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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 1 décembre 2024

We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas

Bonjour à tous,


Quand l'année s'emmanche mal, c'est jusqu'au bout... C'est évidemment le cas pour les vignerons qui en 2024 ne feront au mieux que 50% (ceux plutôt blancs donc sur Beaune) et 30% pour certains en rouge sur la cote de Nuits... heureusement que 22 et surtout 23 ont rempli les chaix.

Moi, j'ai bien fait d'être à l'écoute des bulletins météo en ce jeudi de novembre et d'avancer mon départ pour mon premier RDV en Bourgogne, car il neige beaucoup sur la route... A tel point, que mon app préféré me fait sortir de l'autoroute avant le col de Bessy en Chaume car il est bloqué... Et là, je confirme qu'une voiture citadine n'est pas armée pour ouvrir la voie sur les petites routes enneigées des hautes cotes derrière Beaune.... Ce fut épique...


Enfin j'arrive après 4H30 (VS 3H) de conduite, avec seulement 15mn de retard chez Thibault Morey Coffinet et un dernier stress en m'imaginant la montée qui conduit au domaine dans Chassagne (pour ceux qui connaissent ;-)). Et là, croyez moi, je n'ai jamais autant apprécié le Bourgogne générique avec lequel nous commençons la dégustation :-)

Passons donc au vin, et à ce millésime 2023... Une très belle surprise que ce 2023 que je n'attendais pas particulièrement, voir dont je me méfiais avec ces rendements pléthoriques... Et bien, pas du tout. Enfin, chez les vignerons ou nous avons gouté bien sûr.... C'est élégant, de jolie fraicheur acidulé, pas de dilution ressentie, voir même des équilibres peut-être encore plus harmonieux que 22, et du fond aussi... Et des crus/terroirs plus lisibles que 22 qui par sa maturité gommait un peu (en jeunesse) les spécificités de chacun. En 23 c'est plus clair. Je suis sous le charme, en blanc comme en rouge. Chez la plus part, le vin a été remonté, et les mises commencent gentiment pour les appellations régionales. J'en viens même à me demander si je ne le préfère pas, a ce stade, au 2022... Il faudra attendre les mises en bouteille définitive pour finaliser cet avis :-), et sur sa capacité de garde et de bonification dans le temps.

En tout cas, c'était régalade, a commencer donc chez Thibault ou le régionale et le Chassagne ont gardé leur friandise un peu sexy habituel, ce petit côté canaille que j'aime bien. Sortait du lot en ce qui me concerne, Cailleret, qu'une fois de plus, je goute très bien. La Romanée, avec son port altier, sa délicatesse et son coté aérien. Et Dent de Chien qui sortait du lot, et se goutait formidable, dense, puissant, précis, beaucoup de fond et une longue persistance, la fameuse expression "main de fer dans un gant de velours". Le meilleur blanc dégusté des 2023, niveau GC.

Ensuite, joli millésime chez BC ou Louis nous fait gouter une partie de la gamme, avec un Pouilly Marechaude de grande élégance, des Meursaults ou le Vigne de 45 domine les villages, et Bouches-Cheres les 1erC par sa délicatesse tout en intensité. Certains ont préféré la concentration et la puissance du Goutte d'Or. Et cette année, j'ai beaucoup aimé Santenots, séveux, profond, long.

Chez les frères Rossignol Trapet, là aussi, le 2023 a de l'envergure, de la tenue, de la friandise.... Le Gevrey VV continue son chemin vers plus de douceur. Pour une fois, je n'ai pas très bien gouté Etelois, à contrario de Corbeau qui était très épanoui, mais cette année le 1erC chez les frères pour moi, c'est Cherbaudes, complet, élégant, séducteur, équilibré de bout en bout... et les GC au top comme d'hab.

Chez Pierre Bart, la gamme de Marsannay est bien cohérente avec les entrées de gamme a boire entre copain, village, Longeroie, Es Chezot, les moyennes gammes avec Grandes vignes (plus équilibré), Saint Jacques (que j'ai encore trouvé au top), Montagne, et enfin les crus a garder, Clos du Roy (précision et élégance) et Champs Salomon (plus puissant, ample). Pour le reste, 1erC et GC, c'est très réussi, complet, plein... Mais comme lu sur le site LPV La Passion du Vin, surcoté... (???) Tant mieux si ceux qui s'interesse à la cote des vins passe leur chemin de ce domaine

Chez Jean François Germain, c'est très réussi aussi, en blanc comme en rouge (j'adore ses rouges :-)). Coté blanc, peu de réduction, et c'est d'entrée la classe, et la droiture de son générique et Meursault village. Cette année, j'ai mieux gouté Chevalières que Limozin, une des premières fois. Pour les 1erC, tout est bon et lisible mais surtout, j'ai adoré Charmes, l'autre grand blanc 23 dégusté. Il se goutait aussi merveilleusement, puissant, centré, séducteur avec sa longue finale alliant profondeur et friandise. En rouge, tout est bon, avec mention spéciale au Clos des Mouches, qui a de l'étoffe en 2023, mais j'adore ce cru, je ne sais pas si je suis très objectif :-).

Pour finir, j'ai mieux gouté les 2023 que les 2022 chez Voillot, avec mention pour les Pommards, village et Rugiens. Chez Rebourgeon Mure, on retrouve Daniel en forme, et nous rencontrons Cécile, la soeur de David et ce fut un réel plaisir de partager la dégustation avec elle. Tous les crus se goutaient bien a nouveau,; fraond, fac ile sans manquer de foind et une belle lisibilité des crus. Le Beaune Vignes Franches, tout en friandise, s'abordera comme d'hab assez vite. Les villages parfaits, chacun dans leur style, plus aérien le Volney, plus terrien le Pommard. Les Volnay Santenots et Caillerets sont à leur niveau (Donc surement très boisé pour certains ici), moi je les trouve confondant de naturel, sans esboruffe, et très caractéristique, profond et droit pour le premier, puissant et carré pour le 2eme... Et que dire des Grands Epenots, si ce n'est que c'est un de mes crus préférés, la finesse, et l'intensité, le CdB de la cote de Beaune :-)

Mais ce WE là, c'est aussi les diners et cette année, tout s'est bien gouté, le jours neige doivent aidés, seules 2 bouteilles bouchonnées.

Diner du vendredi avec tout le monde


Pour les blancs, tout en aveugle, le diner démarre sur :

Ce joli Chablis Montee de Tonerre Droin 2019, qui a tout pour faire un super vin, riche et tendue mais qui n'est pas prêt, très en retenue. TB 89-93 (15,5 ce jour).

Vin 2 : Tres classique Chardonay, aux notes chevrefeuille, fond amande avec un bouche fraiche, dense et longue finale droite. Excellent 92 (17) que ce Meursault Roulot Tessons 2016

Vin 3 : Nez plus évolué, marqué un peu salpetre puis plus champignon noble, sous-bois, sur la pomme, le coing, le citron pointe épice, fond tourbé, fumé. Bouche ample à l'attaque puis tendue, dense, finale puissante et longue. Très joli chenin. Excellent 94 (17,5) Saumur Clos Rougeard Breze 2002

Vin 3.1 et 3.2 (mon exercice) servis en parallèle. Dte : très joli nez de riesling un peu dominé par des notes terpénique pétrole. Bouche tendue, tout en longueur assez profonde, matière ciselée sur le citron, l'agrume et le terpénique. Longue Finale puissante Excellent 93 (17) Riesling Trimbach Schlossberg 2014. Gche : Plus élégant sur la reine-claude puis les agrumes pamplemousse, note florale, fond terpénique plus cire d'abeille que pétrole. Bouche droite, matière délicate, tendue aussi mais plus de confort et de finesse. Finale sur une belle ligne d'amertume, longue, élégante, en finesse. Excellent 94 (17,5+). Moi je trouve plus complexe ce Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2014. La table est partagé. 

Bon, pour l'anecdote, j'avais fait cet exercice pour faire marner un peu mes petits camarades, mais.... Nico est en grande forme. Au bout de 3 mn le nez dans le verre, il annonce C'est 2 Schlossberg ? Puis après avoir gouté, "je dirai 2 Schlossberg 2014". Et je verrai bien Weinbach à Gche, et pour la droite, je suis plus embêté mais Mann peut-être... Pfiuuuf, ben oui Nico, Bravo. Et d'ailleurs, le Trimbach, je l'ai acheté a l'époque parce que tu m'avais dit chez le caviste que tu ne connaissais pas cette nouveauté de Trimbach...

