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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 22 février 2025

Diner chez Fab : Latour, Chambolle Amoureuses, Chambertin Clos de Beze, Selosse Cote Faron, Hermitage Chapelle

 Bonjour à tous,

Diner chez Fab avec les copains pour fêter de se retrouver en 2025 :-)



Très beau Domaine Gauby, cuvée VV 2008, typique puisque identifié, sur le fruit jaune, note foin, herbe séchée, fond terpénique, cire d'abeille. Bouche droite, presque fraiche, belle matière ample, précise, c'est intense, jusque dans la finale presque puissante, tonique et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Le blanc de l'Etna nous a bien baladé, en démarrant fruit blanc, note beurrée brioche, pointe tarte citron meringuée, fond à l'élevage maitrisé avec un petit grillé/fumé. La bouche est droite, tonique, plutôt délicate, matière dense, c'est centré et plutôt aérien avec une jolie intensité. Finale tonique et persistance friande. On sent une belle maitrise des élevages à la cave. Excellent 92 (16,5) Etna, Terre Nere 2022

Le Chablis Vaudesir 2011 de Patrick est limite Ox pour moi. Bouteille passée d'autant que j'en avais bu une très jolie il y a 2 ou 3 ans.

La Champagne Côte Faron de Selosse dégorgée en 2015 est un beau champagne vineux, je suis content d'en boire car c'est la première fois que je goute cette cuvée. C'est droit, tendu, la bulle par contre me surprend, elle est assez marquée et imposante. Sur le fruit blanc avec de joli note de noisette, et presque noix par moment et un coté fruit rouge également, sur un fond sous-bois, humus. Excellent 93 (17). Après, y'a pas a dire, je ne suis pas grand fan de Champagne.

Pour le dessert, ce Noel de Montbenault 2004 de Leroy moelleux est excellent. Sur la pomme, la tarte tatin, note presque orange confite, pointe épice safrané, fond cire d'abeille, et très beau tourbé. La bouche est acidulée à souhait, droite, tonique, avec du volume et de la profondeur, très bien équilibrée, et longue finale ample, persistance avec du fond. Excellent 94 (17,5) Et premier Leroy qui me touche vraiment.


On attaque les rouges avec un très joli pinot, sur la framboise, la groseille, note d'épice, de fleur, pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond d'élevage classe, entre moka et légère réduction, du contemporain comme j'aime. Très belle bouche, corpulente, tanins fins, précis et soyeux, de la profondeur, de la fraicheur, c'est friand comme un 2017 et avec du fond comme un 19. Jolie finale, friande, longue, tonique. Excellent 93+ (17+) déjà super... ce Gevrey Chambertin Claude Dugat 1er Cru 2019

Sur le 2eme vin, le nez est plus évolué, bien friand, framboise, note épice, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond très fumé, c'est classique. La bouche est fraiche, plus charnue que corpulente, plutôt large, puis c'est frais, tanins soyeux, un peu lâche en finale, avec un côté un peu flou mais une jolie persistance fumé mais pas d'une grande complexité. Excellent 92 (16,5+). Gevrey Chambertin, Marc Roy Cuvée Alexandrine 2014

Ouh, le 3eme vin, là, on a la complexité tout de suite, framboise, groseille, note épice girofle, réglisse, pointe sous-bois, humus, puis plus florale rose séchée, pivoine, fond fumé, tabac, la classe. Belle bouche ample, presque charpentée, tanins soyeux, fins et précis, c'est tonique, très friand, élégant, un côté facile, évident, jusque dans la belle finale fraiche, intense, élégante, très bien enrobée et presque puissante avec une longue persistance. Moi je suis du côté de Chambertin mais plutôt Latricières. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Chambertin Clos de Beze Bart 2017

Là, petit "misfit", je sers mon vin pensant que les Bourgognes sont finis... et on change d'univers avec ce nez de cassis, note bacon grillé, viande rôtie, puis épice poivre, pointe âtre, cendre, fond cuir et fumé, tous le monde identifie la syrah. La bouche est charpentée, droite, assez carré, tanins fins, c'est frais, très profond, un peu austère quand même, très classe, finale fraiche, profonde qui appelle plus à la méditation qu'à la fête :-) Mais grand classe Excellent 94 (17,5) pour cet Hermitage, Jaboulet La Chapelle 1995 qui porte vraiment bien son nom sur ce millésime, un très beau vin de prière :-)

Ouh2, a nouveau pour ce vin au nez de framboise, de groseille, assez chaud, voir compoté, note floral qui allège pivoine, rose séchée, pointe épice girofle, sur un fond marqué, bacon grillé, viande rotie et fumé. la bouche attaque large, aux tanins veloutés, c'est corpulent, une structure qui tient le vin, c'est voluptueux, hyper friand tout en restant élégant. La finale est ample, très friande, voir gourmande, tout en gardant presque puissance et profondeur, avec longue persistance complexe. Magnifique. Mathieu part sur 2009, et Groffier. Bien vu, Exceptionnel 96 (18,5) pour ce Chambolle Musigny, Groffier Les Amoureuses 2009.

Le vin suivant a un nez plus opulent, de cassis, reste de note d'élevage un peu pneu chaud de mon côté, puis bacon grillé, épice réglisse, fond de cuir. La bouche est robuste, ample, du volume, tanins gras, mais restant fins. Finale puissante assez marqué cuir et belle persistance. J'étais sur une syrah sur schistes languedocienne, d'autre sont à Chateauneuf, bien vu. Excellent 93 (17) pour ce Châteauneuf du Pape, Clos des Papes 2000.

Enfin Fabrice nous dit qu'on ne peut pas partir sans un Latour, nous sommes assez d'accord :-). Il part donc en cave, et nous sert le vin, tout juste ouvert. Le nez s'ouvre évidemment au fur et à mesure, sur le cassis, puis des notes épice classiques boite à cigare, tabac, fumé, pointe champignon, humus classique d'une belle évolution, sur un fond fumé, pas de doute beau Bordeaux :-). La bouche est ample à l'attaque puis petit creux, avec une fraîcheur assez marquée qui finit par tendre l'ensemble, les tanins enrobant tout juste. Finale plutôt fraiche, mais qui flotte un peu, et une jolie persistance à la classe pauillacaise. Excellent 93 (17) pour ce Latour que nous imaginons dans les années 90 voir 80, petit millésime. Lorsque l'on voit 1965, là on comprend la force de ces grands Bordeaux, indestructible.... Un vin juste à maturité et pourtant un peu plus vieux que moi, si je pouvais faire aussi jeune que lui :-). Pauillac, Grand vin de Chateau Latour 1965

Amicalement Matthieu

mercredi 1 janvier 2025

Fête 31 : Frederic, Emile et Simone rugiens de plaisir devant ce Beau Castel décoré à la Turque. Un Mont Damné, tel un Hermite d'age :-)

Bonjour à tous,


Cette année 2024 qui ne restera pas dans les annales en ce qui me concerne, fut enterrée en 2 temps. D'abord avec les amis du vin dans un super diner de l'ami Stéphane puis le lendemain avec la famille.

Le diner a été réalisé de main de maitre par Stéphane et la consigne était simple : "main vide, c'est moi qui régale". Merci à lui.

Sur un velouté de courges et Saint-Jacques snackés, carre de veau basse température (superbe) et dessert d'agrume.


Jurançon, Camin Larredya La Virada 2017 : Un nez très surprenant de coing, de pomme puis note marquées de cerise, bonbon de cerise (genre régal'ad Krema un peu) sur un fond presque mentholé qui m'évoque le muscat. La bouche est large, droite, fraiche, acidulé, très sapide, sur le coing, puis ce coté cerise, bonbon anglais et un fond aux notes mentholés. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante. Très bon mais pas le type de blanc que je préfère, surprenant en tout cas. TB 90 (16)

Palette, Château Simone 2013 : Très beau nez classe, de fruit blanc puis plus jaune, pêche, note de foin séché, de garrigue qui m'évoque tout de suite le grenache du Roussillon ou du Sud en tout cas, sur un fond tourbé et léger terpénique, cire d'abeille voir pétrolant. La bouche est droite, belle matière soyeuse qui enrobe, c'est droit, long, frais et belle finale tonique avec une longue persistance. Très joli vin comme d'hab avec sa personnalité marquée, que j'ai vite reconnu dès que Stéphane a dit que je devrais l'identifier :-), Excellent 93 (17)

Meursault, Germain Perrières 2008 : Malheureusement il y a un léger bouchon, suffisant pour gâcher cette belle bouche droite, fraiche et puissante....

Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Servie très frais pour palier le Perrières, le premier nez n'évoque que le pétrole, la bouche est vive, acidulée et raide... Je pars tout de suite sur 2008, mais non, on évoque un Riesling allemand, mais non et Stéphane nous dit qu'il nous a déjà piégé avec ce vin qui gagne en complexité et fruit blanc, puis agrume pomelos au réchauffement. La bouche prend de l'ampleur et du confort, tout en restant vive mais mieux enrobé, et longue finale puissante et aux aromes pétrole caractéristique, du coup, FE 2009 devient évident. Excellent 92 (16,5)


Pommard Voillot Rugiens 2013 : Aux premières effluves, très joli nez, très pineau d'Aunis, avec, sur la framboise la groseille, les notes pivoine, rose séchée, puis épice poivre, ensuite arrive l'humus, le sous-bois, puis le champignon noble sur un fond tourbé, tellurique, avec un léger cuir. La bouche confirme par sa corpulence, ses tanins soyeux, denses, que c'est plutôt un pinot, joli fraicheur bien enrobé. La finale reprend de la puissance, et longue finale fraiche, élégante, avec du fond et une aromatique florale superbe et une belle complexité. Excellent 94 (17,5). Sur le millésime, je suis perdu jusqu'à ce que Stéphane nous indique que c'est un millésime de grêle... Ah, donc 2013, et si 2013, très beau cru et là, cela m'évoque tout de suite le Rugiens de Jean-Pierre :-) 

Roero, Anime Nere, Vigneto Eroico 2021 : Un nez plus mat, framboise, note végétale feuille de cassis, pointe épice, fond plus balsamique. La bouche est fraiche, plus charnue que corpulente, tanins fins, finale fraiche mais pas très complexe. TB 88 (15) pas ce que je préfère et Flo a vite identifié le nebbiolo.

Côte Rôtie, Guigal La Turque 2004 : Un nez puissant, encore très marqué de son élevage aux accents caramel pas d'une grande élégance, avec un côté coulis de fraise, un peu lacté, fond aux accents mentholés, encens et cuir. Si je pense syrah au départ, le côté fraise élevage m'évoque la rive droite Bordelaise et le fond encens un beau Rioja. La bouche est charpentée, fraiche droite, de la structure, c'est puissant avec des tanins précis et fins jusque dans la finale, fraiche, bien dessinée, pleine et longue persistance, certes encore marqué de cet élevage ambitieux qui évoque par moment le caramel, c'est dommage, ca perd en élégance, je préfère le moka. Excellent 92 (16,5+)

Châteauneuf du Pape, Château Beaucastel 1990 : Très joli nez à l'aération pour dissiper la note insistante un peu animale, sur le fruit rouge, la fraise, belles note d'épice, réglisse, pointe tabac, boite à cigare classe, fond champignon, humus, tourbé, garrigue puis cuir. La bouche est charpentée, très beaux tanins soyeux, fins et précis, c'est acidulé, friand et belle finale fraiche, tonique voir puissante et longue persistance. Très beau vin. Excellent 94 (17,5) mais nous avons déjà eu de plus jolies bouteilles de ce superbe Beaucastel 90, celle-ci est bien évoluée.

Jurançon, Domaine Castera Caubeigt 2016 : Joli nez de jurançon doux, un peu trop caramel beurre salé pour moi, sur l'agrume confit, fond cire d'abeille. La bouche est riche mais bien équilibré par une acidité qui affine. Finale acidulée, digeste et belle persistance. Joli vin TB 90 (16) mais pas ce que je préfère.

Merci Stéphane pour ce pré-réveillon du 30 au top avec tous les copains :-)

Un 31 inédit, avec les copains de mon dernier fils venu dormir à la maison. Sylvia et moi avons quand même profiter de :

Sancerre, Gerard Boulay Monts Damnés 2014 (vidéo 2:10) : Un nez expressif, profond. Au premier nez, du champignon, de l'humus, du sous-bois, puis le citron, le fruit blanc, note fraiche, tonique, de buis, acacia, pointe tourbée, fumé, fond de roche, silex, pierre mouillé, classe et beau. La bouche est droite, tendue, ciselée, matière cristal, presque tranchant, c'est profond, avec une légère friandise, acidulée, sur le citron, note buis, acacia puis le sous-bois, le champignon, la pointe tourbé, fumé, et le fond coquille d'huitre, silex, presque iodé. La finale est fraîche, profonde, droite et belle persistance élancée. Whaouh, super vin, et quel rapport Q/P dans le TOP 20 (18eme) de mon fichier.... Excellent 94 (17,5). Et en lisant le CR de Jean-Loup sur les Monts Damnés 14 de Delaporte, ces Sancerres sont tops en ce moment :-)

Hermitage, Tardieu Laurent 2004 (vidéo 3:50) : A 4H, très beau nez classique, profond et friand, sur le cassis, la mûre, note épice poivre puis la boite à cigare, la cendre, l'âtre, avec un léger fumé, pointe viande rôti/fumé appétant, fond de cuir classe. La bouche est charpentée, droite, longue, fraiche, tanins soyeux, c'est profond et friand, sur le cassis, la mûre, note épice poivré puis boite à cigare, cendre, âtre, fond viande rôti/fumé et cuir. La finale est fraiche, profonde et regain de puissance pour emmener vers une longue persistance. Très beau vin Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Premier CRs de l'année, mais qui annonce des changements. Après 2 175 crus représentant 4 744 bouteilles commentées en 20 ans et plus de 260 vidéos en 6 ans (1er commentaire en Nov 2004, Chateau Camensac 2000), je vais passer à un rythme au gré de mes envies, sans sentir de contraintes, pour retrouver le plaisir de commenter.

Belle année à tous, amicalement.

Matthieu

dimanche 8 décembre 2024

WE Recap : Chassagne Morey Coffinet, Hermitage Guigal, Nuits Saint Georges Chicotot, Sancerre Pinard, Chateauneuf Brunel

Bonjour à tous,

Ce WE, entre les matchs de rugby, je mets a jour mes publications de CRs, car j'ai commenté dans ma vidéo de jolis vins : We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas   que j'ai oublié de chroniquer ici :

Beaune, Henri Germain Bressandes 2022 (Vidéo 6:50) : Un nez appétant, fruit noir, légère note fumé/choux reduc, qui laisse place au fruit plus rouge, framboise, note réglisse, pointe florale pivoine, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, tanins soyeux, de la structure, de la profondeur, friand, sur le fruit noir puis framboise acidulée, note épice réglisse, pointe pivoine, fond léger fumé puis moka. La finale est fraiche, acidulée, friande et jolie persistance. Excellent 91-92 (16,5+)

Chateauneuf du Pape, Brunel Les Cailloux 2021 (Vidéo 8:05) : Un nez appétant, de prune, de cassis, puis plus fruit rouge, fraise, note garrigue, pointe épice réglisse, fond plus amande, noyau cerise que cacao. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, pas très denses mais délicats, fins, une forme de fraicheur, sur la prune, puis le fruit rouge, note plus violette qu'épice, pointe garrigue, herbe séchée, presque tabac, fond amande, frangipane presque. La finale est fraiche, tonique, pas très dense mais plus en finesse et jolie persistance tout en friandise. Mais avec l'aération longue et la remontée en température, la puissance alcoolique se sent, et le vin est plus alcooleux, sucrailleux, Sylvia le sent... Ceci dit, cela reste Excellent 93 (17) pour moi, mais a la limite, a boire frais.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagraviere 2021 : Un nez plutôt expressif encore marqué de son élevage bien sûr, mais plutôt élégant, cassis, prune, note bois précieux cèdre, pointe épice légère vanille qui tourne plus caramel à 24H, moins élégant :-), fond plutôt cacao et balsamique. La bouche est charpentée, fraiche, tanins ronds, densité correct, c'est droit, sur la prune, le cassis, note cèdre, voir menthol, puis A 24H plus caramel et une pointe poivron, fond caco et balsamique. La finale est fraiche, tonique, pas beaucoup de fond mais c'est friand, agréable et persistance intéressante. TB 88 (15)

