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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 9 mars 2025

Diner Julien et WE : Mouton Rothschild 67, Batard Montrachet 85, Gevrey Leroy 72, Chambertin Clos Beze 12, Cote Rôtie, Volnay

 Bonjour à tous,

Diner chez Julien avec l'idée de boire quelques vieilleries :-)


Batard Montrachet Pierre Andre 1985 : Nez légèrement ox, bouche ample du volume, du gras mais de l'énergie, jolie finale puissante un oeu ox, caramel quand même.

Saint-Julien, Chateau Leoville poyferre 2000 : Très beau nez complet, friand, profond, cassis, note bois précieux, cèdre, santal, puis plus réglissé, pointe poivron rouge grillé puis graphie, cendre, fond fumé, tabac puis sous-bois, tourbé et début champignon. Bouche charpentée, du volume, tanins dense, soyeux, c'est proofjnd et friand, plein et belle finale presque fraiche, puissante et longue persistance. Très beau vin Excellent 94 (17,5)

Pauillac, Chateau Mouton Rothschild 1967 : Nez encore bien vivant, très classique, cassis, note tabac, boite à cigare, pointe graphite, cendre, âtre, fond champignon, cèpe, sous-bois, humus et léger cuir. La bouche est sur la pente descendante, juste charnue, tanins ronds mais qui peinent un peu a exister, c'est un peu fluide, et raide, finale fraiche courte mais classe. Excellent 91 (16,5)

Chambertin Clos de Beze, Bart 2012 : Nez appétant sur la framboise, la groseille, note fumé ouverture, puis très épice clou de girofle classe, pointe humus champignon à 6H, fond léger moka, et début cuir. La bouche est corpulente, tanins soyeux, c'est fin et délicat, de la fraicheur tonique juste enrobée, finale fraiche tonique et jolie persistance. Excellent 93-94 (17-17,5)

Gevrey Chambertin, Leroy Cazetiers 1972 : Très beau nez, classe, framboise, note tabac blond puis épice, pointe de cuir, fond cèpe, sous-bois, presque truffe, tourbe. Bouche fraiche, charnue, plus beaucoup de matière, mais surtout pointe bouchon serpillères... 

Et ce WE 2 Côtes Rotie mais pas le même plaisir :

Cote Rôtie, Guigal Ampuis 2005 : Cette bouteille a perdu sa gourmandise de jeunesse mais n’a pas gagne en complexité et se présente assez dure/raide et alcooleuse en finale. TB 89 (15,5)

Cote Rôtie, Rostaing Ampodium 2017 : Joli nez de cassis, note floral violette pointe poivre, fond bacon grillé et léger moka. La bouche est corpulente, fraiche et tonique, équilibrée, légère friandise, jolie finale fraiche et pleine. Excellent 92 (16,5+)

Volnay, Buisson Charles Santenots 2009 :  Tout juste ouvert en sortie de cave, un nez assez mutique, qui s'ouvrira un oeu avec l'aération et le réchauffement sur le fruit noir, note épice réglisse, puis graphite, fond de cuir, c'est très sérieux. Bouche droite, profonde, avec une finale puissante, profonde, c'est assez austère et peu expressif. Probablement pivert trop froid et bu trop vite car la précédente était très belle... Bien-TB 88 (15).

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 février 2025

Ces derniers WE : Chateauneuf Charvin 22, Marsannay Clos Roy 22, Cote Rotie Ampodium 16, Bourgueil Butte Mi Pente 18, Buisson Charles

 Bonjour à tous,

Dernières bouteilles bues :


Châteauneuf du Pape, Charvin 2022 : A l'ouverture, c'est opulent, puissant, dominé par l'alcool, puis à 24H, la prune, la cerise, puis la fraise, note épice typé poivre, puis garrigue fond cacao. Bouche puissante, ample, tanins gras mais fins, c'st très friand, voir gourmand sur la liqueur de fraise, note poivre, pointe garrigue, herbe séchée, fond cacao, chocolat. La  finale qui tient sur la structure, ample, puissante, alcool au travers de la liqueur cerise, kirch, et belle persistance gourmande, sucré TB-Excellent 88-94 :-) selon l'évolution de l'alcool (c'est déjà mieux à 24H, alcool moins présent)


Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2022 : Nez comme j'aime, framboise, groseille, note épice réglisse, pointe ronce, fond moka/chou. Bouche corpulente, ample ,du volume, tanins soyeux, restant fins, de l'équilibre, très friand, framboise, groseille, note ronce sous-bois, pointe épice girofle, puis florale, pivoine, fond léger moka, noyau. Jolie finale tonique et classique, et belle persistance. TB-Excellent 91 (16,5)


Bourgueil, Domaine de la Butte Mi-Pente 2018 :  Très beau nez appétant, fruit rouge, fraise, framboise, légère note poivron rouge grillé, feuille de cassis, pointe épice légère vanille, fond fumé, tabac et léger cuir, viande roti. Bouche ample, du volume, tanins soyeux dense, c'est plein, friand en diable, joli fraicheur finale, plus tonique que puissante et belle persistance, équilibre et élégance. J'adore le cab comme ça. Excellent 93+ (17+)


Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2016 : Nez élégant, classique, de cassis, note épice poivre, pointe violette, fond léger cuir, et moka. La bouche est corpulente, fraiche, tanins soyeux, fins et précis, c'est presque tendu mai bie enrobé, et fraind, de cassis, note poivre, pointe violette plus marquée, fond  léger cuir/animal et léger moka. La finale est fraiche et tonique avec une jolie persistnace. Excellent 91 (16,5)



Marsannay, Bart Clos du Roy 2022 : Nez classe, de framboise, de groseille, bien mûre, note épice réglisse, pointe fraiche ronce sous-bois, fond léger moka et fumé. La bouche est corpulente, ample, jolis tanins soyeux, délicats, c'est aérien mais dense, centré, avec de la fraicheur, donc friand, sur la framboise, la groseille, acidulés, note épice réglisse puis plus florale pivoine, pointe ronce, fond léger moka et fumé. La finale est fraiche, tonique, délicate, et belle persistance. 91-93 (17+)

Meursault, Buisson Charles VV 2022 : Un nez expressif, de fruit blanc, de poire, note d'amande douce marquée, d'aubépine, pointe beurre, brioche avec très léger vanille/caramel aussi, fond crayeux, amande et pointe sésame. La bouche est ample à l'attaque, du volume, cela reste frais et tient sur la structure, la densité d'une matière droite, au joli toucher soyeux, c'est friand sur la poire, la tarte citron, léger acidulé, note d'amande, de noisette, pointe beurrée brioche légère vanille, fond amande, craie et léger sésame. La finale est ample, du volume, presque puissante, friande, et jolie persistance. TB-Excellent 91 (16,5). Très joli vin, impec comme d'hab, élégant et mûr. Bravo Louis et Pat, j'aime beaucoup ce cru et j'ai du mal à m'en passer même avec l'évolution tarifaire.

