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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

jeudi 15 janvier 2009

Deux anniversaires à ne pas manquer : Latour Las Cases La Turque Guigal Giscours Gruaud Larose


Pas de chance, Nico a un job qui tombe le soir du repas d'anniversaire de 2 des lascars de notre petite bande… Nous, on a la chance d'avoir 2 remplaçants qui ne sont pas venus les mains vides… T'inquiète Nico, t'as rien raté d'exceptionnel non plus, juste quelques très beaux vins, jugez plutôt :

Apréro : Vouvray Brut 2001 Huet Un nez marqué par la pierre à fusil, les agrumes citrons, une bouche vive, droite tendue presuqe tranchante dans un registre fin léger, une finale droite longue de persistance moyenne. Très Bien

Avec l'entrée : Meursault Charmes BC 89 : Un nez réduit à l'ouverture aux notes de menthol puis apparaît de doux arômes de frangipane, de noisettes grillées. La bouche s'ouvre tranquillement mais surement sur une matière ronde, large de noisette, de grillé, de frangipane, la finale se poursuit en largeur et laisse des notes beurées, amende, noisette. Très Bien+
Le Pavillon blanc de Margaux 91 est malheureusement oxydé.
Le Riesling, car il en fallait un quand même, merci Mathieu, provient du Hengst et il est signé de Josmeyer dans le millésime 2002. Son nez est sans équivoque celui d'un Riesling tendu, droit, marqué de notes naphtées, d'agrume citronées puis plus pamplemousse. La bouche est tendue, droite comme I, puissante avec des arômes salins puis tourbés. La finale est longue et aux arômes tourbées s'ajoutent un fond d'agrume citronée, belle persistance. Excellent

On attaque les rouges sur une joue de bœuf fondante et sa purée. Comme récemment tenté, on décide d'aller du plus vieux au plus jeune en mettant les vins puissants derrière les plus délicats. Ça démarre avec :

Saint Julien, Château Gruaud Larose 1979 : un nez marqué par l'écurie à l'ouverture qui va évoluer vers le cuir puis arrive un beau cabernet de fruit noir et ses notes de poivron grillé sur un fond champignon, fûmé. La bouche est robuste, droite, un côté salé et une certaine rusticité bien que les tanins soient fondues et soyeux. La finale évolue sur une fraicheur acidulée, c'est long et ça persiste très joliment sur une belle complexité de fruit noir, de poivron grillés, des notes de cuir, de champignon sur un fond de thé fûmé. Très beau vin que nous avons placé en Haut Medoc et personnellement plutôt de type Moulis étant donné le côté rustique et sur un millésime des années 80. Perdu. Je ne connais pas bien le millésime 79, mais là je suis très surpris de la jeunesse du vin. Très Bien – Excellent

Margaux, Château Giscours 1989 : un nez fin de fleur, d'épices, sur un fond de fruit rouge mûr et des notes d'oranges confites. La bouche est large assez merlotante à l'attaque puis la structure corpulente fait très cabernet, c'est délicat, les tanins sont soyeux, et cela dégage du fruit rouge mûr, des épices. La finale présente une certaine amertume qui prolonge le vin sur les aromes du nez. Le côté fleur et l'attaque merlot m'ont initialement orienté vers Pomerol, mais la structure me guide vers Saint-Emilion. Perdu mais Très Bien +

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 1989 : un nez de fruit rouge mûr, de réglisse accompagné d'un boisé chêne grillé très classe. La bouche est droite, charpentée, longue, profonde avec des tanins soyeux enrobant avec de beaux arômes de fruit mûr, de havane, de grillé. La finale est superbe car elle est dynamique et bien enrobée par les tanins, c'est long et très persistant sur les arômes distingués du nez. Superbe vin encore un peu comprimé mais dans 10 ans… Excellent, et probablement exceptionnel dans quelques années ! Là, j'étais d'abord au sud, en Espagne ou en Italie, puis je suis remonté sur la rive gauche au fur et à mesure de l'ouverture du vin.

