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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 17 mai 2020

Les vins de déconfinement : Pommard Rugiens, Hermitage, Lagune...

Bonjour à tous,


C'était donc le premier WE d'après, et on a ouvert quelques jolis bouteilles pour fêter ça.


Hermitage, Guigal 2010 (vidéo 1:30) : Très beau Nez, classe, distingué, de cassis mûr, note d'épice poivre puis plus réglisse, pointe viande roti, animal, fond léger moka, fumé, bouche droite porofnde, beaux tanins soyeux, c'est proofnd, très élégant, sans austèrité, très distingué, sur le cassis, le poivre puis la réglisse, sur une fine ligne acidulée, note olive noir grecque, fond léger moka, finale fraiche puissante mais distinguée, et belle persistante cassis, olive noire, le côté acidulée, le poivre, le réglisse pointe viande roti et fond très léger moka. Excellent, superbe, la classe 92+ (17)





Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1996 (vidéo 3:10) : Bon, déjà le bouchon explose à l'ouverture (2eme bouteille de suite…). Je décide de filtrer/carafer la moitié car il y a un peu de bouchon qui est tombé.
Sur le vin carafe, il y a un gôut métallique qui marque le vin, un côté crôute de formage aussi pas agréable du tout… Le vin resté en bouteille est moins marqué, et plus conforme, cassis mûr, note tabac blond, poivron rouge grillé, fond fumé. la bouche est charpentée droite, fraiche, jolis tanins soyeux, sur le cassis, le tabac, pointe cendre, encre, et fond fumé. La finale est fraiche, agréable et persistance intéressante, classique, cassis, tabac et fumé. B-TB 86 (15) Bon pas très complexe, loin du niveau d'autres bouteilles et 2 eme d'affilée du même achat. Problème de lot de bouchon ? Dommage.


Pommard, Domaine Voillot Rugiens 2010 (vidéo 5:50) : Un nez encore un peu en-dedans, mais fin, de groseille mûre, de framboise, note épice légère, patchouli, pointe cerise confite gourmande, puis le sous-bois, la terre, fond plutôt amande, noyau, léger caroube. La bouche est charpentée, droite, aux tanins velours, c’est puissant, intense, mais délicat, élégant, sur la framboise, la groseille, note plus réglissé, puis sous-bois, humus, terre, fond amande, caroube. La finale est fraiche, profonde, toujours élégante, voir délicate et belle persistance de fruit rouge, pointe acidulée, puis les notes de terres humus, tellurique, fond amande, noyau, caroube. Très classe, mais encore en évolution, a attendre, cela sera superbe 92-94 Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.

samedi 28 avril 2018

Il fallait faire un CR de ce diner chez Benoit

Bonjour à tous,

Je ne pouvais pas, ne pas évoquer ce diner chez Soizic et Benoit et avec Mat, Isabelle et Jérôme, pour au moins rendre hommage à 2 vins exceptionnels qui nous ont été servis.
Le menu : tartare de poisson, gigot cuisson lente, fromage, salade de mangue.

 
 
Je n'ai pas pris de note, et ce sera donc de mémoire.
 
On commence par ce joli nez de fruit blanc mur, aux belles notes de miel fleur d'oranger, d'agrume, sur un fond cire d'abeille et pétrolant, et là tout comme Mat, je pars sur un chenin.... La bouche est acidulée, mais droite, belle matière ample, de la profondeur, sur le fruit blanc, les notes de miel fleur d'oranger, fond pétrole. la finale est acidulée, du sucre, je pense à un demi-sec, et belle persistance sur l'agrume confit et le pétrole. Excellent vin 92 (17) que ce Riesling, Muré Clos Saint Landelin 2005. Et bravo les champions, pas un n'a vu le Riesling, alors qu'à étiquette découverte c'est une telle évidence... On a du rester au diner du Dop (voir article ci-dessous)...
 
Vin 2 : Un nez qui ne trompe pas cette fois, c'est un Chardonnay de noble origine, fruit blanc, note d'amande, de chèvrefeuille, pointe noisette, fond fumé pointe grillé (réduc), classe. La bouche est droite, avec une joli matière, dense, soyeuse, précise, de l'énergie, sur la poire, le fruit blanc, note d'amande grillé, de chevrefeuille, sur un fond fumé grillé bien intégré. la finale est droite, presque puissante, tonique et persistance intéressante, élégante sur les aromes de bouche. J'hésite entre un beau terroir droit de Meursault, genre Tesson, voir un 1er cru mais pour être aussi profond, et ciselé, je ne vois que perrières, mais y'a pas la longueur, la persistance ou un Puligny d'un beau vigneron, je finis sur Meursault quand même, et quand Benoit me dit non, alors je choisis le bon endroit avec ce très bon Puligny, Leflaive 2005 TB-Excellent (91) (16,5)
 
Vin 3 : Oh, c'est a nouveau du Chardonay, mais avec de l'ambition, car le nez de fruit blanc est un peu marqué d'un boisé léger crème pâtissière, puis de belles notes de chèvrefeuille, de tarte citron meringuée sur fond amande grillé, puis plus crayeux, c'est très classe et gourmand. la bouche envoie, à l'attaque droite, suit une matière ample, dense, au très beau toucher avec cette petite pointe de gras, gourmande, sur le fruit blanc, la poire, ces petites notes un peu pâtissières puis le chèvrefeuille, l'aubépine, et le fond amande, crayeux. La finale est ample, puissante, bien soutenue par une certaine droiture, voir fraicheur, c'est précis, dans une très belle persistance, ça envoie quand même, et là je suis vraiment sur Meursault et pour moi c'est assez typique d'un Perrières de noble origine chez un vigneron qui aime bien le bois. Pas mal, par contre, très surpris par 2003 et une fois de plus, les grands millésimes mûrs sur les grands terroirs de blancs, donne des grands vins.... très beau vins 93 (17,5) que ce Meursault Perrières Grivault 2003.