Saint-Emilion, Chateau Gaillard 2019 : Nez appétant, élégant, de cassis mûr, de prune, puis plus fruit rouge, fraise, note épice, bois précieux, cèdre, santal, pointe légèrement vanillé, fond tabac, fumé et balsamique. La bouche est charpentée, droite, intense, profonde mais pas austère, tanins fins et soyeux, c'est friand, acidulé, sur le cassis, puis le coulis de fruit rouge, note bois précieux, cèdre et santal, puis épice boite a cigare, pointe balsamique, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, droite, profonde et friande a la fois, et jolie persistance… Super vin au top rapport Q/P, Excellent 91 (16,5). Bravo Catherine :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 janvier 2025

2025 1er Vins : Clos des Grives, Cote Rotie Landonne, Volnay Champans,Pommard Grands Epenots, Clos Windsbuhl, Sancerre Pinard

Bonjour à tous,

Désormais, si possible, je ferai juste un Copier/coller de mes notes/CRs sur le blog pour garder une trace accessible de mes CRs :-)


Crozes-Hermitage, Combier Clos des Grives 2022 : A 24H, un nez opulent, de cassis, cerise confite, note marquée violette, puis patchouli, pointe pain d'épice, massepain, léger poivre, fond amande et léger moka. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, de la fraicheur acidulé, mais un peu souple, rond, sur le cassis, cerise, note violette puis patchouli, pointe poivre, fond amande et léger moka. La finale est u n peu tendre, souple, acidulé et jolie persistance. Excellent 91-93 (16,5-17)


Côte Rôtie, Rostaing Landonne 2011 : A 24, un nez moins expressif, complexe qu'à l'ouverture, ou le cuir, la viande roti dominait, là le végétal a repris le dessus, sur le cassis, la cerise, donc cette note ronce, bourgeon de cassis, puis plus classique, âtre, cendre, fond bacon grillé, fumé, viande rôti puis cuir. La bouche est charpentée, de la structure, des tanins fins, soyeux, c'est puissant, profond, en longueur, sur le cassis, la mûre, note ronce, bourgeon de cassis, puis plus classique, âtre, fumé, cendre, pointe poivre, fond cuir, viande rôti, léger moka. La finale est fraiche, tonique, voir puissante et longue persistance. Excellent 93 (17). Pour une fois meilleur à l'ouverture dans les premières heures.

Volnay, Voillot Champans 2011 : A 24H, un nez un peu poussiéreux, sur la cerise, champignon salpêtre, pointe réglisse, fond noyau, terre, tourbe. La bouche est corpulente, droite, fraiche en longueur, jolis tanins de belle densité et soyeux, sur la cerise, la groseille, note champignon plus salpêtre que noble, pointe réglisse, fond amande, sol. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique et jolie persistance. TB-Excellent 91 (16,5) N'évoluera pas mieux à mon avis.

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2016 : A 6H, un joli nez friand, élégant, de cerise, groseille, note florale pivoine, rose séchée, pointe épice réglisse, fond amande, sol, roche, tourbe. La bouche est corpulente, ample, élégante, délicate, tanins fins et soyeux, c'est frais, tendu presque sans paraitre trop raide, sur la framboise, la groseille, note florale pivoine, fleur séchée, pointe réglisse, fond amande, caroube (noyau/moka). La finale est fraiche, empreinte un poil saillante, et belle persistance. Excellent 93 (17)


Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2015 : A l'ouverture , un nez de pomme granny, puis plus golden à 12H, joli note d'agrume, pomelos puis de miel fleur d'oranger, pointe tourbé arrive à 6H, fond terpénique plus cire d'abeille que pétrole. La bouche est vive à l'attaque dû au léger gaz, c'est droit, tendu, joli concentration, d'une matière ciselée, c'est salin, puissant, droit comme un i, finale fraiche, presque un peu tanique, léger acidulé, et longue persistance, pomme golden, note miel fleur d'oranger, pomélos, pointe tourbé, fond terpénique. Excellent 93 (17). Manque un peu de fond et de profondeur.



Sancerre, Vincent Pinard Le Château 2015 : A 2H, joli nez, complexe, à point, de fruit blanc, citron, puis plus jaune voir exotique, note sous-bois, humus, champignon, mousseron, pointe buis, fond tourbé, fumé puis plus terpénique, cire d'abeille. La bouche est ample à l'attaque, du volume puis de la fraicheur, c'est acidulé avec un léger gras enrobant, sur la pomme golden, puis le citron, note aubépine, amande, voir massepain, la pointe végétale, buis puis plus champignon, sous-bois, humus, fond terpénique, cire d'abeille. La finale est fraiche, acidulée, joli rondeur qui équilibre une certaine tension, et belle persistance. C'est très, très bon dans un style plus riche et mûr, mais tout aussi tendu que les Monts Damés 14 de la semaine dernière. Excellent 94 (17,5)

Amicalement, Matthieu

mercredi 1 janvier 2025

Fête 31 : Frederic, Emile et Simone rugiens de plaisir devant ce Beau Castel décoré à la Turque. Un Mont Damné, tel un Hermite d'age :-)

Bonjour à tous,


Cette année 2024 qui ne restera pas dans les annales en ce qui me concerne, fut enterrée en 2 temps. D'abord avec les amis du vin dans un super diner de l'ami Stéphane puis le lendemain avec la famille.

Le diner a été réalisé de main de maitre par Stéphane et la consigne était simple : "main vide, c'est moi qui régale". Merci à lui.

Sur un velouté de courges et Saint-Jacques snackés, carre de veau basse température (superbe) et dessert d'agrume.


Jurançon, Camin Larredya La Virada 2017 : Un nez très surprenant de coing, de pomme puis note marquées de cerise, bonbon de cerise (genre régal'ad Krema un peu) sur un fond presque mentholé qui m'évoque le muscat. La bouche est large, droite, fraiche, acidulé, très sapide, sur le coing, puis ce coté cerise, bonbon anglais et un fond aux notes mentholés. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante. Très bon mais pas le type de blanc que je préfère, surprenant en tout cas. TB 90 (16)

Palette, Château Simone 2013 : Très beau nez classe, de fruit blanc puis plus jaune, pêche, note de foin séché, de garrigue qui m'évoque tout de suite le grenache du Roussillon ou du Sud en tout cas, sur un fond tourbé et léger terpénique, cire d'abeille voir pétrolant. La bouche est droite, belle matière soyeuse qui enrobe, c'est droit, long, frais et belle finale tonique avec une longue persistance. Très joli vin comme d'hab avec sa personnalité marquée, que j'ai vite reconnu dès que Stéphane a dit que je devrais l'identifier :-), Excellent 93 (17)

Meursault, Germain Perrières 2008 : Malheureusement il y a un léger bouchon, suffisant pour gâcher cette belle bouche droite, fraiche et puissante....

Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Servie très frais pour palier le Perrières, le premier nez n'évoque que le pétrole, la bouche est vive, acidulée et raide... Je pars tout de suite sur 2008, mais non, on évoque un Riesling allemand, mais non et Stéphane nous dit qu'il nous a déjà piégé avec ce vin qui gagne en complexité et fruit blanc, puis agrume pomelos au réchauffement. La bouche prend de l'ampleur et du confort, tout en restant vive mais mieux enrobé, et longue finale puissante et aux aromes pétrole caractéristique, du coup, FE 2009 devient évident. Excellent 92 (16,5)


Pommard Voillot Rugiens 2013 : Aux premières effluves, très joli nez, très pineau d'Aunis, avec, sur la framboise la groseille, les notes pivoine, rose séchée, puis épice poivre, ensuite arrive l'humus, le sous-bois, puis le champignon noble sur un fond tourbé, tellurique, avec un léger cuir. La bouche confirme par sa corpulence, ses tanins soyeux, denses, que c'est plutôt un pinot, joli fraicheur bien enrobé. La finale reprend de la puissance, et longue finale fraiche, élégante, avec du fond et une aromatique florale superbe et une belle complexité. Excellent 94 (17,5). Sur le millésime, je suis perdu jusqu'à ce que Stéphane nous indique que c'est un millésime de grêle... Ah, donc 2013, et si 2013, très beau cru et là, cela m'évoque tout de suite le Rugiens de Jean-Pierre :-) 

Roero, Anime Nere, Vigneto Eroico 2021 : Un nez plus mat, framboise, note végétale feuille de cassis, pointe épice, fond plus balsamique. La bouche est fraiche, plus charnue que corpulente, tanins fins, finale fraiche mais pas très complexe. TB 88 (15) pas ce que je préfère et Flo a vite identifié le nebbiolo.

