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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 14 décembre 2013

Un tour dans les vignes, vu et entendu sur 2012 et 2013

Bonjour à tous,

Notre traditionnel WE Bourguignon s'est déroulé sous un ciel bleu magnifique. Cette année, après un départ au pas de course pour enchainer les descentes en cave, nous avons finalement ralenti le nombre de vins dégustés afin de laisser du temps au temps. On est quand même en WE détente !


Concernant les visites et les dégustations, plus j'avance, plus je trouve difficile de projeter des visions sur le futur des vins. J'ai donc simplement évalué ce qui me plaisait plus ou moins et écouter les vignerons. En plus cette année, quelques vignerons nous ont préparé des surprises avec des dégustations sortant du cadre conventionnel d'évaluer les vins du millésime 2012 prêt à être embouteillé chez la plus part. Soit que celui-ci soit tout juste remonté en cuve et collé, soit par plaisir de réaliser une dégustation originale.

Par rapport à 2012, un des vignerons m'a dit c'est un petit 2010, et je dois dire que ça correspond assez à mon ressenti. De la matière, de la densité, un côté énergique, un peu moins de précision et de complexité peut-être. En tout cas c'est plutôt bon et donc on verra ce que l'avenir racontera !

Pour les quelques jus 2013 gouttés, plutôt une bonne surprise eu égard à la réputation du millésime déjà enterré par la plus part. Millésime tardif, avec du millerandage (mauvaise floraison entrainant moins de grappe), de la grêle, de l'humidité... Bref un millésime compliqué pour les vignerons avec en plus un épisode de grêle en juillet qui a ravagé les vignes entre le sud de Beaune et le nord de Meursault. Volnay et Pommard ayant été les plus touchés avec, chez certains, une perte de 50% de récolte voir plus... Les prix seront donc encore en hausses à priori.

Les jus avant malo eux se gouttaient plutôt bien, assez franc et précis, et de belle densité (la matière s'étant un peu concentré naturellement à cause du millerandage). Certains étant même superbe ! Les conventionnels ont moins souffert de l'état sanitaire que les bios, qui ont du lutter avec hardeur et traiter beaucoup. Bon, on verra leur évolution mais je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du bain et les millésimes tardifs peuvent aussi être de beaux millésimes, comme 78 par exemple. En tout cas, ça gouttait mieux que 04 ou 07 dans mon souvenir.

Les dégustations divers et variées au prochain épisode !
Amicalement, Matthieu

dimanche 29 août 2010

FAV Leclerc 2010 : dégustation de la sélection

Bonjour à tous,


Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc au mois de juin, je re-publie ma sélection parmi les 65 présentés. Donc voici ceux que je recommanderai :
Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87

Riesling, Wineck Schlosberg 2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :

Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €

Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87

Dans l'immense sélection des Bordeaux 2008, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :

Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90

Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88

Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88

Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90

En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92

Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

En lisant la sélection indiqué par la RVF, je vois qu'il y a d'autres vins que j'ai dégusté dans une autre opération. Pour ceux que cela interesse, vous trouverez mon CR à l'adresse : http://matlebat-degustation-vins.blogspot.com/2010/05/une-degustation-des-incroyables.html

Amicalement, Matthieu

samedi 7 novembre 2009

De l'inné et l'acquis dans la dégustation

Bonjour,
Suite d'une discussion très intéressante sur l'influence des "gourous" ou guide, forum, blog... sur ses choix et gouts en matière de vin : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=16413&PN=0&TPN=1
Page 2 et 3.
Et pour aller plus loin, je continue à dire que penser ses goûts dans un absolu inné me parait illusoire !
Nos gouts sont de l'affectifs, j'aime, j'aime pas... Ils se construisent dans l'expérience avec de l'acquis (l'inné c'est la capacité à avoir un odorat d'une grande finesse). Beaucoup des intervenants expliquent que grace à DC (entre autres), ils ont pu faire évoluer cet acquis qui leur a permis d'affiner leur gout...
Je maintiens donc que nous gouttons, aimons des vins parce que certain sur ce Forum ou ailleurs (qu'il s'appelle Patrick, Parker, Bettane ou monvoisin) les ont aussi aimé !

