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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 19 octobre 2008

Dans la série Gevrey Chambertin...Clos Prieur 96 Rossignol Trapet

Bonjour à tous,
Après la belle degustation de Gevrey 2002, la venue de mon ami Alain, grand amateur de Bourgogne m'a donné l'occasion d'ouvrir :
Gevrey Chambertin Clos Prieur Rossignol Trapet 1996 : un nez classique de fruit noir, de réglisse, de ronce ou apparraissent les premières notes de sous-bois, de champignons. La bouche charnue attaque droite, batie sur la trame acide caractéristique du millésime mais bien enrobé de tanins ronds, elle dégage une belle complexité aromatique. La finale gagne en puissance avec une fraicheur qui évite l'acidulé pour une persistance sur le fruit rouge et noir, le réglisse… Très joli vin. Très Bien

Amicalement, Matthieu

samedi 18 octobre 2008

Etude de style... Gevrey Chambertin 2002 Cazetiers Clos Prieur Cherbaudes

Bonjour,
Après quelques dégustations de crus réputés, décision avait été prise de se recentrer sur des villages avec en idée une étude de style sur une commune d'une des 2 côtes sur un millésime accessible. Après quelques échanges par mail sur les lotissements de chacun, il s'est avéré qu'il n'existait entre nous 6, aucun recouvrement commun sur 5 millésimes au niveau village. Par contre, en ajoutant les 1erCru, le recouvrement était parfait pour une étude de style et terroir sur la commune de Gevrey en 2002.



Cette fois, c'est au restaurant Ober Salé, 17 rue Oberkampf dans le 11eme que nous nous sommes retrouvé autour d'un très joli menu constitué spécifiquement par le chef pour cette occasion.

En apéritif puis sur l'Entrée, raviole de foie gras au chou.
Vin 1
: Un nez frais mentholé sur fruit blanc mûr, le tilleul. La bouche est grasse, large, mais pas lourde sur le fenouil et le fruit blanc. La finale garde une bonne droiture sur les arômes du nez. Bien+ . Chateauneuf du pape, la Nerthe 2002.

Vin 2 : Un nez, fin, profond de fûmé, de silex sur un fond de coing, de craie, des notes d'agrumes confits. La bouche est magnifique, struture droite tendue, beaucoup d'allonge, une matière suave, ample donnant de la consistance à cette tension qui se poursuit dans une finale persistante tendue sur les arômes du nez. Très beau vin pour moi, beaucoup de plaisir, incrachable. Excellent. Vouvray, Domaine Huet, le Haut Lieux sec 1989.

Vin 3 : Un nez menthol sur fond de poire mûr, mais avec des notes persistantes de résine, de riz humide que je trouve peu gracieuses. La bouche est bien équilibrée entre une matière mûre, tout en rondeur sur une trame acidulée, longue, qui prolonge la finale avec une jolie tension sur le fruit mûr mais toujours cet aspect résineux qui me plait peu. Bien+ . Meursault, Henri Germain Limozin 2004. Personnellement, je préfère les meursaults plus fruités...

Plat de résistance : veau parfaitement cuit et champignon
C'est parti pour la ronde des Gevreys 2002, on attaque avec un village :

Vin 1 : Nez de griotte sur un fond de ronce et quelques notes alcool. La bouche est charnue, batie sur l'amertume et dégage de la prune, du réglisse, les tanins sont ronds, larges, bien intégrés. La finale est plutôt souple et reprend les arômes du nez en ajoutant une persistance légèrement fûmée. Un très joli Village, à point, au profil plutôt classique à qui il manque un peu de densité et de profondeur pour passer dans la classe supérieure. Bien+ Gevrey Chambertin Rossignol Trapet 2002.

