Promenade sensuelle de Matlebat dans les caves, le vin, la dégustation de grands crus que vous pouvez retrouver en vidéos sur Youtube
Bienvenue sur ce blog de dégustation
Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
Diner chez Julien avec l'idée de boire quelques vieilleries :-)
Batard Montrachet Pierre Andre 1985 : Nez légèrement ox, bouche ample du volume, du gras mais de l'énergie, jolie finale puissante un oeu ox, caramel quand même.
Saint-Julien, Chateau Leoville poyferre 2000 : Très beau nez complet, friand, profond, cassis, note bois précieux, cèdre, santal, puis plus réglissé, pointe poivron rouge grillé puis graphie, cendre, fond fumé, tabac puis sous-bois, tourbé et début champignon. Bouche charpentée, du volume, tanins dense, soyeux, c'est proofjnd et friand, plein et belle finale presque fraiche, puissante et longue persistance. Très beau vin Excellent 94 (17,5)
Pauillac, Chateau Mouton Rothschild 1967 : Nez encore bien vivant, très classique, cassis, note tabac, boite à cigare, pointe graphite, cendre, âtre, fond champignon, cèpe, sous-bois, humus et léger cuir. La bouche est sur la pente descendante, juste charnue, tanins ronds mais qui peinent un peu a exister, c'est un peu fluide, et raide, finale fraiche courte mais classe. Excellent 91 (16,5)
Chambertin Clos de Beze, Bart 2012 : Nez appétant sur la framboise, la groseille, note fumé ouverture, puis très épice clou de girofle classe, pointe humus champignon à 6H, fond léger moka, et début cuir. La bouche est corpulente, tanins soyeux, c'est fin et délicat, de la fraicheur tonique juste enrobée, finale fraiche tonique et jolie persistance. Excellent 93-94 (17-17,5)
Gevrey Chambertin, Leroy Cazetiers 1972 : Très beau nez, classe, framboise, note tabac blond puis épice, pointe de cuir, fond cèpe, sous-bois, presque truffe, tourbe. Bouche fraiche, charnue, plus beaucoup de matière, mais surtout pointe bouchon serpillères...
Et ce WE 2 Côtes Rotie mais pas le même plaisir :
Cote Rôtie, Guigal Ampuis 2005 : Cette bouteille a perdu sa gourmandise de jeunesse mais n’a pas gagne en complexité et se présente assez dure/raide et alcooleuse en finale. TB 89 (15,5)
Cote Rôtie, Rostaing Ampodium 2017 : Joli nez de cassis, note floral violette pointe poivre, fond bacon grillé et léger moka. La bouche est corpulente, fraiche et tonique, équilibrée, légère friandise, jolie finale fraiche et pleine. Excellent 92 (16,5+)
Volnay, Buisson Charles Santenots 2009 : Tout juste ouvert en sortie de cave, un nez assez mutique, qui s'ouvrira un oeu avec l'aération et le réchauffement sur le fruit noir, note épice réglisse, puis graphite, fond de cuir, c'est très sérieux. Bouche droite, profonde, avec une finale puissante, profonde, c'est assez austère et peu expressif. Probablement pivert trop froid et bu trop vite car la précédente était très belle... Bien-TB 88 (15).
C'est l'époque... des diners, des fêtes, des diners de fête. C'est bien la seule chose qui me plaise dans cette période là :-)
Diner Associés pour clôturer cette année Rock'n'Roll comme défini par Alain.
J'ai gouté et commenté mes apports dans l'APM :
Batard-Montrachet, Morey Coffinet 2009 (vidéo 0:45) : Un nez à 4H assez discret, de fruit blanc, poire, note sésame à l'attaque puis plus beurre, brioche, pointe chèvrefeuille, tarte citron, et vanille légère, fond amande, massepain et sésame. La bouche est ample à l'attaque, matière au gras marqué, du volume, sur le fruit blanc, puis presque la cerise, note beurre, brioche, un poil vanille, voir caramel aussi, pointe chèvrefeuille, fond amande grillé, et sésame. La finale est puissante, en volume, empreinte grasse, un peu pataud quand même, encore besoin de s'affiner et se complexifier, à attendre. Excellent (92-94) 93 (17)
Saint-Julien, Château Léoville Barton 2005 (vidéo 1:55) : Un nez à 5H assez sombre, de cassis, note tabac, fumé puis graphite, encre, cendre, pointe épice réglisse, mais cèdre aussi, puis boite a cigare, fond fumé, tabac et un peu cacao/chocolat et début de cuir qui se renforce à l'aération. La bouche est charpentée, droite, presque profonde, c'est tonique, de l'énergie, dense aux tanins soyeux en attaque, encore un peu raide en finale, sur le cassis, moins sombre, plus acidulé, note tabac, puis épice boite à cigare, assez classe, pointe balsamique, fond léger cacao puis tabac, fumé et cuir. La finale est fraiche, tonique, voir puissante, profonde et persistance longue et droite. Excellent (93-95) Pas encore prêt, a attendre pour gagner en expression, complexité et délié/détente, perdre sa raideur. Classe et aristocratique, certes mais un peu sérieux du coup.
