Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mercredi 24 juin 2009

Larcis Ducasse, c'est bon, même avant Derenoncourt ! Saint-Emilion Larcis Ducasse 1970 1990

Bonjour à tous,
Voici un vin dont on parlait peu et qui, sur quelques bons millésimes, présentait un superbe rapport qualité prix pour qui aime bien le clacissisme Bordelais. Depuis son rachat et la patte Derenoncourt, on en parle beaucoup plus... Reste à savoir si le vieillissement leur apportera autant de charme... En attendant, 2 illustrations récentes qui m'ont apporté beaucoup de plaisir :
Saint Emilion, Château Larcis Ducasse GCC 1970 : Un nez de fruit noir, réglisse sur un fond de cuir, des notes champignons mais aussi un coté kirché, limite alcool. La bouche est charnue avec une attaque franche, large, des tanins soyeux fondus, une trame acidulé sur le fruit noir, réglisse, puis champignon et cuir. La finale est acidulée sur le réglisse, le fruit noir et une persistance de cuir, de champignons. Joli vin, mais avec un acidulé marqué qui n'est pas assez enrobé par la matière... ceci dit le vin reste remarquable par rapport à son âge !. Très Bien 88

Saint Emilion, Château Larcis Ducasse GCC 1990 : Un nez gourmand, profond, sur le cassis, le fruit rouge, le poivron rouge mûr grillé, un coté lacté et un fond de cuir. La bouche est large, dense, corpulente, beaucoup de profondeur avec des tanins soyeux amples, de fruit noir mûr, du cuir, des notes fûmées. La finale est encore marquée de tanins encore un poil sec, mais c'est long et persistant, belle équilibre, fin, élégant sur le cassis mûr, un poil de graphite, du cuir, des notes fûmées. Excellent 94
Ce doit être la 3eme bouteille c'est toujours aussi bien... Le vin a besoin d'une aréation d'une heure pour se révéler, il délivre alors la profondeur, la complexité et la magie des grands Bordeaux à maturité. A table, c'est magique, incrachable et une furieuse envie d'y revenir après chaque bouchée avalée. Un vin qui magnifie les plats (de viande), comme lui même est boosté par le plat...
Amicalement, Matthieu

lundi 22 juin 2009

De relatives déceptions : Digoine de Villaine Pessac Haut Bailly 2006

Bonjour à tous,
Voici 2 vins qui m'ont un peu déçu, soit j'en attendais trop, soit je ne les ai pas compris mais toujours est-il que je percevrai !

Côte Chalonnaise, Domaine De Villaine la Digoine 2007 : Un nez discret de framboise, sur un fond noyau assez marqué, note de "vert" à peine perceptible (rafle ?, maturité ? Millésime ?) et léger fûmé. La bouche est svelte avec des tanins ronds, droits, gros creux en attaque puis arrive un léger fruit rouge et le noyau. La finale est fraiche, un peu amer, sur la longueur sur les arômes du nez mais avec une grosse dominant vin jeune. Soit le vin s'est refermé, soit ce n'est pas mon style de vin, soit les 2 !

Pessac Leognan, Chateau Haut Bailly 2006 : Un nez classe, discret, de fruit noir mûr, de chêne grillé, un côté frais et profond de fruit rouge, fraise, sur un fond fûmé grillé. La bouche est charnue, large, belle trame tendue, profonde, belle allonge avec des tanins ronds. La finale est fraiche, dynamique, sur le fruit noir, un peu fluide. Manque un peu de densité et d'expression actuellement. A suivre. Très Bien + 89-91

Amicalement, Matthieu


dimanche 21 juin 2009

Ils sont malins chez Vin-Malin : Saint-Joseph Cheze Ro-Ree Maranges JC Regnaudot & fils

Bonjour,


Il y a quelques temps, j'ai été sollicité par mail par ce caviste en ligne vin-malin.fr pour gouter certains vins et réaliser des CRs de dégustation. Personnellement, je n'ai jamais souhaité monétiser ce blog avec de la pub. Donc, au delà de la satisfaction de mon égo, je trouve cette approche plus intéressante que la pub et plus riche pour l'internaute. Cette sollicitation m'a aussi fait sourire dans le contexte du débat ouvert par l'ami Olif, ici et qui a généré bon nombre de discussion ici ou parmi les amateurs sur les "territoires" entre critiques pros et web-degustateur. Et les vins envoyés, 6 bouteilles ecclectiques, avec quelques noms comme Chidaine et Chèze et des producteurs moins connus dont je me fais une joie de goûter les vins... En voici 2 déjà :




Saint-Joseph, Domaine Cheze Ro-Ree 2006 : Un nez marqué de note d'élevage boisée, fûmé torréfié, grillé, mais pas outrancier sur un fond de cassis mûr, le tout dans un style aguicheur mais sans lourdeur. La bouche est large, dense, corpulente, avec une matière soyeuse, sapide sur le cassis mûr, des notes de poivre un fond lacté grillé. La finale est équilibrée, mûre, large et belle persistance de cassis, de fûmé. Pas très complexe mais très bien fait dans un "modern style international" sans être trop mangé par le bois. Très Bien 88 et très bon rapport Q/P à 13 €uros



Maranges, Domaine JC Regnaudot & fils 2004 : un nez discret sur des notes de gentianes, un peu marqué alcool, et saveur medicinal sur un fond noyau. La bouche est svelte, large, avec des tanins ronds un poil sec, l'ensemble est fluide sur le fruit rouge, avec une trame fraiche. La finale est fraiche, limite acide marqué alcool sur la framboise, la gentiane (un vin qui s'accomode de son millésime) Assez bien.

Les autres à suivre !
Amicalement, Matthieu

vendredi 19 juin 2009

Enfin le temp de parler de 2 beaux vins : Pavie Macquin 2006 Nuits Thorey Magnien 2002

Bonjour à tous,
Pris par une vie professionnelle trépidente à courrir au 4 coins de l'IDF pour décrocher les contrats que la crise retarde... Je n'ai même plus le temp de poster mes CR ! Ce soir, je le prends pour vous parler de beaux vins bus récemment :
Saint Emilion, Chateau Pavie Macquin 2006 : Un nez gourmand de fruit noir, de noyau, sur des notes noisette, café, fûmé. La bouche est robuste, large, dense, avec des tanins taffetas sur le fruit noir mûr, noisette, café. La finale est ample, longue, dense, grande persistance de fruit noir mûr, de café. Encore dans sa gangue d'élevage et donc un peu monolithique, la structure, la longueur et l'équilibre d'un grand vin en devenir ! Excellent 90-94

Après des séries de Bordeaux, une énorme envie de pinot m'a conduit à ouvrir :

Nuits-Saint-Georges, Les Thoreys 1erC Magnien 2002 : Un nez de fruit noir mûr, un coté lacté, fond de ronce, de sous-bois, de rafle, petite pointe alcool, et léger fûmé. La bouche est large, corpulente, dense, sur le fruit noir, réglisse, épice, avec des tanins soyeux, amples bien enrobants. La finale est fraiche très pinot, sur le fruit rouge mûr, les épices, la ronce, c'est long, et finit avec un délicat fûmé (bcp mieux arès 24H aération, plus brouillon et amer à l'ouverture). Très beau vin de pinot, du plaisir pur pour les amateurs de pinot vinifié intermédiaire. Très Bien + 89-91
Amicalement, Matthieu

dimanche 14 juin 2009

Etude Riesling et terroirs

Bonjour à tous,

Ce fut donc le 10 juin que nous nous sommes retrouvé au quasi-complet bien que je me sois trompé à l'initial dans la date… pour déguster une sélection de Riesling et étudier l'impact du terroir sur le vin. Merci à tous de votre rapidité de réaction !


La soirée en plus d'être conviviale, fût très instructive et en cela, je remercie chaleureusement Nicolas Sholtus qui sût à merveille nous expliquer le cépage, les terroirs les millésimes en gardant humour et simplicité !
Enfin, pas de soirée réussie, sans hôte de qualité et en cela, je remercie l'équipe de crus.fr pour leur accueil, leur disponibilité et leur sens du rythme de srvice impeccable !

Bien sûr, nous n'avons pas pu nous empêcher d'ajouter au dernier moment quelques bouteilles à la liste déjà impressionnante prévue des vins à déguster ! Et je ne les ai pas noté !

Nous avons commencé par quelques créments d'Alsace en attendant les derniers pour lesquels je n'ai pris de note mais je me souviens du troisième qui fût un joli vin !

Ensuite nous attaquons les Riesling après une explication didactique de Nicolas sur les sols. L'odre prévu, c'est d'abord les Granitiques, puis les calcaires et les Marnes avec quelques variantes et mélanges comme le sol d'Alsace sait le proposer !