Riberra Del Duero, Vina Sastre 1998 : un nez de fruit noir mûr sur un fond réglisse avec des notes marquées de boisées toastées. La bouche est large, fondue, structure robuste sur la fleur, le fruit noir très mûr avec des notes de toastés fûmés grillés. La finale est fraiche et se prolonge sur une jolie longueur de fruit noir mûr presque confituré le toasté le grillé. L'aspect sucré et la matière abondante plus le toasté grillé, je lance un Sud-ouest type madiran (je sais aussi que c'est la bouteille de Stéohane) mais non perdu, pour autant c'est un très beau vin Très Bien – Excellent

Pommard, 1erC Clos Chanière Domaine Parigot 2005 : le nez kirché, noyau puis cerise, réglisse sous-bois sur un fond délicatement boisé ne trompe pas, c'est du pinot. La bouche est large délicate (surtout par rapport aux vins précédents) sur le fruit mûr. La finale tout en équilibre est aérienne sur la cerise, un fond un peu boisé. Ça manque encore de complexité mais c'est très gourmand et mûr. Très Bien

Côte Rotie, la Turque Guigal 2000 : Un nez très marqué par un élevage boisé toasté vanillé très dominant (trop ?) et un peu raccoleur à l'ouverture, j'aurai pu me croire à Bordeaux… puis arrive à émerger un peu de cassis très mûr et de légères notes de lard. La bouche attaque large et se développe ample et profonde dans une structure corpulente avec des tanins magnifiques, moelleux, soyeux sur le fruit noir très mûr et ce boisé évoluant vers plus de classe à l'aération. La finale est longue, ample, bien enrobé par ces tanins doux et pregnants mais surtout une persistante hallucinante de longueur, gourmande avec ce fruit noir très mûr mais pas sucré, un poil marqué alcool, beau boisé classe mais l'ensemble manque encore de complexité. Bref un peu déçu mais probablement un énorme potentiel ! A date Très Bien - Excellent

Pauillac, Latour 1997 : un nez de cabernet marqué par le poivron avec un côté un peu sous-maturité sur fond de cassis, de mûre, des notes animales et un fûmé délicat. La bouche est charnue avec des tanins terriblement soyeux, c'est long mais à nouveau ça manque d'un poil de maturité et la colone acide est difficilement enrobé par les tanins. La finale est longue et très persistante porté par la fraicheur, limite acide, sur le fruit noir, le tabac, le fûmé. Bien-Très Bien. Quelqu'un lance 2002 et je suis tout à fait aligné, c'est un rive gauche, c'est sûr, bien que le fûmé initial m'ai fait dire Haut Brion pour rire ! Finalement c'est bien un premier mais Latour, mais là ou je suis surpris c'est 97. Jusqu'à maintenant, les 97 que j'ai bu était plutôt souple, et c'est le manque de fraicheur qui les caractérisait (de mémoire récente GPL, et Potensac)…

Enfin sur le desssert, le Sauternes Rieussec 2000 est très puissant au nez sur ces notes d'oranges confites, de quinquinats, de sucre, c'est assez écoerant. La bouche évolue sur le même registre de puissance, très grade richesse, beaucoup de liqueur, c'est sucré et écoerant à mon gôut, la finale est longue et persistante mais c'est too much et beaucoup trop jeune pour moi ! Bien

Un très beau diner de reprise, des aniversaires fêtés dans les règles de l'art avec cette série de LaLaLa's ! (pour les curieux, Latour, La Turque, La's cases ) et pour moi, l'ordre du plaisir ce soir : Las Cases 89, Gruaud 79, La Turque 00 un rien devant Vina Sastre 98.

Amicalement, Matthieu

mercredi 14 janvier 2009

Gigondas Guigal et son risotto vin rouge, gésiers confits, bacon grillé et pousse d'épinards

Bonjour à tous,

Ce WE, avec l'épidémie de gastro, j'ai profité du reste d'un côte du rhone de qualité pour faire un Risotto vin rouge, et du coup, anticiper les mals de ventre à venir !
Pour cette première tentative, je souhaitais marier les couleurs (rouge du risotto forcément), les textures et les arômes.
Afin de s'associer au côté fondant à l'attaque et ferme en milieu de bouche du risotto, j'ai décidé d'adjoindre des gesiers confits pour le fondant et du bacon grillé pour le croquant. Les gésiers et le bacon ont été découpés en petits morceaux pour s'intégrer au risotto. Pour marier aromatiquement et répondre à la puissance du vin rouge ainsi qu'au sucré, le bacon a été déglacé au vinaigre balsamique et des feuilles d'épinards ont apporté l'amertume et le côté frais pour dynamiser l'ensemble en bouche.