En effet, même avec le développement de nos capacités analytiques de dégustateur, nous ne "sentirons" ou verrons, jamais que ce que nous avons envie, ou que le moment nous permet d'y sentir. L'acquis, dans ce cas, ou l'intelect joue un role capital dans notre capacité à nous expliquer pourquoi on aime un vin !

C'est pourquoi je reste persuader qu'une belle analyse de Patrick sur un Bourgogne, un beau commentaire de Thierry sur un Riesling ont beaucoup plus d'impact que prévu sur ce que je vais aimer (en bien ou en mal d'ailleurs).
Avec le temps, ou selon notre humeur, on affine l'influence des éléments externes ou au contraire on leur donne les pleins pouvoirs !

Combien de fois dans un dîner chiant ai-je trouver le vin bon sans plus, alors qu'il m'a éclaté dans un dîner sympa !
Combien de fois je me suis éclaté avec un Riesling en compagnie de Nicolas... d'ailleurs, j'ai remarqué, les Rieslings sont toujours meilleurs quand je les bois avec Nicolas, les Bordeaux avec Jérôme, les Rhone avec Serge...

Amicalement, Matthieu

jeudi 25 septembre 2008

Un petit tour de France en blanc... Riesling, Chassagne Montrachet, Vouvray

Dégustation en date : avril 2007


Bonjour,
Reprise des dégustations avec mes vieux camarades par une épreuve "découverte", le classique Tour de France... Ce soir là, les Blancs.
Les étapes ont été choisies forcément subjectivement après mes dernières reconnaissances et sont données dans l'ordre du parcours :


1ere Etape : Vouvray, le Mont sec, Domaine Huet 2005 : ça demarre très fort, pas de round d'observation, on est tout de suite dedans avec un nez expressif de grande finesse sur le fruit blanc, l'acacia, l'agrume citron et les épices citronnelle. L'attaque est franche, direct puis ça s'intensifie dans une bouche ronde avec une belle trame vive, de l'allonge sur la craie, l'agrume. Pas de coup de bambou, la finale est à l'unisson, intense, fraiche sur la citronelle, un peu d'amer sur l'amende fraîche et surtout, c'est long, un champion qui se révèle !. Très Bien



2eme Etape : Chablis, Domaine Simonet Febvre 1er Cru Mont de Milieu 2000 : premier col neutralisé pour cause d'oxygenation excessive, 2eme col, c'est mieux, ça attaque par un nez fleuri, de poire avec notes mentholées, une bouche assez ronde mais qui s'essoufle en milieu d'ascencion sur la poire le tilleul, ça se reprend dans une finale mentholée mais c'est un peu court pour espérer remporter l'épreuve. Bien (6,2)

3eme Etape : Riesling, Albert Mann GdCru Schlossberg 2004 : La période de repos avec respiration a fait grand bien à ce concurrent qui au moment d'attaquer le secteur décisif se présente avec tous ses atouts. Un nez envoutant d'agrume, de roche, de très légères notes pétrole. Un gabarit de costaud d'ou se dégage une puissance enrobée de soyeux, mais une musculature fine donnant des notes acidulées sur les agrumes, la roche silex, et une finale qui trace sur un équilibre fraicheur/vélocité d'agrume, de silex, de craie, très long, au style typique qui en fait un bel adversaire pour la victoire finale. Très Bien

4eme Etape : Saint-Aubin, Pierre Morey 1er Cru "les combes" 1996 : Au départ, son année, son origine en font un outsider sur lequel on ne mise pas beaucoup... et pourtant, dès le nez, on perçoit de la classe sur ce nez de fruits blancs aux notes beurrées, avec de légères touches de chevrefeuille. Il surprend par sa bouche tendue élancée mais pas acide qui propose un joli touché rond sur le beurre, le pain grillé, le fruit mur, et une finale bien équilibrée de fruit avec des notes minérales, et une endurance grillée, fûmée. Un vrai outsider, Très Bien (7,95).

