Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 8 avril 2012

Paques : rattrapage de CR divers et variés

Bonjour à tous,

Ce WE Pascal me donne un peu de temps pour commenter les vins bus ces dernières semaines. Dans un désordre certain :

Gigondas, Guigal 2009 : Un nez avec une pointe caramel, sur le cacao, la prune, la cerise. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux amples, de la richesse mais cela garde de la justesse, encore assez brut. La finale est puissante, musclé persistance honête. TB 87-89 (15-16)

Crozes-Hermitage, Delas le Clos 2003 : Un nez de cassis mûr, myrtille, notes fumées, balsamiques, pointe poivre et fond moka. La bouche est corpulente, sapide, tanin soyeux, mais surtout de la fraicheur, sur le cassis, la myrtille, les épices typées poivre, fond moka, fumé. La finale est pleine avec une de pointe fraicheur sur une jolie longueur de cassis, myrtille mûr, poivre, bacon, mais surtout moka balsamique avec ligne aciculé qui donne de la gourmandise et de l'équilibre. TB 90+ (16+)

Saint-Emilion, Chateau Armens 2003 : Un nez puissant de fruit noir mûr, cassis, myrtilles, un peu compoté, notes boisées sur le moka, cacao, vanille pointe agrume confit qui donne un peu de fraicheur,et fond balsamique. La bouche est robuste, grosse matière ample, du volume, les tanins se resserent en fin de bouche, et sechent un peu sur la finale, sur le fruit noir mûr, orange confite, mais surtout moka, pointe vanille, fumé, grillé, mais pas de souplesse, la matière tient l'ensemble. La finale reste dynamique, sur le fruit mûr, vanille, moka fûmé. En se rechauffant, les notes alcool ressortent, et l'ensemble devient une peu écoerant et renforce la sécherese finale. Mais comparé au jus de fût qu'était ce vin il y a encore 3 ans... La transformation est magistrale et surtout salvatrice car le fruit ressort, et l'ensemble se boit agréablement ! TB 87 (15).

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2006 : Un nez de bonbon à la fraise, un coté lacté chupachups, note carroube, chocolat, pointe fraicheur sur un fond popcorn caramel. La bouche est corpulente, élégante dans sa structure avec de beaux tanins soyeux, amples et précis, sur le fruit rouge, la fraise sucette au lait, pointe caramel, popcorn, un peu confiture. La finale est fraiche, joli persistance, de fraise sucré, de fumé, de caramel sur un fond chocolat. Si le vin a fait l'unanimité à table, et est indéniablement très bien fait. Moi, je n'éprouve plus, et/ou, ne retrouve pas la magie de mes premières dégustations. Je goute peu l'ensemble aromatique que je ne trouve pas très élégant et ni très fin. Bref, je ne suis pas convaincu plus que ça. TB 88 (15+)

Madiran, Montus Prestige 1995 : Un nez profond, un poil austère mais de la classe, sur le cassis mûr, la myrtille, note d'encre, de graphite, boite à cigare, fond vieux cuir, léger animal, et fumé. La bouche est robuste, profonde, droite tanin précis fins et sérrés un poil sec, dommage, sur le fruit noir,l' encre, le tabac, graphite, et une classieuse pointe amer. La finale est fraiche, puissante, mais surtout longue persistance de fruit noir, tabac, graphite, encre, fumé. Très beau et bien plus belle bouteille que la précédente qui était très marqué animal limite Bret. Excellent 92 (17)

Vosne Romanée Les Violettes Clerget 2006 : Un nez discret de cerise, pointe sureau, note ronce fond amande. La bouche est charnue, assez fluide, tanins délicats, sur la cerise, groseille acidulée, fond de ronce, sureau, sous-bois. La finale au profil amer, se présente sur une pointe de fraicheur, persistance honête mais de faible puissance aromatique sur le fruit, note de noyau, fond de ronce, d'amande. B+ 86 (14,5)

Amicalement Matthieu

dimanche 1 avril 2012

Une dégustation avec de jolis blancs : Meursault, Chassagne, Saint-Aubin

Bonjour à tous,

Une dégustation de Bourgogne blanc et rouge a clairement tournée à l'avantage des blancs avec quelques très belles bouteilles

On citera particulièrement :
Meursault Goutte d'or Buisson Charles 2007 : Un nez très marqué d'un élevage bois grande classe une pointe de réduc grillé qui se dissipe assez vite, de la gourmandise de fruit blanc mûr, de la profondeur, de la puissance. Une bouche ronde spéhérique à l'attaque puis de la fraicheur, c'est tendue, profond, puissant, savoureux sur la poire mûr, noisette, élevage encore bien présent bioche beurre pointe vanille, note menthol. La finale est droite tendue puissante et très belle longueur encore un peu dominé par l'élevage. Potentiel très beau vin que j'avais placé à Corton... Excellent 93-95 (17-18)

Saint-Aubin En Remilly Domaine Langoureau 2007 : Un nez expressif gourmand fruit jaune et blanc, amende, noisette, note beurre, brioche, fond léger fumé grillé, bouche bel équilibre ronde sur la tarte meringuée cirtron, le chevrefeuille. la finale est tendue longue mais pas d'une rande persistance. Excellent 93 (17)

Chassagne Montrachet Cailleret Marc Colin 2005 : Nez superbe, équilibré sur le fruit, le fumé, le menthol, note de brioche de chevrefeuille, beaucoup d'légance et de précision. Bouche à l'unisson, tout en équilibre, belle matière ample pointe de gras, de la tension qui donne l'allonge, la profondeur, élégant, cristallin, précis. finale élancée superbe persistance de fruit mûr, noisette, brioche menthol, chevrefeuille, fumé. Excellent + 94-96 (17,5-18,5)

Les rouges étaient nettement moins en verve ce soir là !

