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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 22 octobre 2023

Reprise : Chablis Vaudesir, Riesling Sommerberg Boxler, Pouilly Bret, Pomerol Bon Pasteur, Chambolle Bart, Chateauneuf Clos Mont Olivet

 Bonjour à tous,


Après un été et une rentrée quelque peu bousculés, je profite d'un WE plus tranquille pour vous partager quelques jolies bouteilles bues ces derniers temps. Bon, les Marsannay de Bart 2020, je ne les commente pas mais quelle régalade ! Tous ceux que j'ai pris : les Saint-Jacques, Es Chezot, les Grandes Vignes, Montagne, se boivent déjà super bien et sont d'une friandise, redoutable... . 

Pour les CR, ce sera des classiques puis des primeurs 2020 que j'ai enfin pu ranger à Bougival :-). Car j'ai rapporté quelques quilles pour me faire une idée, CR à compléter, si j'ai, à nouveau, le temps d'écrire :-)

Chablis, Buisson Charles Vaudesir 2013 (Vidéo 3:20) : Un nez très Chablis, citronné, puis fruit blanc, pomme granny, note mousseron, champignon pointe sous-bois, fond tourbé puis coquille d'huitre. Bouche large puis tendue, joli matière soyeuse qui enrobent, c'est profond, puissant et longue finale. Excellent 93+ (17+) Pas une once d'élevage Beaunois ressenti, tout à fait Chablis. Bien meilleur que le 2012.


Riesling, Boxler Sommerberg 2013 (Vidéo 1:00) : Un nez très élégant et friand, de fruit blanc, pomme, de reine claude, pointe fraiche agrume orange, fond léger tourbé, et terpénique. La bouche est ample à l'attaque, puis fraiche, jolie acidité bien enrobée d'une matière dense au léger gras, précise, c'est acidulé, sur la pomme granny, note plus agrume plus citronnée qu'orange, pointe noisette, fond terpénique, amande. La finale est fraiche, tonique, voir tendue, avec de la puissance et de la précision, et belle persistance. Excellent 93 (17). Grande élégance.

Meursault, Germain Limozin 2015 : Très jolie bouche mais aromatiquement, au nez comme en bouche et même après 24H, un peu trop marqué de cette réduction grillée qui masque la complexité (citron, chevrefeuille, noisette...), pour moi. TB 89 (16)

Pouilly Fuisse, Bret Brother Soufrandiere La Roche 2012 (Vidéo 2:00) : Un nez Très élégant, classe, de fruit blanc, pomme golden, note chèvrefeuille, citron, puis note sous-bois, humus, champignon noble, pointe noisette, fond amande puis roche. La bouche est droite, ample, matière ciselée, c'est frais, tonique, délicat avec une finale fraiche, friande, tonique, élancée, redoutable de friandise et belle persistance avec un retour léger sésame classe. Excellent 94 (17,5). Très belle réussite, que l'on glougloute sans s'en rendre compte....

Pomerol, Chateau Bon Pasteur 2020 (Vidéo 4:10) : Un nez comme j'aime, fruit noir, prune, note un peu canaille fraise-vanille, puis plus épice, cèdre fond plutôt cacao et mentholé. La bouche est charpentée, pleine, ample, bien tenu par une certaine fraicheur, tanins soyeux, quasi veloutés, dense, c'est gourmand sur le fruit noir, la prune, puis fraise vanille, note épice cèdre, menthol pointe boite à cigare, fond cacao, tabac. La finale est fraiche, gourmande, bon ça envoie quand même, sur le cassis, la prune, puis épice cèdre, menthol, pointe fraise-vanille fond cacao et boite à cigare Excellent 93-95 (17-18) 93 à 1H, puis à 12H plus puissant, moins friand, a température chaude >20°

Côte Rôtie, Cuilleron Bonnivières 2020 (Vidéo 5:45) : Un nez expressif de cassis, note poivre marqué puis plus épice, réglisse, pointe violette, fond bacon et très léger moka (très peu d'élevage senti). La bouche est charpentée, très acidulée, friande, tanins soyeux mais peinant presque à enrober, c'est salivant sur le cassis, note poivre puis violette, fond bacon. La finale est fraiche, empreinte bien enrobée, et belle persistance tout en friandise. Excellent 93-95 aujourd'hui 93 (17). Et comme déjà évoqué, changement de style depuis 5-6 ans chez Cuilleron (avec le changement de nom de la cuvée, ex Terre Sombre)

Chambolle Musigny, Bart Veroilles 2017 (Vidéo 7:06) : Le passage de ma sœur a été l'occasion d'ouvrir une cuvée que j'adore d'un de mes vignerons préférés... Un nez de framboise, note ronce puis épice, girofle, fond léger moka puis fumé/tourbé. Bouche fraiche tonique joli tanins soyeux, c'est friand, finale fraiche et longue. Excellent 93 (17)

Chateauneuf du Pape, Clos Mont-Olivet 2013 (Vidéo 8:26) : Très joli nez appétant, complexe, de cerise léger kirchée, puis plus prune, note épice réglisse, poivre, pointe garrigue, herbe séchée, fond cacao puis fumé, tabac, soupçon de cuir… La bouche est charpentée, ample, large, pleine, puis ça se tend, tanins soyeux, fins, et précis qui enrobent ça joliment, avec un léger côté glycériné quand même, sur la cerise, la fraise, très léger kirchée, note épice réglisse, pointe garrigue, fond cacao, cuir, tabac. La finale est fraiche, puissante, comme un Châteauneuf quoi, mais reste précise, droite, et belle persistance. Excellent 93+ (17+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 22 janvier 2023

WE Confit : Madiran Montus, Hermitage Guigal, Volnay Rebourgeon Pouilly Fuisse Guffens