Côte Rôtie, Guigal La Turque 2004 : Un nez puissant, encore très marqué de son élevage aux accents caramel pas d'une grande élégance, avec un côté coulis de fraise, un peu lacté, fond aux accents mentholés, encens et cuir. Si je pense syrah au départ, le côté fraise élevage m'évoque la rive droite Bordelaise et le fond encens un beau Rioja. La bouche est charpentée, fraiche droite, de la structure, c'est puissant avec des tanins précis et fins jusque dans la finale, fraiche, bien dessinée, pleine et longue persistance, certes encore marqué de cet élevage ambitieux qui évoque par moment le caramel, c'est dommage, ca perd en élégance, je préfère le moka. Excellent 92 (16,5+)

Châteauneuf du Pape, Château Beaucastel 1990 : Très joli nez à l'aération pour dissiper la note insistante un peu animale, sur le fruit rouge, la fraise, belles note d'épice, réglisse, pointe tabac, boite à cigare classe, fond champignon, humus, tourbé, garrigue puis cuir. La bouche est charpentée, très beaux tanins soyeux, fins et précis, c'est acidulé, friand et belle finale fraiche, tonique voir puissante et longue persistance. Très beau vin. Excellent 94 (17,5) mais nous avons déjà eu de plus jolies bouteilles de ce superbe Beaucastel 90, celle-ci est bien évoluée.

Jurançon, Domaine Castera Caubeigt 2016 : Joli nez de jurançon doux, un peu trop caramel beurre salé pour moi, sur l'agrume confit, fond cire d'abeille. La bouche est riche mais bien équilibré par une acidité qui affine. Finale acidulée, digeste et belle persistance. Joli vin TB 90 (16) mais pas ce que je préfère.

Merci Stéphane pour ce pré-réveillon du 30 au top avec tous les copains :-)

Un 31 inédit, avec les copains de mon dernier fils venu dormir à la maison. Sylvia et moi avons quand même profiter de :

Sancerre, Gerard Boulay Monts Damnés 2014 (vidéo 2:10) : Un nez expressif, profond. Au premier nez, du champignon, de l'humus, du sous-bois, puis le citron, le fruit blanc, note fraiche, tonique, de buis, acacia, pointe tourbée, fumé, fond de roche, silex, pierre mouillé, classe et beau. La bouche est droite, tendue, ciselée, matière cristal, presque tranchant, c'est profond, avec une légère friandise, acidulée, sur le citron, note buis, acacia puis le sous-bois, le champignon, la pointe tourbé, fumé, et le fond coquille d'huitre, silex, presque iodé. La finale est fraîche, profonde, droite et belle persistance élancée. Whaouh, super vin, et quel rapport Q/P dans le TOP 20 (18eme) de mon fichier.... Excellent 94 (17,5). Et en lisant le CR de Jean-Loup sur les Monts Damnés 14 de Delaporte, ces Sancerres sont tops en ce moment :-)

Hermitage, Tardieu Laurent 2004 (vidéo 3:50) : A 4H, très beau nez classique, profond et friand, sur le cassis, la mûre, note épice poivre puis la boite à cigare, la cendre, l'âtre, avec un léger fumé, pointe viande rôti/fumé appétant, fond de cuir classe. La bouche est charpentée, droite, longue, fraiche, tanins soyeux, c'est profond et friand, sur le cassis, la mûre, note épice poivré puis boite à cigare, cendre, âtre, fond viande rôti/fumé et cuir. La finale est fraiche, profonde et regain de puissance pour emmener vers une longue persistance. Très beau vin Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Premier CRs de l'année, mais qui annonce des changements. Après 2 175 crus représentant 4 744 bouteilles commentées en 20 ans et plus de 260 vidéos en 6 ans (1er commentaire en Nov 2004, Chateau Camensac 2000), je vais passer à un rythme au gré de mes envies, sans sentir de contraintes, pour retrouver le plaisir de commenter.

Belle année à tous, amicalement.

Matthieu

dimanche 22 décembre 2024

Nombreux diners : Batard Montrachet, Leoville Barton, Gevrey Mortet, Corton, Bourgueil Chevalerie

 Bonjour à tous,


C'est l'époque... des diners, des fêtes, des diners de fête. C'est bien la seule chose qui me plaise dans cette période là :-)

Diner Associés pour clôturer cette année Rock'n'Roll comme défini par Alain.


J'ai gouté et commenté mes apports dans l'APM :

Batard-Montrachet, Morey Coffinet 2009 (vidéo 0:45) : Un nez à 4H assez discret, de fruit blanc, poire, note sésame à l'attaque puis plus beurre, brioche, pointe chèvrefeuille, tarte citron, et vanille légère, fond amande, massepain et sésame. La bouche est ample à l'attaque, matière au gras marqué, du volume, sur le fruit blanc, puis presque la cerise, note beurre, brioche, un poil vanille, voir caramel aussi, pointe chèvrefeuille, fond amande grillé, et sésame. La finale est puissante, en volume, empreinte grasse, un peu pataud quand même, encore besoin de s'affiner et se complexifier, à attendre. Excellent (92-94) 93 (17)

Saint-Julien, Château Léoville Barton 2005 (vidéo 1:55) : Un nez à 5H assez sombre, de cassis, note tabac, fumé puis graphite, encre, cendre, pointe épice réglisse, mais cèdre aussi, puis boite a cigare, fond fumé, tabac et un peu cacao/chocolat et début de cuir qui se renforce à l'aération. La bouche est charpentée, droite, presque profonde, c'est tonique, de l'énergie, dense aux tanins soyeux en attaque, encore un peu raide en finale, sur le cassis, moins sombre, plus acidulé, note tabac, puis épice boite à cigare, assez classe, pointe balsamique, fond léger cacao puis tabac, fumé et cuir. La finale est fraiche, tonique, voir puissante, profonde et persistance longue et droite. Excellent (93-95) Pas encore prêt, a attendre pour gagner en expression, complexité et délié/détente, perdre sa raideur. Classe et aristocratique, certes mais un peu sérieux du coup.

Et sinon, à l'apéro, le cabernet franc Clos des Chênes 2020 est très typique, assez marqué du poivron, puissant et aux tanins un peu rustique quand même.

Le Gevrey Chambertin, Mortet Lavaux Saint Jacques 2013 se présente avec une bouteille un peu en bout de course. Déjà que le millésime n'aide pas... là le nez est discret, fruit rouge, note épice et floral et fond début de cuir, mais l'ensemble est un peu éventée... La bouche est charnue, tendue, la matière peine à enrober. La finale est vive. Cela a du être un joli vin.

