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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 25 décembre 2022

Vins de Noel : Puech Noble, Meursault Boucheres, Cote Rotie Guigal Ampuis, Chateauneuf Vieux Donjon, Sancerre Clos Beaujeu

Bonjour à tous,

Après une semaine médicalement agitée (et qu'il devient difficile de trouver juste un médecin généraliste sur l'ile de France...), un réveillon de Noel en tout petit comité ce WE, avant un diner plus classique semaine prochaine, mais qui ne nous empêche en rien d'ouvrir de jolies bouteilles :-) pour accompagner les classiques, saumon, foie gras, huitres, œufs de poisson, langoustines... 

Côteaux du Languedoc, Puech Noble Blanc 2021 (vidéo 0:20) : Un nez très pure de poire, note herbe séchée, foin, pointe presque fenouil, menthole/anisé, fond cire d'abeille léger. La bouche est large, ample, joli matière soyeuse, puis une forme de fraicheur, qui donne un acidulé friand, sur la poire, les note herbe séchée, foin, puis clairement fenouil, anisé/mentholé, fond cire d'abeille. La finale reste équilibrée bien que puissante, et joli persistance. A boire frais, un régal. TB-Excellent 90+ (16+)

Côteaux du Languedoc Puech Noble Rouge 2016 (vidéo 1:35) : Un nez séduisant, qui arrive gentiment sur sa maturité, cassis, myrtille, note épice poivre plus que réglisse, fond fumé tabac classe. La bouche est charpentée, droite, joli structure, c'est acidulé, frais, voir tendue, tanins ronds, pleins, sur le cassis, la myrtille, note épice plus réglissée cette fois que poivrée, pointe amande, fond fumé, cacao, tabac. La finale qui montre un peu de puissance quand même, mais reste précise et pas de note d'alcool, avec une persistance intéressante, acidulée, friande, de cassis, myrtille, note épice, fond tabac, fumé cacao. TB 90 (16)

Meursault, Domaine Henri Germain 2020 (vidéo 3:05) : Très joli nez expressif sans être opulent, de fruit blanc, poire, une fine ligne grillée, réduc légère, avenante, puis chèvrefeuille, citron, pointe tilleul, fond crayeux, amande. La bouche est droite, tendue, puissante mais fine, fraiche, matière dense, ciselée, précise, c'est très friand, sur le citron, la tarte citron, note chèvrefeuille, pointe grillé, puis sésame, fond amande, crayeux, classe. La finale est fraiche, puissante, traçante, bien enrobée d'une empreinte soyeuse et belle persistance, longue... Whaouh pour un village ça envoie... Excellent 91-92 (16,5-17)

Côte Rôtie, Guigal Ampuis 2006 (vidéo 10:25) : Un nez expressif très lardé, bacon, suie, à l'ouverture puis a 12H, plus discret, attaquant cassis puis jolies notes friandes de fruit rouge, cerise, groseille, note de suie, âtre, assez classe, pointe mentholé presque sur un fond bacon grillé, puis cuir, classique d'une CR a maturité. La bouche est charpentée, droite, fraiche, presque vive avec des tanins tous juste soyeux enrobant à peine la fraicheur, et un peu lâche. C'est tonique, friand car acidulé, sur le fruit plus rouge, groseille, cerise, note épice plus poivré, pointe bacon grillé, lardé, fond âtre, suie, et un peu plus balsamique qu'au nez. La finale est fraiche, droite, presque profonde, empreinte enrobant tous juste la fraicheur du millésime mais avec élégance et jolie persistance. C'est une jolie CR, d'un millésime qui reste moyen, et le moins bon que j'ai dégusté en ce qui me concerne pour cette cuvée :-). Sylvia a beaucoup aimé, elle, cette fraicheur. Excellent 92 (16,5+)

Sancerre, Gerard Boulay Clos de Beaujeu 2012 (vidéo 7:15) : Un nez typique assez variétal quand même, citron, puis note végétale, acacia, puis buis marqué, pointe champignon, tourbe qui se renforce à l'aération, fond de roche, pierre, salin, presque coquille d'huitre. La bouche est tendue, droite, vive, voir très vive, limite en dégustation pure à l'ouverture, matière ronde manquant d'un peu de confort... sur le citron, note buis, acacia, pointe plus champignon, fond coquille d'huitre, roche, silex, salin. La finale est vive, tendue, pas assez enrobée par la matière, ca manque de soyeux quand même, et une jolie persistance. Bon super sur les huitres, pas de soucis, mais clairement pour les amateurs de vins ultra tendue. Un peu trop "vert" pour moi cette bouteille. TB 90 (16) Je l'avais gouté plus en rondeur en jeunesse.

Meursault, Buisson Charles Bouches Chères 2015 (vidéo 5:15) : Un nez plutôt discret de poire William, note chèvrefeuille, tarte citron, puis plus aubépine, pointe sésame, fond un peu beurrée, et surtout amande. La bouche est ample à l'attaque, puis jolie fraicheur, qui tend la bouche de bout en bout, c'est fin, précis, matière de belle densité, ciselée, au toucher soyeux, c'est assez puissant en finale, sur le citron, note plus marqué sésame, pointe chèvrefeuille, fond amande, aubépine. La finale est fraiche, ample, joli rondeur puis belle persistance droite et longue sur le citron, le chèvrefeuille, le sésame, l'amande, l'aubépine. Excellent 93 (17)

Châteauneuf du Pape, Vieux Donjon 2012 (vidéo 12:40) :  A 4H, un nez de prune, de cerise (très léger kirché) puis coulis de fruit rouge, note garrigue herbe séchée, pointe orange sanguine, fond léger cacao. La bouche est charpentée, large, joli fraicheur qui donne de la profondeur, léger acidulé friand, tanins soyeux, un peu marqué alcool, sur la cerise kirchée, la prune, les notes garrigue, herbes séchées se font plus tabac, pointe orange sanguine qui allège, fond cacao. La finale est puissante, un peu kirchée, certes, mais on est a Châteauneuf quoi, et jolie persistance de prune, cerise, note garrigue, tabac, pointe orange sanguine, fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 décembre 2022

WE premiers 2020 : Châteauneuf Charvin, Volnay Voillot, Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Riesling Ginglinger Eichberg

Bonjour à tous,


Bon, avec tous ces 2020 rapportés, il est temps de les regoutter tranquillement à la maison. Il risque donc d'y avoir pas mal de 2020 les prochaines semaines, d'autant que des commandes du Rhone, de Bordeaux et d'Alsace arrivent cette semaine. On va boire puissant pour les fêtes, mais pas que :-) 

