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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 3 mars 2024

Petit WE a nouveau : Volnay Rebourgeon Mure, Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Puligny Montrachet Pucelles

 Bonjour à tous,


Après un diner dans la semaine sur le thème Sancerre accessible ici : Degustation de vins: Diner DNP : Sancerre en petit comité a nouveau (matlebat-degustation-vins.blogspot.com)

Un WE plus tranquille avec :

Volnay, Rebourgeon Mure 2021 (vidéo 0:30) :  A12H, un nez de cerise, note floral d'aubépine, puis plus ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau amande, c'est joli et appétant quoique un peu mat. La bouche est plus corpulente que charnue, matière dense (merci faible rendement), au touche rond, puis tension, c'est frais, voir vif mais bien enrobé, sur la cerise, puis la groseille, acidulé, note végétal ronce, sous-bois, pointé épice plus marqué réglisse, fond noyau amande sur une amertume marquée. La finale présente le profil rigide et vif du millésime mais bien compensée par un acidulé puissant qui adoucit, presque écœurant à l'ouverture puis plus friand à 12H mais ou l'amertume ressort un peu. TB 89 (15,5+) un 2021 réussi je trouve, surtout à 5-6H.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet VV 2018 (vidéo 3:20) : Un nez très framboise, cerise, note floral pivoine évoluant patchouli, puis épice, réglisse, pointe léger viande, fond noyau caroube/moka léger et fumé. La bouche entre charnue et corpulente, est large à l'ouverture, qui tient sur sa structure, tanins soyeux, sur la cerise, la framboise, note plus épicé réglisse, pointe florale pivoine, voir patchouli, fond noyau plus amande que moka et léger fumé. La finale se resserre, et présente presque de la fraicheur, et persistance intéressante.  TB 90 (16)

Puligny Montrachet, Morey Coffinet Pucelles 2013 (vidéo 5:20) : A l'ouverture, un nez multiple, changeant, de poire, puis de fruit jaune, note tour à tour, fumé/grillé léger, puis aubépine, amande puis chèvrefeuille, tarte citron meringuée, vanillée puis noisette grillée, sur un fond très crayeux, roche, calcaire, très terrien, ca manque presque de friandise, à 6H c'est plus posée et très beurrée. La bouche est droite et profonde à l'attaque, puis ca se déploie, joli matière, soyeuse, du gras enrobant qui s'accentue avec l'aération et le réchauffement, c'est puissant, profond, gras donc, sur la poire assez marqué, le fruit jaune, note amande, aubépine, pointe sésame, puis chevrefeuille, tarte citron, acidulé, fond de roche, craie, puis beurre et léger sésame. La finale est puissante, gros volume, droite, profonde et ample, et belle persistance. C'est quand même très bon même si un peu beurrée et gras. Excellent 93 (17+), a boire frais par contre, sinon le gras est envahissant :-)

Amicalement, Matthieu

samedi 28 octobre 2023

Diner Degust : Puligny Gambal, Saumur Clos Rougeard, Hermitage Guigal, Gevrey Lignier, Faugeres Alquier, Bergerac Tour Gendres, Cheverny Huards

Bonjour à tous,

Reprise des diners dégust avec les copains, improvisé cette fois, donc sans thème, si ce n'est : les vins que vous avez rapporté de la cave pour faire gouter aux copains :-)


Ordre au feeling de chacun qui a une idée quand même de nos règles : blancs secs (Bge, Rhone, Alsace) et rouge (Bdx, Bge, Rhone/Autre) et plus jeune puis plus vieux...



Vin 1 (Mon apport) :  Un nez à maturité, a point, de fruit blanc, notes chevrefeuille, puis plus chmpaignon noble, truffe, humus, pointe beurre, fond amande, puis sésame, joli complexité. La bouche est droite, tendue surtout en finale, joli latière au gras soyeux qui enrobe, finale fraiche mais acidulée, friande, tonique et longue, fruit blanc, beurre, champignon, humus, fond fumé/grillé et amande pointe sésame. Très élégant et friand, Flo trouve millésime et appellation, mais en 1erC, bravo :-). Excellent 92 (16,5+) que ce Puligny Montrachet Alex Gambal 2008

Vin 2 : Premier nez explosif de pomme. Comme c'est Benoit, on part tous chenin. MAIS, très vite arrive tout à fait autre chose, avec un élevage classe, de fruit blanc, pomme certes, puis des notes classe, noisette, puis champignon, sous-bois, pointe sésame, fond amande léger grillé, c'est très élégant. Bouche droite, léger perlant qui donne la fraicheur, matière ample, dense, précise, c'est puissant, long, sur la pomme, puis des notes fraiche presque mentholé, pointe sous-bois, champignon, fond amande, craie et léger fumé. Finale pleine, fraiche, acidulé, puissante et longue persistance classe... Moi je suis sur Perrières en 2005... AhAhAh, l'humilité en dégustation... C'est un "ovni" récupéré par Benoit, le premier millésime de Bourgueil Blanc de Yannick Amirault (vigneron que j'aime beaucoup) Batard Princesse 2020. Et bien pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre ! Excellent 94 (17,5). La chance des débutants demande David ? A voir en 2021 :-) Mais cette nouveauté de faire du chenin à Bourgeuil comme dans les siècles passés au vue de cette bouteille semble une bonne idée ;-)

Vin 3 : Cette fois c'est le bâton de réglisse qui explose au nez, puis plus fruit jaune mûr, note qui sauvignone, végétal, buis, acacia. Bouche souple en attaque, large, assez confortable mais ce côté frais, végétal du buis, acacia. Finale souple, pleine et jolie persistance. On est tous sur du sauvignon, avec quelque chose de plus sud (viognier, grenache, marsanne, roussane ?). Puis comme c'est David qui l'a apporté, l'éclair :-) Cote de Bergerac des Conti, et c'est bien Contine Perigourdine Tour des Gendres 2018 100% Muscadelle

Allez on attaque les rouges 


Vin 4 : Un nez coulis de fruit rouge, puis plus cerise, note épice, presque poivre, pointe volatile, puis florale violette, fond noyau de cerise. Bouche charnue, large, tanins fins, pas très dense, c'est plus léger que le nez laissait présager, avec un côté acidulé, sur la cerise, les épices, poivre, ces notes violette et fond noyau. Finale puissante, large un poil chaleureuse. TB 90 (16) que ce Cheverny, Domaine Huards Ouvrage 2016 (Presque 100% Pinot, reste Gamay). Bon là, je vais vite en Pinot et sur Cheverny car c'est david qui a ouvert la bouteille...