Vin 2 : Un nez de griotte, de cerise, de cassis mûr avec des notes florales sur un fond balsamique légèrement caramel. La bouche est large, avec une belle matière dense aux tanins soyeux mais finissant encore astringent sur une trame tendue délivrant liqueur de cerise, de cassis, de mûre. La finale est fraiche, longue, droite, puissante sur des notes fûmés accompagnant le fruit mûr. Un vin au profil intermédiaire ou nous concluons qu'il profite pleinement d'une vinification recherchant le fruit dans une extraction mesurée, donnant une matière dense et sérrée qui devrait donner un très beau vin d'ici 5 à 10 ans. Très Bien +. Gevrey Chambertin 1er C Les Cazetiers Domaine Dupont Tisserandot 2002

Vin 3 : Un nez discret, tout en finesse, très fruit, sur la cerise, le cassis mûr, légèrement épicé de réglisse et quelques notes florales. La bouche est mûre avec une attaque large, structure charnue aux tanins fins et amples sur le fruit mûr, le réglissse, la fleur, la ronce. La finale est fraiche, large, dynamique, délicate, sur le fruit mûr réglissée et floral. L'aération a fait grand bien à ce profil très classique, tout en finesse et en charme. Déjà agréable, il devrait gagner en expression les prochaines années. Très Bien. Gevrey Chambertin 1erC les Cherbaudes Domaine Lucien Boillot 2002

Vin 4 : Un nez animal, fortement réduit sur un fond de fruit et d'épice. La bouche est fluide légèrement perlante sur le fruit noir et la réglisse mais toujoirs marqué par la réduction, la finale est souple et mûre. Assez Bien. Tout de suite identifié comme bioSmile, sa provenance vendéenne ne nous a pas vraiment surpris tant le vin se présente différemment !
Attendre Mathieu car je n'ai pas noté le nom du vin, concentré que j'étais sur le vin suivant :

Vin 5 : Un nez kirchée, réglissée, aux notes de sous-bois, une bouche svelte à l'attaque large sur une trame acide avec des tanins encore astringents et ronds, une finale fraiche de griotte, de myrtille, de ronce. Un vin à nouveau classique que je trouve plus "léger" que les précédents et manquant un peu de charme à mon goût. Bien. Gevrey Chambertin 1erC les Poissenots Domaine Humbert Frères 2002

Vin 6 : Un nez profond, charmeur, évolutif, de fruit noir mûr, d'épices, de réglisse, de ronce, de sous-bois, sur un fond fûmé. La bouche attaque droite puis propose beaucoup d'allonge, avec cette trame tendue, droite, enrobée de beaux tanins denses, soyeux, enveloppants gagnant en amplitude, en largeur, en opulence sur le fruit noir mûr, le réglisse. La finale est fraiche, persistante, commençant à proposer une belle complexité de fruit noir et rouge mûr, d'épice sur un fond fûmé. A nouveau un vin très classique, charmeur, un petit côté sauvage maîtrisé que j'adore... Déjà agréable, il devrait gagner en amplitude et en complexité sur les 10 prochaines années. Très Bien + Gevrey Chambertin 1erC Clos Prieur, Domaine Rossignol Trapet 2002

Vin 7 : Un nez un peu réduit qui va, en s'aérant, présenté du fruit rouge mûr sur un boisé chène grillé très classe. La bouche est charpentée, longue jouant clairement l'aristocratie avec ce boisé noble aux notes légèrement vanillées. La finale fraiche gagne en largeur et s'étire sur les arômes du nez. Un vin au profil intermédiaire mais cette fois, c'est plutôt basé sur un élevage boisé avec un registre classe chêne grillé qui doit approcher le 100% neuf. C'est propre, très bien fait mais ça manque d'un petit grain de folie à mon goût ! A nouveau, vin déjà parlant, il devrait gagner en finesse et complexité sur les 10 prochaines années. Très Bien + Gevrey Chambertin 1erC Clos Prieur, Domaine Jean Trapet 2002

Un très belle soirée, très intéressante et mon podium au final :
1 Clos Prieur Rossignol Trapet
2 exAequo : Cazetiers Dupont Tisserandot, Clos Prieur Trapet
3 Cherbaudes Boillot

Amicalement Matthieu

lundi 13 octobre 2008

La suite australienne...Kilikanoon Kiullerman's run Shiraz Grenache 2006

Bonjour,

Puisqu'on y est, on continue avec les australiens... Et là constat 1 , c'est aussi une capsule à vis, mais cette fois pas de folie ! j'ai compris...


