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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 15 décembre 2024

WE diner : Vosne Suchot Lescure, Bandol Pibarnon, Pauillac Mouton, Riesling Schlossberg Mann

Bonjour à tous,



A l'approche des fêtes, les diners commencent. L'occasion d'ouvrir de jolis bouteilles... Et pour moi, sans que cela soit réfléchi, une trilogie de 20 ans :

Riesling, Albert Mann Schlossberg 2004 (Vidéo 0:20) : Un nez superbe, de riesling a maturité, friand, sur le fruit blanc, la pomme, puis la prune, note florale puis sous-bois, humus, champignon noble, pointe pain d'épice, raisin de Corinthe, assez friande, fond tourbé et léger terpénique cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, jolie matière ronde qui enrobe, c'est friand, un tantinet doucereux, sur la pomme, l'agrume, citron, pamplemousse, note sous-bois, champignon, pointe pain d'épice, fond léger cire d'abeille. La finale est tonique, friande, regain de puissance mais un petit côté souple, doucereux qui empêche de basculer dans l'exceptionnel :-) Excellent 94 (17,5)

Vosne Romanée, Chantal Lescure Suchots 2004 (Vidéo 1:50) : Joli nez a point et pas très 2004, avec à l'ouverture un champignon typé salpêtre qui évolue après 4H vers un fruit qui reprend le devant, cerise, framboise,  note champignon, sous-bois, humus, pointe tabac, boite a cigare, fond fumé puis cuir, classe. La bouche est charpentée, large, un peu carré, de la fraîcheur, c'est droit, en longueur, puissant, sur la cerise, la framboise, quasi acidulée, friand, note tabac, boite à cigare, pointe champignon, humus, tourbe, fond de cuir classe. La finale est fraîche, presque acidulée, voire vive mais bien enrobée et belle persistance. Excellent 93 (17)

Bandol, Pibarnon 2004 (Vidéo 3:40) : Un nez expressif, de cassis, note garrigue, très laurier, pointe épice, boite a cigare, puis graphite, encre, fond de cuir marqué et cacao. Bouche charpentée, droite, joli structure marquée, enrobée de tanins soyeux, c'est frais, en longueur, sur le cassis, la mure sauvage, puis cerise, note garrigue, laurier, pointe encre puis boite a cigare, fond de cuir. La finale est fraiche, élégante, de la puissance certes mais de l'équilibre, et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Et donc le LineUp hétéroclite mais Très sympathique du diner :


Le Cour Cheverny (Romorantin) de Huards Cuvee François 1er 2018 (Vidéo 5:20) est un très joli vin au nez de fruit blanc, de citron puis floral et un côté foin humide, sous-bois, voir mousseron assez Chablisien, sur fond de roche, amande. La bouche est bien droite, fraiche, tendue, avec une finale fraiche tonique. Pas une once de souplesse sur ce 2018. Excellent 92 (17)

Le Puligny Montrachet Clavoillon 2005 de Leflaive (Vidéo 6:00) présente un nez avec une réduction assez tenace, typé salpêtre puis grillé, allumette ou émerge le citron puis des notes marqués élevage encore vanille, voir caramel, fond amande. La bouche est tonique, puissante, fraiche, avec une tension sous-jacente, et longue mais dominé par la réduction et l'élevage. Pas mon truc, et quasi sur qu'il ne le sera jamais. Le vin risque d'être bloqué

Le Vdf Cheverny Chemin Noir 2019 de Philippe Tessier présente ce joli nez de 100% Pinot d'Aunis que j'aime beaucoup, sur le fruit rouge, la fraise, presque tagada, et ces jolis notes de pivoine, de pot pourri, de patchouli et quelques épices poivrées. La bouche est charnue, fraiche et profonde, aux tanins un peu marqués qui poudrent en finale. TB 90 (16)

Puis, le Pauillac, Chateau Mouton Rothschild 2002 (Vidéo 6:40) est très classique, avec son nez de cassis, puis plus fruit rouge compoté, les jolis notes de tabac, boite à cigare, puis graphite, encre, cendre, pointe poivrons rouges grillés, fond entre cuir, tabac, fumé. La bouche est charpentée, de la structure, un peu rigide même, des tanins soyeux au toucher mais un peu raide dans une finale fraiche, voir tendue et une longue persistance. Un beau Bordeaux d'un millésime limité. Excellent 94 (17,5). Le Pibarnon et sa puissance sudiste a tenu la route en suivant.

Et pour le dessert, ce toujours délicieux Monbazillac, La Robertie, Brumaire 2014 de Me Soulier (Vidéo 7:40), au nez complexe, gourmand d'agrume confit, de pain d'épice, de note mentholé rafraichissante sur un fond cire d'abeille. Et cette bouche tout en équilibre entre richesse, sucre et acidité. Longue persistance friande, digeste... ça se boit tout seul :-) Excellent 94 (17,5)

Merci à David et Joel pour cette LineUp très variée :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 décembre 2024

We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas

Bonjour à tous,


Quand l'année s'emmanche mal, c'est jusqu'au bout... C'est évidemment le cas pour les vignerons qui en 2024 ne feront au mieux que 50% (ceux plutôt blancs donc sur Beaune) et 30% pour certains en rouge sur la cote de Nuits... heureusement que 22 et surtout 23 ont rempli les chaix.

Moi, j'ai bien fait d'être à l'écoute des bulletins météo en ce jeudi de novembre et d'avancer mon départ pour mon premier RDV en Bourgogne, car il neige beaucoup sur la route... A tel point, que mon app préféré me fait sortir de l'autoroute avant le col de Bessy en Chaume car il est bloqué... Et là, je confirme qu'une voiture citadine n'est pas armée pour ouvrir la voie sur les petites routes enneigées des hautes cotes derrière Beaune.... Ce fut épique...


Enfin j'arrive après 4H30 (VS 3H) de conduite, avec seulement 15mn de retard chez Thibault Morey Coffinet et un dernier stress en m'imaginant la montée qui conduit au domaine dans Chassagne (pour ceux qui connaissent ;-)). Et là, croyez moi, je n'ai jamais autant apprécié le Bourgogne générique avec lequel nous commençons la dégustation :-)

Passons donc au vin, et à ce millésime 2023... Une très belle surprise que ce 2023 que je n'attendais pas particulièrement, voir dont je me méfiais avec ces rendements pléthoriques... Et bien, pas du tout. Enfin, chez les vignerons ou nous avons gouté bien sûr.... C'est élégant, de jolie fraicheur acidulé, pas de dilution ressentie, voir même des équilibres peut-être encore plus harmonieux que 22, et du fond aussi... Et des crus/terroirs plus lisibles que 22 qui par sa maturité gommait un peu (en jeunesse) les spécificités de chacun. En 23 c'est plus clair. Je suis sous le charme, en blanc comme en rouge. Chez la plus part, le vin a été remonté, et les mises commencent gentiment pour les appellations régionales. J'en viens même à me demander si je ne le préfère pas, a ce stade, au 2022... Il faudra attendre les mises en bouteille définitive pour finaliser cet avis :-), et sur sa capacité de garde et de bonification dans le temps.

En tout cas, c'était régalade, a commencer donc chez Thibault ou le régionale et le Chassagne ont gardé leur friandise un peu sexy habituel, ce petit côté canaille que j'aime bien. Sortait du lot en ce qui me concerne, Cailleret, qu'une fois de plus, je goute très bien. La Romanée, avec son port altier, sa délicatesse et son coté aérien. Et Dent de Chien qui sortait du lot, et se goutait formidable, dense, puissant, précis, beaucoup de fond et une longue persistance, la fameuse expression "main de fer dans un gant de velours". Le meilleur blanc dégusté des 2023, niveau GC.