Riesling Allimant-Laugner GC Praelatenberg 07 : Granit et Gneiss
Nez frais agrume pamplemousse et belles notes fleuries sur fond amer. Bouche attaque souple sur le fruit mûr, belle matière, la finale devient tranchante et persiste sur le pamplemousse et l'amer. Très Bien 89

Riesling Fernand Engel GC Praelatenberg 07 : Granit et Gneiss
Nez miéllé, rond, plus séducteur sur fond légèrement terpénique. La bouche est large, ronde, gros volume à l'attaque mais qui tombe sur une finale sucrée. Bien 84

Riesling Burghart-Spettel GC Schlossberg 07 : Granit
Un nez complexe fleuri sur un fond d'agrume type orange mûr avec des notes silex. La bouche attaque large, dense, puis prend de la profondeur avec une belle trame droite, allongée, enrobée d'une joli matière sur l'agrume, la fleur le silex. La finale est fraiche,puissante, acidulée, un poil sucré sur l'orange confite, le pamplemousse et le minéral. Très bien + 90

Riesling Justin Boxler GC Sommerberg 07 : Granit
Nez frais de fruit jaune avec des notes guimauves, de flrut blache, sur un fond bonbon acidulés. La bouche attaque large avant que ne se déploie une belle acidité traçante, droite ,qui donne la profondeur et une longueur enrobée d'une jolie matière qui persiste longuement dans une finale riche mais fraiche droite et longue sur les arômes du nez. Excellent 92

Riesling Alfred Meyer GC Wineck-Schlossberg 07 : Granit + (calcaire ? ou marne)
Un beau nez mentholée sur le fruit blanc, la fleur d'oranger. La bouche est large, sur le fruit blanc mûr, la fleur d'oranger, elle finit en souplesse dans une finale mûre, belle élégance aromatique mais moins dynamique et vive que les précédents. Très Bien + 90

1ere invité : Riesling ?
Nez puissant marqué alcool sur l'encaustique, note terpénique. La bouche est puissante, grasse et s'affaisse un opeu dans une finale discrète et un peu pataude. Bien 84

Riesling Armand Hurst GC Brand 07 : Granit
Un nez classe de fruit sec, d'amende sur un fond d'agrume, de fruit jaune mûr. La bouche attaque droite puis la matièe ample enveloppe le palais tandis qu'une belle acidité fine étire le vin le tout sur le ciron, le fruit blanc mûr, des notes de fruit sec. La finale est fraiche, élégante, un poil amer sur le citron et persiste longuement sur des notes silex. Excellent 92-94

2eme invité : Riesling schyste
Un nez de foin, d'hydromel. Une bouche souple large sur le fruit exotique, une finale grasse, large sur un fond exotique et des notes de foin de tabac. Très Bien 88

Riesling Philippe Zinck GC Pfersigberg 07 : Calcaire + argile
Un nez fleurie fin assez discret sur un fons d'agrume. La bouche est fleurie, fine aérienne belle élégance de structure mais l'aromatique reste en dedans; la finale est fraiche longue actuellement essentiellement sur des notes fleuries. Très Bien 90

Riesling Cave Vinicole de Hunawihr GC Rosacker 07 : calcaire + Argile
Un nez discret avec des notes de fraises. Une bouche droite ou malheureusement le TCA même léger gache l'ensemble.

Riesling Roland Schmitt GC Altenberg de Bergbieten 07 sélection VV : Marne
Un nez doux, miéllé. Une bouche grasse, mangue, papaye qui évolue en souplesse jusqu'à une finale bien mûr, avec quelques sucres sur un fond amer, encaistique et toujours ces fruits exotiques. Très Bien 87 (spécial dédicace Romic)

Riesling Cave Vinicole de Hunawihr GC Schoenenbourg 07 : Marne
un nez d'ananas sur un fond agrume. Une bouche large, acidulée avec des notes bonbons anglais, fruit jaune pêche très mûr, matière ample, finale acidulée courte sur l'orange confite. Très Bien 88

Riesling Clos Saint Imer GC Goldert 05 : Calcaire
Un nez terpénique de fruit mûr, roti. Une bouche droite friande sur le fruit roti, belle matière ample et déliée dans une structure très équilibrée entre matière et fraicheur, finale légèrement acidulée longue persistante d'agrume confit, de note terpénique. Excellent 92

Riesling Seppi Landmann GC Zinnkoepfle 05 VT : Calcaire
Un nez de fruit rouge, un côté fruit blette sur fond sucré. La bouche est large avec une attaque café puis raison de corinthe, fruit confit, bel équilibre, pas trop de sucre et finale acidulée droite orange confite, raisin de corinthe, belle persistance Excellent 91-93

Riesling Seppi Landmann GC Zinnkoepfle 98 VT : calcaire
Un nez de fruit jaune mûr aux notes évoluées terpeno'pétrole. La bouche est équilibrée, belle matière, poire, miel et fond tourbé, finbale acidulée droite souple qui finit long sur le cédrat, le tourbé. Excellent 92

Riesling Henri Schoenheitz Herrenreben 05 cuvée Aurélie : Calcaire
Nez complexe, évoluant au fil de l'aération après une attaque de foin de camphre, des notes d'agrumes confites, un côté menthol, un peu d'encaustique, puis du fruit rouge, du miel. La bouche est ample droite longue, beaucoup d'élégance car le sucre se sent à peine à l'inverse des arômes épicées, de groseille à maquereau, d'ancaustique. La finale garde cette élégance et se présente longue mentholée, sur le foin, le camphre, la groseille. Excellent 94

Riesling Hugel VT 83 :
Un nez complexe, frais acide, sur le vieux cuir, l'iris. La bouche est sèche, fine à l'attaque avant qu'elle ne devienne fluide et aqueuse dans sa finale. Par contre longue persistance fûmé tourbée cuir. Pas notable
Merci à tous pour cette belle soirée ! Et à la prochaine

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 juin 2009

Pour fêter une future arrivée : Margaux Issan 75 Vouvray Huet moelleux 89

Bonjour à tous,

Dégusté pour fêter la future arrivée d'un nouveau petit bout, ces quelques bouteilles ont parfaitement accompagné ces excellentes nouvelles :

Margaux, château d'Issan 1975 : Un nez profond, droit, fruit noir mûr, champignon, cèpe, poivron grillé (cabernet, sur un fond fumé havane). La bouche est droite, profonde, robuste sur le cabernet mûr, avec du fruit noir, du poivron rouge, un côté compoté, des tanins droits, un peu rigide et ferme, sur un fond champignon. La finale est fraiche, droite, élancée, longue sur le fruit noir mûr, le cèpe, le havane. Un beau vin, assez marqué du millésime surtout au niveau de ces tanins. Très Bien 89

Et un accord très réussi avec un filet mignon confit à la fonte.

Puis pour le dessert :
Vouvray Huet Le Mont moelleux 89 : un nez de fruit jaune confit, d'hydromel, de camphre sur fond de miel, d'encaustique, note de fleur d'oranger, de pétrole. La bouche est fondue qui a mangé ses sucres, matière mûre enveloppante ample, sur une trame droite fraiche, reste léger, sur l'encaustique, le miel, la fleur d'oranger. Une finale ronde, suave, de fruit confit, un côté agrume, miel, encaustique pas d'une persistance délirante mais très subtil. Excellent 91

Amicalement, Matthieu



vendredi 5 juin 2009

Canicule et crus tannés à Bordeaux : Leoville Barton, Haut Bailly, Gruaud Larose, Sociando Mallet, Saint Pierre...

Bonjour à tous,

Nous nous sommes retrouvés entre camarades amateur pour une soirée sur le thèsme 2003 et vieux Bordeaux. Comme d'habitude, beaucoup d'enguelades, de pleurs, de franche inimitié, j'en ai vu garder pour eux les bouteilles amenées... Bref une soirée ratée, mais vous vous en doutez ,sinon quel intérêt de la raconter !

Les vins (enfin ceux que j'ai réussis à gouter en utilisant des trésors d'ingénuosité) :

Vin 1 : Nez de poire sur fond grillé pointe de réduc avec des notes de fleurs d'oranger très distingué et un petit fond mentholé. La bouche acidulée se développe large à l'attaque avec une matière rond d'un joli gras enrobant une acidité fine mais présente presque trop d'ailleurs, donnat au vin son allonge. Finale bien enrobée, marqué d'un acidulée de bon aloi avec une jolie persistance mentholée grillée et de belles notes d'écorce d'orange. On sent clairement un très joli vin et un beau terroir. J'avais suggéré à Stéphane la bouteille de ce vigneron que je souhaitais goûté mais dans mon souvenir, il s'agissait d'un Meursault Perrières et je m'exclamais donc : "C'est fou ce que cela fait plus Puligny que Meursault..." Comme quoi ! Puligny-Montrachet PC Perrières 2004 d’Etienne Sauzet. Très Bien 89 .

