Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 5 novembre 2016

Les vins de Patrick, et ben moi j'aime !

Bonjour à tous,


Le WE dernier, j'ai ouvert un Meursault de Patrick, et bien, encore une fois, je ne comprends pas les ronchons qui discutent... Moi, il me procure ces petits moments de bonheur si précieux. Ou alors je n'ai eu que de la chance avec mes bouteilles !


Meursault, Buisson Charles Les Tessons 2005 : Un nez sublime, tout ce que j'aime dans l'équilibre des grands chardonays, intense, classe sur la poire, note aubépine, amande, puis chèvrefeuille, pointe sésame grillé, fond léger beurre brioche puis craie. La bouche est large, ample à l'attaque puis tendue, droite, belle matière suave, pas d'une immense concentration mais très élégant, classe sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, amande puis chèvrefeuille, fond sésame grillé et craie, roche. La finale est fraiche, à l'empreinte taffetas, bien pleine, et très belle persistance de poire, fruit blanc, note aubépine pointe léger miel, chévrefeuille, fond de sésame grillé et craie. Du grand art pour un village. Excellent 93 (17) pour cette 3eme et dernière bouteille, moyenne 92,7 et meilleur millésime de Tesson dégusté jusqu'à aujourd'hui.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Cherbaudes 2009 : Un nez gourmand, fruit noir mûr, puis plus rouge framboise, note fraiche de ronce de sous bois, puis réglisse avec son baton, fond fumé. La bouche est charpentée, belle densité de tanins soyeux, presque veloutés, c'est précis, ample, large, sexy (dans l'esprit), mais structure marquée, on est à Gevrey quoi, sur le cassis mûr, puis la framboise, note noyau, bâton de réglisse, puis ronce, fond sureau et cette pointe fumé. La finale tient sur la structure, une empreinte soyeuse, taffetas, persistance intéressante de fruit noir, puis framboise, épice réglisse, note ronce, sous bois et fond fumé. Encore gros potentiel mais déjà Excellent 92 (17)

Madiran, Chateau Bouscasse VV 2007 : Un nez de cassis assez profond, presque liqueur, note épice légère réglisse, pointe lacté fraise, vanille, fond léger fumé noyau. La bouche est charpentée, voir robuste, mais bien équilibrée, droite, structure marquée certes mais tanins soyeux, encore un poil astringent en dégust pure, sur le cassis, voir la liqueur mais sans le cote sucré, note épice entre réglisse et vanille, fond noyau et léger fumé. La finale est sur la structure, une puissance agréable qui dynamise, une empreinte donc légèrement astringente encore, mais une persistance intéressante de cassis, note fraiche plus floral, bourgeon, toujours un côté épice réglisse, vanille fond noyau léger fumé. Très joli vin, pas dans le style rustique du tout, beau travail des tanins, c'est puissant mais une  certaine finesse, délicatesse, peu de bois ressenti ! Bravo TB+ 90+ (16+) et super sur le confit de la ferme Bastebieille, du côte de Dax.

Saint-Emilion, Chateau Soutard 1988 : Un nez de vieux cuir, un poil too much puis arrive le cassis, et en cherchant des notes poivron rouge et fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins fondus, soyeux, sur le cuir, pointe viande fraiche, fond tabac, graphite, fumé. La finale est fraiche qui a du peps, sur le cassis, puis note tabac, fond de cuir. A point TB 88 (15) mais la moins bonne des 3 dégustées et de loin  (93 et 93 !)

Amicalement, Matthieu

mardi 1 novembre 2016

Des crus à la Toussaint

Bonjour à tous,


Quelques crus dégustés pendant ces quelques jours.


Marsannay, Bart Champs Salomon 2013 : Un nez expressif de beau fruit plutôt rouge, groseille, framboise, note fraiche de ronce, pointe épice réglisse, fond fumé bien intégré. La bouche est corpulente, tendue, droite, belle densité de tanins soyeux, sur la groseille, la framboise, note épice réglisse, puis plus fraiche de ronce bourgeon de cassis, fond fumé sureau. La finale est fraiche, pleine, belle empreinte tanique persistance intéressante de groseille, framboise, note fraiche ronce, pointe réglissé fond fumé sureau. Un beau fruit brillant, de la fraicheur, de la tonicité, une joli matière plus dense que je n'attendais pour enrober le tout, un bon "pti millésime" de dégustation rapide :-)

Haut Medoc, Chateau Cambon La Pelouse 2010 : Un nez de fruit noir mûr, mûre, note fraiche amande, léger grillé, pointe épice vanille fond noyau et fumé léger. La bouche est charpentée, à la structure marquée mais tanins fins et soyeux, belle concentration, sur le cassis, note fraiche amande, un côté terre, roche, pointe épice, fond noyau. La finale est fraiche, fine, bien équilibrée, persistance intéressante de cassis, mûre, note amande grillé, fond noyau cerise, léger fumé. TB-Excellent 91 (16+)