Vin 4 : Nez de Riesling plus évolué, pamplemousse, note frangipane presque, fond plus tourbé, fumé que terpénique. Bouche acidulé, friande, du peps. Finale salivante, longue, plus acidulée et confortable, c'est très bon Excellent 94 (17,5) que ce Riesling Weinbach Schlossberg 2010 et je comprend le sourire de Jerome en servant car nous ne nous étions pas concerté bien sûr.



On démarre les rouges par un nez de Bordeaux magnifique, fruit rouge, fraise, belles notes bois précieux, cèdre, santal, puis plus épicé, boite à cigare, pointe graphite; fond tabac, fumé, pffuif, tout y est. La bouche est à l'unisson, charpentée, tanins veloutés, c'est ample à l'attaque, puis ca déroule sur du velours, tout en friandise jusque dans la finale, tonique, regain de puissance, et longue persistance, friande et classe. Whaouh, ca démarre très fort. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1990. On a cité beaucoup de grands noms avant de se rappeler que ce vin que nous connaissons bien, est un magnifique Q/P....

Vin 6 : Nez plus jeune mais très Bordeaux aussi, cassis, boite à cigare, pointe cédre puis, atre, cendre, fond fumé. Bouche corpuelente, jolis tanins soyeux. Finale acidulé, un peu doucereuse presque et jolie persistance gourmande. Excellent 93 (17). On est a Bordeaux, perdu car les 50% merlot sont complétés de sangiovese pour ce Toscane Avignonesi Capannelle 50 & 50 2013

Vin 7 : Nez de cassis a nouveau, puis plus framboise, note violette plutôt, puis ronce, sous-bois, typique du pinot, fond fumé et moka. Bouche corpulente, attaque large, puis joli densité de tanins fins et précis, finale reprend de la fraicheur, tonique, plutôt aérienne et souple. Style que j'aime bien. Excellent 92 (16,5) que ce Chambolle Les Sentiers Duband 2018

Vin 8 : Nez de cerise, fruit rouge, jolie note délicate de rose, de pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond fumé. Bouche charpentée, pleine, fraiche, tanins soyeux mais un peu anguleux en finale, plus marqué d'un élevage classe moka/fumé. Excellent 93 (17). Joli vin que ce Charmes Chambertin, Arlaud 2016 

Vin 9 : Ouhhh Grand nez, qui envoie, sur le fumé, la tabac, en attaque puis la framboise, le fruit rouge, compoté, des notes épices classe, girofle puis plus réglisse, fond tabac, fumé et début cuir classe. La bouche est à l'unisson, charpentée, fraiche, acidulé friand, ample avec du volume, bien enrobé de tanins soyeux, fins, précis, c'est complexe, sapide, et longue finale, frainde, fraiche, tonique, classe... Très grand vin. Exceptionnel 98 (19) que ce Chambolle Musigny, Groffier Amoureuses 2008. Et Stéphane, le généreux donateur dit : "C'est quand on voit ta tête en train de gouter qu'on est content de partager ce genre de vin" :-)

Vin 10.1 et 10.2, exercice proposé par Benoit mais qui va tourner court car le 2eme vin Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2002 est légèrement bouchonné. Celui des cousins Trapet propose un nez dans un style austère (surtout après le monstre précédent), sur le fumé, l'encre, le graphite, de la framboise, des notes réglisse, pointe sous-bois, champignon noble, voir menthol, fond moka. Bouche corpulente, beaucoup moins austère, ou l'aromatique élégante s'exprime plus, tanins soyeux, c'est frais, acidulé et belle persistance. Excellent 93 (17) et cette fois je goute bien un vin de Trapet, cela n'a pas toujours été le cas.

Vin 11 : Nez plus en retenu que l'aération va libérer, à l'attaque fumé, tabac, sur le fruit noir, puis plus framboise, groseille, note presque orange sanguine, puis plus girofle, fond tabac, fumé. Bouche charpentée, puissante, droite, fraiche, un peu en dedans à l'ouverture, il y a encore du potentiel, et l'aération lui permet de prendre du volume, beaucoup, avec une finale fraiche, puissante, large et longue persistance. Gros vin. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Chambertin Jacques Prieur 2010

Vin 12 : Nez qui envoie à nouveau, marqué à l'ouverture de bacon fumé, de viande rotie, sur la framboise, pointe épice plutôt poivre, fond fumé et tabac, c'est très beau et m'évoque direct la Côte Rôtie. Bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, très acidulé a nouveau, presque doucereux, pas beaucoup de structure pour une syrah, c'est vrai. La finale est acidulé, presque fraiche, avec un je ne sais quoi de profondeur, très gourmande, sur la framboise, la fraise, note bacon grillé, viande rôtie et fond tabac, fumé. Exceptionnel 95 (18) Très beau vin que ce Chateauneuf de Pape, rayas 2003, et je suis bien obligé de l'admettre, les beaux Rayas, c'est quand même très beau :-) Pas du tout Reynaud, par contre, personne n'a identifié, seuls certains étaient sur Chateauneuf.

Vin 13 : Nez très évolué, voir passé, sur la cerise, kirchée, le tabac, fond de cuir. La bouche est un peu mieux, charpentée, droite, tanins soyeux, plus cacaoté, mais ne tient pas longtemps l'aération. Finale fraiche, tonique, acidulé, élégante. Excellent 93 (17) que ce Chateauneuf Beaucastel 2001 mais la bouteille n'est pas top, très évolué (déjà mieux goutté)

Vin 14 : Un nez puissant, expressif, un peu opulent, sur la prune, la cerise, un peu kirchée, note garrigue, tabac, pointe épice réglisse, puis orange sanguine qui allège, fond cacao. Bouche robuste, du volume mais de la précision, assez structuré, tanins soyeux, précis. Finale acidulée, fraiche qui reprend de la puissance, cerise kirchée, un peu alcool quand même, mais joli complexité. Excellent 94 (17,5) que ce Chateauneuf Janasse VV 2004

Vin 15 : Nez de fruit rouge, fraise compoté, note florale, violette puis rose, pointe épice poivre, fond cacao. Bouche corpulente, un peu légère après la série précédente, c'est aérien, fin en attaque puis frais, voir vif, finale fraiche, jolie persistance. Excellent 91 (16,5) que ce Chateauneuf Brunel Cailloux 2016, pas servi par l'ordre on aurait du commencer les vins du sud avec celui-ci)

Quelle belle soirée :-). Le samedi nous sommes moins nombreux, mais je ne dirai pas que nous avons été plus sobre (bien qu'avec le temps le nombre de crachoir est devenu exponentiel, samedi il y a plus de crachoirs à table que de convives...)


Vin 1 : Nez que je perçois très caramel à l'ouverture, idem en bouche, ou j'ai l'impression de sucer un carambar ! L'aération atténuera cette domination du boisé, pour laisser place a un peu de tarte citron meringué, et des notes de champignon, truffe blanche sur un fond amande, craie. Mais cela garde un coté pralin, chocolat qui m'évoque plus un dessert qu'un vin. pas ma came que ce Corton Charlemagne Rapet 2005

Vin 2 : Nez de reine-claude puis rhubarbe, note agrume plus typé mandarine, pointe citron vert, voir noisette, fond terpénique cire d'abeille. Bouche tendue, vive, tout juste enrobée, très cristallin. Finale vive, pomme verte, puissante et longue persistance. Excellent 94 (17,5) que ce Riesling, Boxler Sommerberg E 2014, dans un style tendue sans concession. Certains adorent, moi je préfère avec un peu plus de confort.

Vin 3 : Nez qui pétrole, pamplemousse, fond tourbé, fumé. Bouche droite, tendue, c'est ciselé, profond. La finale est vive, presqu'acérée, et longue persistance. Excellent 93 (17) que ce Riesling Shlossberg Weinbach 2011 également dans un style vif et tendu. Et décidément, le marronnier du WE ce Sclossberg Weinbach 

Vin 4 : Whaouh, super nez, assez classique du cru (vite identifié), fruit rouge, fraise, léger compoté friand, note tabac, fumé voir boite a cigare, évoluant presque cendre, âtre, pointe viande rotie, cuir classe, fond tabac, fumé, cuir... Bouche encore jeune, puissante, charpentée, de la structure, fraiche aussi donnant un acidulé friand redoutable. Le vin gagne en harmonie avec l'aération, pas encore complètement prêt. Finale presque fraiche, friande a souhait et longue persistance. L'aération fait gagné en harmonie mais y'a encore du potentiel pour ce Saumur, Clos Rougeard Poyeux 2003 94-95+ (18+). Si j'en avais, j'attendrai encore 5 ans pour basculer probablement dans l'exceptionnel > 18.