Vin 5 : Un nez surprenant, cerise noire, assez mat, puis des notes feuille de cassis, pointe épice, c'est jeune, ça envoie avec un fond noyau de cerise (ça m'évoque une Barbera ou un gamay...). La bouche est charpentée, construite, large, tanins soyeux, denses, encore astringent dans une finale, fraiche, très épicée, avec un sentiment de sucrosité (qui me laisse en Italie) de cassis, ces notes végétales noble, feuille de cassis, ronce, rafle. Gros potentiel mais très/trop jeune. TB-Excellent 90-93 que ce Gevrey Chambertin Hubert Lignier Les Seuvrées 2019.

Vin 6 : Pouhhhh, direct uppercut dans le nez, cassis mûr, léger confit friand, puis tabac, fumé, puis notes fraiches poivron rouge grillé, puis épice, réglisse, sur un fond tour a tour, cuir, boite à cigare, tabac... Quelle complexité. Direct beau cabernet franc, Bordeaux ou Loire, au 3eme coup de nez, Loire, et cela ne peut-être que Clos Rougeard. Bouche à l'unisson, superbe, charpentée, ample et profonde, fraiche et bien enrobée de tanins fins, précis, soyeux, c'est hyper friand, délicat mais puissant, sur le fruit rouge acidulé, et la ribambelle d'arome magnifique... Finale fraiche, friande presque gourmande, puissante mais délicate et superbe persistance... Exceptionnel 95 (18) que ce Saumur Champigny, Clos Rougeard Les Poyeux 2002.

Vin 7 (Mon apport) : Un nez plus profond, cassis confit, note bacon grillé, puis âtre, suie, graphite, encre, pointe épice réglisse, fond de cuir. La bouche fait encore terriblement jeune, robuste, profonde, grosse structure aux tanins soyeux, avec une finale fraiche (!), et une jolie persistance. Pas le délié et la complexité du précedent lmais il réussi a faire bonne figure, avec cette insolente jeunesse (que j'avais noté dans mon livre de cave a attendre mais j'ai pris la bouteille sans consulter...). Si la Syrah a bien été identifié, au départ en assemblage sudiste, Benoit finit à Cornas, Flo plus sud mais l'un est en 99 chez T.Allemand et l'autre en 2010... Personne n'a vu 2003, pour cet Hermitage Guigal, qui reste une sacré cuvée. Excellent 93 (17)

Vin 8 : Un nez évolué marqué cuir, animal, puis encre, sur du cassis confit, fond tabac, très fumé. Bouche robuste à nouveau, ample tanins bien patinés, soyeux, c'est acidulé gourmand, et longue finale sur le cuir certes mais aux belles notes cassis confit, tabac, fumé. Excellent 93 (17) que ce Faugères Bastide d'Alquier 1998.

Une bien belle soirée avec des classiques aux tops, des ovni, et des crus d'exception, exceptionnel :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 janvier 2023

Suite des Try20 : Côte Rotie Rostaing, Marsannay Bart, Riesling Ginglinger Ortel, Puligny-Montrachet Trezin

Bonjour à tous,


WE poursuite des test et découvertes du millésime 2020 rentrés récemment avec quelques crus déjà plus prêt à boire...


Côte Rôtie, Domaine Rostaing Ampodium 2020 (vidéo 0:20) : Comme beaucoup de 2020, un nez très expressif à l'ouverture, puis qui s'éteint à 6H, plus discret, presque muet, de cassis, note fleurie violette, pointe épice, fond chocolaté. La bouche est plus expressive, charpentée, de la matière et de la structure, dense, tanins soyeux, puis de la fraicheur, sur le cassis, mais aussi le fruit rouge, la cerise, note plus épicée poivre, pointe fleurie violette, fond plus bacon grillé. La finale est fraiche, puissante mais pas trop alcooleuse, et persistance intéressante. TB-Excellent 90-92 (16-17) mais je m'attendais a mieux, début de fermeture ?


Marsannay, Domaine Bart Es Chezots 2020 (vidéo 3:30) : Un nez opulent à l'ouverture puis plus classique à 6H, très friand, mais élégant aussi, profond, de fruit noir, cassis, puis plus rouge, framboise, joli note fleurie pivoine, pointe épice réglisse, fond noyau léger moka. La bouche est large à l'attaque, corpulente, très sapide, tanins soyeux amples, puis ca se tend, c'est structuré aussi, très friand, acidulé, sur le cassis, puis la cerise, la framboise, note épice plus réglissé, pointe fleurie pivoine, fond noyau léger moka classe. La finale est fraiche, très élégante, sans excès de puissance, et belle persistance classe, fruit rouge, framboise, cerise, épice, fleur... Je comprend mieux pourquoi j'en avais réservé de ces Es Chezots, j'avais oublié... Je comptais les boire dans les 2-3 ans, comme un vin léger de copain... Bon, on va en mettre quelques unes de côté car y'a du fond ! TB-Excellent 90-92 (16-17)


Pommard, Rebourgeon-Mure Grands Epenots 2017 (vidéo 6:30) : Un nez ouvert, élégant, frais, de groseille, de framboise, note fraiche ronce, sous-bois, qui évolue champignon noble, cèpe, puis épice réglisse, pointe florale aubépine, fond noyau léger moka, cacao. La bouche est corpulente, aérienne, fraiche, tanins soyeux, fins, c'est très délicat, élégant, par contre pas énormément de fond, sur la groseille, la framboise, note ronce, sous-bois, champignon noble, humus puis épice réglisse, pointe aubépine, fond noyau moka. La finale est fraiche, pleine, tout en élégance, délicatesse mais avec suffisamment de force pour en imposer, et belle persistance de groseille, framboise, fleur aubépine, ronce/sous-bois, fond noyau moka. Excellent 93 (17) et sur ce 2017, le côté aérien délicat est un peu renforcé par la tendresse du millésime, ça manque un peu de fond et de puissance pour passer dans le très grand :-)


Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2020 (vidéo 9:00) : Un nez expressif, puissant, élégant, de fruit blanc, pomme, voir granny, puis plus reine-claude, les notes agrume pamplemousse, pomelos, pointe florale, fleur d'oranger, fond terpénique presque pétrolant. La bouche est ample à l'attaque, des épaules, c'est puissant avec une matière dense, mais fine, précise, beaucoup de fond, de la profondeur, de la force, mais en gardant la droiture et la finesse, sur la pomme limite granny, le citron, puis la prune verte, les notes pamplemousse, pointe fleur d'oranger, fond terpénique pétrolant léger. La finale est tendue, puissante, profonde, et longue persistance. Pffuif, Superbe et quelle puissance maîtrisée, équilibrée, 10, 20 ans, sans doute plus encore... Bravo Michel, quel vin ! Excellent-Exceptionnel 95-98 (18-19)


Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Le Trézin 2020 (vidéo 11:30) : Un nez élégant très marqué de la poire, du fruit blanc, note aubépine, amande, pointe beurrée, et avec le réchauffement légère vanille, fond de craie avec une pointe sésame. La bouche est droite, joli fraicheur qui tend la bouche, matière ample bien enrobante, sur le fruit blanc, la poire, note plus beurrée, vanillée pointe sésame, fond amande, aubépine, craie. La finale est fraiche tonique plus que puissante, et persistance intéressante. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu


samedi 20 novembre 2021

Diner de Mémé pour la fermeture de la cantine de Mémé : Canon Gaffelire 58, Talbot 64, BAMA 95

Bonjour à tous,

Notre repère parisien "La cantine de Mémé" va fermer, il s'expatrie à Nice... Du coup, ce dernier diner fut l'occasion de faire honneur à la mémé, avec un thème vieillerie proposé et orchestré par Fabrice qui avait quelques vieux trucs en cave. (certains avaient apporté aussi quelques quilles > 20 ans qui trainaient au fond de la cave)


On ouvre avec 2 blancs :



Vin 1 : Un nez bien évolué, de fruit jaune, note de champignon, sous-bois, sur un fond chocolat blanc, qui évolue très patissier. Bouche à la structure tendue avec une joli densité et un toucher très chardonay. Une finale fraiche, tonique. mais c'est très pâtissier, chocolat blanc, moka, caramel.. Le genre très évolué qui est en plein passage du Rubicon. B-TB 87 (14,5) Chablis, La Chablisenne Les Preuses 1999

Vin 2 : Un nez beaucoup plus élégant, classe à la fine ligne grillé/fumé, sur du fruit jaune, les notes champignon mais noble, classe, puis humus, feuille morte, évoluant tourbé, fond beurré, brioche friand, avec un côté fruit sec, noisette, amande. Belle bouche droite, de la tension, et une joli fraicheur tonique, c'est puissant, de la matière au joli gras pour enrober, une finale fraiche dynamique, belle empreinte, classe et belle persistance. Le grand chardonay de noble origine que je positionne à Puligny sur un GC. Excellent 94 (17,5) Et pourtant ce n'est même pas un GC que ce Puligny, Bernard Morey Les Truffieres 1995

On attaque les rouges avec un vin de Benoit, et on est pas surpris :-)

Vin 3 : Un nez très cabernet, et qui fait très jeunes, plutôt fruit rouge, fraise des bois, note végétale typé poivron rouge, sur un fond de cuir, animal/viande, puis fumé, encre. Bouche corpulente, tanins ronds, denses, plutôt fruit noir et plus végétale, bourgeon de cassis, avec un côté presque petit pois aussi et très marqué du cuir/animal, encre et fumé. Style un peu austère quand même. TB 90 (16) C'est bon, mais pas ce que je préfère que ce Saumur Champigny, Chateau de Villeneuve Le grand Clos 1995

Vin 4 : Un nez très rive gauche, sur le cassis ou le poivron rouge est grillé, avec des notes graphite, encre assez marqué et un côté pas très net. C'est en bouche que se révèle vraiment la pointe de bouchon qui va un peu gâché ce joli jus, frais, voir vif mais bien enrobé. Dommage pour ce Pessac-Leognan, Pape Clement 1970

Vin 5 : Un nez de cassis, évoluant cerise kirchée, note poivron rouge grillé, fond cuir et fumé. Bouche droite, fraiche voir vive, tanins tout juste pour enrober mais soyeux, c'est droit, profond un peu austère, même si dans la finale, fraiche, un côté acidulé apporte un peu de friandise, sur la même aromatique. Elegant mais c'est pas la fête... TB-Excellent 91 (16,5) que ce Margaux Bel AIr Marquis d'Aligre 1995

Vin 6 : Un nez toujours très RG, plus cassis confit, plus classe, bois précieux, cèdre, puis graphite/encre, fond tabac et léger boite à cigare. La bouche attaque bien, charpentée, jolis tanins soyeux, bien équilibré par la fraicheur, mais là arrive une pointe de champignon, mais pas noble et qui évolue clairement bouchon. Dommage car ce Pauillac Grand Puy Lacoste 1978 est un excellent vin habituellement.

Vin 7 : Ah, là on est sur le très beau Bordeaux RG à maturité, cassis confit, note feuille morte, humus, tourbe, puis plus épice boite à cigare, fond tabac, fumé. la bouche cette fois est à l'unisson, corpulente, tanins fondus soyeux enrobant, joli fraicheur donnant un acidulé gourmand et finale tonique, tout en soyeux avec une jolie persistance, très classe, aristocratique. Excellent 94 (17,5) que ce Saint-Julien, Chateau Talbot 1964.

Vin 8 : Un nez chocolat, moka, puis plus cuir/animal, fond fumé, bacon grillé. Bouche droite charpentée, profonde, tanins soyeux sur un beau fruit rouge acidulé, note cèdre, puis cuir, fond moka et fumé. Finale fraiche, profonde, tout en gardant de la friandise. Plutôt RD cette fois, et un côté Saint-Emilion dans la structure, et le profil. Excellent 93 (17) que ce Saint-Emilion, Canon la Gaffelière 1958

Vin 9 (mon apport) : Un nez malheureusement marqué d'un côté viandox qui signe le vin passé. Dommage car la bouche reste belle, puissante, tonique, jolis tanins soyeux, c'est frais, fruit rouge acidulé fond moka mais ce côté viandox gâche cet habituellement très beau Pommard, Louis Latour Epenots 1964

Vin 10 : On revient vers du plus jeune, avec très joli nez plus gourmand et baroque, de fruit rouge compoté, fraise puis des notes de prune, note d'épice et de fleur, mélisse sur un fond fumé, tabac. Bouche charpentée, ample, puissante, tanins soyeux, denses, grosse matière mais élancée, jusque dans une finale gourmande mais élégante, avec une puissance légèrement alcoolique mais bien équilibré avec une belle persistance, un peu plus pruneaux et fond moka. Bon assez unanimement on est à Chateauneuf fin des années 90, début 2000 sur cet Excellent vin 94 (17,5), que ce Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998. Je ne l'ai pas reconnu, pourtant je l'ai bu une 10aine de fois...