Ensuite, joli millésime chez BC ou Louis nous fait gouter une partie de la gamme, avec un Pouilly Marechaude de grande élégance, des Meursaults ou le Vigne de 45 domine les villages, et Bouches-Cheres les 1erC par sa délicatesse tout en intensité. Certains ont préféré la concentration et la puissance du Goutte d'Or. Et cette année, j'ai beaucoup aimé Santenots, séveux, profond, long.

Chez les frères Rossignol Trapet, là aussi, le 2023 a de l'envergure, de la tenue, de la friandise.... Le Gevrey VV continue son chemin vers plus de douceur. Pour une fois, je n'ai pas très bien gouté Etelois, à contrario de Corbeau qui était très épanoui, mais cette année le 1erC chez les frères pour moi, c'est Cherbaudes, complet, élégant, séducteur, équilibré de bout en bout... et les GC au top comme d'hab.

Chez Pierre Bart, la gamme de Marsannay est bien cohérente avec les entrées de gamme a boire entre copain, village, Longeroie, Es Chezot, les moyennes gammes avec Grandes vignes (plus équilibré), Saint Jacques (que j'ai encore trouvé au top), Montagne, et enfin les crus a garder, Clos du Roy (précision et élégance) et Champs Salomon (plus puissant, ample). Pour le reste, 1erC et GC, c'est très réussi, complet, plein... Mais comme lu sur le site LPV La Passion du Vin, surcoté... (???) Tant mieux si ceux qui s'interesse à la cote des vins passe leur chemin de ce domaine

Chez Jean François Germain, c'est très réussi aussi, en blanc comme en rouge (j'adore ses rouges :-)). Coté blanc, peu de réduction, et c'est d'entrée la classe, et la droiture de son générique et Meursault village. Cette année, j'ai mieux gouté Chevalières que Limozin, une des premières fois. Pour les 1erC, tout est bon et lisible mais surtout, j'ai adoré Charmes, l'autre grand blanc 23 dégusté. Il se goutait aussi merveilleusement, puissant, centré, séducteur avec sa longue finale alliant profondeur et friandise. En rouge, tout est bon, avec mention spéciale au Clos des Mouches, qui a de l'étoffe en 2023, mais j'adore ce cru, je ne sais pas si je suis très objectif :-).

Pour finir, j'ai mieux gouté les 2023 que les 2022 chez Voillot, avec mention pour les Pommards, village et Rugiens. Chez Rebourgeon Mure, on retrouve Daniel en forme, et nous rencontrons Cécile, la soeur de David et ce fut un réel plaisir de partager la dégustation avec elle. Tous les crus se goutaient bien a nouveau,; fraond, fac ile sans manquer de foind et une belle lisibilité des crus. Le Beaune Vignes Franches, tout en friandise, s'abordera comme d'hab assez vite. Les villages parfaits, chacun dans leur style, plus aérien le Volney, plus terrien le Pommard. Les Volnay Santenots et Caillerets sont à leur niveau (Donc surement très boisé pour certains ici), moi je les trouve confondant de naturel, sans esboruffe, et très caractéristique, profond et droit pour le premier, puissant et carré pour le 2eme... Et que dire des Grands Epenots, si ce n'est que c'est un de mes crus préférés, la finesse, et l'intensité, le CdB de la cote de Beaune :-)

Mais ce WE là, c'est aussi les diners et cette année, tout s'est bien gouté, le jours neige doivent aidés, seules 2 bouteilles bouchonnées.

Diner du vendredi avec tout le monde


Pour les blancs, tout en aveugle, le diner démarre sur :

Ce joli Chablis Montee de Tonerre Droin 2019, qui a tout pour faire un super vin, riche et tendue mais qui n'est pas prêt, très en retenue. TB 89-93 (15,5 ce jour).

Vin 2 : Tres classique Chardonay, aux notes chevrefeuille, fond amande avec un bouche fraiche, dense et longue finale droite. Excellent 92 (17) que ce Meursault Roulot Tessons 2016

Vin 3 : Nez plus évolué, marqué un peu salpetre puis plus champignon noble, sous-bois, sur la pomme, le coing, le citron pointe épice, fond tourbé, fumé. Bouche ample à l'attaque puis tendue, dense, finale puissante et longue. Très joli chenin. Excellent 94 (17,5) Saumur Clos Rougeard Breze 2002

Vin 3.1 et 3.2 (mon exercice) servis en parallèle. Dte : très joli nez de riesling un peu dominé par des notes terpénique pétrole. Bouche tendue, tout en longueur assez profonde, matière ciselée sur le citron, l'agrume et le terpénique. Longue Finale puissante Excellent 93 (17) Riesling Trimbach Schlossberg 2014. Gche : Plus élégant sur la reine-claude puis les agrumes pamplemousse, note florale, fond terpénique plus cire d'abeille que pétrole. Bouche droite, matière délicate, tendue aussi mais plus de confort et de finesse. Finale sur une belle ligne d'amertume, longue, élégante, en finesse. Excellent 94 (17,5+). Moi je trouve plus complexe ce Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2014. La table est partagé. 

Bon, pour l'anecdote, j'avais fait cet exercice pour faire marner un peu mes petits camarades, mais.... Nico est en grande forme. Au bout de 3 mn le nez dans le verre, il annonce C'est 2 Schlossberg ? Puis après avoir gouté, "je dirai 2 Schlossberg 2014". Et je verrai bien Weinbach à Gche, et pour la droite, je suis plus embêté mais Mann peut-être... Pfiuuuf, ben oui Nico, Bravo. Et d'ailleurs, le Trimbach, je l'ai acheté a l'époque parce que tu m'avais dit chez le caviste que tu ne connaissais pas cette nouveauté de Trimbach...

Vin 4 : Nez de Riesling plus évolué, pamplemousse, note frangipane presque, fond plus tourbé, fumé que terpénique. Bouche acidulé, friande, du peps. Finale salivante, longue, plus acidulée et confortable, c'est très bon Excellent 94 (17,5) que ce Riesling Weinbach Schlossberg 2010 et je comprend le sourire de Jerome en servant car nous ne nous étions pas concerté bien sûr.



On démarre les rouges par un nez de Bordeaux magnifique, fruit rouge, fraise, belles notes bois précieux, cèdre, santal, puis plus épicé, boite à cigare, pointe graphite; fond tabac, fumé, pffuif, tout y est. La bouche est à l'unisson, charpentée, tanins veloutés, c'est ample à l'attaque, puis ca déroule sur du velours, tout en friandise jusque dans la finale, tonique, regain de puissance, et longue persistance, friande et classe. Whaouh, ca démarre très fort. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1990. On a cité beaucoup de grands noms avant de se rappeler que ce vin que nous connaissons bien, est un magnifique Q/P....

