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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 17 décembre 2023

Petit WE : Volnay Rebourgeon Mure 21, Haut Medoc Chateau Cambon la Pelouse 16

Bonjour,


Diner associé à la Cave à Montreuil vendredi avec un très joli Coteaux du Loir, Domaine de la Roche Bleue, La Belle d'Aunis (100% Pineau d'Aunis) 2020 (Vidéo 0:25) , sur le fruit rouge, la groseille, la cerise, les belles notes florales pivoine, une bouche charnue, tout en dentelle de tanins fins, soyeux, légère et délicate. TB-Excellent 91.

Puis un Chambolle Musigny Meo Camuzet 2020 (Vidéo 1:40), plus sérieux, puissant, droit. Avec un nez de framboise, note ronce, sous-bois, pointe réglisse, fond noyau léger moka. La bouche est charpentée, tanins fins quasi-veloutés, finale fraiche, puissante et belle persistance. Excellent 92.

Puis à la maison, poursuite de la prise en compte des 2021, c'est sûr ca change des 18, 19, 20 et même des 17...:

Volnay, Rebourgeon Mure 2021 (Vidéo 2:10) : Un nez classique de fruit rouge, groseille, note marquée ronce, sous-bois, fond amande, noyau. La bouche est charnue, fraiche voir vive tanins soyeux qui enrobent tout juste la vivacité, sur la groseille, les notes plus végétale ronce, bourgeon de cassis, sur un fond noyau, amande. La finale est vive bien sûr et persistance intéressante B-TB 88 (15)

Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2016 (Vidéo 5:00) :  Très joli nez, appétant, élégant, de cassis mûr, note plus sous-bois, humus que poivron rouge grillé, pointe épice réglissé, puis plus bote à cigare, fond tabac blond, fumé et léger cacao, classe. La bouche est charpentée, droite, jolie acidulée, très friand, tanins soyeux, précis, denses, c'est élégant, profond et friand, sur le cassis mûr, note sous-bois, champignon, pointe bois précieux puis boite à cigare, fond plus cacao et tabac, fumé. La finale est pleine, fraiche, tonique et jolie persistance; Excellent 93 (17) et quel grand millésime ce 2016 à Bordeaux...

Amicalement Matthieu

dimanche 10 décembre 2023

Retour WE Bourguignon : millésimes dégustés et diners vignerons et Saint Julien Ducru Beaucaillou, Vosne Romanee JC Rion

Bonjour à tous,


Super WE bourguignon, on nous avons bu des 21 bien sûr, et gouté des 22 et 23. Bon, les 2022 ont réservé quelques surprises mais pas celle que j'imaginais... En effet, chez quelques vignerons, ils étaient déjà en bouteille pour les appellation régionales, voir les villages et chez certains, même les crus ! Au delà de la qualité indéniable du millésime, je penche Peut-être pour un besoin de place car en 2023 y'aura du vin... On a produit... à tel point que certaines appellation ont autorisé 10% de rendement supplémentaire. Comme entendu ici ou là, y'avait même des raisins sur les piquets :-)... ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'amateur éclairé, faudra gouter pour éviter les vins dilués...

Quant au 2022, effectivement, un très beau millésime chaud et mûr dans la lignée des 18,19, 20. Je dirai le fond, la structure et la fraicheur des 19, avec des tanins encore plus charmeurs comme les 18, et gardant le côté fruit rouge du pinot la plus part du temps. A part les prix qui s'envolent... je ne vois pas de raisons de ne pas faire le plein...

Et des supers diners avec nos amis vignerons ou on s'est laché :-) Je commente les vins que j'ai préféré

Jeudi soir, un Forest Raveneau 14 qui s'annonçait très grand, c'était bon mais peu expressif et ce côté beurré voir lacté ce n'est pas ce que je préfère à Chablis.. Le Mont Millieu Droin 14 bu il y a 15 jours était très au dessus... Et une rareté que ce Barolo Monvigliero Burlotto 2016 qui était excellent, avec des tanins veloutés, fins, précis.