On passe au rouge, vin 4 : Un nez évolué, assez violent au départ, cassis mûr, pointe léger kirch, puis des notes de poivron rouge grillés, d'épice, fond fumé avec une pointe de cuir, de sous-bois. La bouche est ample, tanins soyeux au toucher, mais un poil rustique, et pas très dense, c'est gourmand, mais agité, sur le cassis mûr, les épices, note poivron rouges grillés, confits, fond tabac fumé, cuir. La finale est ample, mûr, acidulée, sur le cassis léger confit, note poivron rouge grillé, fond fumé. Pour moi, on est en rive gauche dans un millésime mûr des années 80 type 85, ou 83, voir même 78. Le vin reste vivant, réussi, avec un côté fougueux et finalement cela m'évoque un Margaux 83. Bien pour le millésime :-) et bon vin TB 90 (16) que j'ai déjà dégusté que ce Haut Medoc, Lagune 83.

Vin 5 : PoPoPo, ce nez, ça envoie, c'est hyper gourmand sur le fruit noir mûr, cassis, mûre, puis les notes de poivrons rouge grillés, qui apportent de la fraicheur, puis plus épicées, presque boite à cigare, pointe champignon noble cèpe, fond fumé grand classe. La bouche est à l'avenant, charpentée, ample, tanins hyper soyeux, concentrés, bien mûrs, c'est gourmand à souhait, mais cela garde de la profondeur, presque puissant, sur le fruit noir mûr, les épices, le coté frais du poivron rouge grillé, la pointe de cèpe, et ce fond fumé, incrachable. La finale est droite, l'empreinte tanique terriblement gourmande, sur ce fruit presque confit mais sans acidulé, et super persistance tout en élégance sur les aromes de la bouche. Whaouh, pour moi, cela m'évoque tout de suite un RG 89 réussi. Après j'hésite entre l'élégance de Saint Julien, et la puissance de Pauillac mais il me manque le graphite, la boite à cigare, je reste donc sur un Saint Julien 89, très gourmand, genre Poyferre. Perdu, c'est Saint-Estèphe, Calon Segur 89. Pfouif, quel canon, Exceptionnel 95 (18)

Vin 6 : Et bim, rebelotte, grand nez, très complexe, mais cette fois, c'est de la Syrah, cassis mûr, des notes moka, puis ça évolue, arrive la violette, les épices réglisse, une pointe de cuir, sur un fond moka, fumé, bacon grillé, ça évolue en permanence, c'est complexe et très classe. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, très fins, précis, de la fraicheur, de la profondeur, de la puissance sur le cassis, les notes de violettes, de réglisse, pointe de cuir, de bacon grillé, fond moka. La finale est droite, tonique, pointe fraicheur, puissante, avec une empreinte soyeuse, et à nouveau une très belle persistance sur les aromes de la bouche. MatG part très vite sur une Cote rotie de ROSTAING. moi j'hésite avec un hermitage aussi, car cette droiture profondeur... Déjà pour moi on est en 99 ou 2001. Après 2 ou 3 mises en bouche, je suis sur 2001, et je dis que, si c'est une Côte Rôtie, c'est une Landonne et dans ce cas, Rostaing me va bien. Enfin, j'ai tout, mais surtout sur ce vin qui a tout, Exceptionnel 95 (18) pour cette Côte Rôtie, Rostaing Landonne 2001.

Vin 7 : Pour le dessert, un vin à la couleur déroutante entre le rose, et le brun, au très beau nez à nouveau, fruit confit, agrume, note fruit roti, pointe exotique, fond tourbé très classe. la bouche est concentré, grosse matière ronde, c'est joliment sucré et bien équilibrée même si la VT ne fait aucun doute. La finale est acidulée, précise, gourmande, tout à fait digeste. très joli VT que j'annonce Gewurztraminer VT 2005. Arg ! Pas loin, mais jamais je n'aurai imaginé ce vin de Muré en 2006 !

Ensuite, il y eut un grand débat, le meilleur vin était-il le Calon ou la Landonne ? Pour Soizic et Jérome, pas même de débat possible, c'est Calon. Pour Mat et Benoit c'est plutôt la Landonne. Et pour moi... Et bien, je n'arrive pas à trancher entre la gourmandise démentielle tout en élégance de Calon et la complexité aromatique et la classe de cette Landonne. Par contre, au final, le Calon aura été terminé, pas la Landonne, un début de réponse...

Merci à Soizic et Benoit pour leur accueil, la qualité du diner, les superbes vins et l'ambiance tout en rire et sourire de cette soirée.

Amicalement, Matthieu

dimanche 30 juillet 2017

La semaine des vieilleries

Bonjour à tous,


C'était le WE des vieilleries la semaine dernière. Le moment ou l'on vide les vieux trucs qui trainent au fond de la cave pour entamer une nouvelle année sur de bonnes bases :-). Mais avant, pour se mettre en jambe :


Vouvray, Huet le Mont sec 2010 : Un nez séduisant, fin, de chenin sec et tendu, sur la pomme granny, puis le coing, note fleur blanche, tilleul, pointe légère mais gourmande de miel fleur oranger, fond de roche de craie avec un côté tourbé fumé, les chenins comme j'aime. La bouche est droite, tendue, précise, matière cristalline, c'est profond mais vif, tout juste enrobé par la matière, sur le citron, la pomme granny, puis note coing, de tilleul, fond de roche, cailloux, et ce côté tourbé fumé. La finale est fraiche, mais l'empreinte enrobe bien la fraicheur, cela reste tendue, sec, ça claque, joli persistance de pomme granny, de citron, note fleur, tilleul, fond roche, cailloux et ce coté tourbé. TB-Excellent 90-93 90+ à date (16+) car c'est presque trop vif pour moi, vivement que la matière enrobe cette fraicheur.