Vin 11 et dernier : on finit en feu d'artcifice avec ce vin effervescent d'une turbidité sans équivoque :-). Dommage pour ce Moulin a vent, Chateau des Jacques Clos des Rochegres 1982

Une dernière soirée intéressante et festive dans notre cantine préférée... Bon vent Medhi :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 novembre 2021

WE intense : Chablis Droin Vaudesir, Chambertin Clos de Beze, Puligny Pucelle, Pomerol, Schistes Jauffre, Chevalier Montrachet, Lynch Bages

Bonjour à tous,


Une semaine assez intense question dégustation... D'abord un super diner d'associés ou l'on s'est fait plaisir :-) avec :


Chablis, Droin Vaudesir 2010 : Pffuiff super vin, encore tout jeune même si pointe déjà de belle notes de champignon noble, d'humus, il reste encore des traces d'élevage légèrement vanille/caramel. La bouche est fraiche, grasse, précise, tendue, et profonde. La finale est puissante et longue persistance, donc encore un peu marquée de son élevage, mais friande, acidulée avec tous les marqueurs d'un Chablis, sur le fruit blanc, puis plus citronnée, la roche, coquille d'huitre, les notes mousserons, champignons noble, le côté foin séché...

Pomerol, Château Beauregard 2012 : Un nez très séduisant, friand, de fruit rouge, fraise, note fraiche et profonde, bois précieux cèdre, graphite pointe chupa chups, fond fumé, tabac, boite à cigare et pointe balsamique. Joli bouche, aux tanins soyeux, fins et précis, c'est structurée, frais et friand et belle finale, longue sur le fruit rouge compoté, les notes de cèdre, d'épice boite a cigare, fond fumé et balsamique.

Chambertin Clos de Beze, Bart 2011 : un nez de grande classe, jolie complexité, framboise, groseille, note d'épice puis florale pivoine, pointe champignon noble fond léger moka, fumé. La bouche est corpulente, tanins ultra-soyeux, c'est délicat, aérien, et gourmand avec un acidulée à souhait jusque dans la belle finale, fraiche, dynamique et longue persistance. Excellent+ 94 (17,5+)

Ensuite ce WE, déjeuner avec Alex, à la cantine de Mémé, avec qui j'échange virtuellement régulièrement sur LPV. Quelle bonne idée cette rencontre. Bon on a parlé vin, et vin, et... surtout vin. Le temps est passé si vite, qu'au moment du café, il était déjà 15H30.... 

J'ai une fois de plus brillé à l'aveugle, :-) positionnant le vin sur un Chardonnay de 10 ans, puis 2017 après avoir beaucoup hésité et être passé partout sauf dans la région qui pourtant était évidente... A l'attaque à l'ouverture j'ai du pralin, et des notes champignons, humus qui m'ont trompé... après du coup je comprenais plus grand chose et je suis revenu sur ma première impression. D'ailleurs, au moment d'aller chercher la bouteille, Alex me dit donc que ce n'est pas un chardonay, que c'est une autre région que j'aime bien... Et là illumination, mais oui bien sûr c'est un Riesling... C'est même évident (la preuve :-)) que je positionne sur du calcaire. Je passe de 2017 à 2015, puis en cherchant le vigneron/terroir, je pense d'abord à un Geisberg de Kintzler à cause du style un peu austère et tranchant mais la puissance, la densité et la maturité assez forte me font douter... Puis Alex me demande quels vignerons (j'en déduis qu'il sait que je connais :-)). Je fais le tour en commençant par ceux qui me paraissent loin, ce n'est pas Ginglinger, Mann, Boxler, Wienbach,... Zind... mais j'ajoute tout de suite sauf sur le Rangen. Et là, déclic, mais oui, ce côté tourbé, fumé, cette puissance, la fraicheur, profondeur, tension, tout en étant riche et mûre.... Mais oui, ce serait pas un Rangen de Zind ? Finalement, je me rattrape un peu... Merci Alex pour cet Excellent 94-96 (17,5+) avec encore gros potentiel, Riesling, Zind Humbrecht Rangen de Thann Clos St Urbain 2014. Bon, j'ai quand même limite honte d'avoir commencé par un chardonnay sur Puligny.... même si dit sans conviction :-)

Je luis sert mon rouge, et Alex est bien meilleur, car au moins il est pas trop loin, positionnant le vin jeune 2018 et au sud, juste sur de la grenache (Rhome ou Languedoc), petite hésitation un moment avec un pinot, devant la délicatesse et la finesse des tanins en bouche. Ah quand même, je ne suis pas le seul à avoir voyagé, mais il revient sur le Rhone sud. C'est pas si mal, car par contre, lui n'a jamais bu de ce :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (100% Carignan) 2018 : Un nez assez élégant encore jeune, de fruit noir, myrtille, note d'épice plutôt réglisse puis florale tirant sur la pivoine, la violette, pointe garrigue, terre, fond noyau et cacao. La bouche est charpentée, elle tient sur sa structure, jolis tanins fins et soyeux, c'est profond sans perdre sa friandise, car une fraicheur acidulé arrive sur le fruit noir, myrtille puis plus rouge, framboise, note épice réglisse, pointe florale, puis plus garrigue, fond noyau et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée, avec un oeu de puissance alcoolique et persistance intéressante fruit noir et rouge, réglisse, fleur et fond noyau et cacao. Excellent 92+ (17)

Puis, diner entre amis amateur le soir, avec à nouveau de superbes bouteilles...


Les vins apportés par les camarades. Bon, le Bugey Roussette de Montagnieu, pas mon style, nez très pomme blette, note épice limite safrané, très esprit évolué/oxydé. Bouche mieux mais que je trouve assez platte.

Le Macle, Château Chalon chardonnay 2014 est évidemment à nouveau pas mon style avec ces notes de noix, mais reste un  très beau vin formellement, droit, avec de la fraicheur, de la densité de matière et une jolie complexité aromatique mais trop oxydatif pour moi.

Chevalier-Montrachet, Vincent Dancer 2007 : Bon, après les notes un peu réduites typés presqu'animal qui disparaissent, le nez de fruit blanc, les notes beurrées, avec la pointe vanillé d'élevage, plutôt bien intégré, sur un fond amande, aubépine, laissent peu de place au doute sur le chardonnay. La bouche est dense, fraiche, tendue, profonde, on sent un millésime frais, à la maturité et densité de matière un peu juste, 2011, 2007 qui renforce le côté laser de la bouche, sans être austère ... Finale fraiche, puissante, très élégante, friande et longue persistance de fruit blanc, beurrée, brioche, pointe fumé/grillé, fond amande, aubépine puis humus, terre. Excellent-Exceptionnel 94+ (17,5+). J'annonce Commune de Puligny, 2011 ou 2007. Si ce midi c'est tout faux, ce soir c'est juste :-) Et la parenté avec mon apport qui suit est évidente (cela m'a quand même aidé), du coup je l'ai servi dans la foulée mais le CR date de l'APM.