On attaque les Bordeaux 2003 avec un vin bouchoné.


Vin 2 : Un nez classe, mûr presque gourmand, de fruits noirs et rouges un peu compotés, sur fond de grillé, de havane, tabac avec des notes épicées, réglisse. La bouche est dense, sapide, charpentée, droite, avec des tanins soyeux qui finissent par poudrées légèrement (ce qu'ils n'avaient pas la veille au soir à l'ouverture) sur le fruit mûr, le tabac, le havane, un côté épice orientale assez étonnant pour un Bordeaux. La finale est longue, très persistante, gourmande avec son fruit compoté, son fond fumée, tabac, havane, et toujours ces notes d'épices. Personnellemnt pas trouvé spécialement austère car s'exprimant fort bien, mais bien typé "cabernet" donc, droit, long, traçant son chemin... Beau compagnon de table qui se laissera pas impressionné par les plats. Haut Médoc Sociando-Mallet 2003. Excellent 90-92. 2eme très beau millésime bu de SM après 90.

Vin 3 : Un nez de fruit noir avec des notes fleuries sur un fond de fruit confit, de fûmé, un nez très friand. La bouche est robuste, large, à nouveau belle densité, délivrant du fruit noir mûr sur un fonc fûmé grillé. La finale est large, un côté aérien et souple mais pas sucré, donné par des notes fleuries, fruit confit... et une belle persistance pour ce joli vin dans un style plus "merlot" que j'avais placé en rive droite. St Estèphe Château Meyney 2003. Très Bien + 90. Et au fait Jérome, tu te les coupes ou quoi...

Vin 4 : Un nez marqué par le vernis, la volatile et l'alcool ou l'on distingue après aération, des épices, des notes fleuries, du fruit confituré sur un fond boisé fûmé. Pour moi ça fait très tempranillo espagnol nouvelle génération. La bouche est confite, charnue, très souple avec des tanins un peu séchants et une pointe de caramel. La finale tombe un peu du coup, sur ses notes de fruits confits mais surtout elle est marquée d'une pointe de chaleur. Là, pas de soucis, c'est un 2003, mais personnellement je l'aurai placé en Espagne tant le côté sucré un peu extravagant (et donc écoeurant à force) me fait penser à ces vins Internationaux qui cartonnent au 4 coins de la planète. Pas mon style, mais cela reste un vin pour ces amateurs là. Côte de Bergerac L’Excellence du Château les Tours des Verdots 2003. Bien+ 85

Vin 5 : Un nez de fruit noir mûr sur un boisé classieux mais un peu dominateur très grillée toasté, avec des notes de poudre de riz qui donnent une certaine distinction. La bouche est charpentée, droite longue avec des tanins veloutés et pour l'instant assez uniforme fruit noir mûr et toasté mais on sent une belle matière, qui ne demande qu'à digérer son élevage. La finale est droite tout en éléguance sur les arômes du nez. Pour l'instant le vin est encore en phase de "travail" mais la matière et la qualité de l'élevage laissent augurer d'une très jolie bouteille dans les 5 à 10 ans. St Julien Château St Pierre 2003. Très Bien - Excellent 89-91. Là j'étais plutôt sur St em !

Vin 6 : Un nez de cassis mûr sur un fond très typé grand cabernet rive gauche, ce doux mélange de poivron rouge grillée et de havane, des notes balsamiques, un fond délicatement fûmé... grand classe. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux, fins, délicat et de belles amplitudes, c'est droit et équilibré de bout en bout jusque dans cette finale harmonieuse entre fruit mûr, un poil sucré et le boisé noble. C'est très racée et je l'ai reconnu car dégusté il y a 1 an, c'est St Julien Léoville Barton 2003. Excellent 92-94.

Au final, une série étonnement prête à boire, sans trop d'aspect confit, certes pas des parangons de fraicheur, masi pas non plus de souplesse excessives, de lourdeur... Bref, ça évolue bien et surtout pas de vin fermé ! Ensuite on attaque ce que j'aime beaucoup, les vieux Bordeaux, faut dire, je suis atteint d'O12 depuis quelques années...

Vin 7 : Un nez de fruit rouge, un poil kirchée sur un fond animal viande plus que cuir avec de très belles notes fleuries, des épices variées qui donnent un côté chaleureux, oriental. Surprenant de jeunesse et de fruit. La bouche est charnue, fondue, tanin taffetas, amples enveloppant une très belle fraicheur qui tient le vin, sur le fruit rouge mûr, les épices. La finale présente une pointe de fraîcheur qui la rend jeune, dynamique élancée, bien enrobée et une belle persistance de fruit confit, de cèpe presque truffant indiquant l'age respectable du breuvage... mais quand même, 70, je suis scotché ! Très beau vin que ce Margaux Château Bel Air Marquis d’Aligre 1970. Excellent+ 95

Vin 8 : Un nez kirchée sur le cèpe, la framboise confite, un léger fûmé, des notes de sous-bois, c'est profond et délicat, plus classique que le vin précédent. La bouche est charpentée, droite, avec des tanins fondues veloutant, enveloppant moins précis et sérré que sur BAMA, le tout est assez classique du Bordeaux à maturité, fruit rouge mûr, cerise, fumée, cèpe. La finale présente un côté plus souple mais c'est long et persistant sur le fruit confit, le champignon, le ss bois et un léger fûmé. Belle complexité Bordelaise, grand classique que ce St Emilion Château Soutard 1975. Excellent 93.

Vin 9 : Un nez de cabernet avec du poivron mûr, du fruit noir, du fûmé. La bouche est droite, charpentée, profonde sur le fruit mûr et le fûmé. La finale est fluide, un peu lâche avec son poivron rouge grillé, un fond de fruit noir mûr et toujours ce fûmé. Très classique mais manquant un peu de comlexité. Je me laisse embarqué en rive gauche medoc à cause du poivron, alors que j'aurais dû mieux analysé ce fûmé caractéristique... Pessac Léognan Château Haut Bailly 1978. Très Bien + 90

Vin 10 : Un nez complexe, profond, de fruit noir confit, des notes balsamiques, moka, cacao. La bouche est charpentée, tanins ronds encore jeunes, un poil séchant, c'est assez puissant mais bien équilibrée par une fraicheur qui donne l'allonge et le dynamisme que l'on retrouve dans une finale droite longue sur les arômes du nez. Je penche pour un 90 tant l'équilibre entre mûr et frais est réussi et que le vin fait encore jeune ! Encore 10 à 15 ans pour que ce St Emilion Château Soutard 85 devienne fondu ! Excellent 92-94

Vin 11 : Un nez très cabernet mûr, fruit noir, poivron grillé sur un fond de sous bois, des notes de cuir, de champignon. La bouche est robuste, avec des tanins denses et ronds, belle équilibre entre maturité et fraicheur, sur le fruit mûr, les épices, la réglisse, et un fond légèrement fûmé. La finale présente une petite pointe de chaleur, et devient amer sur le fruit confit, le champignon, un coté fûmé mais un peu too much, presque écoeurant ! J'hésite entre 82 et 90, c'est St Julien Gruaud Larose 1990. Très Bien + 90

Au final, beaucoup de plaisir et y'a pas à dire les vieux Bordeaux (20 à 30 ans), sont de très beaux compagnons de table !

Amicalement, Matthieu

jeudi 4 juin 2009

Primeur rentré, primeur goûté : Cote Rotie Terre Sombre Cuilleron Haut Medoc Agassac

Bonjour à tous,

C'est devenu une tradition au fil des ans que de gôuter les primeurs rentrés. Histoire de se donner une idée de l'évolution des bouteilles ou pour évaluer leur capacité de garde ou simplement pour me faire une idée du vin, chez les vignerons que je ne goûttent pas en primeur ou que je suis chaque année. J'ai donc profité de quelques dîners entre amis pour "taster" :

Cote Rotie, Terre Sombre Cuilleron 2006 : Un beau nez séducteur de cassis mûr sur fond de lard grillé avec des notes délicatement fûmées. La bouche est large, sapide, douce, tanins amples, soyeux enrobant une belle structure charpentée et bien droite, sur le cassis mûr, le fûmé, le lard grillé, et des notes poivrées typiques. La finale est large, ample, un petit côté acidulé qui donne du dynamisme sur le fruit rouge mûr, le cassis, le fûmé, le lard... Encore une fois, une très belle côte Rotie de style intermédiaire, parfaite maitrise de la vignification, décidément j'adore cette cuvée ces dernières années. Excellent 91-94.

