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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 25 décembre 2022

Vins de Noel : Puech Noble, Meursault Boucheres, Cote Rotie Guigal Ampuis, Chateauneuf Vieux Donjon, Sancerre Clos Beaujeu

Bonjour à tous,

Après une semaine médicalement agitée (et qu'il devient difficile de trouver juste un médecin généraliste sur l'ile de France...), un réveillon de Noel en tout petit comité ce WE, avant un diner plus classique semaine prochaine, mais qui ne nous empêche en rien d'ouvrir de jolies bouteilles :-) pour accompagner les classiques, saumon, foie gras, huitres, œufs de poisson, langoustines... 

Côteaux du Languedoc, Puech Noble Blanc 2021 (vidéo 0:20) : Un nez très pure de poire, note herbe séchée, foin, pointe presque fenouil, menthole/anisé, fond cire d'abeille léger. La bouche est large, ample, joli matière soyeuse, puis une forme de fraicheur, qui donne un acidulé friand, sur la poire, les note herbe séchée, foin, puis clairement fenouil, anisé/mentholé, fond cire d'abeille. La finale reste équilibrée bien que puissante, et joli persistance. A boire frais, un régal. TB-Excellent 90+ (16+)

Côteaux du Languedoc Puech Noble Rouge 2016 (vidéo 1:35) : Un nez séduisant, qui arrive gentiment sur sa maturité, cassis, myrtille, note épice poivre plus que réglisse, fond fumé tabac classe. La bouche est charpentée, droite, joli structure, c'est acidulé, frais, voir tendue, tanins ronds, pleins, sur le cassis, la myrtille, note épice plus réglissée cette fois que poivrée, pointe amande, fond fumé, cacao, tabac. La finale qui montre un peu de puissance quand même, mais reste précise et pas de note d'alcool, avec une persistance intéressante, acidulée, friande, de cassis, myrtille, note épice, fond tabac, fumé cacao. TB 90 (16)

Meursault, Domaine Henri Germain 2020 (vidéo 3:05) : Très joli nez expressif sans être opulent, de fruit blanc, poire, une fine ligne grillée, réduc légère, avenante, puis chèvrefeuille, citron, pointe tilleul, fond crayeux, amande. La bouche est droite, tendue, puissante mais fine, fraiche, matière dense, ciselée, précise, c'est très friand, sur le citron, la tarte citron, note chèvrefeuille, pointe grillé, puis sésame, fond amande, crayeux, classe. La finale est fraiche, puissante, traçante, bien enrobée d'une empreinte soyeuse et belle persistance, longue... Whaouh pour un village ça envoie... Excellent 91-92 (16,5-17)

Côte Rôtie, Guigal Ampuis 2006 (vidéo 10:25) : Un nez expressif très lardé, bacon, suie, à l'ouverture puis a 12H, plus discret, attaquant cassis puis jolies notes friandes de fruit rouge, cerise, groseille, note de suie, âtre, assez classe, pointe mentholé presque sur un fond bacon grillé, puis cuir, classique d'une CR a maturité. La bouche est charpentée, droite, fraiche, presque vive avec des tanins tous juste soyeux enrobant à peine la fraicheur, et un peu lâche. C'est tonique, friand car acidulé, sur le fruit plus rouge, groseille, cerise, note épice plus poivré, pointe bacon grillé, lardé, fond âtre, suie, et un peu plus balsamique qu'au nez. La finale est fraiche, droite, presque profonde, empreinte enrobant tous juste la fraicheur du millésime mais avec élégance et jolie persistance. C'est une jolie CR, d'un millésime qui reste moyen, et le moins bon que j'ai dégusté en ce qui me concerne pour cette cuvée :-). Sylvia a beaucoup aimé, elle, cette fraicheur. Excellent 92 (16,5+)

Sancerre, Gerard Boulay Clos de Beaujeu 2012 (vidéo 7:15) : Un nez typique assez variétal quand même, citron, puis note végétale, acacia, puis buis marqué, pointe champignon, tourbe qui se renforce à l'aération, fond de roche, pierre, salin, presque coquille d'huitre. La bouche est tendue, droite, vive, voir très vive, limite en dégustation pure à l'ouverture, matière ronde manquant d'un peu de confort... sur le citron, note buis, acacia, pointe plus champignon, fond coquille d'huitre, roche, silex, salin. La finale est vive, tendue, pas assez enrobée par la matière, ca manque de soyeux quand même, et une jolie persistance. Bon super sur les huitres, pas de soucis, mais clairement pour les amateurs de vins ultra tendue. Un peu trop "vert" pour moi cette bouteille. TB 90 (16) Je l'avais gouté plus en rondeur en jeunesse.

