Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 26 décembre 2020

Vins des "fêtes" de Noel : Chambolle Amoureuses Groffier, Leoville Barton, Clos Windsbuhl , Meursault Boucheres, Lafaurie Peyraguey

Bonjour à tous,


Des "fêtes" de Noel encore assez singulière cette année, décidément, ces fêtes de famille ne sont pas faites pour moi.

Meursault, Buisson Charles Bouches Cheres 2010 (video 0:20) : A l'ouverture, un nez encore tous frais, tout jeune, sur le fruit blanc, voir l'agrume, citronnée, note léger beurre puis clairement chèvrefeuille, tarte citron meringuée, c'est friand, frais, pointe un peu plus grillé (réduc mais très légère alors, ou élevage ?) en tout cas super intégré, donnant une fine ligne grillée/fumé, sur un fond aubépine, amande et la pointe sésame, léger amer noble. La bouche est droite, tendue, matière ronde, assez dense, et plus puissante qu'à l'habitude, c'est traçant, bien enrobée, sur le fruit blanc, la poire, puis les notes chèvrefeuille, la pointe beurre frais, puis grillé, fond d'amande, d'aubépine et léger sésame. La finale est fraiche, tendue, voir profonde, et quelle puissance (millésime le plus puissant que j'ai eu a goutter, j'en suis même surpris d'une telle puissance sur ce cru)  et très belle persistance de fruit blanc, de poire, de chèvrefeuille, sur ce fond amande, aubépine. Pfuuilf, un bouche cheres qui envoie, encore tout jeune, avec une fougue, une puissance qui gomme un peu actuellement le côté délicat, aérien habituel. A attendre 10, 20 ans, voir plus et la ce sera de la bombe atomique :-) Excellent+ 94-98 (17,5+) ce jour.

Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2012 (video 3:00) : Un nez classe, de mirabelle, puis plus agrume, pamplemousse, avec des notes miel fleur d'oranger, sur un fond à la pointe tourbé, de cire d'abeille voir léger pétrole. La bouche présente un léger perlant à l'ouverture, droite, tendue, joli matière ronde, enrobante, mais c'est bien frais, presque vif, de la friandise par ce côté acidulée, sur la mirabelle, puis les notes miel fleur d'oranger, qui se font plus citronnée, léger amer pamplemousse, fond cire d'abeille et léger pétrole. La finale est fraiche, puissante, empreinte à la pointe de gras qui enrobent, et belle persistance pamplemousse acidulée, fleur d'oranger, épice presque, ce côté tourbée, et le fond cire d'abeille/pétrole. Excellent 93 (17) et avec du potentiel encore.

Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2008 (video 4:40) : Un nez séducteur, encore marqué d'un moka assez classe à l'ouverture, puis du cassis, note fraiche, végétale, de poivron rouge, puis d'épice réglisse avec une pointe vanillée, fond graphite, voir encre qui donne de la profondeur et évoluant balsamique, menthol. La bouche est charpentée, droite, de la structure des tanins assez marqués, qui accrochent un peu, le côté un peu rustique de ce millésime de faible maturité, sur le cassis, note d'épice se fond plus encens, toujours la pointe poivron rouge, fond balsamique toujours avec cette pointe encre, graphite. La finale est fraiche, à l'empreinte poudrante/sechante, et joli persistance de cassis, poivron rouge, graphite, encre et fond balsamique/menthol. On sent le vin de noble origine à l'élevage classe d'un millésime froid et difficile, enfin surtout étiquette connue, c'est plus facile comme conclusion ;-) TB-Excellent 91 (16,5)

Chambolle Musigny, Groffier Les Amoureuses 2007 (video 7:07) : Un nez plutôt ouvert, de fruit rouge, framboise, groseille, note florale légère pivoine, puis d'épice girofle, pointe ronce sous-bois fond léger noyau, début de cuir. La bouche est corpulente, large, très jolis tanins soyeux, fins, délicats, c'est frais, sur la groseille, la framboise, note florale pivoine plus marqué, pointe épice plus réglissé, fond sous-bois, humus, et léger cuir. La finale présente une fraicheur bien marquée, mais enrobée d'une empreinte soyeuse, et belle persistance groseille, framboise, plus acidulée, note épice et fond humus, sous-bois. Excellent Bien sûr 94-95 (17,5-18), c'est délicat, fin, super soyeux, friand, mais ça manque d'un peu de complexité, et de fond (ça c'est le millésime) pour être exceptionnel. Sylvia trouve le nez superbe, mais petite déception en bouche. Très joli vin d'un millésime moyen.

Sauternes, Chateau Lafaurie Peyraguey 2007 (video 9:35) :  Un joli nez qui reste fin, sur le fruit jaune rôtis, la pêche, l'abricot séché, puis les belles notes de pain d'épice, d'hydromel, pointe orange confite, fond résine, cire d'abeille. La bouche est riche, certes, mais bien tenue, de la tension même qui maintient la bouche dynamique, sur le fruit jaune rôti, confit, les notes pains d'épice, hydromel, fond cire d'abeille. La finale est ronde à la belle empreinte huileuse mais avec une certaine fraicheur acidulée qui rend l'ensemble digeste, et très belle persistance de fruit rôti, pain d'épice, miel fleur d'oranger plus qu'hydromel, fond cire d'abeille. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 décembre 2020

Toujours pas lassé : Chambolle Amiot 18, Meursault Buisson Carles 18, Pomard Epenot Rebourgeon 18, Bart Montagne 18, Schistes Casot d'en Gora 17

Bonjour à tous,

Toujours pas eu l'occasion de ravitailler l'armoire, donc on continue d'explorer les 2018 fraichement rentrés...

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2018 (vidéo 0:30) : Un nez profond sur la prune, note sous-bois, pointe fruit rouge, fond fumé léger pétard, s'est déjà refermé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis droite, jolis tanins soyeux, c'est frais, tonique, profond, mais peu expressif sur la prune, note sous bois, forêt, pointe épice, fond noyau caroube. La finale est fraiche, tonique voir puissante et persistance intéressante de prune, sous-bois, plus d'épice sur un fond noyau, caroube. TB-Excellent 90-92 (16) Bon, là, c'est surtout une promesse car le vin, sur cette bouteille, s'est refermé, ce qui était prévisible mais gros potentiel dans 5 ans, peut-être, 10 ans plus surement. A garder.... Un profil à la 2005 avec peut-être encore plus de fraicheur.

