Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 28 novembre 2021

WE simple : Riesling Schlossberg Weinbach, Montlouis Chidaine Choisilles, Saint Emilion Juguet, Pommard Charmot

Bonjour à tous,

WE tranquille mais avec un super déjeuner chez Stephane et Shiho.

Montlouis, Chidaine Choisilles 2014 (vidéo 0:10) : Un nez élégant, friand, pomme, puis fruit jaune, coing, belle note de tilleul, pointe miellée, fond amande et joli tourbé, fumé. La bouche est dense, sèche, fraiche, tendue, élancée, joli matière ronde, de la profondeur, sur la pomme plus grany, puis fruit jaune coing, note tilleul, puis plus agrume aussi, pamplemousse, fond légère amertume sur l'amande, le tourbé, la roche. La finale est fraiche, typée sec, ample, puissante et belle persistance sur l'amertume, fruit jaune, coing puis agrume, pamplemousse, note légère de tilleul, fond amande, craie et ce côté tourbé classe. Excellent 93+ (17+) Un peu plus de complexité aromatique et on est dans le grand vin :-) Quel beau millésime...

Saint Emilion, Chateau Juguet 2015 (vidéo 1:45) : Un nez séduisant, classe, de cassis mûr mais pas confit, de prune, note bois précieux, profonde, typé cèdre, pointe épice, fond noyau léger cacao. La bouche est charpentée, jolie structure droite, enrobée de tanins soyeux, précis, de la fraicheur aussi, sur le cassis, puis plus fruit rouge, un peu acidulé, note graphite, voir cèdre, profonde, fond noyau plus cacao. La finale est fraiche, tonique avec cette petite mâche calcaire typique StEm calcaire, qui claque sur la langue, sur le fruit rouge, presque acidulé, note graphite, suie, fond noyau, léger cacao. TB-Excellent 91 (16,5) à nouveau pour cette 3eme bouteille.

Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2012 (vidéo 3:40) : Un nez classe, élégant, fin, de pomme, de reine claude, presque mirabelle, belles notes d'agrumes, orange, pamplemousse mûre, puis terpénique pétrole, fond humus, tourbé, très élégant. La bouche est fraiche (petite pointe de gaz), droite, matière soyeuse, délicate, qui enrobe la profondeur, c'est acidulé, sur la pomme grany, puis plus agrume léger confit, orange, pamplemousse, note presque pralin, friande, fond terpénique pétrole et ce côté classe, de sol tourbé, de roche. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée, friande et profonde et belle persistance acidulé pomme, ce côté mirabelle, note d'agrume léger confit, fond pétrole et tourbe. Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Pommard, Rebourgeon Mure Clos des Charmots 2016 (vidéo 6:10) : A 24H, un nez de cerise, de griotte, joli note fleurie, aubépine, presqu'amande, pointe épice, voir grenadine, fond noyau, Bouche corpulente, friache, voir tranchante, matière ronde tout juste enrobante, dans un profil amer, sur la cerise, la griotte, note florale aubépine, pointe presque grenadine, fond noyau presque cacao, finale fraiche, tonique, assez tranchante, et persistance intéressante sur la cerise, l'aubépine, l'amande fond noyau. TB-Excellent 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 novembre 2021

WE victoire à XV : Pommard Grands Epenots, Chambertin, Chateauneuf du Pape

 Bonjour à tous,


Bel accompagnement de la victoire du XV de France avec le Pommard, donc double plaisir, et joli moment en perspective avec le partage de ce Chambertin pour fêter le passage à Paris d'une chère ami qui vit au Canada. Mais tout d'abord :


Chateauneuf du Pape, Guigal 2014 (vidéo 0:50) : Un nez à 12H assez végétal, de prune, note plus ronce que garrigue, voir petit pois, puis épice légère, fond noyau, cacao léger. La bouche est corpulente, tendue,  vive, matière légère pour un C9P, enrobant a peine la fraicheur, sur la prune, les notes végétal ronce, pointe épice, fond profil amer cacao noyau. La finale est vive qui brule presque, et persistance intéressante. B 88 (15) il était temps de la boire... Les autres bues à l'ouverture était plus agréable.