Vin 6 : Nez plus jeune mais très Bordeaux aussi, cassis, boite à cigare, pointe cédre puis, atre, cendre, fond fumé. Bouche corpuelente, jolis tanins soyeux. Finale acidulé, un peu doucereuse presque et jolie persistance gourmande. Excellent 93 (17). On est a Bordeaux, perdu car les 50% merlot sont complétés de sangiovese pour ce Toscane Avignonesi Capannelle 50 & 50 2013

Vin 7 : Nez de cassis a nouveau, puis plus framboise, note violette plutôt, puis ronce, sous-bois, typique du pinot, fond fumé et moka. Bouche corpulente, attaque large, puis joli densité de tanins fins et précis, finale reprend de la fraicheur, tonique, plutôt aérienne et souple. Style que j'aime bien. Excellent 92 (16,5) que ce Chambolle Les Sentiers Duband 2018

Vin 8 : Nez de cerise, fruit rouge, jolie note délicate de rose, de pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond fumé. Bouche charpentée, pleine, fraiche, tanins soyeux mais un peu anguleux en finale, plus marqué d'un élevage classe moka/fumé. Excellent 93 (17). Joli vin que ce Charmes Chambertin, Arlaud 2016 

Vin 9 : Ouhhh Grand nez, qui envoie, sur le fumé, la tabac, en attaque puis la framboise, le fruit rouge, compoté, des notes épices classe, girofle puis plus réglisse, fond tabac, fumé et début cuir classe. La bouche est à l'unisson, charpentée, fraiche, acidulé friand, ample avec du volume, bien enrobé de tanins soyeux, fins, précis, c'est complexe, sapide, et longue finale, frainde, fraiche, tonique, classe... Très grand vin. Exceptionnel 98 (19) que ce Chambolle Musigny, Groffier Amoureuses 2008. Et Stéphane, le généreux donateur dit : "C'est quand on voit ta tête en train de gouter qu'on est content de partager ce genre de vin" :-)

Vin 10.1 et 10.2, exercice proposé par Benoit mais qui va tourner court car le 2eme vin Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2002 est légèrement bouchonné. Celui des cousins Trapet propose un nez dans un style austère (surtout après le monstre précédent), sur le fumé, l'encre, le graphite, de la framboise, des notes réglisse, pointe sous-bois, champignon noble, voir menthol, fond moka. Bouche corpulente, beaucoup moins austère, ou l'aromatique élégante s'exprime plus, tanins soyeux, c'est frais, acidulé et belle persistance. Excellent 93 (17) et cette fois je goute bien un vin de Trapet, cela n'a pas toujours été le cas.

Vin 11 : Nez plus en retenu que l'aération va libérer, à l'attaque fumé, tabac, sur le fruit noir, puis plus framboise, groseille, note presque orange sanguine, puis plus girofle, fond tabac, fumé. Bouche charpentée, puissante, droite, fraiche, un peu en dedans à l'ouverture, il y a encore du potentiel, et l'aération lui permet de prendre du volume, beaucoup, avec une finale fraiche, puissante, large et longue persistance. Gros vin. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Chambertin Jacques Prieur 2010

Vin 12 : Nez qui envoie à nouveau, marqué à l'ouverture de bacon fumé, de viande rotie, sur la framboise, pointe épice plutôt poivre, fond fumé et tabac, c'est très beau et m'évoque direct la Côte Rôtie. Bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, très acidulé a nouveau, presque doucereux, pas beaucoup de structure pour une syrah, c'est vrai. La finale est acidulé, presque fraiche, avec un je ne sais quoi de profondeur, très gourmande, sur la framboise, la fraise, note bacon grillé, viande rôtie et fond tabac, fumé. Exceptionnel 95 (18) Très beau vin que ce Chateauneuf de Pape, rayas 2003, et je suis bien obligé de l'admettre, les beaux Rayas, c'est quand même très beau :-) Pas du tout Reynaud, par contre, personne n'a identifié, seuls certains étaient sur Chateauneuf.

Vin 13 : Nez très évolué, voir passé, sur la cerise, kirchée, le tabac, fond de cuir. La bouche est un peu mieux, charpentée, droite, tanins soyeux, plus cacaoté, mais ne tient pas longtemps l'aération. Finale fraiche, tonique, acidulé, élégante. Excellent 93 (17) que ce Chateauneuf Beaucastel 2001 mais la bouteille n'est pas top, très évolué (déjà mieux goutté)

Vin 14 : Un nez puissant, expressif, un peu opulent, sur la prune, la cerise, un peu kirchée, note garrigue, tabac, pointe épice réglisse, puis orange sanguine qui allège, fond cacao. Bouche robuste, du volume mais de la précision, assez structuré, tanins soyeux, précis. Finale acidulée, fraiche qui reprend de la puissance, cerise kirchée, un peu alcool quand même, mais joli complexité. Excellent 94 (17,5) que ce Chateauneuf Janasse VV 2004

Vin 15 : Nez de fruit rouge, fraise compoté, note florale, violette puis rose, pointe épice poivre, fond cacao. Bouche corpulente, un peu légère après la série précédente, c'est aérien, fin en attaque puis frais, voir vif, finale fraiche, jolie persistance. Excellent 91 (16,5) que ce Chateauneuf Brunel Cailloux 2016, pas servi par l'ordre on aurait du commencer les vins du sud avec celui-ci)

Quelle belle soirée :-). Le samedi nous sommes moins nombreux, mais je ne dirai pas que nous avons été plus sobre (bien qu'avec le temps le nombre de crachoir est devenu exponentiel, samedi il y a plus de crachoirs à table que de convives...)


Vin 1 : Nez que je perçois très caramel à l'ouverture, idem en bouche, ou j'ai l'impression de sucer un carambar ! L'aération atténuera cette domination du boisé, pour laisser place a un peu de tarte citron meringué, et des notes de champignon, truffe blanche sur un fond amande, craie. Mais cela garde un coté pralin, chocolat qui m'évoque plus un dessert qu'un vin. pas ma came que ce Corton Charlemagne Rapet 2005

Vin 2 : Nez de reine-claude puis rhubarbe, note agrume plus typé mandarine, pointe citron vert, voir noisette, fond terpénique cire d'abeille. Bouche tendue, vive, tout juste enrobée, très cristallin. Finale vive, pomme verte, puissante et longue persistance. Excellent 94 (17,5) que ce Riesling, Boxler Sommerberg E 2014, dans un style tendue sans concession. Certains adorent, moi je préfère avec un peu plus de confort.

Vin 3 : Nez qui pétrole, pamplemousse, fond tourbé, fumé. Bouche droite, tendue, c'est ciselé, profond. La finale est vive, presqu'acérée, et longue persistance. Excellent 93 (17) que ce Riesling Shlossberg Weinbach 2011 également dans un style vif et tendu. Et décidément, le marronnier du WE ce Sclossberg Weinbach 

Vin 4 : Whaouh, super nez, assez classique du cru (vite identifié), fruit rouge, fraise, léger compoté friand, note tabac, fumé voir boite a cigare, évoluant presque cendre, âtre, pointe viande rotie, cuir classe, fond tabac, fumé, cuir... Bouche encore jeune, puissante, charpentée, de la structure, fraiche aussi donnant un acidulé friand redoutable. Le vin gagne en harmonie avec l'aération, pas encore complètement prêt. Finale presque fraiche, friande a souhait et longue persistance. L'aération fait gagné en harmonie mais y'a encore du potentiel pour ce Saumur, Clos Rougeard Poyeux 2003 94-95+ (18+). Si j'en avais, j'attendrai encore 5 ans pour basculer probablement dans l'exceptionnel > 18.

Vin 5 : Nez avec une légère réduction pétard qui disparait à l'aération, sur la groseille, la framboise, note florale pivoine, fond fumé, moka. La bouche est corpulente, aérienne, tanins fins et délicat, un peu anguleux en fin de bouche. Finale fraiche, délicate, acidulée, tonique et persistance intéressante. Excellent 92 (17) Chambolle Musigny Castagnier Amoureuses 2014

Vin 6 : Nez plus mat, plus jeune aussi, fruit noir, cassis, note mentholé, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond plus animal, cuir. Bouche charpentée, de la structure, droite, tanins denses et soyeux, un peu austère, jeune encore. Finale fraiche, acidulée, et jolie persistance, classe. Excellent 93 (17) que ce Gevrey Chambertrin, Boillot Les Cherbaudes 2015. A attendre sereinement.

