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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 29 août 2010

FAV Leclerc 2010 : dégustation de la sélection

Bonjour à tous,


Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc au mois de juin, je re-publie ma sélection parmi les 65 présentés. Donc voici ceux que je recommanderai :
Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87

Riesling, Wineck Schlosberg 2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :

Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €

Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87

Dans l'immense sélection des Bordeaux 2008, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :

Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90

Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88

Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88

Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90

En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92

Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

En lisant la sélection indiqué par la RVF, je vois qu'il y a d'autres vins que j'ai dégusté dans une autre opération. Pour ceux que cela interesse, vous trouverez mon CR à l'adresse : http://matlebat-degustation-vins.blogspot.com/2010/05/une-degustation-des-incroyables.html

Amicalement, Matthieu

samedi 28 août 2010

Série d'aout : Crozes thalabert Lirac Mordorée Saint Emilion Faugeres

Bonjour à tous,

Suite des dégsutations de vacance :

Crozes-Hermitage Thalabert Jaboulet 1996 : la dernière bouteille de la série ouverte pour un ami américain de passage qui adore cette cuvée. Un nez explosant de cassis comme à ses première heures, puis à l'aération arrive le cuir, le poivre, des notes oranges sanguines. La bouche est corpulente, joli structure droite bien "assise" sur des tanins soyeux qui enrobent bien l'acidité sur le cassis, le poivre, le cuir, et un fond de cèpes agréables. La finale est fraiche mais bien équilibrée sur le cassis , léger cuir, la suie, et une persistance brûlée/fûmé. Très Bien 88

Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2005 : Suite à la belle dégustation du 2008, je me suis essayé au 2005. Bon, à attendre pour en profiter encore plus. Un nez fermé de prune, figue, pointe d'orange sanguine et fond cacao et pointe fûmé. La bouche est charpentée avec des tanins fins soyeux mais encore sec et jeune, petit bémol, c'est un peu poudrant mais les arômes de prune, de figue, d'épice, de chocolat sont superbes. La finale est large, ample, puissante avec une pointe amer donnant une certaine distinction et une belle persisitance qui poursuit la bouche. C'est encore fermé, mais quand cela va s'ouvrir à part peut-être le poudrant, un bien beau futur vin. TB - excellent 89-91

Saint-Emilion, Chateau Faugeres 1998 : pas re-dégusté depuis longtemps, ce St Em m'a fait envie dans la cave, et c'était pas emballant. Un nez de cassis sur un fond fûmé/vanillé et un coté lacté, peu dense, et un petit côté éthéré. La bouche est charnue avec des tanins ronds, c'est large sur le fruit noir mûr, un côté frais type bourgeon de cassis qui fût la bonne surprise car cela rend le vin "gouleyant", mais la finale est lache avec un côté fruit mûr éthéré, par contre joli persistance fûmé vanillé. Bien+ 86 (mais pas la plus belle bouteille dégustée)

Amicalement, Matthieu

jeudi 26 août 2010

Deux Bourgognes aux antipodes : Volnay Cailleret 90 Gevrey Etelois 07

Bonjour à tous,

Le mois d'Aout, c'est souvent les vacances et donc le moment de vider la cave avant les FAV. L'occasion des copains expat qui repassent ou les virées en WE permettent de se faire plaisir, mais pas toujours.
Ainsi, ces deux Bourgogne assez opposés, un tout jeune d'un millésime dit moyen, un vieux d'un grand millésime, un 1er Cru superbe terroir, un village seulement bien situé... Et bien y'a pas eu match :

Volnay Cailleret Rossignol Jeanniard 1990 : Un vin dont j'attendais beaucoup et du coup qui m'a un peu déçu. Un nez évolué marqué de champignon, de sous-bois avec notes légères fruit rouge acidulé sur un fond fûmé, clairement ça fait plus vieux que ça ne devrait. La bouche est corpulente avec une attaque puissante qui signe assez les Caillerets. Les tanins ronds sont un poil sec, mais le développement ample et large, sont bien digne d'un 1er cru; Aromatiquement, par contre, le fruit rouge acidulé est un peu passé, et dominé par le champignon, avec des notes fûmées. La finale est large, un peu souple et assez courte sur le champignon, le fûmé. Bref la cavalerie a vécu ! Très Bien 87 en "absolu".


