Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 2 novembre 2008

Du Foie Gras, des spaghettis, un Sauternes 1986, une petite idée du bonheur

Bonjour,

Un cadeau oublié d'un bloc de foie gras nous adonné l'occasion de re-tester cette recette sympa ! Car le foie gras en pure dégustation manquait de chair, de fondant, de poivre... Du coup, direction la casserole ou réduisait quelques champignons dans un fond de veau... Délicatement versé sur les spaghettis, cette sauce fût un bonheur surtout accompagné de :

Sauternes, Chateau d'Arche 1986 : Un nez d'agrume confit aux notes de menthe, de fruit exotique, passion, de miel. La bouche est opulente, large, sur le fruit rôti, miel, épice, et garde une bonne ligne directrice. La finale est acidulée, de belle persistance, sur l'hydromel le quinquinat et légèrement fûmé. Pas le plus fin, ni le plus frais, mais très agréable et à maturité. Bien-Très Bien.

Par contre, comme souvent, superbe accord avec les pattes, l'agrume confit, les notes mentholées miéllées se mariant au note de foie, le fûmé avec le champignon et la liqueur avec la sauce !

Un Bordeaux qui commence à se boire : Pauillac Clerc Milon 1986

Bonjour,

Rien à dire, les Bordeaux à maturité, c'est quand même pas mal. Nouvel confirmation avec ce 88, qui commence à se laisser aborder :
Pauillac, Chateau Clerc Milon 1988 : Un très beau nez de cassis, havane, fûmé, avec un fond champignon et quelques notes de cuir. La bouche charpentée, droite, est fondue mais les tanins ronds sont un peu rigides et finissent sec comme assez souvent sur ce millésime. La finale est droite, batie sur une fraicheur persistante de cassis mûr, de havane, de cepe, et des notes fûmées. Un Bordeaux qui commence à se laisser boire, typique de son millésime et qui passe mieux à table (la rigidité et la fraicheur se faisant plus discrète) qu'en dégustation pure ! Très Bien
Servi sur des tournedos, sauce au vin, c'était parfait !

Boudin et Saint Joseph Delas 2006, la belle affaire

Bonjour,

De temps en temps, il est bon de se plonger dans la Syrah ! J'avais lu beaucoup de belles choses concernant ce Saint Joseph. L'occasion d'un boudin était trop belle :

Saint-Joseph, Delas Sainte-Epine 2006 : Un joli nez de liqueur de cassis sur fond café/moka typique d'une syrah "Delassienne" avec des notes de poivre. La bouche est large, charnue, souple avec une attaque assez discrète puis arrive la liqueur de cassis, le poivre, le moka. Les tanins sont ronds mais un peu lâche. La finale est souple, large sur cassis moka. Bien-Très Bien

Joli vin à qui il manque un peu de densité et de tonus (fraicheur) pour réellement valoir le prix d'une cuvée que je crois parcellaire ?
Matthieu

samedi 1 novembre 2008

Mes vins aux meilleurs rapports qualite prix

Bonjour,

Voici, selon mes goûts, les vins de ma cave aux meilleurs rapports qualité prix. Les commentaires de dégustation sont donnés via les liens redonnant le contexte de la dégustation car évidemment cela compte !
Tableau mis à jour en octobre 2008.


1) note rapport Q/P : 95,59. Bu en juil-08 : Pommard, Chateau Meursault 1er Cru Clos des Epeneaux 1978, note "absolu" : 98. Voir le commentaire


2) note rapport Q/P : 92,68. Bu en mai-06 : St-Emilion Gd Cru, Château Larcis Ducasse grand cru classe 1990, note "absolu" : 94. Voir le commentaire

3) note rapport Q/P : 92,49. Bu en juin-08 : Volnay, Domaine J Voillot 1er Cru Champans 1990, note "absolu" : 97. Voir le commentaire

4) note rapport Q/P : 92,34. Bu en oct-07 : Bourgogne, Domaine Buisson Charles Aligote 2004, note "absolu" : 85 . Voir le commentaire

5) note rapport Q/P : 92,30. Bu en mars-08 : Pouilly-Vinzelles La Soufrandière 'Les Quarts' 2006, note "absolu": 92. Voir le commentaire

6) note rapport Q/P : 92,29. Bu en mars-08 : Madiran, Château Bouscasse VV Alain Brumont 2005, note "absolu" : 88. Voir le commentaire

7) note rapport Q/P : 92,29. Bu en nov-08 : Coteaux Languedoc, Campredon par Alain Chabanon, note "absolu" : 86. Voir le commentaire

8) note rapport Q/P : 92,29. Bu en sept-06 : Gigondas, Domaine grand romane cuvee prestige 2002, note "absolu" : 86. Voir le commentaire

9) note rapport Q/P : 91,96. Bu en juin-07 : Marsanay, Domaine Huguenot P&F 2004, note "absolu" : 90. Voir le commentaire

10) note rapport Q/P : 91,95. Bu en janv-06 : Hermitage, Domaine de Vallouit Les Greffières 1994, note "absolu" : 92. Voir le commentaire

11) note rapport Q/P : 91,95. Bu en oct-08 : Vouvray, Domaine Huet Le Mont sec 1989, "note "absolu" : 92. Voir le commentaire

12) note rapport Q/P : 91,90. Bu en mars-08 : Côte-Rôtie, Etienne Guigal Côtes Brune et Blonde 1990, note "absolu" : 96. Voir le commentaire

13) note rapport Q/P : 91,62. Bu en déc-06 : Chateauneuf du Pape, Château Gigognan Clos du roi (magnum) 1989, note "absolu" : 94. Voir le commentaire

14) note rapport Q/P : 91,61. Bu en déc-06 : Margaux, Château Malescot Saint Exupery 1983, note "absolu" : 94. Voir le commentaire

15) note rapport Q/P : 91,41. Bu en mars-07 : Riesling, Domaine L'Oriel 2005, note "absolu" : 88. Voir le commentaire

16) note rapport Q/P : 91,26. Bu en sept-08 : Crozes-Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 1996, note "absolu" : 90. Voir le commentaire

Pour retrouver mon système de notation, cliquez ici.

Amicalement

Ma notation des vins, mon barême

Même si je ne suis pas un inconditionnel de la notation des vins, je l'utilise personnellement afin d'évaluer dans le temps la bonification ou non d'un vin et son intérêt rapport qualité/prix !

Je donne des indications assez large sur un barême sur 100.
Pour faire un équivalent avec les systèmes classiques, ça donnerait :
Bof : même pas notable
Assez-Bien : 70-80 ou 8-12/20
Bien : 81-85 ou 12-14/20
Très Bien : 86-90 ou 14-16/20
Excellent : 91-95 ou 16-18/20
Exceptionnel : 96-100 ou 18-20/20

Modification 2013 :
Suite a la lecture récente de quelques articles sur l'éternel problème des notations, je vais modifier ma notation basée sur 3 échelles : qualificatif, note sur 100, note sur 20. Le qualificatif basé sur un calcul á partir des notes n'avait pas de sens car toujours entre très bien et excellent. J'ai vu un découpage correspondant plus à mon ressenti.
>14-15 : bien
>15-16 : très bien
>16-17 : excellent
>17-18 : superbe
>18-19 : exceptionnel
>19-20 : mythique

Par ailleurs, j'ai aussi une note rapport qualité/prix qui, elle, est calculée sur 100. Le problème c'est quel référent de prix : 5-10-20 €... Personnellement, car ce prix est de toute façon subjectif, je prend comme référent le prix d'achat moyen de mes bouteilles. Celui-ci oscille maintenant après 10 ans de passion entre 20 et 40 € selon les entrées sorties (Il est quand même plutôt autour de 35 €, ah la bourgogne et l'augmentation des prix...).

Le principe : je considére qu'un vin acheté au prix moyen à qui je mets 20/20 mérite une note rapport Q/P de 100. Je note donc le vin sur 20 puis j'applique un coeffcient mulitplicateur qui évolue entre 4 et 5 en fonction de l'écart du prix réel de la bouteille et mon prix moyen d'achat !

Ainsi, un vin qui a 20/20 acheté 100 € a une note Q/P de 89,4 et acheté 5 €, une note de 115 (calcul logarhitmique non borné)

Amicalement, Matthieu

vendredi 31 octobre 2008

Largesse et opulence, Condrieu Villard Terrasse Palat 2007

Bonjour,

Une escalope à la crème, une mise en route rapide, j'ouvre l'armoire pour sortir un blanc et je vois ce Condrieu entré récemment qui me tend les bras... Même si l'accord me semble oser, je me lance :

Condrieu, Villard Terrasse du Palat 2007 : Un nez d'abricot, de miel, aux notes de violettes et d'épices sur un fond amer agrume puis fûmé. La bouche est opulente, large, batie sur l'amertume avec du fruit jaune mûr, la fleur, des notes crayeuses. La finale est large, amer, aux notes marquées salines, puissante sur le fruit mûr, abricot, craie. Un joli nez, une bouche dont la finale salée-amer me convainc moins ! Bien quand même.

Par contre, comme prévu, l'accord escalope à la crème ne le fait pas du tout ;-) !