Châteauneuf du Pape, Domaine Charvin 2020 (vidéo 0:15) : Un nez expressif, puissant, mais pas très complexe les premières heures, coulis de fruit rouge mûr, assez friand, note épice légère et fond noyau, cacao. Puis le lendemain, plus intéressant et complexe, le fruit rouge s'accompagne de la prune, puis belles notes fleuries, typé violette, des épices, réglisse, poivre, pointe plus garrigue, herbe séchée, fond noyau cacao. La bouche reste puissante, large, jolis tanins soyeux, de l'alcool quand même, de la matière, ça envoie, même le lendemain, un côté un peu fatiguant, faut le reconnaitre, sur le fruit rouge compoté, la prune, les notes fleuries, violette, puis épice réglisse, pointe garrigue, fond cacao, noyau. La finale est puissante qui chauffe un peu, et belle persistance. Bon, évidemment A Attendre... Mais du coup, difficile d'évaluer, car le temps renforcera la puissance qui écrasera tout, ou au contraire, cela va s'affiner, perdre ce côté démonstratif, et finir par s'équilibrer, laissant la complexité s'exprimer et prendre le dessus ?... Curieux de voir ça dans 20 ans... De TB à Excellent+ 89/90-94/95 selon... Mais comme je me l'imaginais, pas dans les millésimes que je préfère à Chateauneuf...

Volnay, Domaine Voillot VV 2020  (vidéo 1:15) : Un nez expressif, presque puissant, bien marqué du fruit, plus noir qu'habituellement, mûre, cassis, puis plus framboise, fruit des bois, note épice réglisse, pointe fraiche entre ronce et fleur, sur un fond noyau. La bouche est charpentée, large, puissante, des tanins denses et soyeux, mais ca envoie quand même, très sapide sur le cassis, la mûre, puis la framboise, c'est acidulé, friand, note réglisse, pointe florale presque patchouli, fond noyau. La finale est puissante mais pas marqué alcool et belle persistance. Excellent 90-92 (16+) Hyper friand, a attendre 5 à10 ans et pour la table sur des plats riches :-). Super sur boeuf Bourguignon.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2010 (vidéo 2:15) : Un nez de pinot évolué, assez marqué de notes ronce, sous-bois, champignon, sur de la groseille, pointé épice, sur un fond léger moka, et un petit côté mentholé évoluant cuir. La bouche est entre charnue et corpulente, droite, tendue, puis tanins soyeux, qui prennent la largeur enrobant tout juste la grande fraîcheur, mais on garde le petit côté aguicheur du cru, sur la groseille, les notes végétales ronces, sous-bois, puis champignon, fond léger moka, et ce coté mentholé. La finale est fraiche, presque vive, et persistance intéressante de groseille, ronce, sous-bois, les notes champignon, et ce fond cuir, moka et mentholé. TB-Excellent 91 (16,5) Un peu frais et tendu pour moi, Sylvia a adoré elle, mais elle aime les millésimes plus frais... Par contre, topissime sur le Boeuf bourguignon, qui renforçait le fruit du vin, sa gourmandise, et le vin donnait de la finesse et de la précision aromatique au plat. 

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2012  (vidéo 3:50) : Un nez précis, fin, de prune reine claude, note d'agrume orange, clémentine, puis pomelos, pointe massepain sur un fond terpénique cire d'abeille et tourbé, fumé. La bouche est ronde, ample à l'attaque, puis ça se tend, s'affine, c'est fin, droit, précis, une pointe acidulée, sur la reine claude, puis le citron, note plus orange, pomélos, pointe amande, massepain, fond cire d'abeille et ces belles notes tourbées, fumés. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 décembre 2022

WE Bourgogne : Chambertin, Grand Echezeaux, Clos des Lambrays, Las Cases, Lagune, Clos Saint Jacques...

 Bonjour à tous,


Retour de WE bourguignon... Alors, dégusté des 20 (au resto), des 21 soutirés ou tout juste mis en bouteille, des 22 sur fût, malo déjà fini pour beaucoup...

Bon, les 2020 (vidéo 0:30), comme partout c'est Puissant, et chez certains brut de fonderie, et un peu too much pour moi. Mais ça peut être très intéressant chez quelques uns dans 20 ans.

Les 2021 (Vidéo 1:20), beaucoup mieux que la météo difficile du millésime ne le laissait escompté (gel au printemps, pluie a l'été, maturité difficile à obtenir). Car finalement si les faibles rendements dû au gel ont fait exploser les prix (de 10 à 40% d'augmentation), ils ont aussi permis d'avoir des concentrations suffisantes (chez certains, hein, pas tous...) pour enrober des acidités vives. Mais surtout, ce millésime que la presse dira classique, offre un peu plus de matière qu'un 2017, bon moins de friandise quand même, mais plus de fond. Moi j'ai beaucoup aimé le fait qu'on retrouve une bonne lisibilité des terroirs. Après 18,19 et 20 dont les fortes maturités gommaient un peu cette lisibilité (les vins se ressemblaient beaucoup), là les terroirs sont plus vites identifiables et les niveaux aussi :-) Grands crus, 1erC...

Avec 2022 (Vidéo 5:35), on est à nouveau sur un très beau millésime mûr sur les quelques fût gouté. Et pas trop sur un millésime caniculaire. Pas de fruit cuit, pas de puissance et d'alcool envahissant... Donc pas trop 2020, a date, difficile d'y voir un 19 encore trop tôt.. Là on est entre 18, 15... Bref, un millésime de joli maturité.

Et pendant le WE, des dégustations, des diners... Quelques retours pour les vins les plus notables :-)


D'abord, superbe dégustation chez un vigneron au grand cœur ... :-) (Vidéo 8:45) pour fêter nos plus de 15 ans de visites annuelles.

Moi j'ai beaucoup aimé le Grand Echezeaux 2017 de Mongeard Mugneret, bien qu'un peu marqué d'un boisé moka (mais moi j'aime bien), quelle bouche superbe, tanins veloutés, c'est classement aguicheur et du fond, surtout... Et puis au top, ce Chambertin 2020. Puissance mais totalement maitrisé, finesse, précision, densité, longueur hors norme... Très grand vin.


Pour les diners, les bouteilles les plus remarquables par régions. 


