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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 22 novembre 2015

Un grand moment : la paulée de Meursault

Bonjour à tous,

 
Si j'ai été malade lors de notre séjour Bourguignon, a peine de retour, une invitation incroyable arrive dans ma BAL, une proposition pour participer à la Paulée de Meursault ! Un de mes rêves peut se réaliser... Ni une, ni 2, j'annule tous mes RDVs du lundi suivant et je confirme en remerciant 1000 fois Kate et Patrick de m'offrir cette chance.

Entre temps,  les évènements du 13 novembre sont venus bousculés tous les programmes. Comment faire la fête dans ce contexte seulement 3 jours après ces massacres... Mais aussi comment ne pas profiter de cet évènement unique ? Voici le texte que j'ai écrit dimanche soir la veille de partir :

"Pour changer et reprendre la vie par ses bon côtés, demain je pars pour une des grandes fêtes du vin auquel je rêvais de participer et auquel j'ai eu la chance d'être invité ! Mais comment faire la fête ? Comment en profiter quand défile sur mon wall les photos des victimes... Un sentiment complexe, mais une force profonde me pousse à y aller, à essayer d'en profiter, non pas de faire comme si, mais de faire avec, ne pas oublier, mais vivre, partager le vin et cette paulée avec les autres, au nom de ceux qui ne pourront plus."
Et donc me voilà parti avec une mission pour mes camarades de dégustation, un peu jaloux, mais content pour moi, leur faire vivre l'évènement. Je retranscris mes différents messages. A ceux qui sont encore en phase de deuil, merci de stopper la lecture ici, la suite est sans retenue et dans le contexte, ça peut choquer.
La Paulée au Chateau de Meursault c'est parti !


Immenses et magnifiques caves du château de meursault !


Ça y est on passe à table ! Très beau Menu concocté par un col bleu blanc rouge.



ça commence par une minute de silence des 750 personnes invités pour ce début de Paulée puis une Marseillaise émouvante.

C'est de la folie ! Une bouteille par minute, enfin plutôt un magnum ou plus, et personne ne crache !!!!

Comment tenir ? (mais il y a 2 verres d'eau par personne, je viens de comprendre pourquoi... le 2eme me servira de crachoir !)

Tiens un magnum de Frederic Émile 2007, ça change des 20 premiers chardonays...

Bon, 3 bâtards 99, 2009, 2001 par Leflaive, Perrot Minot et Ramonet pas mal ! Le Ramonet en mathusalem !

Ah ! tiens un autre bâtard de Ramonet mais en 2007, pas mal ! après la verticale...

Je sors dehors, pause, on en est à la moitié, le soleil se couche sur le château de Meursault.

A peine revenu, arrive un Montrachet en magnum... On me présente des nièces, des cousines qui viennent saluer Michel Buisson sans oublier de lui faire gouter leur meilleure production, et quand on connaît la Bourgogne... des cousines, neveux vignerons, ils en ont plein !!!!!


Enfin, c'est les rouges, il est 17H

Là, c'est série Palmer car le proprio est à la table à côté, 2009, 2004, 1999 en magnum

Puis magnifique côté rôtie Jamet 91 dégusté avec Antoine Gerbelle en discutant de l'évolution de l'Hermitage ou de Rostaing vs Jamet puis on me sert Palmer 95, Echezeaux 02, folie...

Les chants se font plus présents... Et c'est le fameux ban bourguignon avec un Musigny Prieur 76 et LLC 64, et maintenant un Corton 89 hudelot noellat !



Avec thomas, pause, c'est la nuit mais le dessert n'est pas encore arrivé.

Il est 18H15, la Paulée est finie, je n'ai pas pu noter les derniers vins dégustés en me promenant de table en table pour aller saluer la famille Mikulski, ou encore Angélique, Lionel et Cyrille d'idealwine, Romaric Chavy qui s'est rappelé de notre diner chez Benjamin avec Camille à l'époque de feu Cave Privée...

Un grand moment, merci à vous tous... Hein quoi c'est pas fini !!!

Et non, maintenant, c'est l'accueil dans les caves de 3 vignerons qui font portes ouvertes : la Maison Vincent Girardin que j'aime beaucoup, François Buisson et Pierre Morey que je ne connais pas et ou je déguste de très belles choses (le Genevrières Girardin 2015 s'annonce splendide...)

Puis il est tard 21H, retour au domaine ou quelques amis sont là pour finir en dégustant une journée forte en émotion. J'ouvre un très pure Sancerre de Vincent Pinard que je voulais faire gouter à Patrick, il apprécie et une Cote Rotie de Rostaing 2006 qui sera superbe (meilleur même que la Landone bue cet été). Stefano et Giorgio, les amis suisses des Nonsolodivino ouvrent un super merlot du Tessin (vraiment très bon mais j'ai pas noté ce que c'était...).

Il est l'heure d'aller se coucher après cette sacrée journée, belle comme je l'avais rêvée ! Encore merci à kate, Dédé, Michel et Patrick.

Amicalement, Matthieu

PS : Liste des vins que j'ai noté car remarquable parmi les 80 dégustés au cours de la Paulée (bon, la liste n'est plus tenue a jour sur la fin lorsque je vais de table en table...):

Champagne De Souza Blanc de Blanc (91)
Meursault Charmes Leflaive 2010 (91)
Meursault Charmes Mikulski 98 (92)
Rully Jacquesson 2010 (90)
Riesling Trimbach Frederic Emile 2007 (92)
Meursalut Charmes Bitouzet Prieur 2010 (91)
Chevalier Montachet Charton 2009 : Bof...
Meursault BoucheCheres BC 2002 (93)
Meursault Goutte d'Or BC 92 (93)
Batard Montachet Leflaive 2001 (95)
Batard Montrachet Perrot Minot 1999 (94)
Meursault Perrières Michelet 2006 (93)
Montrachet Leflaive 1999 (92)
Batard Montrachet Ramonet 2001 (95)
Batard Montrachet Ramonet 2007 (94)
Montrachet Ramonet 2001 (96)
Volnay Taillepieds Bitouzet Prieur 2002 (91)
Nuits Saint Geoges Les Saint Georges Th. Liger Belair 2002 (93)
Cote Rotie Jamet 1991 (94)
Châteauneuf Rayas 2004 (94)
Clos Vougeot Dubois 1992 (95)
Chateau Palmer 1999 (94)
Chateau Palmer 2002 (92)
Vosne Romanée Suchot Noellat 2002 (93)
Grand Echezeaux 2007 (90)
Volnay Santenots BC 2003 (93)
Châteauneuf Beaucastel 2011 (92)
Musigny Prieur 1998 (95)
Chambolle Amoureuse Vogue 1990 (96)
Romanée Saint Vivant Hudelot Noellat 1989 (96)
Corton Renardes Girardin ? 1989 (94)
Clos de Beze Girardin 2006 (94)
Musigny Prieur 2002 (97)
Pommard Rugiens Gaunoux 1964 (96)
Chateau Palmer 1964 (95)
Chateau Leoville Las cases 1964 (95)
Musigny 1976 ??? (97)
Et tant d'autres que je n'ai pas noté....

dimanche 15 novembre 2015

Cette année bad trip en Bourgogne, mais c'était rien... Et je ne changerai pas mon titre

Bonjour à tous,

Prologue : après la sidération suite aux évènements de vendredi, je finis et reprends mon article sur notre voyage en Bourgogne, comme un acte volontaire, parce que les plaisirs de la vie, de la dégustation partagée entre amis, me parait le meilleur moyen de lutter contre la barbarie et l'obscurantisme...