Le Corton GC Andre Germain 2018 est un beau vin, au joli nez expressif, framboise, groseille, note épice, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond léger moka. La bouche est ample, pleine, large, aux tanins soyeux, et à la finale tonique, presque puissante et belle persistance. Excellent 94 (17,5)

Le Gewurztraminer Walhenbourg (de Michel) domaine Paul Ginglinger 2018, attaque ample, du volume, sur les fruits exotiques, le litchi, le fruit de la passion, note florale, fond roche et cire d'abeille. La bouche présente une richesse maitrisée, gardant de la fraicheur, léger acidulé, et une finale faisant presque sec, et jolie persistance. Excellent 92 (17)

Et ce WE, diner de copains avec :

Cote Roussillon, Olivier Pithon Lais 2021 (vidéo 3:20) :  A 24H, joli nez élégant de fruit blanc, pomme, note foin séchée, garrigue, pointe réduction grillé, fond amande puis cire d'abeille et presque pétrole par moment. La bouche est droite, voir tendue, joli fraîcheur, très chablisien dans l'esprit, sur le fruit blanc, la pomme plutôt verte, note foin séchée, garrigue, pointe réduite grillé, fond cire d'abeille. La finale est fraiche mais bien accompagnée d'une petite rondeur bienvenue. TB-Excellent 91 (16,5)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 (vidéo 4:30) :  Un nez très marqué à l'ouverture de son boisé vanillé, puis cassis, note épice réglisse, pointe bois précieux cèdre, fond balsamique et fumé, à 6H cela tourne très caramel. La bouche est charpentée, droite, en longueur, tanins ronds et un peu rigides en finale, sur le cassis, note épice, puis poivron rouge, pointe caramel qui prend le dessus au bout de quelques heures, fond noyau, balsamique et cacao. La finale est fraiche et persistance intéressante. TB 88 (15) mais sur cette bouteille, le caramel pas très élégant est trop marqué pour moi.

Bourgueil, Domaine de la Chevalerie Busardières 2015 (vidéo 5:40) : Après un 2014 légèrement bouchonné, ce 2015 se présente sous de meilleurs auspices et très beau à 24H. Très joli nez, friand, de mûre à l'attaque puis fruit rouge, framboise, fraise, note plus sombre, bourgeon de cassis, feuille de cassis, pointe épice, puis plus animal, viande rôti, sur un fond tabac, fumé, cigare. La bouche est charpentée, structurée, puis de la fraicheur qui allège, des tanins soyeux, c'est friand, sur la mûre sauvage, puis la framboise, les notes feuille de cassis, voir bourgeon de cassis, pointe viande, puis épice, fond tabac, fumé et léger cuir. La finale garde de la fraicheur et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2020 (vidéo 7:40) : Joli nez de cassis, note épice poivre, puis plus végétal, ronce, voir feuille de cassis, pointe élevage un peu caramel qui disparait à 4H, fond balsamique, moka et léger fumé. La bouche est charpentée, large à l'attaque, joli volume de tanins fins et soyeux, c'est tonique, voir puissant sur le cassis, note poivre, réglisse, pointe caramel qui disparait, fond moka, balsamique. La finale est fraiche, puissante, tonique, y'a du vin et belle persistance. Excellent 90-93 (17)

Et sur un super cake au citron en dessert un accord royal avec ce Muscat de Rivesaltes des Schistes 2021 (vidéo 8:30) au nez opulent de fruit exotique aux notes mentholés sur un fond cire d'abeille. Une bouche riche, ample, très sapide, acidulée et à la finale puissante. Pas d'une grande finesse, mais quelle gourmandise... TB 90+ (16+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 décembre 2024

We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas

Bonjour à tous,


Quand l'année s'emmanche mal, c'est jusqu'au bout... C'est évidemment le cas pour les vignerons qui en 2024 ne feront au mieux que 50% (ceux plutôt blancs donc sur Beaune) et 30% pour certains en rouge sur la cote de Nuits... heureusement que 22 et surtout 23 ont rempli les chaix.

Moi, j'ai bien fait d'être à l'écoute des bulletins météo en ce jeudi de novembre et d'avancer mon départ pour mon premier RDV en Bourgogne, car il neige beaucoup sur la route... A tel point, que mon app préféré me fait sortir de l'autoroute avant le col de Bessy en Chaume car il est bloqué... Et là, je confirme qu'une voiture citadine n'est pas armée pour ouvrir la voie sur les petites routes enneigées des hautes cotes derrière Beaune.... Ce fut épique...


Enfin j'arrive après 4H30 (VS 3H) de conduite, avec seulement 15mn de retard chez Thibault Morey Coffinet et un dernier stress en m'imaginant la montée qui conduit au domaine dans Chassagne (pour ceux qui connaissent ;-)). Et là, croyez moi, je n'ai jamais autant apprécié le Bourgogne générique avec lequel nous commençons la dégustation :-)

Passons donc au vin, et à ce millésime 2023... Une très belle surprise que ce 2023 que je n'attendais pas particulièrement, voir dont je me méfiais avec ces rendements pléthoriques... Et bien, pas du tout. Enfin, chez les vignerons ou nous avons gouté bien sûr.... C'est élégant, de jolie fraicheur acidulé, pas de dilution ressentie, voir même des équilibres peut-être encore plus harmonieux que 22, et du fond aussi... Et des crus/terroirs plus lisibles que 22 qui par sa maturité gommait un peu (en jeunesse) les spécificités de chacun. En 23 c'est plus clair. Je suis sous le charme, en blanc comme en rouge. Chez la plus part, le vin a été remonté, et les mises commencent gentiment pour les appellations régionales. J'en viens même à me demander si je ne le préfère pas, a ce stade, au 2022... Il faudra attendre les mises en bouteille définitive pour finaliser cet avis :-), et sur sa capacité de garde et de bonification dans le temps.

En tout cas, c'était régalade, a commencer donc chez Thibault ou le régionale et le Chassagne ont gardé leur friandise un peu sexy habituel, ce petit côté canaille que j'aime bien. Sortait du lot en ce qui me concerne, Cailleret, qu'une fois de plus, je goute très bien. La Romanée, avec son port altier, sa délicatesse et son coté aérien. Et Dent de Chien qui sortait du lot, et se goutait formidable, dense, puissant, précis, beaucoup de fond et une longue persistance, la fameuse expression "main de fer dans un gant de velours". Le meilleur blanc dégusté des 2023, niveau GC.

Ensuite, joli millésime chez BC ou Louis nous fait gouter une partie de la gamme, avec un Pouilly Marechaude de grande élégance, des Meursaults ou le Vigne de 45 domine les villages, et Bouches-Cheres les 1erC par sa délicatesse tout en intensité. Certains ont préféré la concentration et la puissance du Goutte d'Or. Et cette année, j'ai beaucoup aimé Santenots, séveux, profond, long.

Chez les frères Rossignol Trapet, là aussi, le 2023 a de l'envergure, de la tenue, de la friandise.... Le Gevrey VV continue son chemin vers plus de douceur. Pour une fois, je n'ai pas très bien gouté Etelois, à contrario de Corbeau qui était très épanoui, mais cette année le 1erC chez les frères pour moi, c'est Cherbaudes, complet, élégant, séducteur, équilibré de bout en bout... et les GC au top comme d'hab.

Chez Pierre Bart, la gamme de Marsannay est bien cohérente avec les entrées de gamme a boire entre copain, village, Longeroie, Es Chezot, les moyennes gammes avec Grandes vignes (plus équilibré), Saint Jacques (que j'ai encore trouvé au top), Montagne, et enfin les crus a garder, Clos du Roy (précision et élégance) et Champs Salomon (plus puissant, ample). Pour le reste, 1erC et GC, c'est très réussi, complet, plein... Mais comme lu sur le site LPV La Passion du Vin, surcoté... (???) Tant mieux si ceux qui s'interesse à la cote des vins passe leur chemin de ce domaine

Chez Jean François Germain, c'est très réussi aussi, en blanc comme en rouge (j'adore ses rouges :-)). Coté blanc, peu de réduction, et c'est d'entrée la classe, et la droiture de son générique et Meursault village. Cette année, j'ai mieux gouté Chevalières que Limozin, une des premières fois. Pour les 1erC, tout est bon et lisible mais surtout, j'ai adoré Charmes, l'autre grand blanc 23 dégusté. Il se goutait aussi merveilleusement, puissant, centré, séducteur avec sa longue finale alliant profondeur et friandise. En rouge, tout est bon, avec mention spéciale au Clos des Mouches, qui a de l'étoffe en 2023, mais j'adore ce cru, je ne sais pas si je suis très objectif :-).