Amicalement, Matthieu

samedi 24 mars 2012

Pour fêter ce trophée : Chambolle, Sancerre, Saumur, Riesling

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles dégustées pour fêter ce magnifique trophée qui orne désormais la salle de réunion.

Sancerre, Alphonse Mellot La Moussiere 2009 : Un nez ananas, pointe oxydé curry, olive, note citron, puis classique buis, fond mentholé miel. La bouche est tendue, matière vive, sur le fruit blanc, note de craie, de silex pointe ananas, fond menthol et buis. La finale est ronde, fraiche, ananas, fruit blanc, craie, persistance agrume et menthol. Comme souvent, la Moussière en jeunesse, propose son style assez peu typique. A attendre car généralement, après 3 à 5 ans, on gagne en finesse, en typicité. TB 87-89 (15-16).

Riesling Brand Domaine Oriel 2007 : Un nez avec une pointe de liége à l'ouverture, plutôt discret, sur l'agrume mûr, la pomme, des notes fleuries, cire d'abeille. La bouche est ample, bien tendue avec une matière ronde, pointe de sucre sur la finale (5 gr ?), agrume, fleur, terpene résine. La finale est nerveuse toujours petite sensation de sucre, longue et belle persistance amer. Une bouteille avec un petit défaut aromatique, une belle structure, mais surtout une belle promesse ! TB-Excellent 89-94 (16-17,5)

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2007 : Un nez superbe de fruit mûr, groseille, sureau, pointe de ronce, note moka et fond boisé fumé classe. La bouche est corpulente, sapide, large, sur le fruit mûr, la ronce, une pointe agrume, des notes balsamiques légères, de la gourmandise sur un fond boisé classe fumé, beaux tanins soyeux et amples. La finale est ronde, pointe acidulée gourmande, fruit mûr, ronce, moka, fumé. TB 90 (16)

Saumur, Thierry Germain La Marginale 2006 : Un joli nez de fruit rouge avec un coté bonbon, une pointe de banane et non, c'est pas du gamay :-), note amande, épice,fond d'agrume. La bouche est corpulente, belle structure droite, tanin soyeux, précis, belle qualité, fruit rouge, agrume, amande, trait de ronce, quelques épices. La finale garde de la fraicheur sur le fruit rouge acidulé, orange confite, épice, fond bonbon au fruit. Un joli vin mais qui n'est pas trop dans mon style. TB 88 (15,5) mais certain qui aime ce style pourrait surement mieux l'évalué.

Amicalement, Matthieu

Trophées EuroCloud - Journal du Net : Jamespot priméé

Jamespot et Novapost remportent le trophées des meilleurs cas public et privé

novapost
Des représentants de Jamespot et Novapost sont montés sur scène. A droite, Matthieu Luis, directeur général de Jamespot. © JDN / Antoine Crochet-Damais

Les meilleurs cas public et privé ont été respectivement remis à l'éditeur de solution de réseau social d'entreprise Jamespot pour son client les Espaces Naturels Régionaux du Nord (face à deux autres nominés : Intrinsec et Secuserve), lire la suite

Pour une fois, je ne parle pas de vin mais de boulot !
Amicalement, Matthieu

dimanche 18 mars 2012

De retour d'Allemagne : Montlouis, Roche Buissieres

Bonjour à tous,

De retour de Hanovre ou j'ai bu d'excellents Rieslings Allemands au restaurant et de bien piètre Pinots Noir. Je me suis fait plaisir avec quelques vins au très bon rapport Q/P

Montlouis, Chidaine Clos du Breuil 2007 : Un nez de fleur blanche, aubépine, note agrume sur fond crayeux, très élégant. La bouche est droite, matière ronde précise de la délicatesse, de la fraicheur sur le fruit jaune, la fleur, la craie. La finale est fraiche sur un fond vif, tonique, puissant fruit jaune, craie, fleur. Très Bien 89 (16)

Saint-Aubin, Domaine Langoureau 1erC Sentiers au clous 2006 : Un nez séduisant et fin, de poire mûr, note frangipanne, tilleul, pointe agrume confit, miel et fond crayeux. La bouche est droite, tendue, matière soyeuse, dense, sur la poire, la craie, la frangipane, fond boisé fumé distingué. La finale est fraiche, saline, droite jolie longueur sur le grillé, la poire, la frangipanne et craie. Très Bien 89 (16). Un joli vin bien fait, parfait compagnon de table.


Cote du Rhone, Roche Buissieres Gaia 2005 : Un nez charmeur de fruit rouge mûr, note de prune, figue, d'épice, poivre,  fond cacao et orgeat, agrume confit. La bouche est corpulente, sapide, sur le fruit mûr, orgeat, épice sur fond cacao, tanin soyeux un poil sec dans une finale fraiche tonique fruit rouge, prune, figue, orgeat, et persistance cacao agrume de bonne longueur. Très Bien 88 (15,5). Une belle évolution pour ce 50% syrah, 50% Grenache encore un peu fermé peut-être dont les tanins mériteraient de fondre encore un peu

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 mars 2012

Magic Alsace : Riesling Weinbach, Gewurztraminer Ginglinger

Bonsoir à tous,
Après mon post sur Thibault et les blancs Bourguignons, mes deux dégustations du jour m'ont poussé à rétablir l'équilibre des régions

Deux autres très grands vins bus aujourd"hui sur une sole grillé pour l'un, sur un wok crevette coco pour l'autre.