Crozes Hermitage, Delas Le Clos 2003 : Un nez très fruit rouge et noir, cerise, cassis, pointe kirchée évoluée, note épice réglissée poivre, fond moka balsamique. La bouche est corpulente, tanins soyeux, assez fluide pas très dense mais ça tient quand même, c'est gourmand sur le fruit noir mûr, cassis, cerise burlat, cette pointe kirchée évoluée, note épice réglisse, fond moka balsamique. La finale, un poil fluide, est presque fuyante mais offre quand même une persistance intéressante de fruit évolué noir et rouge, note poivre puis plus champignon, fond moka balsamique TB 90 (16)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2011 : Un nez expressif de poire, note d'amande, d'aubépine, pointe sésame, fond brioche grillé beurrée et un léger macadamia caramélisé gourmand. La bouche est large, ample, belle matière suave pointe de gras enveloppant une jolie tension, c'est droit sur la poire, le coing, note amande, aubépine, fond entre sésame et brioche grillé. La finale est fraiche, ample, puis tendue persistance honnête de poire, note amande et fond sésame et brioche grillé avec cette pointe macadamia caramélisé gourmande. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 29 octobre 2016

Diner du DOP : Rhone Nord 2006

Bonjour à tous,


Le thème du diner était clair Rhône Nord 2006 en rouge. Préalablement, nous avions quand même échangé pour éviter de se retrouver avec les mêmes bouteilles sachant que nous sommes tous clients chez quelques vignerons emblématiques de la vallée.
Plusieurs avaient alors assurer avoir en cave quelques surprises, sûr d'éviter la même bouteille que son petit camarade. Ah, on a bien été surpris, mais personnellement, pas forcément comme je l'imaginais...


Pour commencer, 2 vins blancs (1 sera servi ensuite mais...) :




Vin 1 : un nez entre sauvignon et riesling, pamplemousse, note buis acacia, puis plus floral et miel, fond terpénique, bouche avec du gaz, ronde, acidulée sur le pamplemousse, toujours ce coté buis acacia, puis épice et miel, fond terpénique, finale ronde, même aromatique avec un retour plus crayeux. Riesling ou sylvaner, mais le gaz aurait du m'alerter, pour ce Riesling Allemand. Bien 87 (14,5)


Vin 2 : Nez oxydé tout comme la bouche sur l'olive le curry, le caramel au lait... Dommage pour ce Saint Joseph Paradis Saint Pierre Coursodon.


Vin blanc milieu repas : nez oxydé, même combat que le précédent... Dommage pour ce Puligny de Langoureau et moi qui boit beaucoup de Langoureau (j'ai du dépasser la 50aine depuis 10 ans, c'est la première oxydée)




Vin 3 : Un premier nez gourmand, acidulé, aguicheur de fraise, un côté lacté vanille qui en s'aérant devient beaucoup plus élégant, sur le fruit rouge mûr, note poivre, de violette fond bacon grillé et fumé. La bouche est corpulente, fine, grand précision des tanins soyeux, délicat, pointe amer classe, sur le cassis, toujours cette petite pointe vanillée, puis épice réglisse, poivre, fond bacon grillé. La finale est ample, fraiche délicate, précise et offre une belle persistance de fruit noir et rouge mûr, d'épice poivre, une note floral violette et fond bacon grillé. J'adore :-) ! Excellent 93 (17) que cette Cote Rôtie Rostaing 2006 qui confirme la magistrale réussite de ce "simple" village.


Vin 4 : Un nez plus puissant, sur le cassis, pointe encre, note légère violette qui affine, et fond lard fumé, réglisse. La bouche est charpentée, puissante, ample, tanins plutôt soyeux, moins fins, plus cavalerie, c'est tendue, de la fraicheur, sur le cassis, note de lard fumé, toujours cette pointe encre, fond fumé. La finale est puissante, profil amer, tanins accrochent encore un peu et assèchent l'empreinte, une extraction un peu poussée ?, sur le cassis, note encre, fond lard et fumé dans une persistance intéressante. Moins fin et complexe que le précédent mais cela reste très bon. Excellent 91 (16,5) que cette Cote Rôtie Jamet 2006, non reconnu bien que dégusté de nombreuses fois, un peu plus sauvage que dans mon souvenir.


