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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 22 avril 2017

Vins de Pâques et pré-élection

Bonjour,


Au vu de ces semaines pré-électorales, on profite du WE de Pâques pour vider l'armoire, ce sera toujours ça de bu...


Pomerol, Chateau La Conseillante 2004 : Un nez expressif, fin, classe, mais pas très complexe, plutôt fruit noir, myrtille, cassis, belles notes marquées de noisette fraiche, fond discrètement fumé et pointe vanille. La bouche est charpentée, aux tanins soyeux, mais c'est droit, assez aristocratique, limite stricte, austère, belle densité, plein, sur le cassis, myrtille, note noisette, puis plus noyau, un peu mat, fond un peu fumé et pointe épice vanillée, amande. La finale est fraiche, équilibrée, belle empreinte soyeuse, et persistance intéressante de fruit noir, noisette a nouveau fraiche, fond amande, fumé, et légère pointe vanillée. petit Excellent 92 16,5+

Châteauneuf du Pape, Pierre Usseglio 2007 : Après 4H d'aération, nez gourmand de fruit noir mûr, confit presque, la prune, note presque lactée fraise vanille, pointe cerise léger kirch, puis épice souk marqué, orange sanguine, fond plutôt cacao. La bouche est large, ample, tanins soyeux caressant bien soutenus par la structure, c'est plein, sur la figue, la prune, note épice réglisse, puis orange sanguine, fond cacao. La finale est pleine, ample, belle empreinte tannique, sur la structure persistance intéressante de fruit noir, prune, figue, léger confit, note épice, puis fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Cote du Roussillon, Clos des Fées VV 2007 : Un nez séduisant, après 4H d'aération faisant disparaître le réduc oeuf, et plutôt pure ! de fruit noir, mûre sauvage (pour le coté frais bourgeon), note épice réglisse, florale aussi, violette, pointe viande fraiche quand même, fond cacao. La bouche est pleine, robuste, tanins fins, précis, belle densité, c'est structuré et plutôt profond, droit, bien équilibré, pas d'alcool, sur la mûre, la myrtille, note épice réglissée, toujours cette pointe violette, fond cacao et fumé. La finale, sur la structure, est presque fraiche, tonique, équilibrée sur le cassis, myrtille, note épice réglisse, pointe violette, fond cacao. C'est très bon, équilibrée, droit, précis. Excellent 92 (17)

Saint-Estèphe, Chateau Lafont Rochet 1998 : Un nez (après les 4H necessaires d'aération) de fruit noir, mûre, note poivron rouge grillé, pointe entre animal/œuf/cuir, fond tabac fumé. La bouche est droite, assez profonde, tanins ronds un poil de rusticité, ensemble un peu rigide, sur la mûre, note poivron rouge grillé, pointe cuir, fond tabac fumé, c'est assez lisible et sans surprise. La finale est fraiche, empreinte tanique plus soyeuse qu'en bouche, persistance intéressante de fruit noir, note fraiche entre poivron rouge et ronce, pointe cuir champignon, fond tabac fumé. TB 89 (15,5)

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2011 : Un nez très appétant, fin, distingué, complexe, fruit jaune mûr, note fleurie et fraiche, typé noisette puis chèvrefeuille, pointe beurrée, mais aussi sésame grillé classe, fond frais, floral, aubépine, superbe, et léger amande grillé, whaouh…. La bouche est ample, à la matière fine, précise, délicate, belle densité, toucher onctueux enrobant une fraicheur qui tend le vin, lui donne la profondeur, sur le fruit jaune, puis le chèvrefeuille, le citron vert, avec un coté meringuée/beurrée, note noisette fraiche, pointe sesame grillé classe, fond aubépine, élégant, amande grillé. La finale est fraiche, tonique, profonde, empreinte soyeuse puis très belle persistance, pointe amertume, de fruit jaune, note chevrefeuille, citron vert, meringue beurre, fond aubépine, amande et retour crayeux. Superbe, complexe, précis, puissant mais délicat... Excellent 94-95 (17,5-18). J'ai adoré mais pas sylvia qui l'a trouvé un peu too much...