 Bonjour à tous,


Un confit de la ferme du Lavoir de St-Alvere a été l'occasion d'ouvrir un Madiran Montus, longtemps que je n'avais pas ouvert un vin de Mr Brumont que j'affectionne beaucoup :-)... Mais avant, quelques 2020 quand même, on ne s'arrête pas sur le chemin des découvertes... et on attaque les 10 ans du millésime 2013 avec une bien jolie bouteille :

Hermitage, Guigal 2013 (vidéo 0:30) : Un nez classe, séduisant, de cassis mûr, note profonde de suie, d'âtre, puis des épices, poivre, pointe viande grillé, bacon, sur un fond léger moka bien intégré, c'est quand même très classe. La bouche est plus corpulente que charpentée, droite, fraiche, ce qui donne un côté acidulé friand, tendu avec des tanins suffisamment soyeux, pour assurer un joli confort sur le cassis acidulé, note de suie, âtre, qui apporte la profondeur, le côté  poivré et bacon grillé, le fond bien intégré moka. La finale est fraiche, profonde, tonique et avec une jolie friandise et une belle longueur. C'est excellent et je me suis questionné sur la note, 93 ou 94, allez, même s'il manque un peu de densité et de charpente, c'est tellement classe et friand, ça se boit tellement bien que je passe à Excellent 94 (17,5). D'ailleurs je trouve que ce cru Hermitage est régulièrement un ton au dessus de la B&B.

Volnay, Rebourgeon Mure 2020 (vidéo 4:00) : Un nez explosif à l'ouverture puis comme beaucoup 2020 plus discret, sur le coulis de cassis, compoté, acidulé, puis plus cerise, note épice intense réglisse, pointe fleurie presque patchouli, fond noyau, cacao. La bouche est presque charpentée, ample avec du volume, de la densité et de la structure, des tanins soyeux, c'est frais, acidulé, friand, coulis de cassis puis plus cerise, note épice marqué réglisse, pointe patchouli, fond noyau léger cacao. La finale est puissante, fraiche, acidulé, c'est très friand, et jolie persistance. On n'est pas dans l'image d'épinal du Volnay, là c'est du sérieux, du dense, du puissant, ca fait plus Pommard d'épinal, :-) TB-Excellent 90-92 (16-16,5) et Sylvia a beaucoup aimé malgré la puissance, c'est dire...

Madiran, Chateau Montus 2008 (vidéo 7:00) : Un nez frais, pas très complexe, de cassis acidulé, note eucalyptus, menthe, presque camphré, pointe végétale bourgeon de cassis, fond balsamique qui évolue cuir à 6H. La bouche est charpentée, fraiche, structure marquée, tanins soyeux à l'attaque, accrocheur en finale, c'est droit, sur le cassis, léger acidulé, note fraiche menthe, eucalyptus, puis plus réglissé, pointe bourgeon cassis, fond balsamique puis cuir. La finale est fraiche, empreinte accrocheuse, et persistance intéressante de cassis acidulé, menthe, poivre, réglisse, fond balsamique et cuir. TB 89 (15,5)

Pouilly Fuisse, Guffens Heynen C.C 2013 (vidéo 8:50) : Un nez plutôt discret et moins complexe qu'attendu, de fruit jaune, avec un côté ananas par moment, note beurrée, brioche, puis plus élevage vanillé/caramel, pointe fraiche aux accents mentholés sur un fond grillé, fumé. La bouche est droite, fraiche, très acidulée, matière ciselée, au joli toucher gras, sur le fruit jaune, note plus citronnée, pointe beurrée, le tout dominé par un fond grillé, fumé marqué. La finale est fraiche, friande, et persistance intéressante citron presque confit, beurre, fume/grillé. Bon, moins emballé que la précédente bue que j'avais beaucoup aimé (94), c'est très bon et friand, mais encore très marqué grillé élévage/réduction à 4H. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 janvier 2022

On repart en 2022 avec Côte Rôtie Guigal La Turque, Hermitage Bessards Delas, Nuits Saint Georges Chicotot, Pouilly Fuisse Guffens

Bonjour à tous,


Semaine sympathique de vacances puis grand diner en petit comité pour enterrer 2021 avec en plat gigue de chevreuil puis déjeuner de famille avec Rôti de biche. Du coup, cette fois beaucoup de rouge par rapport à Noel :-)

Chateauneuf du Pape, Chateau de Beaucastel 2011 (vidéo 0:40) : Un nez marqué de la fraise, du coulis de fraise, légère note épice, orange sanguine, pointe garrigue, fond léger cacao. La bouche est charpentée, de la structure, tanins soyeux, fins, c'est frais, coulis fraise à donf, puis plus cerise, note épice et orange sanguine, fond cacao. La finale est fraiche, léger alcool, et belle persistance de fraise, cerise, note épice et fond cacao. Pas super complexe, mais une vrai friandise, tonique et fraiche. Excellent 93 (17)

Pouilly Fuisse, Guffens Heynen CC 2013 (vidéo 10:20) : Un nez d'une jolie complexité, de fruit blanc, puis plus citronné, chevrefeuille, note beurrée, brioche légère, friande, pointe exotique ananas, fond amande, aubépine et léger grillé/fumé. La bouche est droite, concentré, matière à la jolie rondeur, mais fine, précise, bien soutenu par la fraicheur, c'est tendu, puissant, sur le fruit blanc, un côté citronné, le chevrefeuille, note beurrée/brioche légère, fond amande, d'aubépine et léger fumé/grillé. La finale est fraiche, pleine, assez queue de paon, et belle persistance fruit blanc, chevrefeuille, beurre, fond amande et fumé. Excellent + 94 (17,5) Un pouilly très Beaunois dans l'esprit je trouve, assez typé Corton.