Pommard, Rebourgeon Mure Les Grands Epenots 2014 (vidéo 2:40) : A 4H, un nez expressif, classe, friand, framboise, groseille, belle notes florales, pivoine, voir aubépine/amande, puis plus épicé réglisse, fond noyau, léger moka et je ne sais quoi de terre, sol, roche… Bouche charpentée, droite, finesse et délicatesse de tanins très soyeux, c'est droit, profond, mais aussi friand, charmeur, sur la groseille, la framboise, léger acidulé friand, note plus épicé, réglisse, puis cette pointe florale aubépine, fond noyau, et léger moka, et ce cote terre. La finale est fraiche, puissante, profonde, friande et tout en élégance de framboise, groseille, note épice et florale fond noyau, moka, terre... Moi j'adore, la quintessence du pinot beaunois puissant et délicat. La 2eme bouteille 4 ans après la 1ere, et même note (sans avoir relu) Exceptionnel 95-98 (18-19). Commence a s'aborder mais c'est parti pour 20 ou 30 ans... MAIS 12H après le vin s'est refermé devenant presque terne ! Etonnant...

Chambertin, Rossignol Trapet 2006 (vidéo 6:00) : Un nez plutôt discret même à 12H d'ouverture et qui n'a pas beaucoup bouger, sur la cerise, la framboise, léger compoté, friand, les notes d'élevage, certes classe, de boisé, fumé, léger caramel, puis plus épicé réglisse avec une pointe mentholé, fond moka. La bouche est superbement équilibré, certes, mais très discrète, comme cadenassé, charpentée, tanin soyeux, joli frraicheur, tonique, puissant, sur la cerise, la framboise, les notes plus bois précieux, cèdre, avec ce côté mentholé presque, les épices réglisse, fond moka, fumé. La finale est fraiche, c'est fin, délicat tout en étant puissant mais il y a comme un voile qui transparent qui atténue tout cela... TB-Excellent 91 (16,5) Décidément ces 2006...

Amicalement, Matthieu

samedi 20 novembre 2021

Diner de Mémé pour la fermeture de la cantine de Mémé : Canon Gaffelire 58, Talbot 64, BAMA 95

Bonjour à tous,

Notre repère parisien "La cantine de Mémé" va fermer, il s'expatrie à Nice... Du coup, ce dernier diner fut l'occasion de faire honneur à la mémé, avec un thème vieillerie proposé et orchestré par Fabrice qui avait quelques vieux trucs en cave. (certains avaient apporté aussi quelques quilles > 20 ans qui trainaient au fond de la cave)


On ouvre avec 2 blancs :



Vin 1 : Un nez bien évolué, de fruit jaune, note de champignon, sous-bois, sur un fond chocolat blanc, qui évolue très patissier. Bouche à la structure tendue avec une joli densité et un toucher très chardonay. Une finale fraiche, tonique. mais c'est très pâtissier, chocolat blanc, moka, caramel.. Le genre très évolué qui est en plein passage du Rubicon. B-TB 87 (14,5) Chablis, La Chablisenne Les Preuses 1999

Vin 2 : Un nez beaucoup plus élégant, classe à la fine ligne grillé/fumé, sur du fruit jaune, les notes champignon mais noble, classe, puis humus, feuille morte, évoluant tourbé, fond beurré, brioche friand, avec un côté fruit sec, noisette, amande. Belle bouche droite, de la tension, et une joli fraicheur tonique, c'est puissant, de la matière au joli gras pour enrober, une finale fraiche dynamique, belle empreinte, classe et belle persistance. Le grand chardonay de noble origine que je positionne à Puligny sur un GC. Excellent 94 (17,5) Et pourtant ce n'est même pas un GC que ce Puligny, Bernard Morey Les Truffieres 1995

On attaque les rouges avec un vin de Benoit, et on est pas surpris :-)

Vin 3 : Un nez très cabernet, et qui fait très jeunes, plutôt fruit rouge, fraise des bois, note végétale typé poivron rouge, sur un fond de cuir, animal/viande, puis fumé, encre. Bouche corpulente, tanins ronds, denses, plutôt fruit noir et plus végétale, bourgeon de cassis, avec un côté presque petit pois aussi et très marqué du cuir/animal, encre et fumé. Style un peu austère quand même. TB 90 (16) C'est bon, mais pas ce que je préfère que ce Saumur Champigny, Chateau de Villeneuve Le grand Clos 1995