Ribera del Duero, Bodegas Pérez Pascuas Viña Pedrosa Reserva 2003 : Un nez assez discret de prune, pointe œuf, note épice marquée, souk, orange sanguine, fond léger plutôt cacao, pas très complexe. La bouche est large, précise, bien structurée, tanins fins ronds, de la fraicheur, de la finesse mais de la densité, sur la prune, note fruit noir, puis épice souk, orange sanguine, fond cacao pointe amer. La finale est fraiche, puissante mais équilibrée, empreinte légèrement asséchante qui serre, persistance intéressante plus acidulée,  prune, fruit rouge, épice, orange sanguine, fond cacao TB+ 90+ (16+)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 1986 : Un nez classique, un poil austère qui s'ouvre sur le tabac, le fruit noir, note d'encre, graphite puis champignon cèpes, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, de la structure, un poil rigide, c'est droit tanins ronds, profond, profil limite austère mais classe, sur le fruit noir, cassis, note tabac, boite à cigare, pointe encre graphite fond champignon cèpes et fumé. La finale est ample sur la structure, droite, belle profondeur classe, puis fraiche, sur le fruit noir, un peu mat, note tabac, boite à cigare fond champignon et fumé. Très classique du Bordeaux à point, classe mais un peu mat, rigide et un poil austère sur ce millésime. TB+ 90+ (16+)

Et maintenant on se prépare pour la soirée électorale !

Amicalement, Matthieu

lundi 26 décembre 2016

CR en retard, derniers vins avant les fêtes

Bonjour à tous,


Quelques vins dégustés avant les fêtes :


Chablis, Droin Montmains 2012 : Un nez de pomme, note fumé (reduc ?) assez marqué mais classe, puis foin, fougère, mousseron, fond silex, huitre. La bouche est tendue, bien enrobée d'une matière ample au beau toucher, un poil gras même, puis de la tension qui dynamise, sur la pomme, le fruit blanc, note marqué fumé, tourbé, puis fougère, mousseron, sous bois fond silex huitre, c'est classe et très bon. La finale est ronde, pleine, bien soutenue, gourmande, sur le fruit blanc mûr, puis citron, note foin fougère, fond silex huitre et retour fumé tourbé classe. Très joli dans un style fumé, tourbé, j'aime beaucoup Excellent 90-92 (16,5)

Côte Rôtie, Domaine Duclaux 2003 : Un nez pas si mal, sur le cassis, frais quand on cherche, acidulé, petite pointe animal, œuf, pas d'une grande élégance (sylvia n'aime pas, pour elle pas de fruit et du fromage...) mais assez fugace (pour moi), puis plus bacon grillé, note épice poivre et fond encre, fumé. La bouche est charpentée, presque robuste, droite, dense, tanins ronds, mais l'ensemble est assez sauvage, brut, sur le cassis, style assez mat, note animal puis plus bacon, note poivre, fond encre graphite et fumé. La finale est structurée, droite, plutôt rustique, dure mais rien de fluide, pas très 2003, persistance honnête de cassis, un côté animal, fond encre et léger fumé. Bien+ 87 (15) C'est pas l'écalte quand même de mon goût.

Volnay, Rebourgeon Mure Caillerets 2014 : Un nez encore très jeune bien sur, sur la cerise burlat, puis fruit noir, note de noyau de cerise puis épice réglisse, fond entre cacao (caroube) et amande léger torréfié. La bouche est large, attaque ample, dense, beaux tanins soyeux, précis, concentré, y'a de la matière dans ces 14, c'est puissant, structuré  puis de la fraicheur sur la cerise burlat, le fruit noir, note de noyau puis épice  typé réglisse, fond amande torréfié et léger cacao. La finale est puissante, ample, très belle empreinte tannique, c'est plein, fin et offre une belle persistance de fruit noir, de cerise, note noyau puis réglisse, pointe ronce et fond amande, et caroube. Excellent 92-95. Ce jour 92 (17).