Côte Rôtie, Guigal La Turque 2011 (vidéo 2:00) : Un nez profond, brun, cassis acidulé, note sanguine puis de viande fumé, pointe poivre, fond moka, tabac blond, classe, et sérieux. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, pas supers denses, c'est frais acidulé, sur le cassis, voir la groseille tellement c'est acidulé, note poivre puis de viande fumé, de suie, d'âtre, fond léger moka. La finale est fraiche, limite vive, tout juste enrobée, donc très acidulée, et surtout superbe persistance de cassis acidulé, presque bonbon, note poivre, viande fumé, suie, fond moka. Excellent-Exceptionnel 95 (18). Un ton en dessous de la magistrale Landonne 2011 de cet été. Très bel accord avec le Chevreuil

Puis 3 vins à accorder avec le Roti de Biche, sauce grand veneur.

Chateauneuf du Pape, Guigal 2012 (vidéo 4:20) : Un nez plutôt discret, de prune, de fruit noir, cassis, note pain d'épice légère, pointe orange sanguine, fond cacao. La bouche est charpentée, structurée, tanins soyeux, plutôt denses, c'est équilibré par une certaine fraicheur, sur la prune, la cerise un peu kirchée, qui apporte la puissance, les notes pain d'épices, la pointe orange sanguine, fond cacao. La finale est puissante, léger alcool, et persistance intéressante de cassis, prune, épice orange sanguine et fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5) Accord classique qui passe bien mais ne révèle rien.

Nuits Saint-Georges, Chicotot Les Saint-Georges 2012 (vidéo 5:55) : Un nez marqué d'une réduction pétard, salpêtre qui masque tout à l'ouverture, les grands moyens, carafage de 12H qui sera salutaire, pour donner sa pleine mesure à la cerise griotte, note de sous-bois, de ronce, puis d'épice et d'agrume typé orange, fleur d'oranger, fond d'amande, de noyau. La bouche est charpentée, large, joli structure, assise sur des tanins fins et soyeux, de la délicatesse et de la force, c'est friand, acidulé, sur la groseille, la cerise, note fleurie et épicé, typé agrume, fleur d'oranger, pointe fraiche végétale, sous-bois, ronce, fond amande. La finale est fraiche, pleine, acidulée et belle empreinte soyeuse avec une longue persistance, sur la cerise, la groseille, les épices, l'agrume, pointe fraiche ronce sous-bois et ce fond amande, noyau. Excellent 92+ (17) A attendre encore mais bel accord avec la biche, la finale fruit rouge acidulée, puissante, et le coté agrume relevant le plat, donnant du relief à l'ensemble (mon accord préféré ce jour)

Hermitage, Delas Les Bessards 2006 (vidéo 8:40) : Un nez classe de cassis mur, de cerise noire, note de poivre, pointe viande rôti/fumé puis début de cuir, fond moka, pas super complexe, très classique. La bouche est charpentée droite, profonde, tanins soyeux, de joli densité, sur le fruit noir, cassis acidulé marqué, note poivre puis de cuir, viande roti, fond moka. La finale est fraiche, acidulée, puissance presque alcoolique, et belle persistance, de cassis acidulé, épice poivre, pointe cuir et fond moka. Excellent 94 (17,5). Très classique mais du coup il manque un je ne sais quoi de personnalité pour dépasser son cadre. L'accord avec la biche est superbe mais n'apporte pas de surprise, ce petit quelque chose qui grandit le plat et le vin.

Chablis, Domaine Droin 2016 (vidéo 11:24) : Un nez "so chablis", de fruit blanc, pomme, note mousseron, champignon, fougère, pointe citronnée, fond roche, coquille d'huitre. La bouche est droite, joli matière ronde, puis de la fraicheur, voir vivacité, tonique, sur la pomme grany, le citron, note foin, fougère, mousseron, fond roche coquille d'huitre. La finale est fraiche, bien enrobée, friande, acidulée, pomme, puis citron, note mousseron, fougère, foin, fond de roche, craie, coquille d'huitre; TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.

samedi 21 octobre 2017

Quelques bouteilles avant un rhume carabiné qui dure...

Bonjour à tous,

L'été indien aura été pavé de ses belles couleurs brunes, oranges... mais aussi d'un amoncellement de mouchoir blancs beaucoup moins romantique. Heureusement, quelques jolis bouteilles avant que les miasmes ne réduisent ma dernière semaine en un monde d'anosmie et dysgueusie.

Bandol, Domaine Tour du Bon, Saint Ferreol 2004 : Un nez expressif de cassis, myrtille, pointe animal/œuf devenu légère après 3H d'aération, note d'orange sanguine, d'épice, fraiche et séduisante, pointe kirchées cerise, fond cacao, fumé puis cuir. La bouche est robuste, dense, tanins fins et soyeux, c'est carré et frais, donnant un ensemble droit et précis, sur le cassis, la myrtille, note orange sanguine, pointe animal, fond cuir et cacao. La finale est fraiche, fine, puissante, pointe alcool, kirch mais légère, belle persistance tonique, dans un profil un peu amer, de cassis, d'orange sanguine, d'épice sur fond de cuir et de cacao. Très joli vin qui arrive à maturité. Excellent 92 (17) Manque un poil de gourmandise, et sans avoir la profondeur invitant à la méditation.