Vin 5 : Nez avec une légère réduction pétard qui disparait à l'aération, sur la groseille, la framboise, note florale pivoine, fond fumé, moka. La bouche est corpulente, aérienne, tanins fins et délicat, un peu anguleux en fin de bouche. Finale fraiche, délicate, acidulée, tonique et persistance intéressante. Excellent 92 (17) Chambolle Musigny Castagnier Amoureuses 2014

Vin 6 : Nez plus mat, plus jeune aussi, fruit noir, cassis, note mentholé, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond plus animal, cuir. Bouche charpentée, de la structure, droite, tanins denses et soyeux, un peu austère, jeune encore. Finale fraiche, acidulée, et jolie persistance, classe. Excellent 93 (17) que ce Gevrey Chambertrin, Boillot Les Cherbaudes 2015. A attendre sereinement.

Vin 7 : Whaooh, encore du lourd, vite identifié le style, sur la framboise, groseille, léger compoté, friand, note tabac, puis réglisse, pointe feuille morte, humus, champignon, fond tabac puis champignon cèpes grillés et léger fond de cuir, très beau. La bouche est charpentée, ample à l'attaque puis ca se tend, droit, tanins veloutés assez irrésistibles, c'est friand, classe jusque dans la finale, acidulée, allez un poil souple pour être critique, manque d'un peu de fond et de peps, mais quelle complexité et friandise. Exceptionnel 96 (18+) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2007

Vin 8 : on change d'univers, avec ce nez de cassis, marque des notes de cuir, puis de menthol, de tabac blond, fond cacao et cuir. Bouche robuste, du volume mais cela reste précis, grosse densité de tanins soyeux. Finale fraiche, puissante, profonde, artillerie quand même, gardant de la droiture, de l'élégance et jolie persistance. Excellent 93 (17) ce Bandol, Tour du Bon Saint Ferreol 2004. Parfait pour la daube :-)

Vin 9 : Nez beaucoup plus délicat, sans perdre en intensité, très épicé, poivre, réglisse, voir orange sanguine, sur le cassis, note viande rotie, un côté sanguin aussi, pointe ronce, rafle, sur un fond moka. La bouche est charpentée mais très élégante, délicate avec ses tanins fins et précis, bien veloutés. Finale fraiche, tonique et longue persistance, classe, friande car acidulé, cassis, note poivre, épice, pointe ronce, rafle et fond moka. Excellent-Exceptionnel 94+ (18) que cette Côte Rôtie, Ogier Lancement 2012

Voilà, 2 magnifiques soirées avec des séries de vins magiques. Merci aux copains pour leur apport et leur bonne humeur. Quel plaisir de boire ces canons avec vous :-)

Amicalement, Matthieu


samedi 28 octobre 2023

Diner Degust : Puligny Gambal, Saumur Clos Rougeard, Hermitage Guigal, Gevrey Lignier, Faugeres Alquier, Bergerac Tour Gendres, Cheverny Huards

Bonjour à tous,

Reprise des diners dégust avec les copains, improvisé cette fois, donc sans thème, si ce n'est : les vins que vous avez rapporté de la cave pour faire gouter aux copains :-)


Ordre au feeling de chacun qui a une idée quand même de nos règles : blancs secs (Bge, Rhone, Alsace) et rouge (Bdx, Bge, Rhone/Autre) et plus jeune puis plus vieux...



Vin 1 (Mon apport) :  Un nez à maturité, a point, de fruit blanc, notes chevrefeuille, puis plus chmpaignon noble, truffe, humus, pointe beurre, fond amande, puis sésame, joli complexité. La bouche est droite, tendue surtout en finale, joli latière au gras soyeux qui enrobe, finale fraiche mais acidulée, friande, tonique et longue, fruit blanc, beurre, champignon, humus, fond fumé/grillé et amande pointe sésame. Très élégant et friand, Flo trouve millésime et appellation, mais en 1erC, bravo :-). Excellent 92 (16,5+) que ce Puligny Montrachet Alex Gambal 2008

Vin 2 : Premier nez explosif de pomme. Comme c'est Benoit, on part tous chenin. MAIS, très vite arrive tout à fait autre chose, avec un élevage classe, de fruit blanc, pomme certes, puis des notes classe, noisette, puis champignon, sous-bois, pointe sésame, fond amande léger grillé, c'est très élégant. Bouche droite, léger perlant qui donne la fraicheur, matière ample, dense, précise, c'est puissant, long, sur la pomme, puis des notes fraiche presque mentholé, pointe sous-bois, champignon, fond amande, craie et léger fumé. Finale pleine, fraiche, acidulé, puissante et longue persistance classe... Moi je suis sur Perrières en 2005... AhAhAh, l'humilité en dégustation... C'est un "ovni" récupéré par Benoit, le premier millésime de Bourgueil Blanc de Yannick Amirault (vigneron que j'aime beaucoup) Batard Princesse 2020. Et bien pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre ! Excellent 94 (17,5). La chance des débutants demande David ? A voir en 2021 :-) Mais cette nouveauté de faire du chenin à Bourgeuil comme dans les siècles passés au vue de cette bouteille semble une bonne idée ;-)

Vin 3 : Cette fois c'est le bâton de réglisse qui explose au nez, puis plus fruit jaune mûr, note qui sauvignone, végétal, buis, acacia. Bouche souple en attaque, large, assez confortable mais ce côté frais, végétal du buis, acacia. Finale souple, pleine et jolie persistance. On est tous sur du sauvignon, avec quelque chose de plus sud (viognier, grenache, marsanne, roussane ?). Puis comme c'est David qui l'a apporté, l'éclair :-) Cote de Bergerac des Conti, et c'est bien Contine Perigourdine Tour des Gendres 2018 100% Muscadelle

Allez on attaque les rouges 


Vin 4 : Un nez coulis de fruit rouge, puis plus cerise, note épice, presque poivre, pointe volatile, puis florale violette, fond noyau de cerise. Bouche charnue, large, tanins fins, pas très dense, c'est plus léger que le nez laissait présager, avec un côté acidulé, sur la cerise, les épices, poivre, ces notes violette et fond noyau. Finale puissante, large un poil chaleureuse. TB 90 (16) que ce Cheverny, Domaine Huards Ouvrage 2016 (Presque 100% Pinot, reste Gamay). Bon là, je vais vite en Pinot et sur Cheverny car c'est david qui a ouvert la bouteille...

Vin 5 : Un nez surprenant, cerise noire, assez mat, puis des notes feuille de cassis, pointe épice, c'est jeune, ça envoie avec un fond noyau de cerise (ça m'évoque une Barbera ou un gamay...). La bouche est charpentée, construite, large, tanins soyeux, denses, encore astringent dans une finale, fraiche, très épicée, avec un sentiment de sucrosité (qui me laisse en Italie) de cassis, ces notes végétales noble, feuille de cassis, ronce, rafle. Gros potentiel mais très/trop jeune. TB-Excellent 90-93 que ce Gevrey Chambertin Hubert Lignier Les Seuvrées 2019.

Vin 6 : Pouhhhh, direct uppercut dans le nez, cassis mûr, léger confit friand, puis tabac, fumé, puis notes fraiches poivron rouge grillé, puis épice, réglisse, sur un fond tour a tour, cuir, boite à cigare, tabac... Quelle complexité. Direct beau cabernet franc, Bordeaux ou Loire, au 3eme coup de nez, Loire, et cela ne peut-être que Clos Rougeard. Bouche à l'unisson, superbe, charpentée, ample et profonde, fraiche et bien enrobée de tanins fins, précis, soyeux, c'est hyper friand, délicat mais puissant, sur le fruit rouge acidulé, et la ribambelle d'arome magnifique... Finale fraiche, friande presque gourmande, puissante mais délicate et superbe persistance... Exceptionnel 95 (18) que ce Saumur Champigny, Clos Rougeard Les Poyeux 2002.