Riesling Schlossberg Domaine Weinbach Cuve Ste Catherine 2010 : Un nez fin, élégant, un peu fermé certes, mais quelle distinction, avec déjà de la complexité, agrume, pamplemousse, citron, note silex, pierre chaude, pointe fleurie, fond presque tourbée, et léger pétrole. La bouche est magistrale, puissance et équilibre, matière ample et soyeuse enrobant une trame vive, de la profondeur, de la précision, c'est cristallin, agrume mûr, pointe fleurie églantine, aubépine, note silex , pierre chaude, pointe pétrole. La finale est puissante, dense, longue, pointe de gras pour adoucir, agrume mûr, citron, silex, pierre, fond tourbée, pétrole et grande persistance. Magnifique. Excellent + 95-98 (18-19)

Gewurztraminer Paul Ginglinger GC Pfersigberg 2008 : Un nez fin, délicat, de rose, litchi, goyave, note poivrée blanc, fond pierre, silex. La bouche est ronde, délicate, sur une trame droite, litchi, fruit passion, poivre, de l'allonge, de la finesse, note de pierre, en fin de bouche. La finale présente une pointe fraiche digeste, délicatesse, précision, grande persistance de fruit exotique, poivre, pointe tourbée, pierre chaude. Superbe. Excellent 93-95 (17,5 - 18,5)

Quel bonheur ces grands vins blancs !

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 mars 2012

Magic Thibault : Chassagne Montrachet

Bonjour à tous,

Deux grands vins, même terroir, même vigneron, deux millésimes. Une interprétation magistrale pour de simples villages du grand blanc Bourguignon. Merci Thibault pour ces instants de pure plaisir.

Chassagne Montrachet Domaine Morey Coffinet 2010 : Un nez séduisant, classe, de fruit blanc mûr, beaucoup de gourmandise, des notes fraiches de chevrefeuille, tarte meringue citron, pointe tilleul, de noisette fond frangipane et légèr brioche grillée. La bouche est élégante, dense, une matière taffetas qui enrobe une structure tendue, droite, profonde, sapide sur le fruit blanc mûr, la tarte citron, des notes frangipanes, brioche, pointe fleurie tilleul. La finale est tonique, ronde longue, sur le fruit mûr, la frangipane, la brioche, un fond légèrement grillé, une pointe crayeuse, de la noisette... du grand art, la classe et l'élégance, pour un "simple" village, c'est scotchant ! Excellent 91-93 (16,5-17,5)

Chassagne Montrachet Domaine Morey Coffinet 2009 : Un nez affriolant une fois la réduc passé (10 mn de caraffe), incroyable complexité, riche, fruit blanc mûr, poire, tilleul, pointe agrume confit, orange, note de beurre fraiche, de brioche, de noisette torréfié, de pralin, fond grillé (réduc) fumé, une gourmandise sublime. La bouche est ample et grasse, mûre, dense, sapide sur la poire mûr, le beurre frais, le pain grillé, la noisette, le pralin et fond fumé. La finale est ronde, ample, grasse presque trop, et longue persistance de poire, pralin, agrume confit, noisette, beurre, brioche. Très Bien + 89-91 (16-17)Millésime bien mûr qui tient sur la matière. Enorme gourmandise manque juste un peu de gnaque et de profondeur mais là c'était plus Chassagne, c'était Montrachet !

Amicalement, Matthieu

samedi 3 mars 2012

C'est pas top à tous les coups : Nuits et Saint-Nicolas Bourgueil

Bonjour à tous,

Dans l'ensemble, les vins que j'encave jeune, je les trouve toujours séduisant après quelques années de patine, heureusement d'ailleurs. Oui mais pas toujours ! Mauvaise bouteille, mauvaise évolution ou gout qui change, toujours est-il que cela fait aussi partie de la magie du vin car bien sûr ce qui est vrai dans un sens, l'est aussi dans l'autre !

Nuits Saint Georges, Charmottes Chicotot 2000 : Un nez pointue, aigrelet, de groseille, cerise rouge, note grenadine, champignon, ronce, pointe cuir, fond sous bois champignon. La bouche est charnue, tendue, tanin rond, sur le fruit rouge, pointe macérée, acidulée, ronce, sous bois, cuir, pointe aigre. La finale est fraiche presque vive, fruit rouge, champignon. Un vin qui a été bien trituré à mon avis, soit coupé beaucoup trop tôt de peur de la chaleur, soit re-travaillé en cuve... Pas désagréable mais loin du plaisir. B 84 (14).

Saint Nicolas de Bourgeuil, Joel Taluau VV 2005 : Un nez abscons de noyau, léger cassis, note de pierre, d'amende, fond terrien. La bouche est corpulente, léger creux en attaque,  tanin soyeux précis, dense, leger astrigence encore, mais aromatiquement c'est fermé, fruit noir, pierre, roche, terre, noyau. La finale est fraiche assez élégante dans sa structure, mais austère, fermée sur le fruit noir, la pierre, le noyau. B 85 (14). Je ne suis pas fan des cabernets de Loire, je suis donc toujours plus sévère. J'espère que ce vin est seulement fermé mais avec déjà 6 ans... Je crains qu'il ne reste ainsi !

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 février 2012

Confirmation Nicolas Rossignol à Volnay avec son Savigny

Bonjour à tous,
On dit souvent que le meilleur moyen d'évaluer un vigneron c'est de "boire" son entrée de gamme. Je me suis donc lancé à la découverte de Nicolas Rossignol. Oh, bien sûr, j'ai déjà dégusté plusieurs fois les Volnay de cet homme tout à fait sympathique, mais toujours sur des salons, et je n'avais jamais bu un de ces vins à table. C'est chose faite car je voulais découvrir ses vins comme j'aime, a table sur un beau plat. Et écoutant le vieil adage, je me suis donc lancé sur une "entrée" de gamme, bon pas le passetoutgrain mais le Savigny les beaune, commune ou l'on trouve de très beau vin à prix plus que raisonnnable !