Et sinon, à l'apéro, le cabernet franc Clos des Chênes 2020 est très typique, assez marqué du poivron, puissant et aux tanins un peu rustique quand même.
Le Gevrey Chambertin, Mortet Lavaux Saint Jacques 2013 se présente avec une bouteille un peu en bout de course. Déjà que le millésime n'aide pas... là le nez est discret, fruit rouge, note épice et floral et fond début de cuir, mais l'ensemble est un peu éventée... La bouche est charnue, tendue, la matière peine à enrober. La finale est vive. Cela a du être un joli vin.
Le Corton GC Andre Germain 2018 est un beau vin, au joli nez expressif, framboise, groseille, note épice, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond léger moka. La bouche est ample, pleine, large, aux tanins soyeux, et à la finale tonique, presque puissante et belle persistance. Excellent 94 (17,5)
Le Gewurztraminer Walhenbourg (de Michel) domaine Paul Ginglinger 2018, attaque ample, du volume, sur les fruits exotiques, le litchi, le fruit de la passion, note florale, fond roche et cire d'abeille. La bouche présente une richesse maitrisée, gardant de la fraicheur, léger acidulé, et une finale faisant presque sec, et jolie persistance. Excellent 92 (17)
Et ce WE, diner de copains avec :
Cote Roussillon, Olivier Pithon Lais 2021 (vidéo 3:20) : A 24H, joli nez élégant de fruit blanc, pomme, note foin séchée, garrigue, pointe réduction grillé, fond amande puis cire d'abeille et presque pétrole par moment. La bouche est droite, voir tendue, joli fraîcheur, très chablisien dans l'esprit, sur le fruit blanc, la pomme plutôt verte, note foin séchée, garrigue, pointe réduite grillé, fond cire d'abeille. La finale est fraiche mais bien accompagnée d'une petite rondeur bienvenue. TB-Excellent 91 (16,5)
Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 (vidéo 4:30) : Un nez très marqué à l'ouverture de son boisé vanillé, puis cassis, note épice réglisse, pointe bois précieux cèdre, fond balsamique et fumé, à 6H cela tourne très caramel. La bouche est charpentée, droite, en longueur, tanins ronds et un peu rigides en finale, sur le cassis, note épice, puis poivron rouge, pointe caramel qui prend le dessus au bout de quelques heures, fond noyau, balsamique et cacao. La finale est fraiche et persistance intéressante. TB 88 (15) mais sur cette bouteille, le caramel pas très élégant est trop marqué pour moi.
Bourgueil, Domaine de la Chevalerie Busardières 2015 (vidéo 5:40) : Après un 2014 légèrement bouchonné, ce 2015 se présente sous de meilleurs auspices et très beau à 24H. Très joli nez, friand, de mûre à l'attaque puis fruit rouge, framboise, fraise, note plus sombre, bourgeon de cassis, feuille de cassis, pointe épice, puis plus animal, viande rôti, sur un fond tabac, fumé, cigare. La bouche est charpentée, structurée, puis de la fraicheur qui allège, des tanins soyeux, c'est friand, sur la mûre sauvage, puis la framboise, les notes feuille de cassis, voir bourgeon de cassis, pointe viande, puis épice, fond tabac, fumé et léger cuir. La finale garde de la fraicheur et jolie persistance. Excellent 93 (17)
Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2020 (vidéo 7:40) : Joli nez de cassis, note épice poivre, puis plus végétal, ronce, voir feuille de cassis, pointe élevage un peu caramel qui disparait à 4H, fond balsamique, moka et léger fumé. La bouche est charpentée, large à l'attaque, joli volume de tanins fins et soyeux, c'est tonique, voir puissant sur le cassis, note poivre, réglisse, pointe caramel qui disparait, fond moka, balsamique. La finale est fraiche, puissante, tonique, y'a du vin et belle persistance. Excellent 90-93 (17)
Et sur un super cake au citron en dessert un accord royal avec ce Muscat de Rivesaltes des Schistes 2021 (vidéo 8:30) au nez opulent de fruit exotique aux notes mentholés sur un fond cire d'abeille. Une bouche riche, ample, très sapide, acidulée et à la finale puissante. Pas d'une grande finesse, mais quelle gourmandise... TB 90+ (16+)
Très beau diner pour l'anniversaire de Sylvia lors de notre semaine Colmarienne, et donc un CR avec un spécial guest, l'éminent dégustateur et néanmoins ami Nicolas !