Pouilly Fuisse, Domaine La Soufrandiere La Roche 2012 : Un nez classe, marqué poire assez pure, pointe légèrement alcool, puis note exotique comme une légère oxydation, puis fleur, aubépine et fond bien intégré, léger fumé tourbé, très élégant. La bouche est droite, tendue, profonde, matière pas très dense mais bien soyeuse, délicate, gourmande mais gardant de l'élégance sur la poire, note plus sucré miel, un léger beurrée et cette pointe presque exotique (pointe oxydée), la fleur se fait plus chèvrefeuille, fond léger fumé, amande grillé, craie. La finale est fraiche, élégante, délicate, en finesse, belle persistance de poire, note de miel agrume, puis plus crayeux, sur fond fumé tourbé, manque un poil de complexité dans la finale je trouve, mais cela reste Excellent 92 (16,5+)

Hermitage, Domaine Colombier 1999 : Un nez plutôt discret mais très classe, sur le cassis, note vieux cuir noble, de bacon grillé, pointe épice poivre puis plus végétal, fleuri sans être typé violette, olive noire grecque, fond fumé tabac. La bouche est corpulente/charpentée, droite, profonde, tanins fins, soyeux, c'est frais sur le cassis, un côté acidulé du à la fraicheur, note cuir élégante puis épice poivre, fond fumé tabac très syrah évolué. La finale est fraiche, profonde, pointe amer, empreinte légèrement accrocheuse, style assez mat, voir austère comme souvent je trouve sur ce soit disant immense millésime (excellent mais un peu austère à mon gout), persistance honnête de cassis, de cuir, de poivre fond fumé. Excellent 91 (16,5) pour cette 11eme bouteille.

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2009 : Un nez intéressant, friand, un poil mat, sur le cassis, note noyau puis ronce, sous-bois, fond fumé. La bouche est corpulente, droite, de la profondeur, tanins soyeux de belle densité, sur le cassis, la framboise, note noyau, puis ronce, sous bois, fond fumé profil plutôt austère mais profond. La finale est fraiche (!) tonique, profonde avec de la structure et des tanins mûrs, persistance intéressante de cassis, framboise, note ronce sous bois et fond fumé plutôt classe. Pas très complexe, mais très bon, sylvia a beaucoup aimé TB 89 (15,5)

Chambolle-Musigny Amiot Servelle 2013 : Un nez expressif de framboise, note ronce sous bois pinotante, fond sureau, noyau, amande, et léger fumé. La bouche est corpulente, large, tanins fins, précis, soyeux, de la fraicheur, c'est tendre, sur la framboise, note ronce sous bois puis élevage pointe vanille/caramel légère, friande, fond noyau et amande, fumé. La finale est fraiche, persistance honnête de framboise, note sous bois, ronce, puis léger boisé vanille caramel, fond noyau. TB 88 (15+). Cela reste un joli vin à l'image du millésime tendre et frais mais manquant un peu de fond et de matière.

Amicalement, Matthieu

samedi 3 juin 2017

Dégustation à l'aveugle des experts Wine Teeps

Bonjour à tous,


La dégustation en aveugle est un "sport" qui t'apprend surtout l'humilité. Alors lorsque Wine Teeps, la plateforme d'achat social (https://fr-fr.facebook.com/WineTeeps/)
organise une dégustation de ces experts vins, tu y vas profil bas. Mais si c'est le jour on t'es en forme (bon petite forme quand même :-)) et que tu gagnes... Tu jubiles !!!! (intérieurement bien sûr)


La dégustation : 6 blancs, 6 rouges. Barème : cépage 3 pts, appellation 2 pts, Vigneron/domaine 3 pts, Millésime 2 pts. Et c'est parti :
Premier vin bouchonné oxydé...






Vin 1 : Un nez avec une réduc grillé assez marqué, très chardonay élevé, puis des notes tarte citron, d'amande, crayeuse, sur un fond d'élevage fumé. La bouche est droite tendue, un côté sucré, acidulé miel, finale saline fraiche et persistance intéressante. Joli vin mais assez marqué élevage qui m'évoque plutôt un chardonay Maconais sur 2013 TB 90 (16)
Bon c'est bien un 2013 (2 pts) mais c'est un Chenin (Ah le miel/sucre aurait du me guider...) Loire Saumur, Guiberteau Brézé 2013.


Vin 2 : Un nez très typique à l'attaque, pêche de vigne, florale, guimauve, note épice poivre blanc, très viognier. La bouche attaque ronde, ample, pointe de gras, peu de strcuture, matière à large maille, ça se confirme même si les notes florales, orange font très muscat, La finale est ronde, souple, ça manque de vivacité, ça tombe, persistance honnête. B 87 (15) pour le nez qui est superbe. Viognier, Condrieu 2011.
Bien 5 pts pour ce Condrieu, Guigal 2015.


Vin 3 : Un nez discret de fruit blanc, note herbe fleur séchée, puis plus élevage, grillé, fond crayeux, très élégant. La bouche est droite, fraiche, voir vive, acidulée, bien enrobée d'une matière précise, fine, sur le citron puis des notes roche cailloux. La finale est crayeuse, et belle persistance de citron, note réduc grillé très élevage mais classe. Très beau vin, encore tout jeune, gros potentiel. Excellent 92 (16,5-17)
Je pars sur un Chenin élevé avec classe, genre Montlouis, Remus Plus Blot 2012.
Patatra... un vin que je connais pourtant, Chardonay, Pouilly Vinzelle, Soufrandriére Les Quarts 2013. 0 pt


Vin 4 : Un nez sur une réduction pointe animal qui se dissipe à l'aération laissant s'exprimer le fruit blanc, puis jaune, belle note d'aubépine, d'amande, un côté herbe séché fond élevage boisé plutôt noble. La bouche fait très chardonay Beaunois, fruit jaune, note tarte citron meringuée puis aubépine, fond amande grillé. La finale est saline, fraiche, droite, fruit jaune, note aubépine, tarte citron fond amande grillé. Beau vin 91 (16,5)
Je pars sur Chardonay plutôt Beaunois, ensuite j'hésite. Saint Aubin, Meursault ou alors un Chablis beau terroir avec beaucoup d'élevage. j'hésite fortement. Je finis par Meursault et 2008.
C'est bien Chardonay (3 pts) mais c'est un Chablis, Dauvissat Forest 2012. Le vin cadeau à gagner... Et ben je suis pas prêt de partir avec !