L'ensemble était cohérent mais un poil trop salé. Les textures se marient très bien et procure de belles sensations en bouche.
Le plat est puissant aromatiquement et les gôuts évoluent vers une joli complexité balsamique, amertume offrent un contraste intéressant. Pour accompagner ce plat musclé, j'a choisi un vin jeune et puissant :
Gigondas Guigal 2005 : Un nez puissant dominé par des notes écurie/animal à l'ouverture sur un fond de pruneaux, de fruit noir mûr. La bouche est puissante, large sur une structure robuste dégageant des arômes de pruneaux, des fruits noirs mûrs sur un fond légèrement marqué alcool. Les tanins sont ronds et tactilement doux et accompagnent une finale musclée, un peu chaude, longue sur le pruneaux. A date, le vin est très jeune et part un peu dans tous les sens, même 24H d'aération ne l'a pas calmé ! Bien-Très Bien (86). Je suis curieux de voir son évolution sur 10 ans qui est le temps minimum pour dompter la bête. Par contre si la matière se fond et que le les arômes se complexifient, cela pourrait donner un très joli vin. Sur le plat, le vin a tenu son rang, sa fougue et sa puissance répondant très bien au plat pais on n'a pas jhoué la finesse sur ce dîner là !
Amicalement, matthieu

dimanche 11 janvier 2009

Découverte d'une identité : Domaine de Trevallon Eloi Durrbach

Bonjour à tous,


Acheté chez mon caviste en ligne préféré, après avoir grandement apprécié sa version 2005 acheté en primeur, j'ai donc ouvert ce vin de pays des Bouches du Rhone, j'ai nommé Trevallon, le vin de pays parmi les plus chers de France.

Suite à cette dégustation, ou j'avais trouvé le vin fin et délicat, une discussion fort intéressante sur le style du domaine s'en était suivi, et j'avais donc envie de découvrir d'autres millésimes.

Alors ce Trevallon 99 : Un nez expressif de fraises écrasées, de grenadine avec ce côté anchois car salin-iodé, puis un oeu de lait fraise, du cuir, du fûmé. La bouche est robuste, droite, belle longueur qui tient le vin et qui s'accompagne de jolis tanins ronds. Dès l'attaque, une belle sapidité salivante de fruit rouge acidulé un peu lacté, donnant un sentiment de finesse, d'épices, de cuir se développe harmonieusement jusqu'à une finale acidulé, plutôt mur mais gardant un côté frais et une persistance construite sur un fond d'amer/ salin avec ce côté anchois accompagné de fruit rouge très mûr, du sorbet à la fraise, des notes de cuir, d'épices, de fleurs, et qui finit joliment fûmé tabac. Très Bien-Excellent 90-91

D'abord, j'ai tout de suite été frappé par la ressemblance des arômes avec le 2005, clairement, on sent l'identité du vin, sa spécificité ici pour moi fraise des bois/anchois. Ensuite, la bouche est droite longue et fine ! Alors bien sûr le millésime 99 n'est pas le plus puisant, pourtant grande parenté de style avec le 2005. Le 99 présente une structure plus robuste que le 2005, plutot corpulent mais surtout le 2005 avait une délicatesse que ce 99 ne posséde pas !

En tout cas, clairement deux millésimes ou le vin se présente fin, droit et frais ce qui effectivement peut surprendre pour un vin du sud ! On sent la volonté de faire un vin, dans son style, de garder le fruit, la fraicheur... De jouer avec le millésime pour en titre sa moelle dans l'esprit de l'identité du vin...J'ai hate de déguster d'autres millésimes pour avancer dans la compréhension de ce cru et de son terroir !

Pour mémoire, Vin de pays Bouche du Rhone, Domaine Trevallon 2005 : Un nez de fraise écrasé style chupa chups lait fraise mais naturel pas chimique, puis du cassis, framboise acidulée, grenadine, fruit confit sur un fond salé. La bouche est charnue, sapide et construite en longueur, ça éclate de fruit rouge mûr, un peu de noyau, puis ce côté salin qui prend des airs... mais oui, des airs d'anchois ... Quoi, une GDP de l'autre côté du rhône ! Surtout que les tanins sont soyeux et s'étalent sur le palais, combinant à la longueur structurele, une sensation tactile large et séduisante, bon, encore astringents sur la finale à l'ouverture, le carraffage et les heures d'ouverture (bu sur 2 jours) vont bien atténués ce petit défaut. La finale est très équilibrée et reprend sa dominante fruit rouge confit, écrasé, plein de gourmandise et de longueur évoluant vers des arômes complexes légèrement épicés et chocolatés. Vin fin, gourmand, délicat, long et très équilibré... bref, une très belle bouteille et ce côté salin donne une belle complexité. Excellent 92-94.