Gevrey Chambertin, Aux Etelois RT 2007 : Suite de la série des RT 2007, et à nouveau, beaucoup de plaisir et quand même un peu de vanille :-), en commençant par un nez pur de cerise, de groseille, note de sureau, pointe de sirop de grenadine sur un fond frais sous bois. La bouche est charnue, sapide, mûr, sur la cerise, la grenadine, le sureau dauns uns structure précise encadré de tanins soyeux élégants et fins. La finale est intense avec une pointe de fraicheur qui la rend dynamique et une très belle persistance de cerise, de grenadine, une petite pointe vanillée (ah j'y crois pas, ce doit être un petit malin au fond de moi...) et un fond sous-bois. Très Bien + 90.

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 août 2010

Des 1er Crus de Bourgogne : Volnay Taillepied, Beaune Teurons, Morey Les Loups

Bonjour à tous,

Des pinots premiers crus bus ce début Aout pour se consoler de ne pas être en vacance !

Beaune Teurons Rossignol Trapet 2007 : Un nez de fruit sauvage, note de ronce, réglisse, épices. La bouche attaque large, tanins soyeux, c'est mûr et sauvage sur le fruit rouge, la ronce. La finale est ronde sur une pointe amer, toujours ce côté sauvage avec une jolie persistance. Très Bien 86-88, mais pour l'instant pas le plus beau le millésime de cette cuvée habituellement plus tendre, plaus aimable, moins sauvage

Volnay Taillepieds Bouchard Pere&Fils 2002 : Un nez frais de fruit noir, note de noyau, un côté lacté et une touche de vernis peu agréable. La bouche est charnue, large, tanins un peu rigides et saillant sur une ligne acidulée à l'attaque, fruit rouge mûr, fond léger fûmé, ronce, tabac. La finale est fraiche, un poil agressive sur le fruit acidulé, la ronce et un fond très léger cacao/fûmé. Bien + 85-87

Morey Saint Denis Les Loups Domaine des Lambrays 2003 : Un nez très mûr sur le fruit noir compoté, la réglisse et les épices. La bouche est corpulente, large, avec de superbes tanins soyeux/taffetas sur le fruit mûr, les épices orientales. La finale est large, ample, suave mais tient la distance car sans mollesse sur le fruit presque confit et un fond léger boisé torréfié. Assez peu variétal, très opulent, cette bouteille m'est apparue un peu moins "réussie" et complexe que la précédente bue il y a 2 ans. Très Bien 88


Amicalement, Matthieu

samedi 14 août 2010

Y'a pas que les étiquettes : Bourgogne Femelotte et Chorey les Beaune

Bonjour à tous,
Nul besoin de sortir les étiquettes pour se faire très palisir et déguster bon, envoici deux exemples :

Bourgogne Les Femelottes Hubert Chavy 2007 : un nez gourmand une fois passé la petite pointe réduc grillé, sur la poire mûre, la frangipanne sur un fond légèrement anisé-mentholé. La bouche est ronde, ample, bien struturée avec une matière qui possède une touche de gras bienvenue sans jamais tombé dans la mollesse, sur la poire, la frangipane et de belles notes crayeuses. La finale est ronde, avec un côté huileux très gourmand/sensuel sur la frangipanne, la craie. Décidément, ce générique Chardonay fait toujours une belle cuvée ! Très Bien 88.

Chorey les Beaune, Les bons Ores, Domaine Guyon 2007 : Un nez très séducteur, fruit noir et rouge mûr, note de ronce et fond fûmé du plus bel effet. la bouche est charnue, ronde friande avec des tanins parfaitement poli enrobant une finale gourmande, mûr et dynamique que l'on avale à grande lampée laissant de beaux arômes de fruits mûrs, de fûmé. Très Bien 88.

Amicalement, Matthieu

mercredi 11 août 2010

Une révélation en Bordeaux blanc : Pessac Malartic Lagravière

Bonjour à tous,

Deux vins blancs dont un superbe Bordeaux Blanc qui a été une révélation pour moi... On peut de faire de grand vin blanc à Bordeaux :

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2007 : Un nez pur, précis, complexe, de sauvignon mûr sur un fond de foin coupé, d'herbe seche, note de pamplemousse mûr, de fleur acacia, pointe de pin et de menthol. La bouche attaque large avec une touche de gras, puis ça devient ample avec une matière caressante, soyeuse dans une structure avec de l'allonge, sur la mirabelle, le coing mûr, le pin, le pamplemousse, des notes crayeuses. La finale est tout en équilibre entre l'amplitude, la rondeur et la fraicheur, ce qui donne un port altier et une grande élégance à cette finale persistante sur les arômes du nez avec en plus un fond très léger boisé, beurré, très classe. Whaou, superbe, la bouteille est sifflée en moins de temps que de l'écrire. Une révélation pour moi : je peux m'éclater avec de grand blanc Bordelais ! Excellent + 93-95.

