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samedi 20 septembre 2008

Les Tontons Pinoteurs Part 1

StekoLeCerveau avait minuté la visite des arsenaux et les descentes de bibines sur les 2 jours. Dès l'aurore, je passais le prendre dans son rade du 15eme, et on rejoignait MatLeTaiseux dans son lupanar de banlieue, le temps de transvaser les obus dans son tank dernier cri ou on pouvait loger à l'aise la cargaison de quilles prévus pour la fiesta avec les locaux. Puis départ fissa.

Arrivé sur place, on retrouve RémiLeTaon qui faisait l'indic depuis 1 semaine pour nous rencarder sur les meilleurs rades.
Et tout de suite on attaque avec du sérieux, Joseph Voillot à Volnay, un gabarit qui fait dans la durée. Et dès le premier gorgeon ça confirme la réputation du bonhomme. Quoi 2006, un millésime de nase, ben tant mieux si le bobo étriqué délaisse le coin. Parce que 2006 par ici, quelle gourmandise, des fruits et des tanins bien mûrs, ça caresse sérieux !
Que ce soit sur le régional, le village ou le 1er Cru, on se régale la gueule. Du Fremiet vraiment pas fermé, avec ces petites notes chocolat, sa bouche qui attaque en largeur mais finit fin long et rond. Et ce Champans, de la bombe je te dis, sur une trame tendu, une ampleur de dingue, un soyeux caressant qui finit par te tapisser le palais, tandis qu'une fraîcheur tonique prolonge les notes de fruit mûr sur une longueur d'école. A peine remis, on passe à Pommard ou le Pézerolles vous balance ses notes épicées au blaire, et sa volupté presque orientale en pleine face. Quant aux Rugiens, on comprend mieux son nom une fois au goulot, ça rugit du tanin, mais une fois bien reposé, ça devrait dégager puissance et finesse pour les 20 prochaines années.

Ouf, impressionnant. Bon, on avale en 2 temps, 3 mouvements du roboratif avec le Pacha en devisant sur les bienfaits du travail de tacheron. Merci à lui, un grand moment de plaisir.

On change de cadre à l'heure de la bâche. C'est du côté de chez Thibault Liger Belair qu'on a rencard. On change de registre. Ici, c'est fin, tendu et sans recherche de sur-maturité. Bel équilibre et respect des terroirs donne à chaque boutanche un caractère reconnaissable et c'est la volonté du boss que de jouer l'humilité pour tirer le meilleur de chaque bout de terre. Si on note de la réduc au pif, c'est complètement volontaire et fait pour durer. On notera un Nuit chermette aux tanins bien ronds, un Aloxe au nez terrien à la finale longue. Le Gevrey travaillé sans souffre aux odeurs de bonbons anglais, se présente assez original et un peu foufou sur une finale épicée fûmée. Il m'a fait penser à un Pacalet que certains d'entre nous avait calanché au bistral. Le Vosne Réas se présente fleurie avec un touché soyeux. Le Chambolle Gruencher fait très chambolle tout en fruit, en rondeur, et séduit franchement. Les Cortons sont larges, amples surtout le Renarde qui n'en finit plus de ces notes de fruit noir bien mûrs (un des plus mûrs). Le Saint Georges fait dans la charge tannique, beaucoup de matière qui demandera à être domestiqué, mais bel avenir. Là, le Vosne Petit Mont s'annonce. Travaillé sans souffre, ce nez délicat, fleurie puis fruité profond donne une bouche tendu aux tanins fins et soyeux, ça tire droit en longueur et ça fait mouche sur le soyeux, wahou, la finale tout en distinction dure, batie sur cette séve puissante sous-jacente, pour moi, c'est très grand ! Mais le Boss annonce, ça c'est PMG, pas une quille dehors, ben m…e alors !
Puis arrive la cavalerie avec un Clos de Vougeot, délicat, suave et enfin le Richebourg, avec ce nez profond ces tanins veloutés, c'est large, racées et très persistant.
Merci à Thibault pour ces belles lampées qui valent quand même quelques Kopecks.

Sur ces entrefaits, on continue pour les fournies de l'artiche au Clos des Lambrays, mais Dieu que c'est bon ! Du Morey village en passant pas les Loups, c'est bien mûr, bel équilibre et long, plutôt dans un style intermédiaire qui donne des bouches amples bien balancées. Le Clos 2006 s'annonce très grand, et le 2000 sirotée sur place montrait bien des caractères d'année chaude avec ces notes kirchées sur une bouche bien ronde mais tenu par une fraîcheur bienvenue.

Et on a pas fini, RDV avait été pris chez le dabe. Egal à lui même, il lésigne pas sur la pipette pour nous faire découvrir les joies de la couleur locale. Mais la bleusaille a bien du mal en cette fin de journée avec des 2007 tiré sur fût pas tous au même degré d'évolution. Les quelques 2006 sont bluffants, surtout la VV, qui n'a de vieux que le colibet parce qu'en bouche ça dynamise sérieux sur une moelle fruitée au toucher délicat.

Enfin, c'est la finale du jour, en feu d'artifice au bistral classieux du coin. Sont convoqués le dabe, un kador local au sobriquet de Filduf, un caïd du nord Dr es Chambertin et leurs princesses. Chacun a amené ses munitions, et ça démarre très fort avec un Riesling VT Eichberg de Schueller 96, ou l'on ne sent pas du tout le VT, c'est totalement fondue et totalement craquant. Le Foreau Vouvray demi-sec remplit bien son rôle avec une bouche fine et dynamique.
La Goutte d'or 2006 du dabe, a un nez de menthe de poire, de miel, une bouche ronde intense aux notes crayeuses et une finale beurrée noisette du meilleur effet. excellent. Le Puligny Folatières 06 de jean pascal est droit et vif, bien+ en devenir puis suit un Chevalier Montrachet 98 Leflaive qui va à l'aération montrer sa vraie race avec une bouche longiligne de belle tenue qui va gagner en largeur moelleuse et sur une finale de poire beurrée noisette. Ensuite le Caïd sort "the" cartouche avec un Riesling Domaine Zind Humbrecht Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1985, un nez aux notes camphrées, une bouche sèche profonde vivante sur le fruit, une finale délicate tenue par la fraîcheur sur le pamplemousse, l'agrume confit, le pétrole, le silex… etc Excellent.
Pour les rouges, mon Larcis Ducasse 90 est servie gelée, c'est dommage car après réchauffement, la dominante animale va laisser place à un beau fruit un peu lacté sur ces notes animales et cuir, des tanins fondus ronds tapissant et une finale tout en équilibre. Le Clos de Vougeot 99 présente des notes kirchées au nez, une bouche charnue à la pointe amer et une finale franche et seche.
Le Chambertin 2001 du caïd RT a un nez fûmé aux notes réglissées, une joli bouche svelte de fruit et fûmé et une finale fraiche et longue. Mais la quille de la soirée c'est l'Hermitage Guigal 90, un nez de grande classe avec la complexité et la patine des anciens avec le poivre, les épices, le cuir; la bouche Charpentée longue fruit noir, poivre et une finale longue sur le cuir et la viande grillée… Whouah ! Le Jadis 2001 qui présente un peu de volatile au nez, a une bouche d'école sur le fruit, la prune, des tanins ronds et une belle finale bien digeste.
Après c'était plus l'heure des notes…
La suite demain Part 2.

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