Et d'abord l'Alsace (Vidéo 11:27). Pas mal d'Alsace cette année. Et bien que le Sommerberg de Boxler 2010, droit vif, tendu, ciselée, très sec ou le Brand VV Zind Humbrecht 2012, plus rond à l'attaque, plus enjôleur avec un acidulé agrume très friand, sont Excellents. Le riesling du WE (en aveugle pour tous sauf un) et à l'unanimité, c'est le Pfersigberg Ortel Jeune Vigne 2017 de Michel (Paul Ginglinger). Complexe, délicat, fin sans ne rien perdre en puissance finale et longue persistance classe.

Côté Bourgogne rouge (Vidéo 13:00). Un clos des Lambrays 2002, qui bien que ne m'ayant pas déçu pour une fois, ne m'a pas non plus fait grimpé au rideau :-), très bon. Un Chambertin 2002 bouchonné Grrrrr... Et un très beau Clos Saint Jacques de Sylvie Esmonin 2001, millésime pas trop dans mon style, mais là respect. Très belle concentration, tanins soyeux, boisé classe à peine marqué, ou en tout cas un fumé, tabac classe, jolie finale friande et réglissée à la longue persistance, excellent. Et un grand Latricières Chambertin 99 de Rossignol Trapet : sérieux certes, mais pas austère, ce qui peut être le cas sur ce millésime, tout comme sa concentration qui offre une joli densité de tanins soyeux mais aussi de la puissance en finale, sur le tabac, classe.

Pour les Bourgogne blanc (Vidéo 13:45), hasard de l'aveugle 2 bouteilles d'Albert Grivault qui se sont succédées superbement. Le Perrières 2010 puis le Clos des perrières 2002. Parfaitement à point, aux belles notes de champignons nobles, des bouches droites, puissantes, bien enrobées de matières soyeuses et un oeu plus précises et fines dans le clos, et longue persistance classe. Excellent et grand vin.

Beaucoup de Bordeaux (Vidéo 14:01) cette année avec un niveau général de grande qualité (bon j'aime les Bordeaux, et je ne suis pas dans le Bordeaux Basching, surtout quand on les boit à maturité ;-)). Je noterai dans les belles surprises Giscours 2001 et Lascombes 2004. Le premier élégant porfond, sans perdre en friandise, le 2eme, soyeux, enjôleur, à bouche velouté, aguicheuse, très bien fait. Un très presque sexy/gourmand plus que classe, Las Cases 2001, à la puissance impressionnante et un peu alcooleux quand même, encore très jeune, avec une très jolie complexité de tabac, de cuir, d'épice, de bois précieux. Profond et gourmand. mais la Palme du WE, pour moi, c'est La Lagune. Le 96 comme d'hab, classe, précis, friand, tout en digestibilité, et élégance. Le 82, au niveau attendu, basculant dans le grand vin. Puissant, mais équilibré, intense, encore plein de fruit, complexe, fumé, tabac, boite à cigare, cuir... Très beau vin encore bien fringant.

Enfin en Rhone (Vidéo 15:55), peu représenté cette année, mais avec un Champion. Cette Barbarine 2010 de Gangloff. Vigneron que je connais moins que d'autre mais dont j'apprécie beaucoup les vins. Et ma fois, c'est pas celle-ci qui va changer mon opinion. Très belle côte Rôtie, sur le cassis mûr, les notes épices puis bacon grillé, lardé, fond moka classe. Très belle bouche, concentrée, tanins quasi velours, belle profondeur, c'est frais, élégant, finale puissante et longue... On est bien au top de l'appellation :-)

Au final, très beau WE comme d'hab, et un retour avec une voiture bien remplie quand même :-) ! Merci à tous les copains pour leurs contributions viniques et amicales :-)

Et ce WE : Côteaux Languedoc, Puech Noble 2019 (Vidéo 16:25); Chambolle Musigny Amiot Servelle 2019 (Vidéo 17:00) ; Pommard Rebourgeon Mure 2020 (Vidéo 19:00).

Amicalement, Matthieu



dimanche 27 novembre 2022

Avant bourgogne : Chablis Droin, Riesling Ginglinger, Haut Medoc Agassac, Volnay Voillot, Côte Rôtie Rostaing

 Bonjour à tous,


Petit WE avant de partir en Bourgogne pour notre WE annuel :-)

Chablis, Domaine Droin 2015 (vidéo 0:30) : Un nez à l'ouverture puissant, un peu foufou, à 12H, c'est plus posé, sur le fruit blanc, plutôt pomme, un côté miel à l'ouverture qui quasiment disparait, note typique, foin humide, champignon, mousseron, pointe coquille d'huitre, fond tourbé crayeux. La bouche est large, ample à l'attaque, on sent le millésime mûr, puis arrive la tension, qui rend l'ensemble droit voir frais, sur le fruit blanc, puis plus citron, note foin humide, champignon, mousseron, pointe iodée, et fond tourbé, crayeux. La finale est fraiche, puissante, ça envoie, un côté alcooleux aussi, avec un acidulé marque, plus citron, note herbe humide, foin, champignon, mousseron fond tourbé et retour coquille d'huitre. Un vin puissant, expressif d'un millésime mûr, qui envoie, moi j'aime bien quand même. TB-Excellent 91 (16,5)

Haut-Medoc, Chateau Agassac 2018 (vidéo 3:00) :  A 12H, Un nez ouvert et pas marqué du boisé gourmand international style qui faisait la gourmandise du cru :-) sur les millésimes des années 2000. Là c'est plus sérieux,  sur le cassis, note oscillant entre poivron rouge grillé et bourgeon de cassis, plus en profondeur qu'en gourmandise, pointe épice, cèdre, fond plus cacao/amande balsamique que fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas rustiques, voir même précis, sur le cassis, un peu plus friand, car léger acidulé, note poivron rouge, bourgeon de cassis, pointe épice cèdre fond noyau amande balsamique, léger fumé. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante de cassis, léger acidulé, bourgeon de cassis, épice cèdre fond plus balsamique que fumé. TB 89 (15,5) mais moins sexy-gourmand qu'il ne l'a été (le cru) :-)

Volnay, Domaine Voillot VV 2019 (vidéo 6:10) : A 4H, un nez classe, expressif, précis, profond, de cerise, puis framboise, groseille, ça explose de fruit, note friande d'épice, réglisse, voir fleurie patchouli pointe fraiche ronce, sous-bois, fond noyau, amande, caroube, classe. La bouche est corpulente, voir charpentée, belle densité de tanins soyeux, fins, précis, c'est plein, intense, puis de la fraicheur qui donne un acidulé irestible, sur la groseille, la framboise, la cerise, note d'épice et fleurie, réglisse, patchouli, pointe fraiche ronce, sous-bois, sur un fond noyau, amande, caroube. La finale est fraiche, pleine, presque puissante, très centré, intense, avec de l'acidulé, de la profondeur, et très belle persistance. A nouveau, Très beau millésime de ce Volnay, le meilleur jamais dégusté, niveau 1er Cru facile. Excellent 92 (16,5+), bluffant