Vin 7 (Mon apport) : Un nez plus profond, cassis confit, note bacon grillé, puis âtre, suie, graphite, encre, pointe épice réglisse, fond de cuir. La bouche fait encore terriblement jeune, robuste, profonde, grosse structure aux tanins soyeux, avec une finale fraiche (!), et une jolie persistance. Pas le délié et la complexité du précedent lmais il réussi a faire bonne figure, avec cette insolente jeunesse (que j'avais noté dans mon livre de cave a attendre mais j'ai pris la bouteille sans consulter...). Si la Syrah a bien été identifié, au départ en assemblage sudiste, Benoit finit à Cornas, Flo plus sud mais l'un est en 99 chez T.Allemand et l'autre en 2010... Personne n'a vu 2003, pour cet Hermitage Guigal, qui reste une sacré cuvée. Excellent 93 (17)

Vin 8 : Un nez évolué marqué cuir, animal, puis encre, sur du cassis confit, fond tabac, très fumé. Bouche robuste à nouveau, ample tanins bien patinés, soyeux, c'est acidulé gourmand, et longue finale sur le cuir certes mais aux belles notes cassis confit, tabac, fumé. Excellent 93 (17) que ce Faugères Bastide d'Alquier 1998.

Une bien belle soirée avec des classiques aux tops, des ovni, et des crus d'exception, exceptionnel :-)

Amicalement, Matthieu

samedi 14 mai 2022

Diner du DOP sur le thème Chinon et un pirate, ou corsaire, de taille Vosne Romanée Leroy

Bonjour à tous,

Enfin nous avons pu caler un diner. Le thème était Chinon, pas forcément ce qu'on préfère avec Mat mais d'autres du groupe sont grands fans, et c'était l'occasion de vérifier l'évolution de nos goûts :-)

 


Vin 1 : Joli nez de fruit jaune, aux notes herbacées, fraiches, avec un côté marée surprenant, fond léger terpénique entre résine et cire d'abeille. Bouche ronde à l'attaque puis joli fraicheur, presque vif, bien enrobée, finale sur une légère amertume avec une jolie persistance. Cela m'évoque un blanc du Roussillon. Bravo, je suis en forme ce soir :-). TB 90 (16)  pur ce Savoie, Domaine des Ardoisières Argile Blc 2020.

Vin 2 : Nez un peu marqué a l'ouverture par une note colle scotch qui se dissipe à l'aération laissant place, à la pomme, puis au panier de fruit des bois (rouge et noir), sur un fond d'amande, voir pralin. Bouche droite, tanin rond, sur la pomme un peu chaude, cette petite note colle scotch qui se dissipe, note fruit rouge acidulé, et une finale fraiche, à la persistance intéressante, pomme, note acidulé de petit fruit rouge sur ce fond amande. TB 89 (15,5) et surprenant que ce 100% Romorantin, Cour Cheverny, Hervé Villemade Les Acacias 2014. Là j'ai été meilleur mais sachant qui a apporté le vin, ce n'était pas dur pour moi :-), on ne refait pas son David ;-).

Vin 3 : Nez appétant de cassis mûr, note épice réglisse, pointe graohite, fond noyau. Bouche charpentée, joli strucrure, tanins soyeux, c'est puissant et frais, note un peu plus poivron rouge grillé, finale acidulée, friande, fond un peu animal/cuir. Joli vin même si c'est pas mon cépage préféré. TB-Excellent 91 (16,5) Saumur, Sylvain Dittière Porte Saint Jean Les Pouches 2017

Vin 4 : Un nez typique qui là n'est pas ma came, cassis, note bourgeon de cassis voir poivron limite rouge. Bouche corpulente, droite, fraiche, tanins ronds, fins, c'est un peu trop bourgeon de cassis pour moi. Finale fraiche, évoluant acidulée. TB 89 (15,5) pour moi (rappel je ne suis pas grand fan du cabernet de Loire...) pour ce Chinon, Wilfrid Rousse Clos de la Roche 2017.


Vin 5 : Un nez au trace de bouchon que la bouche confirme malheureusement.... pour ce Domaine Andrée

Vin 6 : Un nez assez marqué d'un élevage boisé fumé assez classe très engageant, surtout avec les notes viandes rotis, bacons grillés, tout cela assez harmonieux, bien intégré aux cassis acidulé. la bouche est ample à l'attaque, charpentée, tanins soyeux, puis belle fraicheur qui tend le vin, le rend digeste, l'élevage est bien intégré, c'est friand, voir gourmand, cassis acidulé, nite fraiche poivron rouge grillé, pointe bacon, fond fumé, tabac assez classe. Finale fraiche, pleine, et belle persistance. Excellent 93 (17) J'ai beaucoup aimé ce Cabernet bien "habillé" ;-) et très surpris du millésime. Chinon Philippe Alliet L'Huisserie 2008

Vin 7 : A nouveau nez de cassis, note plus fraiche, ronce puis plus prononcé de poivron rouge, fond noyau, graphite et fumé. Bouche charpentée, droite, profonde, voir austère, tanins ronds c'est puissant, sur la cassis et les notes végétales. finale fraiche, profonde certes, mais du coup un peu austère, pas super expressive. TB-Excellent 91 (16,5) Chinon, Baudry Clos Guillot 2009 mais pas ma came.

Vin 8 (Mon apport) : Nez plus marqué moka que animal, et tanins un peu plus saillants dans le contexte de la dégustation que le CR de ce WE : Degustation de vins: Ce WE : Vosne Romanée Beaumonts, Côte Rôtie Terres Sombres, Chateauneuf Beaucastel, Volnay Santenots, Saumur champigny Pigeonnier (matlebat-degustation-vins.blogspot.com) Saumur Champigny, Chateau Fosse Seche Reserve du Pigeonnier 2002

Vin 9 : Un nez plus gourmand, de cassis mûr, voir compoté, note florale puis fraiche ronce avec un joli boisé en fond fumé. Bouche corpulente, tanins soyeux, un peu souple certes mais bien gourmande, avec des notes vanillées plus marquées, finale a nouveau un poil souple mais gourmande :-) Moi j'aime bien et suis sur 2009 ou 2003. TB 89 (16) ce Saumur Champigny, Legrand Les Rogelins 2009

Vin 10 : Nez avec une jolie complexité de cassis mûr, note d'épice, puis fraiches, végétal typées bourgeon de cassis, pointe de cuir, sur un fond tabac fumé. Bouche charpentée, structurée, jolis tanins denses et soyeux, c'est droit, assez friand, mais un poil rigide. La finale est puissante, avec de l'alcool ressenti, des notes de cuir, d'épice. Excellent 92 (17) que ce Chinon Alliet Coteau du Noiré 2006.

Vin 11 : A nouveau joli nez sur un élevage bien intégré, grillé, fumé, tabac, sur le cassis, pointe de bacon grillé/cuir assez classe, c'est très proche et m'évoque tout de suite l'Huisserie précédente. Idem pour la bouche bien que plus corpulente que charpentée, aux tanins soyeux, certes aux notes d'élevage fumé, bacon grillé assez classe mais un peu marqué, sur le cassis, avec une joli pointe fraiche poivron rouge grillé. La finale est droite avec une joli persistance, profil plus profond que large . Bon, pour moi,  on est à nouveau sur l'huisserie. Bien vu Excellent 92 (16,5+) que ce Chinon, Alliet L'Huisserie 2007.

Vin 12 (Mon apport) : Le thème Pessac avait été évoqué j'ai apporté ce Malartic Lagravière 2012 qui se goutait bien à l'ouverture la veille, mais là, dans la série, ressortait uniquement l'élevage lacté vanillé à la mode chupa chups fraise-vanille mais, là caricatural... Bizarre sur ce cru que je connais bien.

Enfin, le pirate, le corsaire... mon premier Leroy en tout cas, 1000 mercis a son généreux donateur, bu donc étiquette connue que ce :

Vosne Romanée, Leroy Aux Genaivrières 2013 : Au nez une réduction grillé/choux assez marquée qui s'atténue dans le verre sur 10-15mn mais qui domine la framboise mûr, les jolies notes d'épice, tirant vers l'orange sanguine, sur un fond fumé. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux dès l'attaque, de la densité et du moelleux (surtout pour 2013), puis de la fraicheur, c'est fin et délicat sans perdre d'intensité, mais assez marqué de cette réduction grillée, sur la framboise, les notes épice puis orange sanguine, fond donc fumé, grillé, choux. La finale est fraiche, pleine, et surtout très jolie persistance de framboise, d'épice, d'agrume sur ce fond fumé. Excellent bien sûr 92 (17), très beau village surtout pour un 2013, avec une belle densité, et cette jolie persistance niveau 1erC. Je regrette juste cette réduction assez marquée, quelques heures d'aération lui aurait été très profitable :-) Un beau Leroy, au niveau attendu. Encore merci au donateur pour avoir goutté un vin de ce domaine mythique.