Vin 5 : Un nez marqué d'un boisé un peu exotique à l'ouverture puis plus classe, sur la cassis, note épice et balsamique, pointe floral violette fond boisé fumé. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins taffetas, précis, et fins, c'est gourmand sur le cassis mûr, note épice réglisse, pointe vanille, puis plus exotique, bois précieux, cèdre, fond entre bacon grillé et fumé, c'est vrai que c'est marqué du bois surtout à l'ouverture mais 2H après, c'est gourmand, avec ce qui faut d'aguicheur, tout en gardant de la tenue, voir classe. La finale est fraiche, et offre une magnifique persistance (la plus longue de la soirée) de cassis, d'épice, de bois précieux, fond bacon grillé et fumé. Ok y'a du bois, mais du bois comme ça, moi j'aime, et je préfère largement ça, aux côtés sauvages et bruts des bouteilles suivantes... Excellent 92 (17) que cette Cote Rôtie Château d'Ampuis 2006 qui devrait encore joliment évolué sur les 10 prochaines années.


Vin 6 : Un nez d'encre dominant, note poussière où, avec l'aération pointe un peu de cassis et d'épice. La bouche est charpentée, tanins ronds, qui accroche un peu, style brut de décoffrage, sur le cassis, toujours ces notes encres, fond réglisse. La finale est ronde sur le cassis, note plutôt poivre qu'on devine dans ce côté encre de chine. Pas très complexe, assez brut. B 86 (14) Cornas Cuvée de Coteaux Robert Michel 2006. Pas mon truc


Vin 7 : Un nez  d'encre à nouveau, avec une pointe choux fugace heureusement, sur le cassis, une pointe florale cette fois qui donne un peu plus d'élégance. La bouche est charpentée, tanins ronds, sur le cassis, cette note choux, puis floral fond d'encre marqué, un profil sauvage en bouche. La finale est acidulée, ce qui apporte une pointe de gourmandise, sur le cassis, note entre épice et fleur, fond d'encre. Type assez sauvage mais pointe acidulée gourmande. B-TB 87 (14,5) Et là grosse marrade, c'est le même Cornas AHAHAAH, j'aurai préféré 2 fois Ampuis ou Rostaing :-) ...




Vin 8 : Un nez de cassis mûr, note violette, puis joli bacon grillé, fond moka. La bouche est charpentée, tanins soyeux, belle densité qualité, acidulée gourmand, pointe alcool légère, sur le cassis, note bacon grillé évoluant vieux cuir classe, fond moka fumé. La finale est acidulée, pleine, belle persistance de cassis, bacon grillé, pointe violette et fond fumé moka. TB 90 (16) que ce Saint Joseph Sansonne Coursodon 2006. A boire désormais.



Vin 9 : Et c'est reparti un nez d'encre, voir cuir mais plus profond, puis cassis, c'est plus puissant mais pas plus complexe. La bouche est robuste, belle masse tannique soyeuse, droite, profonde, sur le cassis, note encre/cuir, pointe menthol. La finale est fraiche, belle empreinte tannique et persistance intéressante de cassis, note cuir/encre, fond fumé mais quand même pas très complexe. TB 89 (15,5) que ce Cornas La Geynale Robert Michel 2006.


Vin 10 : Un nez de cuir, avec le côté encre encore, sur le cassis, fond fumé. La bouche est charpentée, tanins soyeux, fins, précis sur le cassis, note de cuir, pointe encre fond fumé. La finale est fraiche, précise, de la finesse, a nouveau belle empreinte soyeuse et persistance intéressante de cassis, cuir fond fumé. TB 90 (16). et là Grosse marrade N°2, c'est encore le même Cornas... A relire mes notes, même si je ne l'ai pas identifié, je ne suis quand même pas loin. Seul intérêt, c'est que j'ai trouvé cette 2eme Geynale charpentée, tandis que la 1ere robuste. La température plus fraiche de la 2de a permis de mieux la gouter je pense. Sinon, la prochaine fois, on s'organise sur les crus, car y'avait quand même tellement mieux à boire... Et puis désolé mais je persiste, Cornas, a part quelques crus d'Allemand ou de Voge (et pas tous), c'est quand même plus brut, sauvage... et moins élégant, classe que ce qu'on trouve en Hermitage ou Cote Rôtie, de mon goût en tout cas assurément.

Amicalement, Matthieu

dimanche 23 octobre 2016

Entre 2 gouttes de nez du rhub...

Bonjour à tous,


Malgré un rhume handicapant pendant quelques jours, me rappelant combien le nez est un élément essentiel dans la dégustation de vin, voici quelques CR.