Riesling, Domaine Ginglinger Drei Exa 2020 (vidéo 8:20) : Un nez expressif, voir puissant, friand, de fruit blanc, de pomme, de prune, note d'agrume, d'orange, puis fleurie, pointe légère de miel fleur d'oranger, fond de roche, et très léger terpénique. La bouche est ample à l'attaque, matière soyeuse, dense, puis léger gaz qui tend la bouche, c'est puissant aussi, sur la pomme, la prune, note d'agrume plus pamplemousse, pomélos, note fleur d'oranger classe, fond plus crayeux, roche, que terpénique. La finale est fraiche, puissante, et jolie persistance avec un retour terpénique classe. TB-Excellent 91 (16,5)

Côte Rôtie, Domaine Rostaing Ampodium 2017 (vidéo 11:05) : Un nez plutôt discret, élégant, de cassis, jolie note marquée de violette, puis épice poivre, pointe bacon grillé, sur un fond d'élevage bien intégré plutôt moka. La bouche est corpulente, fraiche, tanins fins et soyeux, c'est délicat, presque vif, un côté acidulé, qui donne de la friandise, sur le cassis, note violette toujours, pointe bacon grillé et poivre, fond moka. La finale est fraiche, regain de puissance, tout en gardant de la délicatesse, et jolie persistance cassis, violette, poivre, fond moka. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 novembre 2022

Tranquille : Mas Jullien, Pommard Epenots, Gevrey Chambertin, Meursault, Cambon la Pelouse

Bonjour à tous,


WE tranquille avec surtout un expérience intéressante avec ce Pommard de 20 ans, parmi les premières cuvées encavées à l'époque. Pas très bien dégusté en toute jeunesse, beaucoup plus apprécié ce WE. Bonne évolution de la bouteille (très probablement), évolution et expérience du dégustateur (sans doute aussi) car un tel bon qualitatif :-). Sinon :

Haut Médoc, Chateau Cambon la Pelouse 2010 (vidéo 1:15) :  Un nez séduisant, fin, profond de cassis léger compoté, note bois précieux, cèdre, bois de santal, pointe fraiche bourgeon de cassis, fond entre fumé et noyau cacao. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur qui donne de la profondeur, tanins soyeux et précis, sur le cassis, note épice bois précieux, cèdre, santal, puis plus épice boite à cigare, pointe végétale plutôt bourgeon de cassis, fond noyau amande, et tabac/fumé. La finale est fraiche, pleine, tonique, tanins légèrement marqué, style droit et jolie persistance. TB-Excellent 91 (16,5) Parfait sur les magrets.

Pommard, Domaine Caillot Grands Epenots 2002 (vidéo 3:10) : Un nez discret mais a point d'un pinot à maturité, appétant, sur l'humus, le sous-bois, le cèpe grillé puis les notes moka, pointe fruit noir et rouge, cassis, framboise en gélée, friande, sur un fond fumé, tabac, cuir. La bouche est corpulente, pleine, joli fraicheur tonique enrobée de tanins soyeux, c'est délicat, fin sans trop perdre de densité, plutôt friand, avec ce côté  fruit rouge acidulé (léger), et surtout note humus, sous-bois, tourbe, puis cèpe grillé, fond alternant le moka, cuir, fumé. La finale est fraiche, pleine, presque vive mais empreinte soyeuse, et belle persistance friande, de fruit rouge et noir léger compoté, acidulé, marqué de ces belles notes d'humus, sous-bois, champignon noble, cèpe grillés, fond moka, fumé et cuir léger. Excellent 92 (17)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2017 (vidéo 6:35) : Un nez friand marqué à l'ouverture d'un peu élevage et/ou réduction grillé, puis c'est framboise, groseille, note de ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, fond léger boisé classe amande,  noyau caroube. La bouche est corpulente, fraiche, tonique, voir vive, avec surtout avec de superbes tanins soyeux "vosne like", typique des cherbaudes, pour enrober cette fraicheur, pas beaucoup de fond (millésime 17 comme la semaine dernière avec les Fremiets), c'est tendre et presqu'acidulé, sur la groseille, note ronce sous-bois, pointe réglisse, fond amande, caroube. La finale est fraiche mais superbe empreinte quasi velouté et jolie persistance de groseille, ronce sous-bois, réglisse, fond au léger boisé friand,  noyau amande, caroube. Excellent 92 (17).

Meursault, Henri Germain Poruzots 2014 (vidéo 9:00) : Un nez séduisant de fruit blanc, de poire assez marquée, note chèvrefeuille, pointe beurrée, fond léger fumé, grillé et amande. La bouche est large, ample, bien tenue par une fraicheur tonique, de la tension ensuite qui étire joliment la bouche, sur la poire, les notes chèvrefeuille, la pointe beurrée, fond plus sésame qu'amande. La finale est fraiche, acidulée, friande, et jolie persistance de poire, chèvrefeuille, amande, sésame et un fond nettement plus crayeux. Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 novembre 2022

WE intense : Macon, Marsannay, Volnay, Bourgueil, Riesling, Gewurztraminer, Chassagne Montrachet

Bonjour à tous,


WE de 3 jours, donc pas mal de bouteilles ouvertes :-) sur une cuisine réussie ce WE :-)

Macon-Pierreclos, Guffens En Crazy 2015 (vidéo 1:00) : Un nez friand, de fruit blanc, puis citron, note beurrée, brioche, puis chèvrefeuille, fond léger fumé grillé et pointe sesame grillé. La bouche est droite à l'attaque, puis ample, joli matière au gras séducteur sur un fond fais qui tend la bouche, donnant une dynamique droite, fraiche, acidulé, très citron, chèvrefeuille, note beurrée, fond amande, fumé, grillé, et léger sésame. La finale est fraiche et jolie persistance sur l'amertume. Comme d'hab c'est très bon :-) TB 90+ (16+). Pavé de saumon grillé sauce soja.