Amicalement, Matthieu


dimanche 8 mai 2022

Ce WE : Vosne Romanée Beaumonts, Côte Rôtie Terres Sombres, Chateauneuf Beaucastel, Volnay Santenots, Saumur champigny Pigeonnier

 Bonjour à tous,


WE varié avec quelques étiquettes :-) :

Vosne Romanée, Domaine Daniel Rion Les Beaumonts 2009 (vidéo 0:20) : Un nez expressif, assez profond, puissant, voir entêtant à l'ouverture, sur la framboise, compotée, la cerise noire, note d'épice, réglisse, quasi menthol, pointe fraiche surprenante ronce, puis plus profonde graphite, fond entre élevage et réduction, grillé, moka, qui évolue très balsamique à 24H avec une touche de cuir. La bouche est corpulente, droite, jolis tanins soyeux, denses, plutôt fin, c'est acidulé a souhait, tout en longueur avec ce côté profond des Beaumonts sur la framboise compoté, mais pas lourd, les notes épices réglisse, une pointe de cuir à 24H, sur un fond balsamique et un léger côté vernis à 24H. La finale est fraiche, voir vive (!), acidulée, avec de la puissance pour un vosne, et jolie persistance friande, voir gourmande, mais sans lourdeur ou alcool, sur la framboise, la cerise noire, compoté, note réglisse, pointe végétale, ronce, sous-bois, fond balsamique, puis cuir, et un côté légèrement métallique, et/ou vernis... Gourmand et profond à la fois, et d'une incroyable fraicheur/acidité, joli tour de force qui sent le travail en cave (?)... Mais du coup, cela perd d'un côté "naturel" je trouve, je reste donc à Excellent 93 (17).

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2012 (vidéo 3:30) : Un nez assez fermé à l'ouverture, après 12H, c'est un peu mieux, sur le cassis, timide note d'épice, entre poivre et réglisse, fond pralin. La bouche est plus charnue que corpulente, fraiche, voir très fraiche, profil vif, léger acidulé, tanins ronds, ça manque d'amplitude et d'expression à mon goût (sans avoir la profondeur non plus),  sur le cassis acidulé, note épice légère, pointe violette voir végétale, fond noyau très léger (pas même un peu d'élevage moka), finale fraiche acidulée et persistance honnête cassis acidulé, épice et fond noyau, mais pas très festive, complexe.... Déçu...Assez fermé, peu complexe, bref pas ce que j'attendais... A noter car assez rare sur cette cuvée que je goutte très bien habituellement... Mieux à 48H. Sylvia a bien aimé, beaucoup plus que moi, même si la persistance faible l'a un peu déçu. TB 88 (15)

Volnay, Mikulski Santenots du Milieu 2012 (vidéo 5:45) : Un nez profond, droit, plutôt fruit noir, cassis, puis à 6H très cerise, note fraiche végétale de ronce, sous-bois, groseille a maquereau, puis à 6H pointe florale, pivoine, sur un fond noyau amande, pralin, et un côté tourbé, roche, sol... la classe. La bouche est charpentée, droite, tendue, beaucoup de profondeur, de fraicheur, donnant un côté presque un peu austère à l'ouverture qui se détend à 6H, et devient plus friand, acidulé, la grande classe, tanins fins, denses, précis, plutôt soyeux, sur le cassis, puis les notes végétales de ronce, de sous-bois, de groseille a maquereau, pointe délicate florale de pivoine, fond noyau, amande, et la petite friandise, pralin. La finale est pleine, fraiche, profonde, avec un regain de puissance qui envoie une belle persistance de cassis puis de cerise, les notes fraiches végétales, ronce, sous-bois, et florale pivoine,, fond noyau d'amande, pralin, et léger fumé/tourbé. Un Santenot classique, droit et profond, puissant en finale, au port altier, et encore tout jeune a mon avis... Pas le plus festif, mais quelle classe ces Santenots, peut-être le plus aristo de la cote de Beaune. Excellent 94-96 (17,5-18+) un sacré cru qui en a encore pour 10 ans pour devenir exceptionnel ?... mais pas le plus facile d'abord, et donc ceux qui les boivent jeune, peuvent souvent être déçus (par le style déjà, mais aussi par le côté austère en jeunesse)

Châteauneuf du Pape, Château Beaucastel 2012 (vidéo 11:01) : Un nez très séduisant, classe, complexe, fraise des bois à l'attaque, puis plus cerise, prune, note fraiche de garrigue, feuille séchée, pointe épice réglisse, puis un côté floral, sur un fond chocolat, cacao, c'est très classe, aristo presque. La bouche est large, ample, joli densité de tanins soyeux, puis bien soutenu par la fraicheur, qui rend l'ensemble acidulé, friand, sur la prune, la cerise noire, note épice réglisse plus marquée, la pointe garrigue, fond chocolat, cacao. La finale qui garde la fraicheur, est puissante certes, mais pas d'alcool ressenti, et belle persistance de cerise, prune, note réglisse, puis garrigue fond cacao, chocolat. C'est classe, délié, harmonieux... Excellent 94 (17,5)

Saumur Champigny, Chateau Fosse-Seche Reserve Pigeonnier 2002 (vidéo 14:35) : Un nez typique d'un cabernet franc évolué, sur le cassis, note animal limite écurie à l'ouverture, puis plus agréable à 12H, de viande, de cuir, pointe végétale fraiche de bourgeon cassis, voir poivron, fond tourbé, léger fumé. La bouche est charpentée, droite, grosse structure servie par de jolis tanins soyeux, denses, c'est frais, tendu, plein, sur le cassis, léger acidulé, note animal, viande, voir cuir à 24H, puis bourgeon de cassis, poivron, pointe plus épicé, fond tourbé, fumé. La finale est fraiche, puissante, acidulé, bien friande de cassis, acidulé, note animal, viande crue, puis épice, pointe fraiche végétal plus bourgeon de cassis que poivron, fond tourbé, cuir. TB-Excellent 92 (16,5+) parce que pas mon trip (assez animal) mais très bien fait, plein et assez friand.

Amicalement, Matthieu

samedi 20 novembre 2021

Diner de Mémé pour la fermeture de la cantine de Mémé : Canon Gaffelire 58, Talbot 64, BAMA 95

Bonjour à tous,

Notre repère parisien "La cantine de Mémé" va fermer, il s'expatrie à Nice... Du coup, ce dernier diner fut l'occasion de faire honneur à la mémé, avec un thème vieillerie proposé et orchestré par Fabrice qui avait quelques vieux trucs en cave. (certains avaient apporté aussi quelques quilles > 20 ans qui trainaient au fond de la cave)


On ouvre avec 2 blancs :



Vin 1 : Un nez bien évolué, de fruit jaune, note de champignon, sous-bois, sur un fond chocolat blanc, qui évolue très patissier. Bouche à la structure tendue avec une joli densité et un toucher très chardonay. Une finale fraiche, tonique. mais c'est très pâtissier, chocolat blanc, moka, caramel.. Le genre très évolué qui est en plein passage du Rubicon. B-TB 87 (14,5) Chablis, La Chablisenne Les Preuses 1999

Vin 2 : Un nez beaucoup plus élégant, classe à la fine ligne grillé/fumé, sur du fruit jaune, les notes champignon mais noble, classe, puis humus, feuille morte, évoluant tourbé, fond beurré, brioche friand, avec un côté fruit sec, noisette, amande. Belle bouche droite, de la tension, et une joli fraicheur tonique, c'est puissant, de la matière au joli gras pour enrober, une finale fraiche dynamique, belle empreinte, classe et belle persistance. Le grand chardonay de noble origine que je positionne à Puligny sur un GC. Excellent 94 (17,5) Et pourtant ce n'est même pas un GC que ce Puligny, Bernard Morey Les Truffieres 1995

On attaque les rouges avec un vin de Benoit, et on est pas surpris :-)