Vin 4 : Un nez très rive gauche, sur le cassis ou le poivron rouge est grillé, avec des notes graphite, encre assez marqué et un côté pas très net. C'est en bouche que se révèle vraiment la pointe de bouchon qui va un peu gâché ce joli jus, frais, voir vif mais bien enrobé. Dommage pour ce Pessac-Leognan, Pape Clement 1970

Vin 5 : Un nez de cassis, évoluant cerise kirchée, note poivron rouge grillé, fond cuir et fumé. Bouche droite, fraiche voir vive, tanins tout juste pour enrober mais soyeux, c'est droit, profond un peu austère, même si dans la finale, fraiche, un côté acidulé apporte un peu de friandise, sur la même aromatique. Elegant mais c'est pas la fête... TB-Excellent 91 (16,5) que ce Margaux Bel AIr Marquis d'Aligre 1995

Vin 6 : Un nez toujours très RG, plus cassis confit, plus classe, bois précieux, cèdre, puis graphite/encre, fond tabac et léger boite à cigare. La bouche attaque bien, charpentée, jolis tanins soyeux, bien équilibré par la fraicheur, mais là arrive une pointe de champignon, mais pas noble et qui évolue clairement bouchon. Dommage car ce Pauillac Grand Puy Lacoste 1978 est un excellent vin habituellement.

Vin 7 : Ah, là on est sur le très beau Bordeaux RG à maturité, cassis confit, note feuille morte, humus, tourbe, puis plus épice boite à cigare, fond tabac, fumé. la bouche cette fois est à l'unisson, corpulente, tanins fondus soyeux enrobant, joli fraicheur donnant un acidulé gourmand et finale tonique, tout en soyeux avec une jolie persistance, très classe, aristocratique. Excellent 94 (17,5) que ce Saint-Julien, Chateau Talbot 1964.

Vin 8 : Un nez chocolat, moka, puis plus cuir/animal, fond fumé, bacon grillé. Bouche droite charpentée, profonde, tanins soyeux sur un beau fruit rouge acidulé, note cèdre, puis cuir, fond moka et fumé. Finale fraiche, profonde, tout en gardant de la friandise. Plutôt RD cette fois, et un côté Saint-Emilion dans la structure, et le profil. Excellent 93 (17) que ce Saint-Emilion, Canon la Gaffelière 1958

Vin 9 (mon apport) : Un nez malheureusement marqué d'un côté viandox qui signe le vin passé. Dommage car la bouche reste belle, puissante, tonique, jolis tanins soyeux, c'est frais, fruit rouge acidulé fond moka mais ce côté viandox gâche cet habituellement très beau Pommard, Louis Latour Epenots 1964

Vin 10 : On revient vers du plus jeune, avec très joli nez plus gourmand et baroque, de fruit rouge compoté, fraise puis des notes de prune, note d'épice et de fleur, mélisse sur un fond fumé, tabac. Bouche charpentée, ample, puissante, tanins soyeux, denses, grosse matière mais élancée, jusque dans une finale gourmande mais élégante, avec une puissance légèrement alcoolique mais bien équilibré avec une belle persistance, un peu plus pruneaux et fond moka. Bon assez unanimement on est à Chateauneuf fin des années 90, début 2000 sur cet Excellent vin 94 (17,5), que ce Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998. Je ne l'ai pas reconnu, pourtant je l'ai bu une 10aine de fois...

Vin 11 et dernier : on finit en feu d'artcifice avec ce vin effervescent d'une turbidité sans équivoque :-). Dommage pour ce Moulin a vent, Chateau des Jacques Clos des Rochegres 1982

Une dernière soirée intéressante et festive dans notre cantine préférée... Bon vent Medhi :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 novembre 2021

WE tranquille : Saint Julien Lagrange 13, Guffens Tri Chavigne 13, Trévallon 11, Gigondas Perrin Gille 16

Bonjour à tous,

Semaine plus tranquille et ce WE, surtout, hommage à Eloï Dürrbach, disparu vendredi, propriétaire du génial domaine Trévallon. Un vin que j'affectionne particulièrement, qui m'a toujours touché, ému. Je n'ai jamais bu de mauvais Trévallon en rouge. Certains bus trop jeune, un peu fermés mais jamais mauvais, et certains très grands... Je ne résiste pas à l'envie d'afficher mes notes moyennes sur les dégustations de mon livre de cave (ce sont celles bues à la maison) qui ne présentent pas les plus vieux millésimes bus dans les diners, soirées... Et particulièrement le 2001 qui est un grand millésime de Trévallon (94-95 18).