Savigny-les-Beaune, Domaine Nicolas Rossignol 2009 : Un nez discret de cerise noir, de sureau, pointe fleurie, note cacao, épice, fond gourmand léger zan réglisse et agrume confit. La bouche est corpulente, dynamique, belle sapidité et gourmandise sur le fruit rouge et noir mûr, pointe de ronce rafraichissante, note de sous-bois, de reseda, de sureau, accompagnant des tanins soyeux précis et denses. La finale est fraiche, sur la ronce, le réglisse, le fruit noir et rouge mûr, avec une persistance de bon aloi. Un très joli vin qui procure bien du plaisir. Et cela confirme ce que j'avais déjà entrevu et les louanges méritées que je lis un peu partout. Bravo, TB 88 (15,5). On regretera, comme de plus en plus souvent, des tarifs dans le très haut de la fourchette sur ce que j'ai vu !

Amicalement, Matthieu

samedi 25 février 2012

Des blancs et un grand rouge : Milan, Simone, Pommard Rugiens

Bonjour à tous,

De jolis blancs dégustées sur de beaux poissons :

Cote de Provence, Henri Milan Le Grand Blanc 2009 : Un nez toujours aussi surprenant de pomme verte, menthe note amende fruit blanc brioche, pointe fleurie, fond guimauve, miel. La bouche est ronde, matière suave et gourmande dans une structure droite, de la tension, miel, orange, note brioche, guimauve. La finale est fraiche, pointe de gras gourmande, joli longueur de pomme, fruit blanc puis agrume puis guimauve et fond brioche. Toujours ce savant mélange, j'adore. TB+ 90 (16+)


Palette, Chateau Simone 2009 : Un nez encore discret classe, fleurie, mirabelle reine claude, pointe anisée, fond mentholé. La bouche est ronde, ample, belle matière délicate, sur le fruit mûr, la mirabelle, pointe anis, épice, des notes fleuries. Finale ronde, tonique, pointe de gras, belle persistance racée, classe sur la mirabelle, le fruit jaune mûr, la fleur, et fond anisé. TB-Excellent 91-93 (16,5)

Sur une belle pièce de boeuf, j'ai craqué sur :

Pommard Rugien Domaine Voillot 2007 : Un nez expressif, séduisant, grande classe de cerise, groseille, note de thé fumé, réglisse, ronce, fleur aubépine, fond boisé léger fumé. La bouche offre une grande sapidité, corpulente mais avec des tanins denses, précis, un ensemble dégageant délicatesse et force, sur la groseille, la ronce, des notes fleuries aubépine, rose, mais aussi réglisse, épice, fond léger fumé. La finale est fraiche, tonique, puissante mais délicate avec un côté juteux, superbe persistance de groseille, de myrtille, note ronce, fleur aubépine, rose, fond léger fumé. Pas une grosse matière démonstrative, certes, mais de la densité, de l'élégancen, de la finesse et de la précision dans les tanins, pas de l'esbrouffe quoi, de la grande classe ! Merci Jean Pierre. Excellent 94-95 (17,5-18).

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 février 2012

Des rouges et des blancs : Pessac-Leognan, Cote Rotie, Meursault, Bonnes Marres

Bonjour à tous,

Quelques diners bien accompagnés, comme ces magrets réduction balsamique au jus de veau avec :

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2004 : Un nez gourmand de framboise mûr, cerise, groseille, note d'agrume confit, de cacao, fond fumé pointe vanillé bien intégrée. La bouche est corpulente, sapide, large, pointe amer saline et classe, des tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, chocolat noir, épice, agrume et léger vanille et fumé. La finale est ronde, pointe de fraicheur, note saline, jolie persistance de fruit rouge mûr, cacao amer, pointe agrume confit, vanillé et fumé. Belle bouteille classique, beaucoup de plaisir. Excellent 91 (16,5)

Pour un diner très politique en ces temps d'élection, beaucoup de débat et d'animation sur un velouté de topinanbourg, roti de boeuf purée de panais et plateau de fromage, autour de :

Meursault Charmes Buisson Charles 2007 : Un nez expressif et élégant, de poire mûre, de frangipanne, notes de tilleul, pointe brioche et saline. La bouche attaque avec une matière ronde, ample, aguichante enrobant une structure tendue, allongée, beaucoup d'équilibre sur la poire mûre, le tilleul, les fruits sec, la frangipane des pointes crayeuses, note légere brioche. La finale est ronde et tonique, salivante, longue, sur la poire mûre, tilleul, pointe amande et fond frangipanne. TB-Ex 91 (16,5)


Bonnes Marres Domaine Castagnier 2006 : Un nez classe, complexe, de fruit rouge, groseille, épice, réglisse, note graphite, de ronce, pointe sureau, fond fumé, de la profondeur de l'élégance. La bouche est ample, jolis tanins soyeux et précis, sur le fruit rouge mûr, le réglisse, sureau, notes fumées, graphite, ronce. La finale est punchy, fraiche, longue, sur le fruit rouge pointe amer classe réglissé sureau et fopnd léger fumé. Excellent 93 (17)


Côte Rôtie Rostaing 2006 : Un nez marqué un peu réduit animal, puis à l'aération, fruit rouge frais, note poivre, sur un fond bacon grillé, fumé. La bouche est corpulente, ronde à l'attaque avec des tanins soyeux précis, de la délicatesse, sur le fruit rouge, poivre, bacon grillé. La finale est ronde, jolie longueur de cassis, fruit rouge, bacon grillé et toujours cette pointe animale. TB 89 (15,5)

De biens jolis moments, amiacalement, Matthieu.

samedi 11 février 2012

Au fil des semaines : Puligny, Riesling, Hermitage, Nuits Saint Georges

Bonjour à tous,

Quelques jolies bouteilles dégustées ces dernières semaines.

