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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mardi 2 décembre 2008

GJE en Bourgogne 1 : Denis Bachelet Gevrey Chambertin

Bonjour à tous,

La descente annuelle des Gouteurs Joyeux Edonistes* en Bourgnogne ce WE a miraculeusement réuni tous les membres de l'équipe, y compris le Tanin Addicted Jérôme mais qui n'était pas parti sans emmener ces réserves... Et un spécial guest, Michel, vigneron de son état en terre de Riesling au domaine Ginglinger, lui aussi ayant amené de quoi se rincer le gosier avec de belles et vrais Minéraaa…llll…. INTERDIT ! Ah Oui la M est interdite chez les Goutteurs !

Le magnifique gîte de Bligny les Beaune nous a acceuilli avec toute la gentillesse qui caractérise ses propriétaires Bourguignons, ceux-ci se mettant en 4 pour nous installer au mieux dans ce luxueux lieux.

Une fois installé, on attaque tout de suite les hostilités en prenant notre de rasade de tanins afin de faire le plein avant la journée du lendemain. Ce Grand Chenes 2004, Medoc de son état, nous a en effet servi ces notes de fruit noirs mûrs dominées par un élevage très marqué de café/moka/grillé. La bouche robuste, dense, large, tapisse le palais de tanins presque veloutés en vous envahissant de fruit noirs, limite sucré, de moka, de grillé. La finale, à l'unisson, persiste sur ces notes d'élevage moka, confiture de mûre… Un vin très bien fait mais un peu lourd et écoeurant à mon goût. Une bête à concours que l'on est pas surpris de voir sortir devant les ténors dans les dégustations marathons.
Le Bourgogne AOC de J.Roty servit derrière nous ramènera vers des univers plus fins, pinotant gentiment mais manquant un peu de complexité à mon gôut. Bien.

Vendredi 8H00, réviel en fanphare pour l'ensemble des membres du club pour attaquer une journée chargée en côte de nuit. On commence chez Denis Bachelet à Gevrey.

Très bel acceuil, et discussion passionnante entre Denis et Michel sur les différences de vinif sur le pinot noir en Alsace et Bourgogne. Denis nous indique qu'il essaye de maitriser ses Malos pour qu'elle se réalise lentement mais longtemps, dégageant ainsi un gaz carbonique favorisant la pureté du fruit. Et c'est bien ce que l'on retrouve sur ses vins de 2007.
Le Haute Cote de Nuit a un nez de groseille-cerise, une bouche délicate large sur le fruit et une finale droite fine. Bien +
Le Gevrey village a un nez de cerise griotte avec des notes mentholées, une bouche large charnue au tanin rond et une finale fraiche ou je sens une petite pointe de caramel dans une persistance avec de beaux amers légers. Très Bien (86-88)
Le Gevrey 1erC Corbeaux a un nez de cassis plus profond avec de la ronce, une bouche robuste, carrée plus virile et plus puissante, des tanins ronds et une finale fraiche marquée persistante sur le fûmé. Très Bien mais plus imposant, plus extrême (86-88).
Enfin on finit avec le Passetoutgrain qui va être bluffant, pour un passetoutgrain, un nez très classe de cassis sur un fond boisé chêne grillé très distingué, en bouche, c'est corpulent, large, avec des tanins soyeux amples et délicats, une finale gagnant en finesse et profondeur, douce, gourmande, séductrice et longue. Très beau vin, d'une élégance et d'un charme superbe. Très bien-Excellent (90-92), ce Charmes-Chambertin !Très belle dégustation que l'on quitte précipitemment pour aller au stop suivant avec une exitation grandissante.

La suite au prochain numéro, Amicalement

NB : * je sais, pas de H, mais à notre GJE, y'a pas de H sans O…

1 commentaire:

  1. Quelques impressions en dent de scie :

    Médoc : Château Les Grands Chênes 2004 - 13°
    (50% Merlot/45% Cabernet Sauvignon/5% Cabernet Franc)
    DS13,5 - LG14 - PR14 - MS13 - MF13 - EG14,5. Note moyenne : 13,7 - 18/11/2008 (cr de Philippe Ricard)
    • On se rapproche du noir, mat, avec un mince disque prune.
    • Maturité et boisé signent un nez assez "moderne", sur des notes confites, chocolatées, mentholées.
    • Matière rondouillarde, travaillée, suave, à la richesse aimable, mais sans réelle grandeur d'âme.