Et donc ce WE :


VdT, Domaine de Trévallon 2011 (vidéo 4:00) : Un nez expressif de fruit noir, prune, cassis, note profonde de cuir, d'encre puis d'orange sanguine, d'épice, fond cacao, chocolat. La bouche est charpentée, voir robuste, belle fraicheur marquée qui tend le vin, tanins soyeux enrobant tout juste la fraicheur, c'est acidulé du coup, sur la prune, le cassis, note de cuir, d'encre puis un côté Pims car combinaison de l'orange et du fond cacao/chocolat. La finale est fraiche, profonde, puissante par sa force, et belle persistance de prune, de cassis, le coté Pims et le fond de cuir, encre. Excellent 93 (17) Prêt à boire, mais peut se garder encore même si pas sûr qu'il se bonifie.

Et sinon :


Gigondas, Famille Perrin La Gille 2016 (vidéo 0:10) : Un nez intéressant, pas super expansif, mais profond, sur la prune, le cassis, note d'encre, graphite, puis d'épice de réglisse, d'orange sanguine, pointe garrigue, fond cacao. La bouche est charpentée, voir robuste, droite, c'est dense, tanins soyeux, de la fraicheur et de la puissance aussi, sur la prune, le cassis, note d'encre, de graphite, profonde, sans être trop austère, pointe épice réglisse, orange sanguine, fond profil amer, cacao. La finale est fraiche, tonique, puissante, et typé profonde, amer, à la limite de l'austère quand même, mais classe du coup, voir aristocratique, et persistance intéressante de prune, cassis, encre, graphite, épice et fond cacao. TB-Excellent 90+ (16+) car c'est complet et classe, ça manque d'un peu de friandise/gourmandise quand même pour surperformer


Saint-Julien, Chateau Lagrange 2013 (vidéo 1:30) : Un nez de cassis, de cerise, note d'élevage, plutôt bien intégré, boisé fraise-vanille, fumé, grillé, pointe plus profonde graphite, voir bois précieux cèdre, fond plutôt balsamique. La bouche est charpentée, droite, de la fraicheur, justement enrobé par des tanins ronds, sur le cassis, la cerise, note d'élevage fraise-vanillé, puis plus végétale, poivron rouge grillé, petite pointe graphite, voir cèdre, fond balsamique. La finale est fraiche, voir vive, petite sècheresse de tanins, et persistance intéressante cassis, cerise, élevage boisé, un peu vanille, pointe cèdre, fond balsamique. TB 89 (16) Plutôt pas mal dans le contexte du millésime avec un élevage mieux intégré sur cette bouteille que la précédente, que j'avais mal gouté l'année dernière, car l'élevage s'était révélé assez outrancier.


Macon-Pierreclos, Guffens Heynen Tri de Chavigne 2013 (vidéo 6:20) : Un nez friand, classe, de noble chardo, fruit blanc, note beurrée et grillée (fine réduction comme dirait Patrick) puis chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe vanillée légère, gourmande, fond d'amande, d'aubépine, de craie avec donc ce coté grillé/fumé. La bouche est droite, tendue, joli matière dense, beurrée au gras fin bien enrobant la fraicheur, sur le fruit blanc, puis le citron, le chèvrefeuille, avec sa pointe légèrement vanillée friande, c'est acidulé, sur un fond d'amande, craie, et ce grillé/fumé. La finale est fraiche, voir vive, on gagne en profondeur, et belle persistance de fruit blanc, de beurre, puis tarte citron, chevrefeuille, fond amande, aubépine et grillé fumé. Excellent 93 (17) C'est classe, bien élevé comme un beau chardo Beaunois. Encore quelques années pour gagner en complexité avec des aromes évolués, champignon noble, humus, sous-bois... et cela touchera le grand.