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Pucelles 2011 : A 2H (ouverture des notes boisés fumés et grillés aussi qui se dissipent vite) Nez élégant de fruit blanc, poire assez pure, note aubépine, amande, pointe chevrefeuille fraiche tarte citron meringuée, fond champignon noble, humus puis plus fumé. La bouche est droite, fraiche, joli matière dense, soyeuse presque grasse, mais fine, précise, c'est profond, puissant, friand aussi, acidulée, sur le fruit blanc, la poire, des notes plus élevées beurrée, le côté chèvrefeuille, tarte citron meringuée avec sa pointe légère vanille mais friande, fond d'amande, d'aubépine, puis le champignon noble, humus. La finale est fraiche, tonique, friande, et belle persistance en complexité, sur le fruit banc, la poire, puis chèvrefeuille, les notes beurrée, pointe champignon, humus, fond d'amande et fumé. Très élégant, friand, Excellent 94 (17,5) 

Enfin, les 2 rouges, l'un ouvert en fin de repas ouvert par un des convives, l'autre que j'ai apporté, ouvert à l'apéro mais CR de l'APM.

Pauillac, Chateau Lynch Bages 1989 : Un nez très marqué par l'encre, le graphite, puis le cuir, sur le cassis acidulé et à l'aération des notes tabac, boite à cigare. La bouche est robuste, dense, tanins soyeux, mais y'a du monde, ça envoie :-), sur le cassis acidulé, toujours très dominé par l'encre, le graphite, le cuir, avec cet acidulé, et je dirai heureusement car cela permet à la finale de ne pas tomber dans la souplesse dans cette persistance intéressante toujours sous le signe du graphite, de l'encre, du cuir. Excellent 93 (17) car moi j'aime bien, mais pour ceux qui n'aime pas... DanielS aurait peut-être annoncé Bret, poubelle !

Marsannay, Bart Champs Salomon 2015 : Un nez séducteur, de framboise mûre, de groseille, note florale, pivoine et un côté presqu'exotique hibiscus, puis réglisse, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, tanins super soyeux, c'est ample et structuré, un côté acidulé qui apporte la fraicheur, framboise, groseille, note épice réglisse, la pointe hibiscus, fond caroube voir moka. La finale est fraiche, presque puissante, super friande acidulée et jolie persistance framboise, groseille, réglisse, floral et fond léger moka. Excellent 93 (17).

Super diner, et j'ai encore beaucoup parlé vin :-) Mais tombé sur un amateur qui boit et connait les vins que vous buvez, ce n'est pas si courant...

Et sinon, en vue du déjeuner avec Alex, j'avais ouvert 2 caune d'en joffre, pour choisir le mieux, voici l'autre bu dans le WE :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (Carignan) 2017 : Un nez plus végétal que 18, toujours sur le fruit noir, myrtille, note végétale fraiche ronce, plus que garrigue, pointe épice fond plus mat cacao, noyau. La bouche est charpentée, droite, tendue, fraiche dès l'attaque, tanins moins denses, soyeux mais plus fermes, sur le fruit noir, myrtille, note épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond noyau cacao. La finale est fraiche plus puissante, mais moins alcool, profonde, moins friande, et joli persistance fruit noir, réglisse, ronce et fond noyau cacao. Excellent 92 (16,5)

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 : Un nez séducteur, de framboise, groseille, c'est mûre, compoté, note floral, pivoine et épicée, avec un côté exotique patchouli, fond noyau, caroube. La bouche est ample, large, corpulente, tanins soyeux, c'est gourmand sur la framboise mure, légère note alcool quand même, note florale, pivoine, puis patchouli, hibiscus, épice réglisse, fond noyau caroube. La finale est ample, c'est plus acidulé que frais donnant quand même un coté souple. Très bien 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 avril 2019

Vins du WE : Puligny Langoureau et des vins italiens

Bonjour à tous,



Comme je n'ai pu aller au diner du DOP, thème Piémont, j'ai bu les bouteilles que j'avais rapporté de la cave… ça tombe bien finalement car c'était des Toscans ! J'avais pas bien compris le thème...
Quelques blancs aussi, à commencer par :

Pinot Gris, Ginglinger Eichberg 2009 (Vidéo 0:15) : Un joli nez évolué, à maturité, sur le pain d'épice, la mirabelle, note frangipane, fond tourbé et léger champignon type truffe. La bouche est ronde, ample, matière un peu grasse, du sucre équilibré par une pointe fraicheur, sur la mirabelle confite, note pain d'épice, miel, fond tourbé élégant. La finale est ronde, avec une pointe de fraicheur, profondeur qui allonge, et persistance intéressante de mirabelle confite, de pain d'épice sur un fond tourbé, champignon noble. TB 88  (15)





Saint-Emilion, Clos de l'Oratoire 2005 (Vidéo 1:10) : Un nez sexy, baroque, gourmand de fruit rouge mûr, fraise, grenadine, note d'encre, graphite, puis épice, cèdre, fond tabac et balsamique. La bouche est charpentée, droite, structurée, puissante, de la fraicheur tonique, tanins soyeux en attaque puis un peu rigide, asséchant en finale, sur la fraise, la grenadine, profil amer, note cèdre, puis graphite, fond tabac blond. La finale est fraiche, empreinte asséchante, puissante, profil amer, acidulée, fruit rouge, fraise, grenadine, note graphite, cèdre sur un fond tabac fumé. TB 89 (15,5) dans un style international, mais moins caricatural sur cette bouteille qu'en jeunesse, passe bien sur les fajitas !


Puligny Montrachet, Langoureau La Garenne 2009 (Vidéo 3:00)  : Un nez superbe élégant, équilibré, poire william, fruit blanc, note chèvrefeuille, puis plus aubépine, noisette, fond d'amande pointe sésame. La bouche est ample, à la matière taffetas, précise, délicate, puis de la profondeur, de la longueur, sur la poire mûr, note chèvrefeuille, pointe noisette fraiche, citron vert,  fond aubépine, amande avec un côté sésame. La finale est presque puissante, mais droite, profonde, et belle persistance de poire, fruit blanc, note chèvrefeuille, fond amande, aubépine, sésame... Grand élégance, gardant du tonus, mûr, les 2009 magnifiques comme on je les aime... Excellent 93+ (17,5)



Pommard, Coste-Caumartin Les Montjeus 2015 (Vidéo 4:30) : Un nez séduisant de fruit plutôt rouge, groseille, framboise, note épice réglisse, pointe fraiche de ronce, fond noyau carroube. La bouche est corpulente, droite, fraiche presque vive aux tanins ronds mais accroche en fin de bouche, manque un poil de maturité pour moi, mais c'est friand, sur la groseille, la framboise, note réglisse, pointe ronce et fond noyau carroube. La finale est fraiche à l'empreinte asséchante, un peu vive, persistance honnête de groseille, framboise, ronce, réglisse, fond noyau carroube. TB 88 (15)