Amicalement

Quand y'en a plus, y'en a encore : Chili Punto Alto Carmenere Domaine Laroche 2006

Bonjour,

Finalement, c'était pas une fin de série puisqu'en ouvrant l'armoire, une bouteille à la forme typé Haut Brion se présente... Bien évidemment, je m'empresse de l'attrapper espérant découvrir l'étiquette bien connu ! Mais non, un magicien n'a pas transformé le vin en Haut Brion... Mais ça reste plutôt bien :

Chili, Punto Alto, Domaine Laroche Carmenere 2006 : Un nez de confiture de fraises écrasées, mûres, aux notes lactées acidulées sur fond épicée poivre et chocolat (légrement alcool). La bouche est robuste, puissante, large avec des tanins ronds imposants sur fruit rouge sucré, vanillé, lacté. La finale est puissante, chaude, violente sur le fruit rouge sucré épice chocolat, vanillé. Un vin agréable, puissant un peu brutal mais qui s'associe bien au plat roboratif et musclé ! Bien
Amicalement, Matthieu

mardi 21 octobre 2008

Pour finir ma série venu du nouveau monde... Chili, Pinot Laroche


Bonjour,

Pour finir une série de vins étrangers, ce vin Chilien qui va s'avérer étonnant :

Punto Alto, Domaine Laroche Pinot noir 2006
: Un nez de framboise, de grenadine sur un fond marqué de type végétal rafle, d'acidité type agrume, kumquat. La bouche est charnue, large sur le fruit rouge et ces notes fraiches végatales. Les tanins sont soyeux et mûr, le tout dégage du fruit rouge, un acidulé agrume et ces notes fraiches type végétales sur un fond légèrement vanillé. Le tout est assez surprenant car se dégage un côté mûr par les tanins et un côté frais par les aromes. La finale est souple large sur les arômes du nez. Ce vin m'a fait pensé au pinot noir les pénitents de Mellot, aromatiquement mais en plus opulent... Bien

Vacuviné et placé au frigo, gouté le lendemain, le vin s'est transformé ! Les arpomes d'agrumes, de raffle ont disparu, mais surtout la bouche a gagné en densité, opulance et largeur. Incroyable, d'un vin charnue, on est passé à un vin charpenté, d'une attaque droite, à une large et surtout les arômes de boisé vanillé se font plus présent, comme l'impression de maturité plus poussé. Bref, une vision plus "moderne" du Pinot

Amicalement, Matthieu


Collioure, Domaine Mas Blanc, Clos du Moulin 2003

Bonjour,

Pour approfondir ma connaissance du languedoc, ce collioure a accompagné une simple pièce de boeuf grillé :

Collioure, Domaine du Mas Blanc, Clos du Moulin 2003 : Un nez de cassis sur un fond chocolat avec de légeres notes d'alcool et un côté garrigue. La bouche est charpentée, large, sapide sur le fruit noir mûr, le chocolat, les tanins imposants sont soyeux mais poudrants en finale. La finale est un peu chaude mais ne s'éffondre pas car tenu par la masse tannique sur le fruit mûr, le chocolat un côté kirchée/alcool mais de bonne persistance. Joli vin marqué de son millésime mais pas caricatural !Bien +

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 octobre 2008

Haut-medoc, Ludon pomies Agassac 1990

Bonjour,

Bu sur plusieurs repas, ce joli vin à maturité a montrer des degrés d'appréciation très différent en fonction des plats.

Haut Medoc, Château Ludon Pomies Agassac 1990 : A l'ouverture un nez très fûmé sur fond animal qui va évoluer vers le tabac blond, le vieux cuir sur du fruit noir mûr. La bouche est robuste, longue avec des tanins ronds fondus sur le tabac, le vieux cuir, le fruit noir mûr, le sous-bois. La finale équilibrée prolonge joliment ces arômes en y ajoutant du champignon. Très Bien, et a superbement accompagné une omelette aux champignons d'automne.

Amicalement, Matthieu

Dans la série Gevrey Chambertin...Clos Prieur 96 Rossignol Trapet

Bonjour à tous,
Après la belle degustation de Gevrey 2002, la venue de mon ami Alain, grand amateur de Bourgogne m'a donné l'occasion d'ouvrir :
Gevrey Chambertin Clos Prieur Rossignol Trapet 1996 : un nez classique de fruit noir, de réglisse, de ronce ou apparraissent les premières notes de sous-bois, de champignons. La bouche charnue attaque droite, batie sur la trame acide caractéristique du millésime mais bien enrobé de tanins ronds, elle dégage une belle complexité aromatique. La finale gagne en puissance avec une fraicheur qui évite l'acidulé pour une persistance sur le fruit rouge et noir, le réglisse… Très joli vin. Très Bien

Amicalement, Matthieu

samedi 18 octobre 2008

Etude de style... Gevrey Chambertin 2002 Cazetiers Clos Prieur Cherbaudes

Bonjour,
Après quelques dégustations de crus réputés, décision avait été prise de se recentrer sur des villages avec en idée une étude de style sur une commune d'une des 2 côtes sur un millésime accessible. Après quelques échanges par mail sur les lotissements de chacun, il s'est avéré qu'il n'existait entre nous 6, aucun recouvrement commun sur 5 millésimes au niveau village. Par contre, en ajoutant les 1erCru, le recouvrement était parfait pour une étude de style et terroir sur la commune de Gevrey en 2002.



Cette fois, c'est au restaurant Ober Salé, 17 rue Oberkampf dans le 11eme que nous nous sommes retrouvé autour d'un très joli menu constitué spécifiquement par le chef pour cette occasion.

En apéritif puis sur l'Entrée, raviole de foie gras au chou.
Vin 1
: Un nez frais mentholé sur fruit blanc mûr, le tilleul. La bouche est grasse, large, mais pas lourde sur le fenouil et le fruit blanc. La finale garde une bonne droiture sur les arômes du nez. Bien+ . Chateauneuf du pape, la Nerthe 2002.

Vin 2 : Un nez, fin, profond de fûmé, de silex sur un fond de coing, de craie, des notes d'agrumes confits. La bouche est magnifique, struture droite tendue, beaucoup d'allonge, une matière suave, ample donnant de la consistance à cette tension qui se poursuit dans une finale persistante tendue sur les arômes du nez. Très beau vin pour moi, beaucoup de plaisir, incrachable. Excellent. Vouvray, Domaine Huet, le Haut Lieux sec 1989.

Vin 3 : Un nez menthol sur fond de poire mûr, mais avec des notes persistantes de résine, de riz humide que je trouve peu gracieuses. La bouche est bien équilibrée entre une matière mûre, tout en rondeur sur une trame acidulée, longue, qui prolonge la finale avec une jolie tension sur le fruit mûr mais toujours cet aspect résineux qui me plait peu. Bien+ . Meursault, Henri Germain Limozin 2004. Personnellement, je préfère les meursaults plus fruités...

Plat de résistance : veau parfaitement cuit et champignon
C'est parti pour la ronde des Gevreys 2002, on attaque avec un village :

Vin 1 : Nez de griotte sur un fond de ronce et quelques notes alcool. La bouche est charnue, batie sur l'amertume et dégage de la prune, du réglisse, les tanins sont ronds, larges, bien intégrés. La finale est plutôt souple et reprend les arômes du nez en ajoutant une persistance légèrement fûmée. Un très joli Village, à point, au profil plutôt classique à qui il manque un peu de densité et de profondeur pour passer dans la classe supérieure. Bien+ Gevrey Chambertin Rossignol Trapet 2002.

Vin 2 : Un nez de griotte, de cerise, de cassis mûr avec des notes florales sur un fond balsamique légèrement caramel. La bouche est large, avec une belle matière dense aux tanins soyeux mais finissant encore astringent sur une trame tendue délivrant liqueur de cerise, de cassis, de mûre. La finale est fraiche, longue, droite, puissante sur des notes fûmés accompagnant le fruit mûr. Un vin au profil intermédiaire ou nous concluons qu'il profite pleinement d'une vinification recherchant le fruit dans une extraction mesurée, donnant une matière dense et sérrée qui devrait donner un très beau vin d'ici 5 à 10 ans. Très Bien +. Gevrey Chambertin 1er C Les Cazetiers Domaine Dupont Tisserandot 2002

Vin 3 : Un nez discret, tout en finesse, très fruit, sur la cerise, le cassis mûr, légèrement épicé de réglisse et quelques notes florales. La bouche est mûre avec une attaque large, structure charnue aux tanins fins et amples sur le fruit mûr, le réglissse, la fleur, la ronce. La finale est fraiche, large, dynamique, délicate, sur le fruit mûr réglissée et floral. L'aération a fait grand bien à ce profil très classique, tout en finesse et en charme. Déjà agréable, il devrait gagner en expression les prochaines années. Très Bien. Gevrey Chambertin 1erC les Cherbaudes Domaine Lucien Boillot 2002

Vin 4 : Un nez animal, fortement réduit sur un fond de fruit et d'épice. La bouche est fluide légèrement perlante sur le fruit noir et la réglisse mais toujoirs marqué par la réduction, la finale est souple et mûre. Assez Bien. Tout de suite identifié comme bioSmile, sa provenance vendéenne ne nous a pas vraiment surpris tant le vin se présente différemment !
Attendre Mathieu car je n'ai pas noté le nom du vin, concentré que j'étais sur le vin suivant :

Vin 5 : Un nez kirchée, réglissée, aux notes de sous-bois, une bouche svelte à l'attaque large sur une trame acide avec des tanins encore astringents et ronds, une finale fraiche de griotte, de myrtille, de ronce. Un vin à nouveau classique que je trouve plus "léger" que les précédents et manquant un peu de charme à mon goût. Bien. Gevrey Chambertin 1erC les Poissenots Domaine Humbert Frères 2002

Vin 6 : Un nez profond, charmeur, évolutif, de fruit noir mûr, d'épices, de réglisse, de ronce, de sous-bois, sur un fond fûmé. La bouche attaque droite puis propose beaucoup d'allonge, avec cette trame tendue, droite, enrobée de beaux tanins denses, soyeux, enveloppants gagnant en amplitude, en largeur, en opulence sur le fruit noir mûr, le réglisse. La finale est fraiche, persistante, commençant à proposer une belle complexité de fruit noir et rouge mûr, d'épice sur un fond fûmé. A nouveau un vin très classique, charmeur, un petit côté sauvage maîtrisé que j'adore... Déjà agréable, il devrait gagner en amplitude et en complexité sur les 10 prochaines années. Très Bien + Gevrey Chambertin 1erC Clos Prieur, Domaine Rossignol Trapet 2002

Vin 7 : Un nez un peu réduit qui va, en s'aérant, présenté du fruit rouge mûr sur un boisé chène grillé très classe. La bouche est charpentée, longue jouant clairement l'aristocratie avec ce boisé noble aux notes légèrement vanillées. La finale fraiche gagne en largeur et s'étire sur les arômes du nez. Un vin au profil intermédiaire mais cette fois, c'est plutôt basé sur un élevage boisé avec un registre classe chêne grillé qui doit approcher le 100% neuf. C'est propre, très bien fait mais ça manque d'un petit grain de folie à mon goût ! A nouveau, vin déjà parlant, il devrait gagner en finesse et complexité sur les 10 prochaines années. Très Bien + Gevrey Chambertin 1erC Clos Prieur, Domaine Jean Trapet 2002

Un très belle soirée, très intéressante et mon podium au final :
1 Clos Prieur Rossignol Trapet
2 exAequo : Cazetiers Dupont Tisserandot, Clos Prieur Trapet
3 Cherbaudes Boillot

Amicalement Matthieu

lundi 13 octobre 2008

La suite australienne...Kilikanoon Kiullerman's run Shiraz Grenache 2006

Bonjour,

Puisqu'on y est, on continue avec les australiens... Et là constat 1 , c'est aussi une capsule à vis, mais cette fois pas de folie ! j'ai compris...