    Rappels :
    a. Médoc - Château Les Grands Chênes 2004 : 20/11/2007 à l’ouverture (PR)
    DS13,5 - PR13,5 . Note moyenne : 13,5
    Robe quasi noire, aux bords prune encore légèrement violine.
    Style bordelais affirmé, notamment au niveau de l’élevage : boisé, café, moka, fumé, menthol.
    Matière travaillée, à la présentation fardée, assez racoleuse, à la partiton toute en rondeur et crème boisée. Nous semble assez superficiel.
    Encore un vin qui fait régulièrement le grand écart dans nos dégustations.
    Malheureusement, cette fois-ci, c’était pas dans le bon sens...
    Médoc - Château Les Grands Chênes 2004 : 20/11/2007 après 5h d’aération (MS)
    DS13,5 - LG14,5 - MS14. Note moyenne : 14
    Cuir, réglisse, un joli boisé qui accompagne le bouquet avec ses notes de moka, sans couvrir le fruit.
    De la mâche pour une présence en bouche sérieuse. Les tannins paraissent cependant rustiques, et le vin perd son fruit à l'aération.
    b. Médoc - Château Les Grands Chênes 2004 : 20/11/2007 à l’ouverture (PR)
    DS13,5 - PR13,5 - CD14 - BLG14. Note moyenne : 13,8
    Robe brillante, assez fluide, prune, de forte intensité colorante.
    Nez mêlant fraîcheur et maturité dans une enveloppe toujours dominée par l’élevage : poivron rouge, cerise noire, café, fumé, grillé.
    Richesse ostentatoire en bouche, privilégiant la démonstration d’un élevage sans mesure (enrobant la bouche de crème, d’impression de sucrosité) à toute forme d’élégance et de subtilité. Finale brutale, sans finesse, plutôt brève.
    Médoc - Château Les Grands Chênes 2004 : 20/11/2007 après 5h d’aération (LG)
    DS16,5 - PC16,5 - LG16,5 - MS16,5. Note moyenne SOIR : 16,5
    Robe foncée. Nez expressif, vivant, déclinant des senteurs de fruits noirs, de moka, de fleurs capiteuses. La matière remplit bien la bouche, avec des tannins arrondis. Cohérence, délicatesse et suavité, pour un joli grain, qui a l’heur d’offrir en prime un beau suivi.
    c. Médoc - Château Les Grands Chênes 2004 : 25/10/2007 à l’ouverture (PR)
    DS17 - PR17 - CD16,5 - BLG17. Note moyenne AM : 16,9
    Robe brillante, assez fluide, très sombre, rubis aux reflets prune.
    Nez évident de fruit (cerise noire, cassis), relativement pur et spontané (pas de trace boisée), frais (menthe poivrée).
    Finesse éloquente, maturité juste, délicieusement expressive, n’écrasant ni la fraîcheur ni la franchise d’une bouche au fruité presque gourmand. Belle concentration, bel équilibre pour ce vin généreux, aux tanins fondus. La finale laisse juste percevoir quelques notes chauffées, réglissées, l’eucalyptus, mais sans excès, sans brider l’harmonie générale.
    Médoc - Château Les Grands Chênes 2004 : 25/10/2007 après 5h d’aération (LG)
    DS17 - PC16,5 - LG16 - MS16,5. Note moyenne SOIR : 16,5
    Un nez nullement aguicheur (comme certains autres vins huppés de la série) : ni "sucré", ni velouté, aucune oeillade boisée vulgaire. Le fruit est assez crémeux mais englobé dans une trame austère qui sent la cerise, la myrtille, la terre humide, la créosote, le cachou. Bouche virile, de bonne tenue, aux fortes flaveurs de goudron. Elle semble limitée en termes de tannins et de longueur (le terroir n'est peut-être pas de premier choix ?). L'élevage semble aussi plus permissif (moins travaillé, ostentatoire ?).
    J’avoue avoir été sensible (biais cognitif) à l’enthousiasme général de mes partenaires de dégustation sur cette expression solide et sérieuse (ma note immédiate étant plus basse).
    d. Médoc - Château Les Grands Chênes 2004 : 2/11/07 - 15,5/20
    Robe foncée. Nez assez "sombre" délivrant des senteurs de qualité : moka, fruits noirs bien mûrs, cerise écrasée, terre, chocolat, réglisse, fleurs (entre violette et jacinthe). Bouche assez soyeuse, avec de la rondeur et du fond. Soupçon lacté et pointe de goudron pour une trame ni ultimement racée ou fine ni très persistante mais au développement irréprochable.
    Le lendemain : le goudron est plus intense, qui l'emporte sur la réglisse (finale un poil amère). Belle composition, sans lourdeur, pour une acidité bien en place. Flaveurs de crème de mûre, de tabac (froid), de cachou Lajaunie pour une expression dont la (relative) sévérité est compensée par une agréable maturité de fruit et des tannins pas excessivement fins mais polis.
    3ème dégustation pour moi : 15,5 - 16 - 15,5 (jugement homogène)

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