Vin 7 : Whaooh, encore du lourd, vite identifié le style, sur la framboise, groseille, léger compoté, friand, note tabac, puis réglisse, pointe feuille morte, humus, champignon, fond tabac puis champignon cèpes grillés et léger fond de cuir, très beau. La bouche est charpentée, ample à l'attaque puis ca se tend, droit, tanins veloutés assez irrésistibles, c'est friand, classe jusque dans la finale, acidulée, allez un poil souple pour être critique, manque d'un peu de fond et de peps, mais quelle complexité et friandise. Exceptionnel 96 (18+) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2007

Vin 8 : on change d'univers, avec ce nez de cassis, marque des notes de cuir, puis de menthol, de tabac blond, fond cacao et cuir. Bouche robuste, du volume mais cela reste précis, grosse densité de tanins soyeux. Finale fraiche, puissante, profonde, artillerie quand même, gardant de la droiture, de l'élégance et jolie persistance. Excellent 93 (17) ce Bandol, Tour du Bon Saint Ferreol 2004. Parfait pour la daube :-)

Vin 9 : Nez beaucoup plus délicat, sans perdre en intensité, très épicé, poivre, réglisse, voir orange sanguine, sur le cassis, note viande rotie, un côté sanguin aussi, pointe ronce, rafle, sur un fond moka. La bouche est charpentée mais très élégante, délicate avec ses tanins fins et précis, bien veloutés. Finale fraiche, tonique et longue persistance, classe, friande car acidulé, cassis, note poivre, épice, pointe ronce, rafle et fond moka. Excellent-Exceptionnel 94+ (18) que cette Côte Rôtie, Ogier Lancement 2012

Voilà, 2 magnifiques soirées avec des séries de vins magiques. Merci aux copains pour leur apport et leur bonne humeur. Quel plaisir de boire ces canons avec vous :-)

Amicalement, Matthieu


dimanche 28 juillet 2024

WE JO : Nouvelle Zelande Marlborough, Bandol Pibarnon, Vouvray Chidaine, Volnay Cailleret,

 Bonjour à tous,

WE JO, on a commencé à l'international donc.

Nouvelle Zelande, Marlborough, Delta Pinot Noir 2007 : Capsule à vis qui fait Boom/Ploc/Pfffucht à l'ouverture :-), offrant à l'ouverture un nez marqué par un fumé d'élevage teinté de chou (réduction) et pneu chaud (fut) pas super élégant, avant que n'arrive du fruit plutôt rouge, groseille framboise, note élevage évoluant viande fumé, rôti, assez pastrami plus agréable à 1H, pointe ronce, rafle, sur ce fond fumé. La bouche est charnue, voir mince, évidemment tonique, gazeuse comme un soda, et l'agitation permettra de revenir à un léger perlant seulement apportant la fraicheur, les tanins sont ronds, c'est bien acidulé, sur la framboise compotée, la gelée de groseille, note viande fumé, pointe ronce, rafle, fond fumé. La finale est fraiche, tonique (gazeuse), un côté coca quand même entre le sucre et le gaz :-), et persistance courte. Bof-AB 82 (12) Un peu d'esbrouffe à la première gorgée, puis c'est vite l'écœurement.

Bandol, Chateau Pibarnon 2007 : Nez et bouche discrets jusqu'à 12H. Le lendemain, cela s'ouvre sur le fruit noir, mure, myrtille, note tabac, boite à cigare voir encens,  fond de cuir. La bouche est robuste, droite, de la fraicheur, de la structure, c'est puissant, tanins quasi soyeux, sur le cassis, la mûre, léger acidulé friand, note boite a cigare, encens, pointe agrume orange sanguine, fond de cuir. La finale est puissante, léger alcool, ça chauffe un peu et persistance intéressante. TB 88 à l'ouverture, TB-Excellent 91 (16,5) à 24H mais ca envoie...

VdF Vouvray, Chidaine Les Argiles 2017 : Joli nez à point de pomme, de coing, belles notes de tilleul, pointe agrume, fond roche amande et beau tourbé, fumé. La bouche est ample, du volume, fraiche et droite, matière au joli toucher gras, c'est légèrement acidulé, friand, sur la pomme, le coing, note florale tilleul, verveine, toujours cette point agrume, citron, pamplemousse, et ce fond tourbé, fumé et léger craie/amande. La finale est fraiche, tonique, friande et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Volnay, Rebourgeon Mure Caillerets 2017 : A 24H, un nez expressif de cerise, de groseille, note fraiche ronce, sous-bois, pointe florale aubépine sur un fond noyau d'amande, et roche craie, sol. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur  bien enrobée de tanins soyeux, c'est friand, presque tendre pour un cailleret, sur la cerise, la groseille, note fraiche végétale ronce, groseille à maquereau, pointe plus épicée, fond noyau d'amande, roche, craie. La finale est fraiche, tonique, pleine, et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 : Un nez expressif avec un boisé d'élevage légèrement vanillé un peu marqué, mais très joli, friand/gourmand, sur le cassis, la mûre, note lactée chupa chups un peu vanillé, puis le plus classique poivron rouge grillé, pointe bois précieux, cèdre, bois de santal fond léger tabac, fumé. La bouche est charpentée, droite structurée, fraiche, tanins ronds, c'est plein, friand, sur le cassis, la mure, acidulé, note poivron rouge grillé, bourgeon de cassis, pointe lactée vanillée, fond tabac, cèdre, bois de santal. La finale est fraiche, tonique, friande, et jolie persistance. C'est très réussi et l'élevage est bien équilibré. Excellent 92 (16,5)

Riesling, Schlumberger Kitterle 2017 : Toujours un aussi joli nez de riesling a point, pomme, note d'agrume, pamplemousse, fond tourbé et terpénique pétrole. La bouche est droite, délicate, tendue, plus dense que dans mon souvenir, à la matière soyeuse, et une finale tendue, fraiche, tonique et à la belle empreinte soyeuse. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

samedi 24 février 2024

Diner DSP petit comité : vins de Provence

 Bonjour à tous,

Benoit nous a reçu en petit comité sur un thème Provence Rouge. Merci à lui pour ce délicieux repas et aux convives pour la sélection qui était excellente et s'est très bien goutée :-)


En entrée et apéro (tout en aveugle) :

Vin 1 : Très joli nez de fruit blanc, aux notes champignons, mousserons, pointe plus beurrée, noisette, fond d'élevage sésame/fumé puis plus tourbé. La bouche est droite, fraiche, tonique, jolie matière au léger gras enrobant, plus citronnée, avec une finale tonique, de l'énergie, qui m'évoque 2005 et une jolie persistance avec un élevage classe fumé très Beaunois. Je vais au départ sur Meursault 2005 Genevrières, lorsque Benoit dit Chassagne, je pense alors à Virondot :-). Excellent 93 (17) que ce Chassagne Montrachet Marc Morey En Virondot 2005

Vin 2 : Un nez très fumé, puis pétrole sur l'agrume typé orange qui m'évoque un Riesling sur le Rangen, mais très vite Benoit annonce pas français... Bouche droite, tendue, voir vive, sur l'orange amer, le quinquina, comme la finale portée par des amers marquées. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Riesling REICHSGRAF VON KESSELSTATT Scharzhofberger 2006.