5eme Etape : Pessac Leognan, Château Carbonnieux CC 2000 : Pas forcément à son avantage sur les précédentes épreuves de la saison, le terrain va ici très bien lui convenir. Un classisme régionnal bien dominé malgré la chaleur de son année de naissance. Un nez "dopé" mais proprement, par un boisé grillé, des notes noisettes, de la menthe, le tout sur du fruit jaune. Une bouche de coing, de noisette avec des notes beurrées, une bonne fraicheur, une finale fruit jaune miélé avec un beau boisé fûmé, de la noisette. Bref pas une révélation, mais il tient sa place, et pour certains, il mérite mieux (un peu court quand même). Bien + (7,59)

6eme Etape : Saint Joseph, Domaine Coursodon "Paradis Saint Pierre" 2005 : Une belle surprise que ce beau gabarit, avec ce nez coloré d'abricot d'épice, d'aubépine, de poire, cette bouche large, charnue, ronde, expressive, de poire, de verveine, et cette finale qui garde intensité et richesse sur des notes fleuries et fruitées d'abricot et cette persistance épicée/miéllée. Très Bien (7,91)

7eme Etape : Chassagne Montrachet, Domaine Colin-Deléger 1er Cru Les Vergers 1998 : Le favori des Books va tenir sa place. Tout est là, richesse et finesse. Un nez dominé par la brioche chaude, le beurre sur du fruit jaune coing puis des notes fûmées. Une bouche onctueuse pour ce corps d'athlète bien déssiné par une trame fraiche avec du fruit jaune mûr, du fûmé. La finale est longue, pas de faiblesse, avec ses jolis notes briochées et la finesse du fruit et la classe des notes fûmées. Très Bien

8eme Etape : Provence, Domaine Trevallon 1999 : Aïe, on voit vite à la mine ambrée que le concurrent n'est pas au mieux de sa forme, des notes de noix, d'olive verte confirme vite le diagnostique, c'est l'abandon... Dommage car on détecte dans ces notes d'abricots secs, de miel, de kirch, un vrai potentiel !

Pour ne pas rester sur cette dernière étape décevante, on propose un épilogue pour accompagner le duo gateau chocolat et gateau noix avec : Rivesaltes Ambré, Domaine Bertrand Bergé. Accord superbe, le nez complexe de noisette, de noix, de fruit confit, la bouche douce onctueuse sans sensation sucrée, la finale intense, presque fraîche, longue accompagne magnifiquement le dessert. Epilogue sans faute.

Pour finir, le Podium donné par les 12 commissaires de séance :

Maillot Jaune : Chassagne Montrachet Colin Deleger 8,67 (Ecart Type 0,5, joli consensus)
Maillot à pois : Vouvray Huet 8,64 (Ecart Type 0,6)
Maillot Vert : Riesling Schlossberg Mann 8,00 (Ecart Type 0,8)

Personnellement, mon ordre : 1 Riesling, 2 Vouvray, 3 Chassagne.

Amicalement, Matthieu

samedi 20 septembre 2008

Infanticide entre amis... Romanée Conti, Chambertin RT...

Bonjour à tous,

Avant de prendre une volée de posts manifestant, tour à tour, l'incompréhension, l'énervement, la désapprobation etc… Je préfère re-situer le contexte de ce dîner très particulier.

Flashback, février 08, dîner au vieux chênes alors que nous entamons une descente magnifique du Rhône septentrionale. L'un d'entre nous, tout jeune allocataire de la DRC, nous explique ses questionnements multiples sur les achats envisagés auprès de cette grande mais "expansive" maison.
La plus part d'entre nous se justifiait d'une certaine réserve à l'égard de ce domaine, en invoquant le refus à rentrer dans le jeu des bouteilles dépassant les 130 €uros par choix ou par moyens. Mais au fond, on sentait tout de même poindre l'ardant désir de confronter notre sagacité de dégustateurs à ce qui est censé se faire de mieux dans cette grande Bourgogne… Et c'est là, entre la Brune et la Blonde, que le plus coquin lança : "Et si on se groupait pour acheter une bouteille " !
Les yeux s'allument et dans la petite seconde de silence qui suit, on entend l'acquiescement général qui se dessine dans les sourires gourmands qui illuminent la tablée !
Dans la foulée de cette idée révolutionnaire et par le simple jeu des calculs du nombre et de nos budgets, il est aussitôt décidé que ce ne serait pas une mais 2 bouteilles qui auront l'honneur de venir chatouiller nos palais impatients.