Vosne Romanée, Michel Noellat Les Suchots 2010 : Un nez à 5H d'aération, complexe, séduisant, de fruit noir mûr, puis framboise, note d'épice girofle, pointe florale Pivoine, et fraiche, rafle, sous bois, fond amande et fumé. La bouche est corpulente, large, aux tanins soyeux, puis ça se tend, sur la framboise, la groseille, note végétale plus marquée, rafle, ronce avec un poil d'amertume, puis épice girofle, fond amande, carroube et fumé. La finale est fraiche, pointe acidulée, belle empreinte tanique, et belle persistance de framboise, d'épice girofle, note ronce, rafle, fond caroube, sureau et léger fumé. Excellent 92-94 Ce soir 92 (17). Gros potentiel, a attendre, sinon caraffé 4 à 5H minimum.

Chambolle Musigny, Bart Les Veroilles 2014 : Un nez expressif de framboise, note sureau, épice, amande, fond noyau, carroube, et léger fumé. La bouche est plutôt charpentée (toujours cette matière en 2014) tanins fins, précis, soyeux, belle densité, sur la framboise, le sureau, épice, pointe florale, pivoine, fond noyau amande grillé. La finale est fraiche, pleine, belle persistance de framboise, sureau, épice et fleur divers et fond amande, carroube et léger fumé. Excellent 92-94 (17)


Ouvert pour les 18 ans de mon fils, seul vin de 98 dans l'armoire :

Priorat, Cellers de Josep Fuentes Gran Clos 1998 : Un nez évolué, à point, de cerise, léger kirch, note de tabac marqué, de boite à cigare, des épices réglisse, fond mentholé cacao. La bouche est charpentée, large, un poil fluide, tanins souples et soyeux, sur la cerise, note kirch et légèrement oxydée, puis orange sanguine fond tabac marqué et cacao. La finale est un peu souple, fluide, mais avec une structure qui tient l'ensemble, empreinte légèrement rustique, marqué, persistance intéressante de cerise kirchée, note épice réglisse et menthol, fond tabac et cacao. B-TB 88 (15,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 30 juillet 2011

Un vins d'Espagne : Ribera Del Duero, Pérez Pascuas Viña Pedrosa Reserva 2003

Bonjour à tous,

Comme ça, en passant, une envie d'origine :

Ribera Del Duero, Bodegas Pérez Pascuas Viña Pedrosa Reserva 2003 : Un nez discret de cerise, de noyau avec une pointe épice, sur un fond chocolat et note vanillée, peu de complexité, mais de la séduction. La bouche est corpulente, franche, aux tanins ronds encore un peu jeune car présentant un peu d'astringence en finale et un poil rigide, structure large, cerise mûr, fraise, note chocolat, épice, fond  léger boisé vanille. La finale est ronde, large, chauffe un poil et présente une longueur honète de fruit mûr, épice, chocolat,  boisé vanille et fûmé bien intégré. Un joli vin, sudiste certes, mais pas caricatural. TB+ 90.

Amicalement, Matthieu

jeudi 24 mars 2011

Différents Horizons : Pinot gris Deiss, Espagne Priorat Fuentes Gran Clos

Bonjour à tous,

Bu avec gourmandise, ce PG qui perlait un max et manquait d'équilibre il y a encore 2 ans s'est franchement bonifié :

Pinot Gris, Deiss Beblenheim 2002 : Une bouteille qui a très bien évolué en 5 ans, un nez discret mais classe agrume, mandarine, raisin corinthe fond terpénique pétrole léger. La bouche qui présente topujours un poil de gaz évolue sur l'agrume mûr, une matière suave sur une structure droite, de l'allonge, fond de roche silex, un côté tourbé, pointe miel, mandarine, léger pétrole. La finale est ample, ronde, sur le fruit jaune mûr, belle vivacité, note de roche silex et pétrole, sur un fond tourbé assez classe. Très Bien 88

Un autre vin espagnol ramené de la caisse retrouvé au fond tout en dessous dans la cave :

