Bonjour à tous,
La course au temps me laissent enfin la possibilité de poster quelques CRs, satanée année 2013 ou les conditions ne laissent aucun répit pour profiter de sa passion !
Crozes Hermitage Blanc Guigal 2011 : Un nez expressif, profond, de reine claude , prune, amande, aubépine, note fenouil et anis avec un fond profil amer et menthol. La bouche est ronde, joli matière pas trop grasse, de l'équilibre sur la reine claude, pointe citronnée, le fenouil, note crayeuse, fond amer amande, herbe seche, anis. La finale est ronde mais tonique avec une jolie persistance de reine claude, note anis et fenouil et fond herbe seche pointe menthol. très agréable une fois la chaleur revenue ! TB 89-90 (16)
Meursault Les Bouches-chères Buisson Charles 2005 : Un nez de poire williams très pure, note amande, chevrefeuille citron et frangipanne profil amer sur un fond beurrée, brioche, quelque note alcool médicament qui disparaitront à l'aération. La bouche est ronde, dense, matière soyeuse, délicate, intense, toujour ce côté aérien que j'aime sur Boucheres, et profond, large, ample sur la poire, l'amande, la tarte citron meringuée, le chèvrefeuille, fond léger amer et beurrée, brioche. La finale est fraiche, aérienne, avec des notes crayeuses, sur la poire, les épices, le beurre, les amandes pointe de citron et fond craie, menthol qui donne de la fraicheur. Encore un peu réservée mais quelle structure ! Grand vin 93-95 (18)
Nuits Saint Georges, Les Grandes Vignes 2005 : Un nez encore discret mais classe de fruit noir, myrtille, sureau, note de ronce, et côté floral d'églantine, aubépine, pointe épice, réglisse et fond fumé classe. La bouche est corpulente, dense, large, avec des tanins soyeux encore un peu sauvage, structure tonique, sur le fruit noir, le sureau, note de ronce d'aubépine, presque pate d'amande, pointe réglisse et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, un peu sauvage encore mais belle persistance de fruit noir mûr, de pate d'amande, de réglisse, fond fumé. Encore un peu austère et fermée A attendre encore 3 ans avec sérénité TB+ 90-92 (16-17)
Riesling Eichberg Ginglinger 2008 : Un nez d'agrume mûr, de pamplemousse, note citron, quinquina, puis résine, ambre, fond léger pétrole et silex, roche. La bouche est ronde à l'attaque puis ça se tend, belle matière qui enrobe une vive tension, de la profondeur, agrume, citron, chèvrefeuille, puis roche silex et léger pétrole. La finale se présente arrondie de quelque très léger sucre dans un profil amer, classe, sur le pamplemousse, le citron, la roche, et fond silex pétrole. Excellent 92 (17)
Sauternes, Château Bastor Lamontagne 1997 : Un nez subtil de quinquina, d'agrume confit, d'épice. La bouche est équilibrée, belle matière délicate avec de la fraicheur, sapide, sur l'orange confite, mandarine, note épice. La finale est fraiche, peu marquée par les sucres, digeste, longue persistance pas super complexe mais très fin et qui se boit tout seul Excellent 91 (16,5)
Chambolle Musigny Les Charles Clerget 2002 : Un nez discret mais pénétrant de cerise burlat, note sureau, épice, pointe fraiche évolué feuille morte fond fumé cacao. La bouche est ronde, délicate, avec des tanins soyeux, structure fraiche et tendue, de la profondeur, de la délicatesse, sur la cerise, le sureau, la mûre, note épice fugace et feuille morte sur un fond cacao fumé. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée, c'est délicat et aérien, mais un peu court sur la cerise, le fruit rouge, note feuille morte épice, fond fumé. TB+ 90 (16-16,5)
Saint-Julien, Château Gloria 2005 : Un nez monolithique à l'ouverture comme la bouche, après 24H, un nez qui finit par s'ouvrir un peu lourd sur le pruneau, la gelée de cassis, note de cèdre, presque fleurie qui donne un peu de fraicheur mais surtout marqué boisé vanillée, cacaoté ambré, sur un fond balsamique. La bouche est charpentée, grosse matière, large, ample, dense, tanins velours sur le cassis mûr, le pruneau, note de cèdre, de poivron grillé, et fond vanille cacao moka. La finale est fraiche, bien équilibrée, gourmande sur le fruit noir mûr, la vanille, le cacao, pointe cèdre et poivron grillé, fond balsamique, jolie persistance. Puissant grosse artillerie, pas dans la finesse. TB-Excellent 89-91 (16-16,5)
Vosne-Romanée, Les Brulées Guyon 2006 : Un nez avec une pointe grillée (réduite) à l'ouverture, puis avec l'aération et 24H, beau fruit rouge, groseille, cerise, superbes notes fleuries, pivoine, violette, épice réglisse, orange confite, fond léger fumé et cuir. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux à la vosne, bien structurée, sur le fruit rouge mûr, groseille, framboise, note fleurie pivoine, épicé réglisse pointe orange confite, fond fumé, toasté et cuir classe. La finale est fraiche, équilibre superbe et persistance d'école sur le fruit mûr, la cerise presque confite, les fleurs, le toasté, fumé et le cuir. Excellent 92-94 (17)
Voilà pour une première série.
Amicalement, Matthieu
Promenade sensuelle de Matlebat dans les caves, le vin, la dégustation de grands crus que vous pouvez retrouver en vidéos sur Youtube
Bienvenue sur ce blog de dégustation
Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
dimanche 14 juillet 2013
samedi 22 juin 2013
Un peu de temps pour parler de cette soirée Bordeaux 90
Bonjour à tous,
Enfin un peu de temps pour se concentrer sur autre chose que le numérique, a savoir vous commenter rapidement cette sympathique soirée sur le thème Bordeaux 90, dégustée au Vieux Chêne !
Pour l'entrée, quelques blancs dont je retiendrais surtout ce Sancerre de Claude Riffaut, les Boucauds 2010 piochée sur la carte du restaurant. Un joli sancerre, typique, qui sauvignone gentiment sur le buis, l'acacia, un fond de roche. La bouche est ronde à l'attaque, soutenue d'une d'une belle fraicheur, de la profondeur, jolie matière et une finale vive, droite bien enrobée et de belle persistance avec une pointe de gourmandise. TB 90 (16)
Dans la série des Bordeaux :
Saint-Estèphe, Lilian Ladouy 90 : Très classique cassis, poivron grillé et note animal, bouche charpentée, ainins rond, ensemble un peu rustique mais bien fait, fonale ronde, persistance honête poivron grillé, fruit, note champignon e fond animal. TB 90 (16)
Margaux, Bel Air Marquis d'Aligre 96 : Nez style baroque variant beaucoup dans son expression avec un côté cacao, pneu chaud étonnant, des notes fleuries, bouche aux tanins soyeux dans une structure partant un peu dans tous les sens et une finale qui finit court. Agréable mais surprenant TB 87 (15)
Haut Medoc, Lagune 95 : une légère trace de bouchon gâche un peu un ensemble expressif et précis, une bouche très bien équilibrée et une joli finale. dommage (merite autour de 92, 16,5)
Pauillac, Grand Puy Lacoste 98 : Un nez classe très pauillac aromatique mais pas lourd tres marque par le fruit, la cerise noire, le cassis notes de cedre, de tabac blond, profond sur un fond fumé. La bouche est charpentée, pas beaucoup d'épaisseur mais des tanins soyeux quoiqu'un peu lâche, pas une grosse structure sur le cassis, le cèdre, note encre, de graphite, et un fond fumé. La finale est un peu fluide et rigide, pas très dense, mais belle persistance de fruit noir, de cassis, de cedre de tabac de fumé. Excellent 90-92 (16-16,5)
Pauillac, Pontet Canet 98 : Nez très élégant, de cassis mûr, de poivron grillé, note de tabac blond séduisante, d'encre, de graphite sur un fond délicatement fumé, bouche charpentée, tanins soyeux précis, structure tonique, beaucoup d'équilibre et d'élégance dans cette bouche très séduisante, finale ronde, pas de rigidité mais une belle dynamique et une persistance très classe. Une parenté évidente avec le précédant mais plus d'élégance, de finesse, d'intensité. Excellent 93-94 (17-17,5)
Pauillac, Armaillac 99 : Nez a nouveau assez proche des précédents avec ces notes de fruit noir, de tabac blond, de graphite mais cette fois un fond plus caramel vanille que fumé. La bouche est corpulente mais la matière moins dense et les aromes plus épicées. la finale est plus fine, droite, joli longueur. Excellent 91-93 (16-17)
Pessac Léognan, Haut Bailly 98 : Nez de cassis, note bourgeon de cassis, poivron grillé et fond tabac, fumé marqué. La bouche est ronde, évoluant plutôt sur le fruit rouge mûr, tanins soyeux à l'attaque mais finissant sec dans leur empreinte sur la finale. Belle persistance de fruit rouge mûr de fumé, note bourgeon de cassis assez marqué. TB-Excellent 90-92 (16-16,5)
Margaux, Kirwan 99 : Nez too much sur le fruit noir, l'encens, la menthe, ça fait très australie. Bouche ample grosse matière mais on sent une extraction pousssée qui rend le tanin agressifs et l'ensemble manque d'harmonie. La finale est un peu fuyante et on sent globalement un élevage très poussé ! moi je dirai seulement Bien mais parce que ce n'est pas mon genre de Bordeaux 86 (14,5)
Pour le dessert : Gewurztraminer Pfersigberg Ginglinger 2011 : Un vin servi glacé ce qui lui va bien. Un côté demi-sec, belle structure, droite et longue, des aromes classiques, litchi, fruit exotique mais avec un fond roche, terre qui donne la profondeur et la complexité. Excellent 92 (17)
Super soirée, ou nous avons pu découvrir Frederic, un passionné cinéaste, très sympathique (en plus il a reconnu mon apport, j'ai reconnu le sien, étonnant !)
Amicalement, Matthieu
Enfin un peu de temps pour se concentrer sur autre chose que le numérique, a savoir vous commenter rapidement cette sympathique soirée sur le thème Bordeaux 90, dégustée au Vieux Chêne !
Pour l'entrée, quelques blancs dont je retiendrais surtout ce Sancerre de Claude Riffaut, les Boucauds 2010 piochée sur la carte du restaurant. Un joli sancerre, typique, qui sauvignone gentiment sur le buis, l'acacia, un fond de roche. La bouche est ronde à l'attaque, soutenue d'une d'une belle fraicheur, de la profondeur, jolie matière et une finale vive, droite bien enrobée et de belle persistance avec une pointe de gourmandise. TB 90 (16)
Dans la série des Bordeaux :
Saint-Estèphe, Lilian Ladouy 90 : Très classique cassis, poivron grillé et note animal, bouche charpentée, ainins rond, ensemble un peu rustique mais bien fait, fonale ronde, persistance honête poivron grillé, fruit, note champignon e fond animal. TB 90 (16)
Margaux, Bel Air Marquis d'Aligre 96 : Nez style baroque variant beaucoup dans son expression avec un côté cacao, pneu chaud étonnant, des notes fleuries, bouche aux tanins soyeux dans une structure partant un peu dans tous les sens et une finale qui finit court. Agréable mais surprenant TB 87 (15)
Haut Medoc, Lagune 95 : une légère trace de bouchon gâche un peu un ensemble expressif et précis, une bouche très bien équilibrée et une joli finale. dommage (merite autour de 92, 16,5)
Pauillac, Grand Puy Lacoste 98 : Un nez classe très pauillac aromatique mais pas lourd tres marque par le fruit, la cerise noire, le cassis notes de cedre, de tabac blond, profond sur un fond fumé. La bouche est charpentée, pas beaucoup d'épaisseur mais des tanins soyeux quoiqu'un peu lâche, pas une grosse structure sur le cassis, le cèdre, note encre, de graphite, et un fond fumé. La finale est un peu fluide et rigide, pas très dense, mais belle persistance de fruit noir, de cassis, de cedre de tabac de fumé. Excellent 90-92 (16-16,5)
Pauillac, Pontet Canet 98 : Nez très élégant, de cassis mûr, de poivron grillé, note de tabac blond séduisante, d'encre, de graphite sur un fond délicatement fumé, bouche charpentée, tanins soyeux précis, structure tonique, beaucoup d'équilibre et d'élégance dans cette bouche très séduisante, finale ronde, pas de rigidité mais une belle dynamique et une persistance très classe. Une parenté évidente avec le précédant mais plus d'élégance, de finesse, d'intensité. Excellent 93-94 (17-17,5)
Pauillac, Armaillac 99 : Nez a nouveau assez proche des précédents avec ces notes de fruit noir, de tabac blond, de graphite mais cette fois un fond plus caramel vanille que fumé. La bouche est corpulente mais la matière moins dense et les aromes plus épicées. la finale est plus fine, droite, joli longueur. Excellent 91-93 (16-17)
Pessac Léognan, Haut Bailly 98 : Nez de cassis, note bourgeon de cassis, poivron grillé et fond tabac, fumé marqué. La bouche est ronde, évoluant plutôt sur le fruit rouge mûr, tanins soyeux à l'attaque mais finissant sec dans leur empreinte sur la finale. Belle persistance de fruit rouge mûr de fumé, note bourgeon de cassis assez marqué. TB-Excellent 90-92 (16-16,5)
Margaux, Kirwan 99 : Nez too much sur le fruit noir, l'encens, la menthe, ça fait très australie. Bouche ample grosse matière mais on sent une extraction pousssée qui rend le tanin agressifs et l'ensemble manque d'harmonie. La finale est un peu fuyante et on sent globalement un élevage très poussé ! moi je dirai seulement Bien mais parce que ce n'est pas mon genre de Bordeaux 86 (14,5)
Pour le dessert : Gewurztraminer Pfersigberg Ginglinger 2011 : Un vin servi glacé ce qui lui va bien. Un côté demi-sec, belle structure, droite et longue, des aromes classiques, litchi, fruit exotique mais avec un fond roche, terre qui donne la profondeur et la complexité. Excellent 92 (17)
Super soirée, ou nous avons pu découvrir Frederic, un passionné cinéaste, très sympathique (en plus il a reconnu mon apport, j'ai reconnu le sien, étonnant !)