Impatient, car bien sûr, il n'était pas question d'attendre 20 ans pour que 6 camarades se retrouvent en espérant constater qu'il soit bien 6 ! Et c'est donc quelques semaines plus tard, une fois les bouteilles arrivées à bon port, que la date du 6 septembre fût inscrite au marqueur rouge sur nos agendas.

Autant vous dire que la semaine qui a précédé fût longue et excitante comme en témoigne les 376 mails échangés couvrant l'intégralité des problèmes inhérents à ce genre de dégustation… le lieu, les menus, les vins, les ordres…

La question demeurait : comment composer cette soirée de gala ? Deux tendances nettes se dégageaient. D'un côté les poètes, tenants du : faisons monter en douceur la magie du pinot noir pour finir sur ce qui doit être le Nirvana du pinot bourguignon. De l'autre, les consuméristes, dont je fais partie, " est-ce vraiment le nirvana tant vanté" ou pour paraphraser le maître de séant, "il faut casser le mythe" !

Finalement, c'est l'option du mythe qui fût retenu et quitte à faire des infanticides, autant y aller franc jeu, et il fût décidé que les Echezeaux de la DRC serait confronter à des GC et 1erC de noble origine, de mêmes millésimes (soit un difficile 04 et un facile 05) afin de voir si la réputation du domaine méritait les louanges généralisées que le monde entier propage !

Mathieu proposa de nous recevoir en cette occasion et celle-ci sortant vraiment de l'ordinaire, l'ensemble des compagnes du groupe sauf une (mais qui fût présente par le dessert qu'elle réalisé) se joignaient à nous 6 pour composer une superbe tablée de 11 excitées attendant comme des enfants, les cadeaux du père Noel.


Le menu, composé et réalisé par Mathieu, se prêta fort bien à la dégustation : carpaccio de St-jacques, rôti de veau farcie, médaillons de pomme de terre et champignons, fromage spécial sélection Nicolas, et magnifique dessert réalisée par la femme de Stéphane : FOLIE'S (mousse café/cannelle et pommes caramélisées, génoise
café/cannelle).

Apéritif et entrée :

Champagne Larmandier Bernier 1er cru blanc de blanc : Un joli nez profond sur la craie et le citron, une bouche délicate plutôt crayeuse agrume, une bulle fine, une finale élancée… un joli démarrage Très Bien.

Ensuite, Stéphane sert un blanc et quand je mets le nez dessus, ça "sauvignone" grave ! Mais à le tête de la bouteille comme celle de stéphane, je vois bien que ça n'a rien avoir… pourtant, je ne sens que ces arômes acides/acre qui m'empêche de détecter quoique ce soit. La bouche est plus conforme à la forme de la bouteille, acidulé, goûtant très sec, légèrement perlante et finissant fraichement sur l'agrume acidulé. Stéphane essaye de nous faire deviner d'ou elle vient…
Un Riesling allemand a depuis longtemps été évoqué mais il n'a pas entendu ! Pas trop mon truc en l'état. Bien
Riesling Kabinett Halbtrocken 1997 de Recihsgraf von Kesselstatt

Sur l'entrée, Mathieu sert un beau liquide or qui attaque pas des notes de réduction grillées qui, en s'aérant, deviennent caractéristiques du fût boisé, on devine sous cette élevage assez luxueux de l'ananas, du miel, des notes florales. La bouche est large marqué par le bois et construite sur une acidité fine et à part la noisette et le brioché, aucun arôme d'un cépage que je connais. la finale est puissante sur le beurre la brioche et un fond fruit exotiques... Tout le monde cale devant cette bouteille qui présente un élevage de style noble chardonnay sans en avoir les caractéristiques organoleptiques ! Pour moi c'est jeune et seulement Bien
Chateau Grillet 2002

On sert le plat et enfin le moment tant attendue arrive :


Vin N°1 : Et là... C'est le drame, la première bouteille est bouchonnée... damned, a chacun revient le souvenir de cette anecdote postée sur DC d'une Tâche 89 attendue fébrilement par une assemblée et qui connut le même sort ! Il est tout de suite décidé d'attendre la fin de la série afin de connaitre le coupable

Vin N°2 : Un nez aux accents kirchées plutôt discret sur une fond de fruit noir compoté ou à l'aération arrive de la griotte, des notes de champignon, de viande. La bouche attaque large, c'est dense, charpenté avec de beaux tanins soyeux et amples mais le milieu de bouche se dissocie pour finir par une finale souple qui perd son équilibre. Clairement le vin présente presque des accents sudistes, et la typicité du pinot s'est perdu en cours de route. L'ensemble provenant à l'évidence d'un joli travail n'est pas en place. On penche tous pour 2005. Bien-Très bien. A l'ouverture de la bouteille c'est la déception !
Clos des Lambrays 2005
Vin N°3 : Un nez de fraise écrasée avec des notes d'épices, de réglisse sur un léger fond fûmé. Une bouche charnue vive bien tendue ou apparaissent des notes de gentiane, de girofle caractéristiques du millésime qui accompagen la purée de fruit rouge, la ronce. Les tanins sont ronds et bien intégrés jusque dans une finale fraiche et dynamique qui se prolonge sur les arômes du nez. Très Bien et on sent un pinot de belle facture sur 2004, type un 1erCru. Pas d'erreur
NSG Clos de la Maréchale 2004 Mugnier

Vin N°4 : Un nez discret kirchée, une bouche large ample sur une grande droiture tendue avec des tanins soyeux et une finale incroyablement persistante sur le fruit rouge. Un vin de très belle structure mais très refermée et muet, à date… Bien-Très Bien, et là c'est la bonne blague de Nicolas :
Pinot noir les Rocailles 2004 Paul Giglinger

Vin N°5 : Un nez d'une très grande classe de framboise mûr, de ronce, un peu lacté et encore dominé par un bois noble typé chêne, cèdre (en rien moka, vanille, grillé). La bouche est corpulente sur le fruit noir très mûr, compoté. Les tanins sont déjà caressants, c'est ample, précis, doux mais suffisant frais pour envoyer une finale large dynamique parfaitement équilibré et très persistante. Excellent et grand vin, classe, distingué d'une grande noblesse dans un tyle de vignification Intermédiaire… Et bien sûr, on a tous en tête le millésime et la bouteille tellment on vient de passer dans une autre dimension…
Echezeaux 2005 DRC, d'autant que...

Vin N°6 : le vin suivant présente une parentée sans équivoque avec ces notes de framboise auxquelles s'ajoute la groseille, et les mêmes arômes boisés nobles mais qui cette fois se font plus discret, simplement soulignant d'un trait les notes de ronce de gentianne, d'épice qui annonce le millésime. La bouche est charnue, présentant une matière moins dense mais toujours aussi dynamique avec par contre une intensité des arômes que ne présentait pas la précédente. Les tanins sont bien mûrs et gourmands et on retrouve une finale dynamique classieuse ou se mêle les arômes du nez sur une persistance d'école… Excellent, bien sûr C'est à nouveau très classieux avec une expression aromatique plus aboutie et une grande délicatesse, on a vite trouvé :
Echezeaux 2004 DRC

Vin N°7 : Un nez très mûr aux accents kirchées avec quyelques note de volatiles. Une bouche très mûr sur le cacao et le sucré présentant des tanins ronds légèrement poudrant. A nouveau un style assez sudiste qui a bien du mal à rivaliser avec la classe, la délicatesse et la distinction du vin précédent. Une finale un poil chaude mais qui se prolonge joliment. Bien+ et 2eme surprise de Nicolas qui n'avait pas du comprendre qu'on avait dit Pinot Bourguignon
Pinot noir Clos de la faille 2006 Albert Mann

Vin N°8 : Un nez à nouveau tout en distinction similaire en style aux vins de la DRC; Dufruit noir, du cèdes, du chêne, les notes de gentiane et de girofle de 2004. La bouche est aussi à l'unisson des précedents, ça ressemble à un petit frère avec des tanins amples et soyeux, une largeur et une caresse assez vosniene mais sur une structure plus droite, un peu plus épurée donc moins légèrement moins gourmande, mais c'est du pinaillage. La finale se présente tout en équilibre et persiste longuement avec peut-être une complexité moins marqué mais c'est quand même excellent ! et surout surprenant eu égard à la réputation du domaine :
Echezeaux 2004 Domaine Lamarche