Volnay, Domaine Voillot Fremiets 2017 (vidéo 3:00) : Un nez appétant, de framboise, groseille, note fraiche ronce, sous-bois, puis à 12H humus, champignon pointe épice, réglisse sur un fond amande, noyau évoluant à 12H léger moka/cuir. La bouche est corpulente, droite, fraiche, tanins soyeux, c'est tonique, acidulée, voir vif, sur la groseille, la framboise, note ronce sous-bois, puis humus, cèpe grillé, pointe réglisse, fond amande, noyau, puis léger moka. La finale est fraiche tonique, acidulée, très friande, c'est salivant, et jolie persistance, framboise, groseille, sous-bois, humus, cèpe, fond amande, noyau léger moka et cuir. Excellent 92 (16,5+) surtout après quelques heures, le vin gagnant en harmonie, complexité et précision. Bœuf Bourguignon.

Bourgueil, Domaine de la Chevelarie Chevalerie 2014 (vidéo 5:50) : Un nez appétant de fruit rouge, mûr, note à l'ouverture marqué végétal de poivron rouge, bourgeon de cassis, (pas ce que je préfère dans le cabernet), mais qui évolue très bien à 4H et le lendemain vers le graphite, le cèdre, le bois de santal, plus classe, voir boite à cigare (et cet ensemble j'aime beaucoup), sur un fond noyau, amande, puis léger cuir. La bouche est charpentée, droite, profonde, pleine, de la fraicheur bien enrobé de tanins précis et soyeux, sur le fruit rouge, friand, la framboise, la groseille, note végétale de poivron rouge à l'ouverture qui laisse place au graphite, au cèdre, bois de santal, puis un côté boite à cigare, sur un fond noyau, un côté tabac et cuir. La finale est fraiche, tonique joli empreinte et belle longueur de fruit rouge presque compoté, friande, puis ces notes de cèdre, bois précieux, santal, pointe graphite, fond entre tabac et cuir. Excellent 92 (17) après 4H d'ouverture, car sinon les notes végétales étaient un peu limite pour moi :-). Bœuf Bourguignon et paupiette.


Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2016 (vidéo 9:40) : Un nez à l'ouverture un peu brouillon, partant dans tous les sens, opulent, marqué de son élevage, puis à 12H, tout autre histoire, plus cohérent, beau, élégant, de fruit blanc, poire william, note aubépine, amande, puis chèvrefeuille, pointe beurrée brioche, fond crayeux, léger sésame grillé. La bouche est droite, tonique, puis ça prend du volume avec une jolie matière soyeuse, sur le fruit blanc la poire william, note amande grillé, sésame, pointe chèvrefeuille, tarte citron, fond crayeux, aubépine, amande. La finale est fraiche, tonique, légère amertume classe, et jolie persistance de poire, puis chèvrefeuille, citron acidulé, aubépine, fond crayeux, sésame. Excellent 91 (16,5). Plus précis, délié, harmonieux et fin que le En Crazy :-). Andouillette 5A au four.

Marsannay, Bomaine Bart Montagne 2018  (vidéo 12:45) : Un nez à 4H marqué par la framboise, la groseille mûr, juteuse, note réglisse, pointe fraiche de ronce, fond noyau, amande, caroube, bien intégré, c'est super friand, appétant. La bouche est corpulente, voir charpentée, large, ample, jolis tanins soyeux, fins de belle densité, si au départ cela tient sur la structure, arrive en finale une fraicheur tonique, qui rend l'ensemble acidulé, friand, sur la groseille, la framboise, note légère réglisse, pointe ronce fraiche, fond noyau, caroube classe. La finale est fraiche, acidulée, friande et belle persistance framboise, groseille, légère réglisse, pointe ronce fond noyau caroube. Excellent 91 (16,5). Paupiette, petit pois&carotte.

Riesling, Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2017 (vidéo 12:45) : Un nez classique appétant de fruit blanc, de prune, quetsche, note agrume pamplemousse, puis plus florale presque iris, pointe tourbée, fond léger terpénique. La bouche est droite, tendue, voir vive, joli matière ronde, aérienne qui enrobent cela parfaitement, c'est tendu jusque dans la finale, vive, pleine, délicate, avec une jolie persistance sur un profil à la légère amertume classe, de prune, quetsche, note agrume pamplemousse, puis florale, fond terpénique et ce côté tourbé classe. Excellent 93 (17). Choucroute.

Gewurztraminer, Domaine Paul Ginglinger Wahlembourg 2019 (vidéo 16:35) : Nez expressif, gourmand mais élégant, très primaire de fruit exotique, litchi, note fleurie marquée de rose, pointe fleur d'oranger, agrume, fond léger roche et tourbé, bouche large, ample, du volume, jolie matière, mûre, soyeuse, qui tient l'ensemble, c'est gourmand (sentiment léger sucré 20aine de gr) sans être écœurant, sur le fruit exotique, le litchi, les notes florales de rose, de fleur d'oranger sur ce fond de roche, tourbe. La finale est droite, ample, puissante, pas molle et reste précise, sur les arome du nez. TB-Excellent 91+ (16,5+). Légumes bouillon thaï.

Amicalement, Matthieu

dimanche 6 novembre 2022

WE riche : Pommard, Côte Rôtie, Pauillac, Cheverny, Montbazillac, Chassagne, Beaune, Saint-Joseph

Bonjour à tous,


WE riche en dégustation de vin, et de culture :-)... avec un superbe spectacle sur la troupe de Molière à la comédie Française :-)

Pommard, Domaine Rebourgeon Mure Clos des Charmots 2015 (vidéo 0:15) : A 12H, un nez gourmand, mûr, de fruit rouge compoté, framboise, puis plus gelée de cassis, pointe presque pruneau, note épice, fleurie patchouli, fond noyau, amande, caroube. La bouche est corpulente large, ample, tanins soyeux, pas très denses, c'est droit, tenu par la structure, sur le cassis, léger acidulé friand, note épice et fleurie qui allège, fond noyau caroube, amande. La finale est puissante, léger alcool, avec une persistance honnête sur la cerise, les notes fleuries, épice et ce fond noyau, caroube et amande. TB 90 (16)

Côte-Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2012 (vidéo 3:15) : Après l'expérience d'il y a 15 jours, je voulais "retaster" ce vin. 12H, un nez discret effectivement, assez pointu, de cassis au départ, puis du coup plus fruit rouge, note timide réglisse, pointe humus sous-bois, fond suie, âtre. La bouche est corpulente, droite, fraiche voir vive, c'est tendue, tanins ronds a l'attaque mais un peu anguleux, pointus en finale, sur le cassis, puis plus fruit rouge, groseille, note épice, plus boite à cigare, tabac, pointe fleurie, évoluant humus sous-bois. La finale est fraiche, droite tendue et persistance intéressante, mais plutôt original pour une CR. TB 89 (15,5) Je confirme, pas un grand millésime de Terres Sombre :-)