Amicalement, Matthieu
dimanche 26 mai 2013
Nombreuses bouteilles dégustées, duo de Cote-Rotie 2008 et Gigondas 2003
Bonjour à tous,
En ce joli mois de mai, aux allures de Toussaint, nombreux vins pour se réchauffer, donc du "lourd", si je puis dire. Les vins de salade restent en cave, les daubes sont plus que jamais à l'ordre du jour... Une liste aux accents d'hiver avec quelques 2010 tout juste rentré.
Macon Loche, Clos des Rocs 2011 : Un nez pur, fin et délié de fruit blanc et jaune, note fleurie tilleul, noisette, fond crayeux et miel. La bouche est ronde, belle tension, tendue, bien enrobée, sapide sur le fruit blanc et jaune, pointe gourmande miéllée, note fleurie et noisette, mais surtout fond de craie marquée séduisante. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique sur le fruit blanc, pointe fumé et fleurie sur un fond de craie. TB 88 (15). Très joli vin gouté lors d'une avant première FAV Monop puis acheté à ce moment là, j'ai très bien fait car excellent rapport Q/P (9€) ! Un domaine à suivre (très copain avec les Bret Brothers)
Pomerol, Château de Sales 2004 : très bonne surprise avec un nez ravissant de cassis, de fruit rouge, note fraiche, fond très léger fumé toasté. La bouche est pleine, sapide, sur le fruit rouge et noir, jolis tanins ronds et précis, une fraicheur de structure bien intégrée, fond léger toasté. La finale est fraiche, bien enrobée, très équilibré, offrant une jolie persistance de fruit rouge et noir, note épice et fond toasté, fumé en légèreté. C'est très bien fait, une vraie surprise car les précédentes bouteilles étaient bien moins intéressantes. TB 88 (15).
Marsannay, Domaine Bart, Les Saint Jacques 2010 : Un nez ouvert, expressif, de grenadine, de groseille, note épice réglisse, poivre et fond léger fumé. La bouche est corpulente avec des tanins ssoyeux, belle structure droite, tendue, sur la groseille, pointe grenadine, des épices, réglisse, poivre, des notes de ronce, sureau, fond léger fumé. La finale est fraiche, profil un poil amer, belle persistance groseille, grenadine, réglisse et fumé. Très joli vin, comme j'aime, et super rapport Q/P. TB 90 (16)
Une série de vins du sud pour se réchauffer bu à quelques jours d'intervalle :
Vacqueyras, Château des Tours 2001 : Un nez évolué, très classe et beau, de vieux cuir, de pruneau, de cerise, pointe kirchée assez marquée et fond cacao et fumé. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas d'une grande densité, mais droit et tendue, sur le pruneau, le kirch, note de cuir vraiment classe et fond cacao. La finale est fraiche, puissante, mais cela chauffe, sur le cuir, le kirch, le cacao avec une persistance honnête. Enfin un vin de Reynaud que j'aime bien, surtout pour ces arômes de vieux cuir que j'adore ! TB 88 (15)
Gigondas, Domaine Grand Romane 2003 : Un nez évolué de cerise, de kirch, note pruneau et cuir fond cacao et moka. La bouche est corpulente, large, pas très dense mais qui tient la longueur et présente des tanins soyeux fondues, belle sapidité de cerise et kirch, pruneau puis caco moka pointe cuir. La finale est un peu fluide, un peu souple, mais qui garde suffisamment de tonicité avec une belle persistance de cerise kirch (alcool quand même) de pruneau, de cacao, de moka, pointe de cuir. Pas si mal et mieux que dans mon souvenir TB 88 (15)
Gigondas Domaine du Terme 2003 : Un nez a point, de cerise, prune, note de cuir, d'herbes séchées, d'épice type réglisse, fond chocolat et petite pointe kirchée. La bouche est corpulente, large, dans un profil amer aux tanins ronds et précis, sapide sur la cerise, la prune, le fruit noir aussi, note réglisse, cuir, herbe séchée, profil amer, fond cacao, kirch. La finale est puissante ça tient sur la densité, pointe de frais presque, marqué par le kirch puis fruit noir, prune (à l'eau de vie léger), le cuir, les herbes séchées, un fond cacao amertume. Moins gourmand que grand romane mais plus précis et profond. TB 89 (15,5)
Pour la venue d'un ami amateur de Côte-Rotie, ce Jamet 2008, enchainé quelques jours plus tards par la version Rostaing :
Côte-Rôtie, Domaine Jamet 2008 : Un nez discret typé cassis, très marqué poivre, note violette et fond type réduc d'œuf à l'ouverture puis léger bacon et fumé. La bouche est charnue, assez fluide, aux tanins soyeux, amples, de la fraicheur, sur le cassis, le poivre surtout, et un fond bacon fumé animal et œuf qui va s'atténuer avec l'aération. La finale est fraiche, profil plutôt fluide, limite fuyant, persistance honnête de cassis, de poivre, de violette, pas d'une grande complexité. Un vin qui est marqué de son millésime, à priori, mais cela reste un joli vin. TB 89 (15,5)
Côte-Rôtie, Domaine Rostaing, cuvée des Terroirs 2008 : Un nez expressif, classe, de cassis, note léger lacté, violette et poivre, fond léger fumé bacon. La bouche est corpulente, large a attaque, belle intensité avec des tanins soyeux, c'est ample mais belle profondeur, sur le cassis, la violette, le poivre, note lactée et thé fumé très séduisante. La finale est fraiche, bien enrobée d'une empreinte tannique précise et fine, belle persistance de cassis, violette, poivre, et fond fumé. Excellent 91 (16,5), l'apport dans l'assemblage de la part Landone et cote blonde fait sans doute la différence !
Bon, voilà déjà une première série. Amicalement, Matthieu
En ce joli mois de mai, aux allures de Toussaint, nombreux vins pour se réchauffer, donc du "lourd", si je puis dire. Les vins de salade restent en cave, les daubes sont plus que jamais à l'ordre du jour... Une liste aux accents d'hiver avec quelques 2010 tout juste rentré.
Macon Loche, Clos des Rocs 2011 : Un nez pur, fin et délié de fruit blanc et jaune, note fleurie tilleul, noisette, fond crayeux et miel. La bouche est ronde, belle tension, tendue, bien enrobée, sapide sur le fruit blanc et jaune, pointe gourmande miéllée, note fleurie et noisette, mais surtout fond de craie marquée séduisante. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique sur le fruit blanc, pointe fumé et fleurie sur un fond de craie. TB 88 (15). Très joli vin gouté lors d'une avant première FAV Monop puis acheté à ce moment là, j'ai très bien fait car excellent rapport Q/P (9€) ! Un domaine à suivre (très copain avec les Bret Brothers)
Pomerol, Château de Sales 2004 : très bonne surprise avec un nez ravissant de cassis, de fruit rouge, note fraiche, fond très léger fumé toasté. La bouche est pleine, sapide, sur le fruit rouge et noir, jolis tanins ronds et précis, une fraicheur de structure bien intégrée, fond léger toasté. La finale est fraiche, bien enrobée, très équilibré, offrant une jolie persistance de fruit rouge et noir, note épice et fond toasté, fumé en légèreté. C'est très bien fait, une vraie surprise car les précédentes bouteilles étaient bien moins intéressantes. TB 88 (15).
Marsannay, Domaine Bart, Les Saint Jacques 2010 : Un nez ouvert, expressif, de grenadine, de groseille, note épice réglisse, poivre et fond léger fumé. La bouche est corpulente avec des tanins ssoyeux, belle structure droite, tendue, sur la groseille, pointe grenadine, des épices, réglisse, poivre, des notes de ronce, sureau, fond léger fumé. La finale est fraiche, profil un poil amer, belle persistance groseille, grenadine, réglisse et fumé. Très joli vin, comme j'aime, et super rapport Q/P. TB 90 (16)
Une série de vins du sud pour se réchauffer bu à quelques jours d'intervalle :
Vacqueyras, Château des Tours 2001 : Un nez évolué, très classe et beau, de vieux cuir, de pruneau, de cerise, pointe kirchée assez marquée et fond cacao et fumé. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas d'une grande densité, mais droit et tendue, sur le pruneau, le kirch, note de cuir vraiment classe et fond cacao. La finale est fraiche, puissante, mais cela chauffe, sur le cuir, le kirch, le cacao avec une persistance honnête. Enfin un vin de Reynaud que j'aime bien, surtout pour ces arômes de vieux cuir que j'adore ! TB 88 (15)
Gigondas, Domaine Grand Romane 2003 : Un nez évolué de cerise, de kirch, note pruneau et cuir fond cacao et moka. La bouche est corpulente, large, pas très dense mais qui tient la longueur et présente des tanins soyeux fondues, belle sapidité de cerise et kirch, pruneau puis caco moka pointe cuir. La finale est un peu fluide, un peu souple, mais qui garde suffisamment de tonicité avec une belle persistance de cerise kirch (alcool quand même) de pruneau, de cacao, de moka, pointe de cuir. Pas si mal et mieux que dans mon souvenir TB 88 (15)
Gigondas Domaine du Terme 2003 : Un nez a point, de cerise, prune, note de cuir, d'herbes séchées, d'épice type réglisse, fond chocolat et petite pointe kirchée. La bouche est corpulente, large, dans un profil amer aux tanins ronds et précis, sapide sur la cerise, la prune, le fruit noir aussi, note réglisse, cuir, herbe séchée, profil amer, fond cacao, kirch. La finale est puissante ça tient sur la densité, pointe de frais presque, marqué par le kirch puis fruit noir, prune (à l'eau de vie léger), le cuir, les herbes séchées, un fond cacao amertume. Moins gourmand que grand romane mais plus précis et profond. TB 89 (15,5)
Pour la venue d'un ami amateur de Côte-Rotie, ce Jamet 2008, enchainé quelques jours plus tards par la version Rostaing :
Côte-Rôtie, Domaine Jamet 2008 : Un nez discret typé cassis, très marqué poivre, note violette et fond type réduc d'œuf à l'ouverture puis léger bacon et fumé. La bouche est charnue, assez fluide, aux tanins soyeux, amples, de la fraicheur, sur le cassis, le poivre surtout, et un fond bacon fumé animal et œuf qui va s'atténuer avec l'aération. La finale est fraiche, profil plutôt fluide, limite fuyant, persistance honnête de cassis, de poivre, de violette, pas d'une grande complexité. Un vin qui est marqué de son millésime, à priori, mais cela reste un joli vin. TB 89 (15,5)
Côte-Rôtie, Domaine Rostaing, cuvée des Terroirs 2008 : Un nez expressif, classe, de cassis, note léger lacté, violette et poivre, fond léger fumé bacon. La bouche est corpulente, large a attaque, belle intensité avec des tanins soyeux, c'est ample mais belle profondeur, sur le cassis, la violette, le poivre, note lactée et thé fumé très séduisante. La finale est fraiche, bien enrobée d'une empreinte tannique précise et fine, belle persistance de cassis, violette, poivre, et fond fumé. Excellent 91 (16,5), l'apport dans l'assemblage de la part Landone et cote blonde fait sans doute la différence !
Bon, voilà déjà une première série. Amicalement, Matthieu
mercredi 1 mai 2013
Suite des 2005 : Bordeaux et autres Bourgognes, Pauillac, Gevrey, Volnay
Bonjour à tous,
Suite de l'exploration du millésime 2005 avec quelques Bordeaux et d'autres Bourgognes. Les Bordeaux rapportés de la cave sont à priori de garde moyenne, il devrait commencer à se gouter.
