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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

lundi 8 décembre 2008

WE 4 : Chambolle Musigny JF Mugnier Rayas Bonnes Mares Amoureuses

Aventure Bourguignone, fin de la première journée 1

Du coup, nous avons 30 mn de retard pour le RDV suivant mais finalement nous ne sommes pas les derniers car 6 autres jeunes dégustateurs Parisiens arrive, eux, avec 1 h de retard ! Mais notre hôte, JF Mugnier du domaine Mugnier au magnifique chateau de Chambolle Musigny se montre très gentil et compréhensif.

Nous descandons en cave et visitons les agrandissements qui ont dû être entrepris suite à la reprise du Clos de la Maréchale depuis 2004, doublant la surface du domaine.

Nous attaquons avec le Chambolle village qui en fait est un assemblage de la Combe d'Orveaux et du 1erC Les Sentiers. Le nez est légèrement alcool, kirchée sur fruit rouge mûr doux. La bouche est charnue, gourmande, sur un bel amer de fruit très mûr avec des tanins soyeux délicats, de la finesse, du fruit, de la séduction avec une finale ronde fraiche. Bien - Très Bien 85-87
Le Chambolle Musigny 1erC Les Fuées a un nez kirché très mûr, une bouche corpulente plus structurée et d'une amertume marquée qui se prolonge dans une finale plus imposante mais moins séductrice.
Le Bonnes Mares a un nez discret de cerise, aérien, délicat, une bouche à l'attaque large mais dont l'amplitude s'arrête en milieu de bouche et évolue vers une souplesse qui manque de densité, la finale batit sur l'amertume me semble assez fuyante… Bref, un vin que je goûte étrangement eu égard a son standing. Mais il fait très froid et le vin doit être à moins de 10° ce qui évidemment ne le met pas en valeur aromatiquement ! Bref, j'espère avoir la chance de pouvoir y regouter un jour !
Le Nuit Saint Georges 1erC Clos de la Maréchale qui suit est beaucoup plus conforme, il est même magnifique avec une matière suave, longue, des tanins soyeux, amples et une finale fraiche précise gagnant en finesse sur le fruit mûr, la réglisse, les épices. Très Bien-Excellent 90-92
Le Chambolle Musigny 1erC les Amoureuses présente un nez de cassis élégant, une bouche charnue, très mûr, souple avec des tanins délicats mais qui se relache dans une finale confituré. A nouveau ce vin demande a être regoutté.
Le Musigny présente des notes florales du plus bel effet, relevant délicatement le fond de fruit mûr, épicé. La bouche attaque ample avec des tanins enveloppants et gagne en précision et profondeur pour une finale fraiche persistante fruité et florale et des notes épicées. Très Bien-Excellent 90-92
Ensuite nous gouttons le Nuit Saint Georges Clos de la Maréchale 2006 qui lui, est superbe, un nez très classe ou se mêle sur un fond de chêne grillé parfaitement intégré, le fruit noir mûr, la réglisse, les épices. La bouche est dense, longue avec des tanins soyeux tapissant et une finale fraiche et longue sur la complexité du nez. Excellent 92-94.

Au final, je reste un peu sur ma faim, et je pense que le contexte de la dégustation, le froid, le fait d'avoir déjà dégusté plus d'une 50aine de vins ont un peu perverti cette dégustation.
Nous rentrons dans notre magnifique demeure et le Tanin Addicted s'empresse de s'enfiler sa dose de tanin avec un Margaux, Palmer 93 qui se présente sous un très joli jour. Un nez de cabernet évolué, cassis, cèpe, sous-bois, note de chocolat. La bouche est par contre marqué merlot, corpulente, large, sa trame acide solide est bien enrobé par les tanins satinés fondus et finit long sur des notes cacaotées. Très Bien+ 90
Il est temps d'aller se restaurer au Tonton chez Pepita à Beaune, ou s'est toujours aussi bien, le menu est super et la carte des vins présente des prix réjouissants ! D'ailleurs, du coup, l'assemblée s'accorde à donner sa chance au Rayas 2000. Sur l'entrée, le blanc d'Henri Milan Vdt de provence est moins étonnant que le 2003. Le Saumur Clos Rougeard 2003 est marqué au nez par un fond léger de poivron sur lequel explose le fruit rouge, les épices. La bouche est corpulente mais large et ample et les tanins déjà bien fondus qui accompagne une finale tout en rondeur, maintenue par une belle matière. Très Bien, joli vin : 88
Le Chateauneuf du Pape Rayas 2000 a été servi tôt dans des verres immenses pour l'aérer. Au premier nez, il est doux, mûr, sur la prune, le chocolat, le fruit rouge mais avec de lègères notes alcool volatile. La bouche est large, avec un touché de bouche magnifique de soyeux et de caressants. Par contre, je ressens sur la finale une chaleur alcoolique peu gracieuse. Stephane pense que la sauce au poivre modifie mon feeling sur le vin. En effet, le fond de verre sera moins marqué en fin de repas mais cette finale reste assez courte. Bref, un joli nez de Chateauneuf, une bouche extrèmement sensuelle mais un équilibre discutable. Très Bien+ 90 mais je demande à voir ce vin avec les fameuses 24H00 d'aération ou dans 10 ans !
C'est fini pour ce premier jour et tout le monde se couche et dort du sommeil de l'heureux degustateur !

Amicalement, Matthieu

3 commentaires:

  1. Châteauneuf-du-Pape Château Rayas 2000 : 18/20 – 26/4/08
    Senteurs girondes, racées, tellement typées (du domaine) : fraise, thé fumé (lapsang souchong), brou de noix, café vert, épices (poivres), fleurs. Grande finesse et intégration alcoolique parfaitement maîtrisée pour une allure évanescente, angélique, affriolante, transportante. LE grenache … et le génie du lieu. Un vin offert (ce n’était pas gagné d’avance), qui met tout le monde de bonne humeur hédoniste. Cette harmonie n’était pas au rendez-vous lors de la verticale des Châteauneuf 2000 de mars 2004 (mais préselection prometteuse lors de mon passage au domaine en novembre 2001).
    Le grenache (chez Rayas) et la syrah (chez Jamet) sont donc des cépages rhodaniens aptes à rivaliser avec les pinots et cabernet/merlot de la plus haute expression.

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  2. Laurent,
    Te rappelles-tu du temps d'aération ?
    Nous, il a été consommé dans les 2 H et je me demande si ça ne l'a pas déservi !
    Amicalement, Matthieu

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  3. Je crois qu'il a été servi au débotté, après 3 Bourgognes 2001 ce soir-là décevants (dont Clos de Tart 2001 et Chambertin 2001 de Trapet).

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