Clare Valley, Kilikanoon Killerman's run Shiraz Grenache 2006 : Un nez de cassis mûr, frais, note poivrée et fond leger moka et quand même quelques pointes alcool mais légères. La bouche est large avec des tanins soyeux sur le fruit noir mûr compoté, un côté pruneaux mais la trame reste droite avec une légère amertume. La finale est fraiche, large puissante, un peu chaude mais tactilement soyeuse sur un doux amer avec du fruit mûr limite confituré et qui persiste agréablement sur ce fruit mûr, poivre et des notes légères moka. Un joli vin, beaucoup moins extrait et marqué d'alccol que le Ben Glaeatzer Wallace. Equivalent à un beau Côtes du Rhone dont il partage aussi le prix... Bien presque+

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 octobre 2008

La bouteille qui a failli me rendre fou... Ben Glaetzer Wallace Shiraz Grenache 2006

Bonjour,

Après un vin californien et un Clos Mogador (espagne), l'entrée en cave de vins australiens m'a donné envie de poursuivre ce petit tour du monde viticole.

Barossa, Ben Glaetzer cuvée Wallace, Shiraz Grenache 2006, cuvée d'entrée de gamme de cette winery populaire. Comme le millésime est récent, je décide d'ouvrir la bouteille en début d'apm avant d'emmener le fiston au match de foot... En même temps que je gère les derniers préparatifs, j'attrape le décapsuleur Screwpul et d'un mouvement rotatif, fait sauter la capsule tout en reposant la bouteille...



A peine le temps de me retourner, que je vois du vin sur la table, des gouttes sur le sol... Je regarde le goulot et là, quelle surprise, pas de bouchon !
Je ne suis pas devenu fou pourtant, je ne crois pas être passé pendant 10mn dans un autre espace-temps, je n'ai pas sorti le bouchon... Le temps de m'en assurer et effectivement, cette bouteille n'a pas de bouchon, seulement une capsule métalique. Et le vin comment se présente-t'il ?


Un premier nez de moka, puis confiture de mûre, de légères notes de poivre mais surtout des notes volatiles alcooleuses typées éther. La bouche attaque large sur le fruit mûr confituré, les tanins sont soyeux mais le tout dégage toujours ces notes médicaments éthers, alcool. La finale est large, puissante, chaude encore ces notes volatiles d'alcools, sur fond de fruit noir confit avec un côté acidulé et moka. Too Much pour moi bien que ne sombrant pas dans l'absolu écoeurement.

Goûté en regardant le rugby, ce vin m'a fait penser à un Chabal oenologique tant sa puissance doit écraser les plats qui lui sont proposés. Je pense que certains peuvent apprécier cette puissance, ce sucré plutôt discret. Moi je m'intérroge sur le temps de garde (le vin a bien tenu à l'aération) de ces vins sans bouchon mais surtout, les cuvées haut de gamme du domaine n'ont ils aussi que des capsules ?

Amicalement, Matthieu

samedi 11 octobre 2008

A l'égal des grands... Macon-Pierreclos Guffens Heynen Chavigne 2004

Bonjour,

Que voilà une bien belle bouteille. Déjà dégusté dans la semaine à la soirée LPV mais noyé parmi toutes les autres, j'avais une irrésistible envie de la boire ! Un pavé de saumon avec une sauce crémée citronnée me paraissait un bon faire-valoir !



Macon-Pierreclos, Guffens-Heynen « Le Chavigne » 2004 : Un nez classe, gourmand, frais, de poire, de pêche mûre sur un fond frangipanne avec des notes grilléés, briochées et une pointe citronée agrume. La bouche attaque droite sur le fûmé puis s'installe la pêche, le fruit jaune mûr puis la matière s'arrondit autour de cette structure droite, légèrement acidulée (combinaison de la fraicheur et de la maturité) ou pointent des notes d'agrumes confits qui se reposent sur une allonge aux notes crayeuses. La finale est magnifiquement équilibrée, droite, longue ou se combine une persistance de matière enrobante, et une fraicheur dynamique laissant des empreintes de fûmé, de fruit jaune mûr, de frangipane, de craie ... Très Bien + et on est vraiment tout près de l'excellence... Allez un petit poil de gras en plus, et on était bon !

D'ailleurs, j'ai lu ici et là de très bonne "critique" du vin n'en déplaisie à certain qui ne comprenne que l'on puisse dire qu'il s'agit d'un très beau vin (visiblement un Macon ne peut être un grand vin...)

Amicalement, Matthieu

mercredi 8 octobre 2008

Act 2, Soirée LPV... Léoville las Cases, Cote Roti Jamet, Selosse

Bonsoir à tous,

En premier lieu, je tiens, bien évidemment, à remercier les organisateurs pour cette très belle soirée parfaitement maîtrisée et pourtant ce n'était pas simple…. Surtout avec des coquins comme moi qui ont changé de bouteille… comme prévu le Clos Mont Olivet 98 n'a pas passionné les foules mais il faut dire qu'il manque d'opulence pour ressortir dans ce genre de dégustation !

Un grand merci à Stéphane Martin (restaurant Stéphane Martin , rue des entrepreneurs Paris 15) pour sa délicieuse cuisine dont les superbes :
- Gaspacho de poivrons rouges avec un jeu de texture intéressant crémeux/croquant
- Sorbet de foie gras, petite brioche au lard paysan, le sorbet était magnifique de gôut, d'intensité et de légèreté, un grand bonheur
- Huitre en fine gelée à l'échalotte et ciboulette, un condensé de goût d'huître en attaque qui se laissait doucement envahir du croquant de l'échalotte et la fine acidité agrume de la ciboulette.
Et les très réussis
- Civet de sanglier aux pommes grenailles
- Aiguillettes de canards
Ajouter à cela des convives très sympathiques et bien sûr, de belles bouteilles, et vous passez une magnifique soirée. Bon, la concentration m'ayant un peu fui en fin de soirée, les notes s'en trouvèrent moins précises mais surtout moins lisibles ! Commentaires des vins :
Champagne 2003 Dehours (cuvée 100% pinot meunier) : nez un peu lévuré sur la pomme caramélisée avec des notes mentholées, une bouche large à la bulle fine mais qui manque à mon goût de relief, finale abrupte. Je ne suis pas très Champagne et celui-ci ne me convertira pas
Champagne 1998 A. Selosse : Nez complexe de pomme compotée sur un fond champignon type cèpe, une bouche très classe sur la pomme un côté cidre doux mais sur une structure tendue, profonde avec une belle allonge, la finale est longue, dynamique, persistance sur les arômes du nez. Très beau Champagne mais ce n'est toujours pas mon truc…

Sancerre "Clos de la Néore" 2005 E. Vatan : Un nez qui ne trompe pas sur le bourgeon de cassis avec des notes de foin humide et des pointes mentholées, la bouche est fine, souple, matière ronde et finale qui tient sur l'amertume. Bel accord avec les huitres mais vin trop marqué à mon goût en dégustation pure.
Chablis 1er cru "L’homme mort" 2000 A. Boudin : nez discret tout en rondeur sur le fruit blanc et un fond légèrement brioché, bouche large typique d'un chardonay, sur la poire, matière enrobante mais qui manque de nerf, on sent un millésime mûr; surtout dans sa finale qui tomne un peu. Joli vin mais marqué de son millésime, dommage j'aime beaucoup ce cru habituellement ! Bien

Macon-Pierreclos "Le Chavigne" 2004 JM. Guffens : Un nez gourmand de fruit jaune mûr sur un fond fûmé, brioche grillé, la bouche attaque droite mais laisse place à une classe suavité tenu par une belle tension qui allonge le vin, le tout sur le fruit jaune mûr, le fûmé, la brioche, la finale garde un gras tendu d'une fraicheur crayeuse puis persiste longuement sur le nez. Très Bien
Saint-Aubin 1er cru "La Chatenière" 2002 H. Lamy : Un nez plus discret, un peu plus marqué de grillé réduit mais dans la même famille d'arôme en mois harmonieux. La bouche attaque fort sur les arômes grillé, la rondeur arrive et là le vin se mets en place gagne en harmonie grace à une structure longue et vive, la finale gagne encore en précision pour finir fraiche tendue longue, très joli vin aussi. Bien-Très Bien
Bernkasteler-Doktor Auslese 1993 Thanish-Erben-Thanish : Très beau nez typique de Riesling sur un registre terpénique, agrume confit, une attaque large puis vient l'acidulé, la matière enveloppante garde un beau dynamisme mais le sucré n'est pas encore totalement digéré ce qui confère à la finale un petit côté opulent bonbon acidulé qui manque d'un poil de punch à mon gôut. Bien +

Mondeuse "Harmonie" 2005 Trosset : Une nez qui m'évoque une granache bio sur un panier de fruit rouge et noir et quelques épices, bouche charnue sur le fruit rouge un peu réduite, une finale large sur le fruit rouge. Agréable
Côte-Rôtie 2004 Jamet: Ah là, on perçoit très vite une joli syrah, assez marqué poivre sur fond de fruit noir mûr, de cassis avec des notes subtiles de moka et légèrement mentholées. La bouche est corpulente attaque large puis s'installe une belle structure le tout sur le cassis mûr, le poivre encore un brin marqué de moka. La finale est fraiche, distinguée, sur les arômes du nez. Très Bien

Vacqueyras "Cuvée Doucinello"2005 Sang des Cailloux: nez dominé par des notes animales limite écuries sur fruit mûr. Une bouche charnue, souple, toujours animale et finissant confituré. Bien
Clos Mogador 2005 Priorat : Whaou, à peine le nez au dessus du verre que monte des notes kirchées alcolleuse, chocolat moka sur un fond pruneaux. La bouche est très large, kirchée marqué alcool puis viennent le café, le pruneaux, la confiture de mûr, puis des notes de noix, on a presque l'impression d'un Maury… la structure se liquéfie totalement pour finir fluide archi-souple. Too Much pour moi. Denis mon voisin, qui a goûté récemment le vin, ne le reconnaît pas du tout… tant mieux, car j'en ai en cave !

