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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 22 février 2025

Diner chez Fab : Latour, Chambolle Amoureuses, Chambertin Clos de Beze, Selosse Cote Faron, Hermitage Chapelle

 Bonjour à tous,

Diner chez Fab avec les copains pour fêter de se retrouver en 2025 :-)



Très beau Domaine Gauby, cuvée VV 2008, typique puisque identifié, sur le fruit jaune, note foin, herbe séchée, fond terpénique, cire d'abeille. Bouche droite, presque fraiche, belle matière ample, précise, c'est intense, jusque dans la finale presque puissante, tonique et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Le blanc de l'Etna nous a bien baladé, en démarrant fruit blanc, note beurrée brioche, pointe tarte citron meringuée, fond à l'élevage maitrisé avec un petit grillé/fumé. La bouche est droite, tonique, plutôt délicate, matière dense, c'est centré et plutôt aérien avec une jolie intensité. Finale tonique et persistance friande. On sent une belle maitrise des élevages à la cave. Excellent 92 (16,5) Etna, Terre Nere 2022

Le Chablis Vaudesir 2011 de Patrick est limite Ox pour moi. Bouteille passée d'autant que j'en avais bu une très jolie il y a 2 ou 3 ans.

La Champagne Côte Faron de Selosse dégorgée en 2015 est un beau champagne vineux, je suis content d'en boire car c'est la première fois que je goute cette cuvée. C'est droit, tendu, la bulle par contre me surprend, elle est assez marquée et imposante. Sur le fruit blanc avec de joli note de noisette, et presque noix par moment et un coté fruit rouge également, sur un fond sous-bois, humus. Excellent 93 (17). Après, y'a pas a dire, je ne suis pas grand fan de Champagne.

Pour le dessert, ce Noel de Montbenault 2004 de Leroy moelleux est excellent. Sur la pomme, la tarte tatin, note presque orange confite, pointe épice safrané, fond cire d'abeille, et très beau tourbé. La bouche est acidulée à souhait, droite, tonique, avec du volume et de la profondeur, très bien équilibrée, et longue finale ample, persistance avec du fond. Excellent 94 (17,5) Et premier Leroy qui me touche vraiment.


On attaque les rouges avec un très joli pinot, sur la framboise, la groseille, note d'épice, de fleur, pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond d'élevage classe, entre moka et légère réduction, du contemporain comme j'aime. Très belle bouche, corpulente, tanins fins, précis et soyeux, de la profondeur, de la fraicheur, c'est friand comme un 2017 et avec du fond comme un 19. Jolie finale, friande, longue, tonique. Excellent 93+ (17+) déjà super... ce Gevrey Chambertin Claude Dugat 1er Cru 2019

Sur le 2eme vin, le nez est plus évolué, bien friand, framboise, note épice, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond très fumé, c'est classique. La bouche est fraiche, plus charnue que corpulente, plutôt large, puis c'est frais, tanins soyeux, un peu lâche en finale, avec un côté un peu flou mais une jolie persistance fumé mais pas d'une grande complexité. Excellent 92 (16,5+). Gevrey Chambertin, Marc Roy Cuvée Alexandrine 2014

Ouh, le 3eme vin, là, on a la complexité tout de suite, framboise, groseille, note épice girofle, réglisse, pointe sous-bois, humus, puis plus florale rose séchée, pivoine, fond fumé, tabac, la classe. Belle bouche ample, presque charpentée, tanins soyeux, fins et précis, c'est tonique, très friand, élégant, un côté facile, évident, jusque dans la belle finale fraiche, intense, élégante, très bien enrobée et presque puissante avec une longue persistance. Moi je suis du côté de Chambertin mais plutôt Latricières. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Chambertin Clos de Beze Bart 2017

Là, petit "misfit", je sers mon vin pensant que les Bourgognes sont finis... et on change d'univers avec ce nez de cassis, note bacon grillé, viande rôtie, puis épice poivre, pointe âtre, cendre, fond cuir et fumé, tous le monde identifie la syrah. La bouche est charpentée, droite, assez carré, tanins fins, c'est frais, très profond, un peu austère quand même, très classe, finale fraiche, profonde qui appelle plus à la méditation qu'à la fête :-) Mais grand classe Excellent 94 (17,5) pour cet Hermitage, Jaboulet La Chapelle 1995 qui porte vraiment bien son nom sur ce millésime, un très beau vin de prière :-)

Ouh2, a nouveau pour ce vin au nez de framboise, de groseille, assez chaud, voir compoté, note floral qui allège pivoine, rose séchée, pointe épice girofle, sur un fond marqué, bacon grillé, viande rotie et fumé. la bouche attaque large, aux tanins veloutés, c'est corpulent, une structure qui tient le vin, c'est voluptueux, hyper friand tout en restant élégant. La finale est ample, très friande, voir gourmande, tout en gardant presque puissance et profondeur, avec longue persistance complexe. Magnifique. Mathieu part sur 2009, et Groffier. Bien vu, Exceptionnel 96 (18,5) pour ce Chambolle Musigny, Groffier Les Amoureuses 2009.

Le vin suivant a un nez plus opulent, de cassis, reste de note d'élevage un peu pneu chaud de mon côté, puis bacon grillé, épice réglisse, fond de cuir. La bouche est robuste, ample, du volume, tanins gras, mais restant fins. Finale puissante assez marqué cuir et belle persistance. J'étais sur une syrah sur schistes languedocienne, d'autre sont à Chateauneuf, bien vu. Excellent 93 (17) pour ce Châteauneuf du Pape, Clos des Papes 2000.

Enfin Fabrice nous dit qu'on ne peut pas partir sans un Latour, nous sommes assez d'accord :-). Il part donc en cave, et nous sert le vin, tout juste ouvert. Le nez s'ouvre évidemment au fur et à mesure, sur le cassis, puis des notes épice classiques boite à cigare, tabac, fumé, pointe champignon, humus classique d'une belle évolution, sur un fond fumé, pas de doute beau Bordeaux :-). La bouche est ample à l'attaque puis petit creux, avec une fraîcheur assez marquée qui finit par tendre l'ensemble, les tanins enrobant tout juste. Finale plutôt fraiche, mais qui flotte un peu, et une jolie persistance à la classe pauillacaise. Excellent 93 (17) pour ce Latour que nous imaginons dans les années 90 voir 80, petit millésime. Lorsque l'on voit 1965, là on comprend la force de ces grands Bordeaux, indestructible.... Un vin juste à maturité et pourtant un peu plus vieux que moi, si je pouvais faire aussi jeune que lui :-). Pauillac, Grand vin de Chateau Latour 1965

Amicalement Matthieu

dimanche 16 février 2025

Ces derniers WE : Chateauneuf Charvin 22, Marsannay Clos Roy 22, Cote Rotie Ampodium 16, Bourgueil Butte Mi Pente 18, Buisson Charles

 Bonjour à tous,

Dernières bouteilles bues :


Châteauneuf du Pape, Charvin 2022 : A l'ouverture, c'est opulent, puissant, dominé par l'alcool, puis à 24H, la prune, la cerise, puis la fraise, note épice typé poivre, puis garrigue fond cacao. Bouche puissante, ample, tanins gras mais fins, c'st très friand, voir gourmand sur la liqueur de fraise, note poivre, pointe garrigue, herbe séchée, fond cacao, chocolat. La  finale qui tient sur la structure, ample, puissante, alcool au travers de la liqueur cerise, kirch, et belle persistance gourmande, sucré TB-Excellent 88-94 :-) selon l'évolution de l'alcool (c'est déjà mieux à 24H, alcool moins présent)


Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2022 : Nez comme j'aime, framboise, groseille, note épice réglisse, pointe ronce, fond moka/chou. Bouche corpulente, ample ,du volume, tanins soyeux, restant fins, de l'équilibre, très friand, framboise, groseille, note ronce sous-bois, pointe épice girofle, puis florale, pivoine, fond léger moka, noyau. Jolie finale tonique et classique, et belle persistance. TB-Excellent 91 (16,5)


Bourgueil, Domaine de la Butte Mi-Pente 2018 :  Très beau nez appétant, fruit rouge, fraise, framboise, légère note poivron rouge grillé, feuille de cassis, pointe épice légère vanille, fond fumé, tabac et léger cuir, viande roti. Bouche ample, du volume, tanins soyeux dense, c'est plein, friand en diable, joli fraicheur finale, plus tonique que puissante et belle persistance, équilibre et élégance. J'adore le cab comme ça. Excellent 93+ (17+)


Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2016 : Nez élégant, classique, de cassis, note épice poivre, pointe violette, fond léger cuir, et moka. La bouche est corpulente, fraiche, tanins soyeux, fins et précis, c'est presque tendu mai bie enrobé, et fraind, de cassis, note poivre, pointe violette plus marquée, fond  léger cuir/animal et léger moka. La finale est fraiche et tonique avec une jolie persistnace. Excellent 91 (16,5)



Marsannay, Bart Clos du Roy 2022 : Nez classe, de framboise, de groseille, bien mûre, note épice réglisse, pointe fraiche ronce sous-bois, fond léger moka et fumé. La bouche est corpulente, ample, jolis tanins soyeux, délicats, c'est aérien mais dense, centré, avec de la fraicheur, donc friand, sur la framboise, la groseille, acidulés, note épice réglisse puis plus florale pivoine, pointe ronce, fond léger moka et fumé. La finale est fraiche, tonique, délicate, et belle persistance. 91-93 (17+)

Meursault, Buisson Charles VV 2022 : Un nez expressif, de fruit blanc, de poire, note d'amande douce marquée, d'aubépine, pointe beurre, brioche avec très léger vanille/caramel aussi, fond crayeux, amande et pointe sésame. La bouche est ample à l'attaque, du volume, cela reste frais et tient sur la structure, la densité d'une matière droite, au joli toucher soyeux, c'est friand sur la poire, la tarte citron, léger acidulé, note d'amande, de noisette, pointe beurrée brioche légère vanille, fond amande, craie et léger sésame. La finale est ample, du volume, presque puissante, friande, et jolie persistance. TB-Excellent 91 (16,5). Très joli vin, impec comme d'hab, élégant et mûr. Bravo Louis et Pat, j'aime beaucoup ce cru et j'ai du mal à m'en passer même avec l'évolution tarifaire.

Saint-Emilion, Chateau Gaillard 2019 : Nez appétant, élégant, de cassis mûr, de prune, puis plus fruit rouge, fraise, note épice, bois précieux, cèdre, santal, pointe légèrement vanillé, fond tabac, fumé et balsamique. La bouche est charpentée, droite, intense, profonde mais pas austère, tanins fins et soyeux, c'est friand, acidulé, sur le cassis, puis le coulis de fruit rouge, note bois précieux, cèdre et santal, puis épice boite a cigare, pointe balsamique, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, droite, profonde et friande a la fois, et jolie persistance… Super vin au top rapport Q/P, Excellent 91 (16,5). Bravo Catherine :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 janvier 2025

WE 26 janvier : Ginglinger 2022, Vosne Rion 18, Pomerol Beauregard 15, Chateauneuf Guigal 15, Savigny Germain 22

 Bonjour à tous,

Les vins du WE

Riesling, Ginglinger Eichberg 2022 : Très beau nez, classe, friand, de fruit blanc, de prune reine claude, note mandarine, pointe pain d'épice, fleur d'oranger, fond roche, amande, léger cire d'abeille. La bouche est ample, droite, du volume, c'est tonique, tendu, finale fraiche, tonique, acidulé, friande, sur la reine claude, la mandarine, légère amertume, note pain d'épice, fond roche, salin, cire d'abeille... Whaoooh 94-96


Chateauneuf du Pape Guigal 2015 : Nez qui arrive a maturité, de cerise, de prune, note presque pralin, pain d'épice, pointe garrigue, fond noyau, amande, cacao. Bouche charpentée, droite, tanins soyeux, de la fraichuer, tonique, sur le cassis, la cerise, note épice typé pain d'épice, pointe plus réglisse, fond cacao. Finale fraiche et jolie persistance TB-Excellent 91 (91-93)

Savigny les Beaune, Germain Les gravains 2022 : Nez expressif, fruit noir, puis framboise, note épice réglisse, girofle pointe floral, fond  moka chocolat. Bouche pleine, ample, tanins soyeux, puis droite, friand, finale fraiche tonique. Friande, framboise, épice réglisse voir girofle, fond moka chocolat Excellent 92 (17)

Pomerol, Chateau Beauregard 2015 : Un nez appétant, friand, de fraise, léger côté lacté, chupaChup, note épice et bois précieux, cèdre, santal, pointe menthol, fond balsamique, cacao. La bouche est charpentée, droite, de la structure, des tanins ronds à soyeux, c'est presque profond mais pas austère, sur le fruit rouge, la fraise, note saline puis épice bois précieux, cèdre, santal, pointe chupa chups, fond balsamique et menthol, un peu écœurant à l'ouverture mieux à 8H. Finale fraiche avec tannins presque calcaire à la StEm... Excellent 92-93 (17)

Vosne Romanée, Jean Charles Rion 2018 :  Nez élégant, framboise, note ronce, sous-bois puis épice, girofle, pointe florale pivoine, pot pourri, fond amande, noyau, léger moka. La bouche est corpulente, droite, tanins bien soyeux, c'est tonique, profond et élégant, finale fraiche, tonique et belle persistance, Excellent avec son caractère singulier 91 (16,5) mais ca ne vaut pas 70€ départ cave... malheureusement après plus de 20 ans de suivi annuel, 2018 est le dernier millésime de cette cuvée que j'ai achété....

Riesling, Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2022 : Un nez moins expressif actuellement que le Eichberg, plus droit, profond, sur le fruit blanc, la prune, note agrume pomelos, puis citron, léger confit, pointe miel, massepain, amande, fond terpénique cire d'abeille et sol, tourbe. La bouche est droite à l'attaque, puis du volume, qui enrobe la fraicheur, acidulé, c'est profond, tendu, y'a du fond, sur le fruit blanc, puis le citron, léger confit, note pomélos, pamplemousse, avec l'amertume classe, c'est salin aussi, pointe amande, massepain, fond terpénique, cire d'abeille, et tourbé, sol.  La finale est puissante, fraiche, du volume, et belle persistance. Excellent 93-95+ (17-18+). Plus profond, plus ancré, plus puissant que le Eichberg

Amicalement, Matthieu

mercredi 1 janvier 2025

Fête 31 : Frederic, Emile et Simone rugiens de plaisir devant ce Beau Castel décoré à la Turque. Un Mont Damné, tel un Hermite d'age :-)

Bonjour à tous,


Cette année 2024 qui ne restera pas dans les annales en ce qui me concerne, fut enterrée en 2 temps. D'abord avec les amis du vin dans un super diner de l'ami Stéphane puis le lendemain avec la famille.

Le diner a été réalisé de main de maitre par Stéphane et la consigne était simple : "main vide, c'est moi qui régale". Merci à lui.

Sur un velouté de courges et Saint-Jacques snackés, carre de veau basse température (superbe) et dessert d'agrume.


Jurançon, Camin Larredya La Virada 2017 : Un nez très surprenant de coing, de pomme puis note marquées de cerise, bonbon de cerise (genre régal'ad Krema un peu) sur un fond presque mentholé qui m'évoque le muscat. La bouche est large, droite, fraiche, acidulé, très sapide, sur le coing, puis ce coté cerise, bonbon anglais et un fond aux notes mentholés. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante. Très bon mais pas le type de blanc que je préfère, surprenant en tout cas. TB 90 (16)

Palette, Château Simone 2013 : Très beau nez classe, de fruit blanc puis plus jaune, pêche, note de foin séché, de garrigue qui m'évoque tout de suite le grenache du Roussillon ou du Sud en tout cas, sur un fond tourbé et léger terpénique, cire d'abeille voir pétrolant. La bouche est droite, belle matière soyeuse qui enrobe, c'est droit, long, frais et belle finale tonique avec une longue persistance. Très joli vin comme d'hab avec sa personnalité marquée, que j'ai vite reconnu dès que Stéphane a dit que je devrais l'identifier :-), Excellent 93 (17)

Meursault, Germain Perrières 2008 : Malheureusement il y a un léger bouchon, suffisant pour gâcher cette belle bouche droite, fraiche et puissante....

