Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 26 juillet 2020

WE Anniv : Core-Rotie Blonde Rostaing, Pomerol Rouget, Pinot VT Ginglinger, Nuits Chicotot

Bonjour à tous,



Petit diner tranquille pour fêter mon anniv mais avec quelques jolis vins qui ont très bien accompagnés les tournedos Rossini.



Bon, le meilleur accord "classique" est bien le Pomerol, la cote rotie perd de sa finesse, et de sa complexité mais le plus réussi et surprenant, c'est le pinot Gris, faut dire le foie gras change tout pour l'accord... 



Pinot Gris, Ginglinger VT 2011 (vidéo 0:30) : Un nez expressif sans être opulent, d'orange mûr, avec une pointe écorce d'orange qui donne du frais, un côté amertume classe des pamplemousses, puis des notes de pain d'épice, presque d'orgeat, fond tourbé, élégant. La bouche est large, joli matière suave, qui reste précise, tonique droite, c'est classe, sur l'orange léger confit, puis l'agrume pamplemousse par la pointe d'amertume classe, note épice, pain d'épice, puis orgeat, une pointe poivre blanc, fond tourbé. La finale est ronde, acidulée, tonique, (pas molle), plutôt élégante, voir délicate, pour le moins précise et très belle persistance d'orange, d'épice, d'orgeat, fond léger tourbé. Excellent 94 (17,5) Et superbe sur le fois gras en entrée comme sur le Rossini, constituant un accord surprenant mais très réussi.



Pomerol, Château Rouget 1998  (vidéo 2:35) : Un nez expressif, séduisant, de cassis mûr, avec une pointe fraiche de bourgeon de cassis, puis belle notes plutôt classe d'épices typé encens, voir eucalyptus, évoluant boite a cigare, un côté profond d'encre, sur un fond fumé/toasté mais avec un côté cacao, noble amertume. La bouche est charpentée, avec de la structure, droite, fraiche, jolis tanins soyeux, de belle densité, c'est profond amis aussi friand sur le cassis mûr, puis ces belles notes épices, boite à cigare, encens, pointe encre, fond fumé/tabac sur un profil cacao. La finale est fraiche, presque puissante, belle équilibre tonique, et surtout très belle persistance cassis, boite à cigare, léger encre, bourgeon de cassis, puis plus encens, fond fumé, cacao. Excellent 93 (17) Un Pomerol de caractère, classe, et friand sur ce millésime, je trouve très réussi sur cette bouteille (j'avais été moins emballé sur les 2 précédentes dégustation (90)) avec des perceptions aromatiques assez différentes,... comme quoi, soit le vin a changé, soit c'est moi :-)). Après 48H vacuviné frigo, le fond se teinte de note champignon truffe assez classe.



Côte Rôtie, Rostaing Cote Blonde 2006 (vidéo 5:00) : Un nez d'une grande finesse, harmonie, friand et classe, de cassis mûr, délicate note de violette qui donne un côté aérien, puis d'épice, léger poivre, puis plus réglisse, sur un fond viande rôti, léger fumé, cèpes grillés, le tout d'une grande délicatesse, élégance... J'adore cette harmonie, cet équilibre, s'illustrant par un oxymore, délié et uni, l'équilibre... La bouche est charnue, à l'attaque soyeuse, d'une immense délicatesse, aux tanins quasi veloutés, d'une grande finesse, de la dentelle, d'une précision diabolique. Alors certes n'allez pas chercher la matière, la bouche qui envoie (déjà particulièrement en cote blonde, et encore plus chez Rostaing), non, là, on est dans la haute couture, le détail, avec le cassis mûr, friand en attaque, puis les épices, léger poivre, un soupçon de fleur, entre violette et rose séchée, sur ce fond viande rôti si appétant, léger fumé, et je pourrais continuer car la complexité est là mais tellement subtile. La finale est presque fraiche, reprend du peps, l'empreinte toujours en finesse, et délicatesse présente un équilibre d'école, caresse le palais et offre une très longue persistance sur les aromes du nez. Pour moi Excellent-Exceptionnel 95 (18) MAIS attention, ce vin, il se mérite, en comprendre la complexité, c'est l'écouter, se laisser guider, qu'il vous explique sa subtilité sinon vous finirez par illustrer le fameux proverbe, sur la Bretagne, il pleut que sur les cons... :-)