Meursault, Buisson Charles VV 2018 (vidéo 2:35) : Un très joli nez, pure, de poire, de fruit blanc, note de tilleul, de fleur blanche, pointe chèvrefeuille, fond légère amande, craie pointe de sésame classe. La bouche est ample, large, joli matière soyeuse, à la pointe de gras délicate, puis une certaine tension, qui étire la bouche, sur la poire, le fruit blanc, note tilleul puis plus citronnée, sur un fond plus marqué amande, craie. La finale qui garde de la fraicheur, présente une belle empreinte friande, et persistance intéressante de poire, de chèvrefeuille, sur fond d'amade de craie. TB-Excellent 90-92 (16,5). De la fraicheur sur ce millésime dit chaud, qui offre un très beau vin, mûre, sans artifice boisé, réduit..., Louis poursuit la voie de Patrick & Kate, pour délivrer ce très beau Meursault, typique selon moi, de l'expression naturel de son terroir :-)

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2018 (vidéo 5:50) : Un nez encore expressif, classe, élégant… sur la cerise noire, la prune, puis des notes d'épice fines, délicate de réglisse, de girofle, pointe de sous-bois fraiche, fond caroube, noyau et léger fumé. La bouche est charpentée, structurée, fraiche aux tanins diaboliquement fins, précis, soyeux, c'est délicat, fins, aérien mais puissant, profond... pfouif, sur la prune, la cerise noire, note plus marqué boisé, certes, mais superbement intégré, puis les épices girofle, réglisse, pointe sous-bois, ronce fond caroube, léger fumé. La finale est fraiche, tonique, empreinte soyeuse superbe, c'est élégant, délicat, puissant, profond... Et formidable persistance... Bref, un grand vin en devenir mais déjà je prends un pied incroyable. Comme c'est réconfortant de boire cela en écoutant de la bonne musique dans cette période si compliqué. Excellent-Exceptionnel 94-96+ Très grand vin, pour moi, le Chambertin Clos de Beze de la cote de Beaune 😊

Marsannay, Domaine Bart Montagne 2018 (vidéo 9:20) : Un nez expressif, gourmand de grenadine, de fruits rouges mûrs, acidulées, note florale, presque patchouli, fond caroube, noyau. La bouche est corpulente, belle densité, c'est mûr et frais, acidulée, sur la grenadine, le fruit rouge, note plus épicée, poivre, toujours cette pointe presque patchouli, fond noyau, caroube. La finale est fraiche, tonique, acidulée, super gourmande, et persistance intéressante de grenadine, patchouli, pointe ronce, fond noyau caroube. TB-Excellent 90-92 (16+). Un très joli cru à la joli densité, bien mûr, gourmand et tonique comme j'aime ! Parfait sur le poulet dominical...

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Casot d'en Gora 2017 (vidéo 11:40) : Un nez expressif, élégant, classe de fruit blanc, pomme, note garrigue, herbe séchée, pointe miel acacia, fond tourbé ambre, léger cire d'abeille très classe. La bouche est large, joli matière soyeuse, puis de la droiture, sur la pomme, les notes herbes séchées, garrigue, pointe plus agrume, miel fleur d'oranger, fond tourbée, plus cire d'abeille. La finale est ronde mais structurée, avec de la tension, de la friandise, sur la pomme, le fruit blanc, les notes herbe séchée, garrigue, pointe tourbée, fond léger cire d'abeille, amande. Excellent 93 (17) Et quelle belle cuvée que ce 100% Grenache blanc et gris, sec et classe.

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 décembre 2020

2018 ça continue : Cote Rotie Rostaing, Puech Noble, Schistes Devant le Mas, Malartic Lagraviere, Volnay Voillot

Bonjour à tous,


Poursuite de la découverte des 2018 arrivés en cave... et un Pessac 2012 quand même :-)

Maury sec, Domaine des Schistes Devant le Mas 2018 (100% Grenache noir) (Vidéo 0:40) : Cette cuvée parcellaire sur schistes au pied du château de Quéribus composée de Grenache noir et Llodaner Pellut (grenache poilu), est tout à fait surprenante. Un nez intéressant, presque original, entre fruit noir concentré mais pas confit et un côté noix fraiche mais pas oxydé (?), étonnant, note herbe séchée, garrigue, presque tabac, fond tourbe, et cacao. La bouche est corpulente, large, style souple, mais une structure suffisante pour ne pas tomber dans la mollesse, tanins soyeux, sur le fruit noir plus classique, myrtille, note épice réglisse, puis plus balsamique, cette pointe presque tabac blond, boite a cigare, fond cacao. La finale qui reprend de la tonicité, même si le style reste tendre, mais sec, pas de sensation de sucre du tout, et belle persistance de fruit noir, épice, ce côté tabac blond, puis herbe séchée, garrigue, fond cacao et cette pointe noix. Pour moi un vin étonnant, revendiqué Maury sec et je vois bien pourquoi :-), TB-Excellent 91 (16,5)

Coteaux du Languedoc, Puech Noble (Rostaing) Rge 2018 (Vidéo 4:20) : Un nez avec une pointe de réduction œuf, qui se dissipe vite pour laisser place aux fruit noirs, puis épice et garrigue, fond noyau. La bouche est corpulente,  droite voir fraiche (décidément ces 2018), tannins ronds, sur le fruit noir et puis rouge avec ce côté acidulé marqué, note épice puis plus garrigue, herbe séchée, fond noyau. La finale est fraiche (c'est quand même dingue) et persistance intéressante, tonique à l'empreinte encore un peu accrocheuse, fruit noir, acidulé, épice, garrigue, fond noyau. TB 89 (15,5)

Côte Rôtie, Domaine Rostaing Ampodium 2018 (Vidéo 5:30) : A 4H, un nez expressif, presque opulent, de cassis mûr, note de violette insistante, d'épice réglisse, fond moka marqué. La bouche est corpulente, dense, de la matière et de la structure, ça envoie, tanins poudrant en finale, sur le cassis mûr, les notes violettes marquées, pointe épice réglisse, fond moka bien présent. La finale est acidulée, presque puissante, à l'empreinte marquée de sa matière, et belle persistance de cassis mûr, de violette, d'épice sur ce fond moka. Une Côte Rotie qui envoie (surtout pour du Rostaing :-)), presque violente, le côté acidulée en finale comme sur les C9P 18 plutôt gage de promesse si toute cette matière se fond et s'harmonise sous verre, un peu comme le Clos Mont Olivet. Un millésime qui envoie en Rhône après ces premières dégustations, au risque que cela prenne de l'ampleur et que cela parte dans tous les sens ou au contraire s'équilibre et s'harmonise... TB-Excellent 89-91+ (16)