Chateauneuf du Pape 2003 Mercier : Un nez de prune, sur fond cacao, réglisse avec des notes animales. Très chateauneuf au nez, la bouche large bien mûr, a des tanins un peu assechant et la finale est dans un registre souple, un peu courte. Bien
Chateauneuf du Pape 1998 Clos du Mont-Olivet : même type de nez mais avec une complexité plus prononcé puisqu'au classique prune, réglisse arrive le cuir, le champignon, le tout est assez délicat. La bouche est ronde, charnue sur la prune, le champignon des notes cacao et cuir. Les tanins ronds ne sont pas d'une grande ampleur mais tiennent bien le vin jusque dans une finale équilibré (surtout pour le milésime) complexe aromatiquement et persistante. Un chateauneuf, délicat, fin complexe a qui il manque un peu de densite, d'ampleur et de soyeux pour en faire un excellent vin. Très Bien

Cornelie 2006 : Je commence à fatiguer car les notes de noyau sur fruit noir me dirige sur le languedoc… la bouche est équilibrée large mais pointe des notes de caramel peu gracieuse. Bien Vinattieri 2003 Tessin (Suisse) (100% merlot) : Bon, là, le nez de cerise noir, de fruit mûr sur un joli fond boisé grillé m'envoie tout de suite en rive droite. La bouche large aux tanins soyeux amples un peu fluide mais sapide sur le fruit mûr et le grillé se termine par une finale fraiche affichant un beau dynisme. Très Bien. Denis se marre car c'est lui qui a amené la bouteille et je crois que cela lui fait très plaisir que je sois à quelques 700 km de son origine ! Denis, du coup, tu me dois bien tes bonnes adresses du coin… Pfuuf, après les syrah valaisanes, va falloir que j'attaque aussi les merlots du Tessin…

Léoville-Poyferré 2003 : un nez dominé par un vanillé mais classe sur le cassis très mûr et un très beau boisé; la bouche est encore marquée de son élevage, c'est charpenté, profond, très mûr, limite confituré mais les tanins sont incroyablement soyeux et amples, ça tapisse la bouche et enrobe une finale qui garde tout de même un bel équilibre sur les arômes du nez mais on frise le sucraillon quand même ! Très Bien
Pavie-Macquin 2000 : bouchon au nez, bouchon en bouche, dommage la matière avait l'air très belle…

Clos du Marquis 1996 : bon, là, je me rattrape en donnant le millésime tant la bouche se compose d'une belle structure fraiche, longue, droite, tout en présentant des tanins bien mûrs, soyeux et dynamiques. Par contre, je situe le vin à St Em… Pourtant le fûmé assez classe sur les notes kirchées, sous-bois et la distinction de la bouche auraient pû m'aider. Bien+
Léoville-Las-Cases 1975 : Là, c'est tout de suite, que l'on distingue la très grande classe dans ce nez aux notes de cigarre, de caoutchoux brûlé, de cèpe, de sous-bois sur un fond corbeille de fruit rouge et noir bien mûr. Whaou, on y revient et les arômes se complexifie encore, ou se mélangent, c'est captivant. La bouche est fondue, bien mûr, tactilement soyeuse, mais avec un nerf, une fraicheur, un équilibre d'école. La finale relance la complexité aromatique en s'appuyant sur un équilibre acidulé en trame de fond avec une persistance d'école… le côté mûr m'a orienté vers 89, ce n'est qu'une erreur de 14 ans. Grand Vin, Excellent+, les Bordeaux à maturité peuvent devenir magique… des fois !

Lynch-Bages 2002 : on revient sur terre avec ce nez de cassis sur un fond boisé, classique mais très réussi. La bouche est robuste, mûre, longue, tanins amples et satinés, arômes de cassis, de fûmé, de tabac. Finale fraiche large sur le nez; beau vin, bien fait... jamais je n'aurais dit 2002… Bien+

Vosne-Romanée 2000 Engel : un nez baroque que je vois pas du tout en pinot, tant ces arômes kirchés m'envoient plus au sud. La bouche est réglissée, large, débridée mais finit amer. Pommard "Croix Blanche" 2002 Vaudoisey-Creusefond : Un nez fin délicat fruit noir, ronce, sous-bois puis fûmé. Mes notes deviennent diffciles mais je crois deviner bouche large, puissante beau tanin soyeux… J'ai du mal à me rappeller de ce vin que j'ai noté Bien

Vosne-Romanée 1er cru "Malconsorts" 1992 Lamarche : celui-là est encore bien dans ma mémoire, tant ces notes de pneus sur fond de cassis m'ont surpris. Assez classieuse, la bouche fondue présente de beaux tanins soyeux et la structure allongée tient le vin jusque dans une finale longue équilibrée toujours avec ces notes de pneu chaud Bien+
Chambertin 1993 Louis Remy : un nez acide de fruit rouge, une bouche svelte qui gagne en puissance à l"aération mais qui est très acide, la finale est longue toujours tenue par cette acidité qui finit par être désagréable… par contre, j'aurai bien laissé le vin s'aérer pour voir si il n'aurait pas gagné en puissance et si les tanins ne se seraient pas réveillés pour enrober cette acidité

Sauternes 2000 Lafaurie-Peyraguey : Bon là j'étais avec Fabien en train de déguster la nicotine en discutant du bonheur des Bordeaux des années 70
Porto Vintage 1977 Warre’s : de retour, j'ai souvenir avoir trouvé ce porto agréable avec le tiramisu faisant contre-poids de sa sveltesse au crémeux du gateau mais je n'ai pris aucunne note !

Bravo à ceux qui ont été jusqu'au bout de ce CR et merci encore une fois aux organisateurs, à la tablée et au généreux donnateur !

Amicalement, Matthieu

lundi 6 octobre 2008

Act 1 : Soirée LPV, préparation... Chateauneuf du pape

Bonjour à tous,

Ce soir, c'est soirée dégustation avec les passionnés LPV. Je me suis inscrit à cet évènement car c'est la fusion LPV 1 et LPV 2... Je n'appartiens ni à l'un ni à l'autre mais l'idée de fusionner des bandes d'amoureux dégustateurs m'a plu ! En plus, il y aura JP Durand que j'aimerai bien rencontrer alors...

Après quelques échanges de mails sur les bouteilles à apporter, une confirmée, une découverte, ma sélection première d'un Chateuneuf du pape Janasse 2000 pour la confirmée et d'un Claux de la Roche Buissières pour la découverte a été acceptée !

J'ouvre donc les quilles et là... C'est le drame ! La Janasse est bouchonnée... (bon d'un autre côté c'est seulement la 2eme quille de l'année au TCA... Je ne me plains pas !) Mais alors par quoi remplacer ?

Connaissant les règles de ce genre de dégustation marathon ou les vins puissants, robustes sont généralement mieux reçus, je m'étais dit qu'une Janasse 2000 devrait sortir correctement... oui mais le problème c'est que dans l'armoire, y'en a plus... Pas question d'aller à Bougival, je fais donc un tour sur le disponible et rien qui soit dans un profil identique... Finalement, je me décide pour un Chateauneuf mais un Clos Olivet 98. Très bon vin, mais évoluant plutôt sur une certaine finesse et délicatesse, y compris dans ce millésime... Je ne suis pas sûr que cette bouteille au nez complexe de prune, de fraise écrasée sur une fond de cèpe, de champignon légèrement fûmé réussisent à s'imposer face au verre débordant de fruit mûr, limite confituré, d'épices, de boisé exhubérent... Réponse ce soir !

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 octobre 2008

Après le rhubbe... Zind Humbrecht, Gigondas Raspail Ay, Pomerol, Ridge Lytton Springs

Bonjour à tous,

Après quelques jours en panne d'appendice nasal, enfin ce WE je retrouve le gôut et les arômes délicats... Le premier vin à me rappeller le bonheur de la dégustation :
Gigondas, Domaine Raspail Ay 1998 : Un nez gourmand et frais, profond, sur la prune, la cerise mûre avec des notes un poil alcoolique, épicées, fraises écrasées sur un fond de rafle et un peu de viandés/cuir. La bouche est charnue, large, sur le fruit mûr compotées aux tanins ronds fondus sur une trame qui, tout en gardant suffisemment de fraicheur, finit avec une sensation sz souplesse et peu d'amertume. La finale gagne en puissance sur le fruit mûr mais un peu compoté type prune, cerise mûr, fraise écrasée avec note de chocolat amer, de rafle qui donne une sensation de fraicheur. un bien beau vin. Très Bien


Ensuite un accord catastrophique. Sur du hareng mariné à la Polonnaise, j'attrape ce Fritz Haag dans la cave avant de passer à table ne me rappellant plus le terme allemand spécifique aux équilibres du Riesling et là c'est le drame...
Mosel, Riesling Domaine Fritz Haag Brauneberger Juffer Kabinett 2007 : Un nez typique de riesling avec orange confite, quinquinat, des notes légèrement fleuries sur un fond léger terpénique. La bouche est ample avec bcp de matière, très acidulée, avec une forte sensation sucrée (60g/l) sur l'orange confiturée. La finale est sucrée/acidulée et s'affaisse un peu sur l'orange confite, les notes de quinquinat. Bref, c'est un joli vin mais clairement un équilibre un peu too much pour moi ! ça manque de tension et de dynamisme pour mon goût bien qu'aromatiquement, le vin soit très beau. Bien