Haut Medoc, Château Agassac 2005 : Un nez pimpant, tonique, pure, très marqué de fruit, de cassis mûr, de myrtille, note presque chocolat, mais aussi de graphite, fond léger fumé balsamique. La bouche est tonique, charpentée, intense, avec une matière dense, précise, tanins encore un peu bruts et sauvages mais soyeux, sur le fruit mûr, note graphite, d'épice, pointe encre, fond cacao, fumé et balsamique léger. La finale est fraiche, tonique élancée, encore astringente mais belle persistance de fruit noir, encre, graphite, cacao et pointe balsamique. C'est très bon, style "moderne" et au niveau attendu. Complexité, maturité, tonicité, tout du grand millésime. A attendre encore quelques années que la fougue s'harmonise. Excellent 90-92 (16-16,5)
Haut Medoc, Château Cambon la Pelouse 2005 : Un nez d'une grande finesse, très marqué de fruit noir et rouge mûr, note de thé fumé, de poivron fumé, pointe graphite, encre, fond boisé tabac et toasté. La bouche est charpentée, tanins soyeux, précis, fins, éclatante de fruit noir et rouge, note tabac, de thé fumé, fond graphite et ronce. La finale offre une pointe amer classe, tonique, fraiche et longue persistance dans un profil amer, fruit rouge et noir, thé fumé, graphite, fond tabac et fumé. Superbe, encore meilleur que le 2000. Excellent 90-93 (16-17). A nouveau, le vin est au niveau attendu voir plus. Tout y est complexité, moelleux, tonicité, intensité avec la finesse et la délicatesse en plus !
Pauillac Château d'Armaillac 2005 : Un nez qui s'ouvre à l'aération, très classique pauillacais, sur le cassis mûr, note de cèdre, de tabac, pointe poivron grillé, fond boisé classe sur le toasté, le fumé avec une pointe de vanille gourmande. La bouche est robuste, gourmande, ample et imposante avec des tanins soyeux, belle intensité sur le cassis mûr, pointe lactée gourmande, note de cèdre, de tabac blond, de poivron grillé et fond boisé toasté léger vanille gourmande. La finale est fraîche, un peu amer, tonique, tanins encore un peu astringents et longue persistance de cassis mûr, de tabac blond, de poivron grillé, pointe vanille fond boisé toasté fumé. A nouveau c'est au niveau attendu. Très bon vin qui mérite encore quelques années de garde pour polir les tanins. Excellent 90-92 (16-17)
Et les Bourgognes. Le premier fût bu en parallèle du Pauillac :
Volnay, Caillerets Domaine Voillot 2005 : Un nez ouvert, séduisant, classe, de cerises noires mûres, note sureau, pointe reglissée, fond amande grillée, fumé. La bouche est corpulente, vive, intense, tanins soyeux c'est sphérique avec de la profondur grace à la fraicheur, grande sapidité de fruit rouge, cerise, groseille, note ronce, aubépine, de la réglisse, fond léger fumé. La finale est fraiche, tonique, de la puissance et longue persistance de cerise, groseille, ronce, aubépine, réglisse et fond léger fumé. Encore un peu sauvage, mais quelques années vont l'assagir et lui donner de l'harmonie et libérer l'expression de sa complexité. Un grand vin, j'adore. Excellent 91-93 (16,5-17,5). A table les convives sont divisées, tout le monde reconnait l'excellence des 2 vins, chacun ayant une petite préférence selon sa région de cœur.
Avec un amateur de vin, ouvert avec le risque de l'infanticide :
Gevrey Chambertin Les Cherbaudes Rossignol Trapet 2005 : Un nez très séduisant de fruit noir mûr, note de sureau, des épices, réglisse, de la fraicheur, ronce et sous-bois, et un fond léger fumé classe. La bouche est charpentée, ample, gros volume en bouche avec des tanins velours magnifiques à la vosne, lmais ça garde une structure fraiche, profonde, sur le fruit noir et rouge mûr, ronce, épice réglisse, fond fumé classe. La finale est fraiche, dynamique, profonde, avec de la délicatesse, de l'élégance et une superbe persistance de fruit noir et rouge mûr, de ronce, de réglisse et de fumé petite pointe caramel sur le retour. Superbe, Excellent 93-95 (17-18). Là le millésime magnifie le cru. Les Cherbaudes un vin sexy, rond charmeur trouve ici une intensité, une profondeur, une dynamique qui est généralement ce qui lui manque ! Très grand, meilleur Cherbaudes jamais bu...
Pour finir, un blanc :
Meursault, Les Cras, Buisson Charles 2005 : Un nez fin, élégant, encore jeune de poire mûre, note amande et aubépine, fleurie, tilleul, sur un joli fond crayeux, beurrée, pralin. La bouche est ronde, pointe de gras en attaque puis ça se tend, c'est droit, en longueur, belle matière sur la poire mûre, note de pralin, de beurrée, de craie, fond fumé grillé. La finale est ample, large, joli gras qui enrobent une belle tension amenant une jolie persistance de fruit blanc mûr, de poire william, note pralin, grillé et fond crayeux qui ressort. Très Cras dans l'esprit et les aromes. Grosse attaque puis colonne vertébrale droite comme un I, longue, robuste. Excellent 91-93 (16,5-17)
Amicalement, Matthieu
Suite de l'exploration du millésime 2005 avec quelques Bordeaux et d'autres Bourgognes. Les Bordeaux rapportés de la cave sont à priori de garde moyenne, il devrait commencer à se gouter.
Haut Medoc, Château Agassac 2005 : Un nez pimpant, tonique, pure, très marqué de fruit, de cassis mûr, de myrtille, note presque chocolat, mais aussi de graphite, fond léger fumé balsamique. La bouche est tonique, charpentée, intense, avec une matière dense, précise, tanins encore un peu bruts et sauvages mais soyeux, sur le fruit mûr, note graphite, d'épice, pointe encre, fond cacao, fumé et balsamique léger. La finale est fraiche, tonique élancée, encore astringente mais belle persistance de fruit noir, encre, graphite, cacao et pointe balsamique. C'est très bon, style "moderne" et au niveau attendu. Complexité, maturité, tonicité, tout du grand millésime. A attendre encore quelques années que la fougue s'harmonise. Excellent 90-92 (16-16,5)
Haut Medoc, Château Cambon la Pelouse 2005 : Un nez d'une grande finesse, très marqué de fruit noir et rouge mûr, note de thé fumé, de poivron fumé, pointe graphite, encre, fond boisé tabac et toasté. La bouche est charpentée, tanins soyeux, précis, fins, éclatante de fruit noir et rouge, note tabac, de thé fumé, fond graphite et ronce. La finale offre une pointe amer classe, tonique, fraiche et longue persistance dans un profil amer, fruit rouge et noir, thé fumé, graphite, fond tabac et fumé. Superbe, encore meilleur que le 2000. Excellent 90-93 (16-17). A nouveau, le vin est au niveau attendu voir plus. Tout y est complexité, moelleux, tonicité, intensité avec la finesse et la délicatesse en plus !
Pauillac Château d'Armaillac 2005 : Un nez qui s'ouvre à l'aération, très classique pauillacais, sur le cassis mûr, note de cèdre, de tabac, pointe poivron grillé, fond boisé classe sur le toasté, le fumé avec une pointe de vanille gourmande. La bouche est robuste, gourmande, ample et imposante avec des tanins soyeux, belle intensité sur le cassis mûr, pointe lactée gourmande, note de cèdre, de tabac blond, de poivron grillé et fond boisé toasté léger vanille gourmande. La finale est fraîche, un peu amer, tonique, tanins encore un peu astringents et longue persistance de cassis mûr, de tabac blond, de poivron grillé, pointe vanille fond boisé toasté fumé. A nouveau c'est au niveau attendu. Très bon vin qui mérite encore quelques années de garde pour polir les tanins. Excellent 90-92 (16-17)
Et les Bourgognes. Le premier fût bu en parallèle du Pauillac :
Volnay, Caillerets Domaine Voillot 2005 : Un nez ouvert, séduisant, classe, de cerises noires mûres, note sureau, pointe reglissée, fond amande grillée, fumé. La bouche est corpulente, vive, intense, tanins soyeux c'est sphérique avec de la profondur grace à la fraicheur, grande sapidité de fruit rouge, cerise, groseille, note ronce, aubépine, de la réglisse, fond léger fumé. La finale est fraiche, tonique, de la puissance et longue persistance de cerise, groseille, ronce, aubépine, réglisse et fond léger fumé. Encore un peu sauvage, mais quelques années vont l'assagir et lui donner de l'harmonie et libérer l'expression de sa complexité. Un grand vin, j'adore. Excellent 91-93 (16,5-17,5). A table les convives sont divisées, tout le monde reconnait l'excellence des 2 vins, chacun ayant une petite préférence selon sa région de cœur.
Avec un amateur de vin, ouvert avec le risque de l'infanticide :
Gevrey Chambertin Les Cherbaudes Rossignol Trapet 2005 : Un nez très séduisant de fruit noir mûr, note de sureau, des épices, réglisse, de la fraicheur, ronce et sous-bois, et un fond léger fumé classe. La bouche est charpentée, ample, gros volume en bouche avec des tanins velours magnifiques à la vosne, lmais ça garde une structure fraiche, profonde, sur le fruit noir et rouge mûr, ronce, épice réglisse, fond fumé classe. La finale est fraiche, dynamique, profonde, avec de la délicatesse, de l'élégance et une superbe persistance de fruit noir et rouge mûr, de ronce, de réglisse et de fumé petite pointe caramel sur le retour. Superbe, Excellent 93-95 (17-18). Là le millésime magnifie le cru. Les Cherbaudes un vin sexy, rond charmeur trouve ici une intensité, une profondeur, une dynamique qui est généralement ce qui lui manque ! Très grand, meilleur Cherbaudes jamais bu...
Pour finir, un blanc :
Meursault, Les Cras, Buisson Charles 2005 : Un nez fin, élégant, encore jeune de poire mûre, note amande et aubépine, fleurie, tilleul, sur un joli fond crayeux, beurrée, pralin. La bouche est ronde, pointe de gras en attaque puis ça se tend, c'est droit, en longueur, belle matière sur la poire mûre, note de pralin, de beurrée, de craie, fond fumé grillé. La finale est ample, large, joli gras qui enrobent une belle tension amenant une jolie persistance de fruit blanc mûr, de poire william, note pralin, grillé et fond crayeux qui ressort. Très Cras dans l'esprit et les aromes. Grosse attaque puis colonne vertébrale droite comme un I, longue, robuste. Excellent 91-93 (16,5-17)
Amicalement, Matthieu
dimanche 28 avril 2013
Quelques bouteilles entre les dégustations au Vieux chenes
Bonjour à tous,
Entre les diners dégustations au Vieux Chenes, quelques bouteilles ouvertes pour les amis de passage :
Vin de Provence, Henri Milan Grand Blanc 2008 : Un nez déroutant, séduisant, d'abricot, de peche, note amande, noisette puis anis, fleurie et fond beurrée pointe animale. La bouche est large, ronde mais fine et délicate avec de la fraicheur sur l'abricot, la peche, note noisette, amande, fond beurre et épice anisée. La finale est ronde, pointe fraicheur, sur la craie, l'amande et le beurre. TB 89 (15,5)
Morgon, Château Lumière Jadot cote de Py 2005 : Un nez un peu passé assez discret de fruit rouge et noir, note de pneu chaud peu élégante, fond fumé. La bouche est corpulente, large, mais tanins un peu secs en finale sur fruit noir et fumé. La finale est fraiche, tonique, mais peu aromatique et sur des aromes fruités légers, surtout évolué mais typé pneu chaud. La plus mauvaise bouteille dégustée jusqu'à présent ! AB+ 85 (14)
Saint-Chinian, Domaine Canet Valette, Maghani 2001 : Un nez marqué animal, sur le fruit noir, un cote léger lacté, marmelade de fruit rouge mûr, note épicée, orage sanguine, fond évolué de viande fraiche/ sous bois. La bouche est charpentée, ample, tanins soyeux en attaque se développant dans une structure tendue, mais sans longueur, un côté strict, rigide, sur le fruit noir mûr, le sureau, note épicée lactée, orange sanguine, fond animal, viande fraiche. La finale est fraiche, abrupte, empreinte tanique poudrée, belle persistance de fruit noir mûr, d'épice, de marmelade d'orange, sur un fond viande fraiche, fruit rouge confit. Un vin typique de son origine, très bien faitet qui arrive à maturité. cela reste quand même un style un peu violent, abrupte, puissant. Excellent 91 (16,5)
Bourgueil, Yannick Amirault Grand Clos 2010 : Un nez aux accents variétaux de poivron, cassis, noyau et bourgeon de cassis, note épice légère, aubépine, fond léger fumé. La bouche est corpulente, ample, superbes tanins soyeux, de la fraicheur et de la tonicité, sur le cassis, le bourgeon de cassis, quelques notes épicées, fond léger fumé. La finale, tout en équilibre, offre une belle persistance de cassis, de noyau, note bourgeon de cassis, fond épice et fumé. Assez classique, manque le coté mûr, extraverti, un peu décadent que j'aime habituellement sur les cabernets de Loire de yannick Amirault. Pas assez mûr/confir pour moi ! Même si le vin reste très bon TB 88-90 (15).