Pessac Léognan, Château Malartic Lagravière 2012 (Vidéo 9:40) : Un nez de framboise puis plus profond, fruit noir, un côté lacté, puis des notes bois précieux, cèdre, puis d'épice, pointe plus graphite, encre, fond presque cacao. La bouche est charpentée, droite, belle structure, carrée, tanins soyeux, c'est frais et presque profond, sur le fruit plus noir, la mûre, note bois précieux cèdre, pointe graphite, encre, fond cacao, légère amertume. La finale est fraiche, profonde et belle persistance classe, de fruit noir, épice, bois précieux et fond cacao. Plus droit et profond que d'autres millésimes, plus fruit noir que l'habituelle framboise, et pas de note fumé sur cette bouteille. Excellent 92 (16,5)

Coteaux du Languedoc, Puech Noble (Rostaing) Blanc 2019 (Vidéo 12:00) : Un nez de pomme, légèrement fermentaire, puis plus fruit jaune, pèche, abricot, c'est gourmand sans lourdeur, note florale, guimauve, évoluant fenouil, fond amande, pointe de foin séchée et un côté pierre chaude. La bouche est droite, jolie matière ronde, il y a de la tension, sur la pomme toujours, puis plus pèche, abricot, note florale, fenouil voir menthol, fond amande, pierre chaude. La finale est droite, fine, délicate presque tendu, et persistance intéressante sur la pomme, puis les fruit jaunes, les notes florales, femouil et le fond d'amande. TB-Excellent 89-91 (16).

Volnay, Domaine Voillot VV 2018 (Vidéo 13:30) : Un nez jeune, plutôt prune, profond, puis cerise noire, note fraiche ronce, sous-bois, pointe épice fond noyau, très élégant même si encore sobre. La bouche est corpulente, voir charpentée pour le volnay de JP, avec de la structure, des tanins concentrés, soyeux, c'est large mais avec de la fraicheur, sur la prune, puis la cerise, note épice plus marqué réglisse, pointe ronce, fond noyau, ambré, caroube. La finale est tonique, voir fraiche, très dynamique et belle persistance de prune, de cerise burlat, d'épice, de ronce fond noyau caroube, très élégant, distingué ... Excellent 90-92 (16,5) Et ces 2018 promettent, mûr, frais, concentré, tonique....

Amicalement, Matthieu

dimanche 6 décembre 2020

Des 2018 tout juste arrivés : Cote Catalane, Shistes Caune d'en Joffre et Casot d'en Gora 18, Gevrey Rossignol Etelois 18

Bonjour à tous,


Bon ben l'armoire s'est remplie avec les dernières livraisons des 2018 : de la Bourgogne bien sur, mais aussi du Rhone, de Catalogne.. Du coup, plein de 2018 à boire et un constat après les premières dégustations primeurs de l'époque et celles des premières livraisons à l'automne, ce Millésime en rouge me surprend...

Que ce soit en Bourgogne, en Rhône, en Pays d'Oc, ce millésime chaud présente des fraicheurs sur les finales surprenantes ! Qui donnent aux vins un côté acidulée hyper friand, et une tonicité en bouche du meilleur gage. Seule la matière, la puissance, nécessitera un peu de patine du temps pour s'harmoniser.

Cote Catalane Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2018 (100% Carignan) (vidéo 0:35) : Un nez fin, friand, sur le fruit rouge, la cerise, la groseille, puis plus noir, joli note floral, pivoine, puis presque violette, pointe épice réglisse, fond léger cacao pointe amertume classe. La bouche est charpentée, droite, voir fraiche, jolis tanins fins, soyeux, c'est délicat, presque tendu, vif en finale, sur le fruit rouge, la cerise, note florale pivoine, un côté patchouli puis plus épicé réglisse, fond de noyau puis cacao, avec cette pointe d’amertume. La finale est fraiche, de la structure mais bien enrobée avec une empreinte légèrement tannique encore, et vive, de la puissance aussi dans cette belle persistance de fruit rouge, puis plus noir, myrtilles, les notes floral, épice et ce fond cacao. Très joli vin, tout en élégance et harmonie, délicat et puissant, et quelle fraicheur (pour un vin du sud 2018 :-))... A garder, attendre que les tanins se patinent 5 à 10 ans, je pense. Bref, j'adore cette cuvée et ce 2018 est top. Excellent 92+ (17)

Cote Catalane, Domaine des Schistes Casot d'en Gora 2018 (100% Grenache blanc) (vidéo 2:45) : Un nez sur le fruit blanc, la pomme, note fougère, foin séché, fond d'amande. La bouche est large, à la matière charnue, soyeuse, c'est tendre, voir souple, avec un côté acidulée, sur la pomme, note foin séché , fougère, pointe tourbée, sol, fond amande, presque crayeux. La finale est plus en structure qui tient le vin, sur la pomme chaude, les notes foin séché, fougères, fond tourbée. TB-Excellent 90-91 (16) pas mon millésime préféré, car un peu plus tendre, souple même si la structure tient le vin.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Etelois 2018 (vidéo 3:50) : Un nez très friand et frais, fruit éclatant, framboise, groseille, puis note épice, florale, pivoine, limite patchouli, girofle, pointe ronce, fond fine ligne de léger fumé/grillé (réduc ou bois ?) classe. La bouche est corpulente, large, tonique, puis de la droiture, tanins superbes de soyeux, fins, puis c'est friand sur la groseille mure, la framboise, note florale qui allège, pivoine, patchouli, puis épice girofle, pointe ronce, fond noyau puis léger fumé, au top. La finale est fraiche (!) droite, même puissante, et longue persistance de framboise, de pivoine, de patchouli, de girofle, fond léger fumé/grillé... Bon ça se confirme, ces 2018 c'est mon style, millésime de garde, oui, mais tout y est, et avec cette fraicheur tonique en finale (VS 2005 ou 2015 qui était plus en bouche), qui donne ce côté acidulée soFriand, déjà... Excellent 92-94 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 29 novembre 2020

Tout juste arrivé : Pommard Rebourgeon 18, Chambolle Veroilles Bart 18, Chardonay Germain 18, Riesling Weinbach 2010, Chablis Droin 13

Bonjour à tous,


Pas de vidéo complète cette semaine, mon tel est tombé en rade à la fin de la prise, impossible de le redémarrer... Grrr, colère. Juste le premier vin. D'autant plus que c'était le bal des livraisons cette semaine avec l'arrivée des Bourgognes 2018 puisqu'impossible d'aller les chercher. On a donc alterner le fond d'armoire et ces 2018 qui sont biens conformes à mon souvenir et augurent de grands moments mais faudra être patient... :-)

Pommard, Rebourgeon Mure 2018 : Un nez charmeur mais profond, de framboise mûre, de prune, note ambré, presque tabac, pointe fraiche ronce, fond noyau, puis plus terrien, tourbé, en tout cas super. La bouche est charpentée, droite, des tanins denses, mures, de la structure, un pommard quoi, c'est à la fois profond et ample, sur la prune, la cerise noire, puis plus framboise, note plus florales séduisantes, pointe épice, fond noyau, tourbe, presque tabac, très élégant. La finale est droite, profonde, puissante, et joli persistance de prune, cerise burlat, note florale fraiche, pointe épice friande et ce fond noyau, sol, tourbe. Excellent 91+ (16,5+) TRES joli village, tout à fait l'image que je me fais du Pommard, sans artifice, puissant, mais ici avec de la profondeur et de la friandise. Bravo David et Daniel.

Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2010 : Un nez hyper séduisant, de mirabelle, compoté, friand, note agrume, pamplemousse, pomelos, pointe florale, sur un fond terpénique typé pétrole, classe. La bouche est droite, tendue, matière ciselée, c'est frais, voir vif, sur la mirabelle, puis l'agrume, pamplemousse, un côté citron vert car c'est vif, note plus tourbée, sur ce fond léger pétrole. La finale est fraiche, tendue, vive, tout juste enrobée, et belle persistance, mirabelle, pomelos, tourbe, pétrole. Excellent 93 (17) mieux goutté en jeunesse, manque d'un peu d'enrobage, les amateurs de Riesling tendue adoreront car ça goutte très sec même si on a un côté friand.

Chambolle-Musigny, Bart Les Veroilles 2018 : Un nez déjà d'une belle complexité, friand, classe, sur la framboise, le cassis, légèrement marqué d'une réduction fine fumé/grillé, puis des notes profondes et fraiches florales, ronces, sous-bois, puis plus épicée, réglisse, girofle, très friand, fond de noyau, de fumé léger (Sylvia note une touche vanillée, que je ne perçois pas ou différemment). La bouche est corpulente, large, tanins fins, précis, soyeux, belle densité, c'est tonique, droit, énergique, sur la framboise, les notes plus épicées réglisse, girofle, pointe sous-bois, ronce fraiche, fond noyau et fumé léger. La finale est fraiche, tonique voir puissante (les veroilles c'est juste au dessus des BM non :-)), et belle persistance de framboise, friand, épice réglisse, girofle, fond noyau et fumé. Pffuf y'a du vin la dedans, Excellent 92-94 (17-18) a attendre car comme 2005 ou 2015, potentiel fermeture, ca sent la longue garde mais à terme si ca se rouvre, whaouh...

Bourgogne, Côte d'Or Henri Germain Chardonay 2018 : Un très joli nez, marqué de la poire, avec ce côté pure, très naturel, légère note chèvrefeuille, fond aubépine, amande du plus bel effet. La bouche est droite, joli matière mure de belle densité, c'est tonique, sur la poire William, pure, élégant, légère note chèvrefeuille, pointe plus terrienne, crayeuse, fond amande aubépine. La finale est droite, tonique presque fraiche et persistance intéressante de poire William, chèvrefeuille sur un fond amande. TB-Excellent 91 (16+)

Chablis, Droin Mont de Milieu 2013 : Un super nez de chablis a point, sur le fruit blanc, la pomme mûr, chaude, marqué de note foin humide, fougère, pointe tourbée, fond coquille d'huitre, iode. La bouche est droite, de la tension, superbement enrobée d'une matière soyeuse, c'est frais, salivant, sur la pomme chaude, le fruit jaune, presque citron, note foin humide, fougère, fond tourbé, puis coquille d'huitre, iode. La finale est fraiche, salivante, belle empreinte soyeuse, et belle persistance de pomme chaude, note foin humide, fougère, fond tourbée, coquille, iode. Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 22 novembre 2020

WE : Volnay Cailleret Rebourgeon 12, Côte Rôtie Guigal 2010, Margaux Durfort Vivens 88, Mondeuse VV Magnien 2007

Bonjour à tous,


En attendant que les 2018 Bourguignons n'arrivent, on pioche dans les dernières quilles dispos de l'armoire.

Volnay, Domaine Rebourgeon Mure Caillerets 2012 (vidéo 2:00) : Un nez comme j'adore, classe, complexe, qui "pète" de fruit, cassis mûr, puis un peu de framboise, de la friandise avec des notes d'épices, réglisse,  de la fraicheur sur la ronce, le sous-bois, et de la profondeur dans ce fond de noyau, avec un côté tourbé, terre, roche. La bouche est charpentée, droite à l'attaque, de la structure, puis des tanins soyeux, précis, de la  profondeur et de la fraicheur, tonique, sur la framboise, le cassis, note d'épice réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond pointe d'amertume sur le noyau, la tourbe, la terre et très léger moka. La finale est fraiche, profonde mais bien enrobé, fine avec cette empreinte soyeuse, mais puissante et longue persistance de cassis, framboise, les notes épice réglisse, pointe sous-bois sur un fond à la noble amertume sur le noyau, la tourbe, la roche... Excellent 93 (17)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2010 (vidéo 4:40) : Un nez très séduisant, classe, harmonieux, de cassis mûr, compoté, friand, note bacon grillé, viande rôti, une pointe épice poivre, fraiche, fond entre léger moka, cuir, voir sous-bois, grande classe. La bouche est corpulente large, tanins soyeux, amples, précis, mais de la fraicheur, de la profondeur qui tient le vin de bout en bout, tonique, super, sur le cassis mûr, note poivre, puis bacon grillé, viande rôti, fond léger moka, et sous-bois. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte soyeuse, acidulée, friand, sur le cassis acidulé, note de poivre, de réglisse, puis de bacon grillé, fond cuir, moka, sous-bois. Super !!! Excellent 93 (17) et 2010 La plus belle B&B de la décennie 2000. Sur mes moyennes à égalité avec 91, juste derrière 90 et 88.

Margaux, Chateau Durfort Vivens 1988 (vidéo 6:55) : Un nez à maturité de Bdx évolué, sur la feuille morte, le sous-bois, le champignon, une pointe cassis, puis légère note de graphite, d'encre, c'est profond, profil un peu austère, fond tabac, havane, fumé. La bouche est charpentée, droite, tendue, fraiche, forte structure avec des tanins ronds mais ce qui domine c'est la profondeur, pas loin de l'austérité, sur le cassis, notes marquées encre, graphite, puis plus feuille morte, sous-bois, fond surtout tabac, et un peu fumé. La finale est fraiche, profonde, pointe acidulée qui égaye, sur la feuille morte, belle note tabac, havane, pointe encre, graphite fond sous-bois, fumé. TB-Excellent 91 (16,5) conforme mais 88 n'est pas mon style préféré.