Riesling, Trimbach Frederic Emile 2009 : Servie très frais pour palier le Perrières, le premier nez n'évoque que le pétrole, la bouche est vive, acidulée et raide... Je pars tout de suite sur 2008, mais non, on évoque un Riesling allemand, mais non et Stéphane nous dit qu'il nous a déjà piégé avec ce vin qui gagne en complexité et fruit blanc, puis agrume pomelos au réchauffement. La bouche prend de l'ampleur et du confort, tout en restant vive mais mieux enrobé, et longue finale puissante et aux aromes pétrole caractéristique, du coup, FE 2009 devient évident. Excellent 92 (16,5)


Pommard Voillot Rugiens 2013 : Aux premières effluves, très joli nez, très pineau d'Aunis, avec, sur la framboise la groseille, les notes pivoine, rose séchée, puis épice poivre, ensuite arrive l'humus, le sous-bois, puis le champignon noble sur un fond tourbé, tellurique, avec un léger cuir. La bouche confirme par sa corpulence, ses tanins soyeux, denses, que c'est plutôt un pinot, joli fraicheur bien enrobé. La finale reprend de la puissance, et longue finale fraiche, élégante, avec du fond et une aromatique florale superbe et une belle complexité. Excellent 94 (17,5). Sur le millésime, je suis perdu jusqu'à ce que Stéphane nous indique que c'est un millésime de grêle... Ah, donc 2013, et si 2013, très beau cru et là, cela m'évoque tout de suite le Rugiens de Jean-Pierre :-) 

Roero, Anime Nere, Vigneto Eroico 2021 : Un nez plus mat, framboise, note végétale feuille de cassis, pointe épice, fond plus balsamique. La bouche est fraiche, plus charnue que corpulente, tanins fins, finale fraiche mais pas très complexe. TB 88 (15) pas ce que je préfère et Flo a vite identifié le nebbiolo.

Côte Rôtie, Guigal La Turque 2004 : Un nez puissant, encore très marqué de son élevage aux accents caramel pas d'une grande élégance, avec un côté coulis de fraise, un peu lacté, fond aux accents mentholés, encens et cuir. Si je pense syrah au départ, le côté fraise élevage m'évoque la rive droite Bordelaise et le fond encens un beau Rioja. La bouche est charpentée, fraiche droite, de la structure, c'est puissant avec des tanins précis et fins jusque dans la finale, fraiche, bien dessinée, pleine et longue persistance, certes encore marqué de cet élevage ambitieux qui évoque par moment le caramel, c'est dommage, ca perd en élégance, je préfère le moka. Excellent 92 (16,5+)

Châteauneuf du Pape, Château Beaucastel 1990 : Très joli nez à l'aération pour dissiper la note insistante un peu animale, sur le fruit rouge, la fraise, belles note d'épice, réglisse, pointe tabac, boite à cigare classe, fond champignon, humus, tourbé, garrigue puis cuir. La bouche est charpentée, très beaux tanins soyeux, fins et précis, c'est acidulé, friand et belle finale fraiche, tonique voir puissante et longue persistance. Très beau vin. Excellent 94 (17,5) mais nous avons déjà eu de plus jolies bouteilles de ce superbe Beaucastel 90, celle-ci est bien évoluée.

Jurançon, Domaine Castera Caubeigt 2016 : Joli nez de jurançon doux, un peu trop caramel beurre salé pour moi, sur l'agrume confit, fond cire d'abeille. La bouche est riche mais bien équilibré par une acidité qui affine. Finale acidulée, digeste et belle persistance. Joli vin TB 90 (16) mais pas ce que je préfère.

Merci Stéphane pour ce pré-réveillon du 30 au top avec tous les copains :-)

Un 31 inédit, avec les copains de mon dernier fils venu dormir à la maison. Sylvia et moi avons quand même profiter de :

Sancerre, Gerard Boulay Monts Damnés 2014 (vidéo 2:10) : Un nez expressif, profond. Au premier nez, du champignon, de l'humus, du sous-bois, puis le citron, le fruit blanc, note fraiche, tonique, de buis, acacia, pointe tourbée, fumé, fond de roche, silex, pierre mouillé, classe et beau. La bouche est droite, tendue, ciselée, matière cristal, presque tranchant, c'est profond, avec une légère friandise, acidulée, sur le citron, note buis, acacia puis le sous-bois, le champignon, la pointe tourbé, fumé, et le fond coquille d'huitre, silex, presque iodé. La finale est fraîche, profonde, droite et belle persistance élancée. Whaouh, super vin, et quel rapport Q/P dans le TOP 20 (18eme) de mon fichier.... Excellent 94 (17,5). Et en lisant le CR de Jean-Loup sur les Monts Damnés 14 de Delaporte, ces Sancerres sont tops en ce moment :-)

Hermitage, Tardieu Laurent 2004 (vidéo 3:50) : A 4H, très beau nez classique, profond et friand, sur le cassis, la mûre, note épice poivre puis la boite à cigare, la cendre, l'âtre, avec un léger fumé, pointe viande rôti/fumé appétant, fond de cuir classe. La bouche est charpentée, droite, longue, fraiche, tanins soyeux, c'est profond et friand, sur le cassis, la mûre, note épice poivré puis boite à cigare, cendre, âtre, fond viande rôti/fumé et cuir. La finale est fraiche, profonde et regain de puissance pour emmener vers une longue persistance. Très beau vin Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Premier CRs de l'année, mais qui annonce des changements. Après 2 175 crus représentant 4 744 bouteilles commentées en 20 ans et plus de 260 vidéos en 6 ans (1er commentaire en Nov 2004, Chateau Camensac 2000), je vais passer à un rythme au gré de mes envies, sans sentir de contraintes, pour retrouver le plaisir de commenter.

Belle année à tous, amicalement.

Matthieu

dimanche 8 décembre 2024

WE Recap : Chassagne Morey Coffinet, Hermitage Guigal, Nuits Saint Georges Chicotot, Sancerre Pinard, Chateauneuf Brunel

Bonjour à tous,

Ce WE, entre les matchs de rugby, je mets a jour mes publications de CRs, car j'ai commenté dans ma vidéo de jolis vins : We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas   que j'ai oublié de chroniquer ici :

Beaune, Henri Germain Bressandes 2022 (Vidéo 6:50) : Un nez appétant, fruit noir, légère note fumé/choux reduc, qui laisse place au fruit plus rouge, framboise, note réglisse, pointe florale pivoine, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, tanins soyeux, de la structure, de la profondeur, friand, sur le fruit noir puis framboise acidulée, note épice réglisse, pointe pivoine, fond léger fumé puis moka. La finale est fraiche, acidulée, friande et jolie persistance. Excellent 91-92 (16,5+)

Chateauneuf du Pape, Brunel Les Cailloux 2021 (Vidéo 8:05) : Un nez appétant, de prune, de cassis, puis plus fruit rouge, fraise, note garrigue, pointe épice réglisse, fond plus amande, noyau cerise que cacao. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, pas très denses mais délicats, fins, une forme de fraicheur, sur la prune, puis le fruit rouge, note plus violette qu'épice, pointe garrigue, herbe séchée, presque tabac, fond amande, frangipane presque. La finale est fraiche, tonique, pas très dense mais plus en finesse et jolie persistance tout en friandise. Mais avec l'aération longue et la remontée en température, la puissance alcoolique se sent, et le vin est plus alcooleux, sucrailleux, Sylvia le sent... Ceci dit, cela reste Excellent 93 (17) pour moi, mais a la limite, a boire frais.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagraviere 2021 : Un nez plutôt expressif encore marqué de son élevage bien sûr, mais plutôt élégant, cassis, prune, note bois précieux cèdre, pointe épice légère vanille qui tourne plus caramel à 24H, moins élégant :-), fond plutôt cacao et balsamique. La bouche est charpentée, fraiche, tanins ronds, densité correct, c'est droit, sur la prune, le cassis, note cèdre, voir menthol, puis A 24H plus caramel et une pointe poivron, fond caco et balsamique. La finale est fraiche, tonique, pas beaucoup de fond mais c'est friand, agréable et persistance intéressante. TB 88 (15)

Et cette semaine et ce WE :



Un exercice intéressant, en dégustant parallèlement 3 vins de Thibault, 1 a point La Romanée 2012, deux tout juste rapportés, le Bourgogne Cote d'Or générique et :

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet 2022 (Vidéo 0:40) : A 12H, un nez appétant, voir gourmand, de fruit blanc puis jaune, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe brioche beurre un peu vanillée bien friande, fond amande avec léger grillé d'une fine réduction. La bouche est ample à l'attaque puis c'est droit, joli matière ronde bien défini, c'est friand, fruit blanc, jolie poire, note tarte citron puis brioche, léger beurre, pointe légère vanille, fond amande, craie et léger grillé. La finale garde de la fraicheur, elle est pleine, tonique et jolie persistance. C'est très très bon, friand voir gourmand, moi j'aime beaucoup et pour un village.... TB-Excellent 91+ (16,5+). Le Bourgogne Cote d'Or 2022 lui est très proche, gourmand et canaille comme j'aime, plus gras, rond, ample mais surtout le fruit, le citron sont moins intenses, laissant le grillé, pétard de la fine réduction plus présent, mais cela reste super bon, et évident. TB 90 (16)