Et ce WE, on a fini les crus d'anniv avec les copains accompagnés d'un Sancerre Flores Pinard et d'une Cote Catalane Essencial des Schistes, tous 2 parfaits et conformes. Puis :



Nuits Saint Georges, Chicotot Aux Allots 2018 (vidéo 9:15) : Un nez friand, expressif, à 4H d'ouverture, typique du joli pinot de noble origine :-), sur la corbeille de fruit rouge et noir, surtout cerise, framboise, groseille, belle note fraiche de ronce, de sous-bois, sur un fond noyau, amande, léger caroube. La bouche est charnue, jolis tanins soyeux, mûrs, c'est droit, tonique, friand sur la cerise, la groseille, note ronce et floral fraiche et délicate, fond noyau et léger caroube. La finale est tonique, voir fraiche, précise, et persistance plus qu'intéressante sur la groseille, la cerise, note ronce et sous-bois, pointe plus épicée, et fond caroube, noyau. TB-Excellent 90+ (16+) Très Joli village, friand avec de la classe, y'a du vin, a mon avis sera superbe dans 3 à 5 ans, le temps de se poser, Bravo, j'aime beaucoup et bonne anniv Pascale ;-)



Côtes Catalanes, Olivier Pithon Lais blnc 2018 (vidéo 12:15) : Un nez expressif, élégant, de fruit blanc, typé pomme, note plus fruit jaune, mirabelle, puis foin coupé, herbe séchée, pointe champignon, mousseron, fond léger tourbé, cire d'abeille, résine léger. La bouche est large mais précise, dense, joli matière ronde, de la structure qui tient le vin de bout en bout, sur la pomme, note plus citronnée, puis foin coupé, herbe séchée, pointe fruit jaune friand, fond plus roche, sol, et entre amande, cire d'abeille, résine. La finale est ronde, pleine, avec un côté presque frais, acidulée pour le moins, pomme granny, citron, puis foin coupé, herbe séché, fond tourbé revient, roche, résine cire d'abeille. Excellent 92 (16,5)


Amicalement, Matthieu


dimanche 19 juillet 2020

Vins du WE pré-anniv : Pomerol Conseillante, Gevrey Etelois, Chablis Droin

Bonjour à tous,

Préparation gentille de ma nouvelle année ce WE. D'ailleurs pour ceux qui me suivent, et voudraient en savoir un peu plus sur moi, j'ai participé à un projet type confession, sur l'entrepreneur en moi. Bon, c'est très perso bien sûr, mais j'y évoque mon parcours pro d'entrepreneur, mais aussi ma passion du vin... Alors ceux qui voudraient mieux comprendre mon rapport au vin, vous pouvez consulter cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=sdxCkXZyuDg&list=PLuRVmSTFQXSCp3Bv-o6bahSbMgISa6xVX

Justement et les vins du WE :



Pomerol, Chateau La Conseillante 2004 (vidéo 0:25) : Un nez profond de cassis, note fraiche plus poivron que florale, pointe encre/graphite, fond classe boisé fumé/toasté, plus RG que RD dans mes modèles, dans un profil plutôt austère. La bouche est charpentée, droite profonde, jolis tanins soyeux en attaque, mais qui sèchent un peu en finale, sur le cassis, note fraiche végétale, assez poivron rouge, plus typé cabernet que merlot, pointe encre/graphite, fond fumé, toasté. La finale est fraiche, profonde, et persistance intéressante dans un profil plutôt austère, de cassis, de toasté, de poivron rouge grillé. Un Pomerol que j'aurais placé RG en aveugle, et que je ne trouve pas très typique par rapport à ma représentation d'un RD, mais très bon dans un style plutôt austère. Excellent 92 (16,5+)


Sancerre, Reverdy  Pinot Terre de Mambray 2010 : Un joli nez de pinot sancerrois sur la cerise, le fruit rouge, des notes de patchouli, les épices, fond noyau et léger fumé. La bouche est charnue, droite tendue mais bien enrobée de jolis tanins fins, précis, ronds, sur la cerise, note patchouli, épice et fond léger fumé/tourbé. La finale est fraiche, droite, profonde et persistance intéressante de fruit rouge, cerise, note épice puis patchouli, fond entre amande, noyau et léger fumé.