Samedi, mon camarade Stéphane a mis les petits plats dans les grands et nous sert en plat de résistance un civet de Biche et ses pommes de terre d'Automne. ça tombe bien, j'ai amené ce fameux Beauregard 2006, Pomerol dont j'ai lu des critiques variées et qui m'avait beaucoup plu en 2005. Alors sur 2006 millésime dit réussi à Pomerol, j'avais hate de confronter ma vision à celle de Daniel S (un fameux dégustateurs Bordelais ;-) :
Un nez frais, assez beau, de moka sur le fruit noir mûr avec des notes épicées. La bouche est corpulente, large ou le fruit noir mûr et le moka arrive en millieu de bouche puis on evolue vers un côté amer et salé peu élégant, par contre les tanins sont soyeux et amples mais finissent un peu sec. La finale est fraiche avec une amertume qui redevient agréable sur le fruit mûr et le moka mais d'une persistance un peu courte. Bien-Très Bien. Tout en restant un bon vin, qui va bien se marier sur les pommes de terre d'automne et le civet, car le côté amer salé est moins saillant, à son prix, on trouve des vins plus harmonieux (des syrah par exemple)

A ce même dîner, suit un Ridge California, Lytton Springs Zinfandel 2005. Premier contact avec cette Winery de la Sonoma, appartenant à Paul Draper, le créateur du Ridge Monte Bello, un des TOP californiens. Ce blend annonçant 77% de Zinfandel, 17% Petite Syrah et 6% Carignan se présente dans le verre moins foncé que le Pomerol. Un nez discret de mûre confituré, de réglisse, avce des notes épicées poivre sur fond moka/fûmé. La bouche est large, corpulente, avec des tanins soyeux dégageant du fruit confituré, du moka, du poivre. La finale large sur le fruit mûr confituré, le réglisse, le poivre et les notes moka finit assez court. Un joli vin à qui il manque un peu de structure, de longueur et de profondeur pour en faire un grand vin à mon gôut ! Très bel accord avec le civet de biche. Très Bien


Enfin, en ce dimanche soir, ma tendre et douce est parti pour cuisinner un Pho vietnamien. Du coup j'ai sorti cette bouteille de Gewurz qui me fait de l'oeil dans la cave depuis quleques mois. Au départ, je comptais l'ouvrir avec mes camarades DCiens (Nico, c'est parti remise ;-) mais finalement l'occasion fait le larron et j'ai tellement d'autres choses à partager avec eux ! Alors, Gewurztraminer, Domaine Zind-Humbrecht Wintzenheim 2005 : Un nez fin, fleurie, de rose, d'agrume que l'on peut trouver exotique avec des notes légèrement mentholées, et un fond de ronce, de rafle, bien loin des archétypes du cépage. La bouche attaque franche, puis monte en densité avec une matière ronde soutenu par une belle fraicheur ni acidulé, ni lourde sur le coing, la rose, des notes végétales type ronce, foin coupé donnant une belle profondeur. La finale est souple et large avec peu de sensation mais quelques belles notes d'amer, donnant distinction et délicatese et une belle finesse. Très Bien
Publié avant le dîner, l'accord ne pourra être commentée !
Amicalement, Matthieu

vendredi 3 octobre 2008

Les méthodes "modernes" de vinification...

Bonjour,

Faisant suite à un débat sur l'évolution technologique des méthodes de vinification vs les méthodes traditionnelles concernant l'autorisation de l'osmose inverse sur la commune de Gevrey, je me suis questionné sur ma propore opinion.

Vu sous un angle externe, se prononcer est toujours périlleux, car bien sûr, comme pour toutes les nouvelles techniques ou technologies, chacun met la limite du bien et du mal au niveau de ces intérêts ! Mais il est un fait, c'est qu'une fois ces technologies apparues, la société doit s'y adapter.

Applicable à n'importe quelle technologie, je suis partisan des utilisations encadrées. Dans une société trop libérale, vous détruisez du patrimoine, dans une société trop restrictive, vous sclérosez... Alors, les techniques modernes de vinification, on en fait quoi ?

De mon point de vue d'amateur, je rebondirai sur mes goûts personnels. J'aime, quand je bois un 2004, qu'il goute comme un 2004. J'aime constater que Mr Voillot à Volnay n'a pas renoncé aux difficultés du millésime mais qu'il s'en ai joué pour proposer des vins intéressants qui respecte leur terroir, leur millésime... Mais je comprends très bien que ces vins ne puissent intéresser que ma petite personne, ce qui à l'échelle d'une exploitation n'assure pas l'avenir commercial...

Par ailleurs, j'aime bien aussi les vins soyeux, amples qui tapissent le palais et vous envoient du fruit noir bien mûr, du fûmé/moka tendre... et dont je n'arrive pas à discerner l'origine, le millésime... Ce ne sont pas mes préférés mais j'y prends du plaisir...

Alors, en tant qu'amateur, je prie pour que ces deux visions de la viticulture perdure. En tant qu'"analyste", il est clair que l'option 2 est plus facile pour vendre son vin, aujourd'hui, mais demain.... (Je rappelle les remarques de Patrick Essa sur la difficulté à présenter des vins sortant des sentiers battus). Enfin en tant que citoyen, je ne peux que demander un contrôle... Que celui-ci permette le progrès sans franchir la ligne jaune de la "dérèglementation libérale"... Et pourtant je suis un entrepreneur !

Amicalement, Matthieu

mardi 30 septembre 2008

La RVF enchaine... Denis Saverot persiste !

Bonjour,

L'édito de la RVF en remet une couche sur la défense du monde du vin et cette fois denis Saverot l'a abordé par l'exemple et plus posément ! Décidément c'est le thème à la mode... Et c'est tant mieux !

De plus, il y a aussi dans ce N° un côté People : "ils aiment le vin" qui, je suis sûr, doit en énerver plus d'un... Et bien moi pas du tout, je trouve ça très bien !

Mr Saverot continuez ainsi... En annonçant sur la Place Publique qui, parmi nos élites, pratiquent la bonne "chair" et le "bon boire"... vous utilisez LA seule méthode qui peut changer les états d'esprit... C'est ainsi que va notre société, l'éducation se fait par mimétisme, alors si tous les jeunes rêvant de devenir Kad, se mettent à apprécier modérément le vin, nous en serons tous ravi !

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 septembre 2008

Un retour et une arrivée... Lagune, Malartic Lagraviere, Vouvray Huet, Volnay


Bonjour à tous,

Un retour après 3 semaines très agitées dû à l'arrivée du petit dernier, Julien, avec 1 mois d'avance....

Pour marquer le coup, quelques bouteilles dégustées à table. En commençant par le cru qui m'accompagne souvent dans ces moments importants :

Haut Medoc, Chateau la Lagune 2005 : Un nez profond de fruit noir mûr avec des pointes de fraises sucrées sur un fond boisé fûmé, un poil marqué alcool. La bouche est pleine charpentée, large, un côté souple de fruit noir compoté, de fûmé. Les tanins sont soyeux et amples. La finale est fraiche avec un côté lacté de fruits mûrs, un peu compoté, sur un fond travaillé de boisé très séduisant... Très Bien +. Un profil plus mûr, plein et dense que la finesse qui a pu caractérisé ce cru à une époque.

Vouvray, Domaine Huet demi sec "Le Clos du Bourg" 2005 : Un nez d'ananas, de citron avec des pointes artichaud sur un fond roti, mentholée. La bouche est large, onctueuse, sur l'ananas très mûr puis notes crayeuses avec une bonne longueur qui tient la bouche. La finale est équilibrée, douce, persistante sur agrume sucré avec de beaux amers. Bien - Très Bien

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière rouge 2005 : Un nez de fruit noir mûr aux notes framboisées avec quelques pointes de poivron grillés sur un fond assez imposant de boisé vanillé puis fûmé. La bouche est sapide, corpulente, avec une attaque large sur le fruit noir, le fûmé, les tanins sont imposants mais soyeux avec une structure longue le tout est encore sauvage et astringent. Après 24H, la bouche s'est assagi et se présente beuacoup plus harmonieuse. La finale est fraiche sur le fruit mûr compoté puis fûmé chocolaté. Très Bien et un grand potentiel à mon avis !

Toscana, Tenuta San Guido Guidalberto 2005 : Un nez fleurie aérien de pivoine, violette sur du fruit noir mûr, avec des notes épicées et fond de boisé légerement vanillé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, mais qui garde de la longueur, le tout délivrant du fruit noir compoté et des aromes fleuries. Les tanin sont soyeux et encore astringents. La finale est longue et souple mais dynamique sur le fruit mûr confituré, des arômes délicats fleuris et un boisé vanillé mais bien fondue ! Bien - Très Bien


Beaune 1er Cru Teurons, Domaine RT 2004 : Un nez de framboise sur un lit de fruit noir mûr avec des notes de réglisse, d'épice poivré, de ronce, un côté "raffle" mais pas vert. La bouche est svelte, large, aérienne avec des tanins ronds dégageant du fruit rouge mûr presque souple, de végétal ronce. La finale est longue et tenue par une fraîcheur un poil acidulé et ça persiste sur le fruit mûr rouge, des notes de réglisse, d'épice et une pointe chocolat... C'est fin, précis, rond, long et de belle intensité. Très Bien


Saint-Estephe, Chateau Lafont Rochet 2005 : Un nez délicat lacté de cerise, de fruit rouge mûr, pointe de poivron grillé sur fond délicatement boisé encore marqué par une pointe alcool. La bouche est robuste, puissante comme un StEstephe, sur le fruit rouge et noir mûr, pointe amer tanin rond doux. La finale est longue fraîche puissante sur les arômes du nez. Très joli vin dans un registre puissant. Très bien


Morey Saint-Denis, Domaine Castagnier 2006 : Un nez pinotant de fruit rouge, de ronce, après 24H pointe des notes épicées de poivre. La bouche est corpulente, sapide sur la framboise, la ronce, un poil de bonbon anglais mais qui s'attenue après 24H. La trame est fraîche, les tanins sont ronds et la finale large et fraîche, présente une certaine puissance de fruit rouge, de ronce et d'épice. Bien + et très bon rapport Q/P (16 € domaine)


Volnay 1er cru Fremiets, Joseph Voillot 2006 : Un nez discret de fruit rouge, cerise, avec des notes kirchées sur un léger fond moka. La bouche attaque large, c'est charnue, sapide, sur le fruit rouge, les épices, des notes de chocolat. Les tanins sont soyeux et caressent le palais dans une bouche batie avec une structure droite et solide. La finale est dynamique, un côté souple sur le fruit mûr, les épices et ces notes de chocolat. Joli persistance et grande gourmandise. Très Bien, une cuvée qui se boit décidément très bien jeune !

