WE printemps : Chidaine Argiles, Trévallon Durbach, Nuits Saint Georges Vaucrains, Volnay Caillerets, Chablis Droin

Bonjour à tous,

Magnifique temps pour ce premier WE de printemps, on a sortir le barbek du coup :-)

Vin de France (Vouvray), Chidaine Argiles 2017 (vidéo 0:30) : Un nez superbe, le chenin comme j'adore, sur la pomme, puis le coing, léger rôti, miel, note de tilleul, verveine, fond crayeux et cire d'abeille, c'est pure, très beau. La bouche est droite à l'attaque, puis joli matière ronde, qui emplit la bouche, avant que n'arrive la fraicheur qui tend le vin jusque la finale sur la pomme qui se fait plus granny, le coing, avec cette pointe rôti, note de tilleul, fond de craie et cire d'abeille et une légère amertume classe. La finale est fraiche, belle empreinte suave qui l'enrobe, c'est tonique (alors que jeune c'était un peu lascif) et belle persistance sur une pointe d'amertume classe, de pomme granny, coing roti, tilleul fond craie et cire d'abeille. Excellent 93+ (17,5) et décidément j'adooore cette cuvée et sur ce 2017 elle est superbe, pas une once d'ox, mûre mais parfaitement équilibrée, droite mais ample...et quelle progression/maturation en 5 ans... Je passe de 89 à 93+ sur cette 3eme bouteille.

Vin de table, Domaine de Trévallon 2012 (vidéo 2:45) : A 12H d'ouverture, un nez de fruit rouge, fraise compoté, fraise des bois, friand, note orange sanguine, puis épice, pointe fraiche végétale plus petit pois que poivron, fond cacao, et à l'ouverture mais qui s'estompe à 12H viande/animal évoluant cuir. La bouche est corpulente, ronde à l'attaque, tanins soyeux, c'est un peu souple, tout en rondeur moins structuré qu'à l'habitude sur la fraise des bois, note épice orange sanguine puis plus marquée réglisse, pointe plus poivron rouge grillé cette fois, fond cacao et cuir. La finale est ronde, soyeuse, aguicheuse, toujours un poil souple, et jolie persistance, friande, sur une amertume assez marquée fraise, orange sanguine, réglisse, fond plus cuir que cacao. Excellent 92 (17)

Nuits Saint-Georges, Chicotot Les Vaucrains 2010 (vidéo 4:40) : Un nez à l'ouverture encore marqué d'une réduction grillé/choux (que d'autres adorent) qui écrase le fruit rouge, framboise, les notes qu'on devine d'épice, de ronce. Après 12H d'ouverture, la reduc a disparu, ouf, laissant place à la framboise, la groseille, belle note florale, violette, pivoine, pointe réglisse, fond léger cuir, champignon noble, cèpes grillés. La bouche est charpentée, superbe équilibre dans la structure avec des tanins soyeux, satinés, enjôleurs, enrobant la fraicheur, c'est droit, élégant, précis, carré et acidulé sur la framboise, la groseille, les notes grillé/choux à l'ouverture laissant place à 12H à la violette, la pivoine, puis les épices, réglisse pointe fraiche ronce, fond plus cuir, sous-bois, champignon. La finale est fraiche, tonique, puissante, mais fine, élégante, et belle persistance, friande de fruit rouge, framboise, groseille léger acidulé, les notes florales violette, pivoine, puis plus fraiches ronce, sous-bois, pointe épice réglisse et ce fond début de cuir, champignon, cèpe grillé.. Excellent 93 (17) à 12H mais moi je trouve la réduc trop marqué à l'ouverture.

Volnay, Rebourgeon Mure Les Caillerets 2012 (vidéo 7:10) : Un nez fin, pas super expressif, mais classe, sérieux, profond, de fruit plutôt noir, cassis, myrtille, note fraiche, de ronce, presque de rafle (alors que c'est tout égrappé pas de vendange entière au domaine je crois), profonde avec cette note de roche, pointe épice, fond de noyau avec un côté pralin/amande et cette impression de  roche, sol, humus. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, denses, précis, c'est puissant, sérieux sans être austère, sur le cassis, la myrtille, les note ronce, rafle la pointe pralin, amande, fond de noyau, de roche, de sol. La finale est fraiche, puissante, et belle persistance surtout myrtille, cassis, note ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, ce côté pralin, fond noyau, roche. Excellent 93 (17) Un Cailleret classique, très cailleret, droit profond, sérieux snas être austère. Un style sans de concession aux modes, quoi... moi j'aime beaucoup mais je comprend que cela en déroute quelque uns :-)