Les bouteilles sont alors découvertes, et lorsque nous constatons que c'est le Chambertin 2004 des amis RT qui est bouchonné, le sang de Mathieu ne fait qu'un tour et il descend immédiatement en cave ouvrir une deuxième quille… Et il a bien eu raison :
Un nez qui va mettre un petit temps pour délivrer ces arômes délicats de fruit mûr, de réglisse sur un fond discrètement fûmé. La bouche est droite, corpulente, longue, les tanins ronds épousent la profondeur et bien qu'encore assez discrets, les arômes de fruit noir mûr, de fûmé, d'épice laissent présager d'un grand bonheur à venir. On est vraiment pour moi dans le style classique des grands Bourgogne et j'adore ! Ici le pinot et le terroir sont magnifiés et ceci s'exprime dans cette finale puissante, longue, fine, ou s'exprime les fruits mûrs, la ronce, les notes de gentiane du millésime puis la réglisse, le fûmé, retour de fruit mûr etc… Pas de boisé, (même classe ou noble) pour soutenir le vin, juste le pinot, son terroir et la magie de la main de l'homme ! Excellent+ bien sûr !
Chambertin 2004 Rossignol Trapet
Pour le dessert magnifique de Shiho, nous ouvrons d'abord :
Vouvray Le Mont moelleux 1989 Huet : malheureusement le nez est gaché par des notes d'olive verte trahissant une légère oxydation. La bouche par contre est magistral d'équilibre mais assez éteinte aromatiquement.

Puis : Sauterne Château de Fargues 1983
Là encore pas de chance, de légères traces de serpillères mouillées entachent le nez mais à l'aération surviennent et réussissent à dominer ce défaut des notes d'anans roti, d'hydromel, de miel. La bouche est droite profonde dynamique et finit sur persistante fine et élancée. Très Bien +

Conclusion :
On n'a pas cassé le Mythe, je dirai même au contraire, quels vins ma foi ! Assez surpris par le style intermédiaire de ces échezeaux, et je dois dire ayant une tendresse un peu plus marque pour les styles classiques, il n'empêche que c'est extrêmement beau et qu'on se dit :
Comme cela doit être beau avec une quinzaine d'années, une fois l'élevage digéré !
Et surtout, dire que ces Echezeaux ne sont que l'entrée de gamme mais alors, c'est comment les autres ?
Un mythe qui meurt, un autre apparaît et celui là il risque de coûter beaucoup plus cher !

Merci encore à Mathieu, Isabelle et leur enfants pour leur acceuil, leur organisation et leur gentillesse.

Amicalement

Un évènement exceptionel... Volnay champans, Leoville barton

Bonjour à tous,

Il est des moments qui restent gravés à tout jamais dans votre mémoire. La naissance d'un enfant en fait bien sûr partie ! Ces moments inoubliables se partagent à deux... mais par la magie d'une bande de passionnés, ils peuvent se prolonger... et c'est ainsi que nous nous retrouvons dans notre repère favori pour fêter l'arrivée de Julien.