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2012 (Vidéo 6:05) :  Un nez très élégant, de poire, puis plus citron, belle note de champignon, de sous-bois, d'humus, pointe brioche, fond amande, craie classe. La bouche est droite, fraiche, joli matière fine, délicate, c'est presque vif, sur le citron, note sous-bois, humus, champignon, pointe beurre, voir brioche, fond amande, craie. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante. Excellent 92 (17) A boire avant que la fraicheur ne prenne le dessus. Plus sérieux, posée, frais/vif. Plus classe, moins gourmand en dégustation parallèle :-)

Sancerre, Vincent Pinard Harmonie 2017 (Vidéo 8:10) : Nez friand, élégant, de fruit blanc, de citron, note légère végétal noble sous-bois puis léger buis, d'acacia, pointe fruit jaune , puis plus frangipane, fond roche, craie, amande. La bouche est tendue, fraiche, joli matière ronde qui enrobent, sur le citron acidulé, note fraîche, végétale, d'acacia, voir buis, pointe plus herbe séchée, foin, fond amande et roche, craie. La finale est fraiche, acidulée et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet VV 2022 (Vidéo 9:35) : Un nez à l'ouverture pas très expressif mais friand, élégant, sur la framboise, la prune, note plus amande, aubépine que pivoine, pointe épice, fond terre, sol, tourbé. A 24H, c'est plus expressif sur des notes floral/épice typé patchouli, pot pourri, un je ne sais quoi assez bio style générique (normal pour un domaine bio :-). La bouche est charpentée, de la structure, une forme de fraicheur acidulé aussi, bien enrobé de tanins soyeux sans rigidité (que l'on pouvait ressentir sur le cru dans les années 2010), sur la framboise, la cerise, note florale aubépine puis plus rose, pivoine, pointe épice, poivre plus que réglisse, fond roche, craie, amande. La finale est presque fraiche, bien équilibré, et jolie persistance. TB-Excellent 90-91 (16-16,5)

Hermitage, Guigal 2020 (Vidéo 12:10) : Un nez à l'ouverture marqué d'un élevage classe, a 12H, le cassis domine, jolie note de poivre, de réglisse, pointe plus profonde, feuille de cassis, ronce, fond léger viande rotie, fumé et moka. La bouche est superbe, charpentée, droite, longue, tanins amples et soyeux, c'est frais, profond, plein, sur le cassis, les notes épices poivre, réglisse, puis plus végétal noble, ronce feuille de cassis, pointe élevage  allez très léger caramel, fond viande rotie, fumé, moka. La finale est fraiche droite, pleine, puissante, profonde, et longue persistance. Whaouh, y'a du vin la dedans. Excellent 93-95 (17-18). A attendre au moins 10 ans, mais idéalement 20 ans pour une très belle promesse. Et une fois de plus, je trouve que cette cuvée chez Guigal est bien la meilleure cuvée hors crus (et même meilleur que certains crus...)

Nuits Saint Georges, Chicotot Vaucrains 2010 (Vidéo 14:30) : Très joli nez après 2H d'aération pour éliminer la légère reduc salpetre/petard du premier nez, sur la framboise, la groseille, note de champignon noble, cèpes grillés, puis humus, sous-bois, pointe épice typé boite à cigare, tabac, fond terre, sol, tourbé, roche, voir amande, avec ce léger salpêtre/pétard qui apporte plus qu'il ne gêne. La bouche est charpentée, puissante, droite en attaque, puis c'est frais, droit, long, aux tanins satinés bien encadrant, sur la framboise, la groseille, léger acidulé friand, note sous-bois, humus puis champignon cèpes grillés, pointe épice et tabac, fond roche amande, tourbe, et ce petit côté salpêtre. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, pleine avec la classique puissance des Vaucrains et longue persistance. Excellent 94 (17,5) Bravo Pascale :-). Sylvia adore :-), d'ailleurs la bouteille a été sifflé à 2.... Un vin qui a encore du potentiel, garder le encore 5 à 10 ans, il va gagner encore en complexité et harmonie.

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 décembre 2024

We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas

Bonjour à tous,


Quand l'année s'emmanche mal, c'est jusqu'au bout... C'est évidemment le cas pour les vignerons qui en 2024 ne feront au mieux que 50% (ceux plutôt blancs donc sur Beaune) et 30% pour certains en rouge sur la cote de Nuits... heureusement que 22 et surtout 23 ont rempli les chaix.

Moi, j'ai bien fait d'être à l'écoute des bulletins météo en ce jeudi de novembre et d'avancer mon départ pour mon premier RDV en Bourgogne, car il neige beaucoup sur la route... A tel point, que mon app préféré me fait sortir de l'autoroute avant le col de Bessy en Chaume car il est bloqué... Et là, je confirme qu'une voiture citadine n'est pas armée pour ouvrir la voie sur les petites routes enneigées des hautes cotes derrière Beaune.... Ce fut épique...


Enfin j'arrive après 4H30 (VS 3H) de conduite, avec seulement 15mn de retard chez Thibault Morey Coffinet et un dernier stress en m'imaginant la montée qui conduit au domaine dans Chassagne (pour ceux qui connaissent ;-)). Et là, croyez moi, je n'ai jamais autant apprécié le Bourgogne générique avec lequel nous commençons la dégustation :-)

Passons donc au vin, et à ce millésime 2023... Une très belle surprise que ce 2023 que je n'attendais pas particulièrement, voir dont je me méfiais avec ces rendements pléthoriques... Et bien, pas du tout. Enfin, chez les vignerons ou nous avons gouté bien sûr.... C'est élégant, de jolie fraicheur acidulé, pas de dilution ressentie, voir même des équilibres peut-être encore plus harmonieux que 22, et du fond aussi... Et des crus/terroirs plus lisibles que 22 qui par sa maturité gommait un peu (en jeunesse) les spécificités de chacun. En 23 c'est plus clair. Je suis sous le charme, en blanc comme en rouge. Chez la plus part, le vin a été remonté, et les mises commencent gentiment pour les appellations régionales. J'en viens même à me demander si je ne le préfère pas, a ce stade, au 2022... Il faudra attendre les mises en bouteille définitive pour finaliser cet avis :-), et sur sa capacité de garde et de bonification dans le temps.

En tout cas, c'était régalade, a commencer donc chez Thibault ou le régionale et le Chassagne ont gardé leur friandise un peu sexy habituel, ce petit côté canaille que j'aime bien. Sortait du lot en ce qui me concerne, Cailleret, qu'une fois de plus, je goute très bien. La Romanée, avec son port altier, sa délicatesse et son coté aérien. Et Dent de Chien qui sortait du lot, et se goutait formidable, dense, puissant, précis, beaucoup de fond et une longue persistance, la fameuse expression "main de fer dans un gant de velours". Le meilleur blanc dégusté des 2023, niveau GC.

Ensuite, joli millésime chez BC ou Louis nous fait gouter une partie de la gamme, avec un Pouilly Marechaude de grande élégance, des Meursaults ou le Vigne de 45 domine les villages, et Bouches-Cheres les 1erC par sa délicatesse tout en intensité. Certains ont préféré la concentration et la puissance du Goutte d'Or. Et cette année, j'ai beaucoup aimé Santenots, séveux, profond, long.

Chez les frères Rossignol Trapet, là aussi, le 2023 a de l'envergure, de la tenue, de la friandise.... Le Gevrey VV continue son chemin vers plus de douceur. Pour une fois, je n'ai pas très bien gouté Etelois, à contrario de Corbeau qui était très épanoui, mais cette année le 1erC chez les frères pour moi, c'est Cherbaudes, complet, élégant, séducteur, équilibré de bout en bout... et les GC au top comme d'hab.