Décidément, ces derniers temps, je cumule... Comme si, au fond de moi, un vieux sentiment de culpabilité déclenchait systématiquement un rhume carabiné avant chaque grand évènement de dégustation... Car oui, j'étais complétement anosmique pour fêter les 10 ans de notre groupe de dégustation et vu les bouteilles, vous comprendrez ma frustration !

En attendant, le vendredi j'avais encore un peu de goût, ce qui m'a permis d'apprécier les 2013 et 2014 goutés chez différents vignerons. Les 2013 me font penser à un mix entre 2001, 2008 et 2002, un peu plus de matière que les 2001, une structure fraiche, droite à la 2002, moins d'acidité que 2008, un  profil de millésime froid et tardif à la maturité difficilement acquise, d'ailleurs les terroirs chaud sont meilleurs que les froids... Comme ça, je dirai à boire plutôt vite pour profiter de ce joli fruit. 2014 est déjà plus imposant, plus de matière, assez tanique et des fraicheurs de fin de bouche marquées. Probablement a attendre pour que les tanins s'assouplissent et enrobent les fraicheurs de fin de bouche, là ça fait 2002, matière plutôt imposante mais mûre, fraicheur, 98 peut-être pour la matière que j'ai trouvé un poil rigide, voir 99 pour le côté un peu sauvage, et une aromatique plus fruit noir (je n'ai pas gouté ces millésimes jeunes, mais je me figure bien des vins goutant jeune comme ça).


Quelques remarques sur les vins dégustés quand j'avais encore des sensations. Chez Bart, les 2013 : Longeroie, svelte et friand, fraicheur marqué, B 86 ; Grandes Vignes, fruit noir, plus chaud, charpentée, tanins marqués, mais belle finale fraiche et mûr, ample 88-89 ; Echezot, plus floral, élégant et acidulé, B+ 87 ; St Jacques, plus grenadine, épice, tanins rond, pointe amer classe dans une finale droite bien enrobée avec belle persistance, plus fin, élégant que GV 88-89 ; Champs Salomon, cerise, noyau, bouche tendue, précise, corpulente, finale fraiche, saline puissante 90+. De la bel ouvrage comme d'hab

Chez Rossignol Trapet, cette année, les 2014 gouttaient très biens ! Avec un Gevrey de plus en plus aimable et rond, des Etelois profond et soyeux, un Cherbaude toujours aussi sexy en attaque mais avec en plus cette année un coup de fouet tonique sur la finale remarquable... Combotte que je trouve toujours un peu plus rustique et Corbeaux un peu plus souple. Clos Prieur complet, puissant, équilibrée. Petite Chapelle, tranchant, beaucoup d'allonge et finale particulièrement crayeuse cette année. Pour les grands crus, cette année encore, Chambertin magnifique, et ma préférence va au Chapelle, profond, salin, puissant, beaucoup d'allonge, un vin oscillant entre méditation et friandise, Latricières plus ample attaque à la matière plus marquée.

Chez Morey Coffinet, les 2014 un bourgogne générique chardonay de haute volée comme d'hab... Un Chassagne à la finale fraiche et saline. Un Cailleret tout en puissance. Une Romanée avec un peu plus de tension que d'habitude, 2014 lui comme un gant, lui offrant plus d'allonge et profondeur, superbe ! Sur Morgeot Fairende, retour du côté exotique, ananas, mais en légères notes offrant beaucoup de gourmandise, la bouche reste droite et tendue, et la finale plus souple, garde suffisamment de tension, et garde sa délicatesse, j'ai beaucoup aimé cette année. DDC attaque tout en volume, c'est ample puis ça se tend, sur la craie, finale aux belles notes de sésame grillé, Blanchot, toujours aussi en volume, est plus moelleux, rond, sexy mais garde de la puissance en finale. Enfin, les Pucelles sont sublimes offrant comme d'habitude, finesse, délicatesse, précision, puissance, profondeur... Grand vin. Le Batard, m'a même paru un peu plus pataud, mais par contre, plus ample et puissant avec une magnifique persistance.


Après c'est Black Out, plus de sons ni de lumière... Et quel dommage quand on voit les bouteilles dégustées au diner dont celui des 10 ans du samedi !




Et pour clore le tout, j'ai supprimé mes photos du diner de samedi, heureusement, j'en avais posté quelques unes sur Fb...


Amicalement, Matthieu




dimanche 31 mai 2015

WE en puisay avec un tour a Sancerre

Bonjour à tous,

Le WE de l'ascension fut l'occasion d'une promenade en Puisay. A 40mn de Sancerre, la tentation fut trop grande d'aller rencontrer Clément au domaine Vincent Pinard dont j'apprécie tellement les vins.


Beaucoup de monde à cette dégustation, la discussion fut donc plutôt sommaire mais l'accueil très chaleureux. A retenir, le domaine est en raisonnée parce qu'il n'a pas de lebel bio mais il travaille en bio avec beaucoup de boulot à la vigne. J'ai souvent constaté la forte maturité des raisins vinifiés, j'ai demandé à Clément s'il ramassait dans les derniers. Il m'a répondu que non, il est dans la moyenne mais par contre son travail à la vigne lui permet d'avoir des raisins parfaitement mûr. Le travail paie. Ensuite, beaucoup de tri, le souhait d'un contrôle permanent et précis des températures, des cuvaisons en foudre bois pour les blancs de plusieurs vins selon les parcelles. J'ai été surpris d'apprendre que Flores passait à 50% en foudre, là ou Clémence est 100% cuve inox (en tout cas sur 2013). Harmonie est une cuvée sélection des meilleures parcelles du domaine d'appellation sancerre, Grand et Petit Chemarin ainsi que Chêne Marchand sont des parcelles cadastrées. Pour les rouges, Charlouise est élevé en fût avec à peu près 30% de neuf, là ou Vendanges Entières portent bien son nom et son style de vinification plus orienté "à la beaujolaise" pour extraire le fruit (macération plus fraiche ?), je n'ai pas eu le temps d'approfondir ce point. Je suis reparti avec quelques rouges pour compléter ma commande du mois précédent. Une belle visite, merci à Clément.
Pour les dégustations, voici ma vision des blancs à travers mes CR de ces derniers mois : Degustation des vins de Pinard

Sinon, dégusté durant le WE :

Moulin a vent, Chateau des Jacques, Jadot,  Clos des Rochegres 2005 : Un nez fin, discret mais séduisant, de fruit noir et rouge mur, note de sous bois, de champignon puis épice sur un fond fumé toasté classe. La bouche est ronde, ample, tanins soyeux, belle densité et tonique, de la profondeur, sur le fruit rouge et noir, note sous bois et épice et fond fumé. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, et persistance honnête de fruit noir et rouge mûr, note sous-bois et épice, fond fumé classe. Très bien fait, mais le gamay n'est pas facilement identifiable. TB+ 90 (16)

Châteauneuf du pape, Domaine du Pegau Réserve 2003 : Un nez qui commence a évoluer, sur la prune, pruneaux, note animal évoluant cuir, pointe garrigue et fond cacao moka. La bouche est charpentée, large, puissante, tanins soyeux amples, gras, sur le pruneaux, prune, note de figue, de garrigue, d'épice puis pointe alcool cerise à l'eau de vie, fond cacao, c'est quand même pour les amateurs cette artillerie. La finale est ample, large, marqué alcool, puissant et persistance honnête de fruit noir, puis pruneaux, note épice pointe garrigue et fond cacao. De mon point de vue, on atteint ma limite, assez écœurant, très puissant et au final un peu fatiguant, et pas d'une complexité folle non plus. Pas le style de C9P que je préfère mais le millésime n'aide pas. Si Parker a mis 98 à ce vin, moi je suis inversé, 89 (15,5).

Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1985 : Un nez évolué, classe, gourmand de fruit noir mûr, note de cuir, de champignon, cèpe, fond tabac blond, fumé, un ensemble gracieux et classe. La bouche est corpulente, tanins fondus et soyeux, de la profondeur, de la précision, mais on sent qu'il est temps de la boire, la mollesse (du millésime) commence à se sentir, sur le fruit noir, la mure, note fraiche de poivron rouge grillé, d'encre évoluant cuir sur un fond tabac blond, épice boite à cigare, fumé. La finale est souple, mais de belle tenue, persistance intéressante de fruit noir mûr, d'épice boite à cigare, pointe poivron rouge grillé, fond fumé tabac classe. Un nez hyper séduisant, une bouche qui commence à donner quelques signes de faiblesse, mais beaucoup de plaisir encore. Excellent 93 (17).

Riesling Albert Mann Altenbourg VT 2004 : Un nez discret, fin, d'orange confite, de clémentine, note naphtée, cire d'abeille, fond de roche tourbée. La bouche est ronde, fine, délicate avec de la tension, parfait équilibre, sur l'orange confite, pointe sucrée bien balancée par la fraicheur, charmant, note de miel, de fleur d'oranger, de cire d'abeille, d'épice, fond tourbé classe. La finale est ronde et garde un peu de tonicité pour ne pas tomber dans la lourdeur, belle persistance orange confite, cire d'abeille, tourbe. Une jolie bouteille qui vieillit sereinement. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

samedi 13 décembre 2014

La tradition ça a du bon, mais c'est long, WE Bourguignon

Bonjour à tous,

Retour de notre WE Bourguignon traditionnel. Cette année, une organisation au cordeau, bien préparée, nous a évité les quelques inconvénients des précédentes années : un retour à des visites en plus petit nombre pour bien profiter des échanges, des séquences de RDVs optimisées, des diners aux nombres de bouteilles limités.


Question dégustation, un tour des 2012, 2013 et 2014 selon les vignerons. Les quelques 2014 dégustés, tous partis en malo étant donné les températures quasi printanière de cet automne chaud (il fait 15°), présentent des jus toniques, vivants, au fruit éclatant avec de belles concentrations. Pour les 2013, je suis indécis, chez certains vignerons cela goutaient très bien, chez d'autres, certains crus présentaient des fruits mats, manquant d'éclat, des tanins pas toujours séduisants et des amertumes prononcées, pas le souvenir que j'avais de l'année dernière ou les jus avant malo se goutaient plutôt bien. Alors, période de la dégustation (les jus sont en cuve et prêt à être mis en bouteille, une période "agitée"), mauvais jour de dégustation (car le vendredi soir, certains vins seront éteints), déviance personnel du moment ou effet millésime... je ne sais pas et tout cela sera à confirmer avec les vins reposés sous verre. Sur les 2012, une belle homogénéité, pas un millésime d'une grande densité mais un équilibre intéressant entre maturité, fraicheur et concentration. J'avais noté petit 2010 l'année dernière, on n'est pas loin, mais ça manque un poil de densité, d'intensité et d'éclat. Dans l'ordre des visites.

Domaine Chicotot : des 2014 très séduisants et de nouvelles cuvées chez Pascale, des Beaunes (bon, grêlés pour cette première année avec quelques pièces à peine), et un Pommard Tavannes, à la délicatesse marquant le climat côté Epenots. Comme d'habitude, Vaucrains et Saint-Georges sont excellents. Pour 2013, je note des amertumes marquées mais donnant de la classe chez Pascale.

Chez les frères Rossignol Trapet, je ne sais ce qui se passe ce matin là et mais ça goutte pas super (ce qui sera une constance de la journée d'ailleurs). Les vins (2013) sont assez fermés et proposent à nouveau des amertumes assez prononcées. Je note cette année un Cherbaude comme j'aime, sexy, gourmand et plein, il sort vraiment du lot au niveau des 1er crus. Enfin cette année 2013 révèle de réelles différences de niveaux entre les différents crus/terroirs et le Chambertin final domine les autres crus (y compris le Latricières et le Chapelle) de la tête et des épaules !

Chez Nicolas au domaine Groffier, on attaque par un Bourgogne rouge 12 très friand au fruit éclatant, c'est très bon. On poursuit avec Chambolle Sentiers 2013 assez puissant pour un Chambolle et cette fois le fruit est plus avenant pour un 13, de belles notes épicées, de la profondeur, du peps, pas d'amertume, une pointe végétal fraiche. C'est excellent. Nicolas adore ses 13, pour lui, c'est un mix entre la fraicheur des 96 et la maturité des 05 (ou 10). ça promet ! On revient au 12 avec un Haut doix, pas très dense mais bien soyeux, un vin charmant à l'image d'un Chambolle. Une amoureuse 12 a l'attaque ronde mais à la finale encore serrée, vive, structure droite et persistance longue, a attendre impérativement. Ensuite l'amoureuse 11 a déjà un coté évolué avec des notes sous-bois, champignons, une bouche tendue, tanins précis, note de cuir (?), et belle persistance. ça se boit déjà bien, moins de profondeur que 12.

Nous voilà chez Pierre Bart à Marsannay, une étape que j'aime beaucoup. A la maison, nous sommes grand fan des Marsannays de Pierre que nous avons du mal à garder tant c'est un réflexe plaisir d'ouvrir une bouteille. Les 12 ne dérogent pas à la règle mais méritent 2 à 3 ans avant de procéder au déstockage. On retrouve à chaque cru les caractères spécifiques de chacun, d'année en année. Des Longeroys droits, des Echezots plus souple, des Grandes Vignes gourmandes bien mûrs, enfin Clos du Roy et Champs Salomon terminent les Marsannay en beauté apportant plus de densité, et de profondeur, l'un jouant l'élégance, l'autre la puissance.
Ensuite c'est le Chambolle Veroilles, et une fois de plus je suis sous le charme de ce village fin et délicat, intense, gardant une jolie concentration et finissant long et classe; j'adore ce cru, un top rapport Q/P. Les Bonnes Marres et le Clos de Beze le dépasse en puissance et densité, bien sûr, surtout le Bonnes Marres, mais pas au même prix !