Et cette semaine et ce WE :



Un exercice intéressant, en dégustant parallèlement 3 vins de Thibault, 1 a point La Romanée 2012, deux tout juste rapportés, le Bourgogne Cote d'Or générique et :

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet 2022 (Vidéo 0:40) : A 12H, un nez appétant, voir gourmand, de fruit blanc puis jaune, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe brioche beurre un peu vanillée bien friande, fond amande avec léger grillé d'une fine réduction. La bouche est ample à l'attaque puis c'est droit, joli matière ronde bien défini, c'est friand, fruit blanc, jolie poire, note tarte citron puis brioche, léger beurre, pointe légère vanille, fond amande, craie et léger grillé. La finale garde de la fraicheur, elle est pleine, tonique et jolie persistance. C'est très très bon, friand voir gourmand, moi j'aime beaucoup et pour un village.... TB-Excellent 91+ (16,5+). Le Bourgogne Cote d'Or 2022 lui est très proche, gourmand et canaille comme j'aime, plus gras, rond, ample mais surtout le fruit, le citron sont moins intenses, laissant le grillé, pétard de la fine réduction plus présent, mais cela reste super bon, et évident. TB 90 (16)

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2012 (Vidéo 6:05) :  Un nez très élégant, de poire, puis plus citron, belle note de champignon, de sous-bois, d'humus, pointe brioche, fond amande, craie classe. La bouche est droite, fraiche, joli matière fine, délicate, c'est presque vif, sur le citron, note sous-bois, humus, champignon, pointe beurre, voir brioche, fond amande, craie. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante. Excellent 92 (17) A boire avant que la fraicheur ne prenne le dessus. Plus sérieux, posée, frais/vif. Plus classe, moins gourmand en dégustation parallèle :-)

Sancerre, Vincent Pinard Harmonie 2017 (Vidéo 8:10) : Nez friand, élégant, de fruit blanc, de citron, note légère végétal noble sous-bois puis léger buis, d'acacia, pointe fruit jaune , puis plus frangipane, fond roche, craie, amande. La bouche est tendue, fraiche, joli matière ronde qui enrobent, sur le citron acidulé, note fraîche, végétale, d'acacia, voir buis, pointe plus herbe séchée, foin, fond amande et roche, craie. La finale est fraiche, acidulée et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet VV 2022 (Vidéo 9:35) : Un nez à l'ouverture pas très expressif mais friand, élégant, sur la framboise, la prune, note plus amande, aubépine que pivoine, pointe épice, fond terre, sol, tourbé. A 24H, c'est plus expressif sur des notes floral/épice typé patchouli, pot pourri, un je ne sais quoi assez bio style générique (normal pour un domaine bio :-). La bouche est charpentée, de la structure, une forme de fraicheur acidulé aussi, bien enrobé de tanins soyeux sans rigidité (que l'on pouvait ressentir sur le cru dans les années 2010), sur la framboise, la cerise, note florale aubépine puis plus rose, pivoine, pointe épice, poivre plus que réglisse, fond roche, craie, amande. La finale est presque fraiche, bien équilibré, et jolie persistance. TB-Excellent 90-91 (16-16,5)

Hermitage, Guigal 2020 (Vidéo 12:10) : Un nez à l'ouverture marqué d'un élevage classe, a 12H, le cassis domine, jolie note de poivre, de réglisse, pointe plus profonde, feuille de cassis, ronce, fond léger viande rotie, fumé et moka. La bouche est superbe, charpentée, droite, longue, tanins amples et soyeux, c'est frais, profond, plein, sur le cassis, les notes épices poivre, réglisse, puis plus végétal noble, ronce feuille de cassis, pointe élevage  allez très léger caramel, fond viande rotie, fumé, moka. La finale est fraiche droite, pleine, puissante, profonde, et longue persistance. Whaouh, y'a du vin la dedans. Excellent 93-95 (17-18). A attendre au moins 10 ans, mais idéalement 20 ans pour une très belle promesse. Et une fois de plus, je trouve que cette cuvée chez Guigal est bien la meilleure cuvée hors crus (et même meilleur que certains crus...)

Nuits Saint Georges, Chicotot Vaucrains 2010 (Vidéo 14:30) : Très joli nez après 2H d'aération pour éliminer la légère reduc salpetre/petard du premier nez, sur la framboise, la groseille, note de champignon noble, cèpes grillés, puis humus, sous-bois, pointe épice typé boite à cigare, tabac, fond terre, sol, tourbé, roche, voir amande, avec ce léger salpêtre/pétard qui apporte plus qu'il ne gêne. La bouche est charpentée, puissante, droite en attaque, puis c'est frais, droit, long, aux tanins satinés bien encadrant, sur la framboise, la groseille, léger acidulé friand, note sous-bois, humus puis champignon cèpes grillés, pointe épice et tabac, fond roche amande, tourbe, et ce petit côté salpêtre. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, pleine avec la classique puissance des Vaucrains et longue persistance. Excellent 94 (17,5) Bravo Pascale :-). Sylvia adore :-), d'ailleurs la bouteille a été sifflé à 2.... Un vin qui a encore du potentiel, garder le encore 5 à 10 ans, il va gagner encore en complexité et harmonie.

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 juin 2024

De jolis vins pour la venue de Nico et en diner ce WE : Chambertin Clos de Beze, Vosne Romanee, Hermitage...

 Bonjour à tous,


Le passage à Paris de Nicolas a été l'occasion d'un diner du DOP sans thème défini, si ce n'est, vin pour la venue de Nico :-)

Diner italien, et 4 blanc pour commencer


Un joli Antinori blanc Orvieto 22 (Pinot blanc, viognier), bien aromatique au nez, ample et droit en bouche, finale un poil souple mais bien saline. TB-Excellent 90+ (16+)

Un 2eme blanc au nez très "Simone" mais à l'acidité en bouche bien plus développé. C'est tendue, vif tout en étant joliment enrobé, cela m'évoque tout de suite Jurançon sec. Finale acidulée de jolie persistance sur le citron, puis plus fruit jaune, avec des notes fenouil, voir menthol sur fond d'amande. Excellent 91 (16,5) que Jurançon, Hours Marie 2007

On monte encore d'un cran avec ce nez très chardonay au départ avec sa poire marqué d'une petite réduction grillée, qui s'estompe très vite pour laisser le coing, puis les jolis note tilleuls s'exprimés sur un fond tourbé. Le chenin ne fait plus grand doute, la bouche ronde ample, bien soutenue par une jolie fraicheur finissant de convaincre, et donnant un acidulé friand dans une belle et longue finale. Excellent 93 (17) que ce Vouvray, Huet Le Mont sec 2005

Pour moi, le 4eme blanc sur le caramel au beurre salé à passer le Rubicon, mes camarades l'apprécient plus que moi ce Chablis, Droin Grenouille 2009.

On m'averti tout de suite que le dernier blanc n'est pas pour moi :-). En effet le nez Rancio sur la noix n'est pas mon style. Bouche droite tendue, finale fraiche mais bien enrobé. Joli vin mais pas ce que j'aime que ce Fino, Pago Balbaina Corrales.