Chablis, Droin Mont de Millieu 2014 (vidéo 10:45) : Un nez séduisant, expressif de pomme presque granny, note typique de foin, d'herbe humide, de mousseron, fond coquille d'huitre, salin, avec une poite crayeuse. La bouche est droite, tendue par un léger perlant, jolie matière dense ronde, soyeuse, très sapide sur la pomme golden puis plus granny, citronnée, les notes foin, herbe, mousseron, pointe plus miellée friande, fond coquille d'huitre puis plus amande, craie. La finale est fraiche, voir vive mais bien enrobée, c'est acidulé sur la pomme, le côté plus citronnée, note foin mousseron, fond coquille d'huitre et craie. Excellent 93 (17) et quel beau Chablis encore des frères Droin.

Amicalement, Matthieu

Grand chelem : Cote Rotie Rostaing, Nuits Saint-Georges Chicotot, Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Riesling Schlossberg Mann

 Bonjour à tous,

Ah que c'est bon, un grand chelem, et contre les anglais en plus, le dernier jour du tournoi.... Quelques jolis vins pour se mettre en condition avant, puis fêter la victoire le lendemain :-)

Côte Rotie, Rostaing Ampodium 2012 (vidéo 0:30) : Un nez de cassis, puis belles notes de poivre, marquées, pointe violette, fond bacon grillé, fumé, c'est classe. La bouche est sapide, corpulente, large, joli tanins soyeux, fins, c'est délicat, de la fraicheur donnant un côté acidulé au cassis, les notes épices, poivre, la pointe violette fraiche, sur un fond bacon grillé puis plus fumé. La finale est fraiche, friande, fine, déliée, et belle persistance de cassis acidulé, friand, note de poivre, puis bacon grillé sur un fond entre fumé et moka. Excellent 92 (17) Moi j'aime beaucoup cette finesse, délicatesse, avec de la présence, de la tonicité. Pas une Cote Rotie puissante, massive, non c'est tout en délicatesse, subtilité :-) Ma meilleure note sur cette cuvée en 11 millésimes :-) Sylvia aime beaucoup aussi.

Nuits Saint Georges, Chicotot Charmottes 2017 (vidéo 3:30) : Un nez plutôt fruit noir à l'attaque avec des notes légères de réduction choux/animal qui se dissipent à 6H-10H pour laisser place au fruit plus rouge, framboise, groseille, note fraiche de ronce, sous-bois, pointe épice et fleur, fond noyau caroube, c'est beaucoup plus élégant à 12H :-). La bouche est charnue, droite, de la fraicheur, de la tension, tanins précis, soyeux, c'est presque vif, sur la groseille, note fraiche ronce, sous-bois, puis la pointe fleurie élégante, pivoine, fond noyau. La finale est fraîche, très digeste, et persistance intéressante de groseille, de ronce, de fleur, fond noyau. TB-Excellent 90 (16) Un joli Nuits, plutôt sur l'élégance et la fraicheur. Les amateurs de vins vifs vont adorés.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Aux Etelois 2012 (vidéo 7:00) : Un nez friand, super élégant, voir classe, de framboise, groseille, note épice typé clou de girofle, puis plus fleurie pivoine, fleurs séchées sur un fond noyau et léger caroube. La bouche est corpulente, large, puis de la fraicheur, bien enrobé de tanins fins, très soyeux, c'est profond et friand, sur la framboise, la groseille, note fraiche de ronce, sous-bois, puis classe d'épice clou de girofle, pointe fleurie pivoine, fleur séchée, fond noyau, caroube. La finale est fraiche, tonique , superbe équilibre, belle empreinte soyeuse et belle persistance de framboise, groseille, épice girofle, fleur séchée, pivoine fond noyau. Excellent 93 (17) sur ce joli millésime d'équilibre, ce village superforme son appellation et se potironne largement au niveau des meilleurs 1erC de la commune, faut dire que la parcelle est enchâssée entre les GC Griotte et Charmes...