Chez Pierre Bart, la gamme de Marsannay est bien cohérente avec les entrées de gamme a boire entre copain, village, Longeroie, Es Chezot, les moyennes gammes avec Grandes vignes (plus équilibré), Saint Jacques (que j'ai encore trouvé au top), Montagne, et enfin les crus a garder, Clos du Roy (précision et élégance) et Champs Salomon (plus puissant, ample). Pour le reste, 1erC et GC, c'est très réussi, complet, plein... Mais comme lu sur le site LPV La Passion du Vin, surcoté... (???) Tant mieux si ceux qui s'interesse à la cote des vins passe leur chemin de ce domaine

Chez Jean François Germain, c'est très réussi aussi, en blanc comme en rouge (j'adore ses rouges :-)). Coté blanc, peu de réduction, et c'est d'entrée la classe, et la droiture de son générique et Meursault village. Cette année, j'ai mieux gouté Chevalières que Limozin, une des premières fois. Pour les 1erC, tout est bon et lisible mais surtout, j'ai adoré Charmes, l'autre grand blanc 23 dégusté. Il se goutait aussi merveilleusement, puissant, centré, séducteur avec sa longue finale alliant profondeur et friandise. En rouge, tout est bon, avec mention spéciale au Clos des Mouches, qui a de l'étoffe en 2023, mais j'adore ce cru, je ne sais pas si je suis très objectif :-).

Pour finir, j'ai mieux gouté les 2023 que les 2022 chez Voillot, avec mention pour les Pommards, village et Rugiens. Chez Rebourgeon Mure, on retrouve Daniel en forme, et nous rencontrons Cécile, la soeur de David et ce fut un réel plaisir de partager la dégustation avec elle. Tous les crus se goutaient bien a nouveau,; fraond, fac ile sans manquer de foind et une belle lisibilité des crus. Le Beaune Vignes Franches, tout en friandise, s'abordera comme d'hab assez vite. Les villages parfaits, chacun dans leur style, plus aérien le Volney, plus terrien le Pommard. Les Volnay Santenots et Caillerets sont à leur niveau (Donc surement très boisé pour certains ici), moi je les trouve confondant de naturel, sans esboruffe, et très caractéristique, profond et droit pour le premier, puissant et carré pour le 2eme... Et que dire des Grands Epenots, si ce n'est que c'est un de mes crus préférés, la finesse, et l'intensité, le CdB de la cote de Beaune :-)

Mais ce WE là, c'est aussi les diners et cette année, tout s'est bien gouté, le jours neige doivent aidés, seules 2 bouteilles bouchonnées.

Diner du vendredi avec tout le monde


Pour les blancs, tout en aveugle, le diner démarre sur :

Ce joli Chablis Montee de Tonerre Droin 2019, qui a tout pour faire un super vin, riche et tendue mais qui n'est pas prêt, très en retenue. TB 89-93 (15,5 ce jour).

Vin 2 : Tres classique Chardonay, aux notes chevrefeuille, fond amande avec un bouche fraiche, dense et longue finale droite. Excellent 92 (17) que ce Meursault Roulot Tessons 2016

Vin 3 : Nez plus évolué, marqué un peu salpetre puis plus champignon noble, sous-bois, sur la pomme, le coing, le citron pointe épice, fond tourbé, fumé. Bouche ample à l'attaque puis tendue, dense, finale puissante et longue. Très joli chenin. Excellent 94 (17,5) Saumur Clos Rougeard Breze 2002

Vin 3.1 et 3.2 (mon exercice) servis en parallèle. Dte : très joli nez de riesling un peu dominé par des notes terpénique pétrole. Bouche tendue, tout en longueur assez profonde, matière ciselée sur le citron, l'agrume et le terpénique. Longue Finale puissante Excellent 93 (17) Riesling Trimbach Schlossberg 2014. Gche : Plus élégant sur la reine-claude puis les agrumes pamplemousse, note florale, fond terpénique plus cire d'abeille que pétrole. Bouche droite, matière délicate, tendue aussi mais plus de confort et de finesse. Finale sur une belle ligne d'amertume, longue, élégante, en finesse. Excellent 94 (17,5+). Moi je trouve plus complexe ce Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2014. La table est partagé. 

Bon, pour l'anecdote, j'avais fait cet exercice pour faire marner un peu mes petits camarades, mais.... Nico est en grande forme. Au bout de 3 mn le nez dans le verre, il annonce C'est 2 Schlossberg ? Puis après avoir gouté, "je dirai 2 Schlossberg 2014". Et je verrai bien Weinbach à Gche, et pour la droite, je suis plus embêté mais Mann peut-être... Pfiuuuf, ben oui Nico, Bravo. Et d'ailleurs, le Trimbach, je l'ai acheté a l'époque parce que tu m'avais dit chez le caviste que tu ne connaissais pas cette nouveauté de Trimbach...

Vin 4 : Nez de Riesling plus évolué, pamplemousse, note frangipane presque, fond plus tourbé, fumé que terpénique. Bouche acidulé, friande, du peps. Finale salivante, longue, plus acidulée et confortable, c'est très bon Excellent 94 (17,5) que ce Riesling Weinbach Schlossberg 2010 et je comprend le sourire de Jerome en servant car nous ne nous étions pas concerté bien sûr.



On démarre les rouges par un nez de Bordeaux magnifique, fruit rouge, fraise, belles notes bois précieux, cèdre, santal, puis plus épicé, boite à cigare, pointe graphite; fond tabac, fumé, pffuif, tout y est. La bouche est à l'unisson, charpentée, tanins veloutés, c'est ample à l'attaque, puis ca déroule sur du velours, tout en friandise jusque dans la finale, tonique, regain de puissance, et longue persistance, friande et classe. Whaouh, ca démarre très fort. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1990. On a cité beaucoup de grands noms avant de se rappeler que ce vin que nous connaissons bien, est un magnifique Q/P....

Vin 6 : Nez plus jeune mais très Bordeaux aussi, cassis, boite à cigare, pointe cédre puis, atre, cendre, fond fumé. Bouche corpuelente, jolis tanins soyeux. Finale acidulé, un peu doucereuse presque et jolie persistance gourmande. Excellent 93 (17). On est a Bordeaux, perdu car les 50% merlot sont complétés de sangiovese pour ce Toscane Avignonesi Capannelle 50 & 50 2013

Vin 7 : Nez de cassis a nouveau, puis plus framboise, note violette plutôt, puis ronce, sous-bois, typique du pinot, fond fumé et moka. Bouche corpulente, attaque large, puis joli densité de tanins fins et précis, finale reprend de la fraicheur, tonique, plutôt aérienne et souple. Style que j'aime bien. Excellent 92 (16,5) que ce Chambolle Les Sentiers Duband 2018

Vin 8 : Nez de cerise, fruit rouge, jolie note délicate de rose, de pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond fumé. Bouche charpentée, pleine, fraiche, tanins soyeux mais un peu anguleux en finale, plus marqué d'un élevage classe moka/fumé. Excellent 93 (17). Joli vin que ce Charmes Chambertin, Arlaud 2016 

Vin 9 : Ouhhh Grand nez, qui envoie, sur le fumé, la tabac, en attaque puis la framboise, le fruit rouge, compoté, des notes épices classe, girofle puis plus réglisse, fond tabac, fumé et début cuir classe. La bouche est à l'unisson, charpentée, fraiche, acidulé friand, ample avec du volume, bien enrobé de tanins soyeux, fins, précis, c'est complexe, sapide, et longue finale, frainde, fraiche, tonique, classe... Très grand vin. Exceptionnel 98 (19) que ce Chambolle Musigny, Groffier Amoureuses 2008. Et Stéphane, le généreux donateur dit : "C'est quand on voit ta tête en train de gouter qu'on est content de partager ce genre de vin" :-)

Vin 10.1 et 10.2, exercice proposé par Benoit mais qui va tourner court car le 2eme vin Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2002 est légèrement bouchonné. Celui des cousins Trapet propose un nez dans un style austère (surtout après le monstre précédent), sur le fumé, l'encre, le graphite, de la framboise, des notes réglisse, pointe sous-bois, champignon noble, voir menthol, fond moka. Bouche corpulente, beaucoup moins austère, ou l'aromatique élégante s'exprime plus, tanins soyeux, c'est frais, acidulé et belle persistance. Excellent 93 (17) et cette fois je goute bien un vin de Trapet, cela n'a pas toujours été le cas.