Diner du samedi soir :




Chassagne-Montrachet, Domaine Germain Morgeot 2012 
(vidéo 5:15) : Ouverture, un nez enjôleur, de fruit blanc, plutôt poire, belles notes de brioche dorée, de beurre, puis chèvrefeuille marquée, pointe boisé vanille friande (qui va se renforcer avec l'aération au point de dominer le reste) sur un fond d'amande, d'aubépine, de craie et un léger sésame grillé. La bouche est large, dense, joli matière au gras séducteur, puis ca se tend, de la fraicheur, ca devient acidulé, c'est précis, traçant sur la poire, puis le chevrefeuille se fait plus citron, note beurrée, brioche dorée, se teinte d'une léger vanille/caramel encore (à l'ouverture car 6H après cela devient envahissant), sur un fond d'amande, de sésame grillé. La finale est fraiche, puissante, tendue superbement enrobé de cette matière veloutée, mais fine et précise et belle persistance poire, citron, chèvrefeuille, amande, brioche dorée... Très beau vin, Excellent 93+ (17+) à l'ouverture mais 6H après, le boisé vanille/caramel domine un peu le reste, dommage, je redescend à 91 (16,5)

Cheverny, Domaine Huards Le Vivier 2015 (vidéo 7:25) : Très joli nez friand, de groseille, de fraise des bois, note ronce, sous-bois, pointe bourgeon de cassis, fond noyau. La bouche est charnue, fraiche, voir vive mais bien enrobée de tanins soyeux, et joli finale fraiche, tonique, tout juste enrobée sur la groseille, la fraise, note fraiche ronce, sous-bois, pointe bourgeon de cassis, fond noyau. TB-Excellent 91 (16+) Un pinot frais, tonique, acidulé, très séduisant ou la touche gamay apporte cette petite différence qui le rend difficile à positionner en aveugle (je l'ai placé en Alsace).

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 (vidéo 6:15) : Un nez plutôt discret mais classe, classique du genre de cassis, léger confit friand, note épice boite à cigare, pointe graphite fond léger fumé et cuir. La bouche est robuste, structure marquée, tanins fins et précis qui allègent, soyeux, c'est frais, profond, on flirte un peu avec l'austérité (du millésime), mais c'est classe, sur le cassis, les notes épices, boite à cigare, pointe graphite puis bois précieux, cèdre, fond cuir. La finale est puissante, fraiche, gardant de la finesse, profonde, et belle persistance de cassis, boite à cigare, bois précieux, cèdre, fond de cuir. Excellent 92 (17), bien dans le style du millésime qui a toujours été à la limite de l'austère.

Monbazillac, Domaine la Robertie Vendange de Brumaire 2015 (vidéo 9:15) : Quelle gourmandise élégante, classe... sur le fruit jaune rôti, les notes d'orange confites, léger quinquina, l'hydromel, les épices, pointe tourbée, fond cire d'abeille. La bouche est ample à l'attaque puis grande fraicheur, qui tend la bouche, ça s'allège, c'est tonique, friand, aucune lourdeur, mais grande gourmandise. Belle finale persistante gourmande mais légère... ça se boit tout seul avec un gôut de reviens-y redoutable. Excellent 93 (17)

Beaune, Domaine Rebourgeon Mure Les Vignes Franches 2018 (vidéo 11:15) : Un nez mûr, séducteur de fruit noir compoté, puis plus fruit rouge, framboise, note épice réglisse, pointe ronce fraiche fond noyau amande, caroube (moka). La bouche est corpulente, large, joli tanins soyeux puis de la fraicheur, qui tend l'ensemble, sur le fruit noir puis plus rouge framboise, note épice réglisse, pointe ronce fond noyau caroube. La finale est presque fraiche (! pour un 18), en tout cas tonique,(pas mou, cuit...), et persistance intéressante. TB 90 (16) Joli, très digeste, ca se boit tout seul... c'est très bon.

Saint-Joseph, Cuilleron Les Serines 2018 (vidéo 12:25) : Ouverture, un nez expressif, de cassis mûr, note boisé amande, chocolat, puis plus épice poivre, pointe violette, fond moka et balsamique. La bouche est corpulente, large, mais de la fraicheur aussi, tanins soyeux, c'est acidulé à souhait, sur le cassis, acidulé, note poivre puis plus violette, fond léger moka/chocolat, et balsamique. La finale est acidulée et jolie persistance de cassis, note réglisse, poivre, pointe violette, fond moka, balsamique TB 90 (16).

Amicalement, Matthieu

dimanche 30 octobre 2022

RéApro : Gigondas et Côte Rôtie Guigal, Pessac Malartic, Montlouis Bournais Chidaine

Bonjour à tous,


Bon, ça y est, j'ai pu aller réapprovisionner l'armoire (ce WE de Toussaint, pas de pentecôte... les aléas de la prise direct/live) mais que ce fut compliqué... L'écran de mon ordi, sur lequel s'affiche la liste et les emplacements des bouteilles à sortir, et me permettant de ranger celles que j'apporte, me lâchant quasi d'entrée de jeu... Quand ça veut pas :-( Et du coup, jamais eu autant de bouteilles en vrac dans la cave...

Gigondas, Guigal 2014 (vidéo 0:30) : Un nez plutôt en retrait, de prune, de cerise, léger kirch qui s'intensifie à l'aération, note réglisse légère, pointe amande, fond cacao. La bouche est charpentée, large, plus expressive, de la structure aussi avec des tanins ronds mais qui finissent assez anguleux, de la fraicheur qui rend l'ensemble légèrement acidulé, sur la cerise, la prune, puis assez kirché, note épice plus marqué, réglisse, pointe amande fond cacao. La finale est fraîche, puissante, qui chauffe avec ce kirché,  et une surprenante longueur de persistance sur la cerise, prune, note épice réglisse, fond cacao. TB 89 (15,5) manque un peu de complexité, et trop marqué puissance alcoolique, mais 2014 pas top millsime, et ça se sent ici.