Arbin, Louis Magnin Mondeuse VV 2007 (vidéo 9:10) : Un nez expressif de fruit rouge, grenadine, note d'épice poivre, de patchouli, fonde noyau, léger tourbé/fumé puis cuir classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, c'est frais et tendre, très friand, acidulé sur la cerise, la grenadine, note épice poivre, puis plus réglisse, fond de noyau, de tourbe, puis de vieux cuir très élégant. La finale est fraiche, acidulée, et persistance intéressante de cerise et grenade, acidulée, poivre, réglisse et fond tourbé, vieux cuir classe. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 novembre 2020

Fond de l'armoire en vue : Clos Mont Olivet 18, Gewurztraminer Pfersigberg 18, Usseglio Aieul 04, Nuits Saint Geroges Vaucrains 11,

Bonjour à tous,


Semaine du 11 novembre ou l'on s'est recueilli avec de bien beaux vins, enfin, pour certains à venir, d'autres déjà au top...

Chateauneuf du pape, Clos Mont Olivet 2018 (video 0:30) : Un nez plutôt capiteux, à l'ouverture, limite confit, de pruneaux plus que prune, note kirchée de cerise pointe alcool presque médicinale, mentholé, fond figue puis cacao, à 4H apparaissent un fond tabac, délicatement fumé classe... La bouche est robuste, large, du volume, puissante, typé alcooleux, ça envoie, avec beaucoup de tanins, soyeux certes, mais encore un peu astringent en finale, sur le pruneaux, la cerise, le kirch, note poivre, puis figue, fond cacao, puis à 4H plus assagi, avec des notes fumé tabac classe. La finale est puissante, qui chauffe (réchauffe pour l'hiver :-)), mais avec de la tonicité, marqué de ces notes alcool médicinal quand même à l'ouverture MAIS qui gagne en harmonie à l'aération, c'est moins marqué le lendemain sur fond de pruneaux, d'épice poivre et de cacao. Pas le style de millésime que j'aime le plus à l'ouverture, fait très 2007, par la puissance, l'alcool... MAIS à 12 H le lendemain, c'est beaucoup plus équilibré, les notes alcools sont plus discrètes, la matière enrobent la puissance... Bref plus confiant sur la longue garde qu'avec les 2007...

Gewurztraminer, Paul Ginglinger Pfersigberg 2018 (video 0:30) : Un nez superbe, un parfum, marqué de la rose, printanière, puis des notes plus exotiques litchi, passion, des pointes d'épice, presque poivre Sichuan par moment, fond plus brioche au fruit jaune, légère amertume et pointe saline, très belle complexité, on s'y perd même, mais avec délectation… La bouche est riche, ample, à la matière soyeuse, mais précise, puis de la droiture, presque de la tension qui dynamise la bouche (pas mou du tout malgré la richesse), très sapide sur la rose, le fruit exotique, litchi, passion, les note agrume mandarine, les épice poivre, et ce fond au soupçon d'amertume avec cette pointe saline. La finale est ample, gourmande, à l'empreinte soyeuse, mais qui reste tonique, et très belle et longue persistance kaléidoscope, de rose, litchi, passion, des notes plus épicé poivre, l'agrume, le fruit jaune pêche.... et ce fond salin et léger amer... Pffuuuf. Superbe 94-96 (17,5-18,5). Merci Michel mais c'est un pousse au crime, la bouteille se vide toute seule, ou y'a eu un intrus dans la maison entre l'apéro et le diner :-)

Châteauneuf du Pape, Pierre Usseglio Mon Aieul 2004 (video 0:30) : (à 6H) Un nez de prune, léger pruneaux, note de vieux cuir classe, pointe de cerise confite, puis plus encre, fond fumé tabac, c'est joli. La bouche est charpentée, large, tanins denses, un poil accrocheur, de la structure, voir de la fraicheur, sur la prune, puis plus fruit rouges, cerise, acidulée, qui apporte de la fraicheur, note de cuir, un côté épice réglisse, puis tabac fumé, fond plus cacao, moka. La finale est presque fraiche, droite, empreinte accrocheuse à l'ouverture puis plus soyeuse, et belle persistance, de prune, puis plus fruit rouge, cerise, acidulée, note d'épice puis ces belles notes de cuir, de tabac, fumé sur fond léger moka/cacao. Cela reste puissant mais c'est digeste, friand, un bien joli vin à maturité. Excellent 93 (17)

Nuits Saint Georges, Chicotot Les Vaucrains 2011 (video 9:50) : Un nez expressif, élégant, profond et tellurique, de groseille, framboise, notes marquées végétales nobles, de ronce, sous-bois, pointe épice girofle, fond de noyau, de terre, de roche. La bouche est corpulente, ample à l'attaque puis droite, fraiche, profonde, tanins soyeux, fins, sur la groseille, même pas acidulée, les notes de ronce, de sous-bois, de fougère, pointe girofle, fond humus, terre, noyau avec une pointe amertume classe. La finale est fraiche, bien enrobée, avec cette pointe d''amertume classe, et belle persistance de petit fruit rouge des bois,  groseille, note fougère, sous-bois, la pointe épice girofle, fond noyau, humus. Un vin terrien, droit, avec une forte personnalité, sans austérité mais sans concession non plus, avec de la profondeur, un beau compagnon d'échange bachique. Bravo à Pascale qui aime à lui donner sa typicité... Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 novembre 2020

Le fond de l'armoire arrive... Pomerol Beauregard 12, Combier Clos des Grives 16 et Marsannay Montagne Bart 17

 Bonjour à tous,


Aie, cette fois le confinement s'est mis en place avant que je ne puisse ré-approvisionner l'armoire à vin du stock de ma cave à Bougival. Un bref état des lieux, indique 14 Alsace, 12 Bdx, 16 Bge, 4 Loire, 3 Pays D'oc, 18 Rhone, 10 aine divers. Bon, ça va c'est pas le désert, certes, mais le problème c'est qu'il reste quasiment que du prestigieux, le genre de bouteilles qu'on a gardé que pour les moments exceptionnels. Encore 2 ou 3 semaines et ce sera Noel avant l'heure ! On va boire très bon, ou bien vieux dans les semaines à venir, voir exceptionnel :-) ...


Pomerol, Chateau Beauregard 2012 (vidéo 1:00) : Un nez séduisant, fin, classe, de prune, de cerise noire, joli note de bois précieux, de cèdre, avec un côté presque mentholé, pointe profonde graphite, mais pas encre, fond noyau et léger fumé, tourbé. La bouche est corpulente large, très beaux tanins fins, soyeux, précis, c'est friand et profond, plein, droit sur la prune, la cerise noire, note de cèdre, de bois précieux classe, cette pointe qui apporte de la profondeur de graphite, sur un fond plus noyau, amertume légère classe. La finale est fraiche, pleine, tonique, profonde, sur la prune, le bois précieux, surtout cèdre, fond noyau légèrement sur l'amertume, très classe. Excellent 93 (17) Arrive à maturité, très beau, classe, élégant même si pas super complexe... 2012 me semble un bien beau millésime de Rive droite.