Chez Amiot Servelle, cette fois, c'est le fils Antoine avec qui nous faisons la dégustation des 12. Le Chambolle est toujours aussi agréable, il faudra probablement l'attendre plus que le 11 qui est d'une gourmandise terrible, le 12 est plus élégant avec ces notes fleuries, mais présente une petite sécheresse finale. Les Plantes est un Chambolle droit, plus carré et un peu plus rigide. Les Charmes est plus concentré, très avenant, et finit avec une jolie souplesse séduisante. Enfin, le Charme Chambertin fait cette année très Chambertin avec ses notes réglisses, une puissance en bouche qui s'impose dans une matière dense mais bien soyeuse, un très beau vin.

Le lendemain, on attaque traditionnellement chez Jean Pierre, au domaine Voillot. Le domaine à connu une année difficile entre les épisodes de grêles pour la 3eme année et la mort de Joseph Voillot. Mais par contre les vins 13 restent toujours au top. Le Bourgogne VV et le Volnay VV sont des musts pour moi en rapport Q/P. Le Frémiet présente des notes agrumes surprenantes mais une bouche toujours aussi friande, les Brouillards me rappelle que l'amertume ne se sent pas qu'en Nuit. J'ai trouvé le Cailleret très beau cette année, un peu serré encore mais dense, plein et aux notes épicées séduisantes, un vin franc à beau potentiel. Les Champans était assez fermé et peut être plus souple, mais quelle harmonie, belle promesse. Les Epenots gouttait aussi très bien avec des notes de clou de girofle plus typique des vins nuitons et une finale sur le Thym surprenante mais très séduisante. Les Rugiens, comme d'habitude, est a attendre impérativement pour livrer sa puissance et sa classe. Ensuite Jean Pierre nous propose un exercice très intéressant sur les problématiques du gaz avant la mise. Ainsi, il nous a ressuscité le Champans qui de fermé a tout d'un coup gagné en expression et éclat après une petite cure de CO2.

Direction Thibault au domaine Morey Coffinet ensuite pour passer en revue les 2013. Force est de constater qu'année après année, Thibault gagne en précision, en finesse sur tous ces vins. Un travail méticuleux sur chaque cru pour en tirer le meilleur et ça se goutte !
Comme chez jean Pierre, le bourgogne et le Chassagne village sont tops en terme de rapport Q/P. L'interprétation du Meursault par Thibault s'éloigne des classiques gras et rond pour chercher la profondeur et le fraicheur, très intéressant, a suivre... La série des Chassagne débute par DDC puisque les Remilly ne sont plus à la carte. Cette année DdC présente des notes crayeuses et de cailloux marquées que l'on retrouve aussi dans les Caillerets mais avec un gras supplémentaire dans le toucher des DdC. La Romanée rappelle l'élégance et la noblesse classique du cru dans une expression un peu fermé ce jour là mais à très gros potentiel. Les Fairandes se gouttent dans la lignée de l'année dernière et très différentes de ce que j'ai connu au domaine. Moins marqué de fruit exotique, d'un côté très mûr, je les trouve beaucoup plus élégante tout en gardant cette puissance singulière, j'aime de plus en plus et Thibault m'indique qu'il les vendangent beaucoup plus tôt qu'avant, cette année pour la première fois, je vais en prendre. Ensuite les Blanchots, quoique discrète présente une bouche complète, riche, puissante avec une longue persistance. Les Pucelles sont encore magnifiques, droite, fine, intense, et longue, j'adore cette précision et ce côté cristallin. Le Batard a gagné en densité avec une grosse attaque, de la puissance, certes, mais la finesse arrive avec les années. Une très belle dégustation, comme d'habitude !

Chez Daniel, au domaine Rebourgeon Mure, je n'ai pas pris de note, les conditions de la dégustation ne le permettant pas ou peu. Mais comme toujours les vins sont très bons et à des prix... Quelques crus de très hautes volées (ce qui sera confirmé le soir même), comme ces Charmots, ou ce Clos des Arvelets et puis surtout ce Volnay Caillerets et le Pommard Grands Epenots, un des plus beau, fin, délicat mais dense, cru de Pommard que je connaisse.

Enfin, nous finissons chez Patrick au domaine Buisson Charles qui nous a réservé une belle dégustation dans un contexte tranquille. en haut, assis, avec des échantillons préparés, cette dégustation des 2013 va s'avérer magique en ce qui me concerne tant ces Meursaults représentent ce que j'aime dans les blancs Bourguignons, de la nature, et une explosion de fruit pure, franc et nature. Une VV franche et pure sur la poire, ciselée, droite, matière suave, du grand art dans une expression d'un naturel confondant. Un Tesson marqué par des notes crayeuses moins habituelles mais toujours puissant et droit. Un Chassagne Remilly plus tendue que celui de Thibault. Une Romanée pleine droite, avec une pointe sésame grillé très classe, jouant un peu moins la séduction et plus la profondeur que chez Thibault. Un Puligny sur la pêche de vigne avec une pointe gourmande presque sucré. Un Chablis Vaudésir dans une version Beaunoise qui mérite d'être attendu quelques années pour digérer son élevage et laisser s'exprimer ces notes de pierre, cette structure tendue et cette finale citron et tellurique. Ensuite la série des premiers crus de Meursault avec des Cras moins marqués de craie que les Tessons, dans un profil riche au note de noisette fraiche, un Charmes, riche, ample, dense à la finale puissante mais délicate. Un Bouchechere typique, superbe, une fois de plus, mon cru préféré chez Patrick, dense mais aérien, délicat sur la poire, l'aubépine, quelle amplitude et quelle finesse, magique. Un goutte d'or plus trapu, puissant, plus murisaltien classique, aux belles notes de sésame grillé. Un Corton aux notes mentholés, droit en structure mais rond et large en sensation, beaucoup de volume en finale.

Pour clore cette série, petite verticlae de Goutte d'Or en présence de Michel avec un 12 bien ouvert, harmonieux mais encore marqué de son élevage certes classe mais trop jeune. Le 11 est plus réservé mais déjà le naturel revient avec des notes fleur blanche et un coté aguicheur en bouche qui fait très naturel donc redoutable. Le 97 se présente assez réduit mais il a tenu le bougre et sa finale mentholé est très séduisante. Le 94 prend presque des airs de Riesling avec ses belles  notes de pétrole et sa finale à la sensation gourmande sucrée (année à botristis confirmée par la dégustation). Ensuite le 90 vous met une claque avec ce nez classe et ses notes de champignons, de fumées, puis fruit jaune mûr, un fond délicatement naphté, une fraicheur une classe en bouche redoutable et une finale interminable. Magique. Et que dire du 78 qui suit, rien, car dans ce cas, on se tait devant tant d'aboutissement et on profite, stupéfait devant tant d'insolence, de classe, de plaisir... hors du temps. Merci à Patrick, Michel et Kate pour ce grand moment.

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 décembre 2013

Episode 2 : des dégustations en cave

Bonjour à tous,

Nombreuses dégustations en cave durant ces 3 jours. Voici quelques uns des vins les plus marquants.

Chez Rossignol Trapet, cette année j'ai été subjugué par le Chapelle Chambertin qui parlait plus que le Chambertin ! Un vin magnifique d'intensité, de force tout en délicatesse. Un cru que je préfères régulièrement au Latricières  mais qui cette année joue dans la même cours que son illustre voisin Chambertin. Comme souvent, le Gevrey Etelois est une bombe que je place au dessus de la plus part des 1er crus



Chez Groffier, dégustation originale en se promenant à travers différentes années, Gevrey 09, Chambolle Sentiers 06, Bonnes Mares 08, Clos de Beze 93 mais le vin de cette dégustation et peut-être du WE c'est le Chambolle Amoureuse 2010. Pureté, tension, précision, velouté, délicatesse et persistance immense.... On est pas loin de la perfection !