Amicalement, Matthieu
Entre les diners dégustations au Vieux Chenes, quelques bouteilles ouvertes pour les amis de passage :
Vin de Provence, Henri Milan Grand Blanc 2008 : Un nez déroutant, séduisant, d'abricot, de peche, note amande, noisette puis anis, fleurie et fond beurrée pointe animale. La bouche est large, ronde mais fine et délicate avec de la fraicheur sur l'abricot, la peche, note noisette, amande, fond beurre et épice anisée. La finale est ronde, pointe fraicheur, sur la craie, l'amande et le beurre. TB 89 (15,5)
Morgon, Château Lumière Jadot cote de Py 2005 : Un nez un peu passé assez discret de fruit rouge et noir, note de pneu chaud peu élégante, fond fumé. La bouche est corpulente, large, mais tanins un peu secs en finale sur fruit noir et fumé. La finale est fraiche, tonique, mais peu aromatique et sur des aromes fruités légers, surtout évolué mais typé pneu chaud. La plus mauvaise bouteille dégustée jusqu'à présent ! AB+ 85 (14)
Saint-Chinian, Domaine Canet Valette, Maghani 2001 : Un nez marqué animal, sur le fruit noir, un cote léger lacté, marmelade de fruit rouge mûr, note épicée, orage sanguine, fond évolué de viande fraiche/ sous bois. La bouche est charpentée, ample, tanins soyeux en attaque se développant dans une structure tendue, mais sans longueur, un côté strict, rigide, sur le fruit noir mûr, le sureau, note épicée lactée, orange sanguine, fond animal, viande fraiche. La finale est fraiche, abrupte, empreinte tanique poudrée, belle persistance de fruit noir mûr, d'épice, de marmelade d'orange, sur un fond viande fraiche, fruit rouge confit. Un vin typique de son origine, très bien faitet qui arrive à maturité. cela reste quand même un style un peu violent, abrupte, puissant. Excellent 91 (16,5)
Bourgueil, Yannick Amirault Grand Clos 2010 : Un nez aux accents variétaux de poivron, cassis, noyau et bourgeon de cassis, note épice légère, aubépine, fond léger fumé. La bouche est corpulente, ample, superbes tanins soyeux, de la fraicheur et de la tonicité, sur le cassis, le bourgeon de cassis, quelques notes épicées, fond léger fumé. La finale, tout en équilibre, offre une belle persistance de cassis, de noyau, note bourgeon de cassis, fond épice et fumé. Assez classique, manque le coté mûr, extraverti, un peu décadent que j'aime habituellement sur les cabernets de Loire de yannick Amirault. Pas assez mûr/confir pour moi ! Même si le vin reste très bon TB 88-90 (15).
Amicalement, Matthieu
samedi 27 avril 2013
By By Steph & have a nice derby, united or city ?
Bonjour à tous,
Mon ami Stéphane, compagnon de dégustation depuis plusieurs années, a décidé d'aller s'exporter chez les rosbifs... côté Manchester, ce qui nous rassure, on n'est pas dans le superLoto et l'exil fiscal !
Avant son départ, un dernier diner Parisien fût organisé histoire de faire une ultime dégustation. Thème libre bien sûr. Et en plus, surprise incroyable, en plein milieu du repas, voila le Nico Scholtus, l'autre exilé, côté Colmar, et sa Marie, qui débarque au resto, sans même savoir qu'on est là !!!!!
Tout était là pour passer une top soirée, y compris les vins ! (a part le Mont sec 2002 et le Mazis Dupont Tisserandot, qui étaient mortes, mais Stéphane a des problèmes avec son armoire à vin, trop sèche à notre avis, car les vins sont oxydés, et ça lui arrive trop souvent pour être seulement pas de chance). Par contre, il a eu la main plus qu'heureuse sur la première bouteille !
Meursault Perrières Germain 2004 : Nez précis fin sur la poire, notes fleuries de chevrefeuille, de tarte citron, pointe grillée qui disparait a l'aération, gagnant ainsi en pureté, sur un fond boisé toasté qui va fondre aussi à l'aération. Au fil des minutes, le nez s'épaissit, gagne en complexité en harmonie, c'est superbe de classe et d'élégance. La bouche est tendue à l'attaque, belle matière, intense, très cristalline à l'ouverture, droite et profonde, l'ensemble va gagner en amplitude, en densité au fur et à mesure sans jamais perdre finesse et profondeur, sur la poire, le fruit blanc, note chevrefeuille, tilleul, tarte citron meringuée, pointe roche, fond toasté brioche puis beurre, superbe. La finale est à l'unisson, fraiche, dynamique, elle laisse une impression de finesse au départ puis une empreinte dense, au toucher velours, une puissance qui vous emporte dans une longue persistance avec toute la complexité du nez. Magnifique vin. 95-97 (18-19), plus belle bouteille de l'année jusqu'ici.
Sancerre, Grande Côte Pascal Cotat 2002 : Nez très variétal, pointu, buis, acacia, limite pour mes gouts (le chat n'est pas loin), avec des notes de litchi, de fruit exotique sur un fond agrume. La bouche est tendue matière ronde c'est délicat fin et précis, pas d'une grande complexité sur buis, acacia et ces notes un peu exotique, un peu de sucre résiduel sans doute. Finale fraiche, délicate et belle persistance variétale sur acacia, buis et le côté gourmand exotique d'un sucre encore présent. TB+ 90-91 (16) mais effectivement difficile de passer à près le Perrières.
Haut-Medoc, Château Sociando-Mallet 2001 : Nez fruit noir avec un début d'évolution champignon sous-bois, note d'encre, de graphite et un fond boisé toasté pointe vanille gourmande. La bouche est ronde, matière fondue soyeuse à l'attaque mais le tanin finit un poil rustique, rigide et laisse une empreinte qui sèche un peu. Le côté rive gauche est clair sur le fruit noir, une pointe épice, les notes d'encre, de graphite, et le fond tabac, fumé correspondent à un beau rive gauche. la finale confirme un millésime d'équilibre et offre une belle persistance de fruit noir, note de champignon, de cèpe qui arrive et fond tabac, fumé. Les tanins un peu secs sont bien son seul défaut ! Excellent 91 (16,5)
Saint-Julien, Château Leoville Barton 2003 : Nez cassis, pointe animale à l'ouverture assez marquée qui va s'atténuer, note fleurie, de sirop d'orgeat, un côté fruit bien mûr, sirop grenadine, et fond boisé toasté léger vanille, c'est assez "sexy", presque décadent. La bouche est ample, corpulente, belle matière soyeuse, amples, tanins précis, c'est construit assez droit, bien mûr sur le cassis, la cerise, pointe d'encre et fond léger animal cuir et bois, si le nez est expressif, la bouche est plus fermée. La finale est ronde, bien équilibrée entre la gourmandise et la fraicheur et présente une très longue persistance de cassis, de fruit rouge mure, petites notes fleuries et fond plus marqué de boisé toasté vanillée. Un nez complexe, une bouche en devenir, excellent vin pour moi 93-95 (17-18). Le nez m'avait évoqué une rive droite, type Pomerol, mais la bouche est plus construite rive gauche, je pense à un millésime chaud avec du cabernet franc, je pars sur Saint-Emilion 2000....
Beaune, Vigne de l'enfant Jesus Bouchard P&F 2003 : Nez dense de cassis, un coté frais avec du grain de cassis, des notes de ronce, d'épice poivre, pointe fleurie et un fond boisé torréfié classe mais marqué. La bouche est robuste, dense, grosse attaque, avec des tanins soyeux amples, c'est puissant large, sur la cerise, le cassis, le sureau, note de ronce, de fleur et le fond toasté grillé. La finale est puissante sur le fruit mûr gourmand, bien mûr, note fraiche de ronce, épice, fleurie, et fond toasté. De la belle ouvrage, dans un style "élevage marqué" ! Excellent 93 (17-17,5)
Beaune, Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez très "végétal", presque poivron, sur le bourgeon de cassis, la ronce, le sous-bois et un fond léger fumé. La bouche est charnue, vive, fraiche, tanins un peu saillants, c'est très tonique mais presque trop, une impression de faible maturité en ce qui me concerne. La finale est fraiche, vive, un peu agressive car la matière n'enrobe pas assez à mon gôut, la persistance manque d'intensité gourmande, trop végétale. B 86 (14,5) Je place le vin en Loire sur un millésime pas chaud.... Bravo ;-) ! Et quelle surprise à la découverte... Mal situé dans l'ordre de dégustation ? Mais pendant ce temps là, Nico est arrivé et ça devient un peu n'importe quoi car il faut qu'il goutte les précédentes (et du coup j'en regoutte aussi...) et je n'ai forcément prêté l'attention nécessaire à ce vin, car les Cherbaudes 2005 de RT bue la semaine précédente est d'un tout autre calibre !
Hermitage, Sorrel 2000 : Un nez évolué de cuir, note de kirch, sur le cassis, la fleur mais plutôt pivoine. La bouche est corpulente, droite, tendue, beaucoup de profondeur, de beaux tanins soyeux, sur le cuir, le casiis, le champignon, la fleur. La finale est fraiche, ronde avec une longue persistance de cuir, cassis, champignon et fleur. Je pars sur un cote de nuit 99, encore gagné ;-) ! Excellent 92 (17)
On finit par un Vouvray Moelleux cuvée Reserve 2003 de Foreau que j'ai beaucoup aimé, des sucres bien équilibrées une acidité relative mais juste, une matière délicate, belle intensité, et bonne puissance avec une persistance remarquable. Excellent 93 (17)
Au final une bien belle soirée, une magnifique surprise avec Nico et Marie, un départ bien fêté, déjà un grand souvenir...
Amicalement, Matthieu
Mon ami Stéphane, compagnon de dégustation depuis plusieurs années, a décidé d'aller s'exporter chez les rosbifs... côté Manchester, ce qui nous rassure, on n'est pas dans le superLoto et l'exil fiscal !
Avant son départ, un dernier diner Parisien fût organisé histoire de faire une ultime dégustation. Thème libre bien sûr. Et en plus, surprise incroyable, en plein milieu du repas, voila le Nico Scholtus, l'autre exilé, côté Colmar, et sa Marie, qui débarque au resto, sans même savoir qu'on est là !!!!!
Tout était là pour passer une top soirée, y compris les vins ! (a part le Mont sec 2002 et le Mazis Dupont Tisserandot, qui étaient mortes, mais Stéphane a des problèmes avec son armoire à vin, trop sèche à notre avis, car les vins sont oxydés, et ça lui arrive trop souvent pour être seulement pas de chance). Par contre, il a eu la main plus qu'heureuse sur la première bouteille !
Meursault Perrières Germain 2004 : Nez précis fin sur la poire, notes fleuries de chevrefeuille, de tarte citron, pointe grillée qui disparait a l'aération, gagnant ainsi en pureté, sur un fond boisé toasté qui va fondre aussi à l'aération. Au fil des minutes, le nez s'épaissit, gagne en complexité en harmonie, c'est superbe de classe et d'élégance. La bouche est tendue à l'attaque, belle matière, intense, très cristalline à l'ouverture, droite et profonde, l'ensemble va gagner en amplitude, en densité au fur et à mesure sans jamais perdre finesse et profondeur, sur la poire, le fruit blanc, note chevrefeuille, tilleul, tarte citron meringuée, pointe roche, fond toasté brioche puis beurre, superbe. La finale est à l'unisson, fraiche, dynamique, elle laisse une impression de finesse au départ puis une empreinte dense, au toucher velours, une puissance qui vous emporte dans une longue persistance avec toute la complexité du nez. Magnifique vin. 95-97 (18-19), plus belle bouteille de l'année jusqu'ici.
Sancerre, Grande Côte Pascal Cotat 2002 : Nez très variétal, pointu, buis, acacia, limite pour mes gouts (le chat n'est pas loin), avec des notes de litchi, de fruit exotique sur un fond agrume. La bouche est tendue matière ronde c'est délicat fin et précis, pas d'une grande complexité sur buis, acacia et ces notes un peu exotique, un peu de sucre résiduel sans doute. Finale fraiche, délicate et belle persistance variétale sur acacia, buis et le côté gourmand exotique d'un sucre encore présent. TB+ 90-91 (16) mais effectivement difficile de passer à près le Perrières.