Margaux, Château Prieuré-Lichine 86 : Un nez fondu distingué sur le fruit noir, les épices puis un délicat fûmé Havane, des notes de champignons et un léger cuir. la bouche est charpenté profonde avec des tanins fondus soyeux que seuls une petite sécheresse finale vient légèrement altéré (a table cette sensation disparait), le tout est expressif sur le fruit bien mur, le fûmé. La finale est longue, la fraicheur allonge la matière et ça persiste longuement sur les arômes du nez. Fin et profond, un très joli vin à maturité ! Très Bien

Sinon, quelques Guigal, comme le Crozes 2003, toujours très bien ou le CdR 2004, très agréable.

Pas encore sorti les cartouches mais ça ne saurait tardé ! En attendant d'acheter les cartouches 2008 et avec un "Julien", sans être un saint, j'ai déjà prévenu la banquière…
Remarquez, je lui ai dit que c'était aussi une chance, ce Julien, parce qu'en cas de fille, on avait prévu Romane, sachant que sa mère s'appelle Conti, je ne vous fais pas un dessin !

Amicalement, Matthieu

Des diners, des vins... Brane Cantenac, Meursault, Durfort Vivens

Bonjour,

Quelques bouteilles récentes :

Meursault, Domaine Buisson Charles VV 2004 : Un nez discret de poire sur un fond fûmé, une petite réduction qui va disparaître avec des notes de beurre, de brioche doré. La bouche est charmeuse au touché doux sur une belle longueur le tout sur la fleur, la poire et la brioche. La finale fraîche est longue sur le fruit jaune mûr puis des notes briochées et beurrées. Bien - Très Bien



Savigny-les-beaune, Bouchard Pere&fils Les Lavières 2002 : Un nez discret sur la framboise avec fond boisé fûmé. La bouche attaque droite, charpentée, elle présente des tanins ronds un peu séchant et rigides. La finale est fraiche, un peu amer et un peu marqué par l'alcool ce qui la rend un peu agressive mais persistante sur le fruit rouge la ronce puis le fumé. Après vacuvinage et 24H, la finale présente des notes peu gracieuses de caramel… Bien

Margaux, Château Durfort Vivens 1978 : Couleur profonde rubis, reflet orange au bord brique. Après les notes de serpillières humides à l'ouverture succède un nez de fruit rouge mûr, de champignon, un fond toasté, de la viande rôti, du cuir, du tabac. La bouche attaque en douceur, c'est corpulent et bien fondu avec des tanins satinés et ça dégage du fruit noir, du champignon, du toasté. La finale est délicate, mûr et persiste joliment sur le fûmé, le rôti, le champignon, le sous-bois. Très Bien




Edelwicker, Sylvie Spielman 2004 : Un nez pur de rose, de litchi sur fond agrume. La bouche est large, solide, droite avec un toucher doux sur le pamplemousse, la rose. La finale est tendue, amere sur la rose et le litchi. Bien






Margaux, Château Brane Cantenac 2000 : Un nez distingué de fruit noir très mûr, de cassis, sur un fond boisé torréfié fumé un peu marqué par l'alcool à l'ouverture. La bouche est charpentée, ample, au tanins soyeux, sur le fruit noir mûr, réglisse, fûmé. La finale est délicate bien mûr, souple, sur le fruit noir et un fond d'épice puis fûmé torréfiée. Très Bien et commence à évoluer, encore quelques années pour profiter pleinement de cette joli bouteille.

Gigondas, Amadieu 1988 : Un nez marqué de viande fraîche, un peu marqué étable qui domine beaucoup quand même. La bouche charpentée est fondue, large, sur fruit noir mûr, réglisse, avec des tanins ronds. La finale droite qui tient sur la matière persiste sur le fruit noir, le cuir, la viande. Bien et déjà 20 ans !


Amicalement, Matthieu

jeudi 25 septembre 2008

Un petit tour de France en blanc... Riesling, Chassagne Montrachet, Vouvray

Dégustation en date : avril 2007


Bonjour,
Reprise des dégustations avec mes vieux camarades par une épreuve "découverte", le classique Tour de France... Ce soir là, les Blancs.
Les étapes ont été choisies forcément subjectivement après mes dernières reconnaissances et sont données dans l'ordre du parcours :


1ere Etape : Vouvray, le Mont sec, Domaine Huet 2005 : ça demarre très fort, pas de round d'observation, on est tout de suite dedans avec un nez expressif de grande finesse sur le fruit blanc, l'acacia, l'agrume citron et les épices citronnelle. L'attaque est franche, direct puis ça s'intensifie dans une bouche ronde avec une belle trame vive, de l'allonge sur la craie, l'agrume. Pas de coup de bambou, la finale est à l'unisson, intense, fraiche sur la citronelle, un peu d'amer sur l'amende fraîche et surtout, c'est long, un champion qui se révèle !. Très Bien



2eme Etape : Chablis, Domaine Simonet Febvre 1er Cru Mont de Milieu 2000 : premier col neutralisé pour cause d'oxygenation excessive, 2eme col, c'est mieux, ça attaque par un nez fleuri, de poire avec notes mentholées, une bouche assez ronde mais qui s'essoufle en milieu d'ascencion sur la poire le tilleul, ça se reprend dans une finale mentholée mais c'est un peu court pour espérer remporter l'épreuve. Bien (6,2)

3eme Etape : Riesling, Albert Mann GdCru Schlossberg 2004 : La période de repos avec respiration a fait grand bien à ce concurrent qui au moment d'attaquer le secteur décisif se présente avec tous ses atouts. Un nez envoutant d'agrume, de roche, de très légères notes pétrole. Un gabarit de costaud d'ou se dégage une puissance enrobée de soyeux, mais une musculature fine donnant des notes acidulées sur les agrumes, la roche silex, et une finale qui trace sur un équilibre fraicheur/vélocité d'agrume, de silex, de craie, très long, au style typique qui en fait un bel adversaire pour la victoire finale. Très Bien

4eme Etape : Saint-Aubin, Pierre Morey 1er Cru "les combes" 1996 : Au départ, son année, son origine en font un outsider sur lequel on ne mise pas beaucoup... et pourtant, dès le nez, on perçoit de la classe sur ce nez de fruits blancs aux notes beurrées, avec de légères touches de chevrefeuille. Il surprend par sa bouche tendue élancée mais pas acide qui propose un joli touché rond sur le beurre, le pain grillé, le fruit mur, et une finale bien équilibrée de fruit avec des notes minérales, et une endurance grillée, fûmée. Un vrai outsider, Très Bien (7,95).

5eme Etape : Pessac Leognan, Château Carbonnieux CC 2000 : Pas forcément à son avantage sur les précédentes épreuves de la saison, le terrain va ici très bien lui convenir. Un classisme régionnal bien dominé malgré la chaleur de son année de naissance. Un nez "dopé" mais proprement, par un boisé grillé, des notes noisettes, de la menthe, le tout sur du fruit jaune. Une bouche de coing, de noisette avec des notes beurrées, une bonne fraicheur, une finale fruit jaune miélé avec un beau boisé fûmé, de la noisette. Bref pas une révélation, mais il tient sa place, et pour certains, il mérite mieux (un peu court quand même). Bien + (7,59)

6eme Etape : Saint Joseph, Domaine Coursodon "Paradis Saint Pierre" 2005 : Une belle surprise que ce beau gabarit, avec ce nez coloré d'abricot d'épice, d'aubépine, de poire, cette bouche large, charnue, ronde, expressive, de poire, de verveine, et cette finale qui garde intensité et richesse sur des notes fleuries et fruitées d'abricot et cette persistance épicée/miéllée. Très Bien (7,91)

7eme Etape : Chassagne Montrachet, Domaine Colin-Deléger 1er Cru Les Vergers 1998 : Le favori des Books va tenir sa place. Tout est là, richesse et finesse. Un nez dominé par la brioche chaude, le beurre sur du fruit jaune coing puis des notes fûmées. Une bouche onctueuse pour ce corps d'athlète bien déssiné par une trame fraiche avec du fruit jaune mûr, du fûmé. La finale est longue, pas de faiblesse, avec ses jolis notes briochées et la finesse du fruit et la classe des notes fûmées. Très Bien

8eme Etape : Provence, Domaine Trevallon 1999 : Aïe, on voit vite à la mine ambrée que le concurrent n'est pas au mieux de sa forme, des notes de noix, d'olive verte confirme vite le diagnostique, c'est l'abandon... Dommage car on détecte dans ces notes d'abricots secs, de miel, de kirch, un vrai potentiel !

Pour ne pas rester sur cette dernière étape décevante, on propose un épilogue pour accompagner le duo gateau chocolat et gateau noix avec : Rivesaltes Ambré, Domaine Bertrand Bergé. Accord superbe, le nez complexe de noisette, de noix, de fruit confit, la bouche douce onctueuse sans sensation sucrée, la finale intense, presque fraîche, longue accompagne magnifiquement le dessert. Epilogue sans faute.

Pour finir, le Podium donné par les 12 commissaires de séance :

Maillot Jaune : Chassagne Montrachet Colin Deleger 8,67 (Ecart Type 0,5, joli consensus)
Maillot à pois : Vouvray Huet 8,64 (Ecart Type 0,6)
Maillot Vert : Riesling Schlossberg Mann 8,00 (Ecart Type 0,8)

Personnellement, mon ordre : 1 Riesling, 2 Vouvray, 3 Chassagne.

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 septembre 2008

Vins du WE 20 septembre... Sociando Mallet, Volnay Santenot, Clos des Grives

Bonjour à tous,

Ce WE quelques vins sympathiques avec des millésimes en 6 :

Crozes hermitage, Clos des Grives Domaine Combier 1996 : Un nez superbe, frais, de cassis mûr, de framboise acidulé sur un fond de cuir, viande grillé avec des notes épicées poivre blanc. La bouche est franche, svelte/charnue, sapide construite droite et longue, délivrant du cassis, de la viande, du cuir. Les tanins sont ronds et accompagne une finale fraiche, longue, droite sur les arômes du nez. Un très beau vin qui joue avec le millésime ! Très Bien + et décidément une très belle cuvée !