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 novembre 2021

WE intense : Chablis Droin Vaudesir, Chambertin Clos de Beze, Puligny Pucelle, Pomerol, Schistes Jauffre, Chevalier Montrachet, Lynch Bages

Bonjour à tous,


Une semaine assez intense question dégustation... D'abord un super diner d'associés ou l'on s'est fait plaisir :-) avec :


Chablis, Droin Vaudesir 2010 : Pffuiff super vin, encore tout jeune même si pointe déjà de belle notes de champignon noble, d'humus, il reste encore des traces d'élevage légèrement vanille/caramel. La bouche est fraiche, grasse, précise, tendue, et profonde. La finale est puissante et longue persistance, donc encore un peu marquée de son élevage, mais friande, acidulée avec tous les marqueurs d'un Chablis, sur le fruit blanc, puis plus citronnée, la roche, coquille d'huitre, les notes mousserons, champignons noble, le côté foin séché...

Pomerol, Château Beauregard 2012 : Un nez très séduisant, friand, de fruit rouge, fraise, note fraiche et profonde, bois précieux cèdre, graphite pointe chupa chups, fond fumé, tabac, boite à cigare et pointe balsamique. Joli bouche, aux tanins soyeux, fins et précis, c'est structurée, frais et friand et belle finale, longue sur le fruit rouge compoté, les notes de cèdre, d'épice boite a cigare, fond fumé et balsamique.

Chambertin Clos de Beze, Bart 2011 : un nez de grande classe, jolie complexité, framboise, groseille, note d'épice puis florale pivoine, pointe champignon noble fond léger moka, fumé. La bouche est corpulente, tanins ultra-soyeux, c'est délicat, aérien, et gourmand avec un acidulée à souhait jusque dans la belle finale, fraiche, dynamique et longue persistance. Excellent+ 94 (17,5+)

Ensuite ce WE, déjeuner avec Alex, à la cantine de Mémé, avec qui j'échange virtuellement régulièrement sur LPV. Quelle bonne idée cette rencontre. Bon on a parlé vin, et vin, et... surtout vin. Le temps est passé si vite, qu'au moment du café, il était déjà 15H30.... 

J'ai une fois de plus brillé à l'aveugle, :-) positionnant le vin sur un Chardonnay de 10 ans, puis 2017 après avoir beaucoup hésité et être passé partout sauf dans la région qui pourtant était évidente... A l'attaque à l'ouverture j'ai du pralin, et des notes champignons, humus qui m'ont trompé... après du coup je comprenais plus grand chose et je suis revenu sur ma première impression. D'ailleurs, au moment d'aller chercher la bouteille, Alex me dit donc que ce n'est pas un chardonay, que c'est une autre région que j'aime bien... Et là illumination, mais oui bien sûr c'est un Riesling... C'est même évident (la preuve :-)) que je positionne sur du calcaire. Je passe de 2017 à 2015, puis en cherchant le vigneron/terroir, je pense d'abord à un Geisberg de Kintzler à cause du style un peu austère et tranchant mais la puissance, la densité et la maturité assez forte me font douter... Puis Alex me demande quels vignerons (j'en déduis qu'il sait que je connais :-)). Je fais le tour en commençant par ceux qui me paraissent loin, ce n'est pas Ginglinger, Mann, Boxler, Wienbach,... Zind... mais j'ajoute tout de suite sauf sur le Rangen. Et là, déclic, mais oui, ce côté tourbé, fumé, cette puissance, la fraicheur, profondeur, tension, tout en étant riche et mûre.... Mais oui, ce serait pas un Rangen de Zind ? Finalement, je me rattrape un peu... Merci Alex pour cet Excellent 94-96 (17,5+) avec encore gros potentiel, Riesling, Zind Humbrecht Rangen de Thann Clos St Urbain 2014. Bon, j'ai quand même limite honte d'avoir commencé par un chardonnay sur Puligny.... même si dit sans conviction :-)