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet 2010 (vidéo 2:25) : Un nez friand de fruit blanc, poire, belle notes d'amande douce, d'aubépine, pointe fruit jaune, presqu'exotique ou épice, fond de craie, avec une légère touche mentholée. La bouche est ample, belle matière dense, y'a du volume, joli toucher soyeux, bien soutenu par la fraicheur, sur la poire, puis plus fruit jaune, un côté acidulé, gourmand, note plus marqué fumé, sésame grillé, puis note chèvrefeuille, citronnée, fond de craie, d'amande. La finale est en volume, mais fraiche, acidulée, friande, fruit jaune, chèvrefeuille, citronnée, belle empreinte joli toucher gras, et belle persistance de fruit jaune mûr, chèvrefeuille sur fond d'amande, craie. TB-Excellent 90-91 (16,5) Un Chassagne rond et ample, imposant tout en gardant droiture et élégance. Pas pour les amateurs de vins tendus, cristallins.... :-)

Cote Rotie, Guigal Brune et Blonde 2012 (vidéo 4:40) : Un nez séduisant, élégant, de cassis mûr, belle notes de poivre, de violette, fond lardé bacon grillé puis plus moka. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux et enrobant, une bonne fraicheur qui dynamise la bouche, sur le cassis, note de poivre puis violette, fond bacon grillé et moka. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de cassis, de poivre, note violette, sur un fond moka et bacon grillé. Excellent 92 (16,5+) Une CR classique, comme on attend, bien faite, pas d'esbrouffe, élégante, expressive, moi j'aime ce style, c'est reposant, rassurant.




Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Etelois 2015 (vidéo 6:35) : Un nez marqué d'une réduction gaz de ville/champignon/pétard/animal à l'ouverture, du coup, je laisse 12H d'aération, et le lendemain midi, c'est une tout autre histoire. Très joli nez friand, élégant, de framboise, de groseille, belle note d'épice plutôt girofle, pointe sous-bois, ronce, c'est classe sur un fond léger caroube, noyau. La bouche est corpulente, large à l'attaque, superbes tanins velours, fins et précis, c'est droit, structuré, sur la framboise mûre, la groseille, c'est friand, note d'épice girofle classe, pointe fraiche sous-bois, ronce et fond noyau caroube léger. La finale tient sur sa structure, droite, presque fraiche et belle persistance fr framboise, groseille, girofle, ronce et fond caroube noyau. Whaouh, c'est superbe pour un village, mais après 12H d'aération !!!Excellent 92 (17) en ce qui me concerne, tout ce que j'aime. Je suis vraiment un pinotphile et quand je bois ça, je me comprends et suis d'accord avec moi-même...J'adore :-)

Chablis, Droin Vosgros 2018 (vidéo 10:50) : Un nez typique, élégant de fruit blanc, pomme, note de foin, de fougère, de mousseron, fond pierre chaude, coquille d'huitre. La bouche est droite, tendue, bien enrobée d'une matière mûre, sur la pomme plus granny, puis plus citronnée, note foin, fougère, pointe mousseron, fond pierre, coquille d'huitre. La finale est fraiche bien enrobée, un côté acidulé et persistance intéressante pomme, le côté citronné, le foin, le mousseron et ce fond pierre chaude, coquille huitre. Excellent 92 (16,5)

Amicalement, Matthieu

mardi 14 juillet 2020

Vins du WE 14 juillet, c'es la fête : Gallety Syrare, Malescot Margaux, Champans Voillot...