Vouvray, Domaine Clos Naudin Foreau sec 2008 : Un nez expressif de coing, puis presque fruit exotique, ananas, note de miel, de tilleul, petite pointe beurre/oxydée, fond de craie. La bouche est droite, tendue, acidulée, presque vive, matière ronde, sur le coing, puis ananas exotique, agrume acidulé, note miel, un côté gaufre, fond de craie. La finale est fraiche, voir vive, acidulée, citron, puis coing rôti, ananas, note miel, gaufre, fond de craie et amande. TB 89 (15,5)




Volnay, Voillot VV 2008 : bon pour celle-ci j'étais assez handicapé... donc CR à prendre avec un mouchoir :-), un nez de fruit rouge essentiellement timide épice. Une bouche charnue, fraiche, bien enrobée tanins soyeux, pas très denses mais bien enrobant, fruit rouge et épice. La finale est fraiche mais pas vive, tonique, persistance intéressante fruit rouge, épice, et là je perçois un léger moka TB 89 (15,5)



Pauillac, Chateau Haut Bataillay 2004 : Là aussi, pas au top de la dégustation... Un nez de cassis, aux notes fumés, sur un fond moka. La bouche est charpentée, droite, équilibrée, avec des tanins ronds, sur le cassis, note fumé et fond moka. La finale est droite, profonde, persistance honnête de cassis, fumé et moka. TB 89 (15,5)





Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2010 : Un nez assez fermé et austère à l'ouverture, après 10H d'aération lente, cela s'ouvre franchement sur la framboise, le sureau, note fraiche de ronce, puis épice et noyau de cerise, fond plutôt cacao. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, bien soutenu par une jolie fraicheur, tonique, pas très dense,  mais précis et délicat, sur la framboise, la groseille, avec un côté acidulé gourmand, note plus épicé réglisse, pointe floral, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, qui donne de la profondeur et belle persistance de fruit rouge acidulé, framboise, groseille, note épice, réglisse, sureau puis ronce, fond noyau de cerise et léger cacao fumé. Un profil assez 2005 dans l'esprit je trouve, peut-être un peu moins concentré, énergique, encore un brin austère, à attendre 3 à 5 ans pour en profiter pleinement à mon avis, Excellent 91-93 16,5-17

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2009 : Un nez qui s'exprime, enfin, pas super complexe mais séduisant, voir aguicheur,  sur le fruit noir mûr, pointe confiturée, léger alcool, note fraiche ronce qui équilibre, puis noyau, fond épice réglisse et léger cacao. La bouche est charnue, large, tanins soyeux amples, belle densité, puis presque de la fraicheur, en tout cas, droiture, sur le fruit noir mûr, note noyau cerise, fond épice réglisse et léger cacao. La finale est sur la structure, droite et persistance intéressante, cassis mûr, note réglisse et fond noyau cerise, et léger cacao. Pas très complexe mais séduisant, équilibré, bien construit, joli plaisir TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 15 octobre 2016

Avec les premiers froids, c'est le rhub qui revient !

Bonjour à tous,


Quelques vins dégustés avant que le rhum ne me rattrape...


Meursault, Buisson Charles VV 2007 : Un nez de poire aux belles notes d'amandes fraiches, de noisette, pointe floral chèvrefeuille, tarte citron meringuée, fond craie et léger sésame fugace. La bouche est ample, large à la belle matière suave enrobant une jolie fraicheur qui assure la colonne du vin, sur la poire, le fruit blanc, note d'amande, de noisette fraiche, pointe tarte citron meringuée, fond de craie, et léger sésame, profil légèrement amer. La finale est fraiche, profil amer, persistance intéressante de poire, d'amande, note chèvrefeuille tarte citron fond craie et cette pointe sésame. TB+ 90+ (16+)

Pic Saint Loup, Mas Foulaquier Gran T 2006 : Nez agréable de fruit noir, puis note fruit rouge, note plus animal que cuir, pointe pain d'épice, fond cacao et légèrement kirchées. La bouche est robuste, puissante, tanins soyeux, précis, sur le fruit noir, notes kirchées plus marquées, puis ce côté pain d'épice, pointe entre animal et cuir, fond cacao avec son amertume. La finale est puissante mais bien dessinée, structurée, avec un coté kirchée alcool, persistance intéressante sur le fruit noir, profil amer, note animal, pointe épice, fond cacao amer qui équilibre la puissance. TB-Excellent 91 16,5. Très bien sur les fajitas qui équilibre la puissance.

Pomerol, Chateau Rouget 2010 : Un nez très séduisant encore marqué de son élevage un poil aguicheur, fruits rouges murs, note lactée chupa chups lait fraise, puis vanille mais classe, fond fumé grillé. La bouche est charpentée, belle structure droite aux tanins soyeux, de la fraîcheur, profondeur, sur le fruit plus noir, un peu plus mat moins marqué élevage note de noyau, d'épice, sureau, fruit noir puis plus végétale floral sur un fond grille fume classe. La finale est fraîche, tout en équilibre, belle persistance de fruit noir et rouge mur, note épicé et floral végétale fond fume grille Excellent 90 92 (16,5+) mais encore un peu austère, à attendre et une interrogation quant à ce fruit un peu mat à mon goût sur cette bouteille.