Chez Bart, le Marsanay Clos du Roy commence à sérieusement challengé le Champs Salomon, je conseille vivement. Le Chambolle Veroilles est superbe tout comme le Fixin Hervelet. Le Bonnes Mares est assez classiquement intense.

Chez Chicotot, 2012 et 3013 ont apporté des changements dans les modes de vinification. Pas de vendange entière, par exemple. Des Nuits Saints Georges profonds avec des Vaucrains et des Saints Georges de haut niveau.

Au domaine Voillot, on a souffert de la grêle bien sûr, avec une 2 eme année à très faible volume. Par contre, les vins sont toujours aussi tops. Du fruit, de la précision, de l'intensité... Jean Pierre nous fait quand même goutté le Pommard Pézerolles dont il a voulu vinifié les quelques grappes qui ont pu être vendangé. Une demi-pièce cette année ! Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le Clos Micaut et les Brouillards qui se gouttait plein et séveux en dehors des classiques Fremiets et Champans côté Volnay, et Rugiens coté Pommard.

Chez Thibault Morey Coffinet, j'ai trouvé les 2012 encore plus précis et déliés que leurs ainés. A noter tout de suite le Bourgogne Chardonay générique qui une fois de plus est absolument superbe, quel vin pour ce prix ! Meilleur que bien des villages. Dans la série des crus, cette année ce sera la gourmandise classique du Remilly, la plénitude de la Romanée, un Fairande que je goutte de moins en moins exotique au fur et à mesure des années, ce qui n'est pas pour me déplaire. Dent de Chien se gouttait bien mieux, ample et puissant dès l'attaque, que Blanchot, qui était un peu marqué de sa prise de bois mais affichait comme souvent un peu plus de délicatesse. Les Pucelles, égales à elles même, représente l'archétype du Puligny, droit, fin, ciselé et le Batard prend de plus en plus d'épaule et d'intensité. Enfin, Thibault nous a réservé une surprise, une verticale de Pucelles :-). Exercice passionnant. Pucelles 2012, superbe, comme indiqué ci-dessus (94). Pucelles 2011, on a pas la même concentration de matière (90). Pucelles 2010 : très beau vin, tendue, profond (93). Pucelles 2009 : qui a dit que 2009 n'était pas grand en Blanc ? Quelle matière, énorme, satiné, mais soutenue par une tension "minérale" incroyable qui donne la profondeur, la structure, la persistance et quelle intensité, c'est vibrant et très grand (95+). Pucelle 2008 : On revient  vers du classique, plus crayeux, beaucoup plus tendu et salivant avec une finale presque vive. Difficile de comparer, un autre style et c'est là qu'on voit que Thibault laisse parler ses vins, ils expriment autant leur terroir que le millésime ! (92). Pucelle 2007 : un peu plus enrobé/gras au touché que 08, plus ample, la finale fraiche est aussi un modèle de précision. (92). Puis une Pucelles 85 en magnum encore toute fringante, sur la morille, le cèpe, une bouche droite bien mûr, pointe de gourmandise avec une petite impression de sucrosité qui lui donne ce petit goût de reviens-y et une finale d'une très belle persistance, avec beaucoup de complexité (95). Merci Thibault.

Chez Rebourgeon Mure, tout est bon, il est donc difficile de sortir un cru tant ils sont tous d'un rapport qualité/prix extraordinaire même si cette année, le Volnay Cailleret 2010 vous met quand même une grosse claque à 25 €... Merci à Daniel pour 2 magnums, le Pommard village 85 dégusté lors du diner, est encore tout à fait fringant, complexe, vivant, il y aurait pas un peu de 1er cru là-dedans, ben non. Ou encore le Clos des Arvelets 96, impossible à placer en 96, tant la fraicheur se fait structure et superbement enrobé par une matière soyeuse. Très beau vin aussi.

Passage express chez François Mikulski, le temps d'apprécier un Santenots 2010 de très haut vol et un Meursault Charmes 2003 loin d'être lourd et pataud. Certes, de la matière, mais à l'instar de 2009, celle-ci tient le vin et la tension naturelle de ses grands terroirs fait le reste !

Enfin chez Partrick, au domaine Buisson Charles, un Bourgogne aligoté qui fait très "chenin" salivant à souhait avec de belles notes crayeuses, une VV très pure, des Cras bien crayeux, un Bouche Chères de compétition alliant densité et délicatesse, toujours ce côté aérien magnifique, là ou Goutte d'or joue le registre puissance de la matière. Un très beau Chablis Vaudésir, très chablisien dans l'activité négoce. Dégustation finie avec Jean-François Germain qui nous apporté un Perrières 2009 qui après aération pour chasser la pointe de réduction est de toute beauté ! 2eme blanc 2009 qui m'impressionne, millésime mûr, oui, mais quand il y a le terroir derrière, ça envoie lourd !!!!!

Voilà pour les dégustations en cave, reste les repas, et ils furent intenses !
Amicalement, Matthieu

samedi 14 décembre 2013

Un tour dans les vignes, vu et entendu sur 2012 et 2013

Bonjour à tous,

Notre traditionnel WE Bourguignon s'est déroulé sous un ciel bleu magnifique. Cette année, après un départ au pas de course pour enchainer les descentes en cave, nous avons finalement ralenti le nombre de vins dégustés afin de laisser du temps au temps. On est quand même en WE détente !


Concernant les visites et les dégustations, plus j'avance, plus je trouve difficile de projeter des visions sur le futur des vins. J'ai donc simplement évalué ce qui me plaisait plus ou moins et écouter les vignerons. En plus cette année, quelques vignerons nous ont préparé des surprises avec des dégustations sortant du cadre conventionnel d'évaluer les vins du millésime 2012 prêt à être embouteillé chez la plus part. Soit que celui-ci soit tout juste remonté en cuve et collé, soit par plaisir de réaliser une dégustation originale.

Par rapport à 2012, un des vignerons m'a dit c'est un petit 2010, et je dois dire que ça correspond assez à mon ressenti. De la matière, de la densité, un côté énergique, un peu moins de précision et de complexité peut-être. En tout cas c'est plutôt bon et donc on verra ce que l'avenir racontera !

Pour les quelques jus 2013 gouttés, plutôt une bonne surprise eu égard à la réputation du millésime déjà enterré par la plus part. Millésime tardif, avec du millerandage (mauvaise floraison entrainant moins de grappe), de la grêle, de l'humidité... Bref un millésime compliqué pour les vignerons avec en plus un épisode de grêle en juillet qui a ravagé les vignes entre le sud de Beaune et le nord de Meursault. Volnay et Pommard ayant été les plus touchés avec, chez certains, une perte de 50% de récolte voir plus... Les prix seront donc encore en hausses à priori.

Les jus avant malo eux se gouttaient plutôt bien, assez franc et précis, et de belle densité (la matière s'étant un peu concentré naturellement à cause du millerandage). Certains étant même superbe ! Les conventionnels ont moins souffert de l'état sanitaire que les bios, qui ont du lutter avec hardeur et traiter beaucoup. Bon, on verra leur évolution mais je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du bain et les millésimes tardifs peuvent aussi être de beaux millésimes, comme 78 par exemple. En tout cas, ça gouttait mieux que 04 ou 07 dans mon souvenir.