Haut Medoc, Château d'Agassac 2006 : Un nez de fruit rouge et noir mûr sur un fond fûmé. Une bouche large, acidulé, sur le fruit rouge, un fond fûmé mais aussi des épices, poivre. La finale gagne en fraicheur bien qu'une pointe de chaleur se fasse sentir, sur le fruit rouge acidulé, le fumé. Bien – Très Bien 86-88 mais rien d'agaçant quand même !

Pour l'instant y compris le Calon Segur bu il y a peu, j'aime bien ce millésime de plaisir que je trouve plutôt ouvert, avec de joli fruit mûr sans tomber dans le confituré et avec des élevages peu marquées sur ce que j'ai bu, bien sûr !

lundi 1 juin 2009

Savoie plaisir : Chignin Bergeron Louis Magnin Grand Orgue 2005

Bonjour à tous,
Un petit tour en Savoie avec ce Chignin Bergeron qui accompagnait des pavés de saumon rôtis.

Savoie, Chignin Bergeron, Domaine Louis Magnin Grand Orgue 2005 : Un nez séduisant de guimauve fleurie sur fond de miel avec des notes agrumes mentholées. La bouche est large, un peu de gras sur une trame droite, matière ronde, sur le miel, la craie, et une pointe amer qui se prolonge dans une finale large, mûre, mentholée sur l'agrume et le miel. Ce vin présente une aromatique proche d'un riesling et une structure proche d'un Chardonnay ! Très bien 87

Une jolie bouteille très agréable à table et qui s'est bien marié avec le saumon.

Amicalement

dimanche 31 mai 2009

Une belle nouvelle bien arrosée : Montcalmes Mas laval 2006 Huet moelleux 89 Coteaux languedoc Hérault

Bonsoir,
L'annonce d'une première naissance d'un super pote a été l'occasion d'ouvrir quelques jolies bouteilles.
Vin de Pays de l'Hérault, Mas Laval 2006 : Un nez de fruit rouge marqué de fond de noyau, d'olive, avec des notes cacao et une pointe kirchée limite alcool médical. La bouche attaque large, charpentée beaux tanins soyeux mais peu aromatique puis fruit rouge, noyau. Finale un peu chaude, puissante, large sur le fruit rouge acidulé, le noyau et une persistance amer, noyau, cacao. Lendemain, nez de fruit rouge confit, note noyau sur fond boisé, léger caramel. La bouche est large, dense, bien faite, beaux tanins soyeux sur le fruit rouge mur, marqué noyau pointe caramel. La finale est large, ample, sur le fruit confit, le cacao, le noyau. Bien-Très Bien 86

Puis ensuite :

Coteaux de Languedoc, Domaine Montcalmes 2006 : Un nez gourmand, pur, de fraise écrasée mûres, un côté frais de rafle, sur fond de noyau, de cerise, d'olive. La bouche est droite et se développe en longueur tandis que des tanins fins sérrés, délicats, soyeux tapissent le palais, le tout avec une puissance sous-jacente bien maitrisée qui s'exprime plus dans une finale large, ronde gourmande un poil souple, sur le fruit rouge mûr, le noyau. Moins frais et dynamique que 2005 avec sa finale moins percutante, ce 2006 n'en demeure pas moins un superbe vin ! Très Bien – Excellent 89-91


Belle soirée et bonne nouvelle
Amicalement

Risotto artichaut et Pouilly Fuisse Terroir de Vergisson "La Roche" Verget 2007

Bonjour à tous,

Des aiguillettes de poulet marinées au citron et un risotto aux artichauts et ciboulette m'a donné envie de goûter à ce maconais dont j'avais entendu parler en bien :

Pouilly Fuisse Terroir de Vergisson "La Roche" Verget 2007 : Un nez de poire, de coing marqué de notes grillées réduites, un côté beurré noisette, style chardonay international mais classe et pas lourd. La bouche se présente avec un joli gras sur la poire, le coing, la noisette, le grillé. Ça reste droit et large dans une finale fraiche, mûr, de coing, avec une pointe d'amende agréable, du fruit sec, noisette, puis grillé. Beau vin, bien fait. Très Bien 87.

Un bel accord ou le gras accompagnait parfaitement le crémeux de risotto et la fraicheur finale relançait le poulet citroné. Un énorme plaisir !
Amicalement, Matthieu

dimanche 24 mai 2009

Excitation avant de gouter une Mondeuse Brova Magnin 2006

Bonjour à tous,
Jusqu'à maintenant j'avais peu eu l'occasion de déguster des Mondeuses, c'est donc avec plaisir et excitation que j'ai ouvert celle-ci sur une classique viande grillée.

Arbin Mondeuses, Domaine Louis Magnin Arbin La Brova 2006 : Un nez discret de fruit rouge mûr,de cerise noir, des notes de poivre, de pain d'épice sur un fond fûmé. La bouche est large, charpentée avec des tanins enveloppants mais qui finissent un peu poudrants, léger creux en attaque, avant un développement de fruit, de poivre. La finale est fraiche, acidulée avec du peps sur le fruit, le poivre et un fond fûmé. Très Bien 86
Amicalement,

samedi 23 mai 2009

Retour de beau temp, retour de pinot : Nuits Saint Georges, les Grandes Vignes, Domaine Rion 2000

Bonjour à tous,
Retour au pinot cette semaine avec les premiers plats de soleil. Une cuvée que j'aime beaucoup et que je n'avais pas ouvert depuis plus d'un an :

Nuits Saint Georges, les Grandes Vignes, Domaine Rion 2000 : un nez discret mais friand de fruit noir mûr, des notes réglissées, de la ronce, du sous bois, et une touche d'épice typé girofle. La bouche est large à l'attaque puis belle allonge fraiche, droite, tanin soyeux, amples, avec du fruit rouge et noir mûr, de la ronce, du sous bois, des épices. La finale gagne en fraicheur, avec une pointe amer mais persiste bien droit et long sur les aromes du nez. Très réussi car consistant, et uen finale traçante. 89 Très Bien.
Amicalement,

jeudi 21 mai 2009

Moi et la degustation de vin

Bonjour à tous,
Je suis tombé dans la degustation de vin il y a quelques années.... Depuis, c'est une éternelle découverte et ça, c'est le bonheur.... Mes goûts sont assez simples, à priori, j'aime tout ! Ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes à ma banquière, à ma cave d'appart, à ma cave de vieillisement qui rapetisse à vue d'oeil etc etc etc.
Surtout depuis que je suis tombé sur les sites vins ! Depuis, ma vie a changé... si, si, même dans la vrai vie... Quelques exemple : je ne peux plus me promener en France sans m'arrêter à la moindre pancarte vin à vendre, mais même pire, j'organise mes vacances secrêtement jamais très loin d'un ou 2 domaines que les huluberlus des forums vins ont conseillé au travers de brillantes descriptions donnant une impulsive envie de porter sa souris ou son clavier à la bouche... Des cartons s'amoncelent dans l'appart entre les transits de cave... Quelques bouteilles vides trônent discrètement dans le salon... j'en passe et des meilleurs...
Bref une vie d'amateur de dégustation de vin !
Amicalement, Matthieu

Invitation pour une dégustation de Riesling le 11 juin

Bonjour à tous,
Le 11 juin à 19H00, nous organisons avec Nicolas S, une horizontale de riesling 2007 issus de différents type de terroirs. D'abord, quelques Grands Crus granitiques, en balayant du Nord au Sud (vins 1 à 6) puis deux duos de rieslings Grands Crus 2007 issus respectivement de terroir à dominante calcaire (vins 7 et 8) puis marneuse (vins 9 et 10) pour montrer, si possible, l'impact du terroir. Ensuite, 3 rieslings mûrs de 2005 pour montrer différents niveaux de maturité (effet millésime) et comment évolue le cépage après quelques années de vieillissement (vins 11 à 13). et enfin, on testera du riesling à maturité avec une bouteille de 83, grand millésime s'il en est !
Cette dégustation est ouverte au 12 premiers qui donneront leur réponse et aura lieu sur Paris. Une particpation de 20 € est demandée.
Si vous êtes intéressé, envoyez moi un mail.
Liste des vins :
1.Allimant-Laugner
- riesling GC Praelatenberg 07
2.Fernand Engel
- riesling GC Praelatenberg 07
3. Burghart-Spettel
- riesling GC Schlossberg 07
4. Justin Boxler
- riesling GC Sommerberg 07
5. Alfred Meyer
- riesling GC Wineck-Schlossberg 07
6. Armand Hurst
- riesling GC Brand 07
7. Philippe Zinck
- riesling GC Pfersigberg 07
8.Cave Vinicole de Hunawihr
- riesling GC Rosacker 07
9. Roland Schmitt
- riesling GC Altenberg de Bergbieten 07 sélection VV
10.Cave Vinicole de Hunawihr
- riesling GC Schoenenbourg 07
11. Clos Saint Imer
- riesling GC Goldert 05
12. Henri Schoenheitz
- riesling Herrenreben 05 cuvée Aurélie
13. Seppi Landmann
- riesling GC Zinnkoepfle 05 VT
14. Domaine Hugel
- riesling VT 1983

Amicalement, Matthieu

mardi 19 mai 2009

Des blancs secs : Vouvray Mont Huet, Sancerre Mellot Moussieres

Bonjour à tous,
Dégusté récemment, ces deux blanc ont ravi mes papilles avides de fraicheur enrobée ! Après le Chidaine Argiles 05, j'avais hate de le confronter à son compère Huet. Bu avec Nicolas, ce Mont 2005 est entré dans une phase plus austère mais qui est porteuse de beaucoup d'espoir pour les années à venir...