Lirac, Mordorée Reine des Bois 2008 : Un nez séduisant de prune, fruit noir, figue, note épice réglisse poivre, puis plus souk, pointe orgeat, fond cacao. La bouche est large, ample, beaux tanins veloutés bien enveloppant, joli structure droite, c'est précis, un poil fuyant, sur la prune, la figue, note épice réglisse, pointe orgeat fond cacao et fumé. La finale est fraiche, ample un peu lâche tout de même, une puissance mesurée, belle persistance de prune, fruit noir, note épice, plus poivrée, fond cacao et léger fumé. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 9 octobre 2016

Réapro, plus de choix dans l'armoire, mais un seul étage rempli à rabord

Bonjour à tous,


ça y est, l'armoire est pleine à nouveau... Enfin, surtout pleine en Bourgognes, sur les autres régions, je ne sais pas pourquoi mais j'ai pas fait le plein, loin s'en faut... C'est même surprenant, par exemple sur les cotes rôties, qui est l'appellation la plus représentée de ma cave (8% des bouteilles), je n'arrive pas à choisir de bouteilles, à chaque fois j'hésite. Envie de les garder, d'attendre leur apogée... Alors que les Hermitages, qui sont trois fois moins nombreux, je reviens toujours avec des bouteilles... L'esprit humain est parfois difficilement compréhensible. Et sinon, quelques crus ces dernières semaines.


Chablis, Droin Mont de Millieu 2011 : Un nez typique de fruit blanc, note de foin, de mousseron, pointe citron, fond coquille d'huitre iodée parfait. La bouche est droite, tendue, à la belle matière soyeuse, enrobant cette tension, qui donne la profondeur, sur le citron, le fruit blanc, note de foin, de mousseron, pointe de cire d'abeille, fond iodé, coquille d'huitre, très joli et "so chablis". La finale est fraiche, tonique, presque puissante, belle persistance de citron, fruit blanc, foin, mousseron, fond iodée coquille d'huître. Très beau, tout ce que j'aime à Chablis, mûr, mais frais, tendu mais au touché soyeux... Excellent 92 (17) très belle évolution en 4 ans. Par contre, ouvert pour pallier le manque de Riesling sur une choucroute... ce crime de lèse-majesté, sans mener à la peine de mort, n'a pas non plus ouvert un nouvel horizon pour la gouvernance de la gastronomie Alsacienne

Saint-Estèphe, Château Ormes de Pez 2003 : Un nez expressif de fruit noir mûr, cassis, mûre, mais pas confit, note cacao chocolat pointe fruit sec grillé, popcorn sans caramel, fond balsamique. La bouche est charpentée, quasi robuste, grosse structure de tanins ronds, pas très fins mais bien amples, sur le cassis mûr, note maïs grillé, puis plus épice réglisse, fond cacao et léger balsamique. La finale, qui garde une certaine fraicheur, plutôt puissant, assez "brut", sur la structure et une persistance intéressante de cassis mûr, note de cacao, de fruit sec léger grillé, fond entre balsamique et cacao. Pas super complexe mais très bien fait, pas alcooleux, pas confit, bien droit, pas fluide, bref un 2003 réussi. TB 89 (15,5)

Sancerre, Mellot La Moussiere 2007 : Un nez traditionnel, citron, pomme granny, note buis, acacia, pointe exotique ananas, fond roche silex. La bouche est droite, tendue, profonde, vive sur le citron, pomme granny, note buis, acacia, fond silex, roche, craie. La finale est fraiche, suffisamment enrobée, avec une persistance honnête de citron, pomme granny, note buis et acacia, fond roche craie silex. Classique, Très bien 89 (15,5)



Hermitage Delas Tourette 2006 : Un nez expressif opulent, cassis mûr, limite confit, note bacon grillé, puis épice réglisse évoluant eucalyptus, fond balsamique moka marqué. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas super dense, mais bien enrobant, sur le cassis mûr, limite confit, note bacon grillé, puis épice réglisse menthe, fond balsamique moka. La finale puissante est droite, acidulée, pointe alcool quand même à l'aération, empreinte tanique entre astringence et petite sècheresse, belle persistance de cassis limite confit, réglisse, bacon grillé, fond moka balsamique. Excellent 92 (16,5). Un style que j'interprete International à l'élevage qui marque le style avec ce moka, balsamique, ce coté eucalyptus mais j'aime bien, c'est bon et surtout cela reste harmonieux et le "terroir" commence à reprendre le dessus offrant une jolie droiture et de la profondeur.