Pour bien démarrer une mise en bouche :
Riesling Drei Exa 2006 Ginglinger : un nez fruité de poire, une bouche légèrement bonbon anglais et mentholée proposant une jolie rondeur dans une structure bien droite. La finale se tend et dans un bel équilibre dispense ses arômes de pêche, d'agrume bien typique. Encore jeune mais déjà très agréable. Bien +
Le vin suivant à un nez fin, complexe, sur des notes de quinquinas, d'hydromel, de fruit blanc mûr puis des notes miellées sur un fond naphté. La bouche est profonde, sèche, effilée sur le cédrat, la craie, un touché rond, le tout d'une grande délicatesse et dégageant une impression de pureté qui se retrouve dans cette finale fraîche, minérale avec ces notes de silex et qui persiste interminablement sur les agrumes, une légère amertume bien balancé par le côté mûr et les arômes du nez. Whaoou, ça envoie... Riesling Frederic Emile Trimbach 2000 : Excellent
Difficile de passer après cet élixir... mais la bouteille suivante a un nez qui, une fois la réduction passée, présente des notes grillées, fleuries assez aériennes, sur un fond de poire mûr, marquant sa différence comme un Chardonnay de belle origine. La bouche confirme avec une attaque large, ample sur le fruit jaune bien mûr et des notes grillées (réduction ?) s'accompagnant d'un toucher doux. La finale est délicate, gourmande avec des notes mentholées, briochées. J'annonce Meursault 2003 à qui, un poil de fraîcheur et de tension supplémentaire, aurait donné ces lettres de noblesse. Et c'est effectivement un Meursault Charmes BC 2003, Bien-Très Bien. (Un grand merci à son généreux donateur )
Enfin, un 3eme blanc arrive avec un nez miéllée sucré sur des notes mentholées. La bouche légèrement lévurée et réduite s'étire sur la poire et la craie dans une trame fraîche enveloppée d'un joli gras. La finale tonique est longue légèrement marquée par un boisé reconnaissable. Vin très bien équilibré entre gras et acide. Pouilly Domaine Valette 2002, Très Bien
On passe ensuite au rouge et ça démarre... par une atroce odeur de bouchon tant pis pour ce Nuits Vaucrain 99.
Frustré de cette expérience, la bouteille suivante est attendue avec impatience.... Et elle fait bien de se faire attendre car à peine le nez s'avance au dessus du verre que surgissent de magnifiques arômes complexes de fruit noir et rouge mûr, de truffe, d'humus, des traits de cerise, des notes de cuir, des volutes de sous-bois, bref on s'extasie de cette complexité et cette profondeur qui donne une irrémédiable envie de tremper ces lèvres et là... c'est proche de l'extase, à une attaque large, succède une droiture et une profondeur qui donne envie d'explorer ces goûts complexes de fruits mûrs compotés, de champignon, de fûmé, de cuir, ça n'en finit plus et la texture soyeuse des tanins, et leur développement ample renforce ce sentiment de plénitude. La finale fraîche, jeune, dynamique presque puissante, relance le kaléidoscope d'arômes sur une longueur interminable !!!! C'est jouissif ! Ce Volnay Champans Voillot 90 est simplement exceptionnel (19/20) et mérite bien sa réputation. Ce vin ne se déguste pas, il se boit et malheureusement trop vite ! Un immense Merci à Mônsieur Charlot pour le bonheur qu'il nous a procuré, vous avez grandement contribué a faire de cette soirée un moment d'exception !

C'est ma bouteille qui suit et vu ce qui vient d'être fini, j'ai bien peur de la comparaison... Mais la magie des cépages opère car le nez profond de fruit noir mûr, de cèdre, sur un fond délicatement fûmé/grillé, tout en élégance et un peu austère annonce le différence entre deux écoles d'excellence. La bouche charpentée, droite, profonde, s'accompagne d'une souplesse de fruit noir mûr sur un fond fûmé. Les petits tanins soyeux sont peut-être un peu lâches et manquent d'un poil de consistance mais se fondent parfaitement dans une finale souple mais tonique longue qui reprend les arômes du nez à peine gâché par de petites notes alcooleuse. Ce Léoville Barton 95, Saint Julien oblige, mérite quand même toute notre considération car sa place après le Volnay n'était pas facile... Très Bien +
La forme de la bouteille suivante est bien semblable et ne trompe pas, et le nez encore moins, fondu, mûr, sur le fruit noir avec des notes animales, cuirs, un côté lacté et un fond fûmé, la grande classe. La bouche charpentée explose de poivrons grillés, de cassis, de myrtilles mûrs presque confiturés mais dans une bouche tout en longueur, fraîche, droite, profonde ou les tanins soyeux et larges tapissent le palais de douceur. La finale fraîche est puissante et persiste longuement sur les arômes du nez montrant une grande distinction et une noble origine. Ce cousin Léoville Poyferre 82 est grandiose de jeunesse tout en montrant sa maturité parfaite, admirable, excellent !
Cette série de trois vins est la plus belle jamais dégustée et c'est pourquoi je remercie mes camarades et les formidables donateurs d'avoir fait de cet évènement d'exception, la naissance de mon fils Julien, un moment d'exception inoubliable !