Gevrey Chambertin, Boillot 2009 : Un nez plutôt discret mais élégant, fruit noir mûr, note réglisse puis cuir, pointe ronce sous bois, fond léger balsamique et fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas d'une grande densité mais c'est élégant, ça reste tonique et droit, sur le fruit noir, la cassis, note réglisse, puis ronce sous bois qui apporte de la fraicheur, pointe cuir, fond fumé léger balsamique. La finale est ronde, tonique, presque fraiche (?), avec une vivacité étonnante donnant un coté acidulé, cassis, note réglisse, toujours cette pointe cuir, puis ronce sous bois, fond fumé balsamique. TB-Excellent 90 (16)

On commence pour le déjeuner avec :

Pomerol, Chateau la Commanderie 1978 : Un nez évolué évidemment, champignon, cèpe, note de cuir, d'encre, fond plutôt cacao, pas d'une grande complexité. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, doux, il reste de la structure qui tient le vin droit, un côté acidulé sur la prune, note de cèpes, de champignons, puis de cuir, pointe d'encre fond cacao et léger fumé. La finale est acidulée voir fraiche, bien tonique, belle empreinte tanique soyeuse, persistance intéressante de prune, de cèpes, de cuir, fond encre et léger cacao. Le vin se tient encore bien grace à la fraicheur mais l'aromatique est en bout de course, il était temps de la boire TB 89 (15,5)

Enfin, pour la côte, aéré plus de 12H (ouvert tard le soir, dégusté le lendemain midi, ce qui leur a fait grand bien)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 1982 : Un nez très séduisant, tout juste évolué !!! Sur le cassis, la cerise kirchée, notes gourmande pain d'épice, sirop d'orgeat, puis plus cèdres, bois précieux, fond champignon, cèpe, léger cuir et fumé. La bouche est robuste aux tanins fondus, soyeux, amples, belle structure très cathédrale, équilibré sur le cassis, la cerise confite, note épice réglisse, puis bois précieux, cèdre, pointe encre/cuir fond fumé classe. La finale est fraiche, puissante, mais civilisé (enfin le temps a fait son oeuvre) et longue persistance de cassis, de cerise, note d'épice plus boite à cigare, cèdre, pointe cuir et fond fumé. Plus musclé, structuré, long que 89 mais aussi plus austère du coup, et moins ciselé, profond, complexe que 90 mais plus puissant, imposant, dense. Excellent 94 (17,5) . En tout cas 3 beaux millésimes que 82 89 et 90. Il faudra attendre 96 pour retrouver ce niveau.

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : (après plus de 10H d'aération), un nez magique pour moi, encore très marqué fruit rouge, groseille, framboise, cerises légèrement macérées, note de cuir classe, puis d'épice girofle, réglisse, pointe fraiche ronce sous bois et fond fumé pointe encre. La bouche est charpentée, fraiche, acidulée, tanins denses, mais fins, soyeux, c'est profond, élancé, ça s'étire parfaitement sur la groseille, la framboise, note épice plus girofle que réglisse, fond fumé et cuir classe en diable. La finale est fraiche, tonique, puissante mais précise, délicate, profonde et belle persistance de groseille avec un petit coté acidulé gourmand, épice girofle, pointe fraiche végétal ronce sous bois et un fond de cuir et fumé. Tout ce que j'aime, les grands pinots quoi :-) Excellent 95 (18). Et enfin un 99 qui ne tombe pas dans l'austérité excessive, le côté cistercien du millésime frais.

Amicalement Matthieu

samedi 6 septembre 2014

Autant les boire tant qu'on en est capable... V1

Bonjour à tous

Après les évènements de cet été, j'ai encore moins de scrupule à ouvrir de belles bouteilles tellement tout peut aller vite, alors autant en profiter :-) !
Certaines bouteilles avant de partir mais ça ne change rien !

Vouvray, Chidaine les Argiles sec 2009 : Un nez expressif, gourmand, de fruit jaune, note de coing confit, de confiserie, pointe miel, fond terre, roche, craie. La bouche est ronde, ample à l'attaque puis de la profondeur, presque frais, belle matière suave, sur le fruit limite confit, pomme caramélisé, pointe miel, note fleurie patchouli épice, fond de roche et surtout crayeux. La finale est ample, ronde, en volume, pas de tension mais pas de mollesse, belle persistance de fruit jaune coing pointe confit et fond miel puis roche et craie. TB 88 (15). Cette bouteille un peu plus confit, pomme caramélisé, est un peu moins fraiche, équilibrée que les précédentes !

Châteauneuf du pape Guigal 2005 : Un nez de prune, de cassis, note animal/cuir marqué, fond cacao. La bouche est charpentée, puissante, tannins soyeux amples, de l'énergie, fraicheur, dans un juste équilibre, sur le cassis, la prune, la figue, note marqué animal, fond cacao épice réglisse. La finale est fraiche, tonique, puissante mais délié, fine, sur la prune, note garrigue puis épice, fond animal, et cacao. TB+-Excellent 91 (16,5) Un joli vin puissant mais juste et précis fin, bien sur des fajitas car il a du coffre.

Vougeot, Clerget Les Petits Vougeots 2006 : Un nez séduisant, friand, de fruit rouge mûr, cerise, note épice réglisse, pointe ronce fond fumé, léger moka. La bouche est charnue, ample, ronde tanins soyeux, densité moyenne, sapide sur le fruit rouge, cerise, pointe kirchée, note épice réglisse poivre, un peu de ronce, fond fumé. La finale est ronde ,chauffe un peu, un peu fluide/fuyante mais belle persistance de fruit rouge, cerise, pointe kirchée puis épice, réglisse et fond fumé ! TB 89 (15,5)

Sancerre, Henri Bourgeois Les Vignes Blanches 2002 : Un nez typique, très séduisant sur le citron, le fruit blanc mais surtout le buis,  note acacia, fond salin et un côté mentholé. La bouche est mûre et présente une matière suave, belle intensité, de la profondeur, de la tension superbement enrobée sur le citron, note de buis, d'acacia, fond salin, presque menthol. La finale est ronde, friande mais garde beaucoup de profondeur et très belle persistance de citron, de buis, d'acacia, fond salin roche et presque menthol. Excellent 92 (17) Très beau sauvignon mûr et frais, équilibré et gourmand...