Puligny Montrachet, Champ Canet Etienne Sauzet 2007 : Un nez élégant de fruit blanc, poire, note tilleul, chevrefeuille, pointe agrume,  amer,  fond frangipane, briochée, pointe caramel, délicat et gourmand. La bouche est ample, matière onctueuse, structure fraiche, tendue, puissante, sur la poire, l'agrume, le chevrefeuille, des notes frangipanes, noisettes, fruit sec et un fond léger grillé fumé. La finale est fraiche, droite, des amers nobles, du pamplemousse, de la poire, tilleul, citron, chevrefeuille et fond grillé frangipane pointe caramel sur une belle longueur. très joli vin, encore bien jeune car on le sent un peu en retenu. Excellent 90-92 (16-17)

Riesling Sommerberg L'Oriel 2007 : Un nez de pamplemousse, note fumée, tourbée, fond silex et pointe petrole. La bouche attaque ronde, volumineuse, pointe de gaz, sur le pamplemousse mûr, orange, note fleuries aubépine, pointe de sucre légère (5-6 gr ?). La finale présente une matière soyeuse, ample, de la fraicheur, une joli longeur agrume confit, silex, tourbe. Toujours aussi joli. TB 89 (16)



Nuits Saint Georges, Les Hauts Prulier Daniel Rion 2008 : Un nez discret, élégant, de fruit rouge, de sureau, réglisse, note de ronce, de rafle, fond boisé classe, cedre, fumé qui va s'imposer à l'aération. La bouche est corpulente, sapide, droite, tendue presque vive, mais encadrée de tanins soyeux, sur le fruit rouge, groseille, note réglisse, ronce, beaucoup de fraicheur. La finale est fraiche, vive, pointe amer noble, fruit rouge, sureau, ronce, sur une jolie longueur et un fond boisé classe fumé cèdre. TB+ 90-92 (16,5).

Hermitage Delas Marquise de la Tourette 2003 : Un nez de cassis mûr, épice poivre, marqué de notes élevage très séduisantes, variées, complexes assez australes, de menthol, balsamique, moka, camphre, réglisse zan, et fond fumé vanillé. La bouche est corpulente, droite très expressive sur le cassis mûr, réglisse, zan, poivre, menthol, tanin soyeux un peu fuyant. La finale ronde est large, gourmande, joli lonngueur de cassis, menthe, réglisse, moka balsamique. Un vin à l'élevage imposant, séduisant certes, mais très travaillé avec un côté syrah du nouveau monde. TB+ 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 février 2012

Vitesse de croisière : Volnay Champans, Chateauneuf, Vougeot

Bonjour à tous,

Reprise des dégustations tranquilles au cours de quelques diners après les fêtes et un mois de janvier agité.

Volnay Champans François Buffet 2003 : Un nez marqué sud, chaud, kirch alcool, fruit noir, pointe sous-bois. La bouche est corpulente, dense,  large, pas très expressive sur le fruit noir mur,  réglisse, touche menthol, kirch assez marqué, tanin plutôt velouté, joli structure qui garde de l'harmonie, de l'équilibre, mais dans un style sudiste. La finale tient sur une matière dense,  large, imposante puissante,  mais qui garde une certaine délicatesse, mais aromatiquement faible  fruit confit, épice rglisse, figue, pruneaux, eau de vie, pointe amer, note kirch longueur honete. Un vin atypique, agréable TB 87 (15)

Chateauneuf du Pape, Domaine de la janasse 2000 : Un nez séduisant, complexe de prune, figue, mirabelle, note d'orange confite, bacon grillé, cuir, pointe fleurie qui donne de la fraicheur, et fond léger cacao amer. La bouche est corpulente, large, belle intensité mais aussi fraicheur et droiture, tanin soyeux, très sapide sur la prune, la figue, le cassis, l'orange confite, note de vieux cuir et fond cacao, dans un ensem^ble plus compoté que confit. La finale est ronde, legere pointe alcool kirchée, puissante, jolie longueur dans un profil amer classe de prune, cacao, figue et note de cuir. Très beau vin, gardant le juste équilibre de son côté sudiste gourmand. Excellent 91 (16,5) et un des plus beaux Chateauneufs 2000 de mon goût !

Vougeot les petis vougeot Clerget 2004 : Un joli nez, fin, de groseille, fraise des bois, note épicé, réglisse, girofle, côté ronce limite géranium, fond lacté boisé gourmand menthol pointe amer et caramel. La bouche est corpulente, droite, tendue, tanin soyeux, finsesses, précision sur la groseille, la ronce, le sous bois, fond léger amer et boisé fumé menthe avec une petite pointe caramel quand même. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique et de belle perissitance fruit rouge, ronce, pointe amer, boisé. Un très joli vin qurtout dans le contexte du millésime. Un vin que j'ai toujours aimé depuis le fût jusqu'à maintenant et qui évolue avec grace. TB+ 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 28 janvier 2012

Une soirée vins du Sud Ouest avec P.Maurange : Plageoles, Arretxea

Bonjour à tous,

Un partenaire a eu la bonne idée de m'inviter à partager un diner avec ses clients et quelle ne fût pas ma surprise lorsqu'il m'a dit qu'il s'agissait d'un diner vins animé par P. Maurange de la RVF. Le thème vin du sud ouest.