Clare Valley, Kilikanoon Killerman's run Shiraz Grenache 2006 : Un nez de cassis mûr, frais, note poivrée et fond leger moka et quand même quelques pointes alcool mais légères. La bouche est large avec des tanins soyeux sur le fruit noir mûr compoté, un côté pruneaux mais la trame reste droite avec une légère amertume. La finale est fraiche, large puissante, un peu chaude mais tactilement soyeuse sur un doux amer avec du fruit mûr limite confituré et qui persiste agréablement sur ce fruit mûr, poivre et des notes légères moka. Un joli vin, beaucoup moins extrait et marqué d'alccol que le Ben Glaeatzer Wallace. Equivalent à un beau Côtes du Rhone dont il partage aussi le prix... Bien presque+

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 octobre 2008

La bouteille qui a failli me rendre fou... Ben Glaetzer Wallace Shiraz Grenache 2006

Bonjour,

Après un vin californien et un Clos Mogador (espagne), l'entrée en cave de vins australiens m'a donné envie de poursuivre ce petit tour du monde viticole.

Barossa, Ben Glaetzer cuvée Wallace, Shiraz Grenache 2006, cuvée d'entrée de gamme de cette winery populaire. Comme le millésime est récent, je décide d'ouvrir la bouteille en début d'apm avant d'emmener le fiston au match de foot... En même temps que je gère les derniers préparatifs, j'attrape le décapsuleur Screwpul et d'un mouvement rotatif, fait sauter la capsule tout en reposant la bouteille...



A peine le temps de me retourner, que je vois du vin sur la table, des gouttes sur le sol... Je regarde le goulot et là, quelle surprise, pas de bouchon !
Je ne suis pas devenu fou pourtant, je ne crois pas être passé pendant 10mn dans un autre espace-temps, je n'ai pas sorti le bouchon... Le temps de m'en assurer et effectivement, cette bouteille n'a pas de bouchon, seulement une capsule métalique. Et le vin comment se présente-t'il ?


Un premier nez de moka, puis confiture de mûre, de légères notes de poivre mais surtout des notes volatiles alcooleuses typées éther. La bouche attaque large sur le fruit mûr confituré, les tanins sont soyeux mais le tout dégage toujours ces notes médicaments éthers, alcool. La finale est large, puissante, chaude encore ces notes volatiles d'alcools, sur fond de fruit noir confit avec un côté acidulé et moka. Too Much pour moi bien que ne sombrant pas dans l'absolu écoeurement.

Goûté en regardant le rugby, ce vin m'a fait penser à un Chabal oenologique tant sa puissance doit écraser les plats qui lui sont proposés. Je pense que certains peuvent apprécier cette puissance, ce sucré plutôt discret. Moi je m'intérroge sur le temps de garde (le vin a bien tenu à l'aération) de ces vins sans bouchon mais surtout, les cuvées haut de gamme du domaine n'ont ils aussi que des capsules ?

Amicalement, Matthieu

samedi 11 octobre 2008

A l'égal des grands... Macon-Pierreclos Guffens Heynen Chavigne 2004

Bonjour,

Que voilà une bien belle bouteille. Déjà dégusté dans la semaine à la soirée LPV mais noyé parmi toutes les autres, j'avais une irrésistible envie de la boire ! Un pavé de saumon avec une sauce crémée citronnée me paraissait un bon faire-valoir !



Macon-Pierreclos, Guffens-Heynen « Le Chavigne » 2004 : Un nez classe, gourmand, frais, de poire, de pêche mûre sur un fond frangipanne avec des notes grilléés, briochées et une pointe citronée agrume. La bouche attaque droite sur le fûmé puis s'installe la pêche, le fruit jaune mûr puis la matière s'arrondit autour de cette structure droite, légèrement acidulée (combinaison de la fraicheur et de la maturité) ou pointent des notes d'agrumes confits qui se reposent sur une allonge aux notes crayeuses. La finale est magnifiquement équilibrée, droite, longue ou se combine une persistance de matière enrobante, et une fraicheur dynamique laissant des empreintes de fûmé, de fruit jaune mûr, de frangipane, de craie ... Très Bien + et on est vraiment tout près de l'excellence... Allez un petit poil de gras en plus, et on était bon !

D'ailleurs, j'ai lu ici et là de très bonne "critique" du vin n'en déplaisie à certain qui ne comprenne que l'on puisse dire qu'il s'agit d'un très beau vin (visiblement un Macon ne peut être un grand vin...)

Amicalement, Matthieu