Espagne, Priorat, Cellers de Josep Fuentes Gran Clos 1998 : Un nez style sudiste, sexy, compote de groseille, fruits rouge, note banane flambée, pointe chocolat sur fond épicé, quinquinat, balsamique. La bouche est ample, corpulente, tanin envahissant un peu sec, fruit rouge, réglisse, note quinquinat menthol. La finale est large, puissante, un peu d'alcool et léger gras sur une belle persisitance confiture de fruit, quinquinat, agrume confit, mais aussi pneu brulé, chocolat, et balsamique. Très Bien 89. Un style qui s'impose moins élégant que le Rioja bu récemment.

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 février 2011

Un prima espagnol de qualité et un Clos de Vougeot 04 très 04

Bonjour à tous,

Suite de la caisse espagnol, avec ce Prima 2005, sorti sur une grillade.

Toro, Bodegas Mauro Maurodos Prima 2005 : Un nez simple mais gourmand, mûr, de fruit noir, épice sur un fond fûmé mentholé. La bouche est charpentée, ample, large, avec des tanins soyeux mais un poil sec sur le fruit noir mûr, et un côté mentholé boisé. La finale est large, ronde, sur une pointe compoté et gourmande de confiture mûre et fond menthol/réglisse. Très bien 87

Clos de Vougeot, Fred Magnien 2004 : Un nez de fruit noir, un côté compoté sur un fond marqué boisé moka vanille et les trops fameuses notes légères de géranium qui donnent de la fraicheur. La bouche est charpentée avec des tanins ronds, ciselés, sur le fruit noir, chocolat, pointe de ronce sur une structure droite et fraiche. La finale est large, gourmande, bien enrobée sur une pointe kirchée Alcool, de fruit noir mûr, myrtille, fond chocolat moka de belle persistance. Très Bien + 90

Amicalement, Matthieu

dimanche 9 janvier 2011

Rioja retrouvé en cave et quelques crus entre les fêtes

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles entre les deux réveillons, histoire de se faire plaisir et rangement de cave salutaire.

Chambolle Musigny, Les Charmes Clerget 2002 : Un nez discret de cerise, humus, feuille morte pointe réglisse. La bouche est corpulente, large, une certaine profondeur, sur la cerise griotte, humus, feuille morte, un début de note tertiaire sur des tanins ronds délicats, l'ensemble est plaisant, pointe fûmé réglissé. La finale est fraiche, ronde, profil discret mais joli persistance cerise, feuille morte, réglisse fûmé. Un joli vin à qui il manque un peu de personnalité pour s'enthousiasmer, pas totalement ouvert à date, j'attendrai les prochaines encore quelques années. Très Bien 88 (15,5 pour Serge).

Sur du poulet citronnelle, changement par rapport au Gewurz habituel avec un essai :

Condrieu, Terrasse du palat, Villard 2007 : Un nez riche, doux, abricot, pêche avec une pointe mandarine sur un fond épicée miel. La bouche est opulante, matière suave touche gras, sur la pêche, abricot, mais avec un fond droit batie sur l'amer, agrumeL La finale est ronde, douce, pointe amer qui rend l'ensemble digeste mais un poil courte abricot fruit jaune mûr. Très Bien 88, le vin a gagné en "finesse", s'est apaisé après 2 ans de cave. L'accord avec le poulet citronnelle coco est intéressant, il gomme l'amer du vin, et le rend plus tendu et dynamique qu'il n'est. Aromatiquement par contre, on perd le côté fruit jaune, mais on gagne en épice et en agrume.