Vouvray Le Mont Sec Huet 2005 : un nez discret entre pêche et coing avec des notes miélées, d'acacia, sur fond d'agrume. La bouche est droite tendue et attaque sur la craie et fruit jaune mûr, sensation acidulée accompagné de matiere soyeuse. La finale est fraiche, tendue sur des notes citronées, un peu austère car l'amertume gomme un peu actuellement le fruit jaune mûr et le miel. Très Bien 89-93.

Le Chidaine présentait une matière plus enrobante ce qui rendait sa fraicheur moins saillante, plus douce. Par ailleurs, sa sapidité plus grande le rendait plus gourmand. Techniquement, je pense qu'il y a un peu plus de sucre chez Chidaine et que la phase austère du Huet passé, ce Mont donnera un vin plus profond et plus fin !

L'occasion d'un Risotto à l'asperge verte m'a amené à ouvrir ce Sancerre de Mellot. Pourquoi Mellot... parceque ce risotto est finir non pas au beurre mais au mascarpone, donnant dont un côté gras qui devait bien aller avec les matières travaillées de ce :

Sancerre, Alphons Mellot, La Moussières 2006 : Un nez de poire, de fleur sur un fond beurrée, note de craie, touche mentholée. La bouche est savoureuse, enrobante, avec une allonge bien droite sur la poire, la craie, la fleur. La finale est fraiche et mûre, longue avec de la poire, des notes de craie, un fond beurrée puis apparaissent de jolies notes mentholées et citrons. Très Bien 87. Accord intéressant mais pas magnifiant !

Amicalement, Matthieu



lundi 18 mai 2009

La daube provençal a raté son copain : Bandol Pradeaux 1995

eBonjour à tous,

il y a avait longtemps que je n'avais bu un Bandol d'âge respectable ! Celui-ci fût découvert dans mon armoire tandis que je le croyais à la cave... Une invitation chez un camarade connaisseur pour une daube provençale sentait bon l'occasion rêvée ! J'ouvre donc la bête avant de partir, tout va bien jusqu'au coup de téléphone... Changement de programme, la daube n'est pas là, mais sera remplacé par un roti de boeuf, je vacuvine le Pradeaux et j'opte pour un margaux durfort vivens...

Du coup, le Pradeaux est bu le lendemain, donc après 24H de vacuvin frigo et 2H de caraffe :

Bandol, Château Pradeaux 1995 : un nez de fruit rouge sur fond de cuir, léger fûmé, quelques notes d'agrume type orange confite. La bouche est charpentée, large, carrée sur le fruit confit, le cuir, grosse charge tanique qui finit par poudré. La finale est un peu assechante, droite, petite chaleur, fruit rouge confit, puis longue persistance de cuir, de cacao. Très Bien 87. Vin intéressant mais qui doit être bu à table avec un plat qui a besoin d'être bousculé ! Une daube provençale devrait kui convenir à merveille ! Mais le vin en a encore sous la pédale, a mon avis à attendre encore 5 ans voir plus pour ceux qui même les vins à maturité !
Amicalement, Matthieu

dimanche 17 mai 2009

Julien a 1 an, ça se fête : Saint Estephe Calon Segur 2006

Bonjour à tous,

Pour les 1 an du petit dernier, la famille proche était réunie pour l'aider à souffler sa bougie ! Venant de rentrer mes primeurs 2006, l'occasion était bien trop belle pour ne pas ouvrir une jolie bouteille en l'honneur de notre petit coeur adoré..

Saint Estephe, Chateau Calon Segur 2006 : Un nez explosif de cassis mûr, de myrtilles, de mûres, un côté lacté et un fond très légèrement fûmé grillé. La bouche est charpentée, gourmande sur le fruit mûr, des notes de noyau, un peu de toasté dans une structure large qui laisse place à une allonge intéressante car encadré de beaux tanins mûrs soyeux et déjà très agréables. La finale est large, bien enrobée, et marqué de la puissance qui caractérise l'appellation et persiste joliment sur le fruit mûr, et un léger toasté. Très beau vin, déjà très agréable. Excellent 91-93.

Ma petite expérience dirait que ce vin, à peine marqué par l'élevage, devrait faire une très joli bouteille dans un esprit gourmand et suave sur un fond de fruit mûr dans une 10aine d'année pour une maturité optimum et j'ai l'impression qu'une garde plus prolongée ne lui apporterait pas plus.
PS : je me recycle en Me Irma !

Amicalement, Matthieu

samedi 16 mai 2009

Duo de cabillaud et Gewurztraminer Ginglinger Pfersigberg 01

Bonjour à tous,

Sur un duo de Dos de cabillaud façon thai et vapeur, j'ai sorti un gewurz, cépage qui se marie bien avec les plats épicés typés asiatiques. La sauce thai, basé sur du lait de coco, du gingembre, du coriandre présentait un potentiel intéressant avec :


Gewurztraminer Paul Ginglinger GC Pfersigberg 2001 : un nez de litchi, de miel, de rose très typée. La bouche est riche, acidulée, harmonieuse sur le fruit exotique avec de la fleur type rose et une matière enveloppante assez puissante. La finale est ronde typé liqueur mais cela garde quand même un peu de dynamisme sur la fleur, le miel, le fruit exotique. Très Bien 86.


Un vin avec une structure proche d'une VT dont la structure riche et puissante s'opposait trop à la sauce et une palette aromatique qui ne mettait pas en valeur la finesse des arômes de la sauce. Bref, un super accord sur le coup, mais une bonne leçon ;-) !


Amicalement, Matthieu

vendredi 15 mai 2009

Régalade sur pièce de boeuf : Volnay Brouillard Voillot 04

Bonjour à tous,
Dans la série vin de plaisir, ce 2004 de l'ami jean-pierre Charlot nous a tout à fait régalé sur de belles pièces de boeuf grillés... au barbek, bien sûr !

Volnay 1er C Brouillard J.Voillot 2004 : un nez de groseille sur fond de ronce, ss bois et ses petites notes gentianes mais dont je ne peux pas dire que ce n'est pas mon imagination qui les sent. La bouche est svelte, droite, joli friandise de framboise, de groseille avec des tanins droits mûrs. La finale est tonique, fraiche sur le fruit rouge, la ronce puis arrive un côté lacté, fruit noir, note de sureau, d'épice presque mentholée. Bien - Très Bien 85+, typique d'un terroir et d'un millésime ou il faut juste rechercher le bonheur du pinot !