Riesling, Domaine Mann Schlossberg 2012 (vidéo 10:25) : Un nez d'agrume, pamplemousse, de quetsche, note  d'amertume, puis plus sirop d'orgeat, pointe élégante de fleur d'oranger, fond léger terpénique. La bouche est ample à l'attaque, puis de la fraicheur, de la tension porté par un léger gaz, matière ronde, ample, profil sur l'amertume du pamplemousse, avec une légère friandise sucrée, sirop d'orgeat, les notes de prune verte, pointe fleur d'oranger, fond léger terpénique entre résine et cire d'abeille. La finale est droite, bien enrobée par son empreinte, très légère sensation sucrée, équilibrée par l'amertume, sur le pamplemousse, le sirop d'orgeat, la fleur d'oranger, la quetsche ou prune, fond léger cire d'abeille, résine. Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

Diner ce WE : Chassagne Montrachet Fairendes, Mas Jullien, Larcis Ducasse, Tessier Coganis

Bonjour à tous,

Du rugby, des diners, un WE libre par ici. Et de jolis vins pour en profiter :

Terrasses du Larzac, Mas Jullien 2012 (vidéo 0:35) : Un nez de fruit noir, très myrtille surtout, note de cuir avec un côté animal qui se dissipe un peu à 8H, pointe épice et florale assez délicate, fond cacao. La bouche est robuste, droite, jolie structure marquée, enrobée de tanins denses, 2193précis et soyeux, de la fraicheur aussi, qui tend le vin, sur la myrtille plutôt, note de cuir, et le côté animal, pointe fleurie et épice, fond cacao. La finale est fraiche, digeste, avec un regain de puissance, sur la myrtille, le cuir, les épices et le fond cacao. Excellent 92 (16,5+). Très joli vin comme souvent, les notes animales, certes légères, ayant limité mon appréciation.

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet Morgeot Fairendes 2014 (vidéo 4:25) : Un nez séducteur assez marqué d'un beurré, brioche aguicheur, sur le fruit blanc (léger), les notes beurrées, puis tarte citron meringuée avec la pointe vanille de la meringue, fond amande et le côté fumé/grillé. La bouche est ample mais tendue, joli matière au gras fin, une certaine profondeur, sur le fruit blanc, puis la tarte citron meringuée, les notes beurrée marquées, fond aubépine, amande et un petit coté fumé/grillé. La finale est fraiche avec une belle empreinte soyeuse, et persistance intéressante tarte citron, beurre, amande, fumé. Excellent 92 (17) avec ce côté gourmand sans perdre trop d'élégance, un style finalement assez classique du chardonay bourguignon beurrée élégant. Un petit plus de fruit, de "naturel" et j'aurai adoré :-)

LineUp du diner avec un petit mot rapide :

Pour l'apéro/entrée, ce Water l'eau, Touraine de Mikael Bouges, 100% Pineau Menu ici 2018, est intéressant, sur la pomme, avec des notes légèrement blettes, typé ox et un fond plutôt cire d'abeille, bouche droite, plutôt tendue, finale fraiche et tonique. B-TB 86 (14,5). Pas très complexe et pas les aromatiques que je préfère, mais c'est bien fait et agréable.

Le Coteaux du Languedoc, Puech Noble blanc 2019 est plus mon genre, fruit blanc puis jaune, note peche, abricot puis plus fraiche herbe séchée, foin, garrigue, fond d'amande, par contre la bouche est puissante, ample, tient sur sa puissance alcoolique que je ressens quand même un peu et finit sur de jolis amers. Moi j'aime bien, TB 89 (15,5) mais pas pour les amateurs de blancs tranchants et ciselées :-).

Le Pacherenc du Domaine Capmartin Agrumes et Caetera 2018 a un nez de pomme encore, cette fois plus miellé avec des notes de cidre, puis plus agrumes effectivement on sent le millésime chaud, mais la bouche reste fraiche, tendue, joli matière, et finale fraiche intéressante. TB 88 (15).

Enfin, ce très beau, Vin de France (Cheverny), Domaine Tessier Coganis 2015, je crois 100% Pineau d'Aunis en 2015 (sinon avec du côt et du gamay) que j'avais déjà goutté. Très beau nez, délicat, complexe, de framboise, groseille, note d'épice poivre, puis plus délicate de fleur, pivoine, de fleurs séchées sur un fond noyau de cerise. La bouche est charnue, à la jolie densité de tanins soyeux, avec une légère mâche en fin de bouche, c'est frais et mûr, avec une jolie finale tonique, à l'aromatique délicate que j'aime beaucoup, sur la framboise, groseille, le poivre, la pivoine, les fleurs séchées. Excellent 92 (17). Car j'aime beaucoup ces vins de Pineau d'Aunis.