Pour finir, j'ai mieux gouté les 2023 que les 2022 chez Voillot, avec mention pour les Pommards, village et Rugiens. Chez Rebourgeon Mure, on retrouve Daniel en forme, et nous rencontrons Cécile, la soeur de David et ce fut un réel plaisir de partager la dégustation avec elle. Tous les crus se goutaient bien a nouveau,; fraond, fac ile sans manquer de foind et une belle lisibilité des crus. Le Beaune Vignes Franches, tout en friandise, s'abordera comme d'hab assez vite. Les villages parfaits, chacun dans leur style, plus aérien le Volney, plus terrien le Pommard. Les Volnay Santenots et Caillerets sont à leur niveau (Donc surement très boisé pour certains ici), moi je les trouve confondant de naturel, sans esboruffe, et très caractéristique, profond et droit pour le premier, puissant et carré pour le 2eme... Et que dire des Grands Epenots, si ce n'est que c'est un de mes crus préférés, la finesse, et l'intensité, le CdB de la cote de Beaune :-)

Mais ce WE là, c'est aussi les diners et cette année, tout s'est bien gouté, le jours neige doivent aidés, seules 2 bouteilles bouchonnées.

Diner du vendredi avec tout le monde


Pour les blancs, tout en aveugle, le diner démarre sur :

Ce joli Chablis Montee de Tonerre Droin 2019, qui a tout pour faire un super vin, riche et tendue mais qui n'est pas prêt, très en retenue. TB 89-93 (15,5 ce jour).

Vin 2 : Tres classique Chardonay, aux notes chevrefeuille, fond amande avec un bouche fraiche, dense et longue finale droite. Excellent 92 (17) que ce Meursault Roulot Tessons 2016

Vin 3 : Nez plus évolué, marqué un peu salpetre puis plus champignon noble, sous-bois, sur la pomme, le coing, le citron pointe épice, fond tourbé, fumé. Bouche ample à l'attaque puis tendue, dense, finale puissante et longue. Très joli chenin. Excellent 94 (17,5) Saumur Clos Rougeard Breze 2002

Vin 3.1 et 3.2 (mon exercice) servis en parallèle. Dte : très joli nez de riesling un peu dominé par des notes terpénique pétrole. Bouche tendue, tout en longueur assez profonde, matière ciselée sur le citron, l'agrume et le terpénique. Longue Finale puissante Excellent 93 (17) Riesling Trimbach Schlossberg 2014. Gche : Plus élégant sur la reine-claude puis les agrumes pamplemousse, note florale, fond terpénique plus cire d'abeille que pétrole. Bouche droite, matière délicate, tendue aussi mais plus de confort et de finesse. Finale sur une belle ligne d'amertume, longue, élégante, en finesse. Excellent 94 (17,5+). Moi je trouve plus complexe ce Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2014. La table est partagé. 

Bon, pour l'anecdote, j'avais fait cet exercice pour faire marner un peu mes petits camarades, mais.... Nico est en grande forme. Au bout de 3 mn le nez dans le verre, il annonce C'est 2 Schlossberg ? Puis après avoir gouté, "je dirai 2 Schlossberg 2014". Et je verrai bien Weinbach à Gche, et pour la droite, je suis plus embêté mais Mann peut-être... Pfiuuuf, ben oui Nico, Bravo. Et d'ailleurs, le Trimbach, je l'ai acheté a l'époque parce que tu m'avais dit chez le caviste que tu ne connaissais pas cette nouveauté de Trimbach...

Vin 4 : Nez de Riesling plus évolué, pamplemousse, note frangipane presque, fond plus tourbé, fumé que terpénique. Bouche acidulé, friande, du peps. Finale salivante, longue, plus acidulée et confortable, c'est très bon Excellent 94 (17,5) que ce Riesling Weinbach Schlossberg 2010 et je comprend le sourire de Jerome en servant car nous ne nous étions pas concerté bien sûr.



On démarre les rouges par un nez de Bordeaux magnifique, fruit rouge, fraise, belles notes bois précieux, cèdre, santal, puis plus épicé, boite à cigare, pointe graphite; fond tabac, fumé, pffuif, tout y est. La bouche est à l'unisson, charpentée, tanins veloutés, c'est ample à l'attaque, puis ca déroule sur du velours, tout en friandise jusque dans la finale, tonique, regain de puissance, et longue persistance, friande et classe. Whaouh, ca démarre très fort. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1990. On a cité beaucoup de grands noms avant de se rappeler que ce vin que nous connaissons bien, est un magnifique Q/P....

Vin 6 : Nez plus jeune mais très Bordeaux aussi, cassis, boite à cigare, pointe cédre puis, atre, cendre, fond fumé. Bouche corpuelente, jolis tanins soyeux. Finale acidulé, un peu doucereuse presque et jolie persistance gourmande. Excellent 93 (17). On est a Bordeaux, perdu car les 50% merlot sont complétés de sangiovese pour ce Toscane Avignonesi Capannelle 50 & 50 2013

Vin 7 : Nez de cassis a nouveau, puis plus framboise, note violette plutôt, puis ronce, sous-bois, typique du pinot, fond fumé et moka. Bouche corpulente, attaque large, puis joli densité de tanins fins et précis, finale reprend de la fraicheur, tonique, plutôt aérienne et souple. Style que j'aime bien. Excellent 92 (16,5) que ce Chambolle Les Sentiers Duband 2018

Vin 8 : Nez de cerise, fruit rouge, jolie note délicate de rose, de pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond fumé. Bouche charpentée, pleine, fraiche, tanins soyeux mais un peu anguleux en finale, plus marqué d'un élevage classe moka/fumé. Excellent 93 (17). Joli vin que ce Charmes Chambertin, Arlaud 2016 

Vin 9 : Ouhhh Grand nez, qui envoie, sur le fumé, la tabac, en attaque puis la framboise, le fruit rouge, compoté, des notes épices classe, girofle puis plus réglisse, fond tabac, fumé et début cuir classe. La bouche est à l'unisson, charpentée, fraiche, acidulé friand, ample avec du volume, bien enrobé de tanins soyeux, fins, précis, c'est complexe, sapide, et longue finale, frainde, fraiche, tonique, classe... Très grand vin. Exceptionnel 98 (19) que ce Chambolle Musigny, Groffier Amoureuses 2008. Et Stéphane, le généreux donateur dit : "C'est quand on voit ta tête en train de gouter qu'on est content de partager ce genre de vin" :-)

Vin 10.1 et 10.2, exercice proposé par Benoit mais qui va tourner court car le 2eme vin Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2002 est légèrement bouchonné. Celui des cousins Trapet propose un nez dans un style austère (surtout après le monstre précédent), sur le fumé, l'encre, le graphite, de la framboise, des notes réglisse, pointe sous-bois, champignon noble, voir menthol, fond moka. Bouche corpulente, beaucoup moins austère, ou l'aromatique élégante s'exprime plus, tanins soyeux, c'est frais, acidulé et belle persistance. Excellent 93 (17) et cette fois je goute bien un vin de Trapet, cela n'a pas toujours été le cas.