Je me suis présenté à Mr Maurange et j'ai discuté un peu avec lui sur le web vin mais il ne le suit pas du tout, de ce que j'en ai compris, il l'ignore... C'est dommage mais tout à fait compréhensible car on sent comme une peur. Peur de cet inconnu qui ose parler vin ! Tant pis, nous nous rabattons sur des discussions plus classiques sur les "people" du vin, les dégustations du GJE dont j'ai adoré la remarque : c'est n'importe quoi les résultats, et puis c'est louche que les payeurs arrivent en premier. Parce que eux, à la RVF, c'est très différents ! Les annonceurs n'arrivent jamais premier, enfin plutôt, les annonceurs sont toujours dans les premiers mais faut dire, c'est Magrez ou autre grand Négoce, c'est donc normal, c'est des étiquettes. Bon j'exagère mais en rentrant, j'ai relu la verticale de Sociando Malet par Mr Maurange, et j'ai regretté de ne pas en avoir parlé avec lui parce que 18,5 pour le 98 (mon commentaire) et 15,5 pour le 2003 (mon commentaire, mon commentaire 2), on n'a pas la même vision du grand vin.


D'ailleurs, cela s'est confirmé sur les vins que nous avons dégusté. Tous très intéressants sauf un, qui n'était pas du tout de mon style, c'est bien simple ceux que je préférai, étaient ceux qu'il trouvait moins séduisant. Au moins, cela a confirmé ce que je pensais et que j'avais relaté ici, je goute différemment de la RVF !

En apéro, un très réussi Gaillac Mousseux de Plageoles. Nez complexe sur la pomme verte, note fleurie guimauve, pointe brioche, une bouche vineuse quoique bien sucrée, une bulle fine. Je crois que c'est du Mauzac comme cépage. Joli vin qui a du gout, un style. B+

Sur les 2 blancs de l'entrée, le Sauvignon gris 2007 du chateau de Lassolle, se goute comme un chardonay, passé la note de réduc, on est sur le fruit blanc mais surtout un boisé, certes classe, mais qui masque l'aspect variétal. Une bouche onctueuse, toujours très fumée, grillée, une finale agrume boisée classe plutôt agréable, joli longueur. J'évoque un Graves Bordelais, pas si mal.
Le deuxième blanc est beaucoup plus tendu, fin, plus fermé aussi. Mais la bouche a de l'allonge, bel équilibre et finale tonique et persistante. Très joli vin que cet Iroulégui Blanc Hegoxuri 2010 du domaine Arretxea.


Sur le plat, le premier vin est assez mutique et surtout très frais. En se rechauffant, quelques aromes de fruit noir, mais surtout du noyau parviennent a émerger. La bouche attaque par un énorme creux puis dans la finale, de la cerise et du noyau avec une pointe amer, font leur apparition. Pas du tout mon style, cet assemblage avec une part de syrah, étonant pour le coin, ne me convainct pas du tout sur cette bouteille. Philippe Maurange aime beaucoup. Côtes du marmandais, Chante coucou 2008 Domaine Elian Da Ros.
Le deuxième vin à un nez beaucoup plus classique. Réhaussé d'un élevage bois classe à la "Montus", le nez présente de jolies notes fleuries typé merlot, du fruit noir bien mûr et gourmand. La bouche est corpulante, bien équilibré, joli matière, tanins soyeux amples, bien travaillés; finale, ronde, ample, belle persistance de fruit noir mûr, notes fleuries même si encore marqué d'un élevage classe. J'annonce à mon voisin que je verrai bien un assemblage merlot et tanat. je ne suis pas loin, car il ya bien du merlot, mon voisin est scotché. très joli vin que ce VdP Cote de Gascogne Grande reserve 2008 Domaine Chiroulet.

Le dernier vin est un liquoreux trop sucré, mou, qui n'est pas du tout mon style.
Une jolie soirée, un bon moment, et j'étais content de rencontrer Mr Maurange qui connait très bien le sud ouest et dont les explications furent passionnantes bien que nous goutions très différemment...

Amicalement, Matthieu

samedi 21 janvier 2012

Un WE Rostaing : Cote Rotie

Bonjour à tous,

A peine rentré, tout de suite gouté... Mais pour l'entrée, un classique du Monop :

Graves, Chateau Chantegrive Cuvee Caroline 2006 : Un nez typique de bourgeon de cassis, ananas, note exotique et poivrée, pointe de buis, fond menthol et boisé léger vanille. La bouche est suave, ronde, belle intensité, et de l'allonge sur l'ananas, le bourgeon de cassis, buis, puis litchi, poivre blanc, et boisé vanille en fin de bouche. La finale est tonique, pointe de fraicheur gourmande sur l'ananas, buis, bourgeon cassis et persistance interessante un peu marqué boisé vanille. Un bien joli vin d'un rapport Q/P plus qu'intéressant. TB 89 (16)

Cote Rotie, Domane Rostaing Cuvée terroirs 2008 : Un nez discret mais très élégant sur le fruit noir, très poivre, pointe violette et fond un peu amer. La bouche est charnue, sapide, friand, large, tanin soyeux, pas grosse concentration, mais de la délicatesse, fruit noir, poivre, épice, violette et note bacon grillé légère. La finale ronde pointe fraicheur mais aussi de l'amertume, longueur intéressante et délicate, fruit noir, poivre, violette, épice. Un vin intéressant dans ce millésime difficile ou il a fallu un oeu pus ectraire qu'à l'ccoutumé pour avoir de la matière. TB 88 (15,5)

Cote Rotie Domaine Rostaing Ampodium 2009 : Un nez très classe, fin, délicat, précis sur le cassis mûr, des notes de poivre blanc, une légère touche de violette, en fond un côté frais presque mentholé, ronce, rafle, pointe boisé un poil caramel. La bouche est corpulente, sapide, large à l'attaque, pleine, belle intensité de cassis mûr, c'est friand, tanin soyeux, fins, précis, appuyant un support profond, droit, sur les épices, réglisse, menthol et fond léger boisé fumé. La finale est large, intense, dynamique, belle persistance de cassis, poivre, note menthol et fond très léger boisé fumé pointe caramel mais cela reste gracieux. Excellent 90-92 (16-16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 janvier 2012

L'année demarre fort : Bonnes Mares Groffier pour les 40 ans de Serge

Bonjour à tous,
Il va encore être difficile de boire mieux en 2012, après seulement 10 jours écoulés, tant la soirée des 40 ans de mon camarade Serge a placé le niveau si haut ! Merci à lui pour cette superbe dégustation qu'il nous a offert au Vieux Chêne.