Amicalement, Matthieu

samedi 1 octobre 2016

J'arrive au bout de l'armoire

Bonjour à tous,


Bon, ça y est, j'arrive au moment ou pour accompagner mes plats, je dois faire des entorses aux accords classiques mets-vins. L'armoire se vide... mais du coup, cela me permet de découvrir de nouveaux horizons gustatifs, avec plus ou moins de succès, faut bien le dire...


Pouilly-Loche, Domaine Clos des Rocs 2010 : Un  nez expressif, séduisant, poire, noisette, note chèvrefeuille, pointue, tarte citron meringuée, fond sésame grillé; La bouche est droite, tendue, profonde, matière suave, enrobante, fine et précise, sur la poire, le fruit blanc, la pomme granny, note chèvrefeuille, tarte citron, puis noisette fraiche, fond sésame grillé. La finale est fraiche, belle empreinte suave, et persistance intéressante de fruit blanc, poire, pomme granny, note tarte citron, noisette fraiche, fond sésame grillé. TB-Excellent 91 (16,5). Là, bel accord avec une sole grillé.

Gigondas, Guigal 2010 : Un nez expressif, classe, cassis, note prune, puis épice réglisse, poivre, pointe fraiche garrigue, fond léger cacao et moka bien intégré. La bouche est charpentée, droite, bien structurée sur la longueur avec des tanins soyeux, de la profondeur, de l'équilibre, sur la prune, la figue, note épice réglisse, poivre, fond cacao léger et pointe moka. La finale est fraiche, droite, profonde et persistance intéressante de prune, de réglisse, de poivre sur un fond cacao et léger moka. Très beau vin, droit et profond mais pas austère. Excellent 92 16,5+, un des meilleurs millésimes de cette cuvée. Parfait et classique sur les fajitas maison


Pessac Léognan, Chateau Haut Bailly 2006 : Un nez qui commence a s'ouvrir sur la purée de cassis assez pur, note fraiche, poivron rouge, épice, puis graphite, tabac blond fond fumé classe. La bouche est robuste, droite, profonde belle structure, marquée mais en "finesse", tanins ronds mais qui sèchent un poil en finale, sur le cassis, note poivron rouge grillé, puis épice réglisse fond tabac graphite fumé classe. La finale, tout en équilibre, offre de la profondeur et une belle persistance, tonique du à la fraicheur, sur le cassis, note poivron, épice fond tabac fumé classe. Beau vin, au niveau attendu, Excellent 92 (17) et a gagner en 10 ans. Par contre, l'accord avec les Yakitori maisons, bien qu'agréable, ne met pas en valeur le vin. Ce sera beaucoup mieux sur le magret de cannard, sauce balsamique

Saint Amour, Domaine Duboeuf 2005 : Un nez discret mais séduisant de fraise des bois, de framboise, note un peu lacté, puis épice réglisse, fond fumé classe évoluant moka à l'aération. La bouche est charnue/corpulente qui tient sur une structure fine, profonde, aux tanins ronds pas très denses, une jolie fraicheur tonifie l'ensemble sur le fruit rouge, la fraise des bois, la framboise, note épice réglisse, pointe sous-bois, champignon fond fumé classe. La finale est fraiche, tonique, un peu fluide certes, mais offre une persistance honnête de fraise des bois, d'épice réglisse, pointe champignon cèpe, et toujours ce fond fumé évoluant clairement moka café à l'aération longue. Un vin qui a bien évolué sur 10 ans, qui tient encore la route, assez classe mais qu'il faut boire car cela reste charnu, et la matière peine à donner consistance à la structure. TB 88 (15). L'accord sur le magret est juste cata, heureusement qu'il restait du Pessac...

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 septembre 2016

Si la RVF s'inspire de mes CRs, mon avenir est en bonne voie :-)

Bonjour à tous,


Cette semaine, qu'elle ne fut pas ma surprise de voir dans la RVF : non pas, un article sur les vins du Roussillon qui place le Domaine Gauby en tête des domaines, non, vu ce que j'ai dégusté cet été en les visitant, c'est tout à fait mérité, mais carrément le quasi même CR de dégustation des Calcinaires 2015, je cite : Jouant sur un bel équilibre...la cuvée a pris le meilleur de l'esprit nature, la finesse... 15,5 même mot quasiment et même note d'ailleurs que la mienne !!! C'est clair je devrais postuler pour les aider sur leurs CRs.
Et ce d'autant plus que j'ai l'impression qu'on goutte très proche avec cette équipe car sur l'autre article consacré à une dégustation comparative des vins de Sancerre, il place Chêne Marchand du Domaine Vincent Pinard comme le meilleur blanc !!! Depuis le temps que je le dis sur ce blog que Clément fait des vins formidables et pour moi les meilleurs du coin...
Ou alors, il lise mon blog et s'en inspire car ils n'ont plus le temps d'aller dans les vignes ;-)... Je blague, bien sûr, mais la coïncidence est troublante, ami de la théorie du complot, donnez vous en à cœur joie !