Je luis sert mon rouge, et Alex est bien meilleur, car au moins il est pas trop loin, positionnant le vin jeune 2018 et au sud, juste sur de la grenache (Rhome ou Languedoc), petite hésitation un moment avec un pinot, devant la délicatesse et la finesse des tanins en bouche. Ah quand même, je ne suis pas le seul à avoir voyagé, mais il revient sur le Rhone sud. C'est pas si mal, car par contre, lui n'a jamais bu de ce :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (100% Carignan) 2018 : Un nez assez élégant encore jeune, de fruit noir, myrtille, note d'épice plutôt réglisse puis florale tirant sur la pivoine, la violette, pointe garrigue, terre, fond noyau et cacao. La bouche est charpentée, elle tient sur sa structure, jolis tanins fins et soyeux, c'est profond sans perdre sa friandise, car une fraicheur acidulé arrive sur le fruit noir, myrtille puis plus rouge, framboise, note épice réglisse, pointe florale, puis plus garrigue, fond noyau et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée, avec un oeu de puissance alcoolique et persistance intéressante fruit noir et rouge, réglisse, fleur et fond noyau et cacao. Excellent 92+ (17)

Puis, diner entre amis amateur le soir, avec à nouveau de superbes bouteilles...


Les vins apportés par les camarades. Bon, le Bugey Roussette de Montagnieu, pas mon style, nez très pomme blette, note épice limite safrané, très esprit évolué/oxydé. Bouche mieux mais que je trouve assez platte.

Le Macle, Château Chalon chardonnay 2014 est évidemment à nouveau pas mon style avec ces notes de noix, mais reste un  très beau vin formellement, droit, avec de la fraicheur, de la densité de matière et une jolie complexité aromatique mais trop oxydatif pour moi.

Chevalier-Montrachet, Vincent Dancer 2007 : Bon, après les notes un peu réduites typés presqu'animal qui disparaissent, le nez de fruit blanc, les notes beurrées, avec la pointe vanillé d'élevage, plutôt bien intégré, sur un fond amande, aubépine, laissent peu de place au doute sur le chardonnay. La bouche est dense, fraiche, tendue, profonde, on sent un millésime frais, à la maturité et densité de matière un peu juste, 2011, 2007 qui renforce le côté laser de la bouche, sans être austère ... Finale fraiche, puissante, très élégante, friande et longue persistance de fruit blanc, beurrée, brioche, pointe fumé/grillé, fond amande, aubépine puis humus, terre. Excellent-Exceptionnel 94+ (17,5+). J'annonce Commune de Puligny, 2011 ou 2007. Si ce midi c'est tout faux, ce soir c'est juste :-) Et la parenté avec mon apport qui suit est évidente (cela m'a quand même aidé), du coup je l'ai servi dans la foulée mais le CR date de l'APM.

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Pucelles 2011 : A 2H (ouverture des notes boisés fumés et grillés aussi qui se dissipent vite) Nez élégant de fruit blanc, poire assez pure, note aubépine, amande, pointe chevrefeuille fraiche tarte citron meringuée, fond champignon noble, humus puis plus fumé. La bouche est droite, fraiche, joli matière dense, soyeuse presque grasse, mais fine, précise, c'est profond, puissant, friand aussi, acidulée, sur le fruit blanc, la poire, des notes plus élevées beurrée, le côté chèvrefeuille, tarte citron meringuée avec sa pointe légère vanille mais friande, fond d'amande, d'aubépine, puis le champignon noble, humus. La finale est fraiche, tonique, friande, et belle persistance en complexité, sur le fruit banc, la poire, puis chèvrefeuille, les notes beurrée, pointe champignon, humus, fond d'amande et fumé. Très élégant, friand, Excellent 94 (17,5) 

Enfin, les 2 rouges, l'un ouvert en fin de repas ouvert par un des convives, l'autre que j'ai apporté, ouvert à l'apéro mais CR de l'APM.

Pauillac, Chateau Lynch Bages 1989 : Un nez très marqué par l'encre, le graphite, puis le cuir, sur le cassis acidulé et à l'aération des notes tabac, boite à cigare. La bouche est robuste, dense, tanins soyeux, mais y'a du monde, ça envoie :-), sur le cassis acidulé, toujours très dominé par l'encre, le graphite, le cuir, avec cet acidulé, et je dirai heureusement car cela permet à la finale de ne pas tomber dans la souplesse dans cette persistance intéressante toujours sous le signe du graphite, de l'encre, du cuir. Excellent 93 (17) car moi j'aime bien, mais pour ceux qui n'aime pas... DanielS aurait peut-être annoncé Bret, poubelle !