Haut-Medoc, Château Sociando-Mallet 2001 : Nez fruit noir avec un début d'évolution champignon sous-bois, note d'encre, de graphite et un fond boisé toasté pointe vanille gourmande. La bouche est ronde, matière fondue soyeuse à l'attaque mais le tanin finit un poil rustique, rigide et laisse une empreinte qui sèche un peu. Le côté rive gauche est clair sur le fruit noir, une pointe épice, les notes d'encre, de graphite, et le fond tabac, fumé correspondent à un beau rive gauche. la finale confirme un millésime d'équilibre et offre une belle persistance de fruit noir, note de champignon, de cèpe qui arrive et fond tabac, fumé. Les tanins un peu secs sont bien son seul défaut ! Excellent 91 (16,5)
Saint-Julien, Château Leoville Barton 2003 : Nez cassis, pointe animale à l'ouverture assez marquée qui va s'atténuer, note fleurie, de sirop d'orgeat, un côté fruit bien mûr, sirop grenadine, et fond boisé toasté léger vanille, c'est assez "sexy", presque décadent. La bouche est ample, corpulente, belle matière soyeuse, amples, tanins précis, c'est construit assez droit, bien mûr sur le cassis, la cerise, pointe d'encre et fond léger animal cuir et bois, si le nez est expressif, la bouche est plus fermée. La finale est ronde, bien équilibrée entre la gourmandise et la fraicheur et présente une très longue persistance de cassis, de fruit rouge mure, petites notes fleuries et fond plus marqué de boisé toasté vanillée. Un nez complexe, une bouche en devenir, excellent vin pour moi 93-95 (17-18). Le nez m'avait évoqué une rive droite, type Pomerol, mais la bouche est plus construite rive gauche, je pense à un millésime chaud avec du cabernet franc, je pars sur Saint-Emilion 2000....
Beaune, Vigne de l'enfant Jesus Bouchard P&F 2003 : Nez dense de cassis, un coté frais avec du grain de cassis, des notes de ronce, d'épice poivre, pointe fleurie et un fond boisé torréfié classe mais marqué. La bouche est robuste, dense, grosse attaque, avec des tanins soyeux amples, c'est puissant large, sur la cerise, le cassis, le sureau, note de ronce, de fleur et le fond toasté grillé. La finale est puissante sur le fruit mûr gourmand, bien mûr, note fraiche de ronce, épice, fleurie, et fond toasté. De la belle ouvrage, dans un style "élevage marqué" ! Excellent 93 (17-17,5)
Beaune, Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez très "végétal", presque poivron, sur le bourgeon de cassis, la ronce, le sous-bois et un fond léger fumé. La bouche est charnue, vive, fraiche, tanins un peu saillants, c'est très tonique mais presque trop, une impression de faible maturité en ce qui me concerne. La finale est fraiche, vive, un peu agressive car la matière n'enrobe pas assez à mon gôut, la persistance manque d'intensité gourmande, trop végétale. B 86 (14,5) Je place le vin en Loire sur un millésime pas chaud.... Bravo ;-) ! Et quelle surprise à la découverte... Mal situé dans l'ordre de dégustation ? Mais pendant ce temps là, Nico est arrivé et ça devient un peu n'importe quoi car il faut qu'il goutte les précédentes (et du coup j'en regoutte aussi...) et je n'ai forcément prêté l'attention nécessaire à ce vin, car les Cherbaudes 2005 de RT bue la semaine précédente est d'un tout autre calibre !
Hermitage, Sorrel 2000 : Un nez évolué de cuir, note de kirch, sur le cassis, la fleur mais plutôt pivoine. La bouche est corpulente, droite, tendue, beaucoup de profondeur, de beaux tanins soyeux, sur le cuir, le casiis, le champignon, la fleur. La finale est fraiche, ronde avec une longue persistance de cuir, cassis, champignon et fleur. Je pars sur un cote de nuit 99, encore gagné ;-) ! Excellent 92 (17)
On finit par un Vouvray Moelleux cuvée Reserve 2003 de Foreau que j'ai beaucoup aimé, des sucres bien équilibrées une acidité relative mais juste, une matière délicate, belle intensité, et bonne puissance avec une persistance remarquable. Excellent 93 (17)
Au final une bien belle soirée, une magnifique surprise avec Nico et Marie, un départ bien fêté, déjà un grand souvenir...
Amicalement, Matthieu
samedi 20 avril 2013
Entre deux diners dégustations : Marsannay, Vosne romanée, Chateauneuf
Bonjour à tous,
Quelques jolies bouteilles bues entre les diners dégustations qui s'enchainent au Vieux Chêne.
Certaines de la série des 2005 Bourgogne ou Bordeaux seront commentées ultérieurement !
Marsannay, Domaine Bart Les Longeroies 2008 : Un joli nez de fruit rouge, groseille, de grenadine note de ronce, pointe réglisse, épice, sur un fond fumé bien intégré. La bouche est charnue, tendue, droite et vive mais avec des tanins ronds qui enrobent agréablement la fraicheur sur le fruit rouge, groseille, épice type réglisse, ronce et fond fumé. La finale est fraiche, vive, puissante sur la groseille, la réglisse et un fond fumé très séduisant. TB 88 (15,5)
Chablis, Gautheron Mont de Milieu 2005 : Un nez séduisant évolué sur le fruit blanc, des notes fougère, foin, mousseron, pointe miel et fond léger crayeux. La bouche présente une matière ronde, supporté par une jolie fraicheur, de la profondeur, sur le citron, note foin, de mousseron, de champignon sur un fond crayeux. La finale est ronde dans un style pure et précis, belle longueur, de citron, pointe pomme grany, note de foin, de fougère, de mousseron et fond de craie. TB+ 90+ (16)
Saint-Joseph, Guigal Lieux Dit 99 : Un nez typique, très beau, de cassis mûr, myrtille compoté, note de poivre , d'olive noir grec, fond cuir et fumé. La bouche est structurée, corpulente, tendue enrobée de beaux tanins soyeux qui manque de densité pour être très grand, sur le cassis mûr, la myrtille, note gourmande compoté, du poivre, de l'olive noir, fond toasté moka fumé très bien intégré. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit noir confit, de cuir, de poivre, de fumé moka, très beau ça manque juste de densité, de matière pour passer dans l'excellence. TB 90+ (16+)
Bourgogne, Chardonay Alex Gambal 2009 : Un nez enjôleur équilibré entre le fruit blanc mûr, la poire, note pralin, amande grillé, pointe fleurie chevrefeuille et fond léger boisé beurrée brioche. La bouche est ronde, matière suave, câline, de la structure mais surtout de l'amplitude et de la sapidité sur la poire mûre, note pralin, amande, fond beurrée, brioche et pointe de craie en finale. Celle-ci, tout en équilibre, certes dans un style rond est ample, mais ça file droit, voir une pointe de fraicheur surprenante qui donne de l'élan sur le fruit blanc, l'amande grillé, ce coté praliné et beurrée et fond craie, avec un fumé du plus bel (belle?) effet. TB-Excellent 91 (16,2)
Vosne-Romanée, Les Suchots Chantal Lescure 2004 : Un nez assez capiteux, de fruit mur, note orange confite, pointe de vert quand meme type geranium mais qui diminue avec l'aération, fond boise toaste fume. La bouche est charpentée, dans une structure fraiche au profil amer, sur le fruit rouge et noir, note ronce, fraiche végétal petite pointe fleurie pivoine mais discrete sur un fond fumé bien intégré. La finale est fraiche bien enrobée quand même, et très belle persistance de fruit noir et rouge, pointe fleurie, toujours ces notes fraiche type géranium qui s'oriente avec l'aération vers la ronce, puis les fleurs pivoine sur un fond fumé. TB 90 (16)
Châteauneuf du pape, Font Michelle cuvée Gonet 2001 : Un nez de prune, de figue, note epice et orange sanguine, un côté évolué à maturité dans ce fond de tabac blond, de cuir, un ensemble harmonieux et très séduisant. La bouche est charpentée, avec des tanins fondus, c'est ample et tendue, tonique, un léger kirch, mais surtout de la prune, de la figue, de l'orange sanguine et ce fond tabac et cuir, diablement classe ! La finale est fraiche, avec des tanins un poil sec malheureusement mais une longue persistance de prune, figue, orange, note epice et fond de cuir et tabac. Excellent 93 (17)
Amicalement, Matthieu
Quelques jolies bouteilles bues entre les diners dégustations qui s'enchainent au Vieux Chêne.
Certaines de la série des 2005 Bourgogne ou Bordeaux seront commentées ultérieurement !
Marsannay, Domaine Bart Les Longeroies 2008 : Un joli nez de fruit rouge, groseille, de grenadine note de ronce, pointe réglisse, épice, sur un fond fumé bien intégré. La bouche est charnue, tendue, droite et vive mais avec des tanins ronds qui enrobent agréablement la fraicheur sur le fruit rouge, groseille, épice type réglisse, ronce et fond fumé. La finale est fraiche, vive, puissante sur la groseille, la réglisse et un fond fumé très séduisant. TB 88 (15,5)
Chablis, Gautheron Mont de Milieu 2005 : Un nez séduisant évolué sur le fruit blanc, des notes fougère, foin, mousseron, pointe miel et fond léger crayeux. La bouche présente une matière ronde, supporté par une jolie fraicheur, de la profondeur, sur le citron, note foin, de mousseron, de champignon sur un fond crayeux. La finale est ronde dans un style pure et précis, belle longueur, de citron, pointe pomme grany, note de foin, de fougère, de mousseron et fond de craie. TB+ 90+ (16)
Saint-Joseph, Guigal Lieux Dit 99 : Un nez typique, très beau, de cassis mûr, myrtille compoté, note de poivre , d'olive noir grec, fond cuir et fumé. La bouche est structurée, corpulente, tendue enrobée de beaux tanins soyeux qui manque de densité pour être très grand, sur le cassis mûr, la myrtille, note gourmande compoté, du poivre, de l'olive noir, fond toasté moka fumé très bien intégré. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit noir confit, de cuir, de poivre, de fumé moka, très beau ça manque juste de densité, de matière pour passer dans l'excellence. TB 90+ (16+)
Bourgogne, Chardonay Alex Gambal 2009 : Un nez enjôleur équilibré entre le fruit blanc mûr, la poire, note pralin, amande grillé, pointe fleurie chevrefeuille et fond léger boisé beurrée brioche. La bouche est ronde, matière suave, câline, de la structure mais surtout de l'amplitude et de la sapidité sur la poire mûre, note pralin, amande, fond beurrée, brioche et pointe de craie en finale. Celle-ci, tout en équilibre, certes dans un style rond est ample, mais ça file droit, voir une pointe de fraicheur surprenante qui donne de l'élan sur le fruit blanc, l'amande grillé, ce coté praliné et beurrée et fond craie, avec un fumé du plus bel (belle?) effet. TB-Excellent 91 (16,2)
Vosne-Romanée, Les Suchots Chantal Lescure 2004 : Un nez assez capiteux, de fruit mur, note orange confite, pointe de vert quand meme type geranium mais qui diminue avec l'aération, fond boise toaste fume. La bouche est charpentée, dans une structure fraiche au profil amer, sur le fruit rouge et noir, note ronce, fraiche végétal petite pointe fleurie pivoine mais discrete sur un fond fumé bien intégré. La finale est fraiche bien enrobée quand même, et très belle persistance de fruit noir et rouge, pointe fleurie, toujours ces notes fraiche type géranium qui s'oriente avec l'aération vers la ronce, puis les fleurs pivoine sur un fond fumé. TB 90 (16)
Châteauneuf du pape, Font Michelle cuvée Gonet 2001 : Un nez de prune, de figue, note epice et orange sanguine, un côté évolué à maturité dans ce fond de tabac blond, de cuir, un ensemble harmonieux et très séduisant. La bouche est charpentée, avec des tanins fondus, c'est ample et tendue, tonique, un léger kirch, mais surtout de la prune, de la figue, de l'orange sanguine et ce fond tabac et cuir, diablement classe ! La finale est fraiche, avec des tanins un poil sec malheureusement mais une longue persistance de prune, figue, orange, note epice et fond de cuir et tabac. Excellent 93 (17)
Amicalement, Matthieu
samedi 13 avril 2013
Wunderbar Evening with Robert & Phil, and my friend Kaï: cabernet & grenache
Bonjour à tous,
Le vin est vecteur d'échange, de partage, et une fois de plus, j'ai pu vivre un de ces délicieux moments que cette passion peut provoquer. Le contexte : les habitués de ce blog savent que je retrouve régulièrement mes camarades œnophiles du web vin au restaurant le Vieux Chêne tenu par Stéphane Chevasus.
Lui-même, passionné aussi, participe à nos dégustations et propose une très belle carte des vins. De nombreux amateurs connaissent donc cette belle adresse. Un soir, il y a 1 an, Stéphane qui passent de table en table, nous indique qu'un de ses clients, américains, possède un domaine dans la Sonoma Valley et souhaite nous faire gouter la bouteille qu'il a commandé. Ni une, ni 2 avec l'ami Serge, nous l'invitons également à venir déguster quelques uns des crus que nous avons ouverts ce soir là. Le contact se fait, l'homme est sympathique, et très passionné. Nous échangeons nos cartes, et Robert Kamen nous dit qu'à sa prochaine venue en France, il aimerait nous faire gouter ses vins.