Meursault, Buisson Charles Bouches Chères 2015 (vidéo 5:15) : Un nez plutôt discret de poire William, note chèvrefeuille, tarte citron, puis plus aubépine, pointe sésame, fond un peu beurrée, et surtout amande. La bouche est ample à l'attaque, puis jolie fraicheur, qui tend la bouche de bout en bout, c'est fin, précis, matière de belle densité, ciselée, au toucher soyeux, c'est assez puissant en finale, sur le citron, note plus marqué sésame, pointe chèvrefeuille, fond amande, aubépine. La finale est fraiche, ample, joli rondeur puis belle persistance droite et longue sur le citron, le chèvrefeuille, le sésame, l'amande, l'aubépine. Excellent 93 (17)

Châteauneuf du Pape, Vieux Donjon 2012 (vidéo 12:40) :  A 4H, un nez de prune, de cerise (très léger kirché) puis coulis de fruit rouge, note garrigue herbe séchée, pointe orange sanguine, fond léger cacao. La bouche est charpentée, large, joli fraicheur qui donne de la profondeur, léger acidulé friand, tanins soyeux, un peu marqué alcool, sur la cerise kirchée, la prune, les notes garrigue, herbes séchées se font plus tabac, pointe orange sanguine qui allège, fond cacao. La finale est puissante, un peu kirchée, certes, mais on est a Châteauneuf quoi, et jolie persistance de prune, cerise, note garrigue, tabac, pointe orange sanguine, fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 décembre 2022

WE premiers 2020 : Châteauneuf Charvin, Volnay Voillot, Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Riesling Ginglinger Eichberg

Bonjour à tous,


Bon, avec tous ces 2020 rapportés, il est temps de les regoutter tranquillement à la maison. Il risque donc d'y avoir pas mal de 2020 les prochaines semaines, d'autant que des commandes du Rhone, de Bordeaux et d'Alsace arrivent cette semaine. On va boire puissant pour les fêtes, mais pas que :-) 

Châteauneuf du Pape, Domaine Charvin 2020 (vidéo 0:15) : Un nez expressif, puissant, mais pas très complexe les premières heures, coulis de fruit rouge mûr, assez friand, note épice légère et fond noyau, cacao. Puis le lendemain, plus intéressant et complexe, le fruit rouge s'accompagne de la prune, puis belles notes fleuries, typé violette, des épices, réglisse, poivre, pointe plus garrigue, herbe séchée, fond noyau cacao. La bouche reste puissante, large, jolis tanins soyeux, de l'alcool quand même, de la matière, ça envoie, même le lendemain, un côté un peu fatiguant, faut le reconnaitre, sur le fruit rouge compoté, la prune, les notes fleuries, violette, puis épice réglisse, pointe garrigue, fond cacao, noyau. La finale est puissante qui chauffe un peu, et belle persistance. Bon, évidemment A Attendre... Mais du coup, difficile d'évaluer, car le temps renforcera la puissance qui écrasera tout, ou au contraire, cela va s'affiner, perdre ce côté démonstratif, et finir par s'équilibrer, laissant la complexité s'exprimer et prendre le dessus ?... Curieux de voir ça dans 20 ans... De TB à Excellent+ 89/90-94/95 selon... Mais comme je me l'imaginais, pas dans les millésimes que je préfère à Chateauneuf...