Vin 11 : Nez plus en retenu que l'aération va libérer, à l'attaque fumé, tabac, sur le fruit noir, puis plus framboise, groseille, note presque orange sanguine, puis plus girofle, fond tabac, fumé. Bouche charpentée, puissante, droite, fraiche, un peu en dedans à l'ouverture, il y a encore du potentiel, et l'aération lui permet de prendre du volume, beaucoup, avec une finale fraiche, puissante, large et longue persistance. Gros vin. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Chambertin Jacques Prieur 2010

Vin 12 : Nez qui envoie à nouveau, marqué à l'ouverture de bacon fumé, de viande rotie, sur la framboise, pointe épice plutôt poivre, fond fumé et tabac, c'est très beau et m'évoque direct la Côte Rôtie. Bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, très acidulé a nouveau, presque doucereux, pas beaucoup de structure pour une syrah, c'est vrai. La finale est acidulé, presque fraiche, avec un je ne sais quoi de profondeur, très gourmande, sur la framboise, la fraise, note bacon grillé, viande rôtie et fond tabac, fumé. Exceptionnel 95 (18) Très beau vin que ce Chateauneuf de Pape, rayas 2003, et je suis bien obligé de l'admettre, les beaux Rayas, c'est quand même très beau :-) Pas du tout Reynaud, par contre, personne n'a identifié, seuls certains étaient sur Chateauneuf.

Vin 13 : Nez très évolué, voir passé, sur la cerise, kirchée, le tabac, fond de cuir. La bouche est un peu mieux, charpentée, droite, tanins soyeux, plus cacaoté, mais ne tient pas longtemps l'aération. Finale fraiche, tonique, acidulé, élégante. Excellent 93 (17) que ce Chateauneuf Beaucastel 2001 mais la bouteille n'est pas top, très évolué (déjà mieux goutté)

Vin 14 : Un nez puissant, expressif, un peu opulent, sur la prune, la cerise, un peu kirchée, note garrigue, tabac, pointe épice réglisse, puis orange sanguine qui allège, fond cacao. Bouche robuste, du volume mais de la précision, assez structuré, tanins soyeux, précis. Finale acidulée, fraiche qui reprend de la puissance, cerise kirchée, un peu alcool quand même, mais joli complexité. Excellent 94 (17,5) que ce Chateauneuf Janasse VV 2004

Vin 15 : Nez de fruit rouge, fraise compoté, note florale, violette puis rose, pointe épice poivre, fond cacao. Bouche corpulente, un peu légère après la série précédente, c'est aérien, fin en attaque puis frais, voir vif, finale fraiche, jolie persistance. Excellent 91 (16,5) que ce Chateauneuf Brunel Cailloux 2016, pas servi par l'ordre on aurait du commencer les vins du sud avec celui-ci)

Quelle belle soirée :-). Le samedi nous sommes moins nombreux, mais je ne dirai pas que nous avons été plus sobre (bien qu'avec le temps le nombre de crachoir est devenu exponentiel, samedi il y a plus de crachoirs à table que de convives...)


Vin 1 : Nez que je perçois très caramel à l'ouverture, idem en bouche, ou j'ai l'impression de sucer un carambar ! L'aération atténuera cette domination du boisé, pour laisser place a un peu de tarte citron meringué, et des notes de champignon, truffe blanche sur un fond amande, craie. Mais cela garde un coté pralin, chocolat qui m'évoque plus un dessert qu'un vin. pas ma came que ce Corton Charlemagne Rapet 2005

Vin 2 : Nez de reine-claude puis rhubarbe, note agrume plus typé mandarine, pointe citron vert, voir noisette, fond terpénique cire d'abeille. Bouche tendue, vive, tout juste enrobée, très cristallin. Finale vive, pomme verte, puissante et longue persistance. Excellent 94 (17,5) que ce Riesling, Boxler Sommerberg E 2014, dans un style tendue sans concession. Certains adorent, moi je préfère avec un peu plus de confort.

Vin 3 : Nez qui pétrole, pamplemousse, fond tourbé, fumé. Bouche droite, tendue, c'est ciselé, profond. La finale est vive, presqu'acérée, et longue persistance. Excellent 93 (17) que ce Riesling Shlossberg Weinbach 2011 également dans un style vif et tendu. Et décidément, le marronnier du WE ce Sclossberg Weinbach 

Vin 4 : Whaouh, super nez, assez classique du cru (vite identifié), fruit rouge, fraise, léger compoté friand, note tabac, fumé voir boite a cigare, évoluant presque cendre, âtre, pointe viande rotie, cuir classe, fond tabac, fumé, cuir... Bouche encore jeune, puissante, charpentée, de la structure, fraiche aussi donnant un acidulé friand redoutable. Le vin gagne en harmonie avec l'aération, pas encore complètement prêt. Finale presque fraiche, friande a souhait et longue persistance. L'aération fait gagné en harmonie mais y'a encore du potentiel pour ce Saumur, Clos Rougeard Poyeux 2003 94-95+ (18+). Si j'en avais, j'attendrai encore 5 ans pour basculer probablement dans l'exceptionnel > 18.

Vin 5 : Nez avec une légère réduction pétard qui disparait à l'aération, sur la groseille, la framboise, note florale pivoine, fond fumé, moka. La bouche est corpulente, aérienne, tanins fins et délicat, un peu anguleux en fin de bouche. Finale fraiche, délicate, acidulée, tonique et persistance intéressante. Excellent 92 (17) Chambolle Musigny Castagnier Amoureuses 2014

Vin 6 : Nez plus mat, plus jeune aussi, fruit noir, cassis, note mentholé, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond plus animal, cuir. Bouche charpentée, de la structure, droite, tanins denses et soyeux, un peu austère, jeune encore. Finale fraiche, acidulée, et jolie persistance, classe. Excellent 93 (17) que ce Gevrey Chambertrin, Boillot Les Cherbaudes 2015. A attendre sereinement.

Vin 7 : Whaooh, encore du lourd, vite identifié le style, sur la framboise, groseille, léger compoté, friand, note tabac, puis réglisse, pointe feuille morte, humus, champignon, fond tabac puis champignon cèpes grillés et léger fond de cuir, très beau. La bouche est charpentée, ample à l'attaque puis ca se tend, droit, tanins veloutés assez irrésistibles, c'est friand, classe jusque dans la finale, acidulée, allez un poil souple pour être critique, manque d'un peu de fond et de peps, mais quelle complexité et friandise. Exceptionnel 96 (18+) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2007

Vin 8 : on change d'univers, avec ce nez de cassis, marque des notes de cuir, puis de menthol, de tabac blond, fond cacao et cuir. Bouche robuste, du volume mais cela reste précis, grosse densité de tanins soyeux. Finale fraiche, puissante, profonde, artillerie quand même, gardant de la droiture, de l'élégance et jolie persistance. Excellent 93 (17) ce Bandol, Tour du Bon Saint Ferreol 2004. Parfait pour la daube :-)

Vin 9 : Nez beaucoup plus délicat, sans perdre en intensité, très épicé, poivre, réglisse, voir orange sanguine, sur le cassis, note viande rotie, un côté sanguin aussi, pointe ronce, rafle, sur un fond moka. La bouche est charpentée mais très élégante, délicate avec ses tanins fins et précis, bien veloutés. Finale fraiche, tonique et longue persistance, classe, friande car acidulé, cassis, note poivre, épice, pointe ronce, rafle et fond moka. Excellent-Exceptionnel 94+ (18) que cette Côte Rôtie, Ogier Lancement 2012