Vin 3 : Un nez très cabernet, et qui fait très jeunes, plutôt fruit rouge, fraise des bois, note végétale typé poivron rouge, sur un fond de cuir, animal/viande, puis fumé, encre. Bouche corpulente, tanins ronds, denses, plutôt fruit noir et plus végétale, bourgeon de cassis, avec un côté presque petit pois aussi et très marqué du cuir/animal, encre et fumé. Style un peu austère quand même. TB 90 (16) C'est bon, mais pas ce que je préfère que ce Saumur Champigny, Chateau de Villeneuve Le grand Clos 1995

Vin 4 : Un nez très rive gauche, sur le cassis ou le poivron rouge est grillé, avec des notes graphite, encre assez marqué et un côté pas très net. C'est en bouche que se révèle vraiment la pointe de bouchon qui va un peu gâché ce joli jus, frais, voir vif mais bien enrobé. Dommage pour ce Pessac-Leognan, Pape Clement 1970

Vin 5 : Un nez de cassis, évoluant cerise kirchée, note poivron rouge grillé, fond cuir et fumé. Bouche droite, fraiche voir vive, tanins tout juste pour enrober mais soyeux, c'est droit, profond un peu austère, même si dans la finale, fraiche, un côté acidulé apporte un peu de friandise, sur la même aromatique. Elegant mais c'est pas la fête... TB-Excellent 91 (16,5) que ce Margaux Bel AIr Marquis d'Aligre 1995

Vin 6 : Un nez toujours très RG, plus cassis confit, plus classe, bois précieux, cèdre, puis graphite/encre, fond tabac et léger boite à cigare. La bouche attaque bien, charpentée, jolis tanins soyeux, bien équilibré par la fraicheur, mais là arrive une pointe de champignon, mais pas noble et qui évolue clairement bouchon. Dommage car ce Pauillac Grand Puy Lacoste 1978 est un excellent vin habituellement.

Vin 7 : Ah, là on est sur le très beau Bordeaux RG à maturité, cassis confit, note feuille morte, humus, tourbe, puis plus épice boite à cigare, fond tabac, fumé. la bouche cette fois est à l'unisson, corpulente, tanins fondus soyeux enrobant, joli fraicheur donnant un acidulé gourmand et finale tonique, tout en soyeux avec une jolie persistance, très classe, aristocratique. Excellent 94 (17,5) que ce Saint-Julien, Chateau Talbot 1964.

Vin 8 : Un nez chocolat, moka, puis plus cuir/animal, fond fumé, bacon grillé. Bouche droite charpentée, profonde, tanins soyeux sur un beau fruit rouge acidulé, note cèdre, puis cuir, fond moka et fumé. Finale fraiche, profonde, tout en gardant de la friandise. Plutôt RD cette fois, et un côté Saint-Emilion dans la structure, et le profil. Excellent 93 (17) que ce Saint-Emilion, Canon la Gaffelière 1958

Vin 9 (mon apport) : Un nez malheureusement marqué d'un côté viandox qui signe le vin passé. Dommage car la bouche reste belle, puissante, tonique, jolis tanins soyeux, c'est frais, fruit rouge acidulé fond moka mais ce côté viandox gâche cet habituellement très beau Pommard, Louis Latour Epenots 1964

Vin 10 : On revient vers du plus jeune, avec très joli nez plus gourmand et baroque, de fruit rouge compoté, fraise puis des notes de prune, note d'épice et de fleur, mélisse sur un fond fumé, tabac. Bouche charpentée, ample, puissante, tanins soyeux, denses, grosse matière mais élancée, jusque dans une finale gourmande mais élégante, avec une puissance légèrement alcoolique mais bien équilibré avec une belle persistance, un peu plus pruneaux et fond moka. Bon assez unanimement on est à Chateauneuf fin des années 90, début 2000 sur cet Excellent vin 94 (17,5), que ce Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998. Je ne l'ai pas reconnu, pourtant je l'ai bu une 10aine de fois...

Vin 11 et dernier : on finit en feu d'artcifice avec ce vin effervescent d'une turbidité sans équivoque :-). Dommage pour ce Moulin a vent, Chateau des Jacques Clos des Rochegres 1982

Une dernière soirée intéressante et festive dans notre cantine préférée... Bon vent Medhi :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 juillet 2021

Reprise des diners dégustations :-) avec une belle soirée pour commencer : Pezerolles, Grande des Peres, Veroilles

Bonjour à tous,

Enfin nous reprenons les diners du DOP à la cantine de mémé qui est toujours aussi bonne, même après 12 mois d'interruption. Je ne dirai pas la même chose des dégustateurs :-) qui sont un peu rouillés, mais quel plaisir de se retrouver :-)


Vin 1 : Un nez floral, léger et délicat mais bien expressif, bouche ronde, un peu grassouille, jolie finale aromatique. Joli vin d'apéro que ce Chateau Carbonneau 2018 qui nous vient de Pessac en Dordogne, à côté de notre lieu de villégiature d'été. TB 87 (14,5+)

Vin 2 : Nez plus sérieux aux notes mentholées, puis plus crème parissière marquent un élevage assez présent. Bouche ronde à l'attaque puis de la tension, ça file droit, fruit jaune, puis plus floral, ce côté menthol qui allège, et jolie persistance, dont l'élevage se disspera en fin de repas. TB 89 (15,5) que ce Pessac leoggnan, Chateau Latour Martillac 2010

Vin 3 : Nez chaleureux, gourmand, fruit jaune et blanc, un côté acidulé, et une sensation de muscat sur un fond fumé, tourbé, ensemble assez changeant. Bouche droite, jolie tension, belle matière, c'est friand, acidulé, fruit jaune, pointe fraiche végétal, fond tourbé. Finale sur l'amertume, acidulé, précise, un côté herbe médicinal mais agréable. Excellent 92 (16,5) et là, Patatra, c'est un Reynaud Blanc ! Pour une fois, c'en est un bon, le premier bon blanc que je déguste de Reynaud :-) Les Tours 2015

Vin 4 (mon apport) : Une nez fruit jaune, mûr, note d'élevage classe fumé, légère vanille, pointe champignon noble, cèpe, sur un fond amande, et fumé. Bouche large, dense, grosse matière aux gras un peu marqué qui masque la tension, que l'on retrouve dan sune jolie finale, avec une belle persistance. Moderne style de chardonnay qui envoie, et à qui il manque un je ne sais quoi d'élégance... TB-Excellent 91 (16,5) que ce Sonoma, Dutton Ranch Patz & Hall 2006.

Vin 5 : Un nez de Chenin, aux notes légèrement oxydées entre caramel et safran, de coing rôti, joli note tilleul plus classique, fond légèrement crayeux. Bouche droite, tendue, surprenante vue le nez, et une finale fraiche, tendue, voir vive, et jolie persistance tourbée mais avec ces petites notes oxydées... Joli chenin mais qui n'est pas dans mon style préféré. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Thierry Germain, Clos Romans 2016.

On passe au rouge pour accompagner un pluma de porc ibérique aux olives de kalamata.


Vin 5 : Un nez de framboise, groseille, note épice puis plus sous-bois, feuille morte, fond fumé. Bouche droite, tendue, jolis tanins fins et ptrécis, finale tonique, fraiche, voir tendue et belle persistance framboise, réglisse, fond léger noyau et fumé, un vin qui fait encore très jeune, sur les aromes primaires et pourtant on sent qu'il a une dizaine d'années.... Excellent 93 (17) que ce Pommard Pézerolles Voillot 2010

Vin 6 : Un vin à la parenté évidente, framboise, épice réglisse, mais en version "International Style" car marqué d'un élevage fumé, menthol élégant mais prégnant. Bouche ronde, sexy, tanins bien soyeux, c'est gourmand, acidulé avec une joli finale gardant de la fraicheur, tonique avec ce côté mentholé. Excellent 92 (16,5+) que ce Savigny les Beaune, Tollot Beaut Champs Chevrey 2018.

Vin 7 (mon apport) : Un nez classe avec une légère réduction de cassis mûr, d'épice, ou les notes violette sont un peu cachés par le plat. La bouche est dense, concentrée de jolis tanins soyeux, précis, y'a de la structure et de la mache mais cela reste élégant. Joli finale fraiche, longue, sur le cassis, les épices, pointe fraiche violette, fond cacao. Excellent 92 (16,5+) que ce Cahors Chateau le Cèdre, cuvée Le cèdre 2016 en version Nature, et à nouveau, loin des scories ou caricature de vin nature...