Bonjour à tous,



Un WE prolongé avec des sorties, une belle occasion d'ouvrir de jolis bouteilles... D'bord sur le Barbek, puis dans les sorties avec les copains. A commencer par :

Coteaux du Vivarais, Gallety La Syrare 2017 (vidéo 0:30) : Après 24H d'aération pour chasser les notes animal, œuf et banane qui masquait ce très joli nez de coulis de fruit plutôt noir, de cassis, de myrtille, apparait enfin la complexité avec des notes d'épice, poivre, puis une pointe patchouli fraiche, sur un fond fumé, lardé. La bouche est charpentée voir robuste, à la belle structure marquée, mais avec des tanins denses, fins, précis, et terriblement caressant, quasi velouté, c'est friand, voir gourmand, tenu par une joli fraicheur acidulée, sur le cassis, la myrtille, note épice poivre, pointe patchouli, violette, fond plus cacao, moka que fumé/lardé. La finale est fraiche, puissante à la belle empreinte tanique soyeuse, et belle persistance acidulé de cassis, myrtille, note poivre, patchouli, fond cacao, avec un arrière plan fumé, lardé. Jeune mais beau potentiel de complexité pour ce joli vin à la texture et structure de haut niveau. Réputation non usurpée à 24H d'aération (par contre à l'ouverture écrasé par une réduction peu gracieuse) Excellent 92-94. Ce jour 93 (17).

Côtes du Roussillon, Domaine des Shistes Essencial Rge 2017 (vidéo 3:05) : Un nez séduisant, profond, de prune, de cerise noire, pointe kirchée mais légère, note d'épice poivre, puis pointe plus florale, fond cacao et réglisse. La bouche est friande, charpentée, tanins soyeux, c'est droit, joli toucher sur la prune, la cerise noire, note poivre, pointe florale qui allège, fond cacao et réglisse. La finale est ronde, sur la structure et persistance intéressante, un côté authentique, sans esbrouffe, de myrtille, de prune, note poivre puis florale, violette, fond cacao et réglisse. TB-Excellent 90 (16)




Saint-Joseph, Domaine Coursodon Olivaie 2018 (vidéo 5:05) : Un nez séduisant, voir sexy, de cassis mûr, puis marqué de belles notes d'olives noires confites (a la grecque) qui explique le nom ?, puis de violette, fond plutôt moka que lardé. La bouche est charpentée, dense, jolis tanins soyeux, voir veloutés, c'est acidulé, gourmand sur le cassis confituré, note d'olive noire à la grecque, puis de violette, pointe poivre, fond moka léger. La finale est fraiche, acidulée qui reprend de la puissance, plus poivré, sur le fruit noir léger confit, olive noire, violette, fond moka. Excellent 91-92 (16,5+) dans un style "sexy" gourmand.



Volnay, Voillot Champans 2013 (vidéo 6:50) : Un nez encore discret de cerise, de groseille, note d'amande, légere épice et fond noyau. La bouche est corpulente, droite, pleine, tanins soyeux, c'est frais, sur la groseille, la framboise, note ronce et sous-bois assez classique, pointe épice, fond amande, craie, et noyau. La finale est fraiche, pleine, voir puissante, sur la framboise, la groseille, la ronce, et le fond noyau. Je dirai entre 2 eaux, et encre comprimé, a attendre. Potentiel 93 (17) à date TB 90+ (16+)





Riesling, Albert Mann Schlossberg 2012 (vidéo 8:25) : Un nez séduisant, friand, de fruit blanc, pomme granny, puis plus mirabelle, note léger agrume, pamplemousse, fleur d'oranger, fond plutôt cire d'abeille. La bouche est ample, large, c'est riche, matière au toucher presque gras, une attaque plutôt puissante, puis de la structure surtout, sur la pomme granny, puis mirabelle, note légère agrume pamplemousse, pointe fleur d'oranger, fond cire d'abeille. La finale est ronde, avec une pointe amertume, large, friande mais un poil joufflu, manque de la puissance ou de la fraicheur pour dynamiser, goutant limite sec et persistance intéressante pomme, pamplemousse, fond cire d'abeille TB-Excellent 91 (16,5) Mais démarré à 94, mes notes baissent a chaque dégustation... Pourvu que ce soit la cloche à l'envers pour les prochaines...

Margaux, Chateau Malescot Saint Exupery 2017 (vidéo 10:55) : Un nez au top, très marqué de fruit mûr, cassis, myrtille, note épice réglisse poivre, pointe fraiche légère poivron rouge grillé, fond très très léger élevage, entre fumé et épice vanille fraise mais faut aller le chercher… La bouche est charpentée, voir robuste, beaux tanins soyeux, c'est frais, tonique, donc acidulé friand, sur ce fruit toujours expressif de cassis, de myrtille, note épice réglisse, pointe légère fraise vanille, et poivron rouge grillé, fond fumé léger. La finale est fraiche, précise, droite, tout en friandise et belle persistance de fruit, d'épice avec ce côté frais poivron rouge grillé. Excellent 92-93 (17) et se boit déjà très bien, un Bordeaux jeune d'école ou l'élevage est très discret et totalement au 2nd Plan, Bravo ! Je me régale...