Plus classique dans mes goûts, bien que celui-ci ne soit pas l'archetype de mon idéal Riesling :

Riesling, Geisberg Cuvée exceptionnelle Kientzler 2004 : Une bouteille bue sur plusieurs jours, donc vacuvinée et remis au frigo. D'abord, bonne nouvelle, pas de problème de bouchon cette fois, la précédente était marquée de carton humide... Non, cette fois, le nez se présente très mûre sur le miel, l'orange confite, et un fond léger naphté. Au fur et à mesure des jours, le nez va gagner en harmonie, donnant également de la mirabelle, des notes fleuries...La bouche attaque avec une grosse matière sur une acidité marquée, l'ensemble devenant plus homogène, plus équilibrée avec le temps, les notes sur-muries sucrées initiales, se faisant plus discrètes pour laisser place au miel, à la mirabelle, à l'orange confite. La finale est ronde tranchante le premier jour sur le fruit confit, avec une note sucrée insistante, une sorte de VT à la structure sèche. Au bout de 2-3 jours, l'ensemble est plus harmonieux et les notes sucrées sont plus fondues dans l'ensemble, donnant au finale un joli vin d'apéritif ou de gatronomie sucré/salé. Très Bien 87 -> 89

Amicalement, Matthieu

mardi 10 août 2010

Des vins loin de mon style : Rasteau Gourt de Mautens Saumur Champigny Chateau Fosse Seche

Bonjour à tous,

J'ai plutôt pour habitude de commenter et mettre en avant les vins que j'aime. Cette fois, voici deux vins qui ne sont pas dans mon style. Ils sont plutôt bons, en tout cas bien fait, et d'ailleurs, les amis que les ont dégustés les ont trouvé très biens, mais moi, c'est pas mon style de vin. Le rasteau est too much pour moi, trop sucré, trop crémeux, trop puissant, trop tout... Le Saumur, lui, est trop marqué du cabernet de Loire qui évolue sur l'animal, il manque aussi de sensualité pour moi, trop austère, cistercien dans mon appréhension.
Voilà, en 4 CR, de quoi cerner un peu mieux mes goûts !

Cote du Rhone Rasteau, Gourt de Mautens 2004 : Après la tentative 2003, je voulais savoir, j'ai donc ouvert le 2004, millésime moins chaud et plus équilibré dans la région. Un nez opulant, sucré, de fraise des bois mûr, cassis confit , un côté lacté de glace au fruit sur un fond de vernis assez peu distingué. La bouche est corpulente, large attaque de fruit rouge lacté style chupa chups, tanin soyeux limite crémeux. La finale est explosive, un poil marqué alcool, sucré, glace fraise, baton de réglisse, avec une belle persistance mais gustativement fatigant, de mon point de vue en tout cas... Car le vin se boit tout seul et la bouteille a fini vidée lors du dîner composé sur une base (voulue) sucré/salé... Moins caricatural que la bouteille de 2003, car moins extrême, le vin demeure dans un style ultra-mûr qui devrait plaire aux amateurs de vins "sucrés", puissants. Bien.

Saumur Champigny, Chateau Fosse Seche, La Clef de Voute 2003 : Un mez marqué écurie/animal sur le cassis , et l'inévitable bourgeon de cassis (arôme de type poivron), le tout est assez envahissant de mon point de vue. La bouche est charpentée, sur la longueur avec des tanins ronds qui séche un peu, de l'allonge dans une palette aromatique de fruit mûr, quelques épices et toujours un fond animal. La finale qui reste fraiche pour le millésime, est droite, carrée et persiste gentiment sur le cassis, son bourgeon, l'animal et sa fourure, le sureau. Bien+ 86, car c'est bien fait, mais pas mon style de vin.

Amicalement, Matthieu

lundi 9 août 2010

Des vins que j'aime : Pommard Epenot Voillot Hermitage Colombier

Bonjour à tous,

Deux très belles bouteilles, tout à fait dans mon style de vin, dégustées la semaine dernière en bonne compagnie... en plus !

Pommard, Les Epenots Joseph Voillot 2007 : Un nez séducteur, classe, mûr de fruit noir avec des notes de nréglisse, de cerise burlat sur un fond très léger fûmé et une pointe de ronce, de résine. La bouche, corpulente, présente des tanins soyeux qui s'imprime tout de suite sur le palais accompagnant la cerise mûr, la groseille, la ronce et des notes fûmés, résine. La finale est ronde mûre et reste fraiche, dynamique, salivante, belle persistance sur une noble amertume de cerise mûr, résine et très léger fûmé classe. Très Bien - Excellent 89-91.