Quelques mois plus tard, Serge reçoit un mail, Robert sera présent à Paris avec son "viticulteur" Phil Cotorri. Le diner est vite organisé, en plus ça tombe bien, à cette date là mon ami allemand, amateur également, est en séjour à la maison. Nous voilà donc à 8 au Vieux Chêne pour découvrir les vins de Robert et de Phil qui possède aussi son propre domaine.
Robert, Kamen Estates Wines, ou comment un New Yorkais se retrouve avec un top domaine dans la Sonoma ? Parce que Robert, le vin c'est pas son métier. Non, son métier c'est scénariste au cinéma ! E comme dirait serge, avec son air malicieux, mais t'es connu aux States ? Attend je te googleise. Réponse de Robert avec un regard aussi malicieux : my name is a brand. Effectivement, Karate Kid, Taken, 5eme élément avec Besson, Transporteur, bref, une jolie réussite pour un anthropologue parti en Afghanistan début 70 pour étudier les peuples nomades. En rentrant, il découvre le vin avec son caviste, il vend sa collection de Kilims et lui demande de l'initier aux grands vins. Après quelques Haut Brion, Chaval Blanc ou Latour, le virus prend, et ne le quittera plus
A tel point qu'un jour, dans les années 80, Robert découvre dans la Sonoma, une parcelle magnifique : que de la roche, en pente douce, face à la baie de San Francisco qui apporte son souffle frais. Bien sûr, ça ressemble aux belles parcelles de vignes qu'il a vu en France. C'est décidé, il achète le terrain et on y plantera de la vigne. C'est là qu'il rencontre Phil. A l'époque Phil, fait pousser un peu de tout pour les propriétaires du coin avec une philosophie : pas de chimique, pas de mono culture ! Le discours convainc Robert, et c'est ainsi que Phil plante cabernet sauvignon et grenache mais aussi des pêchers, des pommiers, des fraisiers, des fleurs... Bref tout un écosystème. Car Phil est un des précurseurs du Bio, BioD aux US. Sa famille d'agriculteur, son oncle surtout a toujours refusé la mono culture et l'intensivité. Il a toujours trouvé ces plantes plus belles et moins malades en diversifiant ses cultures et en travaillant au champs, plutôt qu'au labo. Phil a pris la relève et c'est ainsi qu'il cultivera la parcelle de Robert, puis aujourd'hui, pour plus de 20 propriétaires en Nappa ou Sonoma dont quelques grandes familles françaises ayant investi ces coins là.
Et les vins, alors. Une production minime, quelques milliers de bouteilles, dans un style US certes mais très loin d'être caricaturale. Au contraire, sur la bouteille que nous avons gouté, un superbe équilibre entre maturité et tension.
Ainsi, ce Sonoma Valley, Cabernet Sauvignon 2007 : nez de cassis mûr, compoté, note bourgeon cassis légère, pointe camphre, sur un fond boisé vanillé marqué maus classe et bien intégré. la bouche est robuste, aux tanins velours, savoureuse, elle s'étire en longueur grâce à une jolie fraicheur qui donne de la profondeur, sur le cassis mûr, note fraiche type bourgeon, ronce et fond vanillé encore un peu marquée. La finale est fraiche, digeste, élancée, très expressive et avec une longue persistance de cassis mûr, de vanille, de ronce. Encore très jeune, le vin se boit déjà très bien car il est digeste ce qui n'est pas une moindre qualité par ce coin. Excellent + 94-96. Devrait se complexifier et s'harmoniser avec le temps, de la belle ouvrage.
Bien que ce ne soit pas spécialement mon style préféré, ce cabernet présente surtout de la tension, de la fraicheur, ce qui le rend très digeste. C'est très mûr, mais ce n'est pas confit au sens sucré. C'est boisé certes mais c'est encore jeune. Un vin US plus proche d'un équilibre Bordelais classique. D'ailleurs, l'autre Robert, Parker, ne lui met que 94, ce que Robert, Kamen, ne comprend pas, mais c'est parce qu'il n'y a pas assez de "sucre" et de matière pour impressionner !
Si le Cabernet de robert m'a beaucoup plus, le Grenache/Syrah de Phil, tout en gardant de l'équilibre, se présente un peu plus confit, vanillé. Un style de grenache que j'apprécie peu même si le vin reste très beau. Sonoma Valley, Sixteen Hommage a Galet 2008 : nez de cacao, chocolat, note d'épices légère et un fond vanillé mûr assez marqué. La bouche est ronde, tanins velours dans une structure un peu souple à mon gout, sur la prune, le café, moka, vanille. La finale chauffe un peu, puissante elle remplit la bouche et persiste sur la prune, évoluant pruneau, moka vanille. C'est très bien fait, c'est bon, c'est un style qui plait je suppose mais ce n'est pas trop le mien. TB-Excellent quand même car il y a de la qualité 89-91 mais je n'aime pas les grenaches boisées, kirchées, confites.
Et sinon, dégusté au cours de la soirée, sur les entrées :
Riesling Pfersigberg Ginglinger 2007 : Nez superbe, les riesling comme j'aime, sur l'agrume, pointe confit, quiquinat, note de roche et fond terpénique pétrole léger. La bouche est ronde à l'attaque, une belle matière, ample, un peu rondouillarde quand même, meêm si l'acidité tient l'ensemble, sur les agrumes, le silex, pointe confite et fond pétrole. la finale est un peu souple et les sucres résiduels se sentent un peu mais belle persistance. paradoxalement, nos amis américains n'ont pas aimé ces sucres... TB 90 (16)
Grece, Mantineia 2010 : Nez qui fait très muscat, essentiellement fleurie mais aussi abricot pêche. La bouche est très seche, droite tendue, sur la finesse, aux aromes de fleur et un fond fruit abricot, fruit blanc, poire. La finale claque, très séche, elle s'éteint aussi très vite. A l'aveugle je dis muscat et comme c'est la bouteille de Serge, j'ajoute Grèce :-) ! C'est un cépage local qui est issue d'un mélange de muscat/gewurztraminer. TB 88 (15). Un très bon vin d'apéro ou d'entrée légère.
Sancerre, Mellot Edmond 2005 : Un nez de pomme chaude, note caramel, un fond végétal type foin. La bouche est ronde avec un peu de gras, un côté oxydé, pomme chaude, pointe caramel, délicat mais surprenant. La finale est droite et reprend de la tension, c'est droit en structure mais aromatiquement, on sent un boisé pas bien intégré qui perturbe un fond végétal. Je vais vers Chablis avec un élevage Beaunois. Jamais je n'aurai mis un sauvignon là dessus. B+ 87 (14,5). peut-être un problème de bouteille. Nos amis américains tombent des nues, surtout lorsqu'on leur donne le prix de cette bouteille. Robert qui fait un sauvignon depuis 8 ans, élevé en cuve béton ovoïde, sans une once de bois, a du mal à y croire.
Les autres rouges (toujours en aveugle) servis sur le plat de résistance :
Morey Saint Denis 1erCru Les Charrières Hervé Murat 2008 : Nez de cerise, puis de groseille, note de ronce, de sureau fond léger boisé menthol frais. La bouche est corpulente, ronde à l'attaque, beaux tanins fins, délicat, structure tendue, fraiche mais bien enrobée, sur la cerise, la groseille, le sureau et fond boisé fumé menthol. La finale est fraiche tonique et belle persistance de fruit rouge de sureau et ce fond boisé menthol très agréable. Je place le vin à Gevrey sur 2008. Excellent 91 (16,5)
Côte Rôtie Jamet 2004 : Nez marqué par son élevage moka, sur le cassis, note violette et bacon grillé, fond moka et vanille, l'ensemble est une syrah du nord avec de l'élevage typé selon moi (hihihi). La bouche est corpulente, tendue, presque vive de la profondeur, sur le cassis, la violette, un fond boisé moka, vanille. La finale est fraiche, presque trop mais offre une longue persistance ou le boisé disparait un peu au profit du végétal. Pour moi c'est clair, structure type Hermitage, droit fin, profond et élevage "moderne" je pars sur Delas Marquise Tourette 2004. Excellent 92 (16,5). A part le millésime, je suis quand même loin mais honnêtement j'ai bu cette bouteille il y a 6 mois, et je n'ai pas souvenir d'un élevage aussi marqué !
Saint-Joseph, Coursodon Sansonne 2003 : Nez toujours syrah mais plus mûr, épicé, note de cuir qui apparaissent et un fond boisé moka bien intégré. La bouche est charpentée, tanins soyeux à l'attaque, sur le cassis mûr, le poivre et note de cuir. La finale est peu fuyante mais garde un certain équilibre sur le fruit noir un peu confit, le poivre, le cuir et fond fumé. Je pars assez vite sur 2003, syrah nord, j'hésite entre une belle cuvée de Crozes, une côte rotie. Pas si mal.
Vin de Pays Rhone, Les vins de Vienne Sotanum 2003 : Nez de cassis, note de poivre, de terre d'humus sur un fond moka/café qui a bien fondu et qui apporte une touche de classe. La bouche est charpentée, large, tanin soyeux, c'est sapide mais surtout assez tonique et même frais, sur le cassis, note violette, poivre, fond moka fumé. La finale est large, ample, sur un profil acidulé, de mûre de poivre de fruit rouge, c'est gourmand mais l'empreinte tanique trahit une légère sécheresse (tartrique ?). Cela reste très bien fait. Excellent 93 (17)
Voilà une bien belle soirée, beaucoup d'anecdote car robert est un amoureux du vin, et de la France, il y vient régulièrement et va visiter les vignerons, fait les marchés, dans le Rhone, en Bourgogne... Une bien belle rencontre.
Amicalement, Matthieu
Le vin est vecteur d'échange, de partage, et une fois de plus, j'ai pu vivre un de ces délicieux moments que cette passion peut provoquer. Le contexte : les habitués de ce blog savent que je retrouve régulièrement mes camarades œnophiles du web vin au restaurant le Vieux Chêne tenu par Stéphane Chevasus.
Lui-même, passionné aussi, participe à nos dégustations et propose une très belle carte des vins. De nombreux amateurs connaissent donc cette belle adresse. Un soir, il y a 1 an, Stéphane qui passent de table en table, nous indique qu'un de ses clients, américains, possède un domaine dans la Sonoma Valley et souhaite nous faire gouter la bouteille qu'il a commandé. Ni une, ni 2 avec l'ami Serge, nous l'invitons également à venir déguster quelques uns des crus que nous avons ouverts ce soir là. Le contact se fait, l'homme est sympathique, et très passionné. Nous échangeons nos cartes, et Robert Kamen nous dit qu'à sa prochaine venue en France, il aimerait nous faire gouter ses vins.
Quelques mois plus tard, Serge reçoit un mail, Robert sera présent à Paris avec son "viticulteur" Phil Cotorri. Le diner est vite organisé, en plus ça tombe bien, à cette date là mon ami allemand, amateur également, est en séjour à la maison. Nous voilà donc à 8 au Vieux Chêne pour découvrir les vins de Robert et de Phil qui possède aussi son propre domaine.
Robert, Kamen Estates Wines, ou comment un New Yorkais se retrouve avec un top domaine dans la Sonoma ? Parce que Robert, le vin c'est pas son métier. Non, son métier c'est scénariste au cinéma ! E comme dirait serge, avec son air malicieux, mais t'es connu aux States ? Attend je te googleise. Réponse de Robert avec un regard aussi malicieux : my name is a brand. Effectivement, Karate Kid, Taken, 5eme élément avec Besson, Transporteur, bref, une jolie réussite pour un anthropologue parti en Afghanistan début 70 pour étudier les peuples nomades. En rentrant, il découvre le vin avec son caviste, il vend sa collection de Kilims et lui demande de l'initier aux grands vins. Après quelques Haut Brion, Chaval Blanc ou Latour, le virus prend, et ne le quittera plus
A tel point qu'un jour, dans les années 80, Robert découvre dans la Sonoma, une parcelle magnifique : que de la roche, en pente douce, face à la baie de San Francisco qui apporte son souffle frais. Bien sûr, ça ressemble aux belles parcelles de vignes qu'il a vu en France. C'est décidé, il achète le terrain et on y plantera de la vigne. C'est là qu'il rencontre Phil. A l'époque Phil, fait pousser un peu de tout pour les propriétaires du coin avec une philosophie : pas de chimique, pas de mono culture ! Le discours convainc Robert, et c'est ainsi que Phil plante cabernet sauvignon et grenache mais aussi des pêchers, des pommiers, des fraisiers, des fleurs... Bref tout un écosystème. Car Phil est un des précurseurs du Bio, BioD aux US. Sa famille d'agriculteur, son oncle surtout a toujours refusé la mono culture et l'intensivité. Il a toujours trouvé ces plantes plus belles et moins malades en diversifiant ses cultures et en travaillant au champs, plutôt qu'au labo. Phil a pris la relève et c'est ainsi qu'il cultivera la parcelle de Robert, puis aujourd'hui, pour plus de 20 propriétaires en Nappa ou Sonoma dont quelques grandes familles françaises ayant investi ces coins là.