Les dégustations divers et variées au prochain épisode !
Amicalement, Matthieu

samedi 31 août 2013

Les crus qui voyagent finissent souvent par faire des heureux !

Bonjour,

Vacances, soleil, visites, route des vins... Je ne sais pas si c'est juste parce que je les remarque mais mon itinéraire de vacances cet été s'est fait en longeant des vignes ! Les quelques cartons emportés pour l'occasion n'ont pas été dépaysés.

Depuis la Dordogne côté Saint-Emilion jusqu'à Perpignan, chaque étape nous a permis d'empreinter des routes sinuant entre les vignes. Forcément quelques arrêts impromptus ont finalement comblé les places laissées vacantes au fur et à mesure de nos étapes !

Pas toutes quand même, nous ne remonterons qu'avec 1 caisse tandis qu'il y en avait 2 au départ.
De quoi partager de très bons moments avec nos camarades de farniente.

Avec un commencement en fanfare du côté de Saint-Em avec Nico et Marie qui ne sont pas en reste questions caisses et cartons dans la voiture ! Quelques très belles bouteilles :


 
Beaucoup d'excellentes bouteilles dégustées, ci dessus. Particulièrement notables : Riesling Clos Windsbulh 99 Zind Humbrecht et Hermitage Bessards Delas 2003. Enfin 2 vins d'exception :
 
Muscat Eichberg Paul Ginglinger 1990 : Un nez de mandarine, orange, tourbe, et un fond menthe sauvage. une bouche concentré mais délicate, sèche avec une matière tout en équilibre et séduction. Une finale avec une persistance infinie sur une complexité incroyable !!!!! Très grand bouteille 19,5 (98) qui malheureusement n'existe plus aujourd'hui.
 
Pauillac, Château Grand Puy Lacoste 76 : Un nez sublime de cassis mur, pointe kirch, cerise confite puis des notes de cuir, viandes séchées, de suie, de graphite fond fumé tabac boîte à cigare, Le gd pauillac. La bouche est charpentée, les tanins caressent, amples et structurés, c'est puissant sur la cerise burlât, mur, note de suie, de tabac, boîte à cigare et fond fumé. La finale est ronde, sexy, gourmande, sur le fruit presque confit mais quelle persistance de fumé, de tabac, de boîte a cigare, suie, graphite, très grand 18 (95).
 
Avant de partir, un petit tour en dégustation à Saint-Emilion bien sûr, chez Catherine Papon Nouvel dans son château Gaillard. Très belle dégustation avec cette vignerone charmante et attachée à ces terroirs qu'elles cultivent en bio à Gaillard, donc, mais aussi au Petit Gravet Ainé en bas de la côte et au Clos Saint Julien sur le plateau calcaire à côté de Soutard. Malheureusement plus de Clos Saint Julien, mais un très beau Petit Gravet Ainé à près de 100% cabernet franc ! Superbe tanins et profondeur sur 2008, encore austère bien sûr, le vin s'étire en longueur avec une densité qui n'enlève rien à la finesse. A boire dans 10-15 ans.
 
Ensuite, nous avons flâné du côté d'Ales et Uzès. Autres pays de vignes ou j'ai testé le sauvignon bio d'une cave coopérative qui se laissait boire !  Et gouté la version blanc, terre d'Argence du domaine Mourgues du gres 2011. Un joli vin blanc sudiste qui garde suffisamment de "fraicheur"/structure pour offrir un bel accord sur le poisson grillé.
 

Cette semaine là, on remarquera un Pinot gris domaine Weinbach cuvee Sante Catherinr 1989 très agréable étant donné son âge respectable avec de belles notes tourbées et une bouche restant dynamique. Le Sancerre de Bouley, toujours aussi gourmand, un très grand Riesling Eichberg 2008 de Michel Ginglinger, comme le superbe Chassagne Montrachet Dent de Chien 2007 de Thibault Morey Coffinet ont régalé les invités. Enfin si la Cote Rotie 2006 de Jammet fût égale à elle même, un joli vin manquant d'un poil de complexité, le Châteauneuf du pape Chaupin 2003 de la Janasse manquait un peu de complexité et ne délivrait pas tout son message, a attendre pour les prochaines.

Enfin, ces vacances se sont finis du côté de Perpignan et des belles appellations Banuyls, Maury, Collioure... En montant a travers les vignes vers le Château de Queribus (superbe château cathare) le panneau Mas Amiel m'a convaincu d'emmener toute la petite famille s'initier à la dégustation au domaine. Surtout que les vins mutés, ça plait aux enfants !

Très belles séries de blancs et rouges au milieu de 10 personnes venues également découvrir les vins du domaine ! Si les Maury mutés oxydatifs sont pas forcément ce que je préfère (ni mes enfants d'ailleurs, trop d'alcool), j'ai craqué pour les Muscats collection 2007 à la complexité et la finesse incroyable ainsi que pour un grenache passerillé au pied des vignes sur schyste, grand vin doux, fins et délicat et ou le sucre n'envahit pas tout ! Les enfants ont pu discuter et apprendre beaucoup de choses. Une forme de transmission qui commence...

Amicalement, Matthieu


 



mardi 20 décembre 2011

Mon profil d'acheteur coincide-t'il avec mon profil de dégustateur ?

Bonjour à tous,
Suite à un sujet sur degustateur, j'ai compulsé ma base de données cave. Si tout y est concernant les achats (enfin moins ce que j'ai déjà bu), tout ce qui est bu n'est pas toujours commenté dans ma base. Mais déjà cela donne une idée de l'évolution en utilisant les fameux TcD d'XL.
Ce que j'ai bu en 2011 :

Bourgogne 31,51%
Bordeaux 17,62%
Alsace 15,38%
Rhone 15,38%
Loire 5,46%
Pays d'Oc 4,47%
Provence 4,22%
Sud-Ouest 3,23%
Espagne 0,99%
NvelleZelande 0,74%
Italie 0,74%
Allemagne 0,25%

Ce que j'ai acheté en 2011 :

Bourgogne 45,76%
Bordeaux 16,46%
Alsace 12,83%
Rhone 7,02%
Loire 6,05%
Provence 3,39%
Pays d'Oc 2,66%
Sud-Ouest 2,42%
Champagne 1,69%
Italie 0,97%
Beaujolais 0,73%

A priori ça colle. (avec une répartition 40% blanc et 60 % rouge)

Ma consommation a-t'elle évolué. j'ai pris comme exemple l'année 2006

Bordeaux 37,42%
Rhone 32,26%
Bourgogne 17,42%
Loire 4,52%
Pays d'Oc 2,58%
Sud-Ouest 1,94%
Provence 1,29%
Alsace 1,29%
Australie 0,65%
Chili 0,65%

Beaucoup de Bordeaux, Whaou 30% de Rhone (15% en 2011) et seulement 17% Bourgogne et 1% d'Alsace ??? !!!!!!!! Les goûts changent ;-)
et en 2005 alors :
Bordeaux 60,39%
Bourgogne 25,12%
Rhone 14,49%
Mais je notai beaucoup moins à l'époque dans ma base

Et les couleurs, bu en 2011 :

Blanc 35%
Rouge 65%
Bu en 2006
Blanc 10%
Rouge 90%

vendredi 19 août 2011

Plonger dans les vieilles Lagunes

Bonjour à tous,

Récemment j'ai dégusté de nombreux millésimes des années 80 et 70 de la Lagune. En reprenant mon livre de cave, je n'ai pas été surpris de voir que c'est le vin dont j'ai bu le plus de millésimes (19). D'autant plus qu'avant que le vin ne devienne une passion, et que je me mette à commenter les vins, je buvais déjà des Lagunes à chaque grande occasion !