Santorin, Domaine Sigalas-Assertyco 2009 : Un nez à l'ouverture amende fruit blanc très délicat, typé chardonay jeune, puis des aromes fins, d'agrume, de fleur, des notes de buis et une pointe grillée rendent l'ensemble très surprenant. la bouche attaque sur une pointe de gaz, tendue, presque vive, traçante mais bien enrobée d'une matière ronde et délicate sur le fruit jaune mûr, le bourgeon de cassis, noptre crayeuse et pointe beurrée. La finale est tendue, dynamique et de longeuur intéressante sur le fruit jaune mûr et une persistance rétro sur la fleur, la guimauve très agréable mais surprenant ! TB 90 (16)

Meursault Charmes du Dessus, Bouzereau 2002 : Un nez complexe typique que tout le monde donne à Meursaukt tant les arômes de poire mûr, les notes de noisettes, la fine ligne chevrefeuille, tilleul, sont caractéristiques. A l'aération un fond léger champignon signe un age interessant mais par contre arrive aussi un boisé évoluant vers le caramel moins élégant. La bouche est très élégante, de la matière suave amplit le palais tandis qu'un développement droit, tendu donne de l'allonge au vin. Les arômes de poire mûr, de tilleul, sont relevés par un fumé, boisé classe. La finale affiche une certaine puissance et une belle vivacité pour se prolonger sur la poire mûr, le tilleul, la noisette, note de brioche et une rétro qui commence à laisser place à du champignon, et toujours cette petite pointe caramel un peu moins élégante. Excellent 92 (17).

Pomerol Chateau Conseillante 1985 : Un nez qui envoie du lourd, d'ailleurs presque trop à mon gout, liqueur de fraise, pointe kirchée, goudron, chocolat, notes balsamiques insistantes, d'orange confite sur un fond fumé avec une pointe de champignon. La bouche est large et ronde à l'attaque, tanins veloutés d'entrée qui s'étiole au fur et à mesure, fruit confit, chocolat, orange donne un ensemble très mûr qui s'évanouit un peu dans une finale trop souple fluide et fuyante à mon gôut. Un joli vin certes mais la structure, plus que l'aromatique qui évite l'écouerement, a souffert d'un millésime chaud qui rend l'ensemble aguicheur, certes, mais manquant de fond. TB 90 (16). J'annonce 85, rive droite, pas mal pour une fois.

Il en va tout autrement pour le vin suivant :

Bonnes Marre, Groffier 1989 : Whaou, le nez est superbe, d'entrée sur la suie, le fumé, le poivre je pars en Cote rotie mais lorsqu'arrive la framboise, la groseille, des notes plus réglissées que poivrées, les touches de ronce, de cuir de menthol sur un fond fumé, je reviens dardar en côte de Nuits. La bouche est puissante, mais magistrale d'équilibre, car de superbes tanins soyeux, velours, fins et délicats compensent cette puissance qui se repose sur une ligne tendue, droite qui donne de l'allonge et de la profondeur tandis qu'explose en bouche les arômes de fruit rouge mûr, de ronce, de graphite, d'épice, de discrètes notes de cuir, de champignon, de moka, de fumé permettent de donner au breuvage un age respectable. La finale est magique, tendue puissante mais aérienne, signant le grand vin, le grand terroir, et d'une persistance immense, ou se mêle touts la complexité des pinots magiques, fruit rouge mûr, épice, fumé, graphiye, ronce, champignon... On n'en finit plus ! très grand vin qui fait encore si jeune !!!! Merci Serge, Merci Mr Groffier pour cette merveille. La barre est haute pour 2012 car c'est pas tous les ans qu'on boit ce genre de vin ! Exceptionnel 96-98 (18,5-19,5) car le bougre peut encore évoluer.

Pour le dessert, Sauternes, Lafaurie-Peyraguey 1990 : Un nez gourmand de complexe d'agrume confit, de fruit roti, de bergamothe, note cire d'abeille, citrons. Bouche ronde matière délicate, sucre fondue, un équilibre d'école, une structure tendue juque dans la finale de très belle longueur. Excellent 94 (17,5).

Merci Serge pour ce super dîner. C'est qui le prochain qui a 40 ans histoire d'ouvrir quelques bon vins...

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 janvier 2012

Un vin qui donne envie de raconter : Vosne Romanée Rion

Bonjour à tous,

Pour remettre en contexte et expliquer ce qui m'a questionné, retour en arrière de quelques semaines.

Lors de notre périple Bourguignon, j'ai enfin réussi à convaincre mes petits camarades de passer chez Daniel Rion à Primeaux. Un domaine, peu médiatisé, que j'affectione particulièrement tant pour la qualité de ces vins, que pour sa politique tarifaire sage. Le domaine est méné par 2 frères et une soeur, les enfants de Daniel Rion.
La dégustation des 2008, réalisée avec Madame, nous a permis d'apprécier les Nuits Saint Georges et Vosne Romanée qui composent l'essentiel des crus de ce plutôt grand domaine (18 ha).
J'apprécie particulièrement le Nuit les Grandes Vignes, les 1erC Vignes Rondes et Clos Argilières (vigne qui n'est plus exploité) mais surtout la pureté du Vosne Beaux-monts et le plus sexy Vosne Chaumes.
Très rarement déçu et souvent très agréablement surpris par les vins du somaine que je suis et ai dégusté sur une dizaine de millésimes. Jamais eu non plus de révélation absolue mais quelques excellents vins que j'ai noté de 17 à 18.