Voilà, 2 magnifiques soirées avec des séries de vins magiques. Merci aux copains pour leur apport et leur bonne humeur. Quel plaisir de boire ces canons avec vous :-)

Amicalement, Matthieu


dimanche 17 novembre 2024

WE : Cote Rotie Rostaing 2010, Gigondas Chapoutier 2020, Crozes Hermitage Jaboulet 2020, Volnay Voillot 2019

Bonjour à tous,


WE tranquille avec quelques jolies bouteilles avant le WE Bourguignon annuel la semaine prochaine :-)

Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2010 (vidéo 0:10) : Un nez (6H) classe, de cassis à l'attaque, puis plus fruit rouge, cerise, note épice poivre puis réglisse , pointe plus végétal, ronce, sous-bois, fond bacon grillé, viande rôti, fumé puis avec l'aération cuir. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, de joli densité, c'est frais, presque acidulé, friand, sur le cassis, puis la cerise, la groseille, les notes épice poivre, puis réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond bacon grillé puis viande fumé et cuir. La finale est fraiche, tonique, puissante, belle empreinte acidulée, friande et joli persistance. Excellent 93 (17) et après une préiode de fermeture, le vin arrive à maturité. Et c'est peut être la première fois sur cette Cote Rotie que je me dis, 2010 est bien le grand millésime espéré :-)

Gigondas, Chapoutier Jocasses 2020 (vidéo 2:30) : Joli nez appétant, friand, de cerise, puis coulis de fruit rouge, fraise, groseille, légère note florale plutôt violette, pointe garrigue, herbe séchée, presque tabac, fond noyau amande et cacao. La bouche est charpentée, ample, structurée aussi, c'est plein, ça envoie presque (2020), tanins soyeux et précis, sur la prune puis la cerise, le fruit rouge, c'est friand, léger acidulé, note florale et épice (violette, réglisse), pointe garrigue, herbe séchée, voir tabac, fond cacao classe. La finale est puissante certes mais reste équilibré, pas de sensation d'alcool et persistance plus qu'intéressante. Excellent 91 (16,5)

Crozes-Hermitage, Jaboulet Thalabert 2020 (vidéo 4:30) : Un nez expressif de cassis, note violette puis plus boisé légère vanille, pointe épice, fond balsamique. La bouche est charpentée, droite, de la fraicheur tonique, du volume aussi avec des tanins ronds, sur le cassis, puis plus fruit rouge acidulé, note violette, pointe épice un peu vanille, fond balsamique. La finale est fraiche, acidulée, puissante, et persistance intéressante. TB 89 (15,5), j'ai plus l'impression que c'est un peu fermé que d'un manque de complexité.

Volnay, Voillot VV 2019 (vidéo 5:55) : Un nez élégant, profond, de cerise, de framboise, note florale aubépine, pointe ronce, sous-bois, fond noyau amande. La bouche est corpulente, large, joli densité de tanins soyeux, c'est frais, acidulé, friand, de la force, c'est tonique, sur la cerise, la framboise, note florale aubépine, pointe ronce, sous-bois, fond roche, sol quelque chose de terrien, et noyau d'amande. La finale est pleine, fraiche, tonique acidulé et jolie persistance. Quel sacré millésime ce 2019, Excellent 91+ (16,5+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 novembre 2024

WE intense : Meursault Limozin, Cote Rotie Rostaing, Sancerre Pinot, Pessac Malartic, Volnay Santenots, Chassagne Caillerets

Bonjour à tous,


WE de 3 jours avec passage de ma nièce canadienne qui fait un stage dans le vin en Bourgogne... Belle occasion de lui faire découvrir quelques cépages et crus :-)


Sancerre, Vincent Pinard Pinot noir 2022 (vidéo 0:30) : Un nez très expressif, qui envoie, un peu baroque, sur le fruit mur, mûre, puis plus cerise noire, note épice et florale, patchouli, pivoine, bonbon anglais, pointe épice, fond amande douce et léger caroube/moka. La bouche est corpulente, large puis ca devient droit, c'est friand, acidulé, tanins soyeux, sur la mûre puis la cerise, note florale, pivoine, rose, puis plus patchouli, pointe épice, fond amande, roche, craie. La finale est fraiche, tonique, regain de puissance et jolie persistance. C'est très bon dans son style, histoire de montrer a ma nièce que l'on fait de beau pinot hors Bourgogne ;-). TB-Excellent 91 (16,5)


Haut-Medoc, Chateau Agassac 2021 (vidéo 1:30) : Un nez de cassis, note d'élevage bois précieux à l'ouverture puis plus vanillé à l'aération, pointe poivron rouge mais pas grillé, de bourgeon de cassis, fond amande et léger cacao, c'est assez végétal mais agréable. La bouche est corpulente, fraiche, droite, tanin ronds, profil sur l'amertume, avec une attaque cassis, puis note végétal, bourgeon de cassis, poivron rouge, enrobé des notes boisées vanillées mais pas trop démonstratives, fond amande et cacao avec un "je ne sais quoi" friand. La finale est fraiche mais pas raide, par contre empreinte un peu rigide, de l'amertume et une persistance honnête. C'est quand même bien fait avec un "je ne sais quoi" de friandise même si aromatiquement cela reste très végétal. Bien-TB 87 (15)


Meursault, Henri Germain Limozin 2014 (vidéo 3:05) : Très joli nez arrivé à maturité, frais, floral, sur le fruit blanc, poire, des notes chèvrefeuille, puis plus citron, tarte citron même, pointe noisette classe, puis plus sous-bois, champignon noble, fond de roche, craie, amande et léger grillé/fumé/tourbé classe, c'est très beau. La bouche est fraiche, droite, du volume et de la tension, c'est acidulé, friand et classe, sur la poire, puis très vitre le citron, note chèvrefeuille puis noisette, citron vert, pointe champignon, humus, fond de craie, d'amande, et très léger fumé. La finale est fraiche, droite, et jolie persistance friande. C'est vraiment très bon, friand, élégant, surtout pour un village. Bravo Jean François, et donc, il n'y a pas que le pinot et la cote de Nuit, il y a aussi le Chardonay et la cote de Beaune en Bourgogne ;-). Excellent 92 (17)


Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2015 (vidéo 4:20) : Un nez de cassis compoté, puis avec l'aération plus cerise, note classique, lardé, bacon grillé, pointe épice poivre, puis plus fraiche, ronce, fond léger viande fumé. La bouche est charpentée, droite, bien tenu par sa structure, tanins soyeux, sur le cassis puis la cerise, note viande fumé, lardons, bacon grillé, pointe épice poivre, fond viande fumé. La finale est fraiche, tonique, légère puissance alcool, et jolie persistance, fruit plutôt rouge, léger acidulé, et viande fumé, bacon. TB-Excellent 91 (16,5). Et la syrah c'est très bon aussi :-)


Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagraviere 2014 (vidéo 5:20) : Un nez appétant de framboise, note encore un peu marqué de boisé vanillé, puis plus élégante épice, bois précieux, cèdre, santal, fond plutôt balsamique. La bouche est charpentée, fraiche, tanins soyeux qui enrobent, c'est droit, sur la framboise, le fruit rouge, note bois précieux, cèdre, santal, pointe épice plus réglissé, fond balsamique. La finale a une fraicheur droiture assez marquée, et jolie persistance. Excellent 92 (17) dans un style frais.


