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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 24 mars 2024

WE diner : Chateauneuf Beaucastel, Vouvray Chidaine, Morey Saint Denis Amiot, Vivarais Gallety, Riesling Ortel, Crozes Ferraton

Bonjour à tous,


WE avec diner chez les copains ou Beaucastel a soulevé l'enthousiasme, et des 2021 de très belles qualités dont un rouge bourguignon :

VdF Vouvray, Chidaine Les Argiles 2018 (vidéo 0:15) : Un nez expressif, déjà un peu évolué, de poire, de coing roti, note tilleul puis miel fleur d'oranger, pointe pomme cuite, compotée, caramel presque, fond amande, craie puis cire d'abeille. La bouche est ample, ronde, du volume, et plutôt de la souplesse que de la fraicheur, sur la poire, puis la pomme cuite, compotée, note tilleul, puis miel fleur d'oranger, pointe amande craie, fond plus résine, cire d'abeille. La finale est souple, tendre, et persistance intéressante. TB 89 (16) Moins tendue et style que j'apprécie sur le Chenin sur cette bouteille.

Chateauneuf du Pape, Chateau Beaucastel 2013 (vidéo 1:00) : Un nez élégant de fraise, puis plus prune, note garrigue, herbe séchée, pointe épice réglisse, orange sanguine, fond noyau, cacao puis avec aération fumé, tabac et début de cuir, joli complexité. La bouche est charpentée, droite, fraiche, joli tanins soyeux, c'est friand, sur la fraise acidulé, puis la prune, notre garrigue, herbe séchée, puis épice réglisse plus marqué, pointe orange sanguine, fond noyau cacao et fumé/tourbé/tabac et début de cuir, très joli,. La finale est fraiche tonique, pleine, friande car acidulée, et jolie persistance avec cette belle complexité. Excellent 94 (17,5)

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2021 (vidéo 2:50) : Un nez intéressant après la petite réduction chou quasi systématique sur ses 2021, sur la cerise, la framboise, les notes épice réglisse, pointe végétale, ronce sous-bois, fond noyau, caroube/moka. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, de la fraicheur bien sûr mais bien enrobée, pas excessive du tout, sur la framboise, la groseille, note épice réglisse, pointe ronce sous-bois, fond noyau léger caroube/moka. La finale est fraiche mais bien enrobée et surtout pas spécialement de raideur ou de rigidité... TB-Excellent 90 (16). Un très bon village 2021, comme quoi il faut bien séparer le bon grain de l'ivraie en 2021, car il y a du très bon grain :-)

Coteaux du Vivarais, Gallety 2018 (vidéo 5:00) : Un nez pas très expressif et assez simple, cerise, fraise, note garrigue, fond noyau. La bouche est bien faite, charpentée, fraiche, droite, jolis tanins, sur la cerise, la fraise, note garrigue, pointe épice qui se devine, fond noyau, cacao mais c'est terne, simple, et discret. La finale qui garde de la fraicheur est assez puissante mais aromatiquement simple et peu expressive B-TB 86 (14,5). Bien meilleure jeune a sa sortie.

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2021 (vidéo 6:40) : Un nez intense, classe, de fruit blanc, d'agrume, note pamplemousse, puis cédrat, pointe florale, fleur d'oranger, fond terpénique, cire d'abeille, et léger pétrole. La bouche est ample, du volume à l'attaque, puis c'est droit, frais, matière ciselée, puissant, de la force, sur le citron, le pamplemousse, note cédrat, puis fleur d'oranger, fond cire d'abeille, pétrole, c'est classe. La finale est fraiche, précise, plus puissant que tonique, et longue persistance. Excellent 93-95 (17-18) ce jour 94 (17,5), plus ? peut-être car gros potentiel.

Crozes Hermitage, Ferraton Matinières 2021 (vidéo 10:15) : Un nez séduisant classique, très marqué du fruit cassis, belle note florale de violette puis plus fraiche végétale ronce, rafle,  pointe d'épice poivre, fond noyau, léger caroube. La bouche est plus corpulente que charnue, large, puis ça se resserre, c'est droit, frais, jolis tanins soyeux, précis, c'est presque tendu en finale, sur le cassis, note ronce, rafle puis violette, pointe épice poivre, fond noyau léger caroube. La finale est fraiche mais bien enrobée et jolie persistance. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 février 2023

WE entrée gamme : Bdx Jean Bertrand, Duras Berticot, Rostaing Lezardes, Bourgogne Cote d'Or Amiot, Pommard, Chidaine Argiles, Riesling Schlumberger

 Bonjour à tous,


Longtemps que je n'avais commenté des vins entrée de gamme. Un diner basé sur un Bourguignon, m'a permis d'ouvrir quelques entrées de gamme acheté chez Monop. Alors comme on me reproche de toujours noter haut... Voila des CRs de vins achetés sans les avoir gouté, d'entrée dé gamme à quelques euros...

Bordeaux, Chateau Jean de Bertrand 2020 (vidéo 1:10) : Que dire, acheté 3,95 €, un Bordeaux basique, sans défaut, mais plat, terne, à la sapidité de noyau uniquement. Très honnêtement en aveugle, je ne vois même pas comment identifié les cépages... Sous la barre des vins que l'on commente (<85)

Côte Duras, BB de Berticot Rouge 2020 (vidéo 3:00) : Un domaine que j'achète en blanc (voir ci-dessous) 5 €, je goute le rouge cette fois, un nez déjà plu expressif que le Bdx, fruit rouge, fond noyau. Bouche charpentée, tanins soyeux, pas très sapide, mais déjà plus intéressante, finale bien construite mais courte bien sûr, fruit rouge, noyau. Un vin qui se commente AB-B 84 (13)

Par contre, la version BB de Berticot Blanche Sauvignon (vidéo 4:50), est un super vin à 5€ sur les millésimes 18, 19 et 20 (j'en achète tous les ans :-)). Très joli sauvignon du sud ouest, sur le fruit frais, pomme, agrume, puis léger exotique, avec de jolies notes végétales classiques de buis, acacia, bouche droite, mûre, tendue, joli matière ronde qui enrobe la belle fraicheur, tonique. Finale fraiche bien enrobée, et finale intéressante sur un fond crayeux. Un très bon vin à 5 €. B-TB 86 à 89 (15) selon les millésimes.

Bourgogne Cote d'Or, Amiot Servelle 2019 (vidéo 7:00) : Là, on, change d'univers... mais de prix aussi (15 €). Un nez expressif très friand, de fruit rouge acidulé, framboise, groseille, joli note d'épice typé réglisse, pointe végétale noble, ronce, sous-bois fond noyau, caroube léger moka. La bouche est corpulente, sapide, avec de la structure, beaux tanins soyeux, ample à l'attaque puis joli fraicheur acidulé, sur la framboise, la groseille, les notes épices réglisse, la pointe fraiche ronce sous-bois, fond amande, noyau, léger moka. la finale est fraiche tonique, friande, avec une persistance plus qu'honnête. TB-Excellent 90-91 (16,5)

IGP Colline Rhodanienne, Rostaing Lézardes 2020 (vidéo 9:20) : Un nez assez monolithique, un peu terne, fruit noir, puis cerise, note végétal typé ronce, fond noyau sans les notes classiques et gourmandes du cru d'élevage moka. La bouche est corpulente, droite, joli fraicheur mais presque trop, même si encadrée pas des tanins ronds, et peu expressive surtout, fruit noir, cerise, légère note végétal, fond noyau amande. La finale est fraiche, voir vive. Bien 86 (14,5) J'avais adoré la gourmandise des 18 et 19, là sur cette bouteille je suis déçu, un peu plat, terne, peu expressif... surpris.

Pommard, Buisson Charles En Mareau 2020 (vidéo 12:00) : Un nez expressif très séduisant, fin et élégant sur le fruit noir, puis très prune,  note classe florale, aubépine, amande, pointe fraiche sous-bois, fond noyau léger fumé. La bouche est corpulente voir charpentée, ample, mais avec des tanins fins, très soyeux, puis joli fraicheur qui donne une colonne vertébrale droite au vin, accompagnant la puissance du millésime qui se sent quand même (enfin surtout Sylvia la sent :-)) sur le fruit noire, le cassis, puis la prune, note aubépine, amande, pointe fraiche sous-bois, fond noyau amande, léger fumé. La finale est fraiche, puissante donc (sylvia sent un léger côté alcool quand même, mais elle y est très sensible car moi qui y suis sensible ne le sent pas), mais fine, friande, et belle persistance cassis, prune, aubépine, amande, sous-bois et fond noyau, léger fumé. Excellent 91+ (16,5+)

Et des blancs aussi ce WE, avec pour commencer le Chenin comme j'adore :

VdF Vouvray, Chidaine Argiles 2015 (vidéo 13:30) : Un nez superbe, droit, expressif, profond, dominé par la pomme, plutôt grany, puis plus coing, belles notes marquées et élégantes de tilleul, de verveine, pointe tourbée par moment, fond crayeux, amande, calcaire. La bouche est ample à l'attaque puis de la fraicheur qui tend la bouche, superbe équilibre tonique, très sapide sur la pomme grany, voir le citron acidulé, note tilleul, verveine, pointe léger tourbé, fond de craie de roche, d'amande. La finale est fraiche, tonique, presque citrique par moment, et belle persistance... Whaoo, quelle équilibre génial, mûr mais tendu, soyeux mais vif... Du grand art, le chenin comme j'adore pas une once de réduction, d'ox épice, de pomme blette, ca part pas dans tous les sens, tout en étant expressif et intense, limite très grand vin... Excellent 94 (17,5)

Riesling, Domaine Schlumberger Kitterle 2013 (vidéo 18:30) : Un nez classe, classique, de pomme, puis plus agrume, pamplemousse, note florale iris, pointe amande, frangipane, sur un fond délicieusement terpénique, léger pétrole. La bouche est droite, fraiche, tendue, bien enrobé d'une matière délicate, fine, c'est aérien, léger mais d'une jolie intensité sur la pomme, la prune, note pamplemousse, citron, pointe florale plus fleur d'oranger fond léger pétrole. La finale est fraiche, tendue, légère et délicate, avec une jolie empreinte, et une belle persistance. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 juin 2022

WE covidé : Meursault, Buisson Charles VV 18 et Cote du Vivarais, Gallety 18

Bonjour à tous,

Bon, ça y est, j'ai été positif ! Je ne serai plus le Has Bean social, l'ermite qui est resté au fond de sa grotte pendant 2 ans. Symptômes légers, mais le pire pour moi, l'anosmie. Du coup, je récupère à peine l'odorat, et donc seulement 2 bouteilles ce WE.

Meursault, Buisson Charles VV 2018 (vidéo 1:15) : Un nez classique bien marqué de fruit blanc, poire, note amande, aubépine, fond léger sésame, très joli. La bouche est ample, ronde à l'attaque, de la matière et de la structure qui tien l'ensemble, sur la poire, les notes aubépines et craies, fond amande et léger sésame. La finale est puissante, large, mais garde suffisamment de tonicité pour même donner un côté acidulé, et persistance intéressante de poire, aubépine, amande craie et sésame. TB-Excellent 91 (16,5) mais pas le millésime pour les amoureux, des vins fins, vifs, et cristallins... Là c'est mûr, ample, puissant.

Cote du Vivarais, Domaine Gaellety cuvee Spéciale 2018 (vidéo 4:20) : Un nez léger réduc œuf/banane à l'ouverture qui se dissipe vite pour laisser place à du fruit noir, cassis mûr, note d'épice poivre puis plus bonbon anglais et floral pot pourri, pointe d'olive noire, fond plutôt cacao. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, c'est frais et acidulé, surprenant, car presque vif, du coup le fruit noir se fait plus rouge, note épice plus pot pourri, bonbon anglais, avec presque pointe amande, fond olive noire, cacao. La finale est presque fraiche (!), très friande, acidulée, sur le fruit noir et rouge, avec ce côté coulis de fruit rouge, note épice et florale pot pourri, bonbon anglais, fond cacao et olive noire. TB-Excellent 91 (16,5) Très joli et surtout très frais ce que l'on attend pas forcément sur 2018.

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 juillet 2021

Reprise des diners dégustations :-) avec une belle soirée pour commencer : Pezerolles, Grande des Peres, Veroilles

Bonjour à tous,

Enfin nous reprenons les diners du DOP à la cantine de mémé qui est toujours aussi bonne, même après 12 mois d'interruption. Je ne dirai pas la même chose des dégustateurs :-) qui sont un peu rouillés, mais quel plaisir de se retrouver :-)


Vin 1 : Un nez floral, léger et délicat mais bien expressif, bouche ronde, un peu grassouille, jolie finale aromatique. Joli vin d'apéro que ce Chateau Carbonneau 2018 qui nous vient de Pessac en Dordogne, à côté de notre lieu de villégiature d'été. TB 87 (14,5+)

Vin 2 : Nez plus sérieux aux notes mentholées, puis plus crème parissière marquent un élevage assez présent. Bouche ronde à l'attaque puis de la tension, ça file droit, fruit jaune, puis plus floral, ce côté menthol qui allège, et jolie persistance, dont l'élevage se disspera en fin de repas. TB 89 (15,5) que ce Pessac leoggnan, Chateau Latour Martillac 2010

Vin 3 : Nez chaleureux, gourmand, fruit jaune et blanc, un côté acidulé, et une sensation de muscat sur un fond fumé, tourbé, ensemble assez changeant. Bouche droite, jolie tension, belle matière, c'est friand, acidulé, fruit jaune, pointe fraiche végétal, fond tourbé. Finale sur l'amertume, acidulé, précise, un côté herbe médicinal mais agréable. Excellent 92 (16,5) et là, Patatra, c'est un Reynaud Blanc ! Pour une fois, c'en est un bon, le premier bon blanc que je déguste de Reynaud :-) Les Tours 2015

Vin 4 (mon apport) : Une nez fruit jaune, mûr, note d'élevage classe fumé, légère vanille, pointe champignon noble, cèpe, sur un fond amande, et fumé. Bouche large, dense, grosse matière aux gras un peu marqué qui masque la tension, que l'on retrouve dan sune jolie finale, avec une belle persistance. Moderne style de chardonnay qui envoie, et à qui il manque un je ne sais quoi d'élégance... TB-Excellent 91 (16,5) que ce Sonoma, Dutton Ranch Patz & Hall 2006.

Vin 5 : Un nez de Chenin, aux notes légèrement oxydées entre caramel et safran, de coing rôti, joli note tilleul plus classique, fond légèrement crayeux. Bouche droite, tendue, surprenante vue le nez, et une finale fraiche, tendue, voir vive, et jolie persistance tourbée mais avec ces petites notes oxydées... Joli chenin mais qui n'est pas dans mon style préféré. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Thierry Germain, Clos Romans 2016.

On passe au rouge pour accompagner un pluma de porc ibérique aux olives de kalamata.


Vin 5 : Un nez de framboise, groseille, note épice puis plus sous-bois, feuille morte, fond fumé. Bouche droite, tendue, jolis tanins fins et ptrécis, finale tonique, fraiche, voir tendue et belle persistance framboise, réglisse, fond léger noyau et fumé, un vin qui fait encore très jeune, sur les aromes primaires et pourtant on sent qu'il a une dizaine d'années.... Excellent 93 (17) que ce Pommard Pézerolles Voillot 2010

Vin 6 : Un vin à la parenté évidente, framboise, épice réglisse, mais en version "International Style" car marqué d'un élevage fumé, menthol élégant mais prégnant. Bouche ronde, sexy, tanins bien soyeux, c'est gourmand, acidulé avec une joli finale gardant de la fraicheur, tonique avec ce côté mentholé. Excellent 92 (16,5+) que ce Savigny les Beaune, Tollot Beaut Champs Chevrey 2018.

Vin 7 (mon apport) : Un nez classe avec une légère réduction de cassis mûr, d'épice, ou les notes violette sont un peu cachés par le plat. La bouche est dense, concentrée de jolis tanins soyeux, précis, y'a de la structure et de la mache mais cela reste élégant. Joli finale fraiche, longue, sur le cassis, les épices, pointe fraiche violette, fond cacao. Excellent 92 (16,5+) que ce Cahors Chateau le Cèdre, cuvée Le cèdre 2016 en version Nature, et à nouveau, loin des scories ou caricature de vin nature...

Vin 8 : Whaouh, on change de dimension, un nez complexe, changeant, de fruit rouge et noir mûr, d'épice varié, de patchouli, fleur séchée, de tabac, boite à cigare, des notes fraiches, végétales nobles, sur un fond léger cuir, fumé tabac... Bouche magistrale concentrée, puissante mais fine, précise, tanins veloutés soyeux. Longue finale classe, puissante mais tellement complexe... Exceptionnel 18 (95). on oenche pour une syrah, en Côte Rôtie ou en Languedoc ? Benoit a trouvé ce superbe vin qu'est La Grange des Pères 2007.

Vin 9 : On revient vers du nordiste avec de la framboise, groseille, des épice typé girofle, pointe sous-bois, ronce sur un fond fumé. Bouche corpulente, droite, fine, un vin de cailloux j'ai pensé, et une finale fraiche, tonique, avec une belle persistance. Un style opposé mais a nouveau grande classe. J'étais sur un Chambolle, Amoureuse. C'est bien un Chambolle mais village, les Veroilles 2014 de Bart. Bu il y a peu, je ne l'ai pas reconnu (mais l'effet de séquence...) pourtant en vin de cailloux, fin, en côte de nuit...

Super soirée, ou tout s'est bien gouté. lerci aux copains, cela faisaient du bien de se revoir :-)

Amicalement, Matthieu


mardi 1 mai 2018

Et en dehors des diners dégustations, de belles quilles aussi

Bonjour à tous,

Quelques vins bus ces dernières semaines.

Sancerre, Vincent Pinard Nuances 2015 : Un nez de fruit blanc, de citron, note de buis acacia, pointe exotique ananas, puis une évolution plus épicée presque vanille, fond de roche, silex. La bouche est ronde, ample à l'attaque puis ça se tend, de la profondeur, bien enrobée de cette matière soyeuse, délicate, sur la poire puis le citron, le chèvrefeuille, note de buis, d'accaia, ronce, fond silex puis plus craie amande. La finale est fraiche, tendue, tonique et belle persistance gourmande, un côté acidulé de fruit blanc, pointe exotique ananas, note buis moins marqué, fond de roche, de craie, tournant aubépine, amande. Excellent 91 (16,5) et quelle réussite ces 2005 chez Pinard.


Cote du Rhone Blanc, Guigal 2016 : Un nez toujours aussi séduisant, expressif, de reine claude, de peche, note bonbon guimauve violette, pointe miel fleur d'oranger, fond fenouil (anis, réglisse). La bouche est ronde, bien tenue par la structure, c'est frais, joli matière ronde, sur la reine claude, la peche, note miel fleur d'oranger, guimauve violette, fond fenouil. La finale est ronde, ample, gourmande avec une persistance honnête de reine claude, peche, note miel puis plus amande, fond fenouil. TB 89 (15,5+) Toujours aussi bon ce simple CdR blanc.

Chambolle-Musigny, Amiot Servelle Bas Doix 2009 : Un nez séduisant, encore un peu en dedans, sur la framboise mûr, le cassis, belle note épice réglisse, girofle, pointe fraiche ronce, fond chaud de moka. La bouche est corpulente, large, ample, tanins pas très denses mais bien soyeux, fins, délicats, sur la framboise, profil plus amer, note épice réglisse, girofle, pointe ronce, fond amer cacao moka. La finale tient sur la structure, ample, presque de la fraicheur, profil un poil amer, persistance intéressante de framboise, de girofle, de réglisse, fond moka. TB 90 (16)

Marsannay, Bart Champs Salomon 2014 : Un nez comme j'adore, mélange de classicisme et de modernité, subtil dans son élevage, sur la framboise, le sureau, note d'épice réglisse puis pointe de ronce sous bois, fond léger moka et fumé. La bouche est charpentée, ample, aux tanins fins, précis et soyeux, de la fraicheur qui dynamise, sur la framboise, le sureau, note d'épice réglisse, pointe ronce, fond moka, fumé. La finale est fraiche, tonique, puissante et belle persistance de framboise, de grenadine, de réglisse, pointe ronce et fond moka. Excellent 92 (17)

Riesling, Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez gourmand de poire, fruit blanc, note pain d'épice puis fleur d'oranger, pointe miel, fond de roche, ambré voir tourbé. La bouche est large, ample, ronde, matière soyeuse, structure droite tendue, pointe de gaz, sur la poire, le pamplemousse, note épice pain d'épice, miel, fruit sec, herbe séchée puis fleur d'oranger, fond ambré roche tourbe. La finale est fraiche, délicate, mais ample et belle persistance sur le fruit blanc, note épice pain d'épice, fleur d'oranger, fond de roche, tourbe. Excellent 92 (17) Mais par rapport à sa jeunesse, le vin a perdu son côté évanescent mais dense qui avait un charme fou. Plus classique, maintenant ce côté léger, le rend moins marquant que son compère Ortel VV qui garde pour lui sa densité, concentration. d'ailleurs les courbes de mes notes s'inversent :-)

Macon-Pierreclos, Guffens Chavigne 2008 : Un nez réduit qui disparaît à l'aération, sur le fruit jaune, le coing, note brioche, beurre puis frangipane, fond d'amande pointe sesame. La bouche est large, ronde, ample, matière léger gras mais bien tenu par la fraicheur, gourmande, sur le fruit blanc, la poire puis le coing rôti, note de beurre, de frangipane, fond plus crayeux amande aubépine. La finale est ronde, bien enrobée, gourmande, fruit jaune, coing, note beurre, brioche, fond craie amande avec cette pointe sésame. TB 90 (16).

Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 2003 : Un nez superbe, très séduisant, gourmand, sur le fruit mûr, fraise des bois, note d'épice entre réglisse, souk, puis plus boite à cigare, tabac blond, fond entre cacao et fumé. La bouche est charpentée, droite, de la structure qui impose et tient l'ensemble, enrobée de tanins délicatement soyeux, sur la fraise des bois, la framboise, note épice boite à cigare, puis plus réglissé, pointe de cuir classe, fond tabac blond, fumé. La finale est ample, soyeuse, gourmande de fruit mûr, note boite à cigare, épice, pointe réglisse, fond tabac blond et fumé. Excellent 93 (17) Et ce millésime 2003 en RG, quelle gourmandise sur les grands....

Hermitage, Delas Marquise de la Tourette 2007 : Un nez finalement pas si expressif (1H ouverture) de cassis, note d'épice de poivre, de réglisse, pointe viande fraiche, fond bacon, fumé moka. La bouche est charpentée, ample, plus marquée alcool que le nez, tanins terriblement soyeux, mais une fluidité, un manque de structure général, sur le cassis, la cerise noire kirchée, note de poivre, de réglisse, fond moka et fumé. La finale se fluidifie au réchauffement, du coup un peu plate, sur le cassis, la cerise léger kirch, note poivre, fond bacon, viande grillée. TB 90 (16) mais cela vaut-il son prix ? entre 20 et 30 € pourquoi pas, au delà Non.

Chambolle-Musigny, Amiot Servelle 2012 : Un nez de groseille puis marqué végétal, ronce, bourgeon de cassis, profil amer, puis épice réglisse et fond noyau, léger fumé. La bouche est corpulente, ample, pas très dense mais aux tanins fins, délicats et soyeux, structure fraiche voir vive, sur la groseille, la framboise, profil amer, note ronce, bourgeon de cassis, pointe épice fond noyau et fumé. La finale est fraiche, tonique, amertume un peu marqué, persistance honnête, sur la groseille, le bourgeon de cassis, la ronce fond noyau et fumé. TB 88 (15)

Châteauneuf du pape, Beaucastel 2008 : Un nez très séduisant, classe, profond, de prune, de figue séchée, note orange sanguine qui apporte la fraicheur, puis épice réglisse, fond cacao avec une pointe tabac. La bouche est charpentée, large, droite, tanins soyeux amples, c'est très élégant, équilibrée, pas de fraicheur excessive, sur la prune, la figue séchée, note orange sanguine, puis plus épicée réglisse, souk, fond cacao classe. La finale est fraiche bien enrobée, belle empreinte, classe, élégance et grande persistance de prune, d'orange sanguine, d'épice sur fond cacao. Excellent 92 (17) et c'est quand même toujours classe Beaucastel.

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 juillet 2017

Et en dehors du Languedoc Roussilon

Bonjour à tous,


Des bouteilles hors dégustation thématique :


Riesling Ginglinger Drei Exa 2015 : Un nez fin, expressif, frais, de reine claude, note agrume pomélos, pointe fleur d'oranger délicate, fond roche, cailloux, pointe tourbée. La bouche est droite, précise, belle matière ronde, c'est tendue, avec ce qui faut de profondeur, sur la reine claude, note citron, pomélos, pointe fleur d'oranger, fond de roche, de cailloux, avce un côté salé, salivant. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, et persistance interesante avec une pointe gourmande citron, pomélos, fleur d'oranger et toujours ce coté cailloux, salé, salivant. TB-Excellent 90+ (16+)


Madiran, Chateau Bouscasse VV 2007 : Un nez assez discret de cassis mûr, puis cerise, note épice, orange sanguine fond cacao et amande grillé. La bouche est robuste, large, beaux tanins soyeux et fondus, c'est puissant sur le cassis, la cerise, note épice pointe fleurie puis plus poivron rouge grillé, fond cacao. La finale est fraiche, puissante, ça envoie certes mais la structure et l'empreinte sont  précises, bien dessinés, persistance intéressante de cassis, note épice, pointe fleurie fond cacao TB-Excellent 91 (16+)

Côte du Rhone, Roche Buissières Le Claux 2011 : Un nez typique, ouverture un peu animal/œuf, puis cassis, prune, note épice et florale fond cacao. La bouche est corpulente, gourmande, tanins soyeux, c'est franc, direct, précis, un coté gourmand, prune, cassis, note réglisse, épice, fond cacao orgeat. La finale qui garde de la fraicheur, est tonique, précise, et présente une persistance intéressante identique au nez. TB 90 (16)


Hermitage, Guigal 2007 : Un nez très séduisant, fin, frais, de cassis mûr, note bacon grillé, puis épice réglisse pointe violette, fond moka  fumé grillé classe. La bouche est droite, profonde, gourmande, classe aux tanins soyeux fins et précis, sur le cassis mûr, note épice réglisse, puis plus vanillé avec l'aération et la chaleur, toujours cette pointe de violette fraiche, fond moka bien intégré. La finale est fraiche, précise, prend de la puissance et joli persistance de cassis, de myrtille, note bacon, puis réglisse, violette, fond moka. Très joli vin Excellent 93 (17). Pas too much, puissant, garde de la précision, de la finesse, un élevage bien intégré même si avec l'aération et la chaleur (il fait 29 dehors...) le côté vanillé ressort un peu plus. A boire frais vers 20° et on se fait très plaisir avec ce vin de grande classe.

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 : Un nez assez profond, cassis, pointe bourgeon de cassis, puis cèdre, note encre puis élevage épice réglisse, bois précieux, fond gourmand élevage un cote chupa chups vanille fraise quand même. La bouche est corpulente, fine, délicate, fraiche, tanins soyeux au toucher un poil granuleux en finale, sur le cassis, note fraiche cèdre, bourgeon de cassis, puis épice réglisse, fond élevage vanille et moka. La finale est fraiche, bien équilibrée, empreinte assèche un poil, persistance intéressante de cassis, de cèdre, bois précieux, fond vanille moka et fumé. TB-Excellent 90-91 (16-16,5) sur cette première dégustation.

Pommard Voillot Pézerolles 2011 : Un nez expressif très séduisant, cerise, fruit rouge, framboise, note épice et fleurie patchouli, bonbon anglais, pointe ronce fraiche, fond orgeat et très leger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, avec de la fraicheur tonique, c'est friand, tanins soyeux précis, sur la cerise, la framboise, note épice , patchouli et florale pot pourrie, pointe ronce fraiche, fond orgeat, noyau et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, et persistance intéressante de fruit rouge, cerise, framboise, note épice, puis ronce et le fond noyau orgeat. Excellent 16,5 91 mais la moins séduisante des 3, le vin se refermant un peu par rapport à l'explosion de sa jeunesse (93 puis 92 et cette fois 91)

Amicalement, Matthieu

samedi 8 avril 2017

Le soleil arrive, les bouteilles suivent

Bonjour à tous,


La terrasse retrouve son utilité et les verres se parent de la condensation des vins servis légèrement frais. Hum, c'est bon, ça fait du bien...


Saint-Joseph, Guigal Lieux dit 2014 : Un nez jeune, expressif, donc marqué d'un boisé gourmand tout en gardant une certaine élégance, sur le casis, note épice réglisse, zan, puis poivre fond moka fumé. La bouche est corpulente, voire charpentée, aux tanins soyeux gourmands, amples, belle structure qui tient l'ensemble droit, sur le cassis, note épice poivre, puis réglisse, zan, pointe fraicheur amande fraiche, fond moka, un profil presque sucré. La finale est pleine, ample, puis de la fraicheur qui dynamise et belle persistance, gourmande de cassis acidulé, note zan, réglisse, pointe fraiche amande fraiche, fond moka. Excellent 91-92 (16,5-17)

Riesling, Ginglinger Pfersigberg 2010 : Un nez expressif de mirabelle, note miel, pointe agrume kumbawa fond terpénique, cire d'abeille, pétrole et un coté tourbé. La bouche est droite, profonde, délicate, pleine, de la profondeur, fraicheur pointe sucre, mirabelle, note miel, fond cire d'abeille et pétrole. La finale est fraiche, pointe gourmande sucre, belle persistance tourbée. Excellent 93 (17) mais on sent que la complexité potentielle est en devenir, a attendre encore 2 à 3 ans pour en profiter pleinement.

Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2008 : Un nez plutôt séduisant, pas très complexe, fruit noir, cassis, puis plus groseille, note marqué boisé épice vanille, pointe kirch, trait végétal bourgeon de cassis, fond marqué moka fumé. La bouche est charpentée, droite, grosse structure, beaux tanins soyeux, sur le cassis, puis plus groseille, note épice réglisse, puis vanille, trait bourgeon de cassis, fond moka fumé. La finale est fraiche, profonde, un peu vive quand même, pointe chaleur également mais belle persistance de cassis, puis plus groseille, note épice réglisse fond moka et fumé. TB 90 (16)

Côte du Rhône, Guigal blanc 2015 : Un nez séduisant, expressif, presque opulent, de fruit jaune mûre, pêche de vigne mûre, note presque groseille, puis plus fenouil, fond amande douce guimauve. La bouche est large, belle structure droite, matière onctueuse mais bien tenue, sur le fruit jaune mûr, pêche, note plus fenouil, épice zan menthol presque, fond d'amande douce. La finale est ronde, ample, mais qui reste équilibrée, persistance intéressante avec une pointe d'amertume classe sur la peche, le fenouil, fond d'amande TB 89 (15,5)

Beaune, Rossignol Trapet Teurons 2008 : Un nez séduisant pointu, de framboise, groseille, note végétal plutôt noble, ronce, bourgeon cassis, groseille à maquereau, fond boisé fumé, amandes grillées, plutôt classe. La bouche est charnue, tendue profonde bien enrobée d'une matière soyeuse, précise, mais cela reste vif, sur la groseille, la framboise, note plus épicé réglisse, puis végétal ronce, groseille à maquereau, fond fumé. La finale est fraiche, tendue, mais belle empreinte tanique soyeuse, persistance intéressante de framboise, groseille, note ronce bourgeon cassis, fond fumé amande grillé. TB 89 (16). Parfait sur le carpaccio :-), l'acidité du plat rendant le vin plus onctueux...

Muscat, Ginglinger Caroline 2014 : Un nez ouvert, fin, délicat sur la fleur blanche, le fruit jaune, puis pêche de vigne, abricot, fond leger cire d'abeille. La bouche est droite à l'attaque puis ample, matière soyeuse, précise sur le fruit jaune, abricot, pêche, note florale délicate, fond cire d'abeille. La finale est ronde, acidulée, léger sucre, tenue par la structure, persistance intéressante, abricot, peche, note fleurie, fond cire d'abeille TB-Excellent 90+ (16+). Ah, quel plaisir de retrouver les asperges et le Muscat sec !

Amicalement, Matthieu


samedi 18 avril 2015

La soirée Meursault que je ne commenterai pas et autres crus

Bonjour à tous,

Positionné en pleine période de pollen cette soirée Meursault fut un "supplice". Rien, aucune détection nasale... Je n'ai même pas pris de notes.


Selon mes petits camarades, sont sortis du lot : Meursault Poruzot Dessus de Jobard 2000, Les Charmes 2008 de Germain et le Genévrières 2007 de Mikulski.

Heureusement, les semaines précédentes, j'ai pou profiter pleinement de quelques jolies bouteilles.

Sancerre, Vincent Pinard Flores 2013 : Un nez pur, frais, de citron mûr, fruit blanc, pointe ananas léger, note florale chèvrefeuille, acacia, fond léger buis, végétal noble, et tellurique roche. La bouche présente une matière suave ronde, enrobant une belle tension qui donne la profondeur, un équilibre d'école, de la gourmandise sur le fruit blanc, agrume mûr, citron, pointe ananas, puis note florale délicate, typé acacia, fond léger buis et végétal noble. La finale est fraiche tonique, bien enrobée et belle persistance de citron, d'agrume mûr, puis buis acacia sur fond de roche. C'est vraiment super, gourmand, classe et élégant, comme dit sylvia ça se boit tout seul, d'ailleurs la bouteille ne fait pas long feu à nous 2 sur la salade Caesar. TB+ 90+ (16-16,5)

Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2007 : Un nez discret, un peu simple, agrume, pointe terpénique fond cire d'abeille. La bouche gazeuse est tendue, matière en retrait, sur l'agrume pointe miel, ça goutte sec sur agrume, cire d'abeille. La finale est tendue, toujours un peu en retrait, manque d'amplitude, agrume, pointe miel fond cire d'abeille, pointe terpénique. A attendre, on ne sait jamais et on espère que le vin va se révéler dans 5 à 10 ans... Actuellement B 87 (15).

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2004 : Un nez de cassis mur puis fruit rouge léger acidulé, fraise, note poivron rouge grillé, épice, fond boisé fumé léger vanille. La bouche est charpentée, profonde, bâtie sur la fraicheur mais bien enrobée de tanins soyeux précis, sur le fruit noir, puis rouge, cote acidulé, note poivron rouge grillé et fond fumé pointe épice vanille. La finale est fraiche, belle persistance de fruit noir et rouge, note épice vanille puis fraiche poivron grillé et fond fumé. TB 90 (16). Un Bordeaux classique, bien fait.

Cote du Rhone, Roche Buissières Gaia 2005 : Un nez marqué à l'ouverture puis plus légèrement (3H) d'une reduc œuf qui passe au 2nd plan à l'agitation, sur la myrtille mûre, le fruit noir, note gourmande quasi chocolat assez intense, pointe épice réglisse, fond cacao. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, belle densité et finesse, de la fraicheur aussi, un équilibre irréprochable, une sapidité sur l'oeuf en debut de bouche (Grrrr) puis myrtille mûr assez intense, note fraiche garrigue, puis gourmande chocolat, pas vraiment d'arome de fond. La finale est fraiche, tanins un poil sec et rigide, mais belle persistance de myrtille, chocolat et pointe épice. C'est franc, net, très fruit, bien gourmand mais ça manque de complexité aromatique, de profondeur à mon gout et cette satanée réduc d'oeuf n'aide pas. Je voulais voir comment ce type de vin évoluait avec l'age. Au final, cela reste un très bon vin de copain quoi mais pas un grand vin. TB 89 (15,5). Autant les boire à 5 ans.

Amicalement, Matthieu

jeudi 1 mai 2014

Mon expérience Richaud Ebrescade d'avant, Ebrescade maintenant

Bonjour à tous,

Il y a quelques années, j'avais eu une expérience étonnante avec Marcel Richaud, vigneron "star" à Cairane. A l'époque, j'aimais beaucoup la cuvée Ebrescade dont j'avais goutté les millésimes 96 et 98. Ces deux vins, dégustés plusieurs fois, présentaient tout ce que j'aime dans un vin de grenache des côtes du Rhône : des aromes de fruit mûrs, mais pas confit, prunes, figues... des notes de cuir classe, des bouches plutôt bien équilibrées ne dépassant pas la limite en terme de perception d'alcool, une concentration de matière gardant de la finesse, bref de très jolis vins qui ne tombaient pas dans l'excès de certains Châteauneuf du Pape voisins.

Un jour d'été de 2005 (ou 2006), profitant d'une visite dans la région, je prends RDV chez Marcel. Nous commençons la dégustation et Marcel explique la philosophie actuelle du Domaine, tourné vers le bio, vers le travail à la vigne, le travail naturel des sols, une faible intervention en vinification..., point de vue que je partage évidemment.

Au cours de la discussion, je lui indique que j'ai beaucoup aimé Ebrescade 96 et 98 et il me répond : "C'est pas moi qui les ai fait"... Je suis assez interloqué et je ne comprends pas immédiatement le sens de cette réponse connaissant peu l'histoire du domaine. Marcel part et nois finissons avec sa fille la dégustation.

Je pars en achetant des Ebrescades 2004 entre autres. Quelques temps plus tard, discutant sur un forum de cette aventure, on me confirme que c'est bien Marcel qui a vinifié ces 2 crus mais qu'aujourd'hui il a tout changé. Je comprends alors cette phrase comme un reniement de son travail, ce qui déjà me surprend car je trouve au contraire qu'il est bien plus fort d'assumer et de montrer qu'on est capable d'évoluer et montrer en quoi, les modifications apportées rendent l'ensemble du travail et son résultat meilleur !

Du coup, depuis, j'attendais donc patiemment pour voir si ces Ebrescades version 2004 m'apporteraient autant de plaisir à 10 ans d'age que les 96 et 98. Des le début de l'année 2014, j'avais donc rapporté de ma cave cette uvée et le WE dernier, j'ai senti que c'était le moment !

Cairane, Domaine Richaud Ebrescade 2004 : Un nez de fruit rouge mûr, légères notes lactées yahourt fraise, puis orange sanguine, pointe épice, fond garrigue cacao et léger kirchée et quand même un peu de cuir. La bouche est corpulente, tanins soyeux, belle structure droite, sur le fruit rouge mûr, fraise au sucre, note un peu tagada quand même, des épices, de la garrigue. La finale est puissante, qui accroche un peu, sur le cacao, chauffe un poil, persistance honnête de fruit noir, épice, fond cacao et léger cuir qui arrive en fin de persistance. Joli vin TB 88 (15,5) mais les notes évoluées restent en retrait. Effet millésime, évolution de la bouteille ou  mode de travail, je pencherai plutôt pour ce dernier, même si les autres restent potentiellement vrai, tant on sent un esprit différent !

Mais je ne retrouve pas la complexité des 96 et 98. Voici les dégustations des 96 et 98 à 10 ans d'age à peu prés :

Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92 (17)

Ebrescade 98 : Un nez avec une pointe de réduc animal qui laisse place très vite à la cerise noir, fruit noir mûr, la prune, un côté encre, une pointe kirchée, un fond chocolat. La bouche est robuste, pleine, large et ample avec de beaux tanins soyeux et précis, sur le fruit noir mûr, léger kirch, pointe agrume et un fond chocolat mais pas d'une grande expressivité. La finale chauffe un peu, dommage, et présente une jolie longueur de fruit noir mûr, kirch,  sur un fond chocolat avec quelques notes de cuir et champignon. Joli vin dans le contexte de son millésime qui a souvent donné des vins confits, souples et alcooleux. Excellent 91 (16,5)

Ce 2004 est plus un vin de fruit, plus direct et franc. En ce sens, Marcel a raison. D'ailleurs, il m'avait dit qu'il ne faisait plus ces vins pour des longues gardes. En effet tout en restant bon, le vin est moins intéressant que jeune à 5, 6 ans d'age, voici mon dernier CR :

Ebrescade 2004 (en 2010) : Un nez subtil, frais, corbeille de fruits rouges et noirs , belle notes florales, violette, pivoine et fond chocolat. La bouche est robuste, ample et large, après une attaque imposante, elle gagne en délicatesse car enrobée de tanins fins, soyeux et précis et présente un côté frais sur le fruit noir mûr, la réglisse, la fleur. La finale qui exhale cette fraicheur, se fait délicate sur la fleur, et persiste joliment sur le fruit mûr et un fond chocolat typique grenache. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 22 décembre 2012

Des petites dernières pour la route

Bonjour,

La suite pour ceux qui ne sont pas rassasiés...

Lirac, Domaine de la Mordorée Reine des Bois 2005 : Un nez réduit à l'ouverture puis après 2H, c'est discret sur la prune, note animale légère, épice, poivre, thym, fond cacao. La bouche est ample, corpulente, tanins un peu secs, accrocheurs, du volume mais pas de densité, prune, cacao, épice poivre. La finale est un peu asséchante longueur honète de prune, garrigue, léger cacao. TB 87 (15) mais j'attendais mieux surtout au niveau des tanins, bouteille ?


Vosne Romanéé, Domaine Guyon 2003 : Un nez gourmand de fruit noir mûr, cassis, léger confit, note fraiche de ronce, épicée, réglisse, fond orgeat sureau. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux vosnien, ça reste tonique sur le cassis, note sureau, épice réglisse, poivre, pointe ronce fraiche. La finale qui montre une fraicheur très bien intégré persiste sur des aromes de fruit noir bien mûr, mais pas de sensation sucre, poivre, réglisse, note de ronce qui donne la fraicheur, belle persistance. ça fait pas forcément pinot. Le vin se revele sur un roti de boeuf, puréee de panais. TB 90 (16).

Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2008 : Un nez dominé d'une réduction œuf, animal, qui passera à l'aération, sur la framboise acidulé, note garrigue, un cote frais sous bois et fond fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux, c'est équilibré et harmonieux avec une structure tendue, de l'allonge, sur le fruit rouge acidulé, des notes animales qui disparaissent, puis garrigue, thym, sous bois, poivre, sur fond de fumé, moka bien intégré. La finale est fraiche, tonique, sur le poivre, le cassis, la garrigue persitance correcte. TB 88 (15,5)

Pommard, Domaine Huber Verdereau 2002 : Un nez discret de cassis mûr, note de ronce, pointe sureau fond sous bois, léger moka. La bouche est corpulente, de la densité, tanins ronds, sur le cassis, la ronce, pointe épicée, sureau, fond léger fumé moka. La finale est fraiche, tonique, sur le cassis, pointe épice poivre, note ronce sous bois et fond léger moka. Bien fait pas d'une grande complexité mais répond a tout ce que l'on peut en attendre. TB 88 (15,5). L'escargot en bas à droite l'a beaucoup apprécié !

Nuits Saint-Georges Les Charmottes Chicotot 2010 : Un nez séduisant de cassis, de fruit rouge, note grillé réduc, mais surtout ronce, fougères, pointe épice réglisse, fond léger fumé. La bouche est charnue, tendue, de l'allonge, des tanins soyeux enrobants, structure fraiche, fruit rouge, épice réglisse, note de ronce, de sous bois, fond legér amende amer. La finale fraiche est de belle persistance sur le fruit noir, réglisse, ronce, sur un profil léger amer, style élégant. TB 87-89 (15-16)

Gevrey Chambertin Rossignol Trapet Cherbaudes 2007 : Un nez de cassis, pointe animale marquée, qui disparait après 24H pour laisser place a du fruit plus éclatant, myrtille, sureau, note fraiche de ronce, pointe d'agrume, fond léger fumé. La bouche est corpulente, ample, beaux tanins soyeux, sensuels, quasi velours, amples, qui enrobent la fraicheur, donnant le tonique, sur le fruit noir, cassis, myrtille, sureau, la ronce, pointe épice réglisse, fond léger fumé. La finale est tonique, fraiche, longue persistance de fruit noir, pointe de cuir, note de ronce, sous bois, épice réglisse et léger fumé, un cote aromatique sauvage mais une bouche douce et civilisé ! j'aime beaucoup ce contraste. Excellent 91 (16,5)

Saint-Emilion, Chateau Grand Corbin 1975 : Un nez évolué discret, fin, élégant de fruit rouge, pointe kirchée, sur le champignon, sous bois, pointe cuir et fond fumé. La bouche est svelte, tendue, acidulée sur le fruit rouge, tanin soyeux presque trop fondue, champignon, pointe kirchée, note orange sanguine. La finale est ronde bien fondue, perssistance honète de fruit rouge, note d'orange, sur le champignon, le sous bois. Il est temps de les boire ! TB 88 (15)

Pommard Les Refenes DomLaurent 99 : Un nez de fruit noir confit, note de brulé (un peu pneu quand même), d'épice réglisse, poivre, fond boisé moka chocolat. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, mais un côté déstruturé entre moelleux des tanins et structure fraiche presque vive légérement piquante, sur le fruit confit, le chocolat, des note poivres. La finale fraiche est acidulée sur le fruit confit, réglisse, moka. Pas très harmonieux B+ 86 (14,5)

Voilà c'est fini. Avant d'attaquer les bouteilles ouvertes pour les fêtes !
Amicalement, Matthieu