Lors de cette dégustation, le Vosne Village, le Nuits Vignes Rondes ainsi que le classique Beaux-monts furent particulièrement appréciées. Ainsi j'avais attribué 89-91 au Vosne Village. Je l'ai regouté hier :

Vosne Romanée, Domaine Daniel Rion 2008 : Un nez gourmand, classe, de fruit mûr, framboise, groseille, quelques notes lactées, une pointe ronce qui équilibre sur un fond boisé fumé classe. La bouche est sapide, corpulente, large, de beaux tanins délicats et soyeux, enrobant une structure droite, fraiche, tonique, sur le fruit rouge mûr, groseille, fraise des bois, et des aromes délicatement boisé fumé. La finale est fraiche, dynamique, sur le fruit rouge mûr, pointe gourmande, et très belle persistance de fraise des bois, ronce et fond fumé boisé classe. TB-Excellent 90-92 (16-16,5) et je trouve ce Vosne Village encore plus réussi que lorsque je l'ai gouté en cave. Ma chérie m'interpelle en goutant le verre épaulé "Oh il est très beau ce vin, pourquoi tu ouvres une si belle bouteille ce soir ?"

Car, en effet, le vin est très beau pour un simple village. Et là me revient la discussion avec Olivier Rion, que nous avons eu sur place, le soir, lorsque nous sommes passés prendre nos commandes. C'est Olivier qui s'occupe des vignes et participe activement bien sûr aux vinifications. Et ce soir là, il s'est mis à nous parler. De ces vignes, de ce qu'il souhaitait faire, des contraintes qu'ils rencontraient et son ton s'en trouvait presque triste. C'était touchant. Il s'excusait presque. Sur la conduite des vignes, par exemple, très engagée dans la biodynamie, mais ne pouvant respecter strictement le calendrier, sur les jours de travail ou pas, les dates de vendange, sur les rendements, sur les traitements, sur le travail des sols, de la vigne, cet homme nous racontait tout ce qu'il aimerait faire, une vision perfectionniste dont on sentait qu'elle se heurtait aux contraintes d'une réalité économique qui générait chez lui tant de frustrations...

En buvant son vin, je ne peux m'empécher de penser : quel vin pourrait naitre s'il pouvait mettre en oeuvre tout ce qu'il souhaite ! Serait-il tellement meilleur ? ou simplement, tellement plus satisfaisant pour lui.

Car Olivier, si vous lisez ces lignes, rassurez vous, vos vins sont déjà superbes et présentent un des meilleurs rapport Q/P que je connaisse en côte de Nuits. L'ensemble des techniques que vous souhaiteriez mettre oeuvre risqueraient de provoquer une inflation qui nous empêcherait, peut-être, de pouvoir accéder à vos très beaux vins ! Alors, continuer ainsi, "sans angoisses ni regrets", en vous souhaitant de pouvoir peut-être un jour atteindre votre idéal. Et encore merci pour les beaux moments de dégustation que vous nous offrez.

Amicalement, Matthieu


samedi 7 janvier 2012

Avec la bestiole du 1er de l'an : Echezeaux

Bonjour,

Pour le premier jour de l'année 2012, j'ai cuisiné un faisan en gibelotte mais au vin blanc et avec un fond de sauce "perdreaux", que j'ai accompagné d'un grand vin, en tout cas sur étiquette, comme il se doit pour le premier vin de l'année dégusté.

Echezeaux Ropiteau Mignon 1989 : Un nez élégant, complexe, de fruit rouge mûr, groseille,  pointe confit, note de sous-bois, graphite, un côté floral pivoine et un fond de cuir, léger fumé. La bouche est corpulente, ample, avec des tanins soyeux, bien caressants, sur le fruit rouge mûr, pointe acidulée, pivoine, graphite, cuir et léger fumé. La finale est fraiche, dynamique, précise et de belle persistance, fruit rouge, épice, pointe de poivre, de fleur, note de graphite et fond de cuir léger fumé. Excellent 94 (17,5). Superbe accord avec le faisan et bien grand plaisir pour ce premier vin de l'année.

Amicalement, Matthieu

Pour le reveillon du nouvel an : Pommard, Gigondas

Bonjour à tous,

Pour le nouvel an, dans un réveillon ou je ne connaissais que 2 des 15 convives, j'avais prévu large et étonnant pour qui ne déguste pas souvent mais boit. Les vins ont eu leur petit-gros effet pour ceux qui s'y sont intéressés.

Pommard 1erC Clos de la Comarraine Jaboulet-verchère 1978 : Un nez évolué de cerise griotte, pointe kirchée, note café, moka, sur un fond sous-bois, feuille morte qui donne la fraicheur. La bouche est charnue, encore bien vive, sur la cerise griotte, léger confit, belles notes moka typiques du pinot évolué, du sous bois, du champignon avec des tanins soyeux mais un peu fluide. La finale présente une pointe acidulé, une jolie rondeur et une persistance intéressante sur le fruit rouge léger confit, la feuille mlorte et les notes moka. TB 88 (15)

Gigondas Guigal 1990 : Un nez assez lourd de prune, pruneaux, épice souk, note kirchée/confit sur un fond chocolat mais avec de délicate touche d'orange confite. La bouche est charpentée, large, tanin soyeux, léger creux en attaque, puis arrive la prune, le pruneau, les épices, l'agrume confit. La finale, imposante et puissante, persiste sur la prune, le fruit noir confit,mais pas d'une grande longueur. TB 87 (14,5)

J'avais également apporté un Champagne 1erC Gonet Medeville de bon aloi car assez vineux et à la bulle fine et un Chardonay Les Femelottes de Chavy 2009 qui m'a sauvé sur les entrées, un joli chardonay très agréable.

Amicalement, Matthieu