On attaque les 8 rouges prévus par ce joli vin, très pinot bourguignon comme j'aime, au nez de framboise, note florale pivoine, pointe épice réglisse, fond noyau léger moka. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, c'est tonique, allez un poil souple, dans une finale tendre, mais toujours tonique. Excellent 92 (17) que ce Beaune, Domaine des Croix Les Bressandes 2017

A nouveau joli nez, assez classe, avec une fine réduction grillé/choux, sur la framboise, groseille, bote plus boisé, et épicé, réglisse, girofle, fond moka. La bouche est corpulente, large, ample, à l'attaque avec des tanins soyeux, puis de la fraicheur, c'est acidulé, même bien acidulé, droit, profond, avec une pointe ronce sous-bois, champignon, humus apportant un petit plus de complexité. La finale est fraiche tonique, voir vive et belle persistance pour ce Vosne Romanée, Jean Grivot les Beaux Monts 2010. Excellent 93 (17)

Ensuite, mon apport, si à l'ouverture vers 16H, le vin était assez élégant, ce soir à 22H, le fruit, les notes épices girofle et le fond moka, sont dominés par des notes de verdeur, de "végétales" pas nobles, de petit pois, de rafle pas mûr... Décidément, toujours un souci avec ce cru. Au prix de l'époque (55€) on peut l'excuser. Au prix actuel, j'espère qu'ils ont mieux réussi le 2021. AB-Bien 86 (14,5) pour ce Clos des Lambrays 2004.

Petite inversion sur la photo car nous commençons par un nez un peu marqué de réduction fumé avant que ne se développe, la framboise, la groseille, les notes épices réglisse puis tabac, boite à cigare, une pointe humus, champignon noble, cèpe sur fond de cuir, whaouh... La bouche est à l'unisson, charpentée, complexe, aux tanins soyeux, denses, c'est puissant et délicat, frais et friand dans sa finale et longue persistance classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18) pour ce Chambertin Clos de Beze de Bart 2009

Le suivant présente aussi un joli nez mais moins complexe et un peu plus végétale, ronce, sous-bois, le champignon se fait plus salpêtre que cèpe grillé. Bouche droite, plus tendue, tanins moins enrobant et finale bien que longue, moins friande et complexe. Excellent 93 (17) pour ce Chambertin Rossignol Trapet 2007

Le vin suivant attaque sur le fumé, l'encre, le graphite, puis le fruit rouge, et les notes ronces nous ramène en bourgogne. La bouche est assez austère, profonde, droite, toujours ce coté encre, et qui évolue un peu pneu chaud dans une finale fraiche et profonde. TB 90 (16) pour ce Nuits Saint Georges Mugnier Clos de la Maréchale 2010.

On change ensuite un peu avec un nez de cerise, légèrement kirchée, épicée sur un fond de vieux cuir qui marque. La bouche est corpulente, tanins soyeux, c'est frais avec du volume et une certaine élégance sur le vieux cuir. La finale est fraiche, bien acidulée et longue. Excellent 93 (17) pour ce Barbaresco, Sottimano Cotta 2006

Enfin, on finit sur une jolie friandise, avec un nez très bonbon anglais, cerise noire, note d'épice, pointe presque mentholé sur fond léger cuir. Bouche corpulente, fraiche et acidulé, tanins soyeux et jolie finale friande. Excellent 92 (17) pour ce Barbaresco Casina delle Rose Tre Stelle 2019.

Un bien joli diner avec Clos de Beze de Bart à la réputation non usurpée :-)

Ce WE, diner sympathique avec :


Collioure, Domaine Rectorie L'Argile 2021 (vidéo 1:00) : Un nez de fruit jaune, note fenouil presque menthol, pointe foin séchée, garrigue, fond amande, cire d'abeille. La bouche est ronde ample à l'attaque puis de la fraicheur, c'est vif presque, un peu de gaz sans doute, sur la poire, le fruit jaune, note fenouil puis plus menthol, pointe herbe séchée, foin, fond cire d'abeille. La finale est ample, du volume puis fraiche, et jolie persistance. Excellent 92 (16,5)


Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2017 (vidéo 2:30) : Un nez séduisant, expressif, prune, cassis, puis fruit rouge, fraise, note épice réglisse, pointe garrigue, fond olive noire et cacao. La bouche est charpentée, ample, tanins soyeux, c'est droit, voir frais, car acidulé, cassis, prune, puis fraise, note épice réglisse, puis plus garrigue, herbe séchée, pointe violette, fond olive noire et cacao. La finale est puissante, mais équilibrée par une fraicheur bienvenue, et belle persistance même si un peu lourd en dégustation pure... Excellent 93 (17,5) Mais A attendre que cela s'apaise car là même à table le 3eme verre se sent...


Hermitage, Guigal 2014 (vidéo 4:30) : Un nez évolué, de cassis, note encens, de fumé, d'âtre, pointe olive noire, fond cuir. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, c'est frais, acidulé, cassis, note encens, tabac, âtre, fumé, pointe olive noire, fond de cuir. La finale est fraiche, tonique, puissante, profonde et belle persistance. Excellent 93 (17)


Volnay, Rebourgeon Mure Caillerets 2021 (vidéo 6:00) : Un nez appétant, de cerise puis sureau, note droite, fraiche de ronce, sous-bois, pointe florale pivoine fond noyau amande caroube. La bouche est charpentée, droite, des épaules servis par des tanins fins et précis, c'est droit, frais, assez sérieux sur la cerise, le sureau, note fraiche ronce, presque rafle, pointe florale pivoine qui allège, fond noyau amande caroube. La finale est fraiche mais bien enrobée, friande et jolie persistance. C'est très bon, Sylvia adore Excellent 93 (17) et un autre 2021 très réussi.

Amicalement, Matthieu

samedi 28 octobre 2023

Diner Degust : Puligny Gambal, Saumur Clos Rougeard, Hermitage Guigal, Gevrey Lignier, Faugeres Alquier, Bergerac Tour Gendres, Cheverny Huards

Bonjour à tous,

Reprise des diners dégust avec les copains, improvisé cette fois, donc sans thème, si ce n'est : les vins que vous avez rapporté de la cave pour faire gouter aux copains :-)


Ordre au feeling de chacun qui a une idée quand même de nos règles : blancs secs (Bge, Rhone, Alsace) et rouge (Bdx, Bge, Rhone/Autre) et plus jeune puis plus vieux...



Vin 1 (Mon apport) :  Un nez à maturité, a point, de fruit blanc, notes chevrefeuille, puis plus chmpaignon noble, truffe, humus, pointe beurre, fond amande, puis sésame, joli complexité. La bouche est droite, tendue surtout en finale, joli latière au gras soyeux qui enrobe, finale fraiche mais acidulée, friande, tonique et longue, fruit blanc, beurre, champignon, humus, fond fumé/grillé et amande pointe sésame. Très élégant et friand, Flo trouve millésime et appellation, mais en 1erC, bravo :-). Excellent 92 (16,5+) que ce Puligny Montrachet Alex Gambal 2008

Vin 2 : Premier nez explosif de pomme. Comme c'est Benoit, on part tous chenin. MAIS, très vite arrive tout à fait autre chose, avec un élevage classe, de fruit blanc, pomme certes, puis des notes classe, noisette, puis champignon, sous-bois, pointe sésame, fond amande léger grillé, c'est très élégant. Bouche droite, léger perlant qui donne la fraicheur, matière ample, dense, précise, c'est puissant, long, sur la pomme, puis des notes fraiche presque mentholé, pointe sous-bois, champignon, fond amande, craie et léger fumé. Finale pleine, fraiche, acidulé, puissante et longue persistance classe... Moi je suis sur Perrières en 2005... AhAhAh, l'humilité en dégustation... C'est un "ovni" récupéré par Benoit, le premier millésime de Bourgueil Blanc de Yannick Amirault (vigneron que j'aime beaucoup) Batard Princesse 2020. Et bien pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre ! Excellent 94 (17,5). La chance des débutants demande David ? A voir en 2021 :-) Mais cette nouveauté de faire du chenin à Bourgeuil comme dans les siècles passés au vue de cette bouteille semble une bonne idée ;-)

Vin 3 : Cette fois c'est le bâton de réglisse qui explose au nez, puis plus fruit jaune mûr, note qui sauvignone, végétal, buis, acacia. Bouche souple en attaque, large, assez confortable mais ce côté frais, végétal du buis, acacia. Finale souple, pleine et jolie persistance. On est tous sur du sauvignon, avec quelque chose de plus sud (viognier, grenache, marsanne, roussane ?). Puis comme c'est David qui l'a apporté, l'éclair :-) Cote de Bergerac des Conti, et c'est bien Contine Perigourdine Tour des Gendres 2018 100% Muscadelle

Allez on attaque les rouges 


Vin 4 : Un nez coulis de fruit rouge, puis plus cerise, note épice, presque poivre, pointe volatile, puis florale violette, fond noyau de cerise. Bouche charnue, large, tanins fins, pas très dense, c'est plus léger que le nez laissait présager, avec un côté acidulé, sur la cerise, les épices, poivre, ces notes violette et fond noyau. Finale puissante, large un poil chaleureuse. TB 90 (16) que ce Cheverny, Domaine Huards Ouvrage 2016 (Presque 100% Pinot, reste Gamay). Bon là, je vais vite en Pinot et sur Cheverny car c'est david qui a ouvert la bouteille...