Macon Pierreclos, Guffens Tris des hauts de Chavigne 2007 : Un nez appétant de fruit blanc mûr, note amande fraiche, noisette, puis aubépine fond très léger beurrée, gourmand, brioche, et pointe vanille. La bouche est ample et ronde dès l'attaque, matière soyeuse qui emplit la bouche tout en gardant de la fraicheur, sur le fruit blanc mûr, pointe miel, puis amande, aubépine, fond léger beurrée et brioche toasté. La finale est fraiche, tonique, gourmande fruit blanc mûr, puis amande grillée, des notes beurrées légères mais gourmandes, brioche dorée, et fond aubépine. Excellent 92 (17)

Gevrey-Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2007 : Un nez de belle intensité sur la cerise noire, cassis, note ronce, encre, bourgeon de cassis, fond fumé et cuir. La bouche est corpulente large, tanins soyeux enrobant la fraicheur, c'est profond et séduisant sur le fruit rouge cerise, puis cassis, note réglisse, ronce, cuir et fond léger fumé,. La finale est fraiche, pointe amer, tonique de l'équilibre, et un côté friand sur le fruit rouge, note cassis, réglisse, ronce, encre et fond fumé et cuir ,dans un profil amer classe TB-Excellent 91 (16,5)

Pomerol, Chateau Beauregard 2005 : Un nez encore un peu en dedans, fruit rouge mûr, puis noir, note lactée fraise des bois, pointe encre profonde, fond entre vanille et moka, cacao, tabac fumé,. La bouche est large en attaque, tanins soyeux, de la fraicheur, de l'énergie, ample et tonique, de la profondeur, sur le fruit rouge, note lactée, puis encre, pointe vanille et fond cacao, moka, fumé. La finale est tonique, fraiche, un peu austère encore mais profonde et très belle persistance de fruit noir mûr, note vanille, épice, puis encre, fond moka fumé. beau vin entre 2 eaux. TB-Excellent 90-91 (16-16,5)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2005 : Un  nez fin, délié, de cassis, encore marqué de son boisé toasté pointe vanille, des notes lactées, fruit rouge, fond tabac, toasté et fumé. La bouche est charpentée, fine, intense aux tanins soyeux et précis, sapide sur le fruit noir mûr, cassis, mûre, note un peu lacté fruit rouge, épice, fond tabac fumé toasté, de la profondeur, et de l'élégance tout en restant gourmand. La finale est fraiche, accroche encore un peu mais présente une belle persistance de fruit mûr, limite confit (ponte sucré), fruit noir, gelée de cassis, de mûre, note vanillée, fond tabac toasté. Beau vin pas encore fondue mais belle énergie. Excellent 91-93 (17)

Montlouis, Taille aux Loups Remus Plus 2010 : Un nez très séduisant, gourmand de pomme compoté, note beurre salée puis un cote floral, acacia sur un  fond mentholé, léger vanille. La bouche est ronde, ample à l'attaque puis ça s'étire, belle matière bien mûre enrobant la fraicheur, c'est sapide sur la pomme mûr, léger compoté, coing, note beurre salée, puis de craie, de roche crayeuse, fond entre menthol et épice vanille. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée avec une pointe gourmande mûre et une belle persistance de pomme compoté, de fleur, note crayeuse et fond mentholé léger vanille. Excellent 92-94+ (17-18). Super vin qui m'a scotché mais je ne suis pas le seul, Nico S est resté aussi stupéfait...

Meursault, Buisson Charles VV 2008 : Un nez séduisant, classe, de fruit blanc, poire mûr, note amande, noisette, aubépine, pointe miel fond sésame et grillé, classe. La bouche est ample mais bien structurée par la fraicheur, de la profondeur, belle matière, pointe de gras gourmand, sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, amande, fond léger sésame, fumé. La finale est fraiche ,tonique gourmande sur le fruit blanc mûr, pointe miel, puis aubépine, amande, note crayeuse et fond léger sésame et fumé. Un très beau village qui se confirme sur cette 2eme bouteille déjà irrésistible... TB+ 90

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 novembre 2012

Plus je travaille, moins je fais de CR, plus j'ai à écrire : Cote Rotie Jamet, Lagune, Cambon

Bonjour à tous,

Ce petit break de 4 jours, quoiqu'assez consacré au boulot, me laisse quelques moments pour partager mes dernières dégustations.

Une bouteille dégustée le WE dernier et qui fait l'objet de discussion sur le site BDE

Côte Rôtie Domaine Jamet 2004 : Un nez sur une reduction typé œuf à l'ouverture puis fruit noir et rouge, presque groseuille note discrete de lard grillé, de poivre, fond fumé, c'est pas hyoer expressif. La bouche est corpulente, sapide, sur le fruit rouge, de la fraicheur et des tanins soyeux précis, il y a de l'équilibre et del' allonge mais un style austère sur le fruit noir, le lard, des notes animal pas d'une grande élégance et un fond grillé. La finale est fraiche, ample et présente une peristance intéressante de fruit rouge, pointe cassis, discrètes notes de violette, lard grillé, fumé. Une struture générale dans un style strict et un peu austère mais irréprochable, une aromatique discrète et pas très élégante à cause de ces notes animal "réduc". TB 16 (90)

Sancerre, Gerard Boulay Mont Damnés 2010 : Un nez discret de fruit jaune, note citron, chevrefeuille, pointe de  buis, d'acacia fond crayeux roche. La bouche est tendue, droite, incivie, puissante avec une matière ciseleé cristalline qui adoucit la tension sur le fruit jaune, le citron, note buis et ce fond de roche. La finale est traçante, longue, pointue, sur le fruit jaune, agrume citron et ce fond de roche, sliex. Un joli bb a attendre avec sérénité pour qu'il gagne en harmonie et complexité. Excellent 91-93 (16-17)
 
 
Haut-Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2000 : Un nez séduisant de cassis, mûre, myrtille, notes tabac, graphite, pointe réglisse et fond fumé. La bouche est charpentée, ample, puissante, avec des tanins soyeux, un poil rigide si on veut pinailler, sur le cassis, myrtille note réglisse, tabac blond, pointe encre, fond léger fumé. La finale est fraiche, persistance, longue sur le cassis, la mûre myrtille, note tabac et fond leger fumé, poivron grillé. Pas la bouteille la plus complexe des 10 déjà dégustées, mais toujours aussi bon ! TB+ 90 (16)
Haut Medoc, Chateau La Lagune 2003 : Un nez séduisant, sexy, de cassis mûr, note tabac, pointe vanille très agréable et léger kirch, fond marqué fumé, toasté, balsamique. La bouche est large, ample, soyeuse à l'attaque, sapide sur le cassis pointe kirchée, pruneaux, note tabac, de fumée fond boisé toasté sur un profil amer élégant, mais des tanins qui finissent un poil accrocheur. La finale présente une pointe alcool, kirch, sur le cassis, fruit noir un peu confit, note tabac, fumé, graphite, fond balsamique. Pas le 2003 le plus réussi, mais ça se boit très bien. TB 90 (16)
 