Crozes-Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2016 (vidéo 3:10) : Un nez à l'ouverture marqué d'une réduction plutôt pétard/grillé que œuf, classique du genre MAIS, 4H après, complètement disparu pour laisser place à une vrai typicité de cépage/terroir, et à 12H, superbe, sur le cassis mûr, note de violette, puis plus épicé, poivre et réglisse, pointe bacon grillé, fond léger grillé (très légère reduc résiduel) et surtout moka. La bouche est droite, fraiche, pointue, jolis tanins soyeux en retrait par rapport à la structure, c'est profond, cette fois plutôt type hermitage, sur le cassis, avec un côté acidulé, note poivre, pointe violette, fond moka. La finale est fraiche, voir acérée, puissante, mais suffisamment enrobée, et belle persistance de cassis acidulé, note poivre puis violette, fond moka. Excellent (92-94) 92 (16,5+) à date. Plus tendu, acéré, ce 16 que la tendresse du 17, plus friand actuellement. A attendre Très sereinement, et dans 20 ans, quasi sûr que l'appréciation sera inversée (17 paraitra plus mou, tendre et moins précis, le 16 plus profond, tonique et précis).


Marsannay, Domaine Bart Montagne 2017 (vidéo 6:20) : Un nez friand, élégant, de framboise, note épice patchouli, réglisse, pointe fraiche de ronce sur un fond noyau, et léger fumé. La bouche est droite, joli fraicheur bien enrobée de tannins soyeux, denses, sur la framboise, note épice réglisse, pointe ronce et fond entre légère réduction, et boisé, de noyau, grillé, fumé. La finale est fraiche, pleine, tonique, avec ce petit coté tendre des 2017 et persistance intéressante de framboise, de groseille, d'épice et ce fond fumé, noyau. TB-Excellent 91 (16+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 novembre 2020

WE Reconfinement on a bu du Clos, forcément : Clos Mont Olivet 12, Clos des Grives 17, Clos Prieur 10...

 Bonjour à tous,


Heureusement, j'ai pu aller chercher une commande de vin en cours, jeudi, juste avant le re-confinement. On en a donc profité :-) Et hasard, acte manqué incroyable, cela a été le WE Clos, normal en confinement vous me direz....

Cote du Roussillon, Olivier Pithon Lais Rouge 2015 (vidéo 0:30) : Cela faisait plusieurs année que je n'avais pas regoutté la version rouge, étant un aficionados du Lais blanc, que je suis depuis des années... Bon, j'ai re-compris pourquoi. Toujours pareil sur ces Rouges mouvance Bio/Biod tendance Nature. Dès l'ouverture, vous saute au nez les aromes d'épices virant banane sur un fond poudre, œuf de réduction tenace. Après 4H d'ouverture, on distingue le pruneau puis les épices réglisse mais cela reste trop marqué de cette réduction peu élégante et tellement écrasante, et lassante en ce qui me concerne. Et quel dommage, car la bouche est belle, robuste mais aux tanins fins, c'est droit avec une certaine profondeur, c'est puissant mais toujours écrasé par ces notes bananes/oeuf, jusque dans la finale. Bref, moi j'en ai marre de ces rouges qui se ressemblent tous, qui en deviennent vulgaire comme toutes ces jolis filles cachées sous des maquillages outranciers mais cette fois pas au boisé, mais à la Nature, un comble... D'autant que j'adore leur Blanc souvent.

Châteauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 (vidéo 3:10) : Un nez charmant de prune, puis coulis de fruit rouge, framboise, léger figue à 4H, très friand, note épice entre réglisse et poivre, pointe garrigue, herbe séchée, fond léger cacao et pointe fumé. La bouche est charpentée, droite, bien construite avec de la profondeur, tanins soyeux précis, sur la prune, puis la framboise, même assez marqué, note de figue, de réglisse, la pointe plus garrigue, fond cacao. La finale est droite, précise, légèrement alcool/Kirch chauffant quand même, et belle persistance prune, figue puis framboise, plus poivre que réglisse, fond cacao. Excellent 92 (16,5) et attendre sereinement pour ces 10 prochaines années :-)

Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2017 (vidéo 5:21) : Un nez appétant, classe, de cassis mûr, liqueur de cassis, note de poivre puis plus réglisse, pointe bacon grillé, fond moka gourmand. La bouche est charpentée, large, ample, jolis tanins soyeux, taffetas même, denses et précis, sur le cassis acidulé, note épice réglisse, pointe plus violette fraiche, fond moka gourmand. La finale est ample, large, mais fraiche, et très belle persistance de liqueur de cassis, un peu acidulée, note de réglisse, puis plus violette fond moka. Superbe 93+ (17+). Cuvée toujours au top...


Gevrey-Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2010(vidéo 6:50) : Un nez d'une élégance et friandise folle, sur la framboise mûr, le sureau, note d'épice réglisse, puis clou de girofle, pointe sous-bois, ronce, fond noyau, caroube, top classe. La bouche est charpentée, large à l'attaque, puis droite, fraiche, profonde, enrobé de petits tanins soyeux, précis, denses, sur la framboise, le sureau, note épice plus clou de girofle, puis plus fraiche, végétal noble, ronce, sous-bois, fond caroube, noyau, voir tourbé. La finale est fraiche, ample, léger acidulée, friand, à l'empreinte suave, et persistance haut niveau, c'est très long, sur la framboise, la girofle, la ronce, et ce fond caroube, tourbé, voir fumé. Excellent 94-95 (18) La grande Bourgogne, sur ce 2010, on n'est pas loin du Chambertin....

Pauillac, Chateau Clerc Milon 2012 (vidéo 9:55) : Un nez à 8H d'ouverture, ou le boisé s'est mis en retrait, sur le cassis, note de graphite, pointe encre, léger poivron rouge grillé, fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, droite, fraiche, tanins ronds un peu accrocheur encore, presque poudrant en finale, sur le cassis, note poivron rouge grillé, puis graphite, encre, petit retour boisé moka, vanille, fond plus chocolaté, que fumé. La finale est fraiche, droite, presque puissante et persistance intéressante de cassis, poivron rouge grillé, encre, graphite fond fumé, cacao. Un classique droit, pas austère mais pas foufou non plus :-) TB 90 (16) A attendre pour qu'il gagne en complexité.