Vin 11 : Nez plus en retenu que l'aération va libérer, à l'attaque fumé, tabac, sur le fruit noir, puis plus framboise, groseille, note presque orange sanguine, puis plus girofle, fond tabac, fumé. Bouche charpentée, puissante, droite, fraiche, un peu en dedans à l'ouverture, il y a encore du potentiel, et l'aération lui permet de prendre du volume, beaucoup, avec une finale fraiche, puissante, large et longue persistance. Gros vin. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Chambertin Jacques Prieur 2010

Vin 12 : Nez qui envoie à nouveau, marqué à l'ouverture de bacon fumé, de viande rotie, sur la framboise, pointe épice plutôt poivre, fond fumé et tabac, c'est très beau et m'évoque direct la Côte Rôtie. Bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, très acidulé a nouveau, presque doucereux, pas beaucoup de structure pour une syrah, c'est vrai. La finale est acidulé, presque fraiche, avec un je ne sais quoi de profondeur, très gourmande, sur la framboise, la fraise, note bacon grillé, viande rôtie et fond tabac, fumé. Exceptionnel 95 (18) Très beau vin que ce Chateauneuf de Pape, rayas 2003, et je suis bien obligé de l'admettre, les beaux Rayas, c'est quand même très beau :-) Pas du tout Reynaud, par contre, personne n'a identifié, seuls certains étaient sur Chateauneuf.

Vin 13 : Nez très évolué, voir passé, sur la cerise, kirchée, le tabac, fond de cuir. La bouche est un peu mieux, charpentée, droite, tanins soyeux, plus cacaoté, mais ne tient pas longtemps l'aération. Finale fraiche, tonique, acidulé, élégante. Excellent 93 (17) que ce Chateauneuf Beaucastel 2001 mais la bouteille n'est pas top, très évolué (déjà mieux goutté)

Vin 14 : Un nez puissant, expressif, un peu opulent, sur la prune, la cerise, un peu kirchée, note garrigue, tabac, pointe épice réglisse, puis orange sanguine qui allège, fond cacao. Bouche robuste, du volume mais de la précision, assez structuré, tanins soyeux, précis. Finale acidulée, fraiche qui reprend de la puissance, cerise kirchée, un peu alcool quand même, mais joli complexité. Excellent 94 (17,5) que ce Chateauneuf Janasse VV 2004

Vin 15 : Nez de fruit rouge, fraise compoté, note florale, violette puis rose, pointe épice poivre, fond cacao. Bouche corpulente, un peu légère après la série précédente, c'est aérien, fin en attaque puis frais, voir vif, finale fraiche, jolie persistance. Excellent 91 (16,5) que ce Chateauneuf Brunel Cailloux 2016, pas servi par l'ordre on aurait du commencer les vins du sud avec celui-ci)

Quelle belle soirée :-). Le samedi nous sommes moins nombreux, mais je ne dirai pas que nous avons été plus sobre (bien qu'avec le temps le nombre de crachoir est devenu exponentiel, samedi il y a plus de crachoirs à table que de convives...)


Vin 1 : Nez que je perçois très caramel à l'ouverture, idem en bouche, ou j'ai l'impression de sucer un carambar ! L'aération atténuera cette domination du boisé, pour laisser place a un peu de tarte citron meringué, et des notes de champignon, truffe blanche sur un fond amande, craie. Mais cela garde un coté pralin, chocolat qui m'évoque plus un dessert qu'un vin. pas ma came que ce Corton Charlemagne Rapet 2005

Vin 2 : Nez de reine-claude puis rhubarbe, note agrume plus typé mandarine, pointe citron vert, voir noisette, fond terpénique cire d'abeille. Bouche tendue, vive, tout juste enrobée, très cristallin. Finale vive, pomme verte, puissante et longue persistance. Excellent 94 (17,5) que ce Riesling, Boxler Sommerberg E 2014, dans un style tendue sans concession. Certains adorent, moi je préfère avec un peu plus de confort.

Vin 3 : Nez qui pétrole, pamplemousse, fond tourbé, fumé. Bouche droite, tendue, c'est ciselé, profond. La finale est vive, presqu'acérée, et longue persistance. Excellent 93 (17) que ce Riesling Shlossberg Weinbach 2011 également dans un style vif et tendu. Et décidément, le marronnier du WE ce Sclossberg Weinbach 

Vin 4 : Whaouh, super nez, assez classique du cru (vite identifié), fruit rouge, fraise, léger compoté friand, note tabac, fumé voir boite a cigare, évoluant presque cendre, âtre, pointe viande rotie, cuir classe, fond tabac, fumé, cuir... Bouche encore jeune, puissante, charpentée, de la structure, fraiche aussi donnant un acidulé friand redoutable. Le vin gagne en harmonie avec l'aération, pas encore complètement prêt. Finale presque fraiche, friande a souhait et longue persistance. L'aération fait gagné en harmonie mais y'a encore du potentiel pour ce Saumur, Clos Rougeard Poyeux 2003 94-95+ (18+). Si j'en avais, j'attendrai encore 5 ans pour basculer probablement dans l'exceptionnel > 18.

Vin 5 : Nez avec une légère réduction pétard qui disparait à l'aération, sur la groseille, la framboise, note florale pivoine, fond fumé, moka. La bouche est corpulente, aérienne, tanins fins et délicat, un peu anguleux en fin de bouche. Finale fraiche, délicate, acidulée, tonique et persistance intéressante. Excellent 92 (17) Chambolle Musigny Castagnier Amoureuses 2014

Vin 6 : Nez plus mat, plus jeune aussi, fruit noir, cassis, note mentholé, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond plus animal, cuir. Bouche charpentée, de la structure, droite, tanins denses et soyeux, un peu austère, jeune encore. Finale fraiche, acidulée, et jolie persistance, classe. Excellent 93 (17) que ce Gevrey Chambertrin, Boillot Les Cherbaudes 2015. A attendre sereinement.

Vin 7 : Whaooh, encore du lourd, vite identifié le style, sur la framboise, groseille, léger compoté, friand, note tabac, puis réglisse, pointe feuille morte, humus, champignon, fond tabac puis champignon cèpes grillés et léger fond de cuir, très beau. La bouche est charpentée, ample à l'attaque puis ca se tend, droit, tanins veloutés assez irrésistibles, c'est friand, classe jusque dans la finale, acidulée, allez un poil souple pour être critique, manque d'un peu de fond et de peps, mais quelle complexité et friandise. Exceptionnel 96 (18+) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2007

Vin 8 : on change d'univers, avec ce nez de cassis, marque des notes de cuir, puis de menthol, de tabac blond, fond cacao et cuir. Bouche robuste, du volume mais cela reste précis, grosse densité de tanins soyeux. Finale fraiche, puissante, profonde, artillerie quand même, gardant de la droiture, de l'élégance et jolie persistance. Excellent 93 (17) ce Bandol, Tour du Bon Saint Ferreol 2004. Parfait pour la daube :-)

Vin 9 : Nez beaucoup plus délicat, sans perdre en intensité, très épicé, poivre, réglisse, voir orange sanguine, sur le cassis, note viande rotie, un côté sanguin aussi, pointe ronce, rafle, sur un fond moka. La bouche est charpentée mais très élégante, délicate avec ses tanins fins et précis, bien veloutés. Finale fraiche, tonique et longue persistance, classe, friande car acidulé, cassis, note poivre, épice, pointe ronce, rafle et fond moka. Excellent-Exceptionnel 94+ (18) que cette Côte Rôtie, Ogier Lancement 2012

Voilà, 2 magnifiques soirées avec des séries de vins magiques. Merci aux copains pour leur apport et leur bonne humeur. Quel plaisir de boire ces canons avec vous :-)

Amicalement, Matthieu


dimanche 27 octobre 2024

WE : Marsannay Saint Jacques, Chateauneuf Charvin, Pommard Rugiens, Bourgueil Butte, Pauillac Grand Puy Lacoste, Cote Rotie Bonivières

Bonjour à tous,

Petit A/R à Marsannay le WE dernier. L'occasion de gouter quelques Marsannay 2022 au domaine Bart. Et c'est bien le beau millésime attendu. Des nez de fruits mûrs, certes plutôt noirs au départ, puis selon les terroirs, plus rouge, avec un côté coulis/compoté assez redoutable de friandise. Mais aussi de très belle notes florales qui allègent pivoine en général, même si certains crus plus orienté sud, tournent violette, voir patchouli. Les bouches sont pleines, ample, beaux tanins soyeux et denses. Du volume, de la structure et des finales délicieusement acidulés. Bien sûr, certains "grincheux" évoqueront la syrah, surtout en jeunesse, lorsque les élevages marquent encore le vin. Mais je n'ai aucun doute que nous aurons de magnifiques pinots dans 10 à 20 ans et pour au moins 20 ans...