Haut Medoc, Chateau Sociando Mallet 2006 : un nez discret, frais, de cassis avec des notes de poivre, de poivrons grillés sur un fond légèrement boisé chêne. La bouche est franche, charpentée gagnant en largeur à l'aération avec des tanins soyeux, le tout sue le fruit noir, et un boisé légerement caramel à l'ouverture. La finale est fraiche, marquée par un poil d'alcool sur le fruit noir mûr, le poivre puis un boisé chêne mais toujours caramel. Dans un style austère et droit, le vin gagne en amplitude et en cherme à l'aération mais n'a pas encore la profondeur qui pourra en faire un excellent vin dans quelques années ! Très Bien

Volnay 1erC Santenots Domaine Buisson Charles 2006 : Si à l'ouverture le nez pinote agréablement, la bouche ressemble à un Volnay à la PE ! Droite, longue, tanins sérrées, profondes, y'a du vin là dedans... Puis à l'aération, ça prend de l'amplitude et le vin gagne en largeur, les tanins soyeux commencent à se déployer pour délivrer un message beaucoup plus "volnaysien" néanmoins ce vin à du nerf et de la ressource, le début d'une longue vie ! Au dîner, le soir : Nez de fruit rouge mûr, de cassis, des notes sanguines épicées, sur un fond boisé fûmé. La bouche présente une attaque franche et sapide (fruit mûr), la structure est corpulente, droite et longue et gagne en amplitude et en largeur avec des tanin soyeux, le tout sur le fruit mûr compoté/acidulé avec quelques notes d'élevage légèrement caramel. La finale est dynamique, fraiche, persistante sur le fruit mûr, un côté acidulé avec des notes épicées et légèrement fûmé. Très Bien+ et beau potentiel.

Amicalement Matthieu

samedi 20 septembre 2008

Les caves se rebiffent ! Bravo Mr Dupont !

Salut à tous,

Suite à quelques discussions récentes sur le sujet : le monde du vin, les pestiférés de France...
Une belle chronique de Jacques Dupont dans le Point Spécial vin ! Là ou Denis Saverot partait tout feu tout flamme un peu brouillon, Dupont argumente posément et fait mouche et je dis "chapeau bas, Mônsieur" !

Tous les arguments y sont, c'est posé, intelligemment amené, sans provocations mais avec justesse pour relever les contradictions de notre société !
J'espère que ce papier fera date, et permettra à nos députés et sénateurs qui possédent de magnifiques caves d'oser affronter les loby-istes, soit disant bien penseurs, des ligues anti-alcool... N'hésitez pas à en parler, il faut que notre société réagissent pour développer ce patrimoine agricole environnemental, culturel et économique plutôt que de le diaboliser !

Merci encore Mr DUPONT, votre argumentaire est sans faute !

Enfin le monde du vin se rebiffe par la plume de Jacque Dupont !

Amicalement, Matthieu

Une Cote Rotie, ça se partage ! Guigal, Jamet

A peine MrCarmin arrivé, je lançais un tonitruant :
"Bon alors, on attaque !"
Mr Thé répliqua aussitôt :
"C'est parti" en s'emparant avec gourmandise de la bouteille argentée qui s'aérait à sa gauche !
En face, Mr Orange, qui avait pris soin de défaire son nœud de cravate vu le programme qui s'annonçait, observait attentivement la couleur du premier jus que Mr Thé servait allégrement, et d'un air interrogateur :
- On avait pas dit Blanc de Loire ?
Mr Thé : On a le droit d'amener des surprises quand même !
Mr Rubis, qui discutait depuis 10 mn de ses problèmes d'intendance domestique s'exclame :
-Mais c'est quoi ce truc !
Moi j'y vois de belles notes de poires, de chèvrefeuille, avec des pointes miellées, épicées, poivre blanc, la bouche large, opulente, avec une belle matière douce, remplie la bouche de poire épicée, de notes fleuries, la finale longue et fraîche me fait un temps hésiter, mais la persistance épicée et violette me convainct : Condrieux
Mr jaune à mes côtés, jusque là sceptique, a tout d'un coup une illumination et glisse à mon voisin la réponse ! Bingo nous avons raison tous les deux :
Condrieux Christophe Pichon 2006 : Très Bien

Mr Jaune sert alors sa tournée :
Le nez est serrée, discret floral puis agrume, la bouche est droite rectiligne sur une acidité tranchante dégageant des arômes citronnées, la finale sèche, empreinte de M marquée sur le silex persiste en citronnant. Bien mais pas mon truc, trop austère, Mr Rubis donne la bonne réponse et n'est pas peu fier !
Savennières Roche au Moine, Château Chambreau 2000, un millésime chaud, ça donne quoi quand c'est pas mature ?

Mr Thé attaque sa 2eme quille :
Au départ marqué par le soufre, l'aération va lui faire le plus grand bien, des arômes citronnés, écorce d'orange sur une pointe crayeuse, matière ronde beaucoup d'allonge qui se développe jusqu'à une finale longue citronnée fraîche. Très Bien. Mr Jaune reconnaît l'appellation et le producteur.
Vouvray sec Foreau 99

Ensuite arrive un nez puissant sur l'agrume avec de belles notes fleuries, sur un fond de fruit blanc, la bouche est puissante, dynamique, grande tension enrobée dans une matière ronde sur le citron, l'écorce d'orange, la poire, finale fraîche puissante d'agrumes citronnés. Tout le monde est d'accord, Vouvray ! mais perdu :
Montlouis Choisilles Chidaine 2002. Très Bien +

Pour finir, Mr Carmin sort un dernier blanc en affichant une mine "rieuse" et balance : un petit vin de barbecue !
Le nez est marqué par le sauvignon avec un fond acide de "pipi de chat" dominé par le bourgeon de cassis, la bouche est tendue et florale mais présente une matière grasse surprenante eu égard au profil tendue, la finale se présente amer et très florale. Tout le monde sèche, sauf Mr jaune qui envoie, royal :
"C'est un assemblage avec du sauvignon et je parie sur Chardonnay… Mr Carmin, avec un air incrédule devant autant de justesse, rétorque "aucunne idée, je connaissais même pas l'appellation… J'ai vu que c'était une sélection guide Hachette, j'ai pris pour voir !"
Mr Jaune : "je dirais Valencay"
Et effectivement c'est un valençay, trop fort ce Mr jaune !

Ensuite on passe au chose sérieuse, les rouges :

Le première servie sort direct du thème Rhone Nord et on reconnaît tous un pinot. Avec son fruit noir réglissé, des notes cafés/fûmé et un trait de ronce c'est clairement de la belle ouvrage. Je pense à un 1er cru ou un village bien travaillé. Par contre la bouche tendue acidulée semble manquer d'un poil de maturité et le creux en bouche me déçoit, la finale un peu flotteuse confirme mon doute. L'ensemble de la tablée s'accorde pour un 2004, ce qui semble très probable. Personnellement le nez m'évoque un élevage à la RT, et la droiture de la bouche et le carré des tanins m'envoie plutôt au nord, j'opte pour un Gevray RT. Mr thé, à ma droite, verrait bien un cru d'un village entre Beaune et Nuits… Bien vu : Auxey Duresses 1er cru Vaudoisey Creusefond 2004

Mr Rubis sert le premier verre de ce liquide noire qu'il a carafé :
Un nez cassis aux pointes marquées de viande fraîche sur un boisé grillé toasté fûmé un peu dominant, la bouche est charpentée, sauvage, sur cassis fûmé avec des tanins travaillés au fût neuf, une finale un peu fluide, souple, acidulée sur le fruit confituré avec de l'amertume. L'élevage trahit l'origine, et je reconnais le travail de Tardieu Laurent, l'attaque en bouche me pousse à donner Cornas, je n'aurais pas le temps d'essayer de trouver le millésime car aux remarques de Mr Carmin : "Enfin du cabernet bordelais !" Mr rubis confirme : Cornas Tardieu Laurent 2001. Bien. Bingo !

Mr Carmin y va de sa bouteille : Un nez opulent de violette sur un fond café/moka caractéristique. Ça me parle tout de suite, Delas ! L'attaque en bouche est large les tanins sont soyeux, c'est très mûr. Mr jaune Dr Es Millésime envoie tout de suite "2003". C'est vrai. Après une vague hésitation sur une Côte Rotie dû à la largeur et le volume de la bouche, la finale acidulée et plutôt souple me rappelle un beau vin déjà dégusté.
Crozes Hermitage Delas le Clos 2003, Bingo ! Très Bien.

La suite est magnifique :
Un nez riche kirché, de cuir, sur un fond réglissé avec du fruit mûr, la bouche est charnue, souple, très mûr avec des tanins soyeux fondus, le tout dégage de beaux arômes de fruit noir, de poivre, la finale longue un peu kirchée sur un beau cuir persiste longuement avec une classe folle. Cette bouteille est plus évoluée que la dernière fois qu'elle je l'ai goûté mais toujours aussi belle. Excellent ! Hermitage Guigal 90

Je sers la bouteille suivante, content de ce qui va être proposé :
Un nez classe de cuir, de myrtilles, de cassis bien mûrs ou pointe des notes fleuries et poivrées sur fond de café/fûmé, la bouche attaque droite, charpentée, puis prend de l'amplitude en s'exprimant avec des tanins soyeux et caressants, le tout proposant une belle allonge dû à une fraîcheur donnant un équilibre d'école et délivrant des arômes de fruit noir mûr, de cuir.. La finale fraîche, jeune, élancée, longue prolonge longuement les arômes du nez sur une pointe amer distinguée. Whaoo, Excellent ! Plus dynamique, plus jeune que la précédente mais aussi complexe, juste plus punchi.
Mr jaune, à mes côtés a tout de suite vu l'air de famille, cette fameuse "Touch". Du coup, il sent le coup et envoie : Cotes Rotie Guigal 90, bien vu ! et ce n'est qu'une B&B, je me demande ce que sont les LaLALa du coup !