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 octobre 2020

Et ce WE : Meursault Buisson Charles Bouches Cheres 11, Hermitage Tourette 10, Chassagne Romanée Morey 10

 Bonjour à tous,


On se console du couvre feu en ouvrant de jolies bouteilles, voir très jolies :-)

Meursault, Buisson Charles Bouches Chères 2011 (vidéo 0:10) : wouhwouh, ça, c'est du vin :-), déjà couleur superbe Or, belle transparence et reflet doré. Un nez expressif, fin, terriblement appétant de fruit blanc, de poire, note délicate florale, tilleul, puis aubépine, pointe noisette fraiche, friande, sur un fond amande léger grillé, craie, et une pointe sésame so classe. La bouche est ample, large, beau volume de matière au gras ciselé, gourmand, puis ça se tend, c'est frais, droit, mais toujours cette délicatesse, cette élégance, ce côté léger mais dense des Bouchères que j'adore, c'est aérien mais intense, de la mousse de Meursault, sur la poire, note tilleul, puis aubépine, pointe noisette, fond amande, puis craie léger fumé/tourbé, et la pointe sésame. La finale est pleine au magnifique toucher soyeux, voir taffetas, puis de la tension, et une longue persistance poire, fruit blanc, note aubépine, puis plus chèvrefeuille, fond amande, de craie, et ce côté tourbé avec un léger retour sésame... Excellent 94-95 (17,5-18) Un cru que j'adore chez Patrick, et décidément ces 2011, que j'ai trouvé superbe en jeunesse, puis avec un gros potentiel, j'ai bien eu raison d'en garder beaucoup, car le temps le confirme... Ce sont de très belles quilles, un de mes millésimes préférés sur ces 15 dernières années.

Hermitage, Delas Domaine des Tourettes 2010 (vidéo 3:30) : Un nez séduisant, cassis mûr, note viande rôti, bacon grillé, plus animal, cuir à 4H d'aération, pointe réglisse, puis poivre, fond moka friand qui s'estompe à l'aération laissant la place au vieux cuir, voir animal. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, légèrement astringent en finale, sur le cassis, note épice poivre, réglisse, pointe bacon grillé, fond moka, qui va devenir plus animal, cuir à 4H et avec une amertume plus marquée. La finale est tendue, puissante, friande fruité après ouverture plus amer, animal par la suite sur le cassis, le bacon grillé, le moka puis plus cerise macéré, cuir, animal, cacao/moka. Excellent 91 (16,5). Je l'ai préféré dans la première heure d'ouverture, plus friand, plus fruité, plus moka que cuir mais surtout animal moins élégant ensuite.

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2010 (vidéo 6:10) : Un nez à 4H moins marqué élevage, sur le fruit blanc, la poire, note un peu insistante (de bois je pense) vanillé, caramel, puis beurre frais, frangipane, fond amande et fumé avec une pointe presque menthol. La bouche est droite, enrobée d'une joli matière au toucher soyeux, c'est tendre mais cela reste assez tonique, sur le fruit blanc, poire, note un peu boisé, vanillé/caramel, puis beurre frais, sur un fond frangipane, amande, pointe fumé. La finale est tendre soutenue par de la fraicheur, qui devient acidulée, sur le fruit blanc, puis toujours cette note un peu vanille/caramel, évoluant beurre, fond frangipane et plus fumé. B-TB 88 (15). Moins écœurant à 4H mais manque de naturel à mon goût.

Pinot noir, Paul Ginglinger 2018 (vidéo 8:25) : Un nez friand, séduisant, de pinot élégant, sur la framboise, la cerise, belle note d'épice réglisse, patchouli presque, fond noyau, amande, léger fumé/tourbé. La bouche est ample, corpulente, joli densité de tanins fins, précis, soyeux, sur la cerise, puis la framboise, note réglisse, un coté patchouli, gourmand, fond noyau, amande classe. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante de framboise, réglisse, fond noyau, amande TB-Excellent 90 (16). Très joli pinot village, qui n'a rien à envier à ces copains bourguignons :-)

Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse 1998 (vidéo 10:55) : bouchon impec, imprégné sur 1 mm seulement... Un nez d'intensité moyenne, mais classe, harmonieux, bien marqué de cassis, de mûres, de fruit noir des bois, note épice réglisse, puis cèdre évoluant plus camphre, encens, sur un fond léger fumé, tabac puis sous-bois, très appétant à défaut de grande complexité. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle structure, beaux tanins fins, précis, soyeux, pas d'austérité mais de d'élégance, port altier, encore bien marquée de cassis, de mûre, fruit noir, note classe épice de cèdre, bois précieux, pointe presque menthol, fond léger fumé, tabac, très classe. La finale est fraiche, droite, profonde, bel équilibre, et belle persistance de cassis, de mûre, note épice cèdre, bois précieux, fond fumé, et sous bois. Très classe, très digeste, se boit tout seul, même si pas super complexe. Excellent 93 (17)  et la meilleure bue des 6.

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 octobre 2020

Pas de couvre feu pour les quilles : Côte Rôtie Rostaing 11, Chidaine Argiles 15, Léoville Barton 2006 et Beaucastel 2010

Bonjour à tous,


Nous, on n'a pas fait le couvre feu des bouteilles ce WE :-), au contraire, elles étaient de sorties...


Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2011 (vidéo 0:20) : Un nez très appétant à 24H d'aération, qui s'est ouvert tardivement, sur le cassis mûr, note de viande rôti, bacon grillé, pointe épice poivre, fond moka séducteur mais marqué. La bouche est corpulente, large, joli tanins fins et soyeux, sur le cassis mûr, puis vite le fond moka est assez marqué mais friand, pointe bacon grillé et poivre. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante, toujours assez marqué moka, sur fond de cassis, et ce côté viande rôti, bacon grillé. Excellent 91 (16,5)


Vin de France (Vouvray), Chidaine Les Argiles 2015 (vidéo 2:20) : Whaouh, y'a du vin la dedans et c'est que le début de sa vie... Un nez séduisant, belle expression de pomme, à l'attaque, puis plus coing, note verveine, tilleul élégante, fond de craie, roche pointe tourbée, c'est très classe. La bouche est droite, du volume à l'attaque, puis de la tension, joli matière ronde, sur la pomme plus granny, puis citron, note tilleul, voir verveine, fond de craie, et d'amande. La finale est fraiche, avec de la profondeur, tendue, et belle persistance pomme granny, citron, note tilleul, fond de craie, d'amande. C'est très beau, les chenins comme j'aime, comme souvent, j'adore cette cuvée (ma préféré chez Chidaine). Excellent 93+ (17+)


Saint-Julien, Château Leoville Barton 2006 (vidéo 5:55) :  Un nez droit, plutôt profond,  de cassis, liqueur de cassis, note plus végétale poivron rouge, puis épice encens, évoluant encre, fond entre cacao et fumé, plutôt strict, voir sévère, un style quoi… La bouche est charpentée, voir robuste, beaucoup de tanins, assez rigides/durs et un peu poudrant, c'est droit, tendu, profond certes mais du coup austère, cassis, liqueur de cassis, note poivron rouge, puis encre, léger encens pointe boite à cigare plus réjouissante, fond fumé et léger cacao (amertume). La finale est fraiche, profonde, tonique certes mais plus méditative que joyeuse, sur la liqueur de cassis, poivron rouge, encre, encens et ce fond tabac et cacao. Un Barton, où, a mon avis, le millésime ne l'aide pas, je le trouve très/trop austère même si cela reste très bien fait. TB-Excellent 90+ (16+) car je garde espoir que 10 ans de plus, lui apporteront une complexité et une patine, qui sans en faire un vin de fête, gommeront le côté sévère/stricte et assoupliront les tanins (pour le côte poudrant, accrocheur, je n'y crois pas). Par contre, sur le magret avec réduction balsamique, c'est top, les tanins se font plus soyeux, et le fruit et l'encens se marie bien. D'ailleurs Sylvia, à ma grande surprise, a bien aimé, le trouvant classe !