On passe au rouge sur un paleron basse température

Vin 3 : Un nez au départ très cuir/encre puis qui évolue vers œuf/animal, avec du fruit noir, une pointe florale puis plus épice. Beaucoup parle tout de suite gamay, ah bon, moi ca ne m'évoque pas le gamay mais pourquoi pas, moi ça m'évoque plus un style de vinif Bio/biod... qui va se renforcer à l'aération mais ils ont raison... La bouche est charnue, tanins fins, pas très denses, c'est frais, léger et finale tendue à l'empreinte soyeuse, persistance courte. B-TB 87 (15). Bien fait (surtout pour 21) mais pas mon truc ce Domaine des Ardoisières Argile Rouge 2021.

Vin 4 (mon apport) : Un nez plus attendu, de cassis, de cerise un peu kirché/volatile, note épice sur fond de graphite, de cuir, d'encre. La bouche est robuste, puissante, mais les tanins sont précis, soyeux, c'est frais tonique, et gourmand (presque sucrosité), cassis compoté, cerise, léger alcool, notes de cuir, graphite sur un fond plus balsamique. Finale ronde, fraiche mais qui reste souple et persistance intéressante pour ce Bandol, Chateau de Pibarnon 2013 Excellent 91 (16,5)

Vin 5 : Whaooh, on change de classe, très beau nez complexe, friand, de cassis, note fumé, tabac, d'épice, boite à cigare puis ca évolue vers le réglisse, puis plus mentholé, sur un fond de cuir, de tabac, ca change beaucoup, c'est classe. La bouche est à l'unisson, charpentée, beaux tanins soyeux, ample, mais droit, profond, friand acidulé jusque dans la finale fraiche, dense, joli plénitude et longue persistance tout en friandise avec classe, sur le cassis, puis plus fraise des bois, note épice, réglisse, poivre, puis boite à cigare, fond de cuir, de tabac, de fumé. En bouche les notes fraise des bois m'on tout de suite évoqué Trévallon,, et j'étais sur 12 ou 13, je finis par 13 que j'ai bu récemment et c'était 12. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce  VdF Trévallon 2012.

Vin 6 : Un nez plus typique, de cassis, note cuir, d'encre, pointe épice, fond plus chocolat que cacao. La bouche robuste, droite, fraiche tonique, tanins denses lais fins, soyeux jusqu'à une finale fraiche, empreinte poudre un peu et jolie persistance de cassis, cuir, encre fond plus balsamique. Excellent 93 (17) que ce Bandol, Bastide Blanche Fontaneou 2005.

Vin 7 : Un nez à nouveau cassis, mais plus sanguin, juteux, profond, note de cuir puis épice, pointe rafle, ronce, sur un fond fumé, tabac, très classe. La bouche est plus charpentée que robuste, droite, tanins denses et soyeux, c'est friand et profond, frais, et jolie finale tonique, fraiche, avec une belle persistance acidulé de cassis, d'épice, puis cuir, toujours cette pointe végétale noble, ronce, rafle, fond fumé, tabac. Excelle nt 94 (17,5) que ce Bandol, Chateau Pradeaux 1998 

Vin 8 : Un nez plus bordelais (on le sait), et on le sent car il est marqué d'élevage, vanille, caramel, puis à l'aération apparaisse le cassis, note bois précieux cèdre, santal voir camphre sur un fond balsamique puis tabac, fumé. La bouche est charpentée, ample, ronde, tanins quasi veloutés, c'est frais, tonique, acidulé, et la finale encore marquée par des notes d'élevage offre une jolie persistance, cassis acidulé, bois précieux, cèdre, santal, voir camphre/menthol, pointe vanillée fugace, fond balsamique et fumé, tabac. Excellent 94 (17,5) que ce Pessac Leognan, Chateau Pape Clement 2004 (j'étais en Rive droite, puis effectivement à Pessac). Mais le vin a divisé la tablée, la moitié percevant ce boisé trop fortement écrasant le vin.

Vin 9 : Pas pris de note pour ce Riesling Spatlese 2009 Allemand de Prum. Trop sec pour le dessert meringués au pamplemousse, ce qui renforçait sa vivacité déjà forte et son amertume.

Une belle soirée de dégustation, merci Benoit :-)

Amicalement Matthieu


dimanche 16 mai 2021

WE première dose : Riesling Schlumberger Saering 15, Bandol Tempier 16, Chambolle Musigny Amiot Grange 11, Côte Rôtie Cuilleron Terres Sombres 11

Bonjour à tous,

ça y est ! ça c'est fait, Dose 1 reçue :-). Du coup on a été tranquille sur le tire-bouchon, car pas bon ménage avec l'alcool le vaccin, et ce serait quand même con de diminuer son efficacité... Enfin on a quand même fêté cela, en recrachant bien sûr (et comme souvent)...

Riesling, Schlumberger Saering 2015 (vidéo 0:45) : Un nez classe, appétant, de mirabelle, note tourbée, humus, fumé, pointe de salinité, fond terpénique, résine, léger, pétrole. La bouche est droite, sèche, joli matière soyeuse, délicate, une touche de gras friande, sur la mirabelle, note plus agrume pamplemousse car légère amertume, pointe tourbée, fond terpénique, résine, pétrole. La finale est fraiche, tonique qui reprend du peps, presque puissante et belle persistance dans un profil sur l'amertume classe, mirabelle, pamplemousse, note tourbée, voir fumé et fond encaustique, pétrole. Excellent 93 (17)

Bandol, Tempier 2016 (vidéo 3:15) : Un nez marqué de la note animale du mourvèdre à l'ouverture, puis cerise, fruit confit, pointe alcool kirch, pointe épice, puis orange sanguine, fond donc animal/cuir et cacao. La bouche est robuste, puissante, grosse densité de tanins d'abord soyeux puis qui accroche en finale, de la mâche quoi, qui tient le vin, sur le cassis, la cerise, pointe kirchée, note épice, orage sanguine, fond de cuir et de cacao. La finale est puissante, un peu chaude qui envoie, et persistance intéressante fruit noir, cerise, fruit confit, épice, orange sanguine, fond cuir et cacao. Un bandol jeune un peu alcooleux pour moi TB-Excellent 89-91. J'ai préféré 2017 :-) moins brutal...

Chambolle-Musigny, Amiot Servelle Derrière la Grange 2011 (vidéo 5:40) : Un nez discret, vanillée à l'ouverture, puis à 4H fruit rouge et noir, note vanille/caramel puis plus épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond d'élevage moka presque mentholé, encore bien marqué du bois. La bouche est charnue, fraiche, pas très denses, tanins soyeux, c'est droit, plutôt profond, presque puissant, sur le fruit rouge et noir, la cerise, note épicée, poivre, réglisse, puis les notes légères mais ressenties de vanille/caramel, pointe ronce, et fond presque balsamique, moka, et ce côté mentholé. La finale est fraiche, droite, puissante, sur la cerise, note réglisse, et persistance avec ce côté léger vanille/caramel, fond balsamique et moka. TB-Excellent 91-92 (ce jour 91 16,5) mais le vin n'a pas encore digéré son élevage, et reste encore fermé, comme c'est un cru droit et profond, 2011 renforce ce côté un peu stricte, sérieux.

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2011 (vidéo 8:15) : Un nez plutôt discret, sur le cassis, notes réglisses puis poivres, pointe violette, fond moka. La bouche est charnue, voir corpulente, tanins soyeux pas très denses, mais tenus par la fraicheur, sur le cassis, un côté acidulé, note épice réglisse, poivre, pointe violette, fond moka et balsamique. La finale est fraiche, voir vive, cassis acidulé, épice réglisse, poivre, fond moka balsamique. Bon, petit millésime, cela reste friand par l'acidulé, mais c'est frais, voir vif, pas très dense... Excellent 91 (16,5), se goutait mieux jeune sur l'élevage qui donnait de l'intensité et plus de gourmandise.