Volnay, Domaine Voillot VV 2020  (vidéo 1:15) : Un nez expressif, presque puissant, bien marqué du fruit, plus noir qu'habituellement, mûre, cassis, puis plus framboise, fruit des bois, note épice réglisse, pointe fraiche entre ronce et fleur, sur un fond noyau. La bouche est charpentée, large, puissante, des tanins denses et soyeux, mais ca envoie quand même, très sapide sur le cassis, la mûre, puis la framboise, c'est acidulé, friand, note réglisse, pointe florale presque patchouli, fond noyau. La finale est puissante mais pas marqué alcool et belle persistance. Excellent 90-92 (16+) Hyper friand, a attendre 5 à10 ans et pour la table sur des plats riches :-). Super sur boeuf Bourguignon.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2010 (vidéo 2:15) : Un nez de pinot évolué, assez marqué de notes ronce, sous-bois, champignon, sur de la groseille, pointé épice, sur un fond léger moka, et un petit côté mentholé évoluant cuir. La bouche est entre charnue et corpulente, droite, tendue, puis tanins soyeux, qui prennent la largeur enrobant tout juste la grande fraîcheur, mais on garde le petit côté aguicheur du cru, sur la groseille, les notes végétales ronces, sous-bois, puis champignon, fond léger moka, et ce coté mentholé. La finale est fraiche, presque vive, et persistance intéressante de groseille, ronce, sous-bois, les notes champignon, et ce fond cuir, moka et mentholé. TB-Excellent 91 (16,5) Un peu frais et tendu pour moi, Sylvia a adoré elle, mais elle aime les millésimes plus frais... Par contre, topissime sur le Boeuf bourguignon, qui renforçait le fruit du vin, sa gourmandise, et le vin donnait de la finesse et de la précision aromatique au plat. 

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2012  (vidéo 3:50) : Un nez précis, fin, de prune reine claude, note d'agrume orange, clémentine, puis pomelos, pointe massepain sur un fond terpénique cire d'abeille et tourbé, fumé. La bouche est ronde, ample à l'attaque, puis ça se tend, s'affine, c'est fin, droit, précis, une pointe acidulée, sur la reine claude, puis le citron, note plus orange, pomélos, pointe amande, massepain, fond cire d'abeille et ces belles notes tourbées, fumés. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 décembre 2022

WE Bourgogne : Chambertin, Grand Echezeaux, Clos des Lambrays, Las Cases, Lagune, Clos Saint Jacques...

 Bonjour à tous,


Retour de WE bourguignon... Alors, dégusté des 20 (au resto), des 21 soutirés ou tout juste mis en bouteille, des 22 sur fût, malo déjà fini pour beaucoup...

Bon, les 2020 (vidéo 0:30), comme partout c'est Puissant, et chez certains brut de fonderie, et un peu too much pour moi. Mais ça peut être très intéressant chez quelques uns dans 20 ans.

Les 2021 (Vidéo 1:20), beaucoup mieux que la météo difficile du millésime ne le laissait escompté (gel au printemps, pluie a l'été, maturité difficile à obtenir). Car finalement si les faibles rendements dû au gel ont fait exploser les prix (de 10 à 40% d'augmentation), ils ont aussi permis d'avoir des concentrations suffisantes (chez certains, hein, pas tous...) pour enrober des acidités vives. Mais surtout, ce millésime que la presse dira classique, offre un peu plus de matière qu'un 2017, bon moins de friandise quand même, mais plus de fond. Moi j'ai beaucoup aimé le fait qu'on retrouve une bonne lisibilité des terroirs. Après 18,19 et 20 dont les fortes maturités gommaient un peu cette lisibilité (les vins se ressemblaient beaucoup), là les terroirs sont plus vites identifiables et les niveaux aussi :-) Grands crus, 1erC...

Avec 2022 (Vidéo 5:35), on est à nouveau sur un très beau millésime mûr sur les quelques fût gouté. Et pas trop sur un millésime caniculaire. Pas de fruit cuit, pas de puissance et d'alcool envahissant... Donc pas trop 2020, a date, difficile d'y voir un 19 encore trop tôt.. Là on est entre 18, 15... Bref, un millésime de joli maturité.

Et pendant le WE, des dégustations, des diners... Quelques retours pour les vins les plus notables :-)


D'abord, superbe dégustation chez un vigneron au grand cœur ... :-) (Vidéo 8:45) pour fêter nos plus de 15 ans de visites annuelles.

Moi j'ai beaucoup aimé le Grand Echezeaux 2017 de Mongeard Mugneret, bien qu'un peu marqué d'un boisé moka (mais moi j'aime bien), quelle bouche superbe, tanins veloutés, c'est classement aguicheur et du fond, surtout... Et puis au top, ce Chambertin 2020. Puissance mais totalement maitrisé, finesse, précision, densité, longueur hors norme... Très grand vin.