A partir de là, on boit tout en aveugle. Vendredi soir, les blancs se sont assez mal goutés exceptés les 2 rieslings, avec une mention au Pfersigberg 2017 de Michel Ginglinger, Excellent 94+. Le Clos Windsbuhl 2017, très bon 92 est quand même très vif et tendu, pour les amateurs de Riesling qui tranche, moi je préfère avec un plus de confort, d'enrobage :-)

Par contre, grosse série de rouges, qui se sont tous supers bien goutés, d'abord 3 Bordeaux, tous aux tops, y compris ce Moulis Pouget 1985 en pleine forme 93 (17), mais la palme c'est ce Saint Julien Leoville Barton 2003 TRES grand 95 (18) et 2 italiens (c'est la mode en ce moment), moi j'aime bien mais je monte pas au rideau :-).

Ensuite, série de Bourgogne avec un roi, le Chambertin 2004 Rossignol Trapet. On a dit tous les millésimes, même 2003, sauf 2004 tellement le vin est abouti, friand, complexe, velouté, puissant et sans une once de végétal... Exceptionnel 98 (19), j'ai beaucoup aimé aussi le Clos de Beze Burget 2006, très délié, très pinot, avec le côté frais ronce, sous-bois, la framboise, les épices girofle et le fond léger cuir. 95 (18). Idem pour le Chambolle 1erC Comte de Vogue 2011 (jeunes vignes de Musigny), plus en délicatesse, finesse, et quelle longueur tout en dentelle acidulée, Excellent 95 (18)

Et la reine de la soirée, c'est ce Gewurztraminer VT de Ginglinger dans l'immense millésime de VT qu'est 1994, Exceptionnel 99 (19,5), je garde 1pt pour la SGN ;-). Merci à Michel et Nicolas de nous avoir offert ce moment suspendu, intemporel, infini de fruit exotique mûr, passion, mangue léger acidulé, aux notes délicate de menthe sur un fond tour à tour, fumé, tourbé, moka... Des sucres fondus, un acidulé frais incroyable et une dynamique finale à la persistance infini... Intemporel je vous dis, le plus beau vin du WE sans doute.


Samedi soir, les blancs se goutent très bien, et heureusement car la série impressionnante. Un Roulot 18 tout en rondeur, un Chardonnay Néozélandais 2015 bouché vis, très réussi (on était à Puligny)... Exercice de dégustation parallèle avec un Chassagne Morgeot  Fairandes 2013, de JF Germain et de Thibault Morey. Difficile de donner son préféré, car les vins sont assez proches, en fonction du contexte, de ses gouts... on préfèrera la droiture, profondeur de JF, la rondeur, l'acidulée de Thibault. Le plus sympa, c'est au premier service, JF qui plonge le nez dans son vin, sans le savoir donc, et s'écrie :"Oh ça sent bon ça" :-). Il est cohérent cet homme là ;-). Le Corton Rapet 14 et le Chablis 2000 de Dauvissat sont réussis et élégants. L'Hermitage Chave 2010 nous change d'univers quand même, du volume et une finale un peu plus chaleureuse sont moins ma came, mais quelle densité quand même 92. Parce qu'avec le Oro de Peyre Rose Marlene Soria 2006, là on dépasse mon seuil, avec un côté vernis que je n'aime pas, puis ça part un peu dans tous les sens, même si la finale reprend de la droiture par son acidulé et sa puissance. Je retrouve mes petits avec le Rielsing Pfersigberg 2005 de Michel Ginglinger, même si ni moi, ni Nicolas ne l'avons identifié... et un Riesling Drei Exa 2010, tendu et vif, sur le citron vert que les amateurs ont adoré.

Pour les rouges, les Bordeaux se sont bien bus (Excellents 93 17 pour les 2 premiers) avec un Pauillac Lynch Bages 1988 exceptionnel 94 (18). Dans la série des Bourgognes, le Clos des Lambrays 2003 a assuré parfaitement la transition, tant il faisait Bordeaux :-) (TB-Excellent 91),  le Bonnes Marre de Bart 2008, parfaitement à point, complexe et frais et le Clos de la Roche 2017 de l'Arlaud, très juteux, friand mais avec du fond sont sortis du lot, 93 (17,5) pour les 2. Enfin, le Chateauneuf du pape Beaucastel 1986 était superbe, d'élégance, de classe, de friandise et de précision, sur le coulis de fruit rouge, la viande rôtie, le tabac, le cuir, le fond moka évolué... Exceptionnel 95 (18)

Très belles soirées et très sympas, avec plein de discussions intéressantes autour de nombreux sujets. Merci à tous, vignerons, copains... pour leur générosité.

Amicalement, Matthieu