Châteauneuf du Pape, Château de Beaucastel 2010 (vidéo 9:36) : Un nez fin, très expressif à l'ouverture puis qui va se fermer mais gagner en complexité, très friand, de petit fruit rouge mûr, puis de la prune, note d'épice classe réglisse, poivre, puis orange sanguine, pointe herbe séchée, fond cacao et fumé classe. La bouche est charpentée, droite, belle structure, marquée mais profonde, fraiche, tanins fins, précis, encore un peu jeune, sur la prune, puis le coté fruit rouge, acidulée, note épice plus poivrée, orange sanguine, pointe garrigue et fond cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, puissante, mais pas brutal, élégante, et belle persistance de fruit rouge, de prune, épice poivre et réglisse, fond cacao et fumé. Excellent + 94-96 (17,5-18,5) A attendre pour gagner en expressivité, en patine mais déjà très buvable...

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 octobre 2020

Vins du WE : Chassagne Morey, Cahors Cèdre Juvénile, Vosne Beaumonts, Saint Julien Lagrange, Riesling

 Bonjour à tous,


Quelques jolis bouteilles cette semaine de 2010 (millésime superbe partout) et 2012 (que je trouve assez semblable à 2010 en Rhône et en Bourgogne Mais plus frais, tendu)



Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Cailleret 2010 (vidéo 0:15) : Après 1H d'aération, un nez superbe, de poire assez pure, note beurre frais, brioche puis aubépine, amande sur un fond de craie marqué, très élégant, pure. La bouche est droite, joli matière dense au toucheur soyeux, de la fraicheur, de la profondeur, mais aussi de la friandise, sur la poire mûre, note légèrement beurre frais, puis aubépine, amande, sur ce fond de craie, marqué et classe. La finale est fraiche, tonique, pure, So chardonay classique, sur la poire, note aubépine, amande fraiche, pointe fumé, et ce fond de craie pure, presque ça poudre alors que le vin est déjà avalé...    Excellent 93 (17)


Cahors, Chateau Le Cèdre Juvénile 2019 (vidéo 1:50) : Un nez friand de vin jeune, bien marqué cassis, note de violette sympathique, un peu d'épice plutôt réglisse, pointe animal/réduc mais très légère, fond noyau. La bouche est charpentée, large, tanins denses légèrement accrocheur/astringent, sur le cassis, pointe bourgeon de cassis, puis violette, épice, fond noyau. La finale est puissante, fraiche, désaltérante, et persistance honnête de cassis, violette, réglisse fond noyau. TB 88 (15) Un bon vin de copain :-) ... mais pas le style de Sylvia, trop de mache, de puissance.


Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2012 (vidéo 3:10) : Un nez classe, pas très typique, de cassis mûr, note fraiche végétal et floral, ronce, puis marqué viande rôti, grillé, pointe violette légère, fond marqué fumé. La bouche est corpulente, fraiche, structurée, profonde, jolis tanins soyeux, plus hermitage dans l'esprit, sur le cassis, note fraiche végétale noble, ronce, rafle, puis épice réglisse, pointe viande roti, fond fumé. La finale est fraiche, profonde, voir tendue, mais belle empreinte enrobante, et belle persistance sur le cassis, le végétal ronde rafle, pointe réglisse, fond viande rôti et fumé. Pas encore super complexe, mais très équilibré frais, Excellent 93+ (17,5)


Riesling, Paul Ginglinger Drei Exa 2018 (vidéo 5:05) : Un nez expressif, joyeux, de fruit blanc, de mirabelle, note agrume puis plus amande, fond de roche, de craie. La bouche est droite, tendue, joli matière acidulée qui enrobe cette fraicheur, c'est friand, sur le fruit blanc, la mirabelle, note agrume, orange, pamplemousse, pointe florale, fond de roche, amande. La finale est fraiche, tendue et persistance intéressante sur le fruit acidulé, la mirabelle, note agrume, plus pamplemousse, fond de roche, de craie. Excellent 91 (16,5) Comme d'hab, une friandise de Riesling droit, mûr, consistant et joyeux.


Vosne Romanée, Danien Rion Les Beaumonts 2012 (vidéo 6:30) : Un nez expressif de framboise, note végétal ronce, sous bois, marqué, pointe pas très élégante de réduc entre pétard et grillé, mieux quand elle s'estompe après quelques heures laissant apparaitre la girofle, sur un fond léger moka et fumé. La bouche est corpulente, large, jolis tanins au beau touché soyeux, puis ça se tend, c'est frais, tonique, sur la framboise, la groseille à maquereau car pointe amer, note épice girofle quand la réduction pétard/champignon de cave, grillé s'estompe, fond fumé et moka. La finale est fraiche, tonique sur la framboise, la groseille, note épice girofle et ce fond toujours écrasé par cette réduction petard/champignon cave et léger fumé. Bien-TB 87-88 (14-15) car cette réduction me gâche le vrai potentiel de cette cuvée. Déçu.


Saint-Julien, Chateau Lagrange 2005 (vidéo 8:30) : Un nez à l'ouverture qui fait encore jeune, cassis mûr, cerise burlat, notes épice entre réglisse et mélisse, puis plus cèdre, pointe tellurique de terre chaude puis plus cuir, fond chocolat, cacao, léger moka. La bouche est charpentée, droite, tanins denses, soyeux, c'est tonique, profond, sur le cassis mûr, la cerise burlat, note épice réglisse, mélisse, presque menthol, puis cèdre, pointe de cuir classe, fond chocolat, cacao, léger moka. La finale est fraiche, tonique, voir puissante, et belle persistance de cassis mûr, voir compoté, cerise burlat, épice réglisse, puis cèdre, cuir, fond cacao, chocolat. Excellent 92 (16,5) Encore jeune, même si doucement après ouverture, cela montre son évolution, un potentiel de 10 à 20 ans sans problème :-)

Amicalement, Matthieu