Hermitage, Domaine du Colombier 1999 : Un nez séduisant très élégant de cassis mûr, de suie, des notes de poivre blanc un fond délicatement fûmé, une pointe de cuir, tout ce que j'aime . La bouche est corpulente, délicate, avec des tanins soyeux, dans une structure bien droite et longue comme le donne les vins de cette colline, dégageant du cassis, du poivre et un fond fûmé, cuir, très classe. La finale est fraiche, longue, montante avec une belle persistante de cassis mûr, de cuir, de suie, de poivre. Très beau vin, meilleure bouteille des 8 dégustées et je pense que cette cuvée atteint sa pleine maturité et pour 5 à 10 ans. Excellent 92.

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 août 2010

De la perception du boisé dans le vin : Gevrey Chambertin Cherbaudes Rossignol Trapet

Bonjour à tous,

Expérience amusante l'autre soir, sur la perception des arômes boisées du vin, qui sont toujours très liés à la sensibilité de la personne, au contexte et à l'environnement de la dégustation. Les arômes boisés, dits secondaires, sont amenés par l'élevage sous bois, dans le cas présent en fûts de chêne, avec un poucentage de fût neuf (d'autres contenants existent que le fût, le foudre..). Ces arômes sont souvent forts en jeunesse puis s'estompent avec le temps.

Le contexte : un dîner avec des convives dont un ami, amateur averti mais pas exegète, dégustant une à 2 fois par an chez les vignerons, fréquentant régulièrement les cavistes et amateur de vins plutôt "classique", tendance bio, bioD, visitant E.Reynaud mais n'ayant jamais gouté Rayas et connaissant peu les grands Bordeaux et grands Bourgognes.
Pour le repas, j'ai préparé en entrée une salade de crabe, pamplemousse, avocat, coriandre sur laquelle nous avons bu un Riesling Sommerberg 07 de Wienzorn (bel accord et CR à venir). Pour le plat, c'est un duo de filets mignons, dont un mariné à l'asiatique (base sauce soja sucré/salé, citron vert, sésame) et cuits au feu de bois, accompagnés de tomates provençales et haricots verts à l'oignon confit. Pour l'accompagner, je dispose d'un Gevrey 1erC Cherbaudes 2007, donc jeune, mais que j'ai commencé la veille, volontairement, car je souhaitais le faire découvrir à cet ami, et donc vacuviné et mis au frigo pour le lendemain.

Voici mon CR de dégustation de la veille : Gevrey Chambertin, Les Cherbaudes Domaine Rossignol Trapet 2007 : Un nez séduisant et profond de cassis, de sureau, avec des notes de ronce, de sous-bois. La bouche est corpulente, très sapide, sur le cassis mûr, le sureau, pointe de réglisse et fond humus et ronce. Les tanins sont soyeux et amples, caressant avec une grande sensualité comme souvent sur ce climat de Gevrey, que je retrouve aussi bien sur les Cherbaudes de RT que ceux du domaine Lucien Boillot. La  finale poursuit ce toucher sensuel, rond et propose une longue persistance sur les arômes du nez. Pas la palette aromatique la plus complexe de Gevrey, mais pour moi, la structure la plus sensuelle et ronde de ce coin là. Bref, un Cherbaude comme je les aime, dans un millésime mûr. Excellent 90-93

Ce cru des Rossignol Trapet est élévé en fût de chêne français avec environ 30% de fût neuf avec des chauffes dites moyennes, le reste en fût de 2 ou 3 vins sur des élevages classiques de 12 à 18 mois (je crois plus proche de 12 en 2007). Pour moi le domaine représente le classicisme bourguignon, avec des vins sur le fruit et surtout, parlant de leur terre. Je n'ai jamais senti de boisé marqué sur les vins des frères Rossignol. A l'inverse des cousins Trapet, dont les vins jeunes sont marqués, pour moi, d'un boisé toasté/fûmé, classe mais très présent. Même ressentie avec les vins du DRC ou encore de Dupont Tisserandot, de certaines cuvées des frères Guyon à Vosne. A l'inverse, je perçois très peu d'arômes boisés sur les vins de Daniel Rion, de Joseph Voillot, de Rebourgeon Mure, de Vaudoisey Creusefond, et donc des frères RT.