Et pour ce soir, chez l'ami David, grand cuisinier, ou nous attend une terrine de foie de volaille et pintade, avec un carpaccio de fenouil et courgette, burrata et tombée de légume vert, huile à la grenade, j'ai eu envie de ça :
Cote de Provence, Chateau Simone blanc 2010 (vidéo 13:30) : Un nez superbe, expressif, marqué de la pomme mûr, note végétal et florale, herbe aromatique, puis foin séchée, pointe médicinale, voir fenouil, fond cire d'abeille, mais aussi tourbé ambré, grande classe. La bouche est droite, avec de la structure, matière ronde, délicate, précise, c'est puissant, sur la pomme plus granny, note herbe séchée, foin, la pointe fenouil, médicinale, fond cire d'abeille puis tourbe, ambre, comme un sol en fôret humide qui a travaillé. La finale retrouve de la fraicheur, c'est délicat, précis, presque puissant et longue persistance élégante, de pomme, foin humide, fenouil, fond tourbé, ambré et cire d'abeille. Excellent 93+ (17,5) et ce Simone blanc est un grand vin.

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 juillet 2020

Diner chez Benoit : Lagrange 82, Hermitage Sorel, Gallety Syrare, Perrières Grivault...

Bonjour à tous,

Diner dégustation chez Benoit, même si on a craché, pour certains vins, cela a été difficile :-) mais nous sommes restés concentrés et respectueux des distances.


On a débuté par un Saint-Aubin, Marc Colin La Chatenières 2006 de très joli facture, même si son nez est encore marqué d'un élevage au boisé coco bien présent, la bouche est droite, de belle densité, joli matière, précise et joli finale. Excellent 91 (16,5). Le nez suivant évoque les mêmes origines mais avec une classe supplémentaire et un âge plus conséquent. Ce Meursault Clos des Perrières Grivault 2001, est très beau, à maturité, avec ces notes de champignon noble, de fumé/tourbé classe, droit, profond en attaque, encore plus précis et surtout puissant. La finale se détend un peu, et du coup manque d'un soupçon de puissance, et de droiture pour en faire un vin exceptionnel. Excellent 93 (17).

A table, sur une salade d'avocat, kiwi, crabe, Benoit nous sert un vin très froid qui mets du temps à s'ouvrir, sur des notes de pomme, puis une réduction marquée mais bien intégré, fumé, grillé. La bouche est cristalline, tendue, mais bien enrobé d'une matière mûre, ronde, et joli finale fraiche, tonique, belle empreinte et joli longueur. Beau Chenin que ce Coteaux de Loire, VV éparses du Domaine de Bellivières dont j'ai oublié le millésime.


On attaque l'épaule d'agneau confite avec un très beau Saint-Julien, Chateau Lagrange 1982, au début, le nez est marqué d'un beau cuir et de fumé, puis à l'aération, le cerise, légèrement confite, apparait avec des notes encre, graphiste, puis sous-bois, champignon, sur ce fond fumé, tabac et vieux cuir classe. La bouche fait millésime chaud, sur la cerise confite,  mais sa structure aux tanins satinés soyeux, tout en rondeur (je n'avais pas imaginé 82, tellement la structure s'est fondu, j'étais sur 83 ou 85), le tient de bout en bout dans un profil acidulé, un poil trop marqué d'encre, puis plus graphite, tabac blond, fumé et ce fond de cuir. Belle et longue persistance finale très élégante, délicatement fumé, tout à fait dans l'esprit Saint-Julien ce que m'a rapidement évoqué, à raison, ce port altier. Excellent 93 (17+).