Toscane Chianti, Fattoria Felsina Riserva Rancia 2004 (Vidéo 6:40) : Un nez expressif de fruit noir mûr, cassis, myrtille, note légères de noix, puis épice réglisse, orange sanguine, pointe animale, fond léger balsamique et moka. La bouche est charpentée aux tanins fins, un peu serrés, soyeux, de la fraicheur, c'est droit sur la myrtille, le cassis, note épice réglisse, orange sanguine, pointe animal, fond moka et balsamique. La finale est fraiche, tonique, acidulée, cassis, myrtille, épice plus orange sanguine, fond moka, balsamique. TB-Excellent 91 (16,5)




Toscane, Tenuta San Guido Guidalberto 2005 (Vidéo 8:00) : Un nez très séduisant, friand, de fruit noir, liqueur de cassis, note agrume, puis épice, orange sanguine, qui donne de la fraicheur, fond classe fumé, tabac blond. La bouche est corpulente large, beaux tanins fins et soyeux, avec une joli concentration, c'est droit et friand, une pointe de fraicheur, sur le cassis, myrtille, note orange sanguine, puis plus classique bordelais, épice boite à cigarre, poivron rouge grillé, fond tabac blond, fumé, c'est classe, et complexe. La finale est fraiche, dynamique, et une persistance intéressante de cassis, myrtille, note épice orange sanguine, fond tabac blond, fumé classe. Excellent 91 (16,5)



Amicalement, Matthieu

dimanche 7 octobre 2018

Quelques bouteilles et une soirée autour du Montrachet

Bonjour à tous,

Une soirée sympathique au thème intéressant avec le DEP, autour (et mitoyen) du Montrachet.



Un bref retour sur les vins remarquables de cette soirée, le Saint-Aubin En Remilly de Marc Colin 2013, rond et charmeur tout en gardant la droiture, TB 90 16. Beau Dent de Chien 2013 de Thibault Morey Coffinet, plus complexe et structurée, plus marqué sésame grillé aussi et pas encore épanoui, à attendre 92 (17). Très beau nez pour le Remilly de Chassagne de Colin Deleger 2012 avec un côté menthol frais, mais une bouche bien qu'acidulée, pas très dense et à la finale ronde, un peu courte. Un Remilly sexy mais pas le cru le plus profond TB 90 (16). Même profil d'ailleurs que le Chassagne Remilly 2007 de Thibault Morey Coffinet, très gourmand  au nez et à l'attaque, mais une finale très enrobée, un peu grasse comme souvent sur ce cru, l'âge lui donnant plus de complexité TB+ 91 (16,5)
Le magnum de Chassagne Fontaine Gagnard se présente très classique d'un élevage dans l'air du temps avec des notes réduc grillé très (trop) marqué. Mais le vin est bien fait pour les amateurs du genre. TB  (15).
Le Dent de Chien Morey Coffinet 2009 ne m'a pas spécialement emballé, la matière ronde manquant de précision, mais surtout de finesse pour un tel cru. Par contre cela reste délicat, encore assez marqué par son élevage. A attendre, je pense, même si je ne retrouve pas la densité habituelle de ce cru. TB 90 (16).
Enfin, les 2 plus beaus vins de la soirée, très proche d'ailleurs dans leur forme. Les Puligny Pucelles de Thibault Morey Coffinet 2009 et celle de Leflaive 2011. Des nez expressifs et complexes mais surtout des bouches droites, tendues, à la matière fine, précise, dense, cristalline, de la profondeur et de la puissance mais tout en finesse. ça finit long dans les 2 cas. Excellent 93-95 (17-17,5) pour chacun avec 17,5 pour Leflaive plus prêt à boire, là ou le vin de Thibault, déjà excellent 17, augure d'un potentiel encore plus important sur 10 ans (17,5-18).
Le Puligny Folatière 2005 de Chavy était oxydée. Une jolie soirée avec dans l'ensemble des vins de très belle tenue.

Sinon quelques vins ces dernières semaines :

Italie, Chianti, Castello di Ama Chianti Classico 2007 : Un nez gourmand sans grande complexité, sur le fruit noir, note épice, orange sanguine, amande frangipane, fond noyau, cacao. La bouche est charpentée avec de la structure, qui tient la bouche avec des tanins ronds, sur le cassis, épice léger réglisse fond cacao, chocolat. La finale est robuste, un coté puissant, brut, cerise kirchée chocolat, foret noir, note épice et fond cacao chocolat, TB 89 (15,5)





Vosne Romanée Rion 2012 : Un nez nuancé de noble pinot nuiton, sur la framboise mûr, la groseille, note de carroube puis plus épicé girofle, pointe de ronce fraiche, fond léger moka fumé. La bouche est ample, large, beaux tanins soyeux bien tenus par la fraicheur, sur la framboise, la groseille, note épice girofle voir réglisse, une pointe amertume classe, de ronce, fond moka léger fumé. La finale est fraiche, pleine, bien enrobée, empreinte soyeuse, et persistance intéressante de framboise, de carroube, de girofle fond moka fumé classe. TB-Excellent 90 (16). Tout ce que j'aime comme vin, et je reste donc un pinotphile convaincu à 50 ans.



Chambolle Musigny, Amiot servelle Bas Doix 2008 : Un nez classique de framboise, groseille, note épice légère pointe ronce, fond carroube voir moka. La bouche est large, ample, pointe amertume, tanins soyeux, structure fraiche, tendue, sur la groseille, pointe épice, puis ronce sous bois, un coté végétal fond carroube, noyau de cerise. La finale est fraiche, tendue, tonique mais suffisamment enrobée, persistance intéressante groseille, épice, ronce sous bois végétal, fond caroube et noyau. Fait bien son millésime TB 88 (15+)




Gevrey Chambertin, Lucien Boillot Les Evocelles 2010 : Un nez encore un peu discret, mais franc, de framboise, puis plus cerise griotte, note d'épice légèrement réglissé, pointe ronce pinotante fond noyau cerise et léger moka. La bouche est corpulente, droite, un poil austère, pour les amateurs du genre, tanins soyeux mais accompagnant la profondeur, sur la groseille, la cerise griotte, note épice léger réglisse, pointe ronce sous bois et fond léger moka, noyau de cerise. La finale est fraiche, droite profonde, voir puissante, et persistance intéressante groseille, note épice réglisse, puis la ronce, le sous-bois sur le fond noyau de cerise, léger moka. Un vin sans concession, droit dans ces bottes, un poil austère (terroir froid ?), sans esbrouffe mais vrai, avec du caractère, bref moi j'aime. TB 90+ 16+ manque juste un poil de friandise, gourmandise acidulée à mon gout. Peut-être à venir…

Amicalement, Matthieu

samedi 28 avril 2018

Il fallait faire un CR de ce diner chez Benoit

Bonjour à tous,

Je ne pouvais pas, ne pas évoquer ce diner chez Soizic et Benoit et avec Mat, Isabelle et Jérôme, pour au moins rendre hommage à 2 vins exceptionnels qui nous ont été servis.
Le menu : tartare de poisson, gigot cuisson lente, fromage, salade de mangue.