Vin 5 : Un nez qui part dans tous les sens, fruit jaune, pate de coing, note oxydation pomme cuite, épice curry, puis fruit confit, alcool (volatile), pas mon truc et ça m'évoque tout de suite Ganevat ou Leroy. La bouche est du même acabit, ample large, ça part dans tous les sens, c'est démonstratif, avec du gaz, des notes oxydées, confites, c'est sucré jusque dans la finale. Pas mon style du tout. Bof.
J'hésite entre un chardonay à la Ganevat (on est chez Fabrice) ou un Chenin à la Leroy. je n'essaye même pas d'identifier le millésime. Je reste plutôt sur un Chenin de chez un partisan BioD, Nature,... à la mode quoi !
Bien vu (3 pts) pour ce Savenières, Clos bergerie Nicolas Joly 2014. Si savenières c'est souvent austère, là on est à l'opposé... Je préfère largement ceux d'Ogereau.


Vin 6 : Un nez qui pétrole joliment, mais la forme de la bouteille n'est pas Alsacienne. Des notes de noisette grillé, de fruit sec, et ce fond pétrole. La bouche est droite, plutôt tendue, élégant, belle matière soyeuse qui enrobe, sur l'agrume, pointe de gaz tonique, sur le citron, les fruits secs, fond pétrole assez marqué. La finale est droite, tendue et très belle persistance d'agrume, orange, de fruit sec, de citron, fond pétrole. J'aime beaucoup. Excellent 92 (17)
Au début, je suis perdu. Puis devant les questions des participants, Fabrice indique que la forme de la bouteille ne veut rien dire. Je me laisse avoir. Evidemment c'est donc bien un Riesling, le gaz, la rondeur, la densité, c'est Zind, mais dans ce cas ça fait plus granite que calcaire. Pourtant ça fait plus Clos Windbuhl que Brand... Je pars sur Clos Windbuhl Zind 2010.
Patatra... J'ai été eu par ce Cote du Roussillon, Gauby VV 2008, assemblage de Macabeu, Grenache blanc, Chardonay, Grenache gris et Carignan blanc. Et pourtant je me suis déjà fait avoir par Nico avec un Daumas Gassac blanc 2000 servi en carafe que j'avais déjà pris pour un Riesling... Pourtant il faut apprendre de ses erreurs !


Pause, on a fini les blancs, bon 13 pts et 2 vins à 0pt... Je suis mal parti, en 4 ou 5eme position. Pour les rouges, je change de stratégie, j'écris mes propositions sur mon cahier et ne répond pas tout de suite, je trancherai à la fin de la série, bien m'en a pris.






Vin 7 : Un nez de fruit rouge, d'épice, note végétal marqué typé poivron vert, pointe animal. La bouche est corsée, charnue, droite, tanins soyeux pas très denses, mais précis, c'est frais, sur le fruit rouge acidulée, puis note végétal avec un côté poivron quand même et une pointe animale. la finale est fraiche, acidulée, fruit rouge, persistance honnête. Bien fait mais pas mon genre, végétal et animal, B+ 88 (15).
Je pense assez vite à un cabernet franc de Loire, petite hésitation sur un pinot d'un millésime frais 2008 d'un terroir moyen mais finalement j'opte pour mon prmeier choix à la fin a savoir, le cabernet de Loire 2008.
Tout faux (0 pt encore) pour ce vin Corse, Niellucio, Domaine Arena Morta Maio 2009. Bon, pas mon style de vin...


Vin 8 : Un nez kirchée, alcool, fruit noir, pruneaux, puis des note pneu chaud, élevage pas très classe qui domine. La bouche est robuste, puissante, capiteuse, aux tanins démonstratifs sur le pruneaux, l'alcool, le kirch, puis les épice sudiste, arrive ce pneu chaud, goudron pas classe, fond eucalyptus à la mode élevage nouveau monde de syrah. La finale est brutale, tanins asséchants, gros élevage, puissant et un fond boisé un peu outrancier.
A nouveau pas mon style, ça fait vin Languedoc Roussillon, Syrah/Grenache, grosse cuvée, beaucoup d'élevage (trop) mal supporté par le vin, dans un millésime chaud et puissant. ça m'évoque Montcalmes 2007 et je pars là dessus à la fin (j'avais noté sinon Syrah Rhone nord, élevage raté millésime sensé être grand)
C'est bien un 50/50 grenache/Syrah, en Languedoc (4pt) Mais c'est Pic Saint Loup, Ermitage, Guilhem Gaulcem 2005. Bon, mon premier, mais je ne sais pas si je chercherai à renouveler...


Vin 9 : Un nez marqué par l'élevage mais cette fois classe, sur le fruit noir, puis les épices vanille moka, par contre pas de marqueur spécifique des cépages quoique une pointe florale. La bouche est charpentée, ample, large belle structure droite, fraiche, tanins soyeux, sur la cerise burlat, note épice, vanille, fond fumé et moka. La finale est fraiche, droite, élégante, équilibrée et belle persistance. Beau vin, très travaillé, dans un millésime frais. Excellent 91 (16,5). J'hésite car l'élevage masque un peu les spécificités entre un Merlot dominant très élevé ou une Syrah idem. La fraicheur fait très 2008. Le côté floral ne m'aide pas car je n'arrive pas voir si c'est la violette mais la Syrah Cote Rotie 2008 d'un vigneron qui aime le bois, mais pas Guigal, plutôt Tardieu Laurent, finalement Delas à ma préférence et c'est ce que je choisis.
Bien (7pts) pour cette Cote Rotie Georges Vernay Blonde du Seigneur 2008


