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dimanche 15 décembre 2013

Episode 2 : des dégustations en cave

Bonjour à tous,

Nombreuses dégustations en cave durant ces 3 jours. Voici quelques uns des vins les plus marquants.

Chez Rossignol Trapet, cette année j'ai été subjugué par le Chapelle Chambertin qui parlait plus que le Chambertin ! Un vin magnifique d'intensité, de force tout en délicatesse. Un cru que je préfères régulièrement au Latricières  mais qui cette année joue dans la même cours que son illustre voisin Chambertin. Comme souvent, le Gevrey Etelois est une bombe que je place au dessus de la plus part des 1er crus



Chez Groffier, dégustation originale en se promenant à travers différentes années, Gevrey 09, Chambolle Sentiers 06, Bonnes Mares 08, Clos de Beze 93 mais le vin de cette dégustation et peut-être du WE c'est le Chambolle Amoureuse 2010. Pureté, tension, précision, velouté, délicatesse et persistance immense.... On est pas loin de la perfection !

Chez Bart, le Marsanay Clos du Roy commence à sérieusement challengé le Champs Salomon, je conseille vivement. Le Chambolle Veroilles est superbe tout comme le Fixin Hervelet. Le Bonnes Mares est assez classiquement intense.

Chez Chicotot, 2012 et 3013 ont apporté des changements dans les modes de vinification. Pas de vendange entière, par exemple. Des Nuits Saints Georges profonds avec des Vaucrains et des Saints Georges de haut niveau.

Au domaine Voillot, on a souffert de la grêle bien sûr, avec une 2 eme année à très faible volume. Par contre, les vins sont toujours aussi tops. Du fruit, de la précision, de l'intensité... Jean Pierre nous fait quand même goutté le Pommard Pézerolles dont il a voulu vinifié les quelques grappes qui ont pu être vendangé. Une demi-pièce cette année ! Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le Clos Micaut et les Brouillards qui se gouttait plein et séveux en dehors des classiques Fremiets et Champans côté Volnay, et Rugiens coté Pommard.

Chez Thibault Morey Coffinet, j'ai trouvé les 2012 encore plus précis et déliés que leurs ainés. A noter tout de suite le Bourgogne Chardonay générique qui une fois de plus est absolument superbe, quel vin pour ce prix ! Meilleur que bien des villages. Dans la série des crus, cette année ce sera la gourmandise classique du Remilly, la plénitude de la Romanée, un Fairande que je goutte de moins en moins exotique au fur et à mesure des années, ce qui n'est pas pour me déplaire. Dent de Chien se gouttait bien mieux, ample et puissant dès l'attaque, que Blanchot, qui était un peu marqué de sa prise de bois mais affichait comme souvent un peu plus de délicatesse. Les Pucelles, égales à elles même, représente l'archétype du Puligny, droit, fin, ciselé et le Batard prend de plus en plus d'épaule et d'intensité. Enfin, Thibault nous a réservé une surprise, une verticale de Pucelles :-). Exercice passionnant. Pucelles 2012, superbe, comme indiqué ci-dessus (94). Pucelles 2011, on a pas la même concentration de matière (90). Pucelles 2010 : très beau vin, tendue, profond (93). Pucelles 2009 : qui a dit que 2009 n'était pas grand en Blanc ? Quelle matière, énorme, satiné, mais soutenue par une tension "minérale" incroyable qui donne la profondeur, la structure, la persistance et quelle intensité, c'est vibrant et très grand (95+). Pucelle 2008 : On revient  vers du classique, plus crayeux, beaucoup plus tendu et salivant avec une finale presque vive. Difficile de comparer, un autre style et c'est là qu'on voit que Thibault laisse parler ses vins, ils expriment autant leur terroir que le millésime ! (92). Pucelle 2007 : un peu plus enrobé/gras au touché que 08, plus ample, la finale fraiche est aussi un modèle de précision. (92). Puis une Pucelles 85 en magnum encore toute fringante, sur la morille, le cèpe, une bouche droite bien mûr, pointe de gourmandise avec une petite impression de sucrosité qui lui donne ce petit goût de reviens-y et une finale d'une très belle persistance, avec beaucoup de complexité (95). Merci Thibault.

Chez Rebourgeon Mure, tout est bon, il est donc difficile de sortir un cru tant ils sont tous d'un rapport qualité/prix extraordinaire même si cette année, le Volnay Cailleret 2010 vous met quand même une grosse claque à 25 €... Merci à Daniel pour 2 magnums, le Pommard village 85 dégusté lors du diner, est encore tout à fait fringant, complexe, vivant, il y aurait pas un peu de 1er cru là-dedans, ben non. Ou encore le Clos des Arvelets 96, impossible à placer en 96, tant la fraicheur se fait structure et superbement enrobé par une matière soyeuse. Très beau vin aussi.

Passage express chez François Mikulski, le temps d'apprécier un Santenots 2010 de très haut vol et un Meursault Charmes 2003 loin d'être lourd et pataud. Certes, de la matière, mais à l'instar de 2009, celle-ci tient le vin et la tension naturelle de ses grands terroirs fait le reste !

Enfin chez Partrick, au domaine Buisson Charles, un Bourgogne aligoté qui fait très "chenin" salivant à souhait avec de belles notes crayeuses, une VV très pure, des Cras bien crayeux, un Bouche Chères de compétition alliant densité et délicatesse, toujours ce côté aérien magnifique, là ou Goutte d'or joue le registre puissance de la matière. Un très beau Chablis Vaudésir, très chablisien dans l'activité négoce. Dégustation finie avec Jean-François Germain qui nous apporté un Perrières 2009 qui après aération pour chasser la pointe de réduction est de toute beauté ! 2eme blanc 2009 qui m'impressionne, millésime mûr, oui, mais quand il y a le terroir derrière, ça envoie lourd !!!!!

Voilà pour les dégustations en cave, reste les repas, et ils furent intenses !
Amicalement, Matthieu

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