 
 
Je n'ai pas pris de note, et ce sera donc de mémoire.
 
On commence par ce joli nez de fruit blanc mur, aux belles notes de miel fleur d'oranger, d'agrume, sur un fond cire d'abeille et pétrolant, et là tout comme Mat, je pars sur un chenin.... La bouche est acidulée, mais droite, belle matière ample, de la profondeur, sur le fruit blanc, les notes de miel fleur d'oranger, fond pétrole. la finale est acidulée, du sucre, je pense à un demi-sec, et belle persistance sur l'agrume confit et le pétrole. Excellent vin 92 (17) que ce Riesling, Muré Clos Saint Landelin 2005. Et bravo les champions, pas un n'a vu le Riesling, alors qu'à étiquette découverte c'est une telle évidence... On a du rester au diner du Dop (voir article ci-dessous)...
 
Vin 2 : Un nez qui ne trompe pas cette fois, c'est un Chardonnay de noble origine, fruit blanc, note d'amande, de chèvrefeuille, pointe noisette, fond fumé pointe grillé (réduc), classe. La bouche est droite, avec une joli matière, dense, soyeuse, précise, de l'énergie, sur la poire, le fruit blanc, note d'amande grillé, de chevrefeuille, sur un fond fumé grillé bien intégré. la finale est droite, presque puissante, tonique et persistance intéressante, élégante sur les aromes de bouche. J'hésite entre un beau terroir droit de Meursault, genre Tesson, voir un 1er cru mais pour être aussi profond, et ciselé, je ne vois que perrières, mais y'a pas la longueur, la persistance ou un Puligny d'un beau vigneron, je finis sur Meursault quand même, et quand Benoit me dit non, alors je choisis le bon endroit avec ce très bon Puligny, Leflaive 2005 TB-Excellent (91) (16,5)
 
Vin 3 : Oh, c'est a nouveau du Chardonay, mais avec de l'ambition, car le nez de fruit blanc est un peu marqué d'un boisé léger crème pâtissière, puis de belles notes de chèvrefeuille, de tarte citron meringuée sur fond amande grillé, puis plus crayeux, c'est très classe et gourmand. la bouche envoie, à l'attaque droite, suit une matière ample, dense, au très beau toucher avec cette petite pointe de gras, gourmande, sur le fruit blanc, la poire, ces petites notes un peu pâtissières puis le chèvrefeuille, l'aubépine, et le fond amande, crayeux. La finale est ample, puissante, bien soutenue par une certaine droiture, voir fraicheur, c'est précis, dans une très belle persistance, ça envoie quand même, et là je suis vraiment sur Meursault et pour moi c'est assez typique d'un Perrières de noble origine chez un vigneron qui aime bien le bois. Pas mal, par contre, très surpris par 2003 et une fois de plus, les grands millésimes mûrs sur les grands terroirs de blancs, donne des grands vins.... très beau vins 93 (17,5) que ce Meursault Perrières Grivault 2003.

On passe au rouge, vin 4 : Un nez évolué, assez violent au départ, cassis mûr, pointe léger kirch, puis des notes de poivron rouge grillés, d'épice, fond fumé avec une pointe de cuir, de sous-bois. La bouche est ample, tanins soyeux au toucher, mais un poil rustique, et pas très dense, c'est gourmand, mais agité, sur le cassis mûr, les épices, note poivron rouges grillés, confits, fond tabac fumé, cuir. La finale est ample, mûr, acidulée, sur le cassis léger confit, note poivron rouge grillé, fond fumé. Pour moi, on est en rive gauche dans un millésime mûr des années 80 type 85, ou 83, voir même 78. Le vin reste vivant, réussi, avec un côté fougueux et finalement cela m'évoque un Margaux 83. Bien pour le millésime :-) et bon vin TB 90 (16) que j'ai déjà dégusté que ce Haut Medoc, Lagune 83.

Vin 5 : PoPoPo, ce nez, ça envoie, c'est hyper gourmand sur le fruit noir mûr, cassis, mûre, puis les notes de poivrons rouge grillés, qui apportent de la fraicheur, puis plus épicées, presque boite à cigare, pointe champignon noble cèpe, fond fumé grand classe. La bouche est à l'avenant, charpentée, ample, tanins hyper soyeux, concentrés, bien mûrs, c'est gourmand à souhait, mais cela garde de la profondeur, presque puissant, sur le fruit noir mûr, les épices, le coté frais du poivron rouge grillé, la pointe de cèpe, et ce fond fumé, incrachable. La finale est droite, l'empreinte tanique terriblement gourmande, sur ce fruit presque confit mais sans acidulé, et super persistance tout en élégance sur les aromes de la bouche. Whaouh, pour moi, cela m'évoque tout de suite un RG 89 réussi. Après j'hésite entre l'élégance de Saint Julien, et la puissance de Pauillac mais il me manque le graphite, la boite à cigare, je reste donc sur un Saint Julien 89, très gourmand, genre Poyferre. Perdu, c'est Saint-Estèphe, Calon Segur 89. Pfouif, quel canon, Exceptionnel 95 (18)

Vin 6 : Et bim, rebelotte, grand nez, très complexe, mais cette fois, c'est de la Syrah, cassis mûr, des notes moka, puis ça évolue, arrive la violette, les épices réglisse, une pointe de cuir, sur un fond moka, fumé, bacon grillé, ça évolue en permanence, c'est complexe et très classe. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, très fins, précis, de la fraicheur, de la profondeur, de la puissance sur le cassis, les notes de violettes, de réglisse, pointe de cuir, de bacon grillé, fond moka. La finale est droite, tonique, pointe fraicheur, puissante, avec une empreinte soyeuse, et à nouveau une très belle persistance sur les aromes de la bouche. MatG part très vite sur une Cote rotie de ROSTAING. moi j'hésite avec un hermitage aussi, car cette droiture profondeur... Déjà pour moi on est en 99 ou 2001. Après 2 ou 3 mises en bouche, je suis sur 2001, et je dis que, si c'est une Côte Rôtie, c'est une Landonne et dans ce cas, Rostaing me va bien. Enfin, j'ai tout, mais surtout sur ce vin qui a tout, Exceptionnel 95 (18) pour cette Côte Rôtie, Rostaing Landonne 2001.