Amicalement, Matthieu

jeudi 14 mai 2009

Pas de WE campagne sans barbec : Crozes hermitage Guigal Pinot Hudelot Noellat

Bonjour à tous,
Qui dit campagne, dit Barbec... et qui dit barbec dit vin qui vont avec... En voici 2 jolies illustration :

Crozes Hermitage Guigal 2005 : Un nez expressif de cassis mûr, de belles notes poivrées sur fond léger toasté. La bouche attaque droite et présente une structure corpulente ou s'exprime de beaux tanins soyeux et une grande gourmandise de fruit noir mûr, de poivre. Une finale dynamique, large, poivrée avec des épices, du toasté… Très Bien 86 et super rapport qualité prix de mon point de vue !
Bourgogne Hudelot Noellat 2003 : Un pinot bien mûr, surprenant avec ces notes de cassis mûr, de café, de réglisse, puis arrive des arômes plus pinotants de ronce, de sous-bois. La bouche est mûr, large, charnue avec des tanins ronds sur la groseille, le réglisse mais un côté amer. La finale est large, ample, construite sur une amertume un peu marquée sur cette bouteille. Bien + 85

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 mai 2009

Un beau dîner en compagnie de 3 aristocrates : Saint Emilion Gaffelieres, Soutard, Castillon, d'Aiguilhe

Bonjour à tous,

Parti se ressourcer à la campagne, nous nous sommes fait plaisir avec ce dîner aristocratique basé sur 3 comtes Bordelais. Mais d'abord, les courses au marché du coin furent un vrai bain de jouvence de beau produit ! Au finale, boudins, andouilles, gigot et surtout petits légumes nouveaux, navet, pomme de terre, poireaux... Magnifique morilles (c'est la fin de saison) à 8,5 € le kg, grosse asperge blanche (5€ le kg), cresson... Bref, du bonheur, pour des prix très loins des standards parisiens ! En l'honeur des comtes, le gigot fût cuit lentement et arrosée bien sûr aves son ail en robe, les petits légumes nouveaux furent blanchis rapidement, et simplement cuit avec un peu de jus de viande, les morilles poellées au beurre avec pointe d'ail et persil frais... du bonheur ! Pour les vins, le premier comte à s'avancer fût le plus agé, j'ai nommé :
Saint Emilion GCC, Chateau Soutard 1975 : Si à l'ouverture ce digne représentant de la famille comte de Ligneris faisait grise mine face à son camarade beaucoup plus jeune, c'est une tout autre histoire après 3 H d'aération. Une couleur rose au bord diaphane, un nez fondu, doux, sur le vieux cuir, des notes de champignon puis un éveloppement de fruit rouge mûr, de tabac, un fond de cèpe, de sous bois, c'est parfait d'élégance et de gourmandise. La bouche est charpentée, large à l'attaque puis belle allonge qu'accompagne de parfaits petits tanins soyeux et fondus, très délicat avec ces petits fruits mûrs, doux, ce vieux cuir classe, le tabac, et ce délicieux fond de cèpe. La finale marque sa fraicheur ce que lui confère droiture et finesse, et jolie persistante de cuir, de tabac, de fruit rouge, sous bois, cèpe... Bref, Très beau vin Excellent 93. Autant vous dire que la morille a apprécié et l'agneau fondant l'a béni ! Grande bouteille, merci Nico du tuyau.

Ensuite, le deuxième comte, Malet de Roquefort, arrive un peu avec sa cavalerie, j'ai nommé :

Saint Emilion, Chateau La Gaffeliere, 1er GCC 1999 : Si à l'ouverture le très classieux nez torréfié, grillé, toasté, sur fond de fruit noir en jette, à l'heure du diner, il devient un peu monolithique. La bouche est dense, pleine, large, assez merlotante avec un toucher super soyeux, le tout dégageant fruit noir mûr, grillé, toasté comme le meilleur boisé classe. La finale ample reste sur ces arômes et emporte un peu tout sur son passage mais à l'image du coup de vent, ça passe assez vite... Très Bien 89 !

Enfin, ne jouant pas dans la même catégorie, au moins tarifaire, le comte Von Nieperg présente son :

Côte de Castillon, Chateau d'Aiguilhe 2004 : Couleur noir, avec un nez de fruit noir, de cassis mûr, un côté lacté mais surtout assez marqué d'un boisé torréfié vanillé, certes de bon gôut, mais un peu dominant. La bouche est large, avec des tanins bien travaillés car tout à fait soyeux, et l'ensemble propose un habile mélange de fruit noir très mûr, de vanillé, de grillé mais le côté limite sucré est un peu écoeurant de mon gôut. La finale est large sur le fruit noir mûr, toujours ce côté un peu sucré et le torréfié/vanillé. Un vin très bien fait agréable, représentant assez l'idée que je me fais du vin international. Bien - Très Bien 85

Beaucoup de bonheur avec ce dîner partagé, un beau jour de mai, entre Parisiens flanant en Bourgogne Nord.
Amicalement, Matthieu

dimanche 26 avril 2009

Boudins aux pommes accompagné de Mas Cal demoura Infidèle et Gigondas Terme

Bonjour à tous,
Pour accompagner un traditionel boudin au pomme, j'ai opté cette fois pour ce Coteaux du Languedoc dont la version 2000 était très marqué par l'animal en me disant que sa version 2001 devrait l'être aussi !

Coteaux du Languedoc, Mas Cal Demoura l'infidèle 2001 : Un nez séduisant de fruit rouge mûr, des notes salines, un fond de prune, pruneuax, des notes de cacao et très peu d'animal... La bouche est charpentée, droite, jolis tanins soyeux mais encore un poil astringent, le tout dégageant du fruit rouge mûr, de la purée de fraises, des notes légères cacao, noyau olive. La finale est fraiche, ample, longue, grande gourmandise de fruit mûr, des notes salines, de la ronce, des notes d'agrume donnant une agréable amertume et une belle perssistance. Très Bien + 90

Très joli vin, et surement superbe d'ici 4-5 ans !

Pour finir ce repas, j'ai sorti :

Gigondas Domaine de Terme Réserve 2001 : Un nez de cerise, de prune, des notes de réglisse sur un fond de cuir avec un peu d'alcool légèrement kirché. La bouche est large, mûre, corpulente avec des tanins soyeux bien enrobants, sur des arômes de prune, de cerise kirch. La finale est marqué d'une pointe de chaleur, bati sur l'amer avec de la prune, de la cerise, du chocolat et une persistance de cuir. Très Bien 88

Deux jolies bouteilles même si ce 15eme exmplaire du Terme n'est pas la plus belle dégustée.

Amicalement, Matthieu


dimanche 19 avril 2009

Bonne pioche pour l'agneau Pascal : Margaux Chateau du Tertre 1998

Bonjour,
Comme il se doit, l'agneau pascal fût accompagné d'un Bordeaux ! J'ai donc opté pour ce Tertre 98, et ce fût une bonne pioche !

Chateau du Tertre 98 : Un nez avec quelques traces d'alcool, de fruit noir mûr, de poivron rouge grillé, des notes moka, torréfiés classieuses et une petite pointe vanillée. La bouche est corpulente, large à l'attaque, les tanins soyeux de développent dans une structure droite, tendue, loin de la rigidité constatée sur nombreux 98, l'ensemble dégageant fruit noir mûr, moka et grillé. La finale est fraiche, longue, sur le fruit mûr, le moka-torréfié. Un vin très bien fait, d'un style résolument "moderne" mais qui convient bien ici au millésime. beaucoup de plaisir et pas d'écoeurement. Très Bien + 90
Amicalement, Matthieu

samedi 18 avril 2009

Mon flair exceptionnel me fait connecter avec les bouteilles mythiques : Pauillac Chateau Lafite Rotschild 1947

Non, non, je vous rassure il ne s'agit pas d'une crise d'égo surdimensionné, ni de mon odorat somme toute bien standard. Non il s'agit du feeling que j'ai avec les grandes bouteilles, comme si les vénérables bouteilles savaient m'appeller, comme si je les sentais accessible...

Enfin je vous raconte, car tout cela est bien abscons ! Voilà cela fait quelques mois que je dois passer récupérer des bouteilles chez un caviste en ligne spécialisé en vieux millésime. La semaine dernière, ça me prend comme ça, j'envoie un mail et préviens que je paserai ce vendredi. Comme je connais un peu les boss, et les us et coutumes du dit caviste, je les avertis que je passerai le vendredi (c'est un jour ou ils organisent régulièrement des dégustations internes).
J'arrive donc pour récupérer mes bouteilles, et dans un sourire de connivence, on m'annonce :"Décidément tu sais choisir tes jours... on a ouvert une bouteille qu'était dans un trop mauvais état pour la mettre en vente... mais c'est quand même : Lafite Rothschlid 47 "
La bouteille était niveau vidange (sous les épaules, avec un bouchon très abîmé... le vin a été caraffé depuis 3H quand j'attaque la dégustation)

Un nez incroyable, fruit noir mûr et doux, truffe, cèpe, quelques notes de sous-bois, un fond très délicatement fûmé, quelle profondeur, quelle classe, quelle délicatesse, le fruit est encore tout à fait présent, on dirait un vin des années 70 !

La bouche attaque souple avec des tanins taffetas, de la soie enrobante, fins, précis, magnifique sensation qui tapissent le palais, par contre, arrive un acidulé un peu dissocié sur la finale et l'ensemble manque de puissance aromatique. La finale est marquée de cet acidulé et propose surtout une persistance incroyable de longueur avec un kaléidoscope d'arômes évoluant sans cesse que plusieurs 10aines de secondes !