Et sinon, que retrouverez vous dans la prochaine RVF (je blague hein...) :


Haut-Medoc, Chateau Sociando Mallet 2004 : Un nez séduisant légèrement marqué bois classe, sur le cassis, note poivron rouge grillé, pointe tabac blond, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, bien construite entre fraicheur et tanins soyeux enrobants, sur le cassis, un côté acidulé, note poivron rouge grillé, de cèdre, fond tabac blond, fumé. La finale est fraiche, équilibrée, empreinte un peu asséchante et un poil stricte mais de la gourmandise dans cette persistance intéressante de cassis acidulé, note de poivron rouge grillé, fond tabac et fumé classe. TB-Excellent 91 (16,5), une jolie réussite.

Saint Joseph, Guigal Lieux dit 2010 : Un nez gourmand encore marqué de son élevage "sexy", sur le cassis mûr, note camphrée, épice, réglisse, fond boisé balsamique moka encore marqué. La bouche est corpulente, droite, délicate, tanins soyeux précis, de la fraicheur qui tend l'ensemble et qui affine, sur la cassis mûr, note épice plus poivrée cette pointe menthol eucalyptus, fond moka balsamique. La finale est fraiche, plutôt puissante, un peu marqué alcool, persistance intéressante de cassis mûr, d'épice poivre fond balsamique, fumé et pointe eucalyptus. TB-Excellent 89-92 90+ (16+)

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2010 : Un nez séduisant, fin, de poire, de fruit jaune, note beurre frais, de brioche, pointe chèvrefeuille citron, noisette, fond sésame grillé classe. La bouche est ample, au toucher suave, puis de la fraicheur, belle matière enveloppante fine et précise, sur la poire, le citron, note chèvrefeuille, noisette fraiche, fond sésame grillé. La finale est fraiche, équilibrée, bien enrobée, friand, sur le fruit jaune, le citron "confit", tarte citron meringuée, note noisette fraiche, fond sésame grillé léger classe. Super vin comme d'hab Excellent 92 (17)

Cote Rotie, Cuilleron Terre Sombre 2006 : Un nez séducteur, expressif, de cassis mûr, note bacon classe puis poivre, pointe fraiche violette, fond moka fumé. La bouche est charpentée, large, tanins soyeux, c'est plein, sur le cassis mûr, note bacon grillé, puis réglisse, poivre, fond moka. La finale est fraiche, un poil sèche dans son empreinte (passe très bien a table), c'est très friand dans une persistance intéressante sur le cassis mûr, note bacon grillé, de poivre, de réglisse, fond moka bien intégré ! Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu



dimanche 18 septembre 2016

Et les vins du WE alors ?

Bonjour à tous,


Un diner dégustation en semaine n'empeche pas l'ouverture de belles quilles le WE, la preuve :


Sancerre, Domaine Boulay 2014 : Un nez de citron, d'agrume, pointe fermentaire genre bière, note de buis, d'acacia, fond roche et léger fumé fugace surprenant (grillé réduc ?). La bouche est charpentée, tendue, matière ronde, de la fraicheur, vivacité sur le citron, assez citrique, note buis, acacia, fond roche silex avec cette pointe fermentaire bière. La finale est fraiche mais bien enrobée, persistance honnête de citron, de buis d'acacia, fond roche silex, profil amer, et cette pointe bière. TB 88 (15) Mais a attendre 2 à 3 ans que l'ensemble s'harmonise.

Bandol, Domaine Pibarnon 2013 : Un nez très jeune bien sûr, cassis, léger confit gourmand, note noyau, puis épice, orange sanguine, pointe florale, fond boisé fumé léger et cacao. La bouche est charpentée, grosse structure mais bien dessinée, tanins concentrées mais fins et précis, soyeux, pas rustique pour 2 sous, sur le cassis, léger confit, note épice typé réglisse, puis orange sanguine, pointe floral, fond cacao et noyau de cerise. La finale, puissante certes, est fraiche et tonique avec une belle persistance intéressante de cassis mûr, d'épice, pointe floral, fond cacao et retour orange sanguine élégant. TB-Excellent 90-93 aujourd'hui 91 (16,5)