Voici les vins dégustés avec un oubli Riesling Sommerberg Boxler 2014 :
Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.
Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.
Merci Serge L pour les photos.
Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)
Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…
Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.
Le vendredi soir avec DavidC.
Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)
Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5). Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.
On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)
Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.
Grosse série le samedi :
En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.
Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.
Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).
Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)
Petit diner en semaine sur le pouce, avec quelques bouteilles pour fêter avec mes associés les 10 ans de notre boite Jamespot.
Pour accompagner ça, quelques queues de langoustes grillées, un filet de bœuf réduction balsamique, et un framboisier. Simple et de bon goût, quoi ;-) !
Batard Montrachet, Domaine Morey Coffinet 2008 : Un nez expressif, complexe, classe, de fruit blanc, note de chèvrefeuille, d'aubépine, pointe brioche, beurre frais, fond amande grillé avec pointe sésame classe. La bouche est large, ample, belle matière suave, pointe de gras léger qui enrobe une belle tension, beaucoup de profondeur, c'est tonique, dynamique, puissant mais délicat, sur le fruit blanc, note de beurre frais, puis fleurie chèvrefeuille, aubépine, fond amande grillée, macadamia caramélisé et pointe sésame. La finale est fraiche mais avec une empreinte soyeuse, une longue persistance de fruit blanc, de beurre frais, de brioche, note chèvrefeuille, aubépine, fond amande, macadamia caramélisé et sésame. Excellent-Exceptionnel 95 (18)
Côte Rôtie, Guigal La Mouline 2005 : Un nez expressif, fin, classe, de fruit noir mûr, note élégante de fleur, pivoine, violette, d'épice réglisse, poivre, pointe bacon grillé, fond balsamique et boisé toasté moka pas si marqué et tellement classe. La bouche est charpentée, d'entrée beaucoup de profondeur, c'est droit, avec des tanins soyeux encore un peu en-dedans et une structure avec cette petite rigidité de 2005, mais déjà très sapide sur le cassis, la myrtille, note fleurie, fine et délicate de pivoine, de violette, puis épice, réglisse, poivre et le fond gourmand moka, bacon grillé, balsamique. La finale est fraiche et la rigidité s'efface dans une empreinte velours, soutenu par la fraicheur qui rend l'ensemble tonique et de grande classe, très belle et longue persistance de mûre, de myrtille, note fleurie, puis épicé réglisse, pointe bacon grillé et fond balsamique, moka. C'est quand même la très grande classe. Exceptionnel 95-97 (18-19).
Par contre le lendemain, le vin a perdu en expressivité, il se présente puissant mais un peu plus marqué alcool, je suis déçu et surpris de son évolution, si j'avais du le noter a ce moment là : 92 16,5+
Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 96 : Un nez très séduisant classe, beaucoup sur le fruit, cassis mûr, myrtille, note de graphite, de boite à cigare légère, pointe de cuir, fond léger tabac blond, fumé. La bouche est charpentée, belle structure droite, tendue, profonde, aux tanins soyeux, de la puissance et de l'élégance, sur le cassis, la myrtille, note d'encre, graphite, puis plus épicé, boite a cigare, réglisse, fond fumé, tabac blond. La finale est fraiche, tonique, puissante mais délicate, belle persistance de cassis, de myrtille, note plus cuir, graphite, pointe encre, fond tabac blond, boite a cigare. Très beau classe, dans un style classique Bordelais de Pauillac, on dira aristocratique. Excellent 94 (17,5)
Vouvray, Domaine Huet Le Mont moelleux 1989 : Un nez fin de fruit jaune confit, note de miel à la fleur d'oranger, fond de cirre d'abeille. La bouche est droite, belle matière ronde qui enrobe l'acidité, profil légèrement amer sur le fruit jaune confit, note miel et agrume, fond léger encaustique, pas de sensation de sucre. La finale est droite, fine, délicate et persistance honnête sur les aromes du nez. TB+ 91 (16+)