Cette bouteille est clairement en fin de course au niveau de la bouche mais vu son état, je me demande ce que peuvent donner ses petites soeurs en parfaits états !
En tout cas merci mille fois pour cet instant exceptionnel, accedez à une bouteille mythique et comprendre la force des vins indestructibles !!!!!!

Amicalement, Matthieu

vendredi 17 avril 2009

Remède anti-crise : Bonnes Marres Riesling Vouvray Argiles Chidaine

Bonjour à tous,

En ces temps de crise ou l'avenir devient navrant, la tension ténue, les ondes innondées de nouvelles noires... C'est surtout le moment de se faire plaisir, de combattre le "et, non, pas de prêt" avec un Vouvray, le "y'en a marre" avec un Bonnes Marres, la déprime avec un Riesling !

Bonnes Marres, Domaine Castagnier 2006 : Un nez classe, fin, délicat, de framboise mûr, un coté leger lacté, des notes de ronce, d'humus, d'épice, sur un léger fond boisé avec un poil caramel peu gracieux. La bouche attaque délicate, longue avec des tanins fins soyeux, enrobant cette structure corpulente, le tout dégageant du fruit mûr, de la délicatesse mais de la force. La finale est fraiche, longue, persistante ou le boisé se fait un peu plus appuyé et toujours sur des notes caramel que j'aurai préféré toasté/torréfié. Un Bonnes Marres qui fait plus Musigny que Morey et qui présente un boisé qui n'est pas mon type ! dommage car la structure et les tanins sont fins et délicats ! Très Bien + 90-92 en espérant que les notes caramels se fondent !

Riesling GC Paul Gignlinger Eichberg 2001 : un nez qui s'ouvre sur l'essence de térébantine sur un fond de pamplemousse, des notes de litchi puis arrivent des notes de curry (qui, à mon avis, signent plutôt un vin légèrement oxydé ou qui a un petit qqe chose), sur fond crayeux miéllée. La bouche est tranchante, matière ronde sur une structure fraiche, droite, tendue encore ces notes de curry, de craies. La finale est fraiche, tranchante, droite, longue sur le pamplemousse, le curry. En l'état, Très Bien 87, mais je pense que cette bouteille avait un défaut car je pense que ce vin vaut beaucoup mieux !
Vouvray, Chidaine Les argiles Sec 2005 : un nez superbe de poire mûr, de tilleul, de chevrefeuille, de fleur, grande délicatesse sur un fond légèment miéllé, quelques notes calcaires plus que crayeuses. La bouche est magnifique d'équilibre et d'harmonie sur le fruit blanc et jaune mûr, tendue et bien enrobée d'une matière ronde et douce, fin, elégant, classe. La finale est fraiche et ample, droite, tendue mais douce de fruit mûr, fond miel, florale, calcaire, longue persistance... La TRES grande classe. Excellent 94 et quel rapport qualité prix !!!!!!!! Il y a vraiment de magnifiques Chenins en 2005 (Huet, Chidaine, pour l'instant Foreau juste un peu derrière)
Voilà qui redonne le sourire, la joie de vivre et l'envie que cela continue !
Amicalement, Matthieu


jeudi 16 avril 2009

Un dîner aux accents sudistes : Hermitage Tourette Delas Chateauneuf Clos Mont Olivet

Bonjour à tous,

Un peu d'avance sur les vacances avec ce dîner aux accents sudistes, pour les vins, accompagnant une côte de veau braisée et ses petits légumes oubliés (fève, topinanbourg...).

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2001 : Un nez de prune, de figue aux notes épicées de muscade sur fond de cacao, un léger fûmé. La bouche est charnue, droite, sur le fruit rouge, cerise, des tanins ronds et fins. La finale est fraiche, marqué acidulé avec une belle dynamqiue un peu tranchante, joli persistance de fruit rouge, note de cacao, à l'aération des notes fûmées se font présentes. Très Bien 88

Hermitage, Delas Marquise de la Tourette 2000 : Un nez Delassien de cassis sur fond torréfié moka avec des notes de poivre et un petit fond de cuir. La bouche est corpulente, droite, longue, avec des tanins soyeux, c'est fluide, ça glisse tout seul sur le fruit mûr, le moka, le poivre. La finale est fraiche, droite, longue sur les arôme du nez et de la bouche, grande cohérence, bel équilibre, droit et long comme un Hermitage abouti ! Très Bien - Excellent 90-91


Beau vin, joli dîner, beaucoup de plaisir !

Amicalement, Matthieu

mercredi 15 avril 2009

Des vins du Languedoc pour finir l'hiver : Minervois La Nine Senat Pic Saint loup Mas Foulaquier Calades

Bonjour à tous,
Après avoir été impressionné par ces 2 vins du Languedoc lors d'une dégustation de vins privée, j'ai profité des derniers plats hivernaux pour confirmer, à table, mes impressions.

Le premier a été bu sur un Parmentier de Bourguignon, le deuxième sur un croustillant de mignon et son risotto safran provençal.
Pic Saint Loup, Mas Foulaquier Calades 2005 : un nez profond après aération de la petite réduction, fruit rouge mûr, des notes cacao, un coté frais. La bouche est large, dense, corpulente, harmonieuse, bien tenue, tanins amples soyeux enrobant une structure allongée sur le fruit rouge mûr, le cacao. La finale est droite bien enrobée et longue sur le fruit mûr, cacao, prune... Très joli vin. Très Bien 89

Minervois, JB Senat La Nine 2007 : Un nez de fraise, framboise, friand sur un fond léger chocolat. La bouche est corpulente joils tanins soyeux, fruit rouge mûr, légère amertume qui accompagne une finale fraiche de fruit mûr, simple mais joyeuse et dynamique ! Bien - Très Bien 85-86 et super rapport Q/P
Amicalement, Matthieu


mardi 14 avril 2009

Accès de pinot-phillie aigue : Chambolle Musigny Robert Arnoux 2002

Bonjour,
C'est comme ça, ça me prend et c 'est incontrolable et pourtant... Pourtant cette bouteille, je la gardais pour la partager avec quelques amis connaisseurs mais rien n'y a fait. En ouvrant la cave elle s'est juste imposée à mon envie !

Chambolle Musigny, Domaine Robert Arnoux, 2002 : un nez délicat de fruit rouge mûr sur fond fûmé/toasté, des notes fraiches légères de ronce, de fleur. La bouche est charnue mais dense avec une belle allonge, et une délicatesse toute cambuléenne, bien enrobée de tanins soyeux dégageant fruit rouge mûr et fûmé. La finale est fraiche, sur un acidulé discret, soyeuse, gracieuse, pinotante joyeusement sur le fruit rouge mûr, framboise, la ronce et une persistante interessante ou le fûmé se fait plus discret. Bravo pour ce village de haut niveau ! Très Bien - Excellent 90-92

Juste un bonheur ce Chambolle village, bien travaillé, bien fait, il a comblé mon maque de pinot !
Amicalement, Matthieu

lundi 13 avril 2009

Le classique, ça a du bon : Madiran Montus Saint Estephe Ormes de Pez

Bonjour à tous,




Le classique, ça a du bon... alors pour accompagner le traditionnel magret et ses pommes sarladaises, j'ai sorti ce Montus que je souhaitais gouter depuis longtemps :


Madiran, Chateau Montus Prestige 1995 : A l'ouverture un nez de cassis, de fûmé, frais, profond sur fond de cuir avec des notes animales. La bouche est dense, robuste, droite, longue, la rendant un peu austère bien qu'arrive en fin de bouche des tanins taffetas mais qui sèchent encore un poil sur fruit noir mûr et animale. La finale est fraiche, droite, sur le fruit mûr et une note animal mais qui va devenir envahissante typée andouille, viande fraiche, étable... Très Bien 89
Et bien sûr accord super !

Comme la bouteille s'est vidée assez vite, j'ai été cherché :


Saint Estephe, Chateau Les Ormes de Pez 1989 : Un nez de cassis mûr, aux notes de graphite, de mine de crayon sur un fond champignon, humus note de fûmé. La bouche est corpulente, large, avec des tanins soyeux sur le fruit noir mûr, le graphite, un côté frais de poivron grillé, un milieux de bouche souple, un peu fuyant et une finale marqué un peu par l'alcool, large, toujours ce côté légèrement fuyant sur le cassis mûr, le fruit compoté et des notes de champignons. Cela reste la plus belle des 3 bues à ce jour. Très Bien 88.

Accord correct mais le vin ma,que de caractère pour s'imposer à la viande !