Vin 10 : Un nez classique, cassis, note poivron rouge grillé, pointe champignon, fond fumé avec une pointe vanille. La bouche est charpentée, classique, profonde, tanins soyeux, précis belle qualité, c'est droit élégant, sur le cassis, poivron rouge grillé puis épice vanille, élevage réussi et  bien digéré, fond moka léger. La finale est fraiche tonique, voir vive mais les tanins accrochent un poil. c'est classique, un petit côté sauvage mais élégant. Le Bordeaux comme on aime. Excellent 92 16,5+
Bon on est clairement en rive gauche. Je vois un assemblage complet, cabernet sauvignon et franc, merlot et pourquoi pas petit verdot, ce coté cerise acidulé. Pas de marqueur typé pauillac, c'est élégant, j'hésite sur Saint Julien mais la finale un peu sauvage... Saint Estephe peut-être mais la finesse des tanins, la qualité globale, c'est le haut du panier et ça fait pas Calon ou Montrose, Cos ? ça lui ressemble pas. Alors dans ce cas, je pars sur Margaux, joli cru modern style, Boyd Cantenac, millésime frais 2004 ou 2008. Pas mal d'élevage encore, allez 2008 (le champignon aurait du me guider)
Pas si mal (4 pts) pour ce Saint Julien Chaetau Leoville Poyferre 2004.


Vin 11 : Un nez classique à nouveau, mais de pinot élevé, sur la framboise, la cerise, note ronce, puis lacté boisé entre fumé et épice. la bouche est large, corpulente, tanins soyeux, cerise, fruit rouge, note ronce, fond fumé. Finale fraiche droite, puissante à la jolie persistance. Joli vin 91 (16,5).
Pour moi ça fait Cote de Beaune, plutôt Pommard puissant, d'un domaine qui maitrise l'élevage, d'un millésime jeune et de bonne facture à bon potentiel genre 2012.
Encore pas mal (4pts) pour ce Corton Pouget de chez Rapet 2010


Vin 12 : Un nez étonnant, très beau après dissipation d'une pointe souffrée allumette, complexe, fruit rouge et noir mûr, note épice souk, pointe de banane ? genre gamay, un côté viande roti, fond orgeat, cacao, fumé. ça m'évoque Peyre Rose. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux bien enrobants, de la fraicheur, de la puissance presque, c'est tonique, beau millésime puissant et équilibré, sur la cerise, le fruit rouge, puis noir, note épice varié assez sudiste, fond beau boisé fumé,  léger moka orgeat. la finale est fraiche, précise, belle empreinte et belle persistance avec une pointe kirchée gourmande, les épice, un côté fleur aussi, fond léger boisé classe.
Très joli vin Excellent 93 (17) que je place sur un assemblage syrah, mouvedre, grenache, carignan. beau domaine, belle cuvée, plutôt Roussillon que Languedoc et en 2005.
Bon, je suis loin, sauf le millésime (2pt), et très surpris de voir qu'il s'agit d'un Nuits Saint Georges de l'Arlot, Clos des Forêts Saint Georges 2005. Personne n'a reconnu le pinot...


Alors, arrive le décompte final, et là, surprise, j'ai gagné !!! Evidemment, on est toujours heureux et fier dans ce cas, car c'est tellement difficile (et puis je repars avec un Forest de Dauvissat). C'est surtout de n'avoir que 3 vins à 0pt sur 12 qui me ravit.
Bon, on va pas se raconter d'histoire et remettre l'église au centre du village, c'est 34 sur 120 seulement, c'est dire qu'on était quand même à l'ouest !




Merci à Fabrice et à Teeps pour cette belle soirée.


Amicalement, Matthieu

dimanche 30 avril 2017

WE d'élection et semaine de reflexion

Bonjour à tous,


Quelques crus dégustés lors de ce WE électoral et dans la semaine précédente.


Pessac Léognan Blanc, Chateau Malartic Lagravières 2007 : Un nez très sauvignon bordelais, ananas, fruit jaune, note végétal buis, acacia, pointe épice vanille fond végétal sous bois. La bouche est droite, matière soyeuse, belle structure droite, de la fraicheur bien enrobée, sur le fruit jaune mûr, puis l'ananas, note buis et acacia, pointe vanille, fond beurrée boisé léger macadamia. La finale est fraiche et tonique, belle persistance d'ananas, note buis acacia, puis plus épicée qu'au nez, vanille fond plus marqué élevage beurre, macadamia caramélisé. Tb-Excellent 91 (16,5) Après un départ en fanfare jeune, cette 4 eme dégustation ne me fait entrevoir les promesses de jeunesses. Un peu mieux qu'il y a 2 ans, certes, très bon mais pas l'excellence que j'attendais... On verra pour les dernières d'ici 3 à 5 ans.

Cote Rotie, Guigal Brune et Blonde 2006 : Un nez plutôt discret mais qui gagne en intensité à l'aération (3H) sur le fruit noir compoté, note de cuir classe, de viande roti bacon grillé, pointe épice poivre, réglisse, fond fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, aux tanins soyeux, puis un peu en dedans, entre profondeur et manque de fond, manque d'expression, un peu serré, de la fraicheur quand même sur le fruit noir mûr, note cuir, bacon grillé, pointe épice poivre, fond fumé. La finale est ronde, enveloppante, typé cote rotie et persistance intéressante de fruit noir, cassis mûr, note bacon grillé, cuir fond tabac. TB 90 (16)

Vouvray, Domaine Huet Le Mont sec 2007 : Un nez fin, discret, de pomme, note de miel, de pain d'épice, fond orgeat et amande. La bouche est droite, tendue, matière soyeuse, acidulée sur la pomme grany, note citron, pointe miel pain d'épice, d'orange confite, fond amande et orgeat mais manque de fond. La finale est fraiche, pleine, voir vive, limite agressive, acidulée, persistance honnête de pomme granny, citron, note miel pain d'épice fond amande et retour craie. TB 88 (15). Peu expressif, assez brut, moins réussi que la version Foreau dégusté en janvier voir ici

Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1996 : Un nez séduisant, gourmand, classe, de cassis, note poivron rouge grillé, tabac blond, graphite fond fumé. La bouche est charpentée, droite, ample, fraiche, tanins soyeux bien enrobant, sur le cassis, puis plus groseille, note poivron rouge grillé, début champignon et cuir, fond tabac fumé boite à cigare très classe. La finale est fraiche, tonique, ample, belle persistance de fruit noir et rouge, acidulée, poivron rouge grillé, tabac et cuir. Excellent 92 (16,5+) mais pas la plus belle bue... Souvenir énorme de celle bue chez Mathieu qui avait estomaque tout le monde dans une dégustation de haut vol ! L'injustice des bouteilles...

Pouilly Vinzelle, La Soufrandière Les Longeoies 2012 : Un nez pointu, fin, de fruit jaune mûr, pointe sucre, maturité, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, fond amande et craie. La bouche est fine, droite, charnue, mais friande matière soyeuse, sur le fruit jaune, note chèvrefeuille puis aubépine amande, noisette, fond de craie. La finale est ronde, fine, délicate, bien enrobée, sur le fruit jaune et blanc, note tarte citron meringuée, fond amande et craie. Bien équilibrée, clair et lisible, fin et élégant. TB 90 (16)

Volnay, Mise négoce illisible 1964 : Un nez superbe de vieux Beaune, cassis, fruit des bois, groseille, mûre, etc, notes évoluées de cèpes grillés, de pruneau, fond moka et fumé. La bouche est tendue, fraiche, charnue, mais pas décharnée, tanins soyeux, c'est encore très vivant sur la groseille, le petit fruit rouge, note ronce puis cèpe grillé, fond moka. La finale est fraiche, bien enrobée, persistance intéressante de fruits rouges acidulés, groseille, note cèpe grillé et fond moka. Très joli et incroyable à cet age pour ce simple village. Ce millésime 64 est vraiment formidable (4eme ou 5 eme vin que je bois et jamais déçu...) mais je ne peux m'empêcher de me demander à quoi ressemblait-il jeune ? En tout cas, ouvert pour des amis qui ne connaissaient pas les vieux vins, ils ont été surpris... Excellent 90+ (16+)

Ouvert le soir des élections, un cru que j'affectionne particulièrement, tout comme la famille qui le produit.

Meursault, Buisson Charles Bouche Chères 2007 : Un nez fin, encore un peu réservé, sur la poire, note d'aubépine, de tourbe, pointe sésame, fond amande frangipane plutôt séduisant. La bouche est ample, délicate,  aérienne signant le cru, belle fraicheur, manque un poil de densité, sur la poire, note sésame, puis tourbée, amande, aubépine, fond frangipane, et craie. La finale est fraiche, profonde, belle persistance de poire, fruit jaune, note aubépine, pointe frangipane, fond tourbé sésame. Un cru que j'aime beaucoup même si ce 2007 n'est pas le millésime le plus abouti que je connaisse du cru... Excellent 92+ (17)

Nuits Saint Georges, Michelle & Patrice Rion Clos des Argillières 2002 : Un nez pointu, évolué, marqué végétal fortement typé ronce, sur la framboise, note sous bois, champignon, pointe carroube moka fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds, de la fraicheur qui tend le vin mais sans lui donner de la profondeur, c'est vif, pointu, sur la groseille, note végétal ronce, bourgeon de cassis, tige persil, puis évolué champignon, fond discret entre moka et fumé. La finale est austère, sur l'amertume, tendue, fraiche, persistance honnête de groseille, toujours ce cote végétal et fond moka amande carroube... Pas très complexe, très/trop vif, austère, manquant à mon avis clairement de maturité. B-TB 87 (15) mais une déception...

Amicalement, Matthieu

samedi 1 octobre 2016

J'arrive au bout de l'armoire

Bonjour à tous,


Bon, ça y est, j'arrive au moment ou pour accompagner mes plats, je dois faire des entorses aux accords classiques mets-vins. L'armoire se vide... mais du coup, cela me permet de découvrir de nouveaux horizons gustatifs, avec plus ou moins de succès, faut bien le dire...


Pouilly-Loche, Domaine Clos des Rocs 2010 : Un  nez expressif, séduisant, poire, noisette, note chèvrefeuille, pointue, tarte citron meringuée, fond sésame grillé; La bouche est droite, tendue, profonde, matière suave, enrobante, fine et précise, sur la poire, le fruit blanc, la pomme granny, note chèvrefeuille, tarte citron, puis noisette fraiche, fond sésame grillé. La finale est fraiche, belle empreinte suave, et persistance intéressante de fruit blanc, poire, pomme granny, note tarte citron, noisette fraiche, fond sésame grillé. TB-Excellent 91 (16,5). Là, bel accord avec une sole grillé.