Vin 8 : Whaouh, on change de dimension, un nez complexe, changeant, de fruit rouge et noir mûr, d'épice varié, de patchouli, fleur séchée, de tabac, boite à cigare, des notes fraiches, végétales nobles, sur un fond léger cuir, fumé tabac... Bouche magistrale concentrée, puissante mais fine, précise, tanins veloutés soyeux. Longue finale classe, puissante mais tellement complexe... Exceptionnel 18 (95). on oenche pour une syrah, en Côte Rôtie ou en Languedoc ? Benoit a trouvé ce superbe vin qu'est La Grange des Pères 2007.

Vin 9 : On revient vers du nordiste avec de la framboise, groseille, des épice typé girofle, pointe sous-bois, ronce sur un fond fumé. Bouche corpulente, droite, fine, un vin de cailloux j'ai pensé, et une finale fraiche, tonique, avec une belle persistance. Un style opposé mais a nouveau grande classe. J'étais sur un Chambolle, Amoureuse. C'est bien un Chambolle mais village, les Veroilles 2014 de Bart. Bu il y a peu, je ne l'ai pas reconnu (mais l'effet de séquence...) pourtant en vin de cailloux, fin, en côte de nuit...

Super soirée, ou tout s'est bien gouté. lerci aux copains, cela faisaient du bien de se revoir :-)

Amicalement, Matthieu


dimanche 7 juillet 2019

18 ans et le bac : Ampuis 2001, Clos Haut Peyraguey 2001, entre autres....

Bonjour à tous,



Et de 2 ! ça y est la 2eme est devenue majeure et a brillement eu son bac… cela méritait bien quelques jolies quilles… mais surtout le Sauternes qu'elle aime tant !


Saint-Aubin, Domaine Langoureau En Remilly 2014 (vidéo 0:20) : Un nez séduisant, expressif, de fruit blanc et jaune mûr, note de chèvrefeuille, puis plus boisé sexy brioche, amande grillé, fond fumé. La bouche est large, ample, belle matière soyeuse, mais du fond aussi, belle densité, c'est très gourmand, sur le fruit blanc, note d'amande grillé, de chèvrefeuille, fond léger grillé/fumé. La finale est ample, large mais avec de la puissance presque, belle persistance de fruit blanc, amande grillé, chèvrefeuille, brioche, fond grillé. Excellent 92 (16,5)




Côte Rôtie Guigal Chateau d'Ampuis 2001 (vidéo 2:00) : Un nez très classe, cassis mûr, note bacon grillé, de vieux cuir, pointe réglisse, fond fumé, tabac blond. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux, velours, c'est très friand sur le cassis mûr, note épice réglisse, puis poivre, note bacon grillé et cuir, fond fumé tabac blond. La finale est fraiche, acidulée, belle empreinte, et belle persistance plus poivrée, note légèrement mentholé, fond cuir bacon grillé. Excellent 94 (17,5+) manque juste un  peu de profondeur pour entrer dans l'exceptionnel.




Sauternes, Château Clos Haut Peyraguey 2001 (vidéo 3:40) : Un nez complexe, expressif, de fruits rotis, coing, note sirop d'orgeat puis plus kumquat, agrume confit, épice thé de noel, fond cire d'abeille. La bouche est dense, ample, grosse matière, bien tenue par l'acidité mais cela reste de l'artillerie, sur les fruits jaunes rôtis, puis plus agrumes confits, kumquat, pamplemousse, note d'épice, thé de noel et fond cire d'abeille. La finale est imposante, sucrée, tout juste équilibré par l'acidité, et longue persistance de fruits rotis, d'épice thé de noel, kumquat confit, fond cire d'abeille. TB-Excellent 91 (16,5) Pauline a adoré et c'est bien là l'essentiel, elle était contente de savoir qu'il en restait encore dans sa caisse :-)


Puis au fil des barbecs et des diners. D'abord un excellents vins de saucisses BBQ et ratatouille :

Cote du Roussillon, Domaine Gauby VV rouge 2013 (vidéo 5:30) : Un nez séduisant de fruit rouge et noir, puis plus grenadine, note épice patchouli, poivre, fond noyau. La bouche est corpulente, ample large, jolis tanins soyeux, de la structure, sur la grenadine, note d'épice patchouli, pot pourri floral, fond noyau. La finale est plutôt fraiche, gouleyante, friande sur les fruits rouges et noirs, la grenadine, note patchouli, fond noyau. TB-Excellent 90+ (16+)






Saumur, Chateau Fosse Seche, Clef de Voute 2003 : Un nez plutôt séduisant, voir gourmand, liqueur de cassis, fraise mûr, note un peu marqué animal, viande fraiche, pointe poivron rouge grillé, tomate, fond fumé, tabac, cuir. La bouche est droite, charpentée, de la structure, des tanins un peu ferme et légèrement astringent, sur le cassis, puis plutôt coulis de fraise, note poivron rouge grillé, tomate, puis plus tabac blond, fond fumé et cuir. La finale est large, souple à l' empreinte un peu astringente et persistance intéressante fraise, puis poivron rouge, tomate, note tabac blond, fond fumé cuir animal. TB 89 (16) Un vin conforme a ce que l'on peut en attendre, pas mon style de vin préféré, mais beaucoup plus plaisant qu'en jeunesse...


Et pour finir un grand classique de la maison :

Chambolle Musigny, Domaine Bart Les Veroilles 2012 (vidéo 7:00) :  Un nez expressif sur une légère note de fine réduction grillée, puis la framboise, note épice réglisse, pointe végétal noble ronce, sous bois, fond noyau carroube. La bouche est corpulente, aux tanins fins, belle densité, soyeux, c'est tendue, droit, sur la framboise, note épice réglisse, pointe ronce sous bois, fond carroube, noyau. La finale est fraiche bien enrobée, belle empreinte, sur la framboise, les épices réglissées, pointe ronce, végétal noble, fond carroube, noyau. Excellent 91 (16,5). Encore beaucoup de potentiel pour ce millésime droit, classique à la juste maturité.



Amicalement, Matthieu

dimanche 24 juin 2018

Diner Chardonay 2018 et orgie de grosse quille en rouge chez Fabrice

Bonjour à tous,

Bon, tout est dans le titre concernant le thème demandé par Nicolas lors son passage à Paris pour un diner mémorable chez Fabrice qui nous a d'ailleurs régalé ! Le LineUp prestige :



Donc on commence une série de blancs 2008 avec consigne bourgogne :

Vin 1 : Très joli nez, expressif, classique, de fruit jaune mûr, note noisette, presque citron vert, puis plus beurre, brioche, fond plus fumé que grillé, classe. La bouche est droite, acidulée, belle matière concentrée, au toucher soyeux, donnant un côté gourmand. La finale est plus acidulée que fraiche, fruit jaune mûr, avec des notes grillées plus marquées, note noisette, beurre, fond fumé. Excellent 92 (16,5+) que ce Meursault, Antoine Jobard En la Barre 2008.


Vin 2 : Un nez proche, mais plus brut, moins délié, sur le fruit jaune mûr, note tilleul, fond ou le bois se fait plus sentir, plus fumé, un peu moins complexe. La bouche est concentrée, ample, de la matière, c'est droit et plus serré, sur fruit jaune mûr, note plus marquée caramel puis tilleul, fond fumé boisé. La finale est entre fraicheur et puissance, moins précis que le précédent, persistance intéressante par contre sur le fruit jaune mûr, mais des notes un peu caramel, fond fumé. Un vin intéressant, mais un peu trop boisé pour moi, encore un peu serré et moins précis que le précédent. TB 90 (16) mais une petite déception quand même à la découverte de ce Meursault Buisson Charles Goutte d'Or 2008.

Vin 3 : Un nez fleuri, chèvrefeuille, puis fruit jaune, plein, délicat, note frangipane, fond amande, craie, très élégant. La bouche est ample, large, belle matière soyeuse, précise, c'est plein, friand tout en restant très élégant, car ça se tend, c'est tonique sur le fruit jaune mûr, note frangipane, fond amande, craie et fûmé. La finale est ronde, droiute puissante, et belle persistance tout en friandise, mais gardant une grande élégance. ça se boit comme du opetit lait et le verre appelle un autre verre… Excellent 94 (17,5) que ce Chassagne Montrachet Germain Morgeot 2008.