Le nez suivant ne trompe personne, on a basculé sur le pinot de noble origine, le fruit se fait plus framboise, groseille, un poil mat d'ailleurs, mais de belles notes fumées, puis d'épice réglissé, sur un fond sous-bois, champignon en font un très joli cocktail pour ceux qui ont le bon verre ;-). La bouche est puissante, jolis tanins soyeux, c'est tendu, profond, je pars sur Gevrey 2002, mais Mat me dit pas 2002, alors je vais sur 99, qui va mieux d'ailleurs avec le côté un peu mat, mais ce n'est pas Gevrey non plus, alors cette puissance qui se poursuit dans une persistance intéressante, de cru à maturité, avec ce joli fond épicé, fumé, c'est Nuits ? Et oui, joli vin que ce Nuits Saint-Georges, Nicolas Dupasquier Les Vaucrins 1999. Excellent 91 (16,5).

On poursuit sur du pinot avec un nez assez proche mais un peu moins complexe, et plus jeune. La bouche est droite, joli matière ronde qui enrobe la fraicheur, sur la framboise, les épices plus girofle, et un fond fumé bien intégré. La finale est tendue mais l'empreinte reste suave, avec une persistance honnête de framboise, épice et ce fond fumé. Parti sur 2007, je me suis baladé sans identifier 2008 car bien que la fraicheur soit là, elle reste bien enrobé par la matière, un 2008 à boire, de belle facture pour cet Aloxe Corton, Maratray Dubreuil 1er Cru 2008. TB 89 (15,5).

Je sers mon vin, et Mat identifie vite la jeunesse, et Benoit la Syrah. Par contre, Benoit ne sait pas ou le situer, et se demande s'il est français, Mat le positionne en Cote Rotie. Pas mal les gars, car pas facile de trouver, une fois le Rhone Sud annoncé, Benoit a compris qu'il s'agit d'un Coteaux du Vivarais, Gallety La Syrare 2017. Voici mon CR réalisé avant le diner : Après 24H d'aération pour chasser les notes animal, œuf et banane qui masquait ce très joli nez de coulis de fruit plutôt noir, de cassis, de myrtille, apparait enfin la complexité avec des notes d'épice, poivre, puis une pointe patchouli fraiche, sur un fond fumé, lardé. La bouche est charpentée voir robuste, à la belle structure marquée, mais avec des tanins denses, fins, précis, et terriblement caressant, quasi velouté, c'est friand, voir gourmand, tenu par une joli fraicheur acidulée, sur le cassis, la myrtille, note épice poivre, pointe patchouli, violette, fond plus cacao, moka que fumé/lardé. La finale est fraiche, puissante à la belle empreinte tanique soyeuse, et belle persistance acidulé de cassis, myrtille, note poivre, patchouli, fond cacao, avec un arrière plan fumé, lardé. Jeune mais beau potentiel de complexité pour ce joli vin à la texture et structure de haut niveau. Réputation non usurpée à 24H d'aération (par contre à l'ouverture écrasé par une réduction peu gracieuse) Excellent 92-94. Ce jour 93 (17).

Pour le dernier rouge ouvert à l'arrache par Benoit, c'est l'égarement, la fringale du cycliste bien que le plat soit fini... Je pars sur un pinot, Gevrey 2002, Benoit rit, je me rabats sur un cabernet ligérien connaissant mon Benoit, il s'esclaffe.... Pourtant j'aurais dû écouter Mat qui a détecté les notes de poivre. Je dois pas avoir le bon verre ;-), je suis passé à côté. Et donc oui c'est bien une Syrah et là c'est beaucoup plus facile de trouver quand on a éliminé la moitié de la France... A l'aération, la dominante fumé laisse place au cassis, au poivre, avec le côté bacon grillé. La bouche est droite, profonde, avec de la puissance en finale mais des tanins un peu accrocheur dans leur empreinte tannique, ce qui signe un 2005, non ? Oui.. enfin, je me rattrape, et cette austérité classe et profonde, un Hermitage... Oui, ouf, je ne finirai pas sur un échec cuisant, mon égo, est tout cas rassuré :-) et mon palais ravi par cet Hermitage, Marc Sorrel 2005. Excellent 91 (16,5)