Gigondas, Guigal 2010 : Un nez expressif, classe, cassis, note prune, puis épice réglisse, poivre, pointe fraiche garrigue, fond léger cacao et moka bien intégré. La bouche est charpentée, droite, bien structurée sur la longueur avec des tanins soyeux, de la profondeur, de l'équilibre, sur la prune, la figue, note épice réglisse, poivre, fond cacao léger et pointe moka. La finale est fraiche, droite, profonde et persistance intéressante de prune, de réglisse, de poivre sur un fond cacao et léger moka. Très beau vin, droit et profond mais pas austère. Excellent 92 16,5+, un des meilleurs millésimes de cette cuvée. Parfait et classique sur les fajitas maison


Pessac Léognan, Chateau Haut Bailly 2006 : Un nez qui commence a s'ouvrir sur la purée de cassis assez pur, note fraiche, poivron rouge, épice, puis graphite, tabac blond fond fumé classe. La bouche est robuste, droite, profonde belle structure, marquée mais en "finesse", tanins ronds mais qui sèchent un poil en finale, sur le cassis, note poivron rouge grillé, puis épice réglisse fond tabac graphite fumé classe. La finale, tout en équilibre, offre de la profondeur et une belle persistance, tonique du à la fraicheur, sur le cassis, note poivron, épice fond tabac fumé classe. Beau vin, au niveau attendu, Excellent 92 (17) et a gagner en 10 ans. Par contre, l'accord avec les Yakitori maisons, bien qu'agréable, ne met pas en valeur le vin. Ce sera beaucoup mieux sur le magret de cannard, sauce balsamique

Saint Amour, Domaine Duboeuf 2005 : Un nez discret mais séduisant de fraise des bois, de framboise, note un peu lacté, puis épice réglisse, fond fumé classe évoluant moka à l'aération. La bouche est charnue/corpulente qui tient sur une structure fine, profonde, aux tanins ronds pas très denses, une jolie fraicheur tonifie l'ensemble sur le fruit rouge, la fraise des bois, la framboise, note épice réglisse, pointe sous-bois, champignon fond fumé classe. La finale est fraiche, tonique, un peu fluide certes, mais offre une persistance honnête de fraise des bois, d'épice réglisse, pointe champignon cèpe, et toujours ce fond fumé évoluant clairement moka café à l'aération longue. Un vin qui a bien évolué sur 10 ans, qui tient encore la route, assez classe mais qu'il faut boire car cela reste charnu, et la matière peine à donner consistance à la structure. TB 88 (15). L'accord sur le magret est juste cata, heureusement qu'il restait du Pessac...

Amicalement, Matthieu

samedi 23 juillet 2016

Quelques belles étiquettes

Bonjour à tous,


A nouveau quelques belles étiquettes ces dernières semaines.


Saint Emilion Chateau Pavie Macquin 2006 : Un nez expressif de prune, de fruit noir mûr, note végétal noble, puis cèdre, fond entre cacao et presque menthol. La bouche est charpentée, large, belle structure un peu marquée, tanins soyeux, encore un peu serrés, sur la prune, le cassis, note cèdre, végétal noble, fond cacao et réglisse. La finale est fraiche, puissante, tonique, un coté acidulé et belle persistance de prune, de cassis, myrtille, note cèdre, évoluant épice, fruit rouge sur fond cacao. Excellent 92-94 (17)


Macon Pierreclos, Guffens Chavigne 2011 : Un nez expressif, gourmand, de poire, note élevage certes mais classe, noisette, un peu grillé, tarte citron, fond sésame grillé et fumé. La bouche est large, attaque ample, puis qui se tend, belle structure, droite, belle matière flatteuse, sur la poire, le fruit blanc, note noisette grillé, puis amande, fond fumé sésame. La finale est fraiche, ronde, belle tenue et persistance intéressante de fruit blanc, de noisette, de tarte citron, fond sésame grillé et fumé. TB-Excellent 90 16+

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2006 : Un nez de framboise, note de sureau, assez mat, fond fumé, un ensemble pas d'une grande complexité. La bouche est charpentée, droite, bien structurée, tanins soyeux, de la profondeur, et de l'ampleur, mais assez terne, sur la framboise, fruit rouge, note fruit noir, sureau, puis ronce végétal, profil évoluant sur l'amertume, pointe amer, fond fumé. La finale qui garde de la fraîcheur, bien ciselée, belle persistance mais sur l'amertume, avec un fruit mat, note ronce et fond fumé. TB 90 16 mais ça manque de gourmandise, c'est assez mat bien que la structure soit belle. Moins intéressant que la première, fermeture ? un millésime qui vieillit mal sur ce cru ? A suivre.

Saint-Julien, Chateau Lagrange 2013 : Un nez séduisant, expressif, de mûre, fruit noir, pointe florale fraiche, note épice, légère vanille, sur un fond boisé raisonnable entre moka et cacao mais vraiment légère. La bouche est corpulente, délicate, tanins ronds, pas très dense, pas super mûr, mais bien fait, c'est frais, et friand sur la mûre, le fruit noir, toujours cette pointe florale/végétale fraiche, des notes épice plus vanillées et fond cacao. La finale est fraiche, tout en délicatesse, avec une belle persistance de fruit noir, pointe florale, note épice vanille et fond plus boisé moka fumé. On sent le millésime friand, plutôt léger, frais, à la maturité un peu juste mais bien maitrisé ici. Des vins friands qui se boiront bien sur les 10 prochaines années. TB 89-91 (15,5-16)

Pouilly Vinzelles, La Soufrandière Les Quarts Millerandée 2006 : Un nez fin, de pomme, note de miel marqué en attaque, puis une pointe de pin, de foin, fond au profil plutôt amer allant de la noix à un côté crayeux. La bouche est droite, large, fine, délicate, avec de la structure, sur la pomme, puis note végétale de foin, de pin, fond légère noix (pas oxydatif) et craie, sensation sucrée de jeunesse a disparu. La finale est ronde, plutôt puissante, puis ça se relâche pour offrir une persistance honnête de pomme, ce coté foin, pin, fond au profil amer entre noix fraiche, et craie. J'aurais été bien embête en aveugle entre Rhône nord, chenin... Mais pas trop chardonay... Bien-TB 88 (15) aujourd'hui. Sur 3 dégustations, un vin qui se ressemble peu ou que j'interprete très différemment... Après 3H un cote beurrée amande se fait beaucoup plus présent, et là le chardonnay ne fait plus de doute !

Amicalement, Matthieu