Vin 4 : Un nez de fruit blanc cette fois, mais marqué d'une note végétale pas très élégante, type gentiane, puis frangipane,; pointe de vanille, fond fumé grillé, un nez étrange. La bouche est ample, large, un côté lacté caramel, puis à l'aération de la poire William, mais toujours ce côté végétal étrange. La finale est ronde, plutôt souple, fruit blanc, poire William, note caramel puis presque réglissé, fond fumé. Petite déception pour mon apport B-TB 88 (15), en espérant que c'est un problème de bouteille pour ce Batard Montrachet Morey Coffinet 2011.

Vin 5 : Un nez qui trompe peu, fruit blanc, mais cette fois belles notes classes de mousseron, d'herbe séchée, de foin, fond presque légèrement mentholé, avec une pointe tourbée, très grande classe. La bouche est superbe, ample, droite belle matière qui enrobe la fraicheur, donnant un côté légèrement acidulée, plus fruit jaune que blanc, mûr, note de mousseron, de foin, sur un fond d'herbe séchée avec une pointe crayeuse. La finale est ample, puissante, tendue, avec une pointe gourmande, et longue persisatance fruit jaune, menthol, foin, herbe séchée, fond mousseron. Superbe grand cru chablisien sans aucun doute, grande élégance pour ce Chablis Dauvissat Le Clos 2008, Excellent-Exceptionnel 95+ (18+)

Vin 6 : Un nez d'orange confite, très agrume, un côté évolué oxydé mais sans l'être, surprenant, note citron vert, noisette, fond entre oxydation, évolution, étonnant. La bouche est sèche, droite, voir vive, une lame acérée, puissante sur ces aromes d'orange confite, de thé bergamote, de citron vert, d'épice safran. La finale est droite, vive, tranchante, sur l'orange confite, la bergamote, le safran, le citron vert… Très étonnant, ça fait chenin vieux mais pas vieux… TB-Excellent 92 (17) pour les amateurs du genre et grosse surprise car ce Saumur Breze Clos Rougeard 2008 ne ressemble en rien à la précédente bue il y a 2 ans beaucoup plus marqué élevage et moins sur ces aromes type oxydation lente.

Puis on passe au rouge avec notre ordre classique, Bordeaux, Bourgogne, Rhone, avec un premier vin que je n'ai pas pris en photo, présentant un nez marqué animal, gibier, lièvre faisandé, trop fort pour moi même si le fruit noir mûr finit par ariver. La bouche est robuste, ample, tanins imposants ronds, sur le cassis, poins marqué gibier avec même une note fleurie agréable. La finale est ronde sur la grenadine, un, le cassis, le sureau mais le fond gibier animal revient. Pas mal B 86 (14,5) pour ce vin Corse, Fantine 2016, je crois.

Vin 8 : Un nez de cassis, de poivron rouge grillé, note d'encre puis plus cèdre, fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, tanins soyeux à l'attaque mais poudrant un oeu en finale, c'est dense, frais, structure un peu marqué, sur le cassis mûr, pointe gourmandise, note encre, graphite, cèdre et fond fumé. La finales est fraiche sur le cassis, toujours ce côté gourmand acidulé, et belle persistance sur des notes de cèdres, de graphite et fond fumé. Excellent 92 (17) pour ce Pessac Léognan Chateau Haut Brion 2002 qui mérite encore quelques années de garde pour gagner en harmonie.

Vin 9 : Un nez très évolué, classe, de cuir, de cassis, de prune, note champignon noble, pointe de cinfit, fond fumé. La bouche est corpulente, fondue, tanins soyeux, c'est ample, gourmand car acidulée par une fraicheur qui tend l'ensemble, sur le cassis confit, très belles notes de cuir, de sous-bois, de champignon, fond tabac, fumé. La finale est gourmande, de belle persistance, cassis, champignon, sous bois, confit et fond de cuir, de tabac, de fumé. Excellent 94 (17,5) vin en pleine forme que Saint Julien, Chateau Léoville Poyferre 1983.

Vin 10 : Un nez à nouveau très évolué mais encore plus fondu, complexe, harmonieux, et gardant cette gourmandise, de cassis confit, d'épice réglisse, de cèdre, note de cuir classe, de cèpe grillés, de tabac blond, fond fumé et balsamique. La bouche est magnifique, charpentée, fraiche, ample, aux tanins fondus veloutés, denses, enrobant, sur le cassis léger confit, note graphite, cèdre, puis plus réglisse, fond tabac blond, fumé, pointe balsamique gourmande. La finale est puissante, délicate, précise, quelle présence, quelle gourmandise, et magnifique persistance de cassis, de prune, note réglisse, puis cèpe grillé, pointe de cuir, fond tabac blond, fumé. Grandiose, Exceptionnel 96 (18,5) que ce Saint-Julien, Chateau Talbot 1966.

Vin 11 : On change d'univers, avec mon apport, et ce nez de framboise, de groseille, d'épice réglisse, puis plus girofle, fond d'élevage classe, bien digéré, typé balsamique. La bouche est charpentée, ample, gourmande, tanins soyeux et précis, belle fraicheur qui tend l'ensemble, sur la framboise, la groseille, note épice réglisse, girofle, pointe fraiche ronce, fond noyau de cerise, balsamique. La finale est fraiche, acidulée, tonique, de belle persistance et tout en cohérence du nez et de la bouche. Beaucoup sur un grand chambolle (Bonnes Marres ou Amoureuses), Fabrice est sur un GC de Chambertin... Très joli vin Excellent 94 (17,5) que ce Charmes Chambertin, Amiot Servelle 2011

Vin 12 : A nouveau un nez évolué, plein, complexe, de groseille, de myrtille, note de cuir, puis plus cèpes grillées, sous-bois, pointe épice réglisse, fond moka assez typique. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, presque moelleux, pas très dense, mais précis, délicat, sur le fruit rouge acidulé, note de cèpes confits, de sous-bois humide, pointe d'épice réglisse,, fond moka. La finale est fraiche, tonique et superbe persistance tout en gourmandise, acidulée, fruit rouge, groseille, framboise, note plus épicée réglisse, pointe cèpes grillées, de sous bois et ce fond moka typique. Exceptionnel 95 (18) et certains ont vite identifié un vin de Jean Pierre, grand que ce Volnay Voillot Frémiet 1990.

Vin 13 : Un nez moins évolué, de framboise, note réglisse, girofle, puis plus viande rôti, pointe de ronce, fond léger fumé. La bouche, corpulente, est droite, tendue, beaux tanins soyeux enrobant une fraicheur marquée, c'est plein, profond, un poil austère après le vin précédent, sur la framboise, note de ronce, puis d'épice girofle, réglisse, fond fumé. La finales est fraiche tonique, belle persistance de framboise, d'épice girofle, réglisse, fond fumé avec une pointe de cuir. Excellent vin 93 (17,5) que ce Vosne Romanée, Clavelier Beaumonts 2002.

Vin 14 : Un nez de cassis, de pruneaux, note fumé, pointe fraiche ronce, fond moka. La bouche est charpentée, tanins fins, précis, soyeux, beaucoup de structure, encore jeune, sur le cassis, le pruneaux, note épice puis orange sanguine, fond moka. La finale est fraiche mais les tanins accrochent encore, belle persistance mais le vin est encore jeune, on sent le potentiel mais ça manque d'expression et de complexité. A attendre sereinement que cet Excellent 92-94 (16,5-17,5) Brunello di Montalcino, Tenuta Col d'Ordia, Pogio Al Vento 2004

Vin 15 : Pour finir, un nez de mirabelle, de mandarine, de bergamote, fond pétrole et tourbé. La bouche est droite, profonde, matière soyeuse, dans une structure qui faut demi-sec, on ne sent presque plus le sucre, mais c'est très expressif, intense sur la mirabelle, l'agrume confit, le thè bergamote, fond pétrole et tourbée. La finales est fraiche et donne presque l'impression d'un vin sec, sur les arômes du nez avec ce fond pétrole et tourbée très classe. Excellent 93 (17) que ce Riesling Trimbach Frederic Emile VT 1983 



Merci à Fabrice (pour l'accueil) et aux compères pour toutes ces superbes bouteilles qui ont accompagné un délicieux diner !

Amicalement, Matthieu