Montlouis, Chidaine Bournais 2014 (vidéo 2:30) : Ouvert suite à un Choisilles 15, trop évolué pour nous, aux accents oxydés trop marqués (mais les vrais amateurs de Chenin auraient juste considérés une évolution marquée ;-)). On retrouve un nez typique, de pomme, de coing, note élégante de tilleul, fleur blanche, pointe tourbé, humus sur un fond de roche, de craie, d'amande. La bouche est droite, de la matière au joli toucher soyeux, puis de la fraicheur, voire de la vivacité, c'est tendu, acidulé, sur la pomme, le coing, puis plus citronné du fait de la vivacité, note tilleul, pointe friande entre épice et fruit rouge, fond de craie, roche, et léger tourbé. La finale est fraiche, vive, acidulée, presque puissante et belle et longue persistance. Excellent 92 (17). Parfait sur le cole slow maison.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2008 (vidéo 5:40) : Un nez sur le fruit rouge, la framboise, note bois précieux, cèdre, bois de santal, presque chlorophyle/menthol/camphre, pointe entre bourgeon de cassis et graphite, fond de noyau, amande (et pas de fumé ressenti). La bouche est charpentée, droite, fraiche mais pas vive car bien enrobée de tanins quasi soyeux, un peu anguleux en finale, c'est plutôt profond, sur la framboise, note cèdre, bois de santal, pointe plus végétale bourgeon de cassis, puis graphite, fond noyau, amande. La finale est fraiche, presque vive, empreinte enrobant tout juste, et jolie persistance. C'est frais, ça se boit tout seul, très bien fait... TB-Excellent 91 (16,5)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2012 (vidéo 8:00) : Un nez plus expressif à 6H d'ouverture, sur le cassis, note d'épice poivre, puis réglisse, pointe quand même boisé caramel/chocolat, fond d'âtre, suie, fumé et début de cuir. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux de belle densité, mais pas très enrobant car c'est frais, plutôt en longueur (pas beaucoup d'amplitude/largeur) sur le cassis, les notes poivre, puis réglisse, toujours ce léger caramel/amande, fond de suie, fumé et cuir. La finale est fraiche, plus acidulée, puissante aussi, ça chauffe presque, sur le cassis, le poivre, la réglisse, fond âtre, suie, fumé. Manque d'un poil de plénitude, d'harmonie, d'ampleur, c'est plutôt droit mais sans être profond. cela reste bien fait...TB 90 (16). En regardant mes notes, je vois que mes dernières notes déclinent, je l'ai gouté au top en 2018 (92)...

Amicalement, Matthieu

dimanche 23 octobre 2022

En bas de l'armoire : Trévallon, Montcalmes, Chassagne Blanchots, Bourgueil Breteche, Sancerre Harmonie

Bonjour à tous,



Bon j'arrive au bout de l'armoire, sur les derniers rangs, et souvent on y trouve de belles surprises ;-)

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2012 (vidéo 0:15) : Un nez à 12H entre 2 eaux, sur le cassis, note épice, pointe kirchée, puissante, puis commence à apparaitre une pointe de cuir, fond entre chocolat plus que cacao et balsamique. La bouche est charpentée, large, puis de la fraicheur qui tend l'ensemble enrobée par de jolis tanins pas très denses mais soyeux, sur le cassis, la cerise, note kirchée/alcool qui passe quand même mieux à table, puis épice, cette légère pointe de cuir qui commence à poindre, fond cacao, chocolat, et ce côté balsamique aussi. La finale est fraiche, puissante, mais ça chauffe, alcool (bien sur les fajitas du coup) et jolie persistance, même si pas très complexe cassis, cerise, note kirch, puis réglisse, fond cacao, chocolat, balsamique. Excellent 91-92 (16,5+). Je dirai que le nez illustre bien ce vin entre 2 eaux... plus la brillance de la jeunesse, pas encore la complexité et l'harmonie de la maturité, et quand même ça chauffe pour mon PdF :-). A souffert de la comparaison avec le suivant...

Vin de France, Domaine de Trévallon 2012 (vidéo 1:50) : Ouch, quel joli nez... complexe, friand, sur le fruit noir, cassis, puis plus fruit rouge, groseille, fraise, léger friand compoté, puis ensuite kaléidoscope de notes épices, d'abord, réglisse, voir menthol, puis florale, violette, un côté exotique patchouli, puis plus boite à cigare, tabac, une pointe fraiche bourgeon de cassis, feuille tomate, sur un fond léger cuir classe, et cacao, popopopo, du lourd :-). La bouche est charpentée, droite, jolie structure profonde, enrobée de tanins denses et soyeux, mais pas austère du tout, c'est même friand, sur le cassis, puis très vite la fraise, compoté, les notes d'épice réglisse, menthol, puis florale violette, patchouli, pointe bourgeon de cassis, fond cacao avec par moment du tabac, du cuir... La finale est fraiche, tonique, profonde, friande, belle empreinte soyeuse et longue persistance... Pffuf, on approche le grand vin ! Excellent-Exceptionnel 94+ (17,5+). Sylvia, sans prêter spécialement attention, goute le vin, et là s'arrête en plein échange, et s'exclame, Whaouh, mais il est excellent ce vin... Et superbe évolution de ce 2012 avec le temps, sur ma première dégustation, je l'évaluais à 91-92...

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet Blanchots-Dessus 2010 (vidéo 4:20) : A 3H, joli nez de poire, évoluant william, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe boisé vanille/caramel au départ qui disparait pour évoluer vers le sésame, fond marqué amande, roche, craie. La bouche est large et ample à l'attaque, de la matière au joli gras gourmand, du volume soutenue par de la tension, de la fraicheur c'est acidulé, sur la poire, puis le citron acidulé, note plus noisette, puis beurre noisette :-), pointe aubépine, fond amande craie et cette touche sésame. La finale est ample puissante, fraiche, et longue persistance avec un surprenant retour boisé caramel après 4, 5 secondes un poil moins élégant :-) Excellent 93+ (17+) mais à attendre encore, gros potentiel !