Et Saint-Emilion, Chateau Larcis Ducasse 2004 (vidéo 8:00) :  Un nez profond de fruit noir, liqueur de cassis, à l'ouverture légères notes gourmandes typés ChupaChups fraise/vanille qui vont disparaitre à 4H, puis plus classe, bois précieux cèdre, avec un côté quasi menthol, pointe graphite, fond noyau cacao plus que fumé. La bouche est charpentée, droite, classe, tanins soyeux, c'est frais, précis, avec de la profondeur, sur la liqueur de cassis, note graphite puis bois précieux, cèdre, la pointe presque mentholée, fraiche, fond cacao avec cette légère amertume, classe. La finale est fraiche, profonde mais sans austérité, classe, et belle persistance liqueur de cassis, bois précieux cèdre, graphite fond légère amertume, cacao. Excellent 93 (17) pour ce Larcis Ducasse réussi sur ce 2004.

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 (vidéo 10:20) : Un nez appétant de prune, de cassis, belle note de réglisse puis plus fraiche de garrigue, pointe fleurie, voir cerise, fond amertume classe cacao, chocolat. La bouche est charpentée, large amis structurée, c'est ample, tanins soyeux enrobant la droiture, c'est puissant certes, on est a C9P :-), mais l'alcool ne sent pas trop, sur le cassis, la prune, puis la cerise léger kirchée, note épice réglisse, pointe plus tabac séché, voir boite à cigare, que garrigue, fond cacao avec une amertume classe. La finale est puissante, droite, ça envoie mais il y a de l'élégance et profondeur et belle persistance de prune, de cassis, les notes réglisse, puis on évolue entre tabac séché et garrigue, fond cacao. Excellent même pour les amateurs de vins peu puissants, car cela garde profondeur et élégance. Excellent 93+ (17+)

Amicalement, Matthieu

Pot au feu ce we : Schistes Essencial, Hermitage Tourette Delas, Volnay Champans Voillot, Margaux Malescot Saint Exupery, Bourgogne Pinot

Bonjour à tous,

WE pot au feu avec ce froid qui revient. Traditionnel, le pot au feu, donc avec l'avantage que de nombreux vins rouges conviennent. je dirai même quasiment tous les vins rouges conviennent. Bien sûr, en fonction des viandes, on peut affiner mais pour moi, le meilleur accord, c'est surtout avec le type de rouge que l'on préfère :-). Ce WE, multiples ouvertures pour tester les accords conseillés par Philippe Bourguignon dans son formidable livre l'Accord Parfait. En plus il se trouve que les vins rouges qu'il conseillait, convenaient parfaitement avec les autres plats du WE :-). 

Tout d'abord, vendredi, j'ai ouvert la première 2020 du carton de :

Côte du Roussillon, Domaine des Schistes Essencial blanc 2020 (vidéo 2:00) : Un nez appétant, élégant, de fruit blanc, pomme, puis plus fruit jaune, note foin, herbe séchée, pointe citronnée sur fond d'amande douce. La bouche est ample à la jolie matière ronde, c'est droit de bout en bout, précis, expressif sur le fruit blanc, pomme, puis jaune, les notes foins, herbes séchées, pointe citronnée, sur un fond amande douce. La finale est presque puissante donnant quasiment un sentiment de fraicheur, et persistance intéressante sur les fruit blancs et jaunes, le foin séché, les notes citronnées et le fond amande douce. TB-Excellent 91 (16,5) et super rapport Q/P, une fois de plus...

Et donc sur le Pot au feu, gouté en parallèle (fin du premier, prévu le 2eme et ouverture du dernier en vue du magret de dimanche) :

Hermitage, Domaine Tourette Delas 2011 (vidéo 4:50) : Un nez séducteur, sexy, mais qui ne manque pas de profondeur, sur le cassis, quasi confit, note épice réglisse quasi menthol (qui apporte fraicheur), fond surtout balsamique très marqué donnant un côté kirchée, chaleureux, puis au bout de quelques heures, très cuir. La bouche est corpulente, droite, fraiche voir vive donnant de l'acidulée un peu vif, tanins soyeux, pas très dense, mais de la profondeur qui permet de garder de l'élégance, et ne pas tomber dans le sexy vulgaire, sur le cassis, les notes réglisses, puis un peu plus poivre, fond balsamique et cuir. La finale est fraiche, voir vive, tonique, et persistance intéressante de cassis acidulée, réglisse, poivre et fond balsamique puis cuir (à 8H). Excellent 92 (16,5+)  et les 2 dernières quilles à 10 ans ont été de bonnes surprises.