Marsannay, Bart Champs Salomon 2015 : Un nez séducteur, de framboise mûre, de groseille, note florale, pivoine et un côté presqu'exotique hibiscus, puis réglisse, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, tanins super soyeux, c'est ample et structuré, un côté acidulé qui apporte la fraicheur, framboise, groseille, note épice réglisse, la pointe hibiscus, fond caroube voir moka. La finale est fraiche, presque puissante, super friande acidulée et jolie persistance framboise, groseille, réglisse, floral et fond léger moka. Excellent 93 (17).

Super diner, et j'ai encore beaucoup parlé vin :-) Mais tombé sur un amateur qui boit et connait les vins que vous buvez, ce n'est pas si courant...

Et sinon, en vue du déjeuner avec Alex, j'avais ouvert 2 caune d'en joffre, pour choisir le mieux, voici l'autre bu dans le WE :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (Carignan) 2017 : Un nez plus végétal que 18, toujours sur le fruit noir, myrtille, note végétale fraiche ronce, plus que garrigue, pointe épice fond plus mat cacao, noyau. La bouche est charpentée, droite, tendue, fraiche dès l'attaque, tanins moins denses, soyeux mais plus fermes, sur le fruit noir, myrtille, note épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond noyau cacao. La finale est fraiche plus puissante, mais moins alcool, profonde, moins friande, et joli persistance fruit noir, réglisse, ronce et fond noyau cacao. Excellent 92 (16,5)

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 : Un nez séducteur, de framboise, groseille, c'est mûre, compoté, note floral, pivoine et épicée, avec un côté exotique patchouli, fond noyau, caroube. La bouche est ample, large, corpulente, tanins soyeux, c'est gourmand sur la framboise mure, légère note alcool quand même, note florale, pivoine, puis patchouli, hibiscus, épice réglisse, fond noyau caroube. La finale est ample, c'est plus acidulé que frais donnant quand même un coté souple. Très bien 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

lundi 1 novembre 2021

Quelques jours off : Rostaing Puech Noble, Meursault Poruzots Mikulski, Guffens Macon Tri Chavigne, Cote Rotie Brune Blonde, Maury Mas Amiel, Gevrey Cherbaudes

 Bonjour à tous,


Cette Toussaint fut l'occasion de prendre quelques jours off, et donc de cuisiner et partager de jolis vins.

Coteaux du Languedoc, Puech Noble le Vassal 2019 (vidéo 0:25) : Un nez séduisant de cassis, note fleurie violette, pointe épice réglisse, fond noyau et léger cacao. La bouche est charpentée, large, mûr, pas trop alcool, tanins soyeux, denses, a grosse maille, une certaine forme de fraicheur, donnant de la droiture mais c'est puissant, sur le cassis mûr, friand, limite compoté, note violette puis réglisse, fond noyau. La finale est puissante, ou l'alcool se fait plus sentir, sur le cassis acidulé, la violette, les épices réglisse, fond noyau. TB 89 (15,5)

Meursault, Mikulski Poruzots 2008 (vidéo 1:40) : Un nez appétant, de fruit blanc, plus pomme granny que poire, note beurrée légère, puis noisette, grillé (un peu de réduc persistante mais légère), pointe chèvrefeuille, tarte citron meringuée, fond d'amande, puis champignon, humus, et cette note grillé pétard. La bouche est ample à l'attaque, joli gras, puis ça se tend fortement, c'est presque vif, profond, matière ciselée, plus citronné du coup, car acide/acidulé, note de champignon, d'humus, pointe amande, aubépine, fond léger grillé, tourbé. La finale est fraiche, voir vive, mais bien enrobé, profonde, et persistance intéressante citron, champignon noble, humus, tourbe et fond amande et ce côté léger grillé. TB-Excellent 91 (16,5)

Marsannay, Bart Montagne 2017 : Un nez de framboise, note ronce, sous bois, fond noyau caroube léger grillé. La bouche est corpulente, fraiche, tanins ronds, sur la framboise, plus épicée réglisse, pointe ronce sous-bois, fond caroube fumé. La finale est fraiche friande plus acidulé, framboise, réglisse, ronce, fond plus élevage un peu caramel. TB-Excellent 90 (16)