Vin 5 : Un nez surprenant, cerise noire, assez mat, puis des notes feuille de cassis, pointe épice, c'est jeune, ça envoie avec un fond noyau de cerise (ça m'évoque une Barbera ou un gamay...). La bouche est charpentée, construite, large, tanins soyeux, denses, encore astringent dans une finale, fraiche, très épicée, avec un sentiment de sucrosité (qui me laisse en Italie) de cassis, ces notes végétales noble, feuille de cassis, ronce, rafle. Gros potentiel mais très/trop jeune. TB-Excellent 90-93 que ce Gevrey Chambertin Hubert Lignier Les Seuvrées 2019.

Vin 6 : Pouhhhh, direct uppercut dans le nez, cassis mûr, léger confit friand, puis tabac, fumé, puis notes fraiches poivron rouge grillé, puis épice, réglisse, sur un fond tour a tour, cuir, boite à cigare, tabac... Quelle complexité. Direct beau cabernet franc, Bordeaux ou Loire, au 3eme coup de nez, Loire, et cela ne peut-être que Clos Rougeard. Bouche à l'unisson, superbe, charpentée, ample et profonde, fraiche et bien enrobée de tanins fins, précis, soyeux, c'est hyper friand, délicat mais puissant, sur le fruit rouge acidulé, et la ribambelle d'arome magnifique... Finale fraiche, friande presque gourmande, puissante mais délicate et superbe persistance... Exceptionnel 95 (18) que ce Saumur Champigny, Clos Rougeard Les Poyeux 2002.

Vin 7 (Mon apport) : Un nez plus profond, cassis confit, note bacon grillé, puis âtre, suie, graphite, encre, pointe épice réglisse, fond de cuir. La bouche fait encore terriblement jeune, robuste, profonde, grosse structure aux tanins soyeux, avec une finale fraiche (!), et une jolie persistance. Pas le délié et la complexité du précedent lmais il réussi a faire bonne figure, avec cette insolente jeunesse (que j'avais noté dans mon livre de cave a attendre mais j'ai pris la bouteille sans consulter...). Si la Syrah a bien été identifié, au départ en assemblage sudiste, Benoit finit à Cornas, Flo plus sud mais l'un est en 99 chez T.Allemand et l'autre en 2010... Personne n'a vu 2003, pour cet Hermitage Guigal, qui reste une sacré cuvée. Excellent 93 (17)

Vin 8 : Un nez évolué marqué cuir, animal, puis encre, sur du cassis confit, fond tabac, très fumé. Bouche robuste à nouveau, ample tanins bien patinés, soyeux, c'est acidulé gourmand, et longue finale sur le cuir certes mais aux belles notes cassis confit, tabac, fumé. Excellent 93 (17) que ce Faugères Bastide d'Alquier 1998.

Une bien belle soirée avec des classiques aux tops, des ovni, et des crus d'exception, exceptionnel :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 22 janvier 2023

WE Confit : Madiran Montus, Hermitage Guigal, Volnay Rebourgeon Pouilly Fuisse Guffens

 Bonjour à tous,


Un confit de la ferme du Lavoir de St-Alvere a été l'occasion d'ouvrir un Madiran Montus, longtemps que je n'avais pas ouvert un vin de Mr Brumont que j'affectionne beaucoup :-)... Mais avant, quelques 2020 quand même, on ne s'arrête pas sur le chemin des découvertes... et on attaque les 10 ans du millésime 2013 avec une bien jolie bouteille :

Hermitage, Guigal 2013 (vidéo 0:30) : Un nez classe, séduisant, de cassis mûr, note profonde de suie, d'âtre, puis des épices, poivre, pointe viande grillé, bacon, sur un fond léger moka bien intégré, c'est quand même très classe. La bouche est plus corpulente que charpentée, droite, fraiche, ce qui donne un côté acidulé friand, tendu avec des tanins suffisamment soyeux, pour assurer un joli confort sur le cassis acidulé, note de suie, âtre, qui apporte la profondeur, le côté  poivré et bacon grillé, le fond bien intégré moka. La finale est fraiche, profonde, tonique et avec une jolie friandise et une belle longueur. C'est excellent et je me suis questionné sur la note, 93 ou 94, allez, même s'il manque un peu de densité et de charpente, c'est tellement classe et friand, ça se boit tellement bien que je passe à Excellent 94 (17,5). D'ailleurs je trouve que ce cru Hermitage est régulièrement un ton au dessus de la B&B.

Volnay, Rebourgeon Mure 2020 (vidéo 4:00) : Un nez explosif à l'ouverture puis comme beaucoup 2020 plus discret, sur le coulis de cassis, compoté, acidulé, puis plus cerise, note épice intense réglisse, pointe fleurie presque patchouli, fond noyau, cacao. La bouche est presque charpentée, ample avec du volume, de la densité et de la structure, des tanins soyeux, c'est frais, acidulé, friand, coulis de cassis puis plus cerise, note épice marqué réglisse, pointe patchouli, fond noyau léger cacao. La finale est puissante, fraiche, acidulé, c'est très friand, et jolie persistance. On n'est pas dans l'image d'épinal du Volnay, là c'est du sérieux, du dense, du puissant, ca fait plus Pommard d'épinal, :-) TB-Excellent 90-92 (16-16,5) et Sylvia a beaucoup aimé malgré la puissance, c'est dire...

Madiran, Chateau Montus 2008 (vidéo 7:00) : Un nez frais, pas très complexe, de cassis acidulé, note eucalyptus, menthe, presque camphré, pointe végétale bourgeon de cassis, fond balsamique qui évolue cuir à 6H. La bouche est charpentée, fraiche, structure marquée, tanins soyeux à l'attaque, accrocheur en finale, c'est droit, sur le cassis, léger acidulé, note fraiche menthe, eucalyptus, puis plus réglissé, pointe bourgeon cassis, fond balsamique puis cuir. La finale est fraiche, empreinte accrocheuse, et persistance intéressante de cassis acidulé, menthe, poivre, réglisse, fond balsamique et cuir. TB 89 (15,5)

Pouilly Fuisse, Guffens Heynen C.C 2013 (vidéo 8:50) : Un nez plutôt discret et moins complexe qu'attendu, de fruit jaune, avec un côté ananas par moment, note beurrée, brioche, puis plus élevage vanillé/caramel, pointe fraiche aux accents mentholés sur un fond grillé, fumé. La bouche est droite, fraiche, très acidulée, matière ciselée, au joli toucher gras, sur le fruit jaune, note plus citronnée, pointe beurrée, le tout dominé par un fond grillé, fumé marqué. La finale est fraiche, friande, et persistance intéressante citron presque confit, beurre, fume/grillé. Bon, moins emballé que la précédente bue que j'avais beaucoup aimé (94), c'est très bon et friand, mais encore très marqué grillé élévage/réduction à 4H. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 septembre 2022

Vins du WE : Chateauneuf Mont Olivet, Côte Rôtie Cuilleron, Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Hermitage Guigal

Bonjour à tous,


WE très rouge cette semaine :-)