Enfin pour le dessert, Benoit nous sert son traditionnel Chenin Moelleux, qui pour le coup, n'a de moelleux que son AOC, car il goute demi-sec, surtout en face de la mangue, glace mangue. ça lui donne même un air salin, sur ce nez de coing, de pomme, fond de core d'abeille. Bouche droite, fraiche, qui ne fait même plus acidulé, cela reste riche, y'a de la matière mais ça goutte demi-sec. Joli finale longue, droite, tendue, avec ce côté salin. Un moelleux intéressant, qui a fondu ces sucres, que ce Vouvray Chidaine, Le Bouchet 2002. TB 90 (16)

Une jolie soirée en belle compagnie mais restreinte pour cause de virus et espace social nécessaire... Merci les Amis. Longtemps que je n'avais pas pratiqué le diner dégustation... Vous retrouver est toujours un  plaisir, d'autant plus grand qu'il s'est fait rare en 2020.
Amicalement, Matthieu

dimanche 5 juillet 2020

La vie sociale reprend : Chassagne Morey Coffinet, Volnat Fremiet Voillot, Marsannay Bart, Sancerre rouge Gaudry...

Bonjour à tous,



A nouveau des diners, en terrasse certes mais cette semaine pas mal de sorties, et des vins dégustés in situ sans CR. Ceci dit, 2 méritent d'être cités : Le toujours aussi bon Chambolle Musigny 2015 d'Amiot Servelle, et une découverte, parmi une 10aine de vins, ce Sancerre Pinot de Vincent Gaudry (pas noté la cuvée) 2017, qui sortait vraiment du lot. Un très joli vin, expressif, du caractère, une côté épicé patchouli, un peu marqué, mais joli bouche droite, joli tanins fins et précis, belle dynamique, un très bon vin de ce domaine que je ne connais pas merci @Thomas pour les bons conseils de son caviste !

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet 2015 (vidéo 2:00) Un nez expressif, classe, de poire, de fruit blanc, note chèvrefeuille, puis aubépine, évoluant amande, pointe épice presque vanille, donnant un côté friand, fond de noisette léger torréfié, sésame, fumé bien intégré. La bouche est droite, ample, belle matière ronde au joli toucher tendre, c'est acidulé, gourmand, sur la poire, le fruit blanc, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, puis amande, aubépine, fond harmonieux de noisette torréfié, sésame grillé, c'est bon et classe. La finale est ample, à l'empreinte taffetas, c'est droit et belle persistance tout en gourmandise, acidulé, de poire, fruit blanc, chèvrefeuille, puis amande, aubépine fond sésame grillé, classe. Excellent 91 (16,5). Le chardonay comme j'adore, c'est très bon, gourmand en restant élégant, bravo Thibault, un village de haut niveau (mais ça ne m'étonne pas , te connaissant ;-))

Marsannay, Domaine Bart Montagne 2017 (vidéo 3:50) : Un nez plein, très fruit, de framboise, voir de grenadine, note épice réglisse marqué, pointe ronce, pointe grillé/pétard (réduit) plutôt classe, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, jolie fraicheur bien enrobée de tanins soyeux, c'est tonique, friand, voir acidulé, sur la framboise, la groseille, pointe grenadine, épice réglisse, note ronce fraiche, fond noyau caroube. La finale est fraiche, tonique, friande, et persistance intéressante de framboise, de groseille, de réglisse, fond noyau caroube. TB-Exccellent 90+ (16+) Un très joli Marsannay village, plein, de belle densité, un cru que j'aime beaucoup au rapport Q/P très intéressant. C'est la 7eme sur 12 et on continue de s'éclater !



Volnay, Domaine Voillot Fremiets 2012 (vidéo 5:35) Un nez fin, de framboise, de cerise, belle note de ronce, sous-bois, pointe réglisse, fond amande, et léger moka d'évolution qui arrive. La bouche est charnue, droite, aérienne, tannins soyeux, fins, mousseline, de belle amplitude, sur la framboise, note sous-bois, ronce; pointe réglisse, fond plus marqué noyau, amande, moka. La finale est fraiche, tonique pleine mais aérienne, "lègère" et belle persistance  de framboise, de cerise, note réglisse, fond amande, moka. Excellent 91 16,5 mais le vin a encore du potentiel, pour ceux qui en ont, gardez le encore 3 à 5 ans qu'il bascule définitivement sur la maturité :-) Pour JP,  j'espère qu'en 3 mois seulement, il sera d'attaque :-)

Amicalement, Matthieu