Vin 7 : Pour le dessert, un vin à la couleur déroutante entre le rose, et le brun, au très beau nez à nouveau, fruit confit, agrume, note fruit roti, pointe exotique, fond tourbé très classe. la bouche est concentré, grosse matière ronde, c'est joliment sucré et bien équilibrée même si la VT ne fait aucun doute. La finale est acidulée, précise, gourmande, tout à fait digeste. très joli VT que j'annonce Gewurztraminer VT 2005. Arg ! Pas loin, mais jamais je n'aurai imaginé ce vin de Muré en 2006 !

Ensuite, il y eut un grand débat, le meilleur vin était-il le Calon ou la Landonne ? Pour Soizic et Jérome, pas même de débat possible, c'est Calon. Pour Mat et Benoit c'est plutôt la Landonne. Et pour moi... Et bien, je n'arrive pas à trancher entre la gourmandise démentielle tout en élégance de Calon et la complexité aromatique et la classe de cette Landonne. Par contre, au final, le Calon aura été terminé, pas la Landonne, un début de réponse...

Merci à Soizic et Benoit pour leur accueil, la qualité du diner, les superbes vins et l'ambiance tout en rire et sourire de cette soirée.

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 mai 2016

Quelques CR mais le coeur n'y est pas vraiment

Bonjour à tous,

Quel terrible semaine pour les amoureux du vin ! Le gel a provoqué des dégâts catastrophique dans certaines régions. Les mails reçus de Cote de Beaune ou de Touraine par mes amis vignerons étaient sans équivoque, pas ou très peu de récolte sera la règle en 2016 (50% de perte pour les moins touchés, 90% dans certains secteurs de Meursault, de Volnay, de Montlouis, de Vouvray...) mettant en grand danger financier ces domaines qui viennent de subir 4 années quasi de suite de misère (grêle + gel).

A tous mes amis vignerons, je souhaite beaucoup de courage et je leur envoie mes plus tendres et amicales pensées.

Mais contre mauvaise fortune, grand gosier... Buvons le fruit de leur travail, en ayant une pensée émue pour ces hommes et ces femmes, et en mesurant combien ceux-ci méritent toute notre admiration !

Meursault, Domaine Buisson Charles Tessons 2010 : Un nez superbe, pure, précis, fin, de poire William, note florale aubépine, tilleul, pointe presque menthol, fond noisette fraiche, sésame, léger beurrée et de belles notes crayeuses. La bouche est ample, belle structure droite s'appuyant sur la fraicheur enrobée d'une jolie matière soyeuse, c'est précis, délicat mais gardant de la puissance, sapide sur la poire William, note plus orienté noisette grillé, sésame, pointe aubépine fond crayeux et léger beurre. La finale est tout en équilibre, précise, gourmande (pointe acidulée), entre fraicheur et suavité, tonique, belle persistance de poire william, note aubépine, tilleul, pointe sésame grillé sur un fond crayeux classe. Excellent 91 16,5. Merci @Patrick&Kate et courage. Et 2010 confirme bien sa grandeur en blanc aussi !

Pommard, Joseph Voillot Pézerolles 2011 : Un nez de fruit rouge, framboise, groseille, note épice patchouli puis plus floral, pointe ronce et un fond boisé un peu lacté vanille et fumé. La bouche est délicate, tendue, précise, dans un profil frais, vif, tanins soyeux peu dense mais suffisamment enrobant (2011), sur la groseille, note épice patchouli puis sureau, pointe vanille, fond noyau de cerise presque cacao. La finale offre un profil typé amer, mais classe, avec de la fraicheur, de la finesse, très friand et belle persistance de groseille, note épice patchouli, pointe ronce et fleur, ce coté vanille, fond fumé cacao noyau de cerise. Excellent 92 (17) Merci @JeanPierre et grande pensée pour toi et ton neveu qui ne démarre pas dans les meilleurs conditions...

Malheureusement, pas de vins de Chidaine dans l'armoire en ce moment, mais une très grande pensée pour eux qui déjà avait terriblement souffert de la grêle... Ainsi que pour tout ceux dont j'ai eu de tristes nouvelles cette semaine @Thibault, @Pascale, @Pierre&OdileBart, @Clement, @Daniel&David...

Puligny Montrachet, Gambal 2008 : Un nez plutôt classe mais à la note de réduc grillé marqué (a la coche), à l'aération apparaisse du fruit blanc, note aubépine pointe grillé pétard salpêtre, fond pralin, entre beurre et viennoiserie, noisette grillé, fumé. La bouche est belle, bien construite, droite, matière au gras sexy enveloppant une bonne fraicheur, tendu, plutôt fin, sur le fruit jaune, note de beurre, de viennoiserie, pointe aubépine, fond fumé praliné, noisette grillé. La finale est fraiche bien enrobée, sur le fruit jaune, un coté sucré, praliné, puis aubépine et fond beurre et fumé/grillé TB+ 90-91 (16). Le style attendu, travaillé des chardonays Beaunois distingué mais très bien fait. Pas le style que je préfère même si c'est très bon.

Sinon, dégustation des premiers Guigal 2012 tout juste entrés en cave :

Gigondas Guigal 2012 : Un premier nez animal/gibier (curieux comme seule cette cuvée de Guigal présente régulièrement ce type de nez, quoique le C9P), puis fruit noir, prune, note épice, réglisse, fond cacao. La bouche est charpentée, bien droite, tanins soyeux, c'est équilibrée, sapide sur le fruit noir, la mûre, note épice réglisse, pointe fraiche garrigue, fond cacao et ce coté animal plus léger qu'au nez. La finale est fraiche, presque puissante, équilibrée, traçante belle persistance de fruit noir, note animal puis épice réglisse, fond léger cacao. TB comme d'hab, de l'équilibre, formaté certes, mais très bon quand même TB 88-90 (15,5-16) Ce soir c'est 16 !

Côte-Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2012 : Un nez encore marqué de son élevage (qui s'amenuise fortement à 24 H), sur le cassis, la mure, note épice, type pain d'épice, pointe caramel, fond cacao. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas très denses, mais bien travaillés, enrobant une structure droite, sur le cassis, la mûre, note poivre, de pain d'épice, pointe fraiche florale, fond cacao. La finale est fraiche, bien dessinée, persistance intéressante de cassis, mure, note poivre, puis pain d'épice pointe fraiche de ronce, fond cacao, pointe caramel légère. TB-Excellent 90-92 (16-17) TB+ 90 (16+)

Dans la série GUIGAL ça se garde, dernière bouteille de :

Côte du rhome, Guigal 2005 : Un nez expressif, évolué, séduisant de fruit noir, de réglisse, fond de cuir léger. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, bien enrobant, du maintien, sur le fruit noir, note pruneaux, réglisse, fond de cuir et cacao. La finale est tonique, persistance honnête pour un simple cote du Rhône sur le fruit noir, note épice typé réglisse sur un fond de cuir et de pruneaux. B-TB 86 (14,5)



Amicalement, Matthieu