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 (vidéo 0:10) :  Un nez appétant, de cerise noire, de prune, puis plus fruit rouge, note d'épice réglisse assez marqué, pointe fraiche orange sanguine, fond léger cacao, chocolat. La bouche est charpentée, large, ample, jolis tanins soyeux, c'est frais et acidulé, sur la cerise, la prune, note épice réglisse, puis presque orgeat, pointe orange sanguine, fond cacao, chocolat. La finale est fraiche, puissante, mais pas trop alcooleuse, même si ça envoie, on garde une forme d'élégance, dans un profil sur l'amertume que moi j'aime beaucoup (sylvia moins), de cerise, prune, réglisse, orange sanguine et donc cacao. Excellent 92 (17)

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombre 2013 (vidéo 2:00) : A 12H, un nez de cassis mûr, puis plus cerise, fruit rouge, note d'épice et de fleur plutôt typé patchouli,  puis presque agrume, orange confite, pointe bacon grillé, et un fond moka plus traditionnel. La bouche est corpulente, aux tanins tout juste soyeux, fins, mais faible densité, beaucoup de fraicheur, à peine enrobée, sur le cassis, le fruit rouge plus acide du coup, note d'épice plus traditionnel poivre, et fleur violette, fond cette pointe agrume et le côté moka. La finale est fraiche, voir vive, c'est juste en maturité quand même, mais là plus acidulé, donc un peu plus friand qu'en bouche, et quand même une longue persistance qui signe la cuvée, cassis puis fruit rouge acidulé, épice poivre, orange sanguine, fond moka TB-Excellent 91+ (16,5+) mais on sent le millésime faible.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Etelois 2017 (vidéo 5:00) : A 12H, un nez fin, frais, de framboise, cerise, note d'épice typé girofle, classe, pointe ronce, sous-bois, fond léger fumé. La bouche est charnue, large, puis de la fraicheur, de la tension, tanins soyeux, fins, densité moyenne, c'est vif en bouche, élancé, sur la groseille du coup, note clou de girofle,  pointe ronce, fond plus moka, fumé. La finale est fraiche, vive, plus acidulé apportant une pointe de friandise, et persistance plus qu'intéressante de groseille, framboise, girofle, fond léger moka, fumé. TB-Excellent 91 (16,5) Une aromatique grande classe mais une structure pas totalement aboutie. On sent le millésime très juste en maturité, frais, classique quoi, surtout après 18, 19 et 20. Moi je le qualifie de tendre, non pas au sens souple bien sûr, car au contraire l'acidité domine, mais au sens, comme un jeune qui manque d'expérience, ou il manque d'éléments pour affronter le monde extérieur : de la maturité, de la matière, du fond... Après c'est extrêmement digeste, déjà prêt à boire, et ça par contre c'est une vertu, car cela permettra d'attendre les 14, 15, 16, 18, 19 et 20 :-), sauf que c'était la dernière :-(

Hermitage, Guigal 2012 (vidéo 8:45) : A l'ouverture, un nez appétant, classe, de cassis mûr, note de suie, d'Âtre, puis plus olive noire grecque, épice réglisse, fond léger moka et fumé. La bouche est charpentée, belle structure marquée, droite, profonde, c'est frais, acidulé à souhait, sur le cassis, note olive noir, puis réglisse, pointe âtre, suie, fond plus bacon grillé et léger moka. La finale est fraiche, déliée, regain de puissance, droite, très sapide dans sa longue persistance friande, classe, de cassis acidulé, d'épice réglisse, d'olive noire à la grecque, sur ce fond âtre (fumé) et léger moka. Quelle jolie cuvée... Excellent 93+ (17+) j'hésite même au 94 car la persistance est impressionnante...

Amicalement, Matthieu

dimanche 6 mars 2022

Pot au feu ce we : Schistes Essencial, Hermitage Tourette Delas, Volnay Champans Voillot, Margaux Malescot Saint Exupery, Bourgogne Pinot

Bonjour à tous,

WE pot au feu avec ce froid qui revient. Traditionnel, le pot au feu, donc avec l'avantage que de nombreux vins rouges conviennent. je dirai même quasiment tous les vins rouges conviennent. Bien sûr, en fonction des viandes, on peut affiner mais pour moi, le meilleur accord, c'est surtout avec le type de rouge que l'on préfère :-). Ce WE, multiples ouvertures pour tester les accords conseillés par Philippe Bourguignon dans son formidable livre l'Accord Parfait. En plus il se trouve que les vins rouges qu'il conseillait, convenaient parfaitement avec les autres plats du WE :-). 

Tout d'abord, vendredi, j'ai ouvert la première 2020 du carton de :

Côte du Roussillon, Domaine des Schistes Essencial blanc 2020 (vidéo 2:00) : Un nez appétant, élégant, de fruit blanc, pomme, puis plus fruit jaune, note foin, herbe séchée, pointe citronnée sur fond d'amande douce. La bouche est ample à la jolie matière ronde, c'est droit de bout en bout, précis, expressif sur le fruit blanc, pomme, puis jaune, les notes foins, herbes séchées, pointe citronnée, sur un fond amande douce. La finale est presque puissante donnant quasiment un sentiment de fraicheur, et persistance intéressante sur les fruit blancs et jaunes, le foin séché, les notes citronnées et le fond amande douce. TB-Excellent 91 (16,5) et super rapport Q/P, une fois de plus...

Et donc sur le Pot au feu, gouté en parallèle (fin du premier, prévu le 2eme et ouverture du dernier en vue du magret de dimanche) :

Hermitage, Domaine Tourette Delas 2011 (vidéo 4:50) : Un nez séducteur, sexy, mais qui ne manque pas de profondeur, sur le cassis, quasi confit, note épice réglisse quasi menthol (qui apporte fraicheur), fond surtout balsamique très marqué donnant un côté kirchée, chaleureux, puis au bout de quelques heures, très cuir. La bouche est corpulente, droite, fraiche voir vive donnant de l'acidulée un peu vif, tanins soyeux, pas très dense, mais de la profondeur qui permet de garder de l'élégance, et ne pas tomber dans le sexy vulgaire, sur le cassis, les notes réglisses, puis un peu plus poivre, fond balsamique et cuir. La finale est fraiche, voir vive, tonique, et persistance intéressante de cassis acidulée, réglisse, poivre et fond balsamique puis cuir (à 8H). Excellent 92 (16,5+)  et les 2 dernières quilles à 10 ans ont été de bonnes surprises.

Sur le pôt au feu, intéressant aromatiquement, le côté cuir s'accordant bien avec le bouillon, et les légumes (poireaux) ne venant pas cassé le vin. Les textures du plat et du vin convergent mais n'apportent rien de singulier.

Volnay, Domaine Voillot les Champans 2017 (vidéo 8:40) : Très joli nez expressif, friand et élégant, avec un soupçon de profondeur, sur la framboise, la groseille, joli note fraiche de ronce, sous-bois, voir groseille à maquereau, puis épice, typé réglisse, pointe fleurie, entre fleur séchée et pivoine, fond noyau, caroube. La bouche est corpulente, large, fraiche, de la profondeur aussi, des tanins pas supers denses mais soyeux à souhait, enrobant cette fraicheur, c'est élégant sur la framboise, la groseille, note ronce, sous-bois, pointe plus épicé que fleurie, fond noyau caroube. La finale est fraiche, tonique, pleine, et belle persistance, friande, de groseille, framboise, note ronce et épicé, fond noyau caroube. Excellent 93 (17) pour ce joli Champans, déjà accessible vu la tendresse du millésime. 

Sur le pôt au feu, accord offrant le plus de contraste, faisant ressortir le fruit et renforçant le côté réglissé du vin. C'est l'accord le plus différencié, moi j'aime bien, il relève les plat et le vin. Sylvia est moins fan.

Margaux, Chateau Malescot Saint Exupery 2005 (vidéo 12:45) : Un nez classe et friand, profond, de cassis mûr, note graphite profonde à l'attaque puis des épices réglisse, encore une pointe vanille mais gourmande qui équilibre la profondeur, ensuite un coté poivron rouge grillé, frais, sur un fond fumé tabac. La bouche est charpentée, belle charpente marquée, de la fraicheur aussi enrobée de tanins soyeux denses, précis, c'est profond et friand, sur le cassis mûr, pas confit, les notes graphites, plus bois précieux, cèdre évoluant vers les épices boite à cigare plus que sur la vanille, pointe poivron rouge grillé, fond fumé tabac blond. La finale est fraiche, pleine, dynamique, avec une belle empreinte soyeuse, et longue persistance cassis, cèdre, graphite, épice, fond fumé tabac. Excellent 94 (17,5) Au niveau attendu. Le beau Bordeaux qui arrive à maturité et qui promet pour les suivantes :-) car on sent la longue vie... 