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 février 2021

WE Hommage : Bourgeuil Chevalerie Busardières 15, Sancerre Gaudry Tournebride 18, Bandol Tempier 17, Saint-Julien Lagrange 13, Pommard Laurent Rugiens 17

 Bonjour à tous,

Quelques jours off cette semaine, l'occasion de passer récupérer des bouteilles à la cave de poche et de les gouter :-) Mais aussi une très triste nouvelle avec le décès de Stéphanie Caslot du domaine de la Chevalerie, dans mon Top 3 des domaines Ligériens. Quelle Tristesse, mes condoléances à la famille, et quelle perte pour les vignerons...


Mais commençons d'abord par ce Sancerre. J'avais beaucoup aimé le pinot de Vincent Gaudry bu dans un diner à l'époque ou l'on pouvait encore vivre normalement. Je ne suis pas passé à côté de l'occasion de découvrir la version sauvignon.


Sancerre, Vincent Gaudry le Tournebride 2018 (vidéo 0:25) : Un nez expressif, mûre, de fruit blanc, puis plus ananas, exotique, note classique buis acacia, pointe léger ox quasi caramel, fond amande avec un côté silex, citronée. La bouche est droite, mûre, matière ronde, puis joli fraicheur, c'est tendu, voir vif, sur la pomme granny, le citron, puis plus exotique, ananas, note buis acacia, pointe massepain, frangipane (léger ox ?), fond amande et surtout craie. La finale est fraiche, pleine, persistance intéressante de fruit blanc, léger sensation de sucre (résiduel ?), pointe buis acacia, fond amande tournant un peu frangipane. TB 88 15 pour ce joli sancerre dans un style mûr, que j'affectionne.

Bandol, Domaine Tempier (lulu) 2017 (vidéo 2:30) : Un nez friand, de cassis marqué, liqueur de cassis, note épice, poivre, puis orange sanguine, pointe légère sauvage, de cuir, gibier, lièvre, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur, puis beaux tanins soyeux (étonnement prêt), c'est puissant mais équilibré, friand, sur la liqueur de cassis, la cerise noire, note épice poivre, puis orange sanguine, pointe gibier lièvre, fond cacao. La finale est fraîche, très friande, liqueur de cassis, cerise, note orange sanguine, fond cacao et cette pointe gibier. Très joli, déjà friand, et pas une once de rusticité tannique. Excellent 91 (16,5)

Puis donc, comme un mauvais hasard, alors que j'avais commandé 2 Busardieres de la Chevalerie que je vais chercher jeudi, chez la cave de poche, Camille m'annonce le décès de Stéphanie la veille... partie si jeune, quelle tristesse. Mes condoléances à la famille que je ne connais pas mais dont j'apprécie tellement les vins, dans le Top 3 des domaines Ligériens... Dont cette cuvée que j'adore, et que je bois avec une belle pensée pour Stéphanie.

Bourgueil, Domaine de la Chevalerie, les Busardières 2015 (vidéo 4:15) : Un nez friand de fruit rouge, fraise, groseille, note d'épice, d'agrume, typé orange sanguine, pointe léger animal du cabernet, fond noyau, léger cacao. La bouche est corpulente, ample puis droite, tendue, tanins fins et précis, soyeux a souhait, sur le fruit rouge acidulé, fraise, groseille, note d'épice plus patchouli, toujours cette note orange sanguine, et la pointe animal, fond plus noyau de cerise. La finale est fraiche, acidulée, tonique et belle persistance de fruit rouge acidulé, note épice, patchouli, orange sanguine, pointe animal et fond noyau. Excellent 91+ (16,5+) avec cette note animale, peu fréquente habituellement sur cette cuvée.

Saint-Julien, Chateau Lagrange 2013 (vidéo 6:30) : Un nez marqué de l'élevage sexy fraise vanille sur un fond fumé, puis à 12H, le cassis finit par surnager, mais c'est toujours écrasé par les notes fraise, vanille d'élevage, une pointe fraiche poivron rouge grillé, fond fumé même pas balsamique. La bouche est charpentée, tanins soyeux, c'est frais, mais écrasé de la fraise, et surtout vanille, même pas sexy car limite écœurant. La finale est fraiche, fluide et persistance honnête sur cette fraise/vanille. B 87 (14,5). Que s'est-il passé chez Lagange, juste cette bouteille (j'espère), d'habitude un vin qui garde de l'élégance, là c'est International style, cela aurait pu venir de Californie, d'Australie... Autant j'aime bien de temps de temps les vins sexy, mais qui garde de la personnalité, là, c'est vraiment trop international pour moi...

Pommard, Domaine Laurent (Père&Fils) Rugiens 2017 (vidéo 9:00) : Un nez marqué d'une réduction pétard, grillé insistante, peu élégante, puis à 4H, arrive un peu de cassis, des notes épices que je devine réglisse, sur ce fond grillé, pétard, ça manque d'élégance, de naturelle (le comble pour un vin qui se prétend nature…). La bouche est corpulente, large, joli tanins soyeux, c'est précis, de la fraicheur, de la profondeur même, sur le cassis, puis plus fruit rouge, cerise, note épice réglisse, puis floral presque patchouli, fond sur ce côté réduit grillé, pétard manquant d'élégance à mon gôut. La finale est fraiche, tonique, puissante, son côté Rugiens, et persistance intéressante de cassis puis cerise, note épice mais un peu écrasé par cette réduction grillé pétard... Bon, moi qui suis sensible à ces réductions, je ne suis du coup pas grand fan. Après, le vin est très bien fait, avec cette jolie bouche MAIS pour un Rugiens, je trouve que cela manque de complexité, de fond (bon le millésime n'aide pas). C'est bon mais cela reste un vin facile (qui renvoie vite en perception à simple, ce qu'il n'est pas forcément), marqué de cette réduction peu élégante. TB 90 (16)

Cote du Roussillon, Pithon Lais Blanc 2019 (vidéo 12:40) : Un nez typique, classique du cru, sur le fruit blanc, la pomme, note de foin, d'herbe séchée, pointe plus agrume, sur un fond d'amande et léger cire d'abeille. La bouche est droite, joli matière ronde, de la structure et de la profondeur, presque de la fraicheur, sur la pomme plus granny, presque citron, note foin, herbe séchée, pointe agrume, fond amande et cire d'abeille. La finale est droite, friande, acidulée, sur la pomme, le citron, note herbe séchée, foin, pointe plus fenouil presque, fond amande, cire d'abeille. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 septembre 2020

Vins du WE : Comparaison Chassagne Montrachet En Remilly 2010 de Morey Coffinet et Buisson Charles et autres crus

 Bonjour à tous,

Juste une vidéo cette semaine avec de bien jolis vins :

Chassagne Montrachet En Remilly 2010 Morey coffinet puis Buisson Charles (vidéo 0:20)

Coteaux Languedoc, Mas Jullien Carlan 2018 (Vidéo 3:15)

Nuits Saint Georges Chantal Lescure Les Damodes 2008 (vidéo 4:20)

Vouvray Chidaine Le Bouchet 2010 (Vidéo 5:40)

Bandol L'Hermitage 2010 (Vidéo 7:30)

Haut Medoc Château Cambon la Pelouse 2009 (Vidéo 9:15)

Madiran Chateau Montus 2005 (Vidéo 11:10).