Beaune Rossignol Trapet Teurons 2006 : Un nez friand de cerise, groseille, note sureau, de ronce, réglisse et fond délicatement boisé, fumé, cacao. La bouche est charnue, sapide, large a l'attaque puis de l'allonge tanins soyeux sur le fruit rouge, groseille, note sureau, ronce, sous-bois et fond fumé. La finale est équilibrée, pointe fraiche, sur le fruit rouge, le sureau, la ronce, sous bois, ça pinote joliment sur un fond boisé, léger fumé, cacao. TB 90 (16)
 
Amicalement, Matthieu

dimanche 30 octobre 2011

Pour la finale : Cote Rotie Mordorée, Rostaing, Guigal

Bonjour à tous,

Pour la finale, j'avais convoqué une assemblée de lève tôt autour d'un brunch casse croute pinard qui fût un grand moement de plaisir et de partage. Si les bleus nous ont régalé, les pinards aussi. Vincent R de passage à Paris qui fût à l'origine de cette organisation suite à une boutade sur le forum BDE a tenu promesse en nous apportant 2 Côtes Roties dignes de la finale. Mon souvenir car je n'ai pas pris de note dans le feu de l'action. Série de rouge d'abord :



Cote Rotie Rostaing 79 : Une nez superbe, racé, fond de cassis, baigné de lard fûmé, pointe épice. Bouche un peu passé certes et une petite pointe de poussière/champignon qui va s'atténuer avec l'aération, le vin re-goutté le soir, présentera une bouche ronde, charnue, certes agé, mais encore tout à fait sympathique sur fond de cassis et bacon grillé. le finale est encore pêchu sur une ligne fraiche longue et une persistance très racée de fruit noir, bacon grillé, épice et fûmé superbe. Excellent 92 (16,5)

Côte Rotie B&B Guigal 90 : Très classique de la 90, cassis mûr, bacon grillé, poivre, pointe violette. Bouche corpulente, dense, structure fraiche dynamique, tanin rond manquant sur cette bouteille d'un poil de velouté, finale longue, fraiche cassis, violette, épice poivre, fond bacon grillé et fûmé. Excellent 94 (17,5)



Haut-Medoc Chateau La Lagune 85 : Nez très élégant évolué tertaire humus, champignon, sur fond de cassis, de fruit rouge léger confit, note de tabac blond et fûmé. Bouche corpulente tanins fondus soyeux, ample caressant, avec une pointe acidulé qui donne du peps, fruit compoté, gourmands, humus, cèpe, tabac blond et fond léger fumé. Finale pointe fraicheur dynamique gourmande fruit rouge et noir, humus, cèpe et belle persistance tabac blond et fûmé. Excellent 93 (17). L'ensemble des convives le situe en Côte de Nuit !

Gevrey Chambertin, 1erC  Clos Prieur Rossignol Trapet 96 : Nez très élégant, profond, fruit rouge, ronce, note de cuir et fond léger fûmé. Bouche corpulente, tendue, tanin soyeux bien enrobant la profondeur, de l'élégance de la classe de l'équilibre, fruit rouge, ronce sous bois, cuir. Finale équilibrée ample fraiche puissante et de belle longueur, fruit rouge, sous bois cuir. Très joli vin mais un poil austère sur cette bouteille. Excellent 93 (17)

Côte Rôtie La Mordorée Chapoutier 99 : Un nez encore marqué de l'élevage mais superbe, fruit noir et rouge mûr, pointe fleurie, des épices, réglisse, un côté profond frais végétal, ronce; et un fond boisé "grand élevage classe" de grillé, toasté, pointe balsamique. Bouche corpulente aux tanins superbes veloutées, densee, précis, amples de la délicatesse, de la puissance, c'est impressionnant, sur le fruit mûr léger confit, boisé classe, de la profondeur avec un côté ronce, frais même si l'ensemble parait bien jeune, ça fait grand millésime jeune. Finale superbe équilibre entre fraicheur et empreinte moelleuse des tanins, et magnifique longueur. Excellent+ 95-97 (18-18,5). Un grand vin que nous positionons en Côte de Nuit sur Gevrey. Devant l'air rieur de Vincent, je redescend vers la Mordorée mais à C9P, un indice sur le nom bien trouvé mais l'air amusé et taquin de Vincent sur la région me fait ensuite remonter en Côte Rotie.



Pour le fromage, quelques blancs :

Riesling, Oriel Brand 2004 : Nez superbe d'équilibre et d'harmonie sur l'agrume, le fruit blanc confit, note léger pétrole, pointe fleurie, miel. Bouche ronde à l'attaque, matière suave sur structure fraiche magnifique d'équilibre (certains le trouveront un peu rondouillard) entre rondeur et fraicheur sur l'agrume, le miel, le pétrole, la fleur...Finale fraiche, très longue et persistante. j'adore ces Rieslings à l'harmonie parfaite, un tout superbement équilibré mais un peu rond/sucré (le sucre ne se sent pas, mais je dirai 10-12 gr). Grand vin  94 (17,5)

Riesling, Schlossberg Mann 2004 : nez plus évolué note pétrole affirmé, bouche plus dissocié, ronde à l'attaque puis ça s'étire et se tend tandis que la matière moielleuse enrobe cette acidité. Le sucre se font un peu plus présent car l'harmonie est moins heureuse que sur le Brand. finale pointe fraicheur et très marqué pétrole. Un joli vin qui fait plus évolué. TB-Excellent 91 (16 -16,5)

Merci à tous pour l'ambiance. Un super moment de partage et même si on a perdu, on avait de quoi se consoler !
Amicalement, Matthieu

samedi 20 août 2011

Une semaine de vacance : Riesling, Nuits St Georges, Lagune

Bonjour à tous,

Semaine de vacance tranquille, l'occasion de faire de la place dans la cave. Du coup, beaucoup d'ouverture car beaucoup de bouchons... C'est pas mon année côté bouchonné 10% des bouteilles ouvertes !