Sur le pôt au feu, Philippe Bourguignon conseille, en plus des précédents, un St-Emilion ou Pomerol, pour leur rondeur dû au merlot. Vu le magret du lendemain, j'ai opté pour ce Margaux (qui m'a trop donné envie en cave). L'accord, correct, renforce plutôt l'austérité du vin, sa droiture et profondeur, rendant l'ensemble moins festif qu'avec le Volnay.

Au final, si le pot au feu traditionnel est un bon plat pour le vin rouge, je trouve surtout qu'il est difficile d'obtenir la magie de l'accord mets/vins, celui ou l'accord magnifie le vin et le plat, les rendant encore meilleur l'un et l'autre. Enfin en tout cas, je ne l'ai pas trouvé :-)... 

Et pour le bouillon de dimanche, j'opte pour le Bourgogne, car c'est l'accord contrasté du Volnay qui m'a le plus plu. Et comme indiqué plus haut, c'est le genre de plat ou de tout façon, il faut surtout ouvrir les vins qu'on aime le plus (ceci expliquant sans doute ma préférence au Volnay :-))

Bourgogne, Domaine Voillot Pinot noir 2018 (vidéo 17:00) : Joli nez expressif, de fruit, très friand de framboise, groseille, mûr, petite pointe ronce fraiche et épice, voir fleurie. La bouche est charnue, ample, tanins fins, c'est tonique, friand, sur la framboise, la groseille, les notes fleuries et pointe ronce. La finale est puissante pour un générique, presque fraiche, en tout cas tonique, et persistance honnête sur les fruits rouge mûr, la fleur et les épices. TB 89 (15,5).

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 juillet 2021

Vins du WE : Hermitage Delas Bessards 04, Meursault Germain Porruzots 13, Bourgueil la Butte Mi-Pente 18, Saint-Joseph Cuilleron Serines 18

 Bonjour à tous,


WE Barbek et copains, à nouveau...


Meursault, Domaine Henri Germain 1er Cru Poruzots 2013 (vidéo 0:30) : Nez plutôt discret mais pure, de poire, note chèvrefeuille, aubépine, pointe sésame, fond amande, craie. La bouche est droite, joli matière ronde, c'est tendue, sur la poire, note chèvrefeuille, aubépine, fond léger sesame puis craie, amande, finale fraiche, une pointe acidulée, poire, chèvrefeuille, pointe sésame, fond amande TB-Excellent 91 (16,5)


Hermitage, Delas Les Bessards 2004 (vidéo 1:30) : Un nez classe, complexe, de cassis mûr, note épice, poivre, évoluant sur le mentholée, puis tabac, havane, boite à cigare, pointe de cuir, fond balsamique, réglisse. La bouche est charpentée, droite, belle profondeur, tanins soyeux quasi velours, précis, c'est tendue, voir vif, tonique, sur le cassis, acidulé, note épice réglisse, menthol, puis havane boite à cigare, fond balsamique, et léger cuir. La finale est fraiche, tonique, presque acidulée (manque d'un poil de maturité pour le côté sucré), un côté salin aussi, sur le cassis, épice poivre, puis réglisse, pointe boite a cigare, fond fumé et balsamique. Excellent-Exceptionnel 17,5+ (94-95)


Bourgueil, Domaine de la Butte Mi-Pente 2018 (vidéo 3:30) : Un nez jeune, mais séduisant, cassis, note épice et florale typé patchouli mais avec une pointe banane, fond léger animal et noyau, , bouche charpentée, tanins denses fins, soyeux, précis, un côté délicat, superbe, de la fraicheur qui tend et rend tonique, sur le fruit plus rouge, framboise, note épice plus réglisse, pointe amertume classe un oeu cacao, puis un côté poivron rouge grillé, fond noyau et léger animal/oeuf, finale fraiche, tonique, framboise, note épice réglisse, pointe animal/oeuf et fond noyau et léger cacao. TB-Excellent 91-93 (16+)


Saint-Joseph, Cuilleron les Serines 2018 (vidéo 5:40) : Un nez classique, friand, de cassis mûr, d'olive noire, note violette légère, puis poivre, pointe réglisse, fond noyau et léger moka. La bouche est  charpentée, de la structure, des tanins précis, un peu poudrant en finale, sur le cassis, les notes violette puis poivre, fond réglisse, et ce léger moka d'élevage. La finale qui gagne en fraicheur, est tonique, cassis mûr, violette, poivre et fond réglisse, moka. Excellent 91-92 (16,5-17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 9 mai 2021

WE en 2 millésimes 2001 et 2019 : Meursault Mikulski 19, Volnay Champans Voillot 19, Pessac Malartic 01, Hermitage Faurie 01, Riesling Ginglinger 19

Bonjour à tous,

Pas d'armistice ce WE sur 2 millésimes 2019 et 2001. Mais c'est aussi l'anniv de mon dernier fils, alors les menus débordait de viande :-). Même si on a commencé et fini le WE avec du blanc.

Meursault, Mikulski 2019 (vidéo 0:25) : Un nez élégant, appétant, de fruit blanc, poire, fine ligne fumé grillé (réduc ?), puis note chèvrefeuille, citronnée, pointe brioche grillé, fond amande, aubépine, et ce léger côté grillé/fumé classe. La bouche est droite, joli matière soyeuse, belle densité, c'est droit, friand, sur la poire, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée donc léger acidulé, pointe brioche, fond amande grillé, presque sesame. La finale avec une pointe d'amertume classe, montre de la fraicheur, acidulée, et belle persistance, poire, puis plus citron meringuée, fond amande grillé, et ce léger sésame. Excellent 91-92 (16,5+) Très joli village Mais les prix au domaine :-(... dommage.

Volnay, Domaine Voillot Champans 2019 (vidéo 2:30) : A 24H, Nez fruit noir presque myrtille à l'ouverture, puis plus fruit rouge, cerise, voir fruit jaune mirabelle, note florale typé ibiscus, puis plus épice réglisse, une pointe d'orange sanguine très sudiste, fond léger de noyau, caroube. La bouche est charpentée, joli structure profonde, avec de la fraicheur, jolis tanins denses, soyeux, c'est du sérieux, sur le fruit noir, un côté myrtille, cassis, puis plus cerise rouge, note épice et florale, un côté ibiscus et la plus classique réglisse, pointe fraiche qui fait orange sanguine, fond léger noyau, caroube avec à l'ouverture une amertume marquée qui se fond à 24H. La finale est fraiche, équilibrée, belle empreinte tanique soyeuse, c'est droit, presque puissant et longue persistance fruit noir, myrtille, ibiscus, réglisse, orange sanguine, fond noyau. Excellent 92-94+

Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2001 (vidéo 5:45) : Un nez superbe, de beau Bdx à maturité, c'est classe, appétant, sur le fruit noir à l'attaque, cassis, puis plus framboise, note d'épice et de bois précieux, cèdre, boite à cigare, pointe presque encens, fond fumé, tabac blond, et une pointe de cuir. La bouche est charpentée, tanins fondus soyeux, jolie structure droite, de la fraicheur, c'est profond, très élégant, plus cassis que framboise, note boite à cigare puis plus bois précieux, cèdre, fond tabac blond, fumé, et léger cuir. La finale est fraiche, belle empreinte, tonique, un côté friand quand même, et belle persistance de cassis, tabac blond, boite à cigare, cèdre, fond fumé et léger cuir. Très beau et je reconnais que ce 2001, qui n'est pas mon millésime préféré, présente ici tous les atouts du classicisme Bordelais, élégance, buvabilité (ou torchabilité redoutable), tout en gardant un côté friand qui lui évite le côté austère, Excellent 94 (17,5)