Enfin, après un grand rangement de cave, j'ai retrouvé la caisse vin espagnol, le premier ouvert sera le plus vieux :

Rioja, bodegas Roda I, Reserva 1995 : Ce 100% Tempranillo se présente avec un nez surprenant pour les non initiés, de belle complexité, sur le fruit noir mûr presque confit sur un fond eucalyptus mentholée, note de champignon,d'agrume confit, de sous-bois, pointe pneu chaud. La bouche est corpulente, large, avec de superbes tanins amples et soyeux, caressant à souhait, sur le fruit noir limite confit, pneu chaud, fond mentholée, pointe humus champignon. La finale ronde est gourmande, douce sur le fruit noir mûr, limite confit avec une pointe sucrée mais digeste, légère, longue persistance mentholée prequ'anisée, épicée, pneu chaud, agrume. Excellent 91

Amicalement, Matthieu

jeudi 15 janvier 2009

Deux anniversaires à ne pas manquer : Latour Las Cases La Turque Guigal Giscours Gruaud Larose


Pas de chance, Nico a un job qui tombe le soir du repas d'anniversaire de 2 des lascars de notre petite bande… Nous, on a la chance d'avoir 2 remplaçants qui ne sont pas venus les mains vides… T'inquiète Nico, t'as rien raté d'exceptionnel non plus, juste quelques très beaux vins, jugez plutôt :

Apréro : Vouvray Brut 2001 Huet Un nez marqué par la pierre à fusil, les agrumes citrons, une bouche vive, droite tendue presuqe tranchante dans un registre fin léger, une finale droite longue de persistance moyenne. Très Bien

Avec l'entrée : Meursault Charmes BC 89 : Un nez réduit à l'ouverture aux notes de menthol puis apparaît de doux arômes de frangipane, de noisettes grillées. La bouche s'ouvre tranquillement mais surement sur une matière ronde, large de noisette, de grillé, de frangipane, la finale se poursuit en largeur et laisse des notes beurées, amende, noisette. Très Bien+
Le Pavillon blanc de Margaux 91 est malheureusement oxydé.
Le Riesling, car il en fallait un quand même, merci Mathieu, provient du Hengst et il est signé de Josmeyer dans le millésime 2002. Son nez est sans équivoque celui d'un Riesling tendu, droit, marqué de notes naphtées, d'agrume citronées puis plus pamplemousse. La bouche est tendue, droite comme I, puissante avec des arômes salins puis tourbés. La finale est longue et aux arômes tourbées s'ajoutent un fond d'agrume citronée, belle persistance. Excellent

On attaque les rouges sur une joue de bœuf fondante et sa purée. Comme récemment tenté, on décide d'aller du plus vieux au plus jeune en mettant les vins puissants derrière les plus délicats. Ça démarre avec :

Saint Julien, Château Gruaud Larose 1979 : un nez marqué par l'écurie à l'ouverture qui va évoluer vers le cuir puis arrive un beau cabernet de fruit noir et ses notes de poivron grillé sur un fond champignon, fûmé. La bouche est robuste, droite, un côté salé et une certaine rusticité bien que les tanins soient fondues et soyeux. La finale évolue sur une fraicheur acidulée, c'est long et ça persiste très joliment sur une belle complexité de fruit noir, de poivron grillés, des notes de cuir, de champignon sur un fond de thé fûmé. Très beau vin que nous avons placé en Haut Medoc et personnellement plutôt de type Moulis étant donné le côté rustique et sur un millésime des années 80. Perdu. Je ne connais pas bien le millésime 79, mais là je suis très surpris de la jeunesse du vin. Très Bien – Excellent

Margaux, Château Giscours 1989 : un nez fin de fleur, d'épices, sur un fond de fruit rouge mûr et des notes d'oranges confites. La bouche est large assez merlotante à l'attaque puis la structure corpulente fait très cabernet, c'est délicat, les tanins sont soyeux, et cela dégage du fruit rouge mûr, des épices. La finale présente une certaine amertume qui prolonge le vin sur les aromes du nez. Le côté fleur et l'attaque merlot m'ont initialement orienté vers Pomerol, mais la structure me guide vers Saint-Emilion. Perdu mais Très Bien +

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 1989 : un nez de fruit rouge mûr, de réglisse accompagné d'un boisé chêne grillé très classe. La bouche est droite, charpentée, longue, profonde avec des tanins soyeux enrobant avec de beaux arômes de fruit mûr, de havane, de grillé. La finale est superbe car elle est dynamique et bien enrobée par les tanins, c'est long et très persistant sur les arômes distingués du nez. Superbe vin encore un peu comprimé mais dans 10 ans… Excellent, et probablement exceptionnel dans quelques années ! Là, j'étais d'abord au sud, en Espagne ou en Italie, puis je suis remonté sur la rive gauche au fur et à mesure de l'ouverture du vin.