Pessac Leognan Chateau Carbonnieux 2000 : bouchoné
Jurançon, Charles Hours Cuvée Marie 2006 : bouchoné
Saint-Emilion, Chateau grand Corbin : bouchoné
Bandol, Chateau Pibarnon 2003 : bouchoné

Plus réjouissant :

Vouvray Clos Naudin sec 2010 : Un nez étonant de citron, pomme, cire d'abeille, note croute fromage qui vont disparaitre après 24H, fond silex cailloux. La bouche est tendue, droite, puissante, nerveuse, encadrée d'une matière raide à l'ouverture qui va s'assouplir après 24 à 48H, pour devenir suave, sapide, citron, chevrefeuille, côte tarte meringué citron, note de craie. La finale est fraiche, salivante, tarte citron, craie, silex, sur une jolie longueur. TB 87-89+ (15-16)

Riesling Schlossberg Domaine Weinbach 2007 : Un nez discret mais élégant, raffiné, fruit blanc, poire, mirabelle, note fleurie délicate, pointe presque menthol et fond agrume léger naphte. La bouche est délicate, fine, aérienne sur l'agrume, poire, la fleur, beaucoup de finesse dans cette matière suave. La finale présente une pointe fraicheur, de la rondeur, longue et élégante sur une fond d'agrume, note poire, de fleur et fond léger naphte. Excellent 92 (16,5)

Riesling Heinbourg Zind Humbrecht 2006 : Un nez classique, mûr, d'agrume, pomelos mûr, pointe miel roti sur un fond naphte pétrole classieux. La bouche est ronde matière moelleuse mais sans mollesse car la structure est fraiche, tendue sur le fruit un peu roti, le pétrole, le miel. La finale est acidulée, tendue, enrobé d'une matière lérèment huileuse, sur la mangue rôti, note miel, agrume et fond tourbé, fûmé, naphté. Profil plutôt demi-sec. TB+ 90 (16)

Cote du Roussillon, Domaine de L'Edre, carrement rouge 2010 : Un nez ouvert, expressif, de cerise, et son noyau, chocolat, note fleurie violette, et épicée poivrée, pointe verte fraiche bourgeon cassis, fond léger balsamique. La bouche est charpentée, musclée, tanin soyeux mais petite astringence finale et légère rudesse de structure, cerise, chocolat, violette. La finale est ronde, puissante, style artillerie quand même, joli longueur fruit mûr, limite confit, chocolaté, poivre, violette pointe animal et fraiche verte ronce. TB 87-89 (15-16)

Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1970 : Un nez puissant, superbe, gourmand et classe, de cassis mûr, fruit noir mûr, pointe kirché légère, note de cèpe, truffe, pointe de cuir, fond fumé tabac blond classe. La bouche est corpulente, tanins fondues soyeux, manque d'un poil de densité, cassis, kirch, champignon, fûmé, tabac blond, cuir. La finale est acidulée ou le petit manque de densité se fait sentir, un peu fluide, mais de très belle longueur, classe, gourmande, fruit mûr presque confit, champignon, tabac, fumé, cuir. Un beau vin à qui il manque un rien de densité pour passer dans l'exceptionnel. Excellent 93 (17,5)

Nuis Saint Georges, Les porets Saint Georges, Faiveley 1999 : Un nez plutôt discret de framboise, groseille mûr, pointe de ronce, note réglissée, poivrée, fond fumé délicat. La bouche est corpulente, large, dense, tanins soyeux amples encore un peu strict, enrobant une belle structure fraiche, de la profondeur, de la fraicheur, fruit rouge mûr, ronce, sous-bois, fond fumé, compose un ensemble élégant qui commence à s'exprimer. La finale est fraiche, tendue, profil amer, joli longueur de fruit rouge mûr, note de sureau, de ronce, d'épice poivrée réglissée et fond fumé. Un très beau vin encore un peu austère mais qui peut devenir très grand. Excellent 92-94 (17-18)

Amicalement, Matthieu

vendredi 19 août 2011

Plonger dans les vieilles Lagunes

Bonjour à tous,

Récemment j'ai dégusté de nombreux millésimes des années 80 et 70 de la Lagune. En reprenant mon livre de cave, je n'ai pas été surpris de voir que c'est le vin dont j'ai bu le plus de millésimes (19). D'autant plus qu'avant que le vin ne devienne une passion, et que je me mette à commenter les vins, je buvais déjà des Lagunes à chaque grande occasion !



J'ai toujours eu une tendresse particulière pour ce cru. D'abord son nom, évocateur en diable, il appelle tout de suite l'évasion. Ensuite le style, Bordeaux classique, fin, droit, profond, un savant mélange de la profondeur, presque l'austérité Bordelaise avec de la rondeur, du moelleeux dans les millésimes mûrs. Rarement fardé d'un boisé outrancier, c'est un cru qu'il faut boire vieux, 10, 15 voir 20 ans sur les millésimes qui s'y prêtent, c'est là que le cru donne son meilleur !

3eme Cru Classe Haut Médoc, le chateau a connu une périuode de "gloire" après le rachat par la famille Brunet à la fin des années 60. Profitant d'un élan de modernité dans les vinifications, et la remise en état du vignoble, le cru est un assemblage de cabernet sauvignon, merlot et petit verdot (jusqu'à 10%, ce qui est assez singulier), élevé en fût (jusqu'à 100% de neuf je crois dans les années 70 ce qui était assez nouveau, mais je ne suis pasz sûr et je ne retrouve pas l'article ou j'avais lu ça) et a obtenu de joli note par les critiques tout au long des années 70 à 90.

En 99, c'est la famille Frey qui rachète le domaine et investit fortement. c'est Caroline Frey qui vinifie aujourd'hui la Lagune, charmante jeune femme que j'ai eu l'occasion de croiser et qui m'avait gentiment invité au chateau lorsque je lui ai fait part de ma tendresse pour le cru. Je lui souhaite beaucoup de succès et de nous faire des millésimes de Lagune qui procureront les mêmes émotions et autant de plaisir que ce que j'ai pu déguster !