J'ai toujours eu une tendresse particulière pour ce cru. D'abord son nom, évocateur en diable, il appelle tout de suite l'évasion. Ensuite le style, Bordeaux classique, fin, droit, profond, un savant mélange de la profondeur, presque l'austérité Bordelaise avec de la rondeur, du moelleeux dans les millésimes mûrs. Rarement fardé d'un boisé outrancier, c'est un cru qu'il faut boire vieux, 10, 15 voir 20 ans sur les millésimes qui s'y prêtent, c'est là que le cru donne son meilleur !

3eme Cru Classe Haut Médoc, le chateau a connu une périuode de "gloire" après le rachat par la famille Brunet à la fin des années 60. Profitant d'un élan de modernité dans les vinifications, et la remise en état du vignoble, le cru est un assemblage de cabernet sauvignon, merlot et petit verdot (jusqu'à 10%, ce qui est assez singulier), élevé en fût (jusqu'à 100% de neuf je crois dans les années 70 ce qui était assez nouveau, mais je ne suis pasz sûr et je ne retrouve pas l'article ou j'avais lu ça) et a obtenu de joli note par les critiques tout au long des années 70 à 90.

En 99, c'est la famille Frey qui rachète le domaine et investit fortement. c'est Caroline Frey qui vinifie aujourd'hui la Lagune, charmante jeune femme que j'ai eu l'occasion de croiser et qui m'avait gentiment invité au chateau lorsque je lui ai fait part de ma tendresse pour le cru. Je lui souhaite beaucoup de succès et de nous faire des millésimes de Lagune qui procureront les mêmes émotions et autant de plaisir que ce que j'ai pu déguster !

Voici pour moi, les bouteilles des millésimes qui m'ont le plus séduit par série de millésime. Pour certains millésimes seules une bouteille, pour d'autres jusqu'à 10 :
Pour les compte rendus de dégustation, cliquez sur ce lien

Années 2000 :
Château la Lagune 2005 90-92 (16-17) : dense, mûr, profond, frais
Château la Lagune 2004  89-91 (15,5 - 16,5) : classique, un peu vanillé mais long et frais
Château la Lagune 2003  89-91 (15,5 - 16,5) : mûr, puissant, un peu alcool
Château la Lagune 2001  91-93 (16,5-17,5) : classique, fin, droit, long (mon préféré des 2000 en attendant 2005)
Années 90
Château la Lagune 1998  88,0  (15,20) : un peu végétal marqué bourgeon de cassis, tanin un  peu rude
Château la Lagune 1996  93,2  (17-17,5) : mûr, riche, long, très merlot et moins petit verdot mais gardant fraicheur et profondeur un autre grand.... Edit 2015 : Bu quelques autres (5) depuis dont certaines en aveugle en forte compagnie, et c'est un super millésime de Lagune, certaines bouteilles à 18 !
Château la Lagune 1995  85,0  (14) : fermé, végétal, frais limite acide, bof sur la bouteille dégustée
Château la Lagune 1994  86,0  (14,5) : terrien, souple
Château la Lagune 1993  88,1  (15,25) : frias, fin, long, vif, dynamique, complexe

Années 80
Château la Lagune 1990  93,5  (17,40) : mûr, complexe, profond, satiné, long, séduisant et profond, quelques bouteilles exceptionnelles 95 (18)
Château la Lagune 1989 94,0 (17,80) : mûr, rond, ample, onctueux, sexy et délicat, Mise a jour 2015 : de magnifiques bouteilles : depuis ce post, 4 superbes bouteilles dont une en aveugle à 96 (18+), la meilleure Lagune dégustée, peut-être le plus grand millésime de lagune que je connaisse !
Château la Lagune 1986  88,0  (15,20) : peu dégusté, assez monoilithique, terrien, mûr, profond, encore fermé
Château la Lagune 1985  92,0  (16,80) : surprenant, classe, séduisant, mûr, pointe acidulée et long
Château la Lagune 1983  90,0  (16,00) : évolué, fruit macéré, viande, souple
Château la Lagune 1982  93,0  (17,20) : grosse matière, grosse structure, massif, mûr, fruit macéré, puissant, tabac, manque un peu de finesse et de profondeur par rapport à 90

Années 70
Château la Lagune 1978  89,0  (15,60) : un peu confit, souple,
Château la Lagune 1975  92,0  (16,80) : mûr, évolué, cuir, cèpe, long, acidulé
Château la Lagune 1970  93,0  (17,20) : classe, élégant, mûr, long, fin, profond
Château la Lagune 1968  88,0  (15,50) : souple, évolué, mais qui tient, élégant

J'ai aussi bu 88 mais impossible de renttre la main sur le CR, le 2000 a l'époque ou je n'écrivais pas...
Amicalement, Matthieu

samedi 4 décembre 2010

WE Bourgogne en neige et gravité

Bonjour à tous,

Ce WE, notre visite annuelle en terre Bourguignone aurait pu ressembler à un WE de ski ! Spectacle magnifique des deux côtes sous 5 cm de neige ou pour une fois, il faisait beaucoup plus chaud en cave qu’à l’extérieur. Ici la vue à la sortie de la cave du domaine Henri Germain à Meursault :



Nombreuses visites et repas magnifiques au programme. Dégustation de 2008, 2009 et chez certains 2010. La dégustation des 2008 en bouteille, un an après leur dégustation sur fût, et en comparaison des 2009 bu au même stade, m’a permis de comprendre d’une part, l’effet élevage (des acidités sur les 2008 très saillantes sur fût, plus enrobées en bouteille) et d’autre part, l’effet millésime, des 2009 avec des structures plus amples, rondes, des matières plus expressives, et chez les vignerons ou nous avons goutté aucun confit ou sensation sucré, mais des vins délicats, aériens, séducteurs en diable, avec de très beaux équilibres car les finales ne sont pas molles mais bien tenus par des matières « minérales » diront certains.