Et sinon, dégusté ces derniers temps :


Chateauneuf du pape, Domaine Charvin 2016 (Vidéo 0:40) : Ouverture, un nez classe et friand sur le coulis de fruit rouge, puis prune, note d'épice plutôt réglisse, pointe garrigue qui évolue tabac, fumé sur un fond cacao puis cuir. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur, tanins fins, plutôt soyeux, mais pas très dense, sur le fruit rouge, la cerise, notes garrigue, puis plus tabac, presque boite à cigare,  pointe réglisse, sur un fond cacao et cuir. La finale est fraiche, presque tendue, puissante, un peu plus kirchée, et belle persistance. Excellent 93 (17)

Pommard, Voillot Rugiens 2007 (Vidéo 2:15) : Un nez appétant, classe, sur le champignon noble à l'ouverture, cèpe grillé, puis plus fruit, framboise, note fougères, sous-bois, humus, pointe épice réglisse, fond tourbé sol/roche, puis tabac/fumé, puis encens, et cuir.... La bouche est charpentée, large, ample, du volume, tanins soyeux, denses, mais délicat, c'est puissant, droit, acidulé, sur la framboise, la groseille, note cèpes grillés, puis humus, sous-bois, pointe épice plus boite a cigare, puis plus encens, fond de roche, sol, tourbe avec un léger fumé, puis plus cuir. La finale est fraiche, voir vive, puissante, et jolie persistance groseille acidulé, note cèpe grillé, sous-bois, humus tourbe, fond tabac, fumé puis cuir... Excellent 94 (17,5+)

Justement rapporté et gouté dans la foulée : Marsannay, Bart Saint-Jacques 2022 (Vidéo 3:10) : Un nez friand, de framboise, de groseille, mûr, acidulé, note florale classe, qui allège, très pivoine, pointe épice, fond un peu moka certes, mais classe que j'adore et bien intégré. La bouche est charpentée, concentrée de tanins fins, denses, soyeux, une forme de fraicheur par la framboise acidulée, groseille, note florale pivoine, un peu plus violette aussi, pointe réglisse, fond léger moka, cacao. La finale est fraiche, acidulé, hyper friande et jolie persistance. Moi j'adore. Les grincheux y retrouveront une parenté syrah surement mais comme j'adore aussi :-). Excellent 91+ (16,5+)

Bourgueil, Domaine Butte Mi-Pente 2018 (Vidéo 5:40) : Un nez hyper friand qui explose de coulis de fruit rouge, de fraise surtout, note fraiche, profonde, plus feuille de cassis que poivron rouge, pointe épice, d'élevage un peu lacté, vanille légère peut-être, fond léger tabac, fumé, viande fumé, roti, classe. La bouche est charpentée, ample, droite, joli structure qui tient le vin, les tanins sont presque veloutés, c'est profond, puissant, mais aussi super friand sur ce fruit acidulé, coulis de fruit rouge, fraise des bois, note feuille de cassis, voir graphite, pointe épice plus réglissé, fond plus cuir que viande roti, et fumé. La finale est soyeuse, tonique, acidulé et belle persistance tout en friandise et élégance plus marqué tabac, fumé, cuir. Whaouh, ca me réconcilie avec ce cru qui m'avait un peu déçu sur le 2021. Là c'est superbe, bien mûr, friand, classe, complexe... La cabernet franc de Bourgueil comme j'aime. Excellent 93+ (17+)


Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2021 (Vidéo 7:20) : Un nez dominé de son élevage vanillé, sur le cassis, puis ces notes d'élevage marqué plus caramel d'ailleurs, pointe fraiche poivron rouge, fond aux accents balsamiques. La bouche est charpentée, droite, fraiche, tanins soyeux qui enrobent dans un profil sur l'amertume et presque salin, cassis, note élevage vanille, caramel, pointe poivron rouge, fond balsamique. La finale est fraiche, presque vive, et persistance intéressante. Bon, même si là c'est normal que l'élevage ressorte, pas super convaincu ce jour, même si c'est bien fait, pas beaucoup de personnalité. J'avais trouvé Bon Pasteur plus intéressant il y a 3 semaines. TB 88-90 (15-16). Le lendemain, les vagues de vanille/caramel s'atténue un peu laissant plus un fruité rouge acidulé s'exprimer, mais  tout cela reste très conventionnel.

Côte Rôtie, Cuilleron Bonnivières 2016 (Vidéo 8:35) : Un nez de cassis, note d'épice, très poivre, pointe lardé, bacon grillé, fond moka avec un je ne sais quoi salpêtre pas très élégant à l'ouverture qui disparait à l'aération. La bouche est charpentée, droite, fraiche, acidulée même, ce qui permet de grader de la friandise, tanins fins, plus ronds que soyeux, sur le fruit rouge cette fois, acidulé, cerise, note épice poivre, puis plus âtre, suie, pointe bacon grillé, fond plus fumé. La finale est fraiche, friande, et jolie persistance sur la viande rôtie, le bacon fumé, la suie. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu


dimanche 6 octobre 2024

WE : Chateauneuf Tardieu, Macon Tri Chavigne, Margaux Giscours, Riesling Weinbach, Crozes Ferraton, Saint Joseph Serines,

Bonjour à tous,


Poursuite de la découverte des 2021, et diner sympa :-)

Chateauneuf du Pape, Tardieu Laurent 2021 (vidéo 0:30) : Joli nez friand même si plutôt simple, marqué du fruit, cerise, fruit rouge, prune, note florale légère, pointe garrigue, fond noyau. La bouche est plutôt charpentée, large, tanins ronds à grosse maille, de la fraicheur, sur le fruit rouge, cerise, note plus épicée, pointe presque patchouli, fond noyau. La finale est fraiche, puissante, on est bien à C9P, mais garde de l'équilibre et persistance honnête. TB 88 (15)

Crozes Hermitage, Domaine Ferraton La Matinière 2022 (vidéo 2:50) : Classique nez de syrah, friand, sur le cassis, note un peu oeuf/animal à l'ouverture, puis léger bacon, des épices plutôt poivre, puis réglisse pointe de violette sur un fond cacao et léger moka. La bouche est corpulente, fraiche, jolis tanins soyeux plutôt en finesse et précision, c'est friand, élégant, sur le cassis, puis fruit rouge, note violette, pointe épice poivre, puis réglisse, fond léger moka. La finale est fraiche, tonique, friande, mais bien présente et persistance honnête. TB-Excellent 90+ (16+). Une belle promo FAV Monop...

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Tri de Chavigne 2012 (vidéo 4:40) : Un nez superbe, tout de suite on y est, grand chardo, sur le fruit blanc, puis le citron, note chèvrefeuille, tarte citron, puis note friande beurrée, brioche, pointe aubépine, fond amande, roche, craie, avec un léger fumé/grillé, mais aussi un début de truffe, classe. La bouche est droite, corpulente, tendue, matière soyeuse, c'est puisant sur le citron, note beurre, brioche, puis tarte citron, le chèvrefeuille, pointe champignon, truffe, fond amande, craie et léger sésame grillé. La finale est fraiche, tonique, puissante et longue persistance, classe, friande. Excellent 94 (17,5) manque un peu d'amplitude, de volume en bouche pour passer dans l'exceptionnel.

Margaux, Chateau Giscours 2005 (vidéo 7:50) : Un nez à maturité de cassis compoté, notes friandes un peu lactées de fraise, puis graphite, mine de de crayon, voir cuir pointe champignon, humus, fond tabac, fumé. La bouche est charpentée, droite tonique, tanins encore un peu saillants, c'est structuré, profond mais friand, sur le cassis, compoté, note lactées fraises, puis le graphite, le crayon, le cuir aussi, pointe champignon, humus, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, profonde, puissante, ca envoie quand même ces 2005, cela reste brutal et jolie persistance sur une ligne d'amertume. TB-Excellent 91 (16,5), avec l'aération longue le vin gagne en harmonie et délié.