Côte Rôtie, Guigal Brune & Blonde 2013 (vidéo 3:20) : Un nez plutôt discret de cassis, note de poivre marquée, pointe amande, fond noyau et léger fumé, tabac. La bouche est corpulente, droite, fraiche, tanins ronds, un peu accrocheur en finale, sur le cassis, note poivre, pointe plus réglissé, fond noyau et fumé. La finale est fraiche, tout juste enrobée, et persistance intéressante de cassis, poivre et fond fumé. Loin d'être une grande B&B ce 2013. Fraiche en tout cas, mais peu complexe. TB 88 (15)

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2010 (vidéo 4:50) : Un nez fin de fruit blanc, pomme, poire, note beurrée puis plus aubépine, pointe chèvrefeuille, citron, fond d'amande et un côté léger grillé, fumé, tourbé. La bouche est fraiche, droite, matière ronde, joli densité qui enrobe, c'est ciselé, fin, tonique, sur la pomme puis le citron, note beurrée, puis noisette, citron vert,  pointe chèvrefeuille, fond d'amande, de craie. La finale est fraiche, presque puissante, droite et belle persistance pomme, poire, puis citron vert, noisette, fond d'amande, de craie. Excellent 93 (17) mais encore du potentiel de garde 5 voir 10 ans...

Maury, Mas Amiel Privilège (Grenache passerillé) 2012 (vidéo 6:40) : Une bouteille rapportée car j'ai constaté une coulure et un bouchon bombé comme jamais vu. A l'ouverture, énorme pshitt, qui me surprend tellement que j'en casse un verre... puis une volute de gaz s'échappe, comme de la fumée... Je secoue, et là c'est champagne, des bulles effervescentes ! 3 heures après ouverture et un sérieux secouage, un nez coulis de fruit rouge, gelée de framboise, groseille, légère note de noix, sur un fond cacao moka. La bouche est pétillante, quasi champagne, ou plutôt coca (gaz et sucre), sur la gelée de fruit rouge, la note noix légère, fond cacao. La finale est sucrée, et plutôt plate, le gaz n'apportant la fraicheur qu'en attaque, et au contraire créant un contraste avec la finale, qui du coup fait molle, et persistance intéressante mais pas très complexe. Ouaip, étonnant, pas mauvais en soit, juste surprenant, un très bon candidat au vin de hamburger, à mon avis... B 86 (14,5) pour ce coca vin.

Volnay, Rebourgeon Mure Caillerets 2014 (vidéo 10:30) : Un nez plutôt discret, droit, profond, limite austère, de cerise noire, note légère encre, pointe épice plutôt boite à cigare, fond sous-bois, ronce, humus. La bouche est charpentée, droite, puissante, matière dense, tanins ronds mais encore ferme (2014), voir rigide et un peu saillant en finale, sur la cerise, note épice plutôt boite à cigare, tabac, puis encre, pointe ronce sous-bois, fond fumé, c'est droit, profond voir austère. La finale est fraiche, empreinte encore un peu astringente, et persistance intéressante mais dans un style droit, profond de cerise, d'épice boite a cigare, encre, pointe ronce fond fumé. TB-Excellent 91-93 (16,5-17). La matière dense, et un peu rigide, saillante des 2014 renforce le côté puissant, droit des Caillerets. A attendre encore 5 ans à mon avis que cela se polisse.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Cherbaudes 2017 (vidéo 13:40) : Un nez friand, pas super intense, mais fin, sur la framboise, la groseille, note d'amande, puis plus floral pivoine, pointe ronce, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, charmeurs, très Vosne dans l'esprit, puis de la fraicheur, c'est tonique, frais, sur la groseille, la framboise, note d'épice réglisse plus présente, pointe floral pivoine, fond noyau caroube. La finale est fraiche, tonique, friande, et jolie persistance de groseille, fleur, épice et fond noyau, caroube. Excellent 92 (17) et à l'image de 2017, un millésime friand et un peu tendre (pas beaucoup de matière et de fond) mais qui va bien à ce Cherbaudes, la fraicheur lui apportant le tonus qui assoie son habituelle rondeur.

Amicalement, Matthieu