Voici pour moi, les bouteilles des millésimes qui m'ont le plus séduit par série de millésime. Pour certains millésimes seules une bouteille, pour d'autres jusqu'à 10 :
Pour les compte rendus de dégustation, cliquez sur ce lien

Années 2000 :
Château la Lagune 2005 90-92 (16-17) : dense, mûr, profond, frais
Château la Lagune 2004  89-91 (15,5 - 16,5) : classique, un peu vanillé mais long et frais
Château la Lagune 2003  89-91 (15,5 - 16,5) : mûr, puissant, un peu alcool
Château la Lagune 2001  91-93 (16,5-17,5) : classique, fin, droit, long (mon préféré des 2000 en attendant 2005)
Années 90
Château la Lagune 1998  88,0  (15,20) : un peu végétal marqué bourgeon de cassis, tanin un  peu rude
Château la Lagune 1996  93,2  (17-17,5) : mûr, riche, long, très merlot et moins petit verdot mais gardant fraicheur et profondeur un autre grand.... Edit 2015 : Bu quelques autres (5) depuis dont certaines en aveugle en forte compagnie, et c'est un super millésime de Lagune, certaines bouteilles à 18 !
Château la Lagune 1995  85,0  (14) : fermé, végétal, frais limite acide, bof sur la bouteille dégustée
Château la Lagune 1994  86,0  (14,5) : terrien, souple
Château la Lagune 1993  88,1  (15,25) : frias, fin, long, vif, dynamique, complexe

Années 80
Château la Lagune 1990  93,5  (17,40) : mûr, complexe, profond, satiné, long, séduisant et profond, quelques bouteilles exceptionnelles 95 (18)
Château la Lagune 1989 94,0 (17,80) : mûr, rond, ample, onctueux, sexy et délicat, Mise a jour 2015 : de magnifiques bouteilles : depuis ce post, 4 superbes bouteilles dont une en aveugle à 96 (18+), la meilleure Lagune dégustée, peut-être le plus grand millésime de lagune que je connaisse !
Château la Lagune 1986  88,0  (15,20) : peu dégusté, assez monoilithique, terrien, mûr, profond, encore fermé
Château la Lagune 1985  92,0  (16,80) : surprenant, classe, séduisant, mûr, pointe acidulée et long
Château la Lagune 1983  90,0  (16,00) : évolué, fruit macéré, viande, souple
Château la Lagune 1982  93,0  (17,20) : grosse matière, grosse structure, massif, mûr, fruit macéré, puissant, tabac, manque un peu de finesse et de profondeur par rapport à 90

Années 70
Château la Lagune 1978  89,0  (15,60) : un peu confit, souple,
Château la Lagune 1975  92,0  (16,80) : mûr, évolué, cuir, cèpe, long, acidulé
Château la Lagune 1970  93,0  (17,20) : classe, élégant, mûr, long, fin, profond
Château la Lagune 1968  88,0  (15,50) : souple, évolué, mais qui tient, élégant

J'ai aussi bu 88 mais impossible de renttre la main sur le CR, le 2000 a l'époque ou je n'écrivais pas...
Amicalement, Matthieu

mercredi 10 août 2011

Suite Franco Allemande : Macon, Sancerre, Lagune et Sigalas Rabaud

Bonjour à tous,

Apéritif au vin rouge, puis truite et fondue de poireaux au vin blanc, gateau à la banane au Sauternes.

Haut Medoc, Chateau la Lagune 1975 : Suite de ma période millésime ancien de la lagune (article récap en vue avec 10 millésimes avant 90 dégustés récemment). Couleur encore bien foncé. Un nez fûmé de cerise, kirch, pointe gourmande fruits mûrs, fraise, un coté léger lacté note tabac blond et fond fûmé. La bouche est corpulente, puissante à l'attaque, tanins fondus, ronds, style droit, fruit mûr, pointe kirch, note cépe, tabac blond, une certaine élégance, un port altier mais trahissant la rigidité du millésime tout en conservant de la gourmandise. La finale est ample avec une pointe fraicheur acidulé, bien tonique encore, fruit mûr, limlite macéré-confit, tabac blond et fond fûmé. Joli vin à boire sans plus tarder. Excellent 92 (16,5).

Sancerre, Mellot La Moussieres 2006 : Un nez aux notes citronées, de coing, poire, pointe de buis, fond crayeux. La bouche attaque ronde sur structure droite, matière suave, mûr, un peu rondouillarde, sur le coing, citron, note de buis, de fougère et fond de craie. La finale est ronde, charnue sur une pointe fraicheur avec des notes citronées, fruit balnc, buis, fougère. Un vin mûr mais qui garde suffisemement de fraicheur pour être agréable. TB 88 (15,2)

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Chavigne 2004 : Un nez diablement séducteur de poire mûr, de miel, note d'encens discrete, petite pointe oxydative fond beurrée brioche toastée terriblement gourmand. La bouche est ample, matière soyeuse enveloppante sur une trame fraiche, tendue, ou la poire rôti, le chevrefeuille, le beurre, le toast se succédent joliment. La finale est équilibrée entre rondeur, douceur et fraicheur, très belle longueur de poire rôti, chevrefeuille, tarte citron meringuée, brioche toastée, gourmandise et délicatesse... Excellent 92 (16,5)

Sauternes, Chateau Sigalas Rabaud 1995 : Un nez plutôt fin, classique, orange confite, hydromel, quumquat, pointe rôti. La bouche est aérienne, pas de lourdeur mais très sucré, orange confite, fruit rôti, peu de complexité mais c'est digeste. La finale garde de la fraicheur, elle est gourmande, ananas, agrume confit, fûmé rôti. TB 89 (15,8).