Riberra Del Duero, Vina Sastre 1998 : un nez de fruit noir mûr sur un fond réglisse avec des notes marquées de boisées toastées. La bouche est large, fondue, structure robuste sur la fleur, le fruit noir très mûr avec des notes de toastés fûmés grillés. La finale est fraiche et se prolonge sur une jolie longueur de fruit noir mûr presque confituré le toasté le grillé. L'aspect sucré et la matière abondante plus le toasté grillé, je lance un Sud-ouest type madiran (je sais aussi que c'est la bouteille de Stéohane) mais non perdu, pour autant c'est un très beau vin Très Bien – Excellent

Pommard, 1erC Clos Chanière Domaine Parigot 2005 : le nez kirché, noyau puis cerise, réglisse sous-bois sur un fond délicatement boisé ne trompe pas, c'est du pinot. La bouche est large délicate (surtout par rapport aux vins précédents) sur le fruit mûr. La finale tout en équilibre est aérienne sur la cerise, un fond un peu boisé. Ça manque encore de complexité mais c'est très gourmand et mûr. Très Bien

Côte Rotie, la Turque Guigal 2000 : Un nez très marqué par un élevage boisé toasté vanillé très dominant (trop ?) et un peu raccoleur à l'ouverture, j'aurai pu me croire à Bordeaux… puis arrive à émerger un peu de cassis très mûr et de légères notes de lard. La bouche attaque large et se développe ample et profonde dans une structure corpulente avec des tanins magnifiques, moelleux, soyeux sur le fruit noir très mûr et ce boisé évoluant vers plus de classe à l'aération. La finale est longue, ample, bien enrobé par ces tanins doux et pregnants mais surtout une persistante hallucinante de longueur, gourmande avec ce fruit noir très mûr mais pas sucré, un poil marqué alcool, beau boisé classe mais l'ensemble manque encore de complexité. Bref un peu déçu mais probablement un énorme potentiel ! A date Très Bien - Excellent

Pauillac, Latour 1997 : un nez de cabernet marqué par le poivron avec un côté un peu sous-maturité sur fond de cassis, de mûre, des notes animales et un fûmé délicat. La bouche est charnue avec des tanins terriblement soyeux, c'est long mais à nouveau ça manque d'un poil de maturité et la colone acide est difficilement enrobé par les tanins. La finale est longue et très persistante porté par la fraicheur, limite acide, sur le fruit noir, le tabac, le fûmé. Bien-Très Bien. Quelqu'un lance 2002 et je suis tout à fait aligné, c'est un rive gauche, c'est sûr, bien que le fûmé initial m'ai fait dire Haut Brion pour rire ! Finalement c'est bien un premier mais Latour, mais là ou je suis surpris c'est 97. Jusqu'à maintenant, les 97 que j'ai bu était plutôt souple, et c'est le manque de fraicheur qui les caractérisait (de mémoire récente GPL, et Potensac)…

Enfin sur le desssert, le Sauternes Rieussec 2000 est très puissant au nez sur ces notes d'oranges confites, de quinquinats, de sucre, c'est assez écoerant. La bouche évolue sur le même registre de puissance, très grade richesse, beaucoup de liqueur, c'est sucré et écoerant à mon gôut, la finale est longue et persistante mais c'est too much et beaucoup trop jeune pour moi ! Bien

Un très beau diner de reprise, des aniversaires fêtés dans les règles de l'art avec cette série de LaLaLa's ! (pour les curieux, Latour, La Turque, La's cases ) et pour moi, l'ordre du plaisir ce soir : Las Cases 89, Gruaud 79, La Turque 00 un rien devant Vina Sastre 98.

Amicalement, Matthieu