Et les vins, alors. Une production minime, quelques milliers de bouteilles, dans un style US certes mais très loin d'être caricaturale. Au contraire, sur la bouteille que nous avons gouté, un superbe équilibre entre maturité et tension.
Ainsi, ce Sonoma Valley, Cabernet Sauvignon 2007 : nez de cassis mûr, compoté, note bourgeon cassis légère, pointe camphre, sur un fond boisé vanillé marqué maus classe et bien intégré. la bouche est robuste, aux tanins velours, savoureuse, elle s'étire en longueur grâce à une jolie fraicheur qui donne de la profondeur, sur le cassis mûr, note fraiche type bourgeon, ronce et fond vanillé encore un peu marquée. La finale est fraiche, digeste, élancée, très expressive et avec une longue persistance de cassis mûr, de vanille, de ronce. Encore très jeune, le vin se boit déjà très bien car il est digeste ce qui n'est pas une moindre qualité par ce coin. Excellent + 94-96. Devrait se complexifier et s'harmoniser avec le temps, de la belle ouvrage.
Bien que ce ne soit pas spécialement mon style préféré, ce cabernet présente surtout de la tension, de la fraicheur, ce qui le rend très digeste. C'est très mûr, mais ce n'est pas confit au sens sucré. C'est boisé certes mais c'est encore jeune. Un vin US plus proche d'un équilibre Bordelais classique. D'ailleurs, l'autre Robert, Parker, ne lui met que 94, ce que Robert, Kamen, ne comprend pas, mais c'est parce qu'il n'y a pas assez de "sucre" et de matière pour impressionner !
Si le Cabernet de robert m'a beaucoup plus, le Grenache/Syrah de Phil, tout en gardant de l'équilibre, se présente un peu plus confit, vanillé. Un style de grenache que j'apprécie peu même si le vin reste très beau. Sonoma Valley, Sixteen Hommage a Galet 2008 : nez de cacao, chocolat, note d'épices légère et un fond vanillé mûr assez marqué. La bouche est ronde, tanins velours dans une structure un peu souple à mon gout, sur la prune, le café, moka, vanille. La finale chauffe un peu, puissante elle remplit la bouche et persiste sur la prune, évoluant pruneau, moka vanille. C'est très bien fait, c'est bon, c'est un style qui plait je suppose mais ce n'est pas trop le mien. TB-Excellent quand même car il y a de la qualité 89-91 mais je n'aime pas les grenaches boisées, kirchées, confites.
Et sinon, dégusté au cours de la soirée, sur les entrées :
Riesling Pfersigberg Ginglinger 2007 : Nez superbe, les riesling comme j'aime, sur l'agrume, pointe confit, quiquinat, note de roche et fond terpénique pétrole léger. La bouche est ronde à l'attaque, une belle matière, ample, un peu rondouillarde quand même, meêm si l'acidité tient l'ensemble, sur les agrumes, le silex, pointe confite et fond pétrole. la finale est un peu souple et les sucres résiduels se sentent un peu mais belle persistance. paradoxalement, nos amis américains n'ont pas aimé ces sucres... TB 90 (16)
Grece, Mantineia 2010 : Nez qui fait très muscat, essentiellement fleurie mais aussi abricot pêche. La bouche est très seche, droite tendue, sur la finesse, aux aromes de fleur et un fond fruit abricot, fruit blanc, poire. La finale claque, très séche, elle s'éteint aussi très vite. A l'aveugle je dis muscat et comme c'est la bouteille de Serge, j'ajoute Grèce :-) ! C'est un cépage local qui est issue d'un mélange de muscat/gewurztraminer. TB 88 (15). Un très bon vin d'apéro ou d'entrée légère.
Les autres rouges (toujours en aveugle) servis sur le plat de résistance :
Morey Saint Denis 1erCru Les Charrières Hervé Murat 2008 : Nez de cerise, puis de groseille, note de ronce, de sureau fond léger boisé menthol frais. La bouche est corpulente, ronde à l'attaque, beaux tanins fins, délicat, structure tendue, fraiche mais bien enrobée, sur la cerise, la groseille, le sureau et fond boisé fumé menthol. La finale est fraiche tonique et belle persistance de fruit rouge de sureau et ce fond boisé menthol très agréable. Je place le vin à Gevrey sur 2008. Excellent 91 (16,5)
Côte Rôtie Jamet 2004 : Nez marqué par son élevage moka, sur le cassis, note violette et bacon grillé, fond moka et vanille, l'ensemble est une syrah du nord avec de l'élevage typé selon moi (hihihi). La bouche est corpulente, tendue, presque vive de la profondeur, sur le cassis, la violette, un fond boisé moka, vanille. La finale est fraiche, presque trop mais offre une longue persistance ou le boisé disparait un peu au profit du végétal. Pour moi c'est clair, structure type Hermitage, droit fin, profond et élevage "moderne" je pars sur Delas Marquise Tourette 2004. Excellent 92 (16,5). A part le millésime, je suis quand même loin mais honnêtement j'ai bu cette bouteille il y a 6 mois, et je n'ai pas souvenir d'un élevage aussi marqué !
Saint-Joseph, Coursodon Sansonne 2003 : Nez toujours syrah mais plus mûr, épicé, note de cuir qui apparaissent et un fond boisé moka bien intégré. La bouche est charpentée, tanins soyeux à l'attaque, sur le cassis mûr, le poivre et note de cuir. La finale est peu fuyante mais garde un certain équilibre sur le fruit noir un peu confit, le poivre, le cuir et fond fumé. Je pars assez vite sur 2003, syrah nord, j'hésite entre une belle cuvée de Crozes, une côte rotie. Pas si mal.
Vin de Pays Rhone, Les vins de Vienne Sotanum 2003 : Nez de cassis, note de poivre, de terre d'humus sur un fond moka/café qui a bien fondu et qui apporte une touche de classe. La bouche est charpentée, large, tanin soyeux, c'est sapide mais surtout assez tonique et même frais, sur le cassis, note violette, poivre, fond moka fumé. La finale est large, ample, sur un profil acidulé, de mûre de poivre de fruit rouge, c'est gourmand mais l'empreinte tanique trahit une légère sécheresse (tartrique ?). Cela reste très bien fait. Excellent 93 (17)
Voilà une bien belle soirée, beaucoup d'anecdote car robert est un amoureux du vin, et de la France, il y vient régulièrement et va visiter les vignerons, fait les marchés, dans le Rhone, en Bourgogne... Une bien belle rencontre.
Amicalement, Matthieu
dimanche 7 avril 2013
De bons diners : Margaux Brane Cantenac, Côte Rotie, Riesling
Bonjour à tous,
Quelques vins dégustés lors de diners sympathiques. Pour Pâques, le traditionnel agneau (de lait, cette fois) fût accompagné du traditionnel Bordeaux.
Riesling Sommerberg L'Oriel 2007 : Un nez fin, assez discret, d'agrume pamplemousse, pointe orange, note roche fond léger terpénique. La bouche est ronde à l'attaque, matière soyeuse qui enrobe une fraicheur de fond, sur le pamplemousse dans un profil amer, pointe roche, note quinquinat et fond tourbé. La finale est fraiche, joli matière, un peu ronde qui enrobe l'acidité, belle persistance pamplemousse, roche, tourbe. Un Riesling avec un peu de sucre, assez gourmand. TB 89 (15,5)
Margaux, Château Brane Cantenac 2000 : Un nez de cassis, myrtille, note bourgeon cassis, poivron grillé, encre et graphite sur un fond fumé classe, un ensemble classique et élégant. La bouche est charpentée, bien tendue, avec des tanins soyeux, c'est franc, droit et tonique, sur le cassis mûr, myrtille, note encre et graphite, une pointe bourgeon de cassis, fond tabac et fumé. La finale est assez fraiche bien enrobée, dans un style tonique, fin et délicat et offre une longue persistance de cassis, myrtille, encre, graphite, tabac blond et fond fumé. Excellent 91+ (16,5). quelques années de plus de garde devrait apporter plus de complexité et d'expression;
Côte-Rôtie, Guigal Brune&Blonde 1991 : Un nez typique d'une CR a maturité, sur le cassis, note orange sanguine, poivre, tabac, fond de cuir, de bacon grillé. La bouche est corpulente, avec des tanins soyeux, amples, du volume et de la précision, tenu par la fraicheur, sur le cassis, la myrtille, note poivre, orange sanguine, fond de cuir, donne un ensemble très classe. La finale est fraiche, tonique, longue persistance de cassis, note violette, orange, fond de cuir. Une grande B&B classique Excellent 93 (17).
Amicalement, Matthieu
Quelques vins dégustés lors de diners sympathiques. Pour Pâques, le traditionnel agneau (de lait, cette fois) fût accompagné du traditionnel Bordeaux.
Riesling Sommerberg L'Oriel 2007 : Un nez fin, assez discret, d'agrume pamplemousse, pointe orange, note roche fond léger terpénique. La bouche est ronde à l'attaque, matière soyeuse qui enrobe une fraicheur de fond, sur le pamplemousse dans un profil amer, pointe roche, note quinquinat et fond tourbé. La finale est fraiche, joli matière, un peu ronde qui enrobe l'acidité, belle persistance pamplemousse, roche, tourbe. Un Riesling avec un peu de sucre, assez gourmand. TB 89 (15,5)
Margaux, Château Brane Cantenac 2000 : Un nez de cassis, myrtille, note bourgeon cassis, poivron grillé, encre et graphite sur un fond fumé classe, un ensemble classique et élégant. La bouche est charpentée, bien tendue, avec des tanins soyeux, c'est franc, droit et tonique, sur le cassis mûr, myrtille, note encre et graphite, une pointe bourgeon de cassis, fond tabac et fumé. La finale est assez fraiche bien enrobée, dans un style tonique, fin et délicat et offre une longue persistance de cassis, myrtille, encre, graphite, tabac blond et fond fumé. Excellent 91+ (16,5). quelques années de plus de garde devrait apporter plus de complexité et d'expression;
Côte-Rôtie, Guigal Brune&Blonde 1991 : Un nez typique d'une CR a maturité, sur le cassis, note orange sanguine, poivre, tabac, fond de cuir, de bacon grillé. La bouche est corpulente, avec des tanins soyeux, amples, du volume et de la précision, tenu par la fraicheur, sur le cassis, la myrtille, note poivre, orange sanguine, fond de cuir, donne un ensemble très classe. La finale est fraiche, tonique, longue persistance de cassis, note violette, orange, fond de cuir. Une grande B&B classique Excellent 93 (17).
Amicalement, Matthieu
lundi 1 avril 2013
Alors ces 2005, ils donnent quoi aujourd'hui ?
Bonjour à tous,
L'entrée en cave des 2010 a entrainé un grand rangement. Les 2005 qui avaient été habilement placés tout au fond en bas, dans les coins devenus inaccessibles sont revenus à la surface. L'occasion donc de commencer à gouter le 2eme millésime du siècle (après 2003 et avant 2009 puis 2010).
Bordeaux et Bourgognes ont donc été rangés dans les casiers et ponctionnés au gré des envies en fonction des potentiels estimés de fermeture/ouverture. Voici une petite revue des premières bouteilles dégustées.
Beaune Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez discret qui mettra quelques heures à s'ouvrir, de cassis, sureau, groseille, note de ronce, de rafle, d'épice réglisse, fond fumé. La bouche est corpulente, on retrouve ce côté tonique, frais, tendue, qui est donnée comme une des caractéristiques des 2005. La matière est ronde, encore un peu serrée, et on évolue sur le sureau, la myrtille, la ronce, pointe d'épices et fond fumé léger. La finale est fraiche, tendue, presque tranchante avec une belle persistance de fruit noir et rouge, ronce, épice et fond fumé. TB 88-90. Ce premier contact répond à ce que j'en attendais selon la typicité annoncée du millésime. Par contre, le vin est encore un peu serré, clairement il devrait gagner en expressivité avec quelques années de bouteille supplémentaire (3 à 5 ans). Il manque juste, je trouve, un côté un peu plus "sexy" sur cette bouteille, pour en faire du très grand. (celui que l'on retrouve souvent sur 2006).