Riesling, Schlumberger Kitterle 2017 : la première est très évolué, ox. La 2eme est un peu mieux, avec un nez évolué marqué du caramel quand même, de la cerise un peu kirchée, sur un fond terpénique. La bouche est droite, tendue, délicate, matière aérienne, mais les aromes pomme blette, caramel, prennent le dessus avec l'aération. B 85 (14) car ce n'est pas ce que j'aime.


Volnay, Rebourgeon Mure Santenots 2016 (vidéo 6:40) : Très joli nez profond de cerise, note florale qui égaye,  aubépine, eglantine, pointe d'épice réglisse, fond noyau d'amande, puis roche, sol. La bouche est corpulente, droite, profonde sans être austère, acidulé, jolis tanins fins, précis sur le fruit rouge, la cerise, note aubépine, pivoine, pointe réglisse, fond amande, noyau, roche. La finale est bien fraiche, l'empreinte est soyeuse (pour un 16), et regain de puissance pour une belle persistance. C'est très bon, très réussi dans le style droit, profond et sérieux des Santenots. Excellent 92 (17)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Caillerets 2021 (vidéo 8:05) : Un nez appétant, élégant, de poire, puis plus citron, note chèvrefeuille, tarte citron meringué, pointe beurre brioche puis noisette, fond amande, craie et léger fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque puis tendu, droite, de la puissance, des épaules de bout en bout, sur la poire, puis la tarte citron, note chèvrefeuille, pointe beurre brioche, fond amande et plus fumé, léger sésame. La finale est fraiche, tonique voir puissante et jolie persistance. Déjà Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 27 octobre 2024

WE : Marsannay Saint Jacques, Chateauneuf Charvin, Pommard Rugiens, Bourgueil Butte, Pauillac Grand Puy Lacoste, Cote Rotie Bonivières

Bonjour à tous,

Petit A/R à Marsannay le WE dernier. L'occasion de gouter quelques Marsannay 2022 au domaine Bart. Et c'est bien le beau millésime attendu. Des nez de fruits mûrs, certes plutôt noirs au départ, puis selon les terroirs, plus rouge, avec un côté coulis/compoté assez redoutable de friandise. Mais aussi de très belle notes florales qui allègent pivoine en général, même si certains crus plus orienté sud, tournent violette, voir patchouli. Les bouches sont pleines, ample, beaux tanins soyeux et denses. Du volume, de la structure et des finales délicieusement acidulés. Bien sûr, certains "grincheux" évoqueront la syrah, surtout en jeunesse, lorsque les élevages marquent encore le vin. Mais je n'ai aucun doute que nous aurons de magnifiques pinots dans 10 à 20 ans et pour au moins 20 ans...



Et sinon, dégusté ces derniers temps :


Chateauneuf du pape, Domaine Charvin 2016 (Vidéo 0:40) : Ouverture, un nez classe et friand sur le coulis de fruit rouge, puis prune, note d'épice plutôt réglisse, pointe garrigue qui évolue tabac, fumé sur un fond cacao puis cuir. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur, tanins fins, plutôt soyeux, mais pas très dense, sur le fruit rouge, la cerise, notes garrigue, puis plus tabac, presque boite à cigare,  pointe réglisse, sur un fond cacao et cuir. La finale est fraiche, presque tendue, puissante, un peu plus kirchée, et belle persistance. Excellent 93 (17)

Pommard, Voillot Rugiens 2007 (Vidéo 2:15) : Un nez appétant, classe, sur le champignon noble à l'ouverture, cèpe grillé, puis plus fruit, framboise, note fougères, sous-bois, humus, pointe épice réglisse, fond tourbé sol/roche, puis tabac/fumé, puis encens, et cuir.... La bouche est charpentée, large, ample, du volume, tanins soyeux, denses, mais délicat, c'est puissant, droit, acidulé, sur la framboise, la groseille, note cèpes grillés, puis humus, sous-bois, pointe épice plus boite a cigare, puis plus encens, fond de roche, sol, tourbe avec un léger fumé, puis plus cuir. La finale est fraiche, voir vive, puissante, et jolie persistance groseille acidulé, note cèpe grillé, sous-bois, humus tourbe, fond tabac, fumé puis cuir... Excellent 94 (17,5+)

Justement rapporté et gouté dans la foulée : Marsannay, Bart Saint-Jacques 2022 (Vidéo 3:10) : Un nez friand, de framboise, de groseille, mûr, acidulé, note florale classe, qui allège, très pivoine, pointe épice, fond un peu moka certes, mais classe que j'adore et bien intégré. La bouche est charpentée, concentrée de tanins fins, denses, soyeux, une forme de fraicheur par la framboise acidulée, groseille, note florale pivoine, un peu plus violette aussi, pointe réglisse, fond léger moka, cacao. La finale est fraiche, acidulé, hyper friande et jolie persistance. Moi j'adore. Les grincheux y retrouveront une parenté syrah surement mais comme j'adore aussi :-). Excellent 91+ (16,5+)

Bourgueil, Domaine Butte Mi-Pente 2018 (Vidéo 5:40) : Un nez hyper friand qui explose de coulis de fruit rouge, de fraise surtout, note fraiche, profonde, plus feuille de cassis que poivron rouge, pointe épice, d'élevage un peu lacté, vanille légère peut-être, fond léger tabac, fumé, viande fumé, roti, classe. La bouche est charpentée, ample, droite, joli structure qui tient le vin, les tanins sont presque veloutés, c'est profond, puissant, mais aussi super friand sur ce fruit acidulé, coulis de fruit rouge, fraise des bois, note feuille de cassis, voir graphite, pointe épice plus réglissé, fond plus cuir que viande roti, et fumé. La finale est soyeuse, tonique, acidulé et belle persistance tout en friandise et élégance plus marqué tabac, fumé, cuir. Whaouh, ca me réconcilie avec ce cru qui m'avait un peu déçu sur le 2021. Là c'est superbe, bien mûr, friand, classe, complexe... La cabernet franc de Bourgueil comme j'aime. Excellent 93+ (17+)


Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2021 (Vidéo 7:20) : Un nez dominé de son élevage vanillé, sur le cassis, puis ces notes d'élevage marqué plus caramel d'ailleurs, pointe fraiche poivron rouge, fond aux accents balsamiques. La bouche est charpentée, droite, fraiche, tanins soyeux qui enrobent dans un profil sur l'amertume et presque salin, cassis, note élevage vanille, caramel, pointe poivron rouge, fond balsamique. La finale est fraiche, presque vive, et persistance intéressante. Bon, même si là c'est normal que l'élevage ressorte, pas super convaincu ce jour, même si c'est bien fait, pas beaucoup de personnalité. J'avais trouvé Bon Pasteur plus intéressant il y a 3 semaines. TB 88-90 (15-16). Le lendemain, les vagues de vanille/caramel s'atténue un peu laissant plus un fruité rouge acidulé s'exprimer, mais  tout cela reste très conventionnel.

Côte Rôtie, Cuilleron Bonnivières 2016 (Vidéo 8:35) : Un nez de cassis, note d'épice, très poivre, pointe lardé, bacon grillé, fond moka avec un je ne sais quoi salpêtre pas très élégant à l'ouverture qui disparait à l'aération. La bouche est charpentée, droite, fraiche, acidulée même, ce qui permet de grader de la friandise, tanins fins, plus ronds que soyeux, sur le fruit rouge cette fois, acidulé, cerise, note épice poivre, puis plus âtre, suie, pointe bacon grillé, fond plus fumé. La finale est fraiche, friande, et jolie persistance sur la viande rôtie, le bacon fumé, la suie. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu