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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 31 janvier 2021

WE varié : Mas Amiel Vol nuit 11, Puech Noble 18, Lagune 04, Brune et Blonde 11, Pfersigberg Hertacker 12, Meursault Clos des Mouches 15

 Bonjour à tous,


A nouveau WE cuisine, on se réconforte avec ce qui nous reste encore autorisé :-) Et donc quelques quilles pour accompagner.

Cote du Roussillon, Mas Amiel Vol de Nuit 2011 (vidéo 0:20) : Ce 100% carignan avait beaucoup séduit Sylvia au domaine, au point qu'elle en avait acheté une. Pour ses 10 ans, c'est donc Sylvia qui régale ce soir. Un nez qui nécessite de l'aération, sur le fruit noir, évoluant cerise plutôt burlat, puis prune, mais assez mat, pointe d'épice, puis plus floral, un côté patchouli, pointe animale/cuir, fond cacao, amande, orgeat. La bouche est charpentée, avec de la structure, beaux tanins soyeux à l'attaque, précis, avec ce côté mâche en finale, agréable, qui enrobe de la fraicheur, de la droiture, sur la cerise burlat, la prune, note épice et florale, patchouli, pointe presque amande, orgeat, fond noyau, cacao avec une pointe cuir. La finale est fraiche tonique, persistance intéressante cerise, prune, note légère épice, florale, fond amande orgeat puis cacao. TB 90 16. Moins intéressant qu'en jeunesse, ou le fruit était rouge avec plus d'éclat, le côté floral et épice, aérien...Là, le côté aromatique évolué, plus cuir, cacao, rend l'ensemble plus dense, et fait ressortir la structure, je trouve. Sylvia aussi, mais elle bien aimée la petite mâche finale.

Coteaux du Languedoc, Puech Noble blanc 2018 (vidéo 2:05) : Un nez séducteur, friand, élégant, de fruit jaune mûr, pêche, voir abricot, note florale évoluant fleur d'oranger, pointe fenouil, fond d'amande, presque frangipane. La bouche est droite, large, joli matière ronde, c'est friand presque aguicheur, sur la pèche mûre, note violette puis plus fleur d'oranger, pointe fenouil fond d'amande. La finale est ronde mais qui tient, friande, élégante, et persistance intéressante pèche, fleur d'oranger, fenouil et fond amande TB 90 (16). Très bien fait, friand et droit, de la belle ouvrage au rapport Q/P redoutable...

Sur le Gigot de 7H, j'ai ouvert le grand classique Haut-Medoc et également attendu comme accord, une Côte Rôtie.

Côte Rotie, Guigal Brune et Blonde 2011 (vidéo 3:45) : Un nez qui perd en intensité à 12H, mais gagne en élégance (boisé marqué à l'ouverture), de cassis, note réglisse, poivre puis bacon grillé, pointe de cuir, fond moka, c'est joli. La bouche est ample à l'attaque, puis ça se tend, fraiche, voir vive, tanins limite soyeux enrobant tout juste l'acidité, sans acidulé pour le coup qui apporterait de la friandise, sur le cassis, note réglisse, poivre, pointe bacon grillé, fond boisé moka, c'est joli mais vif. La finale est fraiche, voir vive/tranchante, dans son empreinte, tout juste enrobé, et jolie persistance sur la vivacité, de cassis, réglisse, cuir, fond moka. Un classique, style vif, frais sur ce millésime, toujours bien fait, mais qui plaira plus aux amateurs de vins tendus, vifs. Pour moi ça manque de moelleux, et ça n'apporte pas non plus une grande profondeur, un millésime pas facile sans doute, à la maturité limite, a l'acidité saillante, mais cette B&B reste très bien faite, aucun regret :-). TB 90 (16)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2004 (vidéo 6:40) : A 6H,  un nez séduisant, d'un grand classisme RG, de fruit noir, cassis, joli note boisé fumé, épice boite à cigare, bien intégré, pointe plus végétal poivron rouge, sur un fond tabac fumé. La bouche est charpentée, droite, fraiche, tanins ronds quasi soyeux, de la fraicheur qui apporte une certaine profondeur, sur la cassis, note fraiche poivron rouge grillé, pointe épice boite à cigare, cèdre  puis plus graphite, fond fumé, tabac. La finale est fraiche voir vive, tonique tout juste enrobé et belle persistance cassis, poivron rouge grillé, boite à cigare, fond tabac, fumé. Excellent 92 (16,5+)

Les 2 vins marchent bien sur le plat, car leur côté frais/vif, structurée apporte un joli contrepoint au moelleux du plat. Un accord d'opposition qui dynamise.

Riesling, Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 (vidéo 9:20) : Un nez magnifique de riesling au top, reine-claude, mirabelle, note pamplemousse, pointe tourbée fumée, fond terpénique, pétrole cire d'abeille. La bouche est large, droite, aérienne, bien maintenue par une fraicheur enrobée de cette matière soyeuse, délicate, précise, voir cristalline, sur la reine-claude, la mirabelle, note pamplemousse plus marqué, avec une petite amertume classe, pointe tourbée/fumée, fond terpénique de pétrole. La finale est droite, traçante, presque puissante, et longue persistance de mirabelle reine-claude, pamplemousse, pointe tourbée, pétrole. Excellent-Exceptionnel 95 (18) Moi, j'ai toujours adoré ce vin, j'en avais commandé 6 de plus après mes premières dégustations, j'aurais du en prendre 12 de plus...c'est délicat, aérien, puissant... Un grand Riesling calcaire

Et enfin ce soir, une gourmandise grand classe, et un des rares Meursault rouge :

Meursault, Henri Germain Clos des Mouches 2015 (vidéo 12:25) : Un nez gourmand et classe, sur la framboise mûre, la groseille, note classe d'épice typé Nuits Grand domaine sur la girofle, le réglisse, pointe florale de rose, très élégante, sur un fond entre caroube (noyau/moka) et réglisse, stupéfiant, une DRC ? :-). La bouche est charnue, voir corpulente, avec une jolie densité de tanins soyeux et précis, une fine ligne fraiche maintient le vin tonique tout du long, sur la framboise mûre, la groseille, note d'épice typé girofle, puis plus florale rose, voir patchouli, sur un fond noyau caroube et ce coté réglisse. La finale est presque fraiche, tonique et belle persistance de framboise, girofle, rose sur un fond caroube et réglisse. Excellent 93 (17). Superbe vin que j'aurai placé, en aveugle, en Vosne Romanée dans un grand domaine.... Bravo Jean-François et toute la famille Germain.

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 janvier 2021

Les vins du WE : Gigondas Guigal 15, Macon Guffens 16, Beausejour Duffau Lagarosse 05, Volnay Caillerets Rebourgeon 18, Volnay Voillot 17

Bonjour à tous,

WE de cuisine et de réconfort et pour s'accorder au couvre-feu, nous, on a sorti le pot... Mais quel vin ouvrir avec le pot au feu. A priori tous les vins rouges vont bien, donc généralement, dans ce cas, on ouvre ceux qu'on préfère :-) Pour moi ce sera donc un Pinot bourguignon, mais j'avais envie de voir autre chose, j'ai donc consulter la référence/bible des accords mats-vins le livre de Philippe Bourguignon. Il conseille de nombreux vins, effectivement, en dehors du très classique Gamay avec un peu de structure (Morgon...), le pinot en version Volnay, ce que j'avais prévu (même si j'étais plutôt sur Gevrey pour avoir de la structure, de la puissance), mais du coup j'ai sorti un Volnay Caillerets, vin puissant, structuré, en plus, là tout jeune. Et il conseille Saint-Emilion ou Pomerol. Je vois bien l'idée dans les 2 cas, le côté moelleux du Pomerol, la structure et profondeur du St Em. Le Saint-Emilion m'a donné envie, j'en ai un qui me fait de l'œil, ni trop vieux, ni trop jeune... et c'est parti :-) Avec avant 2 vins pour accompagner nos repas de vendredi et samedi midi.

Gigondas, Guigal 2015 (vidéo 0:15) : Un nez friand mais discret, plus fruit rouge que prune/fruit noir qu'habituellement, les notes se font plus florales qu'épice, rose, patchouli voir bonbon anglais (???), on a quand même la pointe garrigue, herbe séchée, mais le fond est plus amande que cacao. Surprenant, je suis même retourner voir si je ne mettais pas trompé de bouteille... Mais, non. La bouche est un peu plus conforme, charpentée, tanins ronds mais un peu strict, manque de détente, de la fraicheur, et de la puissance, sur le fruit plus noir, la prune, note quoique florale de rose, évoluent vers la réglisse plus classique, le fond gardant ce cote amande et se teinte de cacao. La finale est fraiche, puissante, tonique, l'empreinte accroche encore, un poil astringente/séchante, et une persistance qui garde ce côté mix RhoneSud et Beaujolais... Un vin étonnant ou une boutelle étonnante... TB 89 (15,5)

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Le Chavigne 2016 (vidéo 1:35) : Un nez appétant, sans réduction grillé, mais très fruit blanc, puis jaune, mûr, note chèvrefeuille, tarte citron meringué, pointe beurrée, sur un fond amande, un côté mentholé frais, pointe sésame grillé. La bouche est large, du volume, de la matière ronde, léger gras, sur le fruit jaune mûr, note chèvrefeuille, puis plus beurrée, fond amande fraiche, léger sésame grillé. La finale est droite, précise, fraiche, qui prend de la rondeur, puis de la puissance, persistance intéressante de fruit jaune mûr, note beurrée, chèvrefeuille, fond amande et sésame grillé. TB-Excellent 91 (16,5) Moins de côté grillé, plus de fruit que sur d'autres millésimes mais toujours aussi bien fait, gourmand et élégant... Bravo pour la régularité qui ne se dément pas, année après année.

Saint-Emilion, Chateau Beausejour Duffau Lagarosse 2005 (vidéo 3:40) : Un nez à l'ouverture comprimé, profond, avec encore des note vanilles légères d'élevage, idem en bouche… 24H plus tard, ça commence à s'exprimer mais pour les intellectuels, analytiques du vin. Sur le cassis, le fruit noir, notes profonde qui dominent encore, un peu austère, d'encre, de suie, pointe tabac, fumé, sur un fond balsamique avec un côté menthol/eucalyptus. La bouche est charpentée, droite, tendue, puissante, les tanins sont soyeux à l'attaque, précis et fins, mais encore rigides, accrocheurs en finale, sur le fruit noir, le cassis, note d'encre, de suie, note épice plus présente, cèdre, bois précieux, fond plus tabac, fumé, et un côté balsamique. La finale est puissante, tendue, bien enrobée même si les tanins manquent encore de moelleux, et très belle persistance, longue de cassis, d'encre, de suie, d'épice cèdre, bois précieux sur ce fond tabac, balsamique. Formellement, tout y est mais le vin est encore comprimé, tendu, une boule de muscle... Mais attention si ça se libère (dans 10-15 ans) y'a énorme potentiel :-) Je reprendrais la notation de Daniel Sériot bien pratique dans ce genre de cas ;-). Note formelle 94-96 (18), note plaisir 90-91 (16,5) car il faut aller dépasser ce côté austère actuelle, droit, profond, comprimé... :-)

Volnay, Rebourgeon Mure Les Caillerets 2018 (vidéo 8:40) : Un nez qui reste expressif, avec de très belles notes de cerise, fruit rouge, pointe de prune, puis des note d'épice légère, une pointe fraiche ronce, sur un fond sérieux, noyau, carroube. La bouche est déjà superbe, charpentée, ample, droite, de beaux tanins soyeux, précis, c'est puissant, profond, sur la cerise burlat, note épice, puis ronce sous-bois, fond noyau, amande. La finale est fraiche toujours surprenant sur ces 2018, pleine, et belle persistance cerise burlat, fruit rouge, note ronce, sous-bois, pointe épice et fond noyau, amande Excellent 94-96 (17,5+). Un vin qui a tout pour donner une grande quille dans 15-20 ans

Saint-Joseph, Cuilleron Serines 2017 (vidéo 11:05) : Un nez complet, plutôt harmonieux, de cassis, note réglisse, puis pain d'épice, pointe poivre, fond balsamique. La bouche est corpulente, pleine, de la fraicheur, jolis tanins soyeux, sur le cassis, note plus poivrée, pointe plus florale agréable, fond balsamique, moka. La finale est fraiche et persistance intéressante cassis, réglisse, poivre, fond moka et balsamique. TB 89 (15,5). Un classique bien fait, bien agréable.

Amicalement, Matthieu

dimanche 17 janvier 2021

Les vins du WE : Pfersigberg Ginglinger, Montcalmes, Cote Rotie Cuilleron, Chablis Droin, Chassagne Morey Coffinet

 Bonjour à tous,


Les vins dégustés ce WE pour démarrer 2021 que je souhaite meilleure à tous.

Riesling, Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2012 (vidéo 0:20) :  Un nez de mirabelle, note agrume léger confit, pointe miel, fond cire d'abeille, pétrole. La bouche est large, ample, de la matière, plutôt riche, au joli toucher soyeux, puis de la fraicheur, sur la mirabelle, puis plus pamplemousse, agrume, note miel fleur d'oranger, fond cire d'abeille, léger pétrole. La finale est ronde, soutenue par de la fraicheur, profil sur l'amertume, un côté imposant, puissant et persistance intéressante de mirabelle, d'agrume pamplemousse, de miel fleur d'oranger, fond cire d'abeille, pétrole. Excellent 91-94 Mais je dirai entre 2 eaux. Autant Hertacker se boit bien, autant je trouve cet Ortel VV un peu fermé encore, 3 à 5 ans de plus me paraissent important pour que le vin bascule dans la maturité et s'épanouisse.

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2011 (vidéo 3:00) : Un nez fin, séduisant, a maturité, de cassis, belle  note d'épice poivre, pointe de violette, puis plus viande rôti très séduisant, fond léger fumé, tabac blond, rôti. La bouche est corpulente, large, tanins faibles densités certes, mais de la fraicheur qui tient l'ensemble, c'est friand, sur le cassis, note épice réglisse, pointe rôti fumé, fond plus balsamique. La finale est fraiche, tonique, pas beaucoup de fond, mais belle empreinte, et persistance en friandise sur le fruit noir, la réglisse, le bacon, le rôti et ce fond plus balsamique, c'est équilibré, friand, fin et tendu. Pas grande densité et peu de fond, mais très friand, réussi, du plaisir.. Excellent 92 (17)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2013 (vidéo 4:50) : Un nez séduisant, fin, friand de fruit blanc, poire, note chevrefeuille, puis plus aubépine, pointe brioche grillé, beurre, fond amande grillé, sésame. La bouche est ample ronde, matière soyeuse et fine, de la fraicheur pour tendre l'ensemble, apportant une certaine profondeur, et de la friandise sur le fruit blanc, le chèvrefeuille, note plus beurrée grillé, brioche, puis aubépine, fond amande et sésame. La finale est fraiche tonique, et persistance intéressante de fruit blanc, note chèvrefeuille, puis brioche doré, pointe aubépine et fond amande, sésame. Excellent 91 (16,5) Un très joli millésime de ce Chassagne village.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2011 (vidéo 7:30) : Un nez légère réduction œuf qui se dissipe vite, puis fruit noir, voir prune, profond, pointe cerise kirchée, note réglisse élégante, fond cacao, fumé. La bouche est corpulente, tendue, droite, jolis petits tanins fins et précis, soyeux, sur le cassis, la prune, note réglisse, pointe plus fraiche presque garrigue, sudiste, fond cacao et fumé voir tabac. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de cassis, prune, réglisse, fumé. Excellent 92 (17) Et premier MontCalmes a plus de 10 ans que je trouve meilleur qu'en jeunesse, pas de note pneu chaud, pas de vulgarité, au contraire, finesse (pour un languedoc) et élégance.

Chablis, Droin 2017 (vidéo 10:40) : Un nez superbe, friand mais frais, sur la pomme, puis plus citron, note herbe séchée, foin, mousseron, pointe friande miel, tourbe, fond coquille d'huitre, silex, très belle complexité. La bouche est droite, mais large, à la matière soyeuse, tout en étant frais, tendu, profonde, sur la pomme, le citron, note foin ou herbe séchée, pointe friande presque frangipane, fond tourbé, puis coquille d'huitre, pierre chaude. La finale est fraiche, tonique bien enrobée d'une empreinte soyeuse, et belle persistance de pomme, note citronnée, puis herbe séchée, voir mousseron, champignon, fond coquille d'huitre, pointe tourbe... Superbe. Excellent 92 (17) pour ce simple village... Pas attaqué les crus mais cela promet, ou pas :-) Il est des millésimes sur le quel les villages sont les plus friands... Peut-être le meilleur millésime de ce village bu a date (2010-2018)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet En Remilly 2009 (vidéo 12:35) : Un nez friand marqué d'un fumé imposant à l'ouverture mais qui se dissipe pour laisser place à du fruit blanc mûr, note chevrefeuille, tarte citron, sur un fond d'amande grillé et fumé. La bouche est large, matière soyeuse, puis tendu, surprenant, fin, voir profond, sur la poire, note amande grillé, le chèvrefeuille, fond fumé. La finale est presque fraiche (!), puissante et belle persistance, de poire, de fruit blanc, note chèvrefeuille, fond amande grillé, fumé. Excellent 93 (17) Et décidément les terroirs peuvent réserver bien des surprises sur 2009 avec ce En Remilly, habituellement, rond, gourmand, ample, donnant ici, un vin puissant, profond et presque tendu, joli surprise. 

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 janvier 2021

Fin de vacances et début 21 : Tessons 09, Charvin 14, Chidaine 17, Fieuzal 13, Perrin Le Gille 16

Bonjour à tous,


Les vins bus en cette fin d'année 20 et début 21, avec des bouteilles rapportées de la cave en fonction de leur âge, des lectures sur LPV... Poursuite exploratoire des chardonays 2009, évaluation des Rhone sud 2014...

Meursault, Buisson Charles Les Tessons 2009 (vidéo 0:20) : Un nez fin, de fruit jaune mûr, note chèvrefeuille puis plus miel agrume, pointe presque tourbé, fond amande, sésame grillé. La bouche est large, ample, plus lâche que le VV, un poil alangui, souple, mais de belle densité, tient sur sa matière, au joli toucher gras, sur le fruit jaune, note plus fumées, puis plus aubépine, fond amande et sésame grillés. La finale est ronde, plutôt souple, moins de tension que sur le VV, mais persistance intéressante de fruit jaune mûr, note tourbée, fumé, fond amande grillé, sésame. TB 89 (15,5). Un Tesson plutôt rond et souple, ce qui effectivement n'est pas son style habituellement....

Châteauneuf du Pape, Charvin 2014 (vidéo 2:30) : Un nez intéressant, fin, de cerise plus que prune, note orange sanguine fraiche, pointe épice réglisse, fond cacao. La bouche est corpulente, plutôt fine, ronde, pas très denses et avec des tanins encore un peu astringents, de la fraicheur, sur la cerise noire, note orange sanguine, pointe épice réglisse, fond cacao puis plus orgeat. La finale est ronde, assez fraiche et persistance intéressante cerise, note orange sanguine, épice et ce fond presque orgeat assez surprenant. Moi j'aime bien, le côté léger, frais, par contre les tanins manquent d'un peu de moelleux pour un C9P. TB-Excellent 91 (16,5)

VdF (Vouvray), Chidaine Les Argiles 2017 (vidéo 4:45) : Un nez expressif, classique du chenin, sur la pomme golden, le coing, note d'épice, de miel agrume, fond entre cire d'abeille et craie, amande. La bouche est large, matière langoureuse, une petite fraicheur pour maintenir tout ça, sur la pomme, le coing, note miel fleur d'oranger, fond crayeux plus marqué amande, presque savon. La finale est ronde, un poil lascive, et persistance honnête, pomme golden, coing, note miel oranger et fond craie, amande. TB 88-90 (15,5)

Nuits Saint-Georges, Rion Grandes Vignes 2005 (vidéo 6:30) : Un nez expressif, a maturité, fruit rouge mûr, framboise, note épice réglisse, fond sous-bois humus, c'est très friand. Belle bouche tonique, dense, jolis tanins soyeux, c'est énergique, presque puissant. La finale est presque fraiche, tonique, et persistance intéressante, un vin à maturité. TB-Excellent 91 (16,5)


Pessac Léognan, Château Fieuzal 2013 (vidéo 8:00) :  Un nez séduisant de bordeaux ayant passé la prime jeunesse, encore marqué d'un joli élevage mêlant le moka, le fumé, mais joli cassis reprenant le dessus, pointe de vanille, et de lacté chupa chups par moment, sur un fond délicatement fumé, tabac. La bouche est charpentée, droite, joli structure, joli tanins soyeux, c'est très gourmand sur la fraise/vanille chupa chups, puis plus cassis, des notes plus profonde de graphite, suie, voir fraiche de cèdre, fond fumé tabac plutôt élégant. La finale est fraiche, bien enrobée et persistance intéressante tout en friandise de fraise, la pointe vanillé gourmande, les notes d'épice fraiche typé cèdre, voir menthol, fond fumé tabac classe. Bref une très belle surprise, qui est passé d'un côté un peu vulgaire Too Much, à la friandise, qui se boit bien actuellement sur cet équilibre harmonieux entre jeunesse fougueuse et friandise aguicheuse. TB-Excellent 91 (16,5)

Gigondas, Perrin La Gille 2016 (vidéo 10:45) : Nez élégant, friand, plutôt fruit noir, un peu mat, puis prune, note épice, puis d'orgeat, fond amande et noyau. La bouche est corpulente, large, joli tanins denses, précis et soyeux, il y a de la fraicheur tonique, sur le fruit noir, la prune, note garrigue plus marqué, pointe épice réglisse, fond d'amande d'orgeat surprenant mais joli, élégant. La finale est fraiche pleine, tonique et persistance intéressante fruit noir, prune, note épice puis garrigue, fond amande orgeat. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 2 janvier 2021

Fallait bien l'enterrer celle là : Echezeaux Guyon 90 et Landonne Guigal 2005

Bonjour à tous,


Les vins de la semaine entre les fêtes et les grandes bouteilles du nouvel an qui nous ont permis de rapidement oublier cette année horribilis...

Meursault, Henri Germain 2018 (vidéo 0:30) : Un nez à l'ouverture légèrement marqué d'une fine réduction grillé qui va disparaitre le lendemain, sur la poire, assez pure la poire, note chèvrefeuille, puis plus minérale, de roche silex, pierre humide, fond de craie. La bouche est droite, joli matière soyeuse, précise, c'est mûr bien sûr, mais on a bien de la tension qui tonifie la bouche, sur la poire William, bien marquée, c'est bon, note de roche, de craie, presque savon, fond d'amande et léger chèvrefeuille. La finale est ronde, droite, et persistance intéressante de poire, note d'amande, de roche humide, sur ce fond de craie. TB-Excellent 90-91 (16-16,5) 90 ce jour.

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 (vidéo 2:30) : Un nez légèrement marqué d'une reduc choux à l'ouverture, mais qui s'estompe bien vite laissant place à un beau fruit rouge, framboise, évoluant presque grenadine, note d'épice plutôt réglisse, fond noyau, moka mais avec cette légère réduction chou combiné au reste, donne un côté presque oeuf par moment. La bouche est corpulente, large, très friande sur le framboise mûre, les notes épice réglisse plus franche, pointe prune, prunelle, beaucoup moins marqué réduction, fond noyau, caroube, léger moka. La finale est tonique, voir fraiche, et belle persistance de framboise, réglisse, fond noyau moka. Très friand, plus ouvert que le Chambolle (ou moins fermé :-)), j'aime beaucoup et ça se boit déjà bien (pour moi) TB-Excellent 90-91 (16) mais n'hésitez pas à les attendre 3 à 5 ans... et les ouvrir en avance.

Meursault, Buisson Charles VV 2009 (vidéo 4:35) : Un nez classe, de fruit blanc, plutôt pomme, note de maturité de sous-bois, de champignon noble, typé truffe, c'est même impressionnant ce coté truffé, pointe de résine classe, puis plus miel acacia, fond amande, de craie. La bouche est large, dense, belle matière soyeuse mais bien tenue par de la tension, qui même apporte de la profondeur, sur la pomme, puis plus fruit jaune, c'est friand sans sensation de sur maturité du tout, les notes plus épicées miel acacia, fleur d'oranger, la pointe résine et le fond sous-bois, et truffe, très classe. La finale qui garde de la tension, est surtout puissante et persistance intéressante sur le fruit blanc, les notes de cire d'abeille, de résine, puis plus épicé, miel acacia et ce fond amande et ce petit coté truffe, sous-bois. Superbe, même si pas une énorme complexité ou immense longueur, ce village 2009 est magnifique. pas une once d'oxydation Premox, une belle évolution, de la puissance, de la classe. Excellent 92 (17) et le plus beau village de Patrick que j'ai bu probablement :-)

Enfin, pour le réveillon du nouvel an, nous avons décidé cette année de faire ça entre nous, tranquille :-), avec un civet de biche et un gratin dauphinois au Mont d'Or. 2 belles étiquettes pour enterrer cette année ou je n'aurai même pas bu 2000 vins, mais au moins 2 grands :

Echezeaux, Domaine Guyon 1990 (vidéo 7:50) : Un nez superbe, expressif, acidulé, frais, de fruit rouge compoté, cerise légèrement kirchée, belles notes fraiches presque mentholée, de poivre, pointe réglisse friande, puis plus fumé, tabac sur un fond de cuir, de sous-bois, superbe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, velours, de belle densité qui enrobent une fraicheur tonique, acidulante, profonde, c'est top élégance, sur la groseille acidulée, note d'épice légèrement mentholé, poivre, puis plus réglisse, pointe champignon noble, presque truffe, fond de cuir puis plus fumé. La finale est fraiche, ample, belle empreinte soyeuse, et longue persistance de groseille acidulée, note réglisse, menthe poivrée, pointe plus fumé, fond de cuir, de sous bois. Bref, belle complexité, grande longueur, grand vin, magnifique Exceptionnel 96 (18,5) et la meilleure bouteille des 3 dégustées (s'est grandement bonifié avec le temps...)

Côte Rôtie, Guigal La Landonne 2005 (vidéo 10:10) : Un nez grande classe, de cassis mûr, des notes de suie, de graphite puis plus menthe poivrée, qui donne fraicheur et profondeur, pointe balsamique et un fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, ample à l'attaque, profonde mais marquée d'une structure un peu rigide (2005), des tanins denses, précis, soyeux à l'attaque mais séchant en finale, sur le cassis plus acidulé, les notes de menthe poivrée classe, la pointe de suie, fond plus balsamique que fumé tabac. La finale est fraiche, puissante, et l'empreinte donc légèrement séchante, et très belle persistance de cassis acidulé, de menthe poivrée, de suie, pointe balsamique, fond a nouveau tabac fumé. Evidemment très beau vin, mais on retrouve, même chez Guigal, les travers du millésime avec des structures un peu rigides et des tanins par totalement aboutis. Excellent-Exceptionnel 95 (18) Sur le civet, la sécheresse a disparu bien sûr, offrant un accord magnifique, sur la fraicheur et la puissance, que j'ai préféré à celui de l'Echezeaux. Sylvia a préféré la délicatesse subtil de l'Echezeaux sur le plat.

Amicalement, Matthieu