Deux Vosnes bus en parallèle sur 2 jours, un exercice intéressant :
Vosne Romanée Les Violettes Christian Clerget 2005 : Un nez discret voir mutique à l'ouverture, mais le lendemain, le vin s'exprime nettement plus fort sur le fruit noir mur, type mûre, sureau, des notes fleuries effectivement type violette, pointe de ronce, sous bois et fond épice. La bouche est corpulente, tonique, avec des tanins fins et soyeux encore un peu ferme. Plutôt discret à l'ouverture, l'aération sur 2 jours va développer une belle sapidité sur le fruit noir mûr, le sureau, des notes gourmandes fruit des bois compotés à 24H, des épices, notes fleuries et fond cacao. La finale est fraiche, profonde, mais très (trop) austère à l'ouverture. Par contre le lendemain, le vin s'est totalement épanoui et la finale offre une longue persistance de fruit noir mur, d'epice, de fleur. Là clairement, il faut attendre. La combinaison de 2005 et de Christian Clerget qui fait des vins dans un style profond et un peu austère jeune, nécessite encore 3 à 5 ans mais surtout une longue aération !!! Par contre, après 24H, c'est excellent et l'effet millésime se fait sentir à plein avec une vin d'une énergie, d'une profondeur superbe tout en offrant le "moelleux" et le charme de la Vosne Touch ! Excellent 90-92 (16-17)
Vosne Romanée Domaine Rion 2005 : Un nez tout de suite expressif de fruit noir mur, note de sureau, ronce, d'epice réglisse, et fond fume cacao, très séduisant. La bouche est corpulente, fraiche, toujours cette tonicité, cette énergie vibrante, qui donne de la profondeur et de l'intensité et une forte sapidité sur le fruit rouge et noir, note ronce, rafle, et pointe epice, et toujours ce fond cacao et fumé assez sudiste. Les tanins sont fins, précis, c'est net et soyeux, enrobant parfaitement la fraicheur que l'on retrouve dans une finale tonique, tranchante à l'ouverture, qui s'adoucira avec l'aération, et une longue persistance de fruit rouge et noir, de ronce, de sureau, des notes épicées, cacaotées et un fond fumé classe. C'est très bon et tout de suite. TB+ -Excellent 89-91 (16-16,5)
Gevrey Chambertin Domaine Rossignol Trapet 2005 : Un nez encore jeune, de fruit noir, note épice typé réglisse, de sureau , de ronce pointe noyau signant une certaine jeunesse, fond délicat léger fumé. La bouche est tonique, charpentée, belle structure et grand dynamisme, à l'égal des précédents, mais cette fois des tanins carrés, bruts offrant tout de même un peu de soyeux. C'est plus puissant, moins fins, tout en gardant une certaine élégance du fait de la fraicheur et de la vivacité, sur les fruits rouges et noirs, notes de ronce, de sureau, de baton de réglisse, et un fond délicatement fumé. La finale est fraiche, puissante, on est sur Gevrey, y'a des chevaux sous le capot et une belle persistance de fruit noir mûr, de réglisse, et fond fumé. Pas d'une grand complexité, pas non plus fin et délicata, un gevrey typique, bon compagnon de table qui commence à s'apprécier même si 2 à 3 ans de garde supplémentaire devraient apporter un peu de souplesse et d'"enrobage". TB 88-90 (15,5-16)
Morey Saint Denis, 1erC Les Loups Domaine des Lambrays 2005 : Un nez très séduisant, très (trop) gourmand de fruit noir confit, de cerise, pointe kirch sensible, note fleurie aubépine, amande, fond élevage moka, café, bien intégré pointe balsamique. La bouche est charpentée, trame acidulée de bonbons, de la fraicheur bien enrobée de tanins soyeux lisses, structure droite et tendue qui donne la profondeur, sur une aromatique très mûre, limite confite de cerise kirchée, aubépine, amende, fond moka réglisse presque menthol, comme souvent avec le domaine, on est dans un ensemble très, trop à mon gout, mûre, confit mais qui est ici magnifiquement compensé par la fraîcheur, la vivacité du millésime, qui évite de tomber dans le souple, fluide. Comme dans cette finale, qui est fraiche, presque vive et offre une longue persistance de cerise noire, assez kirchée, et de belle notes fleuries d'aubépine, qui apporte l'élégance sur un fond moka réglisse menthol assez classe. Au final un excellent vin dans un profil mûr/confit que certain adore ! Excellent 91-93 (a date 16,5). Maintenant l'avenir fera basculer le vin soit dans le souple, confit, qui dépasse mes limites, soit dans l'équilibre et en fera un très beau cru.
En revenant sur Beaune :
Volnay Frémiet Domaine Joseph Voillot 2005 : Un nez friand de fruit noir et rouge mûr, note grenadine, cerise un peu confite, sureau, pointe fraiche de ronce, fond ambré, cacao, fumé. La bouche est corpulente, large, structure tendue encadrée de tanins soyeux, amples, c'est intense, tonique, et sapide sur le fruit rouge mûr, cerise, pointe crayeuse, note ronce, pointe épice, fond cacao. La finale est fraiche, a nouveau cette tonicité du millésime, belle persistance de fruit rouge et noir mûr, note grenadine, cerise, et fraiche de ronce, sous-bois, sur un fond cacao épice très séduisant. Excellent 91-93 (16,5). Un fremiet, toujours très friand, mais qui mérite d'être attendue, il n'en sera que meilleur !
En conclusion, ce premier round de Bourgogne 2005 a confirmé ce que j'attendais, par le souvenir ou les lectures, un millésime qui allie maturité, fraicheur et surtout énergie, encore fougueuse, mais quelle franchise, quelle intensité ! Assurément de longue garde, les vins commencent à peine à donner leur mesure. Par contre, du coup, ils leur manquent un petit côté moelleux, sexy (qu'on retrouve sur 2006 je trouve) qui donneraient en plus du beurre et l'argent du beurre, la crémière... façon de parler bien sûr. Prochain exercice Bordeaux, à peine commencer et déjà des promesses...
Amicalement, Matthieu
L'entrée en cave des 2010 a entrainé un grand rangement. Les 2005 qui avaient été habilement placés tout au fond en bas, dans les coins devenus inaccessibles sont revenus à la surface. L'occasion donc de commencer à gouter le 2eme millésime du siècle (après 2003 et avant 2009 puis 2010).
Bordeaux et Bourgognes ont donc été rangés dans les casiers et ponctionnés au gré des envies en fonction des potentiels estimés de fermeture/ouverture. Voici une petite revue des premières bouteilles dégustées.
Beaune Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez discret qui mettra quelques heures à s'ouvrir, de cassis, sureau, groseille, note de ronce, de rafle, d'épice réglisse, fond fumé. La bouche est corpulente, on retrouve ce côté tonique, frais, tendue, qui est donnée comme une des caractéristiques des 2005. La matière est ronde, encore un peu serrée, et on évolue sur le sureau, la myrtille, la ronce, pointe d'épices et fond fumé léger. La finale est fraiche, tendue, presque tranchante avec une belle persistance de fruit noir et rouge, ronce, épice et fond fumé. TB 88-90. Ce premier contact répond à ce que j'en attendais selon la typicité annoncée du millésime. Par contre, le vin est encore un peu serré, clairement il devrait gagner en expressivité avec quelques années de bouteille supplémentaire (3 à 5 ans). Il manque juste, je trouve, un côté un peu plus "sexy" sur cette bouteille, pour en faire du très grand. (celui que l'on retrouve souvent sur 2006).
Deux Vosnes bus en parallèle sur 2 jours, un exercice intéressant :
Vosne Romanée Les Violettes Christian Clerget 2005 : Un nez discret voir mutique à l'ouverture, mais le lendemain, le vin s'exprime nettement plus fort sur le fruit noir mur, type mûre, sureau, des notes fleuries effectivement type violette, pointe de ronce, sous bois et fond épice. La bouche est corpulente, tonique, avec des tanins fins et soyeux encore un peu ferme. Plutôt discret à l'ouverture, l'aération sur 2 jours va développer une belle sapidité sur le fruit noir mûr, le sureau, des notes gourmandes fruit des bois compotés à 24H, des épices, notes fleuries et fond cacao. La finale est fraiche, profonde, mais très (trop) austère à l'ouverture. Par contre le lendemain, le vin s'est totalement épanoui et la finale offre une longue persistance de fruit noir mur, d'epice, de fleur. Là clairement, il faut attendre. La combinaison de 2005 et de Christian Clerget qui fait des vins dans un style profond et un peu austère jeune, nécessite encore 3 à 5 ans mais surtout une longue aération !!! Par contre, après 24H, c'est excellent et l'effet millésime se fait sentir à plein avec une vin d'une énergie, d'une profondeur superbe tout en offrant le "moelleux" et le charme de la Vosne Touch ! Excellent 90-92 (16-17)
Vosne Romanée Domaine Rion 2005 : Un nez tout de suite expressif de fruit noir mur, note de sureau, ronce, d'epice réglisse, et fond fume cacao, très séduisant. La bouche est corpulente, fraiche, toujours cette tonicité, cette énergie vibrante, qui donne de la profondeur et de l'intensité et une forte sapidité sur le fruit rouge et noir, note ronce, rafle, et pointe epice, et toujours ce fond cacao et fumé assez sudiste. Les tanins sont fins, précis, c'est net et soyeux, enrobant parfaitement la fraicheur que l'on retrouve dans une finale tonique, tranchante à l'ouverture, qui s'adoucira avec l'aération, et une longue persistance de fruit rouge et noir, de ronce, de sureau, des notes épicées, cacaotées et un fond fumé classe. C'est très bon et tout de suite. TB+ -Excellent 89-91 (16-16,5)
Gevrey Chambertin Domaine Rossignol Trapet 2005 : Un nez encore jeune, de fruit noir, note épice typé réglisse, de sureau , de ronce pointe noyau signant une certaine jeunesse, fond délicat léger fumé. La bouche est tonique, charpentée, belle structure et grand dynamisme, à l'égal des précédents, mais cette fois des tanins carrés, bruts offrant tout de même un peu de soyeux. C'est plus puissant, moins fins, tout en gardant une certaine élégance du fait de la fraicheur et de la vivacité, sur les fruits rouges et noirs, notes de ronce, de sureau, de baton de réglisse, et un fond délicatement fumé. La finale est fraiche, puissante, on est sur Gevrey, y'a des chevaux sous le capot et une belle persistance de fruit noir mûr, de réglisse, et fond fumé. Pas d'une grand complexité, pas non plus fin et délicata, un gevrey typique, bon compagnon de table qui commence à s'apprécier même si 2 à 3 ans de garde supplémentaire devraient apporter un peu de souplesse et d'"enrobage". TB 88-90 (15,5-16)
Morey Saint Denis, 1erC Les Loups Domaine des Lambrays 2005 : Un nez très séduisant, très (trop) gourmand de fruit noir confit, de cerise, pointe kirch sensible, note fleurie aubépine, amande, fond élevage moka, café, bien intégré pointe balsamique. La bouche est charpentée, trame acidulée de bonbons, de la fraicheur bien enrobée de tanins soyeux lisses, structure droite et tendue qui donne la profondeur, sur une aromatique très mûre, limite confite de cerise kirchée, aubépine, amende, fond moka réglisse presque menthol, comme souvent avec le domaine, on est dans un ensemble très, trop à mon gout, mûre, confit mais qui est ici magnifiquement compensé par la fraîcheur, la vivacité du millésime, qui évite de tomber dans le souple, fluide. Comme dans cette finale, qui est fraiche, presque vive et offre une longue persistance de cerise noire, assez kirchée, et de belle notes fleuries d'aubépine, qui apporte l'élégance sur un fond moka réglisse menthol assez classe. Au final un excellent vin dans un profil mûr/confit que certain adore ! Excellent 91-93 (a date 16,5). Maintenant l'avenir fera basculer le vin soit dans le souple, confit, qui dépasse mes limites, soit dans l'équilibre et en fera un très beau cru.
En revenant sur Beaune :
Volnay Frémiet Domaine Joseph Voillot 2005 : Un nez friand de fruit noir et rouge mûr, note grenadine, cerise un peu confite, sureau, pointe fraiche de ronce, fond ambré, cacao, fumé. La bouche est corpulente, large, structure tendue encadrée de tanins soyeux, amples, c'est intense, tonique, et sapide sur le fruit rouge mûr, cerise, pointe crayeuse, note ronce, pointe épice, fond cacao. La finale est fraiche, a nouveau cette tonicité du millésime, belle persistance de fruit rouge et noir mûr, note grenadine, cerise, et fraiche de ronce, sous-bois, sur un fond cacao épice très séduisant. Excellent 91-93 (16,5). Un fremiet, toujours très friand, mais qui mérite d'être attendue, il n'en sera que meilleur !
En conclusion, ce premier round de Bourgogne 2005 a confirmé ce que j'attendais, par le souvenir ou les lectures, un millésime qui allie maturité, fraicheur et surtout énergie, encore fougueuse, mais quelle franchise, quelle intensité ! Assurément de longue garde, les vins commencent à peine à donner leur mesure. Par contre, du coup, ils leur manquent un petit côté moelleux, sexy (qu'on retrouve sur 2006 je trouve) qui donneraient en plus du beurre et l'argent du beurre, la crémière... façon de parler bien sûr. Prochain exercice Bordeaux, à peine commencer et déjà des promesses...
Amicalement, Matthieu
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