Bourgueil, Domaine de la Chevalerie Bretèche 2015 (vidéo 6:25) : Un nez appétant, de framboise, groseille mûr,  note végétal classe plus feuille tomate, bourgeon de cassis que poivron (mais Sylvia dira poivron), pointe épice sur un fond amande, noyau, c'est élégant. La bouche est charpentée, jolie structure droite, c'est frais, bien enrobée de tanins fins et soyeux, sur la framboise, la cerise, puis plus fruit noir, cassis, note végétale classe feuille tomate, bourgeon de cassis, pointe épice, fond amande et noyau. La finale est fraiche, pleine, tonique et persistance plus qu'intéressante de framboise, note végétale tomate, pointe plus épicée, fond noyau amande TB-Excellent 91 (16,5)

Sancerre, Domaine Pinard Harmonie 2014 (vidéo 8:15) : Un nez appétant de fruit jaune, de citron, note qui commence à évoluer, passant du foin humide au champignon, sous-bois, fond de roche avec un côté coquille d'huitre. La bouche a du volume, elle est droite, fraiche, salivante, c'est tendu, presque vif, tout juste enrobé, acidulé sur le citron, puis le fruit jaune, presque exotique par moement, note sous-bois, champignon, pointe végétal foin humide, acacia, fond de roche, presque coquille d'huitre. La finale est fraiche, tonique mais une empreinte bien enrobée, presque plus soyeuse, ronde que la bouche et belle persistance, citron, sous-bois, champignon, fond salin roche coquille d'huitre. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 octobre 2022

2 WE cette fois : Meursault, Pessac Leognan, Côte Rôtie, Morgon, Margaux, Riesling

Bonjour à tous,


Après un WE sans CR dû à une vicieuse attaque virale (Non covid) qui m'a supprimé le gout du samedi à ce vendredi... voici donc des CRs pour les vins du vendredi et de ce WE. 

Sachant qu'en plus j'avais plein d'invités avec pas mal de bouteilles ouvertes le WE dernier et donc je ne commenterai que ceux où j'avais du gout... dégusté avant, ou vacuviné&frigo 1 semaines après...

Morgon, Daniel Bouland Corcelettes 2012 (vidéo 1:10) : Un nez friand, très élégant, de fruit noir, mûre, myrtille, note classe fraiche, végétale, de bourgeon de cassis, feuille de tomate, pointe épice, fond amande, massepain, noyau, j'aime beaucoup, très élégant. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, puis de la fraicheur qui tend le vin, c'est droit, classe, avec un côté aérien, mais gardant de la densité, sur la mûre, le cassis, léger compoté, acidulé, friand, note bourgeon de cassis légère, fraiche, classe, pointe épice, fond plus noyau, amande, tourbé, humus. La finale est fraiche, pleine, tonique, et belle persistance. Excellent 92 (17), le gamay comme j'aime... beaucoup :-) et sacré Q/P ce Corcelettes

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Gora 2021 (vidéo 2:40) : Un nez classique, de fruit blanc, poire, puis fruit jaune note fenouil, pointe foin humide, fond résine cire d'abeille. La bouche est perlante, fraiche du coup, matière ronde, finale fraiche persistance intéressante. Moins de fond mais plus de fraicheur que 2020. Excellent 92 (17)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 (vidéo 3:55) : Un nez à l'ouverture encore marqué de son élevage, puis à 4H moins, sur le cassis, la cerise, note bourgeon de cassis, puis graphite, pointe bois précieux cèdre, fond fumé léger cacao amertume. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur bien enrobée de tanins ronds, c'est plutôt en longueur, de la profondeur aussi, sur le cassis, la cerise noire, note végétale fraiche de bourgeon de cassis, pointe cèdre, bois précieux, fond entre cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, pleine, et bonne persistance. TB-Excellent 91+ (16,5+) encore un peu de complexité et ce sera vraiment excellent :-)

Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2014 (vidéo 6:05) : Vacuviné et frigo 6J... Un nez plutôt discret, mais très élégant et friand, fin, de cassis puis plus fruit rouge, framboise acidulé, note fleurie plus pivoine que violette, pointe bacon grillé, sur un fond tabac, boite à cigare, âtre (pas facile de voir la syrah rhone nord…). La Bouche est charpentée, droite, structure marquée, tanins soyeux bien enrobant, c'est frais, acidulé sur le cassis, puis la framboise, le fruit rouge, la cerise, note pivoine puis presque patchouli, pointe épice, fond léger tabac, boite à cigare, âtre. La finale est fraiche, dynamique, et jolie persistance de fruit rouge acidulé, framboise, cerise, note fleurie pivoine, patchouli, fond plus cacao (léger amer) que tabac, boite à cigare. Excellent 92 (17)

Meursault, Voillot Les Cras 2009 (vidéo 8:10) : Un nez élégant de fruit blanc, poire william, note florale puis plus fruité rouge, ou guimauve, fond marqué craie, amande. La bouche est large, ample, joli matière au gras apportant suavité, cela reste droit, tonique (aucune mollesse), voir ça se tend dans la finale, sur la poire, le fruit blanc, note florale élégante avec ce côté fruit rouge, pointe tourbée, fond amande, craie. La finale est pleine, en longueur, belle intensité, reprenant de la puissance (mais sans alcool ressenti) et jolie persistance. Excellent 92 (17), Ha et kikadi que les blancs 2009 se garderaient pas dans le temps, qu'ils goûtent ce Cras, 1erC certes mais pas grand cru... et pourtant.

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg JV 2017 (vidéo 10:10) :  Un nez appétant, de fruit blanc, de reine-claude, puis d'agrume, citron, mandarine, note friande amande, voir massepain (amande, fruit confit), pointe tourbée, fond calcaire, roche, léger cire d'abeille. La bouche est droite, pleine, joli matière, ample, aérienne, délicate, au joli toucher soyeux, puis de la tension, sur le fruit blanc, la reine claude, le citron, la mandarine, note massepain, puis plus fleurie, pointe tourbée, fond calcaire et léger cire d'abeille. La finale est pleine, tonique, dans un profil à l'amertume classe, reprenant même de la puissance, et belle persistance agrume, citronnée, mandarine, note fleurie, pointe tourbée, fond amande, calcaire, roche et léger cire d'abeille ... Excellent 94 (17+) Quelle jolie cuvée sur ce millésime...

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2014 (vidéo 12:30) : Un nez expressif marqué de la framboise, léger compoté, note bois précieux, bois santal, cèdre, évoluant quasi menthol, fond fumé tabac. La bouche est  charpentée, droite, pleine, tanins soyeux, joli fraicheur, c'est élégant sur la framboise, acidulée, note cèdre et ce côté menthol mais petite pointe plus caramel aussi, fond fumé tabac. La finale est plus fraiche qu'acidulée, tonique, mais bien enrobée, dans l'élégance, sur la framboise, note cèdre, pointe encore léger caramel, fond fumé, tabac. Excellent 92+ (16,5-17,5). Beau potentiel, à attendre encore pour gommer les derniers stigmates d'élevage, et gagner en fond, complexité et délié.

Amicalement, Matthieu