Alors que nous sommes tout heureux de comparer ces 2 nectars, Stéphane C, patron du vieux chêne arrive :
- Tiens, la table à l'entrée, c'est un marchand de vin !
Aussitôt, le jeu nous amuse et nous servons un verre de B&B 90 que la patron apporte à la table d'entrée. Voyant l'air satisfait de l'homme d'une 40aine d'années, Mr jaune et moi arrivons à sa table pour le verdict. Il nous regarde et envoie "Cote rotie" ça demarre bien puis après quelques hésitations et en discutant avec ses camarades de table : 1990. Whaoo, le Mr sait déguster et possède un bon référentiel. Ensuite, il avance sans être vraiment sûr et cherchant des signes sur nos expressions, c'est pas Guigal ! mais ces camarades sont convaincus du contraire. Alors il lance, allez, "Turque ou Mouline 90 !"
Et non, c'est juste B&B, mais c'est vrai qu'elle est belle et après le Gevray Ostréa Trapet 2004 qu'il déguste, je comprend mieux (au passage, je comprend d'autant moins la critique de Mr B sur RT quand on goûte le vin des cousins, très marqué 2004 avec pour le coup des notes de vert, des tanins anguleux limite mature).

Notre nouvel ami est un connaisseur, nous lui faisons profiter de la comparaison avec l'Hermitage, très riche d'enseignement. Lui aussi est heureux et piqué au vif, pris par le jeu annonce :
"ma cave est juste à côté, bougez pas je reviens"
20mn plus tard, le voilà de retour avec 2 bouteilles masquées. Mr Jaune et moi-même, toujours exités par un challenge, nous prêtons au jeu.
Le premier vin est marqué par des notes animales dominantes sur un fond chocolaté, la bouche est droite mais avec de joli tanins ronds, la finale plutôt acide est tout de même mûr mais toujouirs très animal. Je penche pour une part importante de mourvèdre, Mr jaune aussi, accompagné par une belle Grenache. Pour le millésime, Mr Jaune fait encore preuve de sa science en avançant 90 et nous finissons sur Beaucastel 90. Raté, mais pas loin, c'est Fonsalette 90 de Mr reynaud.

La bouteille suivante à un nez de syrah bien travaillé de grande classe. Servie sorti de cave, la bouche froide montre une très belle matière encore un peu astringente sur un profil tendu droit avec beaucoup d'allonge. En se réchauffant, l'acidité disparaît sous les tanins soyeux qui remplissent le palais délivrant de la violette, du poivre, un fûmé classe. La finale puissante, longue, est soutenu epar la fraîcheur. Pour moi, après quelques doutes dû à cette charpente profonde, la largeur et l'expression ample des tanins m'envoient en côte rotie. Notre ami avance oui. Mais où ? La puissance, la matière me semble plutôt cote Brune, il acquiesce. Quel producteur et quel millésime ? La jeunesse m'entraîne sur un millésime plus récent, l'acidité du départ m'a fait penser à un 95 mais l'équilibre au réchauffement m'entraine vers 99. Mr Jaune, lui le trouve trop évolué pour un 95, et penche plutôt pour 91. Plus ça se réchauffe plus le côté fondue apparaît bien qu'on sente encore la réserve du vin. J'acquiesce surtout que Mr Jaune, question millésime, ça envoie. Reste le producteur, ayant compris que nous avions raison sur la cote Brune, le côté classique et droit invite à la seule réponse possible : Jamet. Bingo, il s'agit bien d'une Côte Brune 91 de Jamet !

On notera la grande classe chez ce Mr, capable d'aller vous sortir une telle cartouche à déguster en fin de soirée !
Mais c'est vrai, une Côte Rôtie, ça se partage !

NB : Mr Jaune et moi même, devant autant succès, avons décider de nous inscrire au championnat de France de dégustation ! C'est bon de se la p… bercé du bonheur que font naître les grands vins partagés.

40 ans, ça se fête... Richebourg, Chateauneuf, Cote-rotie, Mouton-rotschild

Bonjour à tous,



Le 22 (20+2=22 et 2+2=4) juillet (07), j'ai invîté mes proches sur le thème du 20 au 7 rue Dahomey pour fêter vers 20 h, forcément, mes 2x20=40 ans. Mais 40 ans, c'est aussi 4x10 à fêter en 2008, soit 4 décénies de 20s à découvrir : 68, 78, 88, 98 ! Nous étions 21 à déguster les meilleurs 20s par série de 3 vins sur 4 millésimes, 12 moments de bonheur que j'ai partagé avec mes amis !
La soirée étant quelque peu agitée, je n'ai pas pris de notes donc je ferai des commentaires succincts !
Apéritif :

Haut Médoc, Chateau La Lagune 1968 : Quelle surprise ! Je n'en attendais rien, si ce n'est la symbolique 68, année de naissance, et le vin dans lequel je me plonge pour marquer les évènements de ma vie et pourtant : un nez de fruit rouge doux, de cerise sur un fond délicieusement champignoné et légèrement fûmé, une bouche fondue souple charnue aux tanins éléguants et une finale plus qu'honorable douce de belle amplitude... Bref, une réelle surprise : Très Bien

Chassagne Montrachet, Colin Deleger, 1er cru Chenevottes : Classique nez de poire sur un fond briochée beurrée, une bouche large au toucher taffetas, une finale fraiche de joli longueur. Un vin qui respecte son origine. Bien +

Pinot Gris, Domaine Hurst Grand Cru Brandt 1988 : Un nez délicat, fin, d'agrume confit sur des notes naphtées, une bouche pleine, intense, gardant un bel équilibre, une finale complexe longue sur les notes du nez. Très Bien


Riesling, Chateau Olliviers 1978 : Totalement oxydé, rancio complet faisait penser à un Sherry Manzanilla espagnol !


Entrée : Terrine de joue de boeuf au foie gras, Série 98


Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse Grand Cru Classe 1998 : Très classique nez de fruit noir mûr sur un fond fûmé, une bouche corpulente droite aux tanins soyeux et déjà bien intégrés, une finale longue sur le nez. Bref, ça a du bon le classique : Très Bien


Bonne Marres, Domaine Bart Grand Cru 1998 : LA déception de la soirée, le vin est assez plat, on sent le potentiel mais les notes florales évoluent vers la verdeur et la bouche tout en gardnt un très joli touché ne prend aucune amplitude... Déjà beaucoup mieux goûté !




Chateauneuf du pape, Bois de Boursan Cuvée Felix 1998 : Un nez de fruit noir confit, de pruneaux, des notes de chocolat de fûmé sur un fond de viande, de cuir jeune. La bouche est large opulente mais ne tombe pas dans la caricature car elle garde suffisement de droiture pour accompagner de joli tanins amples sur une finale de belle longueur. Très Bien



Plat : Veau de lait de Correze braisé et sa purée fine, sauce girolles, Série 88





Richebourg, Domaine Hudelot-Noellat Grand Cru 1988 : Un nez enchanteur ou se mêle la rose séchée, la purée de fraise des bois, un léger fûmé, les épices... une bouche magistrale de sensualité dans ses tanins caressants, c'est corpulent large et profond car superbement structuré... le vin s'étire en longueur sur une finale qui n'en finit pas ou les arômes évoluent en permanence... Excellent-Exceptionnel


Pessac-Leognan, Château Pape Clément Grand Cru 1988 : la première bouteille est marqué au nez par la coquille d'huitre et la bouche s'exprime peu... je vais de ce pas en ouvrir une autre qui quoique s'exprimant mieux, fait très austère après le Richebourg surtout au niveau des tanins qui paraissent bien rustiques...

Côte-Rôtie, Côte Brune&Blonde Guigal 1988 : Mon grand classique que je ne pouvais pas, ne pas servir. Egale à elle même, un nez de cassis, de fruit noir mûr, de poivre sur un fond bacon grillé puis vieux cuir. Une bouche toujours aussi séduisante, pleine, ample avec des tanins spécials "Guigal Touch". Une finale qui s'étire sur les notes du nez... Que du Bonheur, Excellent



Fromage : Saint Nectaire fermier, série 78




Pommard, Château Meursault Clos des Epenots 1er Cru 1978 : LA révélation de la soirée. Un nez complexe fondue ou se mêle le fruit noir mûr, le cuir, la truffe, une bouche d'école entre profondeur et opulance avec des tanins taffetas caressants, une finale longue, large, complexe, puissante, un petit côté bien mûr en souplesse mais gardant une dynamique sous jacente... bref, un pure bonheur d'un vin dont je me demandais s'il serait buvable ! Excellent-Exceptionnel









Pauillac, Château Mouton Rotschild 1er Grand Cru 1978 : A nouveau l'austérité a du mal à faire oublier la joie du Pommard... Le nez est très Pauillac avec ses notes de tabac, de graphitte, la bouche, plutôt souple, mais charpentée, a de jolis tanins soyeux mais ça manque de complexité, la finale gagne en profondeur mais reste un peu tristoune de mon goût. Très Bien, c'est sûr, mais les grands Bourgognes, c'est plus mon truc !


Hermitage, Domaine Marc Sorrel 1978 : Et les grands Rhone aussi, celui-ci est plus évolué que la CR 88, garde un côté magique au nez avec son cassis mûr, son lard fûmé, les notes de suie. La bouche est plus carrée que la CR et bien longue et droite. Les tanins soyeux épousent parfaitement la profondeur. La finale s'étire sur les notes du nez, encore un grand vin... Très Bien+, et merci à JeanPaul (babe) pour m'avoir fourni cette bouteille !

Dessert : Pêches à la crème légère caramélisé


Barsac, Château Coutet 1er Cru Classe 1978 : très classique, bien fondue avec son nez d'orange confite, ses notes de pamplemousse, de miel, d'épice. La bouche est bien équilibrée et les sucres fondues, la finale est longue sur l'agrume confit. Un très joli vin, Très Bien
Une très belle soirée, merci à Stéphane Chevasus pour la parfaite organisation et la qualité du repas qu'il a pensé et ajusté en fonction des vins.
Vivement les 50 !
Amicalement, matthieu