Mon ami attaque la dégustation et là, à peine a-t'il sorti son nez du verre qu'il me dit, "Whaou, c'est boisé, j'ai la vanille à plein nez..." ! N'ayant pas dégusté depuis la veille, je me lance, et au nez, rien de boisé particulièrement si ce n'est un fond un peu plus fûmé que la veille. Par contre, en bouche, voilà que je sens aussi la vanille... Mais que se passe-t'il ??? Soit le plat mariné a relevé cet arôme discret mais présent, que je ne sentais pas la veille, en gommant les autres, trop proches du plat. Soit, d'entendre mon voisin, m'a influé plus que je ne peux l'imaginer.

Et là, il m'est revenu une discussion avec un ami fidèle du vin, Serge, avec qui je déguste régulièrement et particulièrement, chez les vignerons de Bourgogne, dont bien sûr les frères RT. Il a toujours trouvé les vins de RT boisé, là ou dans notre petite bande, il est un des seuls à les voir si boisé ! Tandis qu'il trouve le boisé du DRC discret (voir fin de page).

Cette anecdote me rappelle combien la dégustation et la perception d'un vin est un exercice avant tout personnel et qui est tellement influé par le contexte, qu'à nouveau, j'insiste sur la necessité de lire mes CR avec le recul indispensable à leur bonne compréhension. Ce sont des indications qui sont TOTALEMENT subjectives !

Amicalement, Matthieu

samedi 7 août 2010

Les grands crus de fin juillet : Cote Rotie Barges Chapelle Chambertin Passac pape Clement Chateauneuf

Bonjour à tous

Quelques grands crus dégustés fin juillet pour la fin des vacances et des échanges franco-allemands :

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : Un nez complexe de fruit mûr, fond fûmé, note réglisse, épice, pointe de ronce, de cuir. La bouche est droite, profonde avec beaucoup d'allonge, enveloppé de tanins soyeux et délivrant fruit mûr, sous-bois, fûmé, réglisse... La finale est fraiche, droite, pure, longue et de grande persistance. Excellent+ 94-96


Côte Rotie Cote Brune Gilles barges 1997 : Un nez de cassis sur fond de cuir, poivre. La bouche est charpentée, dense, puissante avec des tanins fondus ronds sur le cassis, la suie, le cuir. La finale est mûr, large, puissante sur le cuir, le poivre et des notes truffées du plus bel effet ! Excellent 92

Pessac Leognan, Chateau Pape Clement 1988 : Un nez gourmand de fruit rouge mûr, framboise, fraise des bois sur un fond délicatement fûmé, quelques notes de cuir. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux amples, de l'allonge, fraise mûres, fûmé. La finale est ample, large, mûre, avec une belle persistance sur le nez. Les 2 premières bouteilles étaient flinguées, celles-ci me permet de découvrir un très beau vin à maturité ! Excellent 92

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998 : Un nez de prune, note de cuir, fond cacao. La bouche est corpulente, large, dense avec des tanins ronds sur la prune, les épices et un fond cacao. La finale est large, puissante, persistante prune, figue, cacao. Très Bien 90

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 août 2010

Carnet de vacance en blanc : Riesling Saint Aubin Vouvray

Bonjour,
Quelques jolis blancs pour accompagner nos soirées estivales :

Riesling Sommerberg Domaine de l'Oriel 2004 : Un nez d'orange confite, d'agrume mûr, sur un fond délicatement naphté/pétrole, note de quinquinat. La bouche est large, ample, superbe matière enveloppante dans une structure droite longue sur orange confite, le pétrole, note fleurie, pointe de miel. La finale est un modèle d'équilibre tout en délicatesse et longue. Superbe encore une fois et mes amis allemands se sont inclinés. Excellent+ 95

Saint Aubin, 1erC En Remilly Sylvain Langoureau 2007 : Un nez séduisant de poire mûre, fond briochée, note de fruit sec. La bouche est large mais bien tenu, droite, grasse à l'attaque mais avec de l'allonge. Une finale ample, large, fruit mûr, beurre, brioche. Manque un poil de fraicheur pour donner un peu plus de dynamisme. Très Bien 88

Vouvray, Domaine Huet, Le Mont sec 2006 : Un nez sec de poire, de citron note agrume et crayeuse, bouche droite, matière tendue encore en retrait sur le citron la craie. La finale est fraiche, droite, sur la craie, le silex, le citron. Le vin est encore en dedans et l'aération longue lui a permis de s'exprimer beaucoup mieux ! A mon avis a attendre. Très Bien 87-89

Amicalement, Matthieu