Pour les diners, les bouteilles les plus remarquables par régions. 


Et d'abord l'Alsace (Vidéo 11:27). Pas mal d'Alsace cette année. Et bien que le Sommerberg de Boxler 2010, droit vif, tendu, ciselée, très sec ou le Brand VV Zind Humbrecht 2012, plus rond à l'attaque, plus enjôleur avec un acidulé agrume très friand, sont Excellents. Le riesling du WE (en aveugle pour tous sauf un) et à l'unanimité, c'est le Pfersigberg Ortel Jeune Vigne 2017 de Michel (Paul Ginglinger). Complexe, délicat, fin sans ne rien perdre en puissance finale et longue persistance classe.

Côté Bourgogne rouge (Vidéo 13:00). Un clos des Lambrays 2002, qui bien que ne m'ayant pas déçu pour une fois, ne m'a pas non plus fait grimpé au rideau :-), très bon. Un Chambertin 2002 bouchonné Grrrrr... Et un très beau Clos Saint Jacques de Sylvie Esmonin 2001, millésime pas trop dans mon style, mais là respect. Très belle concentration, tanins soyeux, boisé classe à peine marqué, ou en tout cas un fumé, tabac classe, jolie finale friande et réglissée à la longue persistance, excellent. Et un grand Latricières Chambertin 99 de Rossignol Trapet : sérieux certes, mais pas austère, ce qui peut être le cas sur ce millésime, tout comme sa concentration qui offre une joli densité de tanins soyeux mais aussi de la puissance en finale, sur le tabac, classe.

Pour les Bourgogne blanc (Vidéo 13:45), hasard de l'aveugle 2 bouteilles d'Albert Grivault qui se sont succédées superbement. Le Perrières 2010 puis le Clos des perrières 2002. Parfaitement à point, aux belles notes de champignons nobles, des bouches droites, puissantes, bien enrobées de matières soyeuses et un oeu plus précises et fines dans le clos, et longue persistance classe. Excellent et grand vin.

Beaucoup de Bordeaux (Vidéo 14:01) cette année avec un niveau général de grande qualité (bon j'aime les Bordeaux, et je ne suis pas dans le Bordeaux Basching, surtout quand on les boit à maturité ;-)). Je noterai dans les belles surprises Giscours 2001 et Lascombes 2004. Le premier élégant porfond, sans perdre en friandise, le 2eme, soyeux, enjôleur, à bouche velouté, aguicheuse, très bien fait. Un très presque sexy/gourmand plus que classe, Las Cases 2001, à la puissance impressionnante et un peu alcooleux quand même, encore très jeune, avec une très jolie complexité de tabac, de cuir, d'épice, de bois précieux. Profond et gourmand. mais la Palme du WE, pour moi, c'est La Lagune. Le 96 comme d'hab, classe, précis, friand, tout en digestibilité, et élégance. Le 82, au niveau attendu, basculant dans le grand vin. Puissant, mais équilibré, intense, encore plein de fruit, complexe, fumé, tabac, boite à cigare, cuir... Très beau vin encore bien fringant.

Enfin en Rhone (Vidéo 15:55), peu représenté cette année, mais avec un Champion. Cette Barbarine 2010 de Gangloff. Vigneron que je connais moins que d'autre mais dont j'apprécie beaucoup les vins. Et ma fois, c'est pas celle-ci qui va changer mon opinion. Très belle côte Rôtie, sur le cassis mûr, les notes épices puis bacon grillé, lardé, fond moka classe. Très belle bouche, concentrée, tanins quasi velours, belle profondeur, c'est frais, élégant, finale puissante et longue... On est bien au top de l'appellation :-)

Au final, très beau WE comme d'hab, et un retour avec une voiture bien remplie quand même :-) ! Merci à tous les copains pour leurs contributions viniques et amicales :-)

Et ce WE : Côteaux Languedoc, Puech Noble 2019 (Vidéo 16:25); Chambolle Musigny Amiot Servelle 2019 (Vidéo 17:00) ; Pommard Rebourgeon Mure 2020 (Vidéo 19:00).

Amicalement, Matthieu