Mes coups de cœurs cette année, chez les différents vignerons :
Gevrey, RT 2009, superbes vins, denses mais délicats et aériens sans jamais perdre leur fraicheur.
- Etelois comme d’hab, superbe d’élégance et de délicatesse avec une finale tendue et d’une persistance digne d’un 1erC. 91-93
- Cherbaude, cette année, m’a fait craquer : sexy, moelleux, mûr, gourmand, sans mollesse, ni rôti. Pas un vin d’esthète, un vin de jouisseur : Grand 93-95
- Clos Prieur : égal à lui-même, charpenté, puissant, grosse matière mais belle élégance, profondeur, longueur 93-95
- Autre 1erC et GC : Combotte assez souple, Corbeaux robuste, petit chapelle tout en dentelle, un vin ciselé (90-92), Latricières, large charpentée, soyeux 94-96
- Chapelle, assemblage des parcelle Gémeaux (droit, profond, tendue assez austère) et En Chapelle (robuste, grosse matière soyeuse, mûr, finale explosive), qui rendent le cru absolument magnifique pour moi, l’un et l’autre se complétant parfaitement. J’adore Chapelle et ce millésime lui va génialement. 95-100
- Evidemment le Chambertin est Hors Classe car il combine ici le côté mûr, puissant, le côté frais nerveux, le côté sexy des tanins soyeux, une matière fines, dense, ciselée, un équilibre aérien, des arômes d’une complexité folle avec la fleur, les épices, la réglisse, le fûmé, …
Chambolle, Amiot Servelle, dégustation des 2008 : des vins représentatifs de leur millésime, un peu plus difficile d’accès car nettement plus tendue avec pour ma part :
- Un Chambolle Les Plantes : une belle matière, dense, large enveloppant bien la fraicheur du millsésime 89-91
- Derrière la Grange que j’adore d’habitude, je l’ai trouvé un peu en retrait sur ce millésime, sa puissance ressortant un peu brutalement 90-92
- Une Amoureuse superbe de finesse, d’élégance, d’équilibre avec pourtant, une matière dense, une énergie incroyable 93-95
Marsannay, Domaine Bart : des 2008 superbes ! J’ai trouvé une très grande maitrise de ce millésime avec des vins mûrs, enrobant parfaitement la fraicheur du millésime donnant des vins très purs, profonds mais qui restent très gourmands ! Bravo à l’équipe du domaine
- Marsannay Finotte : Charnue, large, un style plutôt souple, 86-88
- Marsannay Longeroie : corpulent, droit, plein, avec des notes fûmés issus du terroir (je me suis fait avoir car le vin ne voit pas de fût) 88-90
- Marsannay Grandes Vignes : Plus mûr, avec même une note kirchée, plus gourmand mais une finale un peu plus dur 88-90
- Marsannay Champs Salomon : plus de profondeur et une finale longue et persistante, très beau vin : 90-92
- Fixin 1erC : charpentrée, droit long, finale tendue. 89-91
- Clos de Beze : On gagne en complexité avec un peu plus de boisé mais surtout la ronce, l’humus, la terre, magnifique amplitude en bouche soutenu par la fraicheur du millésime qui donne à la finale puissante, une persistance tout en délicatesse. Grand vin 93-95
- Le pauvre Bonne Marre 2007 s’en est trouvé un peu souple et pataud entre ces 2008 parfaitement réussis
Domaine Voillot, on ne présente plus le domaine sur DC, des 2009 qui feront date, comme tous les ans d’ailleurs J. Mes coups de cœur cette année


- Meursault Cras : beau vin, à la bouche ample, à la matière riche mais parfaitement tenue, tendue et une finale longue charmeuse profonde et très équilibrée. Très beau Cras 90-92
- Volnay Village : j’adore, large, matière délicate, pointe de gourmandise, extra 88-90 et quel rapport Q/P (17€, je crois) !
- Fremiets comme d’hab : Nez expressif, une bouche soyeuse, finale élégante 90-92
- Champans : toujours aussi beau et à nouveau quel rapport Q/P (<30€)… Nez complexe, bouche superlative de finesse, de densité, de soyeux, finale équilibre et persistance d’école. HC 95-100
- Autre 1erC Volnay : Cailleret, puissant, plus carré, Brouillard, grosse attaque et finale plus souple
- Pommard Epenot : un vin gourmand, ample, délicat, une grande facilité à être bû, j’aime beaucoup ce cru, pas forcément complexe, mais tellement convivial. 89-91
- Pezerolles, toujours cette bombe épicée, fruitée, moka, bouche dense, intense, juteuse, et une finale terriblement expressive ce jour là. 95-98
- Rugiens, un peu en dedans et fermé, mais forcément, un cru plus sérré, grosse matière, densité, puissance. 94-96
Domaine BC : des 2009 riches, tout en charme, rondeur, beaucoup d’harmonie avec un côté aérien, délicat mais sans mollesse et, dans mon souvenir (pas pris de note) en particulier un très beau Cras, un grand village VV, et des Goutte d’Or, puissante, riche et une touche de gras diablement séductrice. Des 2008 magnifiques, mais j'y reviendrai avec les diners car bu à table.
Domaine Henri Germain 2009 : des profils plus tendus, plus terrien que chez BC, structure plus marquée

- Meursault Chevalière, rond et enveloppant, Meursault Charmes, riche, droit, long dans sa finale, Chassagne Morgeot : en souplesse, gras, finale qui a du peps
- Limozin : riche, belle matière avec une touche de gras aussi, finale aérienne juste équilibre matière, fraîcheur 90-92
- Perrières : superbe trame tendue, structurée avec une matière, ciselée, enveloppante, fine, dense, toujours ce petit gras qui accompagne la fraicheur finale, long, grande persistance crayeuse 94-96+
Domaine Langoureau 2009 : une dégustation trop rapide car la neige a perturbé les RDVs. En Remilly, égal à lui même, qui donne un vin « encore plus » cette année, plus gras, plus riche, mais du coup plus souple.
Domaine Morey Coffinet 2009 : Une gamme superbe, comme souvent, des vins équilibrés entre matière ample et structure droite, souvent riche aussi, mais jamais lourd.
- Générique Chardonnay, très bien 87-89
- Chassagne Village : top, un très beau village, délicat, dense, et punchy en finale 89-91
- Chassagne1erC : Cailleret(88-90), grosse matière, douceur, plus souple que village, Dents de Chien (89-91) : pralin au nez, bouche ample attaque, finale fluide, Fairande (88-90): exotique, bouche un poil confit, crayeuse, mûr, finale souple
- La Romanée : bouche ronde grasse sur une structure droite, finale raffinée enveloppante tout en gardant de la longueur 91-93
- En Remilly : gros coup de cœur encore avec ce cru intense superbe harmonie structure matière, grande pureté de poire, fleur de vigne, noisette, pralin, finale à couper le souffle d’élégance, d’amplitude, de gourmandise, pas le plus nerveux, pas le plus complexe mais le plus sexy assurément ! 92-94
- Blanchot dessus : Nez plus crayeux, structure droite, plus de fraicheur et grande élégance en finale, 91-93
- Puligny Pucelle : précision, densité, finesse, « fraicheur », profondeur, finale dynamique longue droite sur le pralin à tomber 94-96+
- Batard : nez pralin réglisse zan, envoutant, bouche pure, caressante, puissante dans finale mais contrôlé par une tension sous-jacente jouissive… 95 + (l’assemblage Celeste, porte bien son nom, un Batard en version un peu plus gras, plus aérien, moins terrien, moins tendue)

Des visites toujours aussi enrichissantes avec des vignerons toujours accueillants, grands sourires et parfois même franche rigolade, surtout quand le Parisien que je suis, essaye candidement de soutirer le vin du fût par gravité… J’aurai au moins compris que soutirer signifie que l’on repasse en cuve (et pas juste directement de fût à fût), et donc, généralement à l’étage du dessus… Newton et JPC en rigole encore…

Un WE avec de nombreux repas dégustation et rencontre sympathique que je relaterai ultérieurement.
Amicalement Matthieu