Sur le pôt au feu, intéressant aromatiquement, le côté cuir s'accordant bien avec le bouillon, et les légumes (poireaux) ne venant pas cassé le vin. Les textures du plat et du vin convergent mais n'apportent rien de singulier.

Volnay, Domaine Voillot les Champans 2017 (vidéo 8:40) : Très joli nez expressif, friand et élégant, avec un soupçon de profondeur, sur la framboise, la groseille, joli note fraiche de ronce, sous-bois, voir groseille à maquereau, puis épice, typé réglisse, pointe fleurie, entre fleur séchée et pivoine, fond noyau, caroube. La bouche est corpulente, large, fraiche, de la profondeur aussi, des tanins pas supers denses mais soyeux à souhait, enrobant cette fraicheur, c'est élégant sur la framboise, la groseille, note ronce, sous-bois, pointe plus épicé que fleurie, fond noyau caroube. La finale est fraiche, tonique, pleine, et belle persistance, friande, de groseille, framboise, note ronce et épicé, fond noyau caroube. Excellent 93 (17) pour ce joli Champans, déjà accessible vu la tendresse du millésime. 

Sur le pôt au feu, accord offrant le plus de contraste, faisant ressortir le fruit et renforçant le côté réglissé du vin. C'est l'accord le plus différencié, moi j'aime bien, il relève les plat et le vin. Sylvia est moins fan.

Margaux, Chateau Malescot Saint Exupery 2005 (vidéo 12:45) : Un nez classe et friand, profond, de cassis mûr, note graphite profonde à l'attaque puis des épices réglisse, encore une pointe vanille mais gourmande qui équilibre la profondeur, ensuite un coté poivron rouge grillé, frais, sur un fond fumé tabac. La bouche est charpentée, belle charpente marquée, de la fraicheur aussi enrobée de tanins soyeux denses, précis, c'est profond et friand, sur le cassis mûr, pas confit, les notes graphites, plus bois précieux, cèdre évoluant vers les épices boite à cigare plus que sur la vanille, pointe poivron rouge grillé, fond fumé tabac blond. La finale est fraiche, pleine, dynamique, avec une belle empreinte soyeuse, et longue persistance cassis, cèdre, graphite, épice, fond fumé tabac. Excellent 94 (17,5) Au niveau attendu. Le beau Bordeaux qui arrive à maturité et qui promet pour les suivantes :-) car on sent la longue vie... 

Sur le pôt au feu, Philippe Bourguignon conseille, en plus des précédents, un St-Emilion ou Pomerol, pour leur rondeur dû au merlot. Vu le magret du lendemain, j'ai opté pour ce Margaux (qui m'a trop donné envie en cave). L'accord, correct, renforce plutôt l'austérité du vin, sa droiture et profondeur, rendant l'ensemble moins festif qu'avec le Volnay.

Au final, si le pot au feu traditionnel est un bon plat pour le vin rouge, je trouve surtout qu'il est difficile d'obtenir la magie de l'accord mets/vins, celui ou l'accord magnifie le vin et le plat, les rendant encore meilleur l'un et l'autre. Enfin en tout cas, je ne l'ai pas trouvé :-)... 

Et pour le bouillon de dimanche, j'opte pour le Bourgogne, car c'est l'accord contrasté du Volnay qui m'a le plus plu. Et comme indiqué plus haut, c'est le genre de plat ou de tout façon, il faut surtout ouvrir les vins qu'on aime le plus (ceci expliquant sans doute ma préférence au Volnay :-))

Bourgogne, Domaine Voillot Pinot noir 2018 (vidéo 17:00) : Joli nez expressif, de fruit, très friand de framboise, groseille, mûr, petite pointe ronce fraiche et épice, voir fleurie. La bouche est charnue, ample, tanins fins, c'est tonique, friand, sur la framboise, la groseille, les notes fleuries et pointe ronce. La finale est puissante pour un générique, presque fraiche, en tout cas tonique, et persistance honnête sur les fruits rouge mûr, la fleur et les épices. TB 89 (15,5).

Amicalement, Matthieu