Amicalement, Matthieu

dimanche 13 janvier 2019

Une reprise tranquille avec une très belle Côte Rôtie de Rostaing quand même !

Bonjour à tous,

Semaine de reprise après les fêtes, avec quelques jolis vins quand même ! Surtout pour la traditionnelle galette des rois, que j'aime accompagné d'un noble chardonnay.




Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Dent de Chien 2012 : Un nez très appétant, expressif, de fruit jaune mûr, note amande, frangipane, puis d'aubépine, fond de craie et sésame. La bouche est dense, ronde, grosse attaque, belle matière soyeuse, sur une structure droite sur le fruit jaune mûr, note frangipane, amande grillé, puis plus floral aubépine, fond de craie et de sesame. La finale est puissante, fraiche, et belle persistance de fruit jaune mur, frangipane, amande grillé, fond craie et sésame. Excellent 93 (17)






Volnay, Rebourgeon Mure 2017 : Un nez au joli fruit noir et rouge friand, note épice typé réglisse, puis plus carroube, pointe ronce fraiche fond noyau. La bouche est ronde, charnue, avec une matière soyeuse, de la fraicheur qui tend l'ensemble, et finalement pas si tendre que cela, il y a du volume et de la densité, sur le fruit noir, note épice réglisse, puis carroube, pointe ronce fond noyau, amande. La finale est fraiche, bien enrobée, presque puissante, vraiment pas si tendre, de la structure, de la fraicheur, et belle persistance fruit noir, épice, ronce, sur fond noyau. TB 88-90 (16). M'a fait plus penser à 2002 qu'à 2007 sur ce cru.




Beaune, Rebourgeon Mure Epenotes 2017 : Un nez frais, jeune, de fruit rouge et noir, note noyau, épice, pointe ronce agréable friand, fond noyau cerise. La bouche est charnue, ronde aux tanins tendres, soyeux, avec une belle expression de groseille, de framboise, note épice, pointe ronce fond noyau de cerise, c'est très friand, très agréable. La finale est fraiche mais avec une belle rondeur sympa qui enrobe et une persistance honnête de fruit, noyau, épice. B-TB 88 (15) Et cette fois c'est effectivement assez tendre mais je pense que c'est plus le cru que le millésime, car il y a une jolie matière, un peu de structure et de la fraicheur, même si, sur ce cru, je comparerai plus le millésime à 2007, 2011, que 2002.

Montlouis, Chidaine Les Bournais 2016 : Un nez expressif de coing, de fruit jaune, de pomme, note fleur d'oranger, pointe épice, miel, fond cire d'abeille. La bouche est ronde, ample, belle matière, puis de la fraicheur, c'est presque vif, à peine enrobé, avec un joli côté salin, sur la pomme granny, puis le coing, note fleur d'oranger, pointe miel, fond salin et crayeux qui fait saliver. La finale est fraiche, tendue, qui claque, persistance intéressante de pomme Granny, de citron, note épice pointe miel, fond cire d'abeille; TB-Excellent 90-91 (16-16,5). C'est tendu, voir vif, belle acidité mais tout juste enrobée, tout juste adoucie par quelques sucres. Equilibre sur le fil du rasoir en 2016 !



Bandol, Lafran Veyrolle Cuvée Spéciale 2004 : Un nez discret sur la réserve encore, sur la prune, le cassis, note bois de santal, puis plus animal/cuir, pointe épice difficilement identifiable et fond cacao. La bouche est robuste, droite, grosse matière dense mais précise et fine, un poil astringente encore, sur la prune, puis plus fruit noir, les épices sont plus expressives réglissées, poivrées, à nouveau le bois de santal, pointe de cuir classe, fond cacao. La finale qui poudre un peu, est puissante, fraiche mais qui garde sa finesse, de l'élégance, sur la prune, les épices plus poivrée, pointe de cuir, fond cacao puis plus cendrée/suie. Un vin plus de potentiel que de plaisir actuellement TB-Excellent 90-94 (16-17,5) mais attendre en espérant qu'il gagne en expressivité même si les tanins resteront poudrant je crains.


Côte Rôtie, Rostaing 2007 : Un nez très séduisant de cassis mûr, note de cuir/viande, pointe fraiche de violette, puis épice poivre, fond fumé/grillé assez marqué à l'ouverture (réduc? car cela diminue à l'aération). La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, plein, de la profondeur aussi, c'est délicat, classe, sur le cassis acidulé, note d'épice poivre, puis fraiche entre violette, et plus végétale ronce, fond de cuir, bacon, viande rôti. La finale est pleine, presque fraiche, alliant profondeur et friandise, et belle persistance de cassis, note épice poivre, fond cuir/viande et fumé. Excellent 92 (16,5+)



Amicalement, Matthieu


dimanche 8 juillet 2018

Nombreux CR de retards pour de pourtant bien jolis vins

Bonjour à tous

Enfin un peu de temps pour mettre en avant les jolis vins dégustés ces dernières semaines.






Volnay, Voillot Fremiets 2012 : Un nez séduisant, typique, expressif, framboise, groseille, note ronce sous bois, puis épice réglisse, fond léger fumé. La bouche est charnue, droite tanins soyeux pas très denses, mais ensemble très friand sur la groseille, la framboise, note réglisse, fond fumé. La finale est fraiche, tonique, droite, précise, et belle persistance de groseille, framboise, note réglisse, épice, pointe ronce, sous bois, fraiche, fond fumé. Excellent 92 (17)









Saint-Julien, Chateau Lagrange 2004 : Un nez expressif, séduisant, a point, de cassis mûr, fruit noir, note presque chocolat, pointe végétal fraiche poivron rouge grillé, fond moka, cacao. La bouche est corpulente, tanins fondus soyeux, c'est droit, tendu, sur le cassis, le fruit noir, note poivron rouge grillé, une pointe amertume donnée par ce fond cacao, chocolat, moka. La finale est fraiche, tanins légèrement accrocheurs presque poudrant, persistance intéressante de cassis, pointe de poivron rouge grillé, fond cacao chocolat moka. TB-Excellent 91 (16+)





Pomerol, Chateau Beauregard 2015 : Un nez séduisant (4H), coulis de fruit rouge, pointe fraiche poivron rouge, note épice réglisse, puis léger lacté fraise vanille, fond fumé tabac. La bouche est charpentée, droite à l'attaque puis ça prend la largeur, tanins amples, soyeux, ça reste tendu, tonique, profond, sur le fruit rouge, note poivron rouge fraiche, puis épice réglisse, fond d'élevage plutôt classe, tabac fumé. La finale un poil astringente, puissante, précise, tendu, persistance intéressante de fruit rouge, de poivron rouge, de réglisse fond fumé. Excellent 91-93 (16,5-17)




Côte Rôtie, Cuilleron Terre Sombre 2009 : Un nez avec un peu de réduction grillé puis plus fumé, poivre, cassis, réglisse fond moka. La bouche est charpentée, dense mais fine dans ses tanins précis soyeux, c'est ample gourmand sur le cassis mûr, note poivre, puis réglisse, un coté acidulé, fond grillé, fumé, balsamique. La finale est acidulée, balsamique, belle persistance sur cassis, la groseille, acidulé, note poivre, réglisse, fond moka, fumé, balsamique. Excellent 93 (17)






Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2015 : Un nez sur son élevage classe mais qui disparait à l'aération longue), gourmand, entre épice, fumé, mais de la profondeur, et de la précision, c'est délié, sur le cassis, légère vanille, puis fleurie, bonbon, pointe poivron rouge grillé, fond cacao, fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins fins et précis, c'est dense, de la fraicheur, tout y est, sur le cassis, note poivron rouge grillé, puis d'épice, de fleur, fond cacao, tabac, fumé. La finale est ample puissante, précise, et belle persistance de cassis, de poivron rouge grillé, de fleur, d'épice, déjà complexe, joliment souligné par un élevage en retrait, (après 12H), fond cacao, fumé classe. Excellent 93-95 et pour moi le millésime est au RDV de la précision, de la finesse, de la densité et de la puissance Gros potentiel.


Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011: Un nez expressif, de reine claude, de mirabelle, note agrume, pamplemousse amer, puis pomme granny, fond tourbée fumé (réduc ?) épice miel, fond cire d'abeille. La bouche présente une pointe gaz, large, ample, puissante, belle matière soyeuse, sur la mirabelle, la reine claude, note pamplemousse amer, c'est sec, épice, raisin sec, fond tourbé fumé, cire d'abeille. La finale est puissante, profil amer, presque trop on en vient à regretter un peu de sucre pour donner un coté friand, sur la reine claude, la mirabelle, note tourbé fumé, fond cire d'abeille. Excellent 91 (16,5) très amer, pas austère, mais manque un peu de gourmandise.



Saint-Emilion, Chateau Tertre D'Augay 2005 : Un nez pas super net, un peu médicinal, pneu chaud, pas très élégant, sur le cassis, note d'encre graphite, fond plutôt balsamique après aération de 6H, le cote pneu chaud disparait au profit de note vanillé plus agréable. La bouche est charpentée, droite, structure tanique marquée, un peu rigide, tanins ronds, denses, précis, mais poudrants en fin de bouche, sur le cassis, note pneu chaud moins marquée, plus épice, réglisse, pointe cèdre fond noyau et balsamique. La finale est fraiche mais l'empreinte tanique assèche un peu, poudre, persistance intéressante cassis, épice réglisse, puis la pointe pneu chaud pas très élégante, fond balsamique. B-TB 88 (15). Clairement une déception en ce qui me concerne.


Bandol, Domaine de la Frégate 2004 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, mûre, myrtille, note épice souk, puis orange sanguine, pointe frangipane, fond cacao, c'est gourmand et plutôt élégant. La bouche est charpentée, bien dessinée, des tanins soyeux, précis, qui commencent à être fondus, sur le cassis, la mûre, note épice, plus réglisse, puis orange sanguine, fond cacao balsamique léger très séduisant. La finale est ronde, ample, bien tenue, c'est très friand, et persistance intéressante de myrtille, note épice souk, orange sanguine, réglisse, fond cacao et balsamique. Très joli vin à maturité Excellent 91 (16,5)




Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 2015 : Un nez (à 24H) intense de cassis mûr, note chocolaté, cerise, foret noir puis épice typé réglisse, pointe vanille, fond cacao fumé moka. La bouche est charpentée, droite, tonique, beaux tanins soyeux, denses, de la profondeur et de la gourmandise, sur le cassis, la cerise noire, note noyau, puis épice, presque orange sanguine, fond entre cacao et fumé, moka. La finale est fraiche, tonique, précise belle empreinte tannique, puissant, et belle persistance de cassis, de cerise noire, note épice, noyau de cerise, fond fumé moka. Très peu marqué par le bois, un tres beau fruit, tonique, puissant, droit, fin et précis. Excellent + 93-95 (17,5-18+)



Amicalement, Matthieu


samedi 21 octobre 2017

Quelques bouteilles avant un rhume carabiné qui dure...

Bonjour à tous,

L'été indien aura été pavé de ses belles couleurs brunes, oranges... mais aussi d'un amoncellement de mouchoir blancs beaucoup moins romantique. Heureusement, quelques jolis bouteilles avant que les miasmes ne réduisent ma dernière semaine en un monde d'anosmie et dysgueusie.

Bandol, Domaine Tour du Bon, Saint Ferreol 2004 : Un nez expressif de cassis, myrtille, pointe animal/œuf devenu légère après 3H d'aération, note d'orange sanguine, d'épice, fraiche et séduisante, pointe kirchées cerise, fond cacao, fumé puis cuir. La bouche est robuste, dense, tanins fins et soyeux, c'est carré et frais, donnant un ensemble droit et précis, sur le cassis, la myrtille, note orange sanguine, pointe animal, fond cuir et cacao. La finale est fraiche, fine, puissante, pointe alcool, kirch mais légère, belle persistance tonique, dans un profil un peu amer, de cassis, d'orange sanguine, d'épice sur fond de cuir et de cacao. Très joli vin qui arrive à maturité. Excellent 92 (17) Manque un poil de gourmandise, et sans avoir la profondeur invitant à la méditation.

Pouilly Fuisse, Domaine La Soufrandiere La Roche 2012 : Un nez classe, marqué poire assez pure, pointe légèrement alcool, puis note exotique comme une légère oxydation, puis fleur, aubépine et fond bien intégré, léger fumé tourbé, très élégant. La bouche est droite, tendue, profonde, matière pas très dense mais bien soyeuse, délicate, gourmande mais gardant de l'élégance sur la poire, note plus sucré miel, un léger beurrée et cette pointe presque exotique (pointe oxydée), la fleur se fait plus chèvrefeuille, fond léger fumé, amande grillé, craie. La finale est fraiche, élégante, délicate, en finesse, belle persistance de poire, note de miel agrume, puis plus crayeux, sur fond fumé tourbé, manque un poil de complexité dans la finale je trouve, mais cela reste Excellent 92 (16,5+)

Hermitage, Domaine Colombier 1999 : Un nez plutôt discret mais très classe, sur le cassis, note vieux cuir noble, de bacon grillé, pointe épice poivre puis plus végétal, fleuri sans être typé violette, olive noire grecque, fond fumé tabac. La bouche est corpulente/charpentée, droite, profonde, tanins fins, soyeux, c'est frais sur le cassis, un côté acidulé du à la fraicheur, note cuir élégante puis épice poivre, fond fumé tabac très syrah évolué. La finale est fraiche, profonde, pointe amer, empreinte légèrement accrocheuse, style assez mat, voir austère comme souvent je trouve sur ce soit disant immense millésime (excellent mais un peu austère à mon gout), persistance honnête de cassis, de cuir, de poivre fond fumé. Excellent 91 (16,5) pour cette 11eme bouteille.

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2009 : Un nez intéressant, friand, un poil mat, sur le cassis, note noyau puis ronce, sous-bois, fond fumé. La bouche est corpulente, droite, de la profondeur, tanins soyeux de belle densité, sur le cassis, la framboise, note noyau, puis ronce, sous bois, fond fumé profil plutôt austère mais profond. La finale est fraiche (!) tonique, profonde avec de la structure et des tanins mûrs, persistance intéressante de cassis, framboise, note ronce sous bois et fond fumé plutôt classe. Pas très complexe, mais très bon, sylvia a beaucoup aimé TB 89 (15,5)

Chambolle-Musigny Amiot Servelle 2013 : Un nez expressif de framboise, note ronce sous bois pinotante, fond sureau, noyau, amande, et léger fumé. La bouche est corpulente, large, tanins fins, précis, soyeux, de la fraicheur, c'est tendre, sur la framboise, note ronce sous bois puis élevage pointe vanille/caramel légère, friande, fond noyau et amande, fumé. La finale est fraiche, persistance honnête de framboise, note sous bois, ronce, puis léger boisé vanille caramel, fond noyau. TB 88 (15+). Cela reste un joli vin à l'image du millésime tendre et frais mais manquant un peu de fond et de matière.

Amicalement, Matthieu