Hermitage, Domaine Faurie 2001 (vidéo 8:35) : Un nez profond, appétant, qui a perdu sa dominante œuf/animal, attaquant sur la suie, l'olive noire, puis cassis, note épice poivre, réglisse, sur un fond cuir classe mais qui laisse quand même transparaitre par moment l'œuf/animal. La bouche est charnue voir corpulente, droite, profonde, sans être austère, tannins soyeux, pas très dense, c'est frais, sur le cassis, note suie, puis olive noire, pointe épice entre poivre et réglisse, fond fumé, puis cuir teinté donc oeuf/animal mais très léger. La finale est fraiche, droite, et jolie persistance classe, cassis, suie, olive noir, épice et fond de cuir. Excellent 93 (17)

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2019 (vidéo 13:15) : Un nez fin, élégant, de mirabelle, note d'agrume plutôt orange, pointe friande frangipane, fond aubépine, amande, léger tourbé. La bouche est droite, joli matière soyeuse, précise, presque cristalline, c'est tendu, délicat, une certaine puissance, sur la mirabelle, puis plus citronnée, agrume, pointe pamplemousse a la belle amertume, fond aubépine, amande, craie. La finale est fraiche, puissante, tendue, acidulée, belle empreinte soyeuse au léger gras, et belle persistance mirabelle, agrume, citron vert, pamplemousse, fond amande craie. Excellent 93-95 (17)

Amicalement, Matthieu

lundi 5 avril 2021

WE Pâques : Marsannay Bart 18 et 19, Pauillac Grand Puy Lacoste 06, Haut Medoc Lagune 05, Hermitage Tourette 11, Riesling Ginglinger 19,

Bonjour à tous,


Ce que j'aime bien dans le WE de Pâques, c'est moins le Chocolat que le Pauillac, ou pour le moins le beau Bordeaux sur l'agneau Pascal :-). En plus, il dure 3 jours, et donc plein de jolis bouteilles à gouter... 

Hermitage, Domaine des Tourettes 2011 (vidéo 0:30) : Un nez plutôt discret de cassis, note marqué de réglisse, pointe bacon grillé, fond balsamique marquée. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, mais je ressens une attaque avec une pointe de vernis, pneu chaud, voir noix, pas très élégante (Ox ?), puis cerise kirchée, cassis, note réglisse, fond balsamique. La finale est fraiche, droite, profonde, plus élégante que le nez et la bouche, plus conforme a ce que l'on attend, et persistance intéressante de cassis, note réglisse, pointe bacon, fond balsamique. TB 88 (15) Mais pas très complexe, je préfère les millésimes d'avant lorsque le vin était siglé Delas...

Haut Médoc, Chateau La Lagune 2005 (vidéo 2:05) : A 24H, un nez de cassis compoté, mais à l'ouverture des notes assez marquées  animal qui se dissipe bien à 24H (Daniel aurait prononcer la sentence, comme Sylvia l'a fait d'ailleurs), puis poivron rouge grillé, fond tabac fumé et ce côté cuir/animal. La bouche est charpentée, droite, profonde, jolis tanins fins et soyeux, c'est tonique sur le cassis mûr, note plus épicé, réglisse, pointe poivron rouge grillé, de bourgeon de cassis et ce fond fumé tabac et cuir/animal mais plus léger à 24H. La finale est fraiche, tonique, et belle persistance de cassis compoté friand, note réglisse, pointe fraiche poivron rouge, fond fumé tabac et cuir animal. Pour moi, peu gêné par ce côté cuir/animal mais qui est présent. Excellent 92 (16,5)

(vidéo 3:40) Ensuite, après de nombreux échanges sur les 2 supers millésimes 18 et 19. J'ai eu envie de comparer en vrai, et me faire une idée, lequel je préfère actuellement. Un Marsannay Grandes Vignes de Bart sera un parfait compagnon de test. Dégustation en parallèle 19 et 18 :


 Couleur :

19 : Couleur plus noir, sombre au centre.
18 : Couleur plus rubis, restant transparente au centre.

Nez :

19 : Premier nez plus jeune, un poil plus fermé (même si expressif) et marqué noyau, puis fruit noir, cassis jusqu'à la prune, un peu plus mat, note épice réglisse classique, pointe fraiche ronce plus prononcé sur un fond noyau, caroube, moka voir cacao et plus fumé. Plus droit et profond.

18 : Premier nez plus expressif, de fruit noir aussi, mais plus cassis et qui finit presque fruit rouge acidulé, framboise plus friand, note épice réglisse très identique, pointe fraiche moins prononcé, et plus bourgeon cassis, fond noyau caroube, plus moka/caramel. Plus festif et friand.

Bouche et finale :

19 : Bouche droite, attaque tout de suite sur la fraicheur, acidité, presque vive, jolis tanin soyeux, mûrs, pleins, fins, qui n'enrobent pas encore cette fraicheur, c'est droit, presque puissant, sur le fruit noir, cassis, prune, note épice réglisse, pointe entre grenade et grenadine, fond noyau, caroube, cacao légère amertume. La finale se poursuit sur cette fraicheur, qui devient a ce moment là, acidulé, plus profond, puissant et persistance intéressante de fruit noir, cassis, prune, épice réglisse, pointe grenadine, qui apporte une peu de friandise, et plus fraiche ronce, fond noyau, et plus cacao que moka, léger fumé. TB-Excellent 90+ (16+). Plus sérieux et profond

18 : Bouche plus ronde à l'attaque, presque souple, tanins soyeux, voir veloutés, très sexy, sur le cassis, puis plus fruit rouge, grenadine, acidulée, note réglisse, fond noyau caroube, moins d'amertume, et une fraicheur acidulée qui se dessine. La finale explose avec cette fraicheur, tonique, donnant du punch, un boost friand, acidulée, et persistance identique de cassis, puis groseille, grenadine, plus fruit rouge, note épice réglisse et le fond noyau, caroube, plus moka. TB-Excellent 90+ (16+). Plus aguicheur et tonique

Au final, 2 très beaux Marsannay. Sur cette dégustation, petite préférence au 18, qui est aussi plus prêt à boire. Les 19 demanderont un peu de temps sous verre pour que la matière enrobe cette fraicheur un peu plus vive, et dès lors, avec le temps, lequel prendra le dessus... Je ne m'y aventurerai pas :-)

Ensuite, tasting des vins de Michel sur 2019, a commencer par ma référence, mon étalon du millésime :

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2019 (vidéo 8:10) : Un nez élégant fin, sur la mirabelle, note agrume, mandarine, citron puis plus floral presque chèvrefeuille, pointe friande pralin presque, fond de roche, crayeux, amande douce. La bouche est droite, joli matière mûre ample qui enrobe la fraicheur, c'est voluptueux et tonique, sapide, plus agrume, orange, citron plus que chèvrefeuille, note douce mirabelle compoté, floral, fond amande douce, craie. La finale est fraiche, droite, centrée, et jolie persistance légèrement acidulée, d'agrume, de mirabelle, note florale, puis a nouveau pralin; fond amande douce, craie... Très joli Drei Exa une fois de plus, friand et droit. Excellent 91-92 (16,5+). On va s'éclater jusqu'à Noel :-)

Sur le classique gigot de 7H, donc le Pauillac de Pâques :

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 (vidéo 9:25) :  Un nez classique, gentiment expressif, de cassis léger compoté, note poivron rouge grillé légère puis tabac blond, épice boite à cigare, pointe graphite, encre fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, ample, avec une structure marquée, bien accompagnée de tanins soyeux, sur le cassis acidulé, note épice entre réglisse et boite à cigare, cèdre, pointe graphite, fond fumé, tabac. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse,  c'est puissant, typé pauillac, et jolie persistance de cassis compoté, épice réglisse, puis boite à cigare, pointe poivron rouge grillé, fond tabac. Excellent 92 (17) Très jolie forme et matière, pas d'une grande complexité aromatique mais beaucoup de plaisir, surtout sur le gigot de 7H qui reste un accord majeur.

Amicalement, Matthieu