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 avril 2009

Pour faire plaisir : Vosne Romanée Les Chaumes Rion 1985

Bonjour,
Dégusté en excellente compagnie, cette deuxième bouteille de Vosne Romanée va bien mieux se comporté que la première, en se montrant plus harmonieuse !

Vosne Romanée 1erC Les Chaumes Rion 1985 : un nez évolué, un peu sucreux, d'orgeat, de cerise, cèpe, humus. La bouche est corpulente avec une attaque droite, c'est long, acidulé, avec des tanins soyeux sur fruit confit, quinquinat, fruit rouge acidulé. La finale est fraiche sur le fruit rouge acidulé, des notes de poivre, du champignon, de l'humus, la terre. A nouveau le vin se présente sur un profil boen mûr, acidulé mais cette fois l'ensemble est plus harmonieux, et procure moins d'écoeurement que la précédente bouteille ! Très Bien 87

Amicalement, Matthieu

samedi 11 avril 2009

Dégustation de Chateauneuf des potes : Beaucastel, Janasse, Vieux Telegraphe, Font Michelle

Bonjour à tous,

Il ya quelque semaines, nous nous sommes retrouvés entre potes à notre QG et chacun avait amené un Chateauneuf et un Chenin. Si nos mains furent heureuses sur les chateauneufs, on en dira pas tant pour les chenins :

Nez fûmé de coing mûr, bouche grosse matière ronde avec une finale tout en fluidité. Très Bien 86. Montlouis Bournais Chidaine 2004.

Nez d'encaustique, d'ananas de miel, la bouche est droite sur le citron avec des notes d'ananas, tendue, avec une matière en retrait qui rend la finale acide, évoluant sur vers l'amer sur le citron le miel. Bien + 85. Vouvray Huet Le Mont Sec 2001

Nez distingué à l'ouverture sur l'hydromel qui évoule vers un boisé de moins en moins gracieux, bouche ronde droite tendue sur le fruit mûr, finale avec du gras sur des notes mentholées caramel au lait. Bien + 85. Anjou Patrick Baudoin Effusion 2002

On n'est pas emballé par la série et Stephane Chevassus, patron du restaurant Vieux Chêne décide de réhabiliter le chenin et va chercher une quille qui se présente avec un nez de miel sur un fond légèrement vanillé mais pas outrancier, fruit jaune mûr, note exotique. La bouche est dense, ronde, bien droite et dynamique sur un beau fruit mûr aux notes vanillées, la finale est dynamique fraiche, droite, un poil vanillée. Très Bien 89. Montlouis Stéphane Cossais Volagré, 2004, je crois !

On attaque les Chateauneufs des potes :
Un nez typique de prune, d'épice type canelle, des notes d'agrume sur un fond fûmé. La bouche est large à l'attaque avec une jolie matière dans un structure charnue, plutôt souple, tanin soyeux, pruneux, note kirchée, fond chocolat. La finale est un poil chaude, sur une légère amertume, avec du fruit mûr, pruneaux sur fond fûmé et quelques notes de cuir. Très Bien 89, à l'aération apparaisse des notes caramel typé boisées un peu facile. Font Michelle Etienne Gonet 2001.

Un nez dominé par l'animal à l'ouverture puis arrive le fruit rouge, le jus de viande roti, ça gagne en profondeur avec des notes épicées toujours sur ce fond animal. La bouche est large à l'attaque et impressionne tout de suite, tant les arômes de fruit noirs mûrs mais pas de sensations sucrées, accompagnent de magnifiques tanins au toucher taffetas. Puis ça se développe dans une structure corpulente tenue par une belle allonge et une grande droiture avec un côté juteux mais aussi caressant. Superbe bouche qui finit fraiche, élégante, quoiqu'un poil chaude encore, dommage, et très belle persistance de fruit mûr, de prune, d'épice sur un fond commençant à laisser apparaître du cuir, du fûmé. Excellent 95. Le nez animal et la finale un poil chaude m'empêche de le passer dans l'exceptionnel. Beaucastel 2000.

Un nez kirchée dont les marques alcool vont disparaître à l'aération, avec de la prune, sur un fond fûmé. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux dès l'attaque et belle consistance, droit, frais, élégant sur le fruit mûr, la garrigue, l'oilve noir confite. La finale qui avait tendance à bruler un peu à l'ouverture sera plus enrobée et offrira une jolie persistance de prune, d'épice, de laurier. Très Bien-Excellent 90-92. Vieux Telegraphe 2001

Un nez complexe, gourmand, aguicheur, de fruit bien mûr, prune, framboise, groseille, note épicées variées et fond fûmé. La bouche attaque large avec cette fois des tanins veloutés, enrobant une structure robuste et dégageant fruit mûr, prune, des notes de cacao amer, d'épice, c'est complexe et explosif en bouche. La finale est large, ample avec toute la complexité aromatique de la bouche et uen très belle persistance, grand vin dans un registre plus opulent, plus "extrait" que le précédent. Excellent 94-96 surtout s'il gagne en finesse au vieillissement. Janasse Vielles Vignes 2001.

En tout cas, de bien belles bouteilles ! Merci les potes.

Amicalement Matthieu

mardi 24 mars 2009

Dr, je souffre de PinotPhilie : Savigny les beaune, Bouchard Lavieres 2002

Bonjour à tous,
Je dois me rendre à l'évidence, je souffre de plus en plus de pinotphilie... Ainsi, l'autre soir, ça m'a pris comme ça, une envie irréprescible de Pinot, incontrôlable... Le pavé grillé n'avait plus qu'à bien se tenir, il avait trouvé son glutamate, son réhausseur de gout, son parfait compagnon, j'ai nommé :

Savigny les Beaune, Domaine Bouchard Pere&Fils 1erC Les Lavières 2002 : Un nez frais de fruit rouge, de ronce, quelques épices, de l' humus, sur fond délicatement fûmé-grillé. La bouche est droite, charnue avec des tanins soyeux et se développe sur le fruit rouge, la ronce le fûmé, c'est frais et gourmand. La finale présente une jolie fraicheur, droite elle est dynamique et persiste agréablement sur le fruit rouge, la ronce et un fond fûmé. Très Bien 88.

Cette fois, pas eu les notes de caramel, ce qui rend cette bouteille très agréable et comme toujours, l'accord avec une viande grillé parfait !

Amicalement, Matthieu

dimanche 22 mars 2009

Cote Roussillon Edre, Pic Saint Loup Mas Foulaquier, Coteaux Languedoc JB Senat

Bonjour à tous,
Ce we j'ai eu l'occasion de déguster quelques jolis noms du Languedoc.
Pic Saint Loup, Mas Foulaquier. J'ai été très positivement impressionné par ce domaine. C'est précis, complexe, frais. Pas mal d'éléguance, une fois le petit fond de réduction passé, et une jolie typicité. Gouté Orphée 2007, bien fait gourmand, droit. Calades 2005, déjà plus travaillé, belle profondeur avec des notes de cacao assez typé grenache, belle amplitude des tanins et une finale bioen fraiche. Et enfin Gran T 2006, une cuvée encore plus travaillé avec un passage en foudre mais qui marque peu le vin aromatiquement mais confère aux tanins un soyeux séduisant, très joli vin, profond, complexe avec des notes délicatement mentholées. Très Bien-Excellent.

Coteaux du Languedoc, Jean baptiste Senat
. Goûté la Nine 2006, friand, fruité très agréable puis le Bois des Merveilles, un nez plus complexe un peu marqué par le foudre (demi-muid) laissant une petite touche légèrement caramel, seul "défaut" de ce vin encore un peu sauvage avec ses tanins larges, denses, soyeux, encore un peu astringent, à laisser reposer 3 à 6 ans pour en profiter pleinement.

Enfin, le domaine dont on parle Cote du Roussillon L'Edre 2007 : asssemblage de syrah, grenache et carignan, issus des terroirs de Vingrau, j'ai été très impressionné par ce vin de style intermédiaire qui voit pas mal de bois dont un % non nul de neuf, je pense, mais quelle classe et quelle jouissance en bouche ! Un nez discret de noyau, frais, fruit noir bien mûr, sur fond cacao amer. La bouche est robuste imposante mais grande finesse des tanins, superbes veloutés, amples sur le fruit mûr compoté, ce qui donne la douceur et une légère amertume qui tient la bouche droite, finale parfaitement équilibré, ample, soyeuse, douce, grasse, enrobante, sur le fruit noir mûr, un côté agrume, une fraicheur de fruit rouge et des notes chocolatées cacao amer. Un boisé classe fin précis qui souligne le vin plus qu'il ne le maquille. Bravo Très beau vin : Très Bien - Excellent 90-94
Amicalement , Matthieu