Etape 2 satisfaisante, Amicalement Matthieu

mardi 26 juillet 2011

Pour finir ce WE de fête : Chassagne Dent de Chien Morey Coffinet, Lagune 82

Bonjour,

Après les agappes de vendredi, 2 petits vins pour finir un beau WE gustatif :

Chassagne Montrachet, Dent de Chien, Morey Coffinet 2007 : Un nez séduisant, classe, de poire, de chevrefeuille note de noisette, pointe de craie sur un fond beurré brioché. La bouche attaque ample avec une matière au touché gras, puis ça s'allonge, structure droite, tendue, poire, noisette, pointe de craie et fond fûmé beurrée. La finale présente un superbe équilibre entre suavité et fraicheur, elle est vive et dynamique, puissante presque, belle longieur sur le fruit blanc, la tarte citronée, la noisette fraiche, le beurre, la brioche, et des notes légères toastées. Excellent 92+ (17)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 1982 : Un nez à point de cassis mûr, pointe de kirch, des notes d'épice boite à cigare, des pointes de sous-bois, fond léger fûmé. La bouche est robuste, sapide, large, puissante avec des tanins fondus, soyeux, enveloppants , encore beaucoup de fruit même s'ils sont macérés, très mûr, boite à cigare, note champignon et pointe fûmé/tabac. La finale est large, puissante, un peu doucereuse, style souple, limite un peu mou de mon goût maus avec une très belle longueur de fruit rouge et noir macéré, boite à cigare, note sous-bois, fond léger champignon et fûmé. Excellent 93 (17,5) sur cette bouteille, déjà gouté vers 95 (18). Un très beau millésime de Lagune, mais je préfère le peps et la finesse du 90 !

Amicalement, Matthieu

lundi 25 juillet 2011

Pour accompagner les bougies : Chambertin, Leoville Las Cases, Volnay Champans, Riesling VT Zind

Bonjour à tous,

WE de fête avec quelques amis amateurs mais peu connaisseurs, pour souffler quelques bougies en bonne compagnie. Petite sélection de vins pour accompagner un carpaccio de noix de saint jacques aux agrumes, filet de boeuf en croute, sauce madère, rizotto de cèpes et framboisier.

On attaque avec Jacquesson 733, un joli champagne, vineux en bouche, belle fraicheur, bulle fine et joli longueur fruit blanc note beurrée. TB 90 (16)

Sur le carpaccio :
Riesling GC Kessler Schlumberger 2005 : Un nez classique de fruit blanc mûr, note de miel gourmande, pointe fleurie sur fond naphte pétrole bien intégré. La bouche attaque délicate sur une matière avec une pointe de gras, dans une structure un poil souple, sur l'agrume, citron, une fond pétrole, et de belles d'épice poivre. La finale est ronde, longue, sur l'agrume toujours une petite pointe gourmande de miel tout en étant sec et joli fond pétrole. Excellent 91 (16,5) et superbe accord avec le carpaccio, convergence sur les agrumes citron et les notes pétroles réhaussant l'iode de la Saint-Jacques. Coriandre et gingembre du plat, épice du vin se répondant superbement. La table est conquise...

Vouvray Huet Le Mont Sec 2006 : Un nez marqué d'une réduction grillé, coing, citron, chevrefeuille, note craie et silex. La bouche est ronde, matière suave style plutôt souple mais ça reste sec, fruit jaune, coing, craie, silex. La finale est ronde pointe gourmande, style souple et joli longueur fruit, craie, et toujours réduc grillé qui met du temps à s'estomper. TB 87 (15). L'accord reste sympathique mais ne sublime ni le vin, ni le plat.

Sur le plat :

Chambertin Rossignol Trapet 2004 : Un nez discret, classe, de cerise, note réglisse, pointe réséda, accents fleuries pivoine, frais de ronce et à l'aération arrive les légèrement la fameuse gentiane sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, tendue, délicate mais puissante, encore très retenue de fruit noir et rouge mûr, sureau, pointe réséda, réglisse, poivre, fond léger fûmé, tanins en retrait, soyeux. La finale est fraiche très longue mais une aromatique encore fermée sur le fruit rouge mûr, réglisse, ronce, pivoine et fond fûmé. Une très belle structure, un vin d'esthète mais à attendre pour que le décor s'affirme sur cette belle structure. Excellent 92-94 (17-18). Servi en aveugle, quelqu'un s'exprime, Beaujolais ! J'adore (en pensant Bourgogne, bien sûr). Mais à la découverte de la bouteille, cela a provoqué un eclat de rire et un gimmic qui a animé toute la soirée !

Saint Julien Chateau Leoville Las Cases 2008 : Un nez explosif, puissant, de fruit noir mûr, épice boite à cigare, note graphite et fond boisé toasté vanillé marquant. La bouche est robuste, sapide, sur le fruit noir mûr, la vanille, épice badiane limité anisée, superbes tanins soyeux amples polis, mais poeu de complexité à date. La finale est ample, large, gourmande, puissante limite du confit, fruit noir compoté, vanille, toasté, épice boite cigare, belle longueur dominé par le bois. Excellent 92-94 +?. J'ai trouvé Barton plus complexe à ce stade sur les bouteilles dégustées.... bien sûr.

Haut Medoc, Chateau la Lagune 1978 : Grand écart voulu avec un autre millséime en 8, et un de mes vins fétiches. Un nez évolué de cuir, pruneau, pointe kirch, note champignon, pointe épice sur un fond humus sous bois. La bouche est corpulente avec des tanins fondus, touché velours, c'est large, mûr, limite confit, pruneau, épice, cuir. La finale est ronde un peu souple, sur le pruneau, le cuir, les épices. TB-EX 90 (16). Un 78 au profil très mûr, j'ai bu des 78 plus réussi (Barton, Durfort...)

Volnay Champans Voillot 2007 : Ouvert au dernier moment pour faire plaisir à quelques convives qui voulaient boire du grand en Bourgogne. Une fois de plus, au top, tout le monde a été comblé avec ce nez de cerise, framboise, groseille, note de ronce, fond fûmé et belle profondeur. Bouche superbe, large, intense tranin soyeux amples, grande sapidité de fruit mûr, ronce, sureau et fond fûmé. Finale large, ample de fruit mûr sur une jolie fraicheur qui prolonge le vin superbement sur les arômes du nez. Excellent 94 (17,5-18).

Sur le dessert :

Riesling Brand VT Zind Humbrecht 2004 : Un nez classe d'orange confite, qumquat, note épicée, pointe de miel à la fleur d'oranger sur un fond léger naphte. La bouche est droite, tendue, belle vivacité enrobée d'une matière suave sur l'orange confite, pointe miel à fleur d'oranger, épice, on serait presque sur du demi-sec. La finale est tendue, longue, droite sur les aromes du nez, pointe naphtée fûmé. Excellent + 95-97 (18-19)

Des déceptions et des joies ! Amicalement, Matthieu