Riesling, Weinbach Colette 2020 (vidéo 10:15) : Un nez de pomme golden, puis plus agrume, citron pamplemousse, note floral typé iris, pointe massepain/amande friande, sur un fond de roche, silex puis léger pétrole, encaustique. La bouche est droite, tendue, du volume, de la fraicheur, jolie matière, précise, qui enrobe, sur la pomme golden, puis agrume, citron, note pamplemousse, puis florale, pointe presque massepain, fond pétrole, encaustique, cire d'abeille. La finale est fraiche, pleine, tonique, voir puissante et belle persistance. Très joli vin Excellent 92+ (16,5+)

Saint-Joseph, Cuilleron Serines 2021 (vidéo 12:15) : A 24H, un nez plus marqué d'un boisé vanillé/caramel qu'à l'ouverture, ou le cassis prédominait, et les notes d'épices réglisse, pointe violette, fond moka ouverture, évoluant donc un peu caramel . La bouche est corpulent, fraiche, délicate et fine, tanins fins soyeux, c'est droit, voir tendu sur le cassis, puis fruit rouge, note épice plus poivrée que réglisse, pointe violette, fond moka, et beaucoup moins caramel qu'au nez. La finale est fraiche, tonique avec une empreinte qui reste quand même vive, et jolie persistance assez friande. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 juin 2024

De jolis vins pour la venue de Nico et en diner ce WE : Chambertin Clos de Beze, Vosne Romanee, Hermitage...

 Bonjour à tous,


Le passage à Paris de Nicolas a été l'occasion d'un diner du DOP sans thème défini, si ce n'est, vin pour la venue de Nico :-)

Diner italien, et 4 blanc pour commencer


Un joli Antinori blanc Orvieto 22 (Pinot blanc, viognier), bien aromatique au nez, ample et droit en bouche, finale un poil souple mais bien saline. TB-Excellent 90+ (16+)

Un 2eme blanc au nez très "Simone" mais à l'acidité en bouche bien plus développé. C'est tendue, vif tout en étant joliment enrobé, cela m'évoque tout de suite Jurançon sec. Finale acidulée de jolie persistance sur le citron, puis plus fruit jaune, avec des notes fenouil, voir menthol sur fond d'amande. Excellent 91 (16,5) que Jurançon, Hours Marie 2007

On monte encore d'un cran avec ce nez très chardonay au départ avec sa poire marqué d'une petite réduction grillée, qui s'estompe très vite pour laisser le coing, puis les jolis note tilleuls s'exprimés sur un fond tourbé. Le chenin ne fait plus grand doute, la bouche ronde ample, bien soutenue par une jolie fraicheur finissant de convaincre, et donnant un acidulé friand dans une belle et longue finale. Excellent 93 (17) que ce Vouvray, Huet Le Mont sec 2005

Pour moi, le 4eme blanc sur le caramel au beurre salé à passer le Rubicon, mes camarades l'apprécient plus que moi ce Chablis, Droin Grenouille 2009.

On m'averti tout de suite que le dernier blanc n'est pas pour moi :-). En effet le nez Rancio sur la noix n'est pas mon style. Bouche droite tendue, finale fraiche mais bien enrobé. Joli vin mais pas ce que j'aime que ce Fino, Pago Balbaina Corrales.


On attaque les 8 rouges prévus par ce joli vin, très pinot bourguignon comme j'aime, au nez de framboise, note florale pivoine, pointe épice réglisse, fond noyau léger moka. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, c'est tonique, allez un poil souple, dans une finale tendre, mais toujours tonique. Excellent 92 (17) que ce Beaune, Domaine des Croix Les Bressandes 2017

A nouveau joli nez, assez classe, avec une fine réduction grillé/choux, sur la framboise, groseille, bote plus boisé, et épicé, réglisse, girofle, fond moka. La bouche est corpulente, large, ample, à l'attaque avec des tanins soyeux, puis de la fraicheur, c'est acidulé, même bien acidulé, droit, profond, avec une pointe ronce sous-bois, champignon, humus apportant un petit plus de complexité. La finale est fraiche tonique, voir vive et belle persistance pour ce Vosne Romanée, Jean Grivot les Beaux Monts 2010. Excellent 93 (17)

Ensuite, mon apport, si à l'ouverture vers 16H, le vin était assez élégant, ce soir à 22H, le fruit, les notes épices girofle et le fond moka, sont dominés par des notes de verdeur, de "végétales" pas nobles, de petit pois, de rafle pas mûr... Décidément, toujours un souci avec ce cru. Au prix de l'époque (55€) on peut l'excuser. Au prix actuel, j'espère qu'ils ont mieux réussi le 2021. AB-Bien 86 (14,5) pour ce Clos des Lambrays 2004.

Petite inversion sur la photo car nous commençons par un nez un peu marqué de réduction fumé avant que ne se développe, la framboise, la groseille, les notes épices réglisse puis tabac, boite à cigare, une pointe humus, champignon noble, cèpe sur fond de cuir, whaouh... La bouche est à l'unisson, charpentée, complexe, aux tanins soyeux, denses, c'est puissant et délicat, frais et friand dans sa finale et longue persistance classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18) pour ce Chambertin Clos de Beze de Bart 2009

Le suivant présente aussi un joli nez mais moins complexe et un peu plus végétale, ronce, sous-bois, le champignon se fait plus salpêtre que cèpe grillé. Bouche droite, plus tendue, tanins moins enrobant et finale bien que longue, moins friande et complexe. Excellent 93 (17) pour ce Chambertin Rossignol Trapet 2007

Le vin suivant attaque sur le fumé, l'encre, le graphite, puis le fruit rouge, et les notes ronces nous ramène en bourgogne. La bouche est assez austère, profonde, droite, toujours ce coté encre, et qui évolue un peu pneu chaud dans une finale fraiche et profonde. TB 90 (16) pour ce Nuits Saint Georges Mugnier Clos de la Maréchale 2010.

On change ensuite un peu avec un nez de cerise, légèrement kirchée, épicée sur un fond de vieux cuir qui marque. La bouche est corpulente, tanins soyeux, c'est frais avec du volume et une certaine élégance sur le vieux cuir. La finale est fraiche, bien acidulée et longue. Excellent 93 (17) pour ce Barbaresco, Sottimano Cotta 2006

Enfin, on finit sur une jolie friandise, avec un nez très bonbon anglais, cerise noire, note d'épice, pointe presque mentholé sur fond léger cuir. Bouche corpulente, fraiche et acidulé, tanins soyeux et jolie finale friande. Excellent 92 (17) pour ce Barbaresco Casina delle Rose Tre Stelle 2019.

Un bien joli diner avec Clos de Beze de Bart à la réputation non usurpée :-)

Ce WE, diner sympathique avec :


Collioure, Domaine Rectorie L'Argile 2021 (vidéo 1:00) : Un nez de fruit jaune, note fenouil presque menthol, pointe foin séchée, garrigue, fond amande, cire d'abeille. La bouche est ronde ample à l'attaque puis de la fraicheur, c'est vif presque, un peu de gaz sans doute, sur la poire, le fruit jaune, note fenouil puis plus menthol, pointe herbe séchée, foin, fond cire d'abeille. La finale est ample, du volume puis fraiche, et jolie persistance. Excellent 92 (16,5)


Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2017 (vidéo 2:30) : Un nez séduisant, expressif, prune, cassis, puis fruit rouge, fraise, note épice réglisse, pointe garrigue, fond olive noire et cacao. La bouche est charpentée, ample, tanins soyeux, c'est droit, voir frais, car acidulé, cassis, prune, puis fraise, note épice réglisse, puis plus garrigue, herbe séchée, pointe violette, fond olive noire et cacao. La finale est puissante, mais équilibrée par une fraicheur bienvenue, et belle persistance même si un peu lourd en dégustation pure... Excellent 93 (17,5) Mais A attendre que cela s'apaise car là même à table le 3eme verre se sent...


Hermitage, Guigal 2014 (vidéo 4:30) : Un nez évolué, de cassis, note encens, de fumé, d'âtre, pointe olive noire, fond cuir. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, c'est frais, acidulé, cassis, note encens, tabac, âtre, fumé, pointe olive noire, fond de cuir. La finale est fraiche, tonique, puissante, profonde et belle persistance. Excellent 93 (17)


Volnay, Rebourgeon Mure Caillerets 2021 (vidéo 6:00) : Un nez appétant, de cerise puis sureau, note droite, fraiche de ronce, sous-bois, pointe florale pivoine fond noyau amande caroube. La bouche est charpentée, droite, des épaules servis par des tanins fins et précis, c'est droit, frais, assez sérieux sur la cerise, le sureau, note fraiche ronce, presque rafle, pointe florale pivoine qui allège, fond noyau amande caroube. La finale est fraiche mais bien enrobée, friande et jolie persistance. C'est très bon, Sylvia adore Excellent 93 (17) et un autre 2021 très réussi.

Amicalement, Matthieu