Amicalement, Matthieu

mercredi 7 janvier 2009

Mon best of 2009 :Chambertin Echezeaux Leoville Cote Rotie Guigal

Bonjour à tous,

La fin d'année, c'est le temps des best Of, alors voici mes plus grands souvenirs oenologiques de l'année. Grands vins ou petits canons, ils m'ont procuré beaucoup de plaisir ! Mais comme vous le savez, le vin c'est le partage alors, ces grands moments, je les dois aussi aux amis avec qui je les ai partagé ! En rouge :
Pommard Clos des epenots Chateau de Meurseault 1978 : anniversaire 40 ans

Volnay Champans J.Voillot 1990 : naissance de mon fils Julien

Chambertin Rebourseau 1966 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

Richebourg Hudelot Noellat 1988 : anniversaire 40 ans

Mais, Heuh, que des Bourgognes, surtout, il reste à mettre le Chambertin Rossignol Trapet 2004 et les Echezeaux du Domaine Romanée Conti, dégusté lors de cette soirée spéciale Romanée Conti... enfin, dans l'ordre, arrive un Rhone :
Cote-Rotie Guigal Brune&Blonde 1990 qui se situait au rang 4 avant cette dégustation moins exceptionnelle lors de ce nouvel an cote rotie contrarié (relation de cause à effet ?) et
Puis 3 Bordeaux, 3 Saint Julien, a égalité, Leoville Poyferre 82, Léoville Barton 78 et Léoville Las cases 75, drôle c'est les 3 Leoville !

En blanc : Riesling Frederic Emile 2000 : naissance de Julien

Vouvray Le Mont Sec 1989 : diner dégustation

Gewurztraminer SGN Domaine Paul Ginglinger 1994 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

En espérant que la prochaine année soit aussi belle !
Amicalement, Matthieu

mardi 6 janvier 2009

Un premier WE réussi : Lagune Volnay Echezeaux Larcis Ducasse Saint Emilion

Bonjour à tous,
Ce premier WE de l'année me fait commencer 2009 de la meilleure façon qui soit. Des diners sylpas, des convives en formes, des vins réussis... Avec un Hachis Parmentier d'Automne l'occasion était belle de sortir quelques jolies bouteilles :
Haut Médoc Château la Lagune 93 : Un nez de cerise, de fruit noir avec une pointe de fraicheur et un fond léger de champignon t de fûmé. La bouche est corpulente, droite, tendue mais sans l'acidité du millésiume sur le fruit rouge et noir avec des tanins ronds doux. La finale est fraiche, longue, pure sur les petits fruits rouge, léger fond champignon fûmé. Très belle bouteille, grande digestabilité, belle pureté, un compagnon de table redoutable et quelle réussite pour le millésime Très Bien-Excellent 91
La bouteille fût rapidement vidé et j'allais cherché cette quille ouverte la vaille puis vacuviné et laissé au frigo :

Volnay 1erC Santenots Rebourgeon Mure 2006 : Un nez de cerise, de quetch sur un fond noyau, épice. La bouche est corpulente sur la cerise avec des tanins ronds larges. Une finale large ample sur le fruit rouge, la cerise, le noyau. Encore très jeune Très Bien 87-89.

Saint Emilion GC Château Larcis Ducasse 1998 : Un nez profond, rond, de cassis mûr, de cerise, un coté lacté des notes d'agrumes, de cacao et un fond très légérement fûmé. La bouche est charnue, large, avec des tanins soyeux amples, une impression merlotante construite sur une bonne tension. La finale est équilibrée, persistante, large, sur le fruit mûr, rouge et noir, des notes de cacao et un léger fûmé. Très Belle bouteille a maturité Très Bien- Excellent 91

Et pour finir, sur de belles pièces de bœuf aux morilles :
Echezeaux Domaine Guyon 1990 : Un nez mûr, gourmand, de cerise, de fraise des bois, un côté lacté sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, puissante, construite sur l'amertume avec de beaux tanins soyeux, c'est très mûr sur la cerise et le fûmé. La finale dégage de la puissance sur un fond amer mais avec du fruit très mûr presque confituré puis fûmé bonne persistance. Un très bon vin dont on sent la race mais un peu trop de tout, puissance, maturité... et du coup un peu écoeurant. Très Bien + 90.
Finalement, je me suis rattrapé !
Amicalement, Matthieu