Cote Roussillon, Domaine Gauby VV 2013 : Un nez très séduisant une fois la réduc œuf dissipé, fruit noir, prune, léger confit/mûr gourmand, un côté presque banane !!!! note épice réglisse, poivre, puis plus floral, iris, fond cacao. La bouche est charpentée droite, bien construite, profonde, fraiche, bien encadrés de tanins ronds, à la juste maturité car on sent que pour conserver la fraicheur, l'équilibre, la finesse, on pousse pas sur la maturité... sur la prune, le fruit noir, note épice, réglisse puis plus floral, iris, fond cacao. La finale est fraiche, profonde, tonique, empreinte tannique impeccable, c'est plein, dense, mais élégant, très belle persistance de prune, fuit noir, épice réglisse, floral et fond cacao. Très joli vin, concentré, dense mais bien dessiné, pas brut, gardant équilibre et élégance, voir finesse (pour un vin du sud hein...). Excellent 90-92 (16,5)

Macon-Pierreclos, Guffens Chavigne 2014 : Un premier nez très coche sur le grillé (?), puis, après aération, fruite jaune mûr, note pralin, amande grillé, pointe chèvrefeuille, tarte citron meringuée, fond fumé grillé qui demeure plus marqué qu'à l'accoutumée. La bouche est droite, nerveuse, de la matière, suave, de la fraicheur, sur le fruit plus blanc, pomme typé granny, citron vert (noisette), note pralin, amande grillé, fond fumé grillé. La finale est fraiche, puissante, bien enrobée de cette matière suave et belle persistance de fruit jaune et blanc, de tarte citron meringuée, note pralin, amande grillé, fond fumé grillé. Bon, c'est très bon TB-Excellent 90 (16),  mais pour la première fois, je trouve le nez, et la structure très coche dans l'esprit même si après aération et réchauffement, on s'en éloigne quelque peu pour revenir vers du classique Guffens, "moderne" mais ou le fruit, et un coté moins technique reprend ses droits.

Vosne Romanée, Domaine Rion 2012 : Un nez éclatant de fruit, framboise, groseille, note sureau, réglisse, amande, fond fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, belle fraicheur qui dynamise la bouche sur la groseille, la framboise, note épice, réglisse, pointe floral, pot pourri, fond fumé et amande. La finale est fraiche tonique, belle empreinte tannique et persistance intéressante de framboise, groseille, note épice réglisse, sureau, fond amande et fumé. TB-Excellent 90 (16).


Volnay Voillot VV 2013 : Un nez expressif, séduisant, de cerise burlat mûre, de framboise, note sureau, épice, amande pointe ronce, sous bois, fond léger fumé. La bouche est charnue, large, tanins soyeux, de la fraicheur qui tient l'ensemble, sur la cerise noire, puis framboise, note épice, sureau puis plus végétale, ronce, fleur, fond léger fumé et amande douce. La finale est large, tonique, bien enrobée, persistance honnête de cerise, framboise, note épice, ronce et fond amande, sureau. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 17 septembre 2016

Le DEP devient le DOP à l'occasion d'une soirée Bordeaux 2002 qui ne restera pas dans les annales !

Bonjour à tous,


Reprise de nos dégustations, à nouveau au Roca dans le 17eme, ou nous avons encore mieux mangé que les fois précédentes... Mais pas forcément mieux bu avec ce thème Bordeaux 2002 dont on n'attendait pas non plus des merveilles, mais qui a confirmé sa faible réputation... Les diners des Dégustateurs de l'Est Parisien, devenus  Dégustateurs de l'Ouest Parisien, n'ont pas commencé sous les meilleurs hospices, en tout cas pas celles de Beaune pour cette première....


Le premier vin, blanc, présente un nez aux notes franchement oxydées d'olive verte et de noix, la bouche, bien construite, confirme une évolution jurassienne non maitrisée du breuvage. A revoir... ce Clos des Féées Blanc.


Puis on attaque les Bordeaux 2002 en aveugle :




Vin 1 : Un nez de cassis aux notes boisées marquées voir envahissantes, note kirchées  sur un fond moka. La bouche est charpentée, profil amer marqué, c'est droit, tanins ronds plutôt bien extraits, sur le cassis et toujours ce boisé moka fumé trop présent. La finale est ronde sur le cassis, puis ce boisé. C'est bien travaillé certes mais pas d'une grande typicité et surtout pas très complexe. B-TB 86 14+ Moulis Chateau Chasse Spleen.


Vin 2 : Un nez de cassis aux notes animal, puis encre, fond fumé. La bouche est charpentée, plus volumineuse, c'est droit plus profond, tanins ronds, un peu stricte, sur le cassis, note d'encre puis évoluant animal/gibier limite écœurant, fond fumé. Par contre, la finale est fraiche, présentant même une certaine délicatesse, presque élégante avant que ne surgisse ces notes animales mais moins marquées dans une persistance intéressante de cassis, d'encre, de graphite, fond fumé. TB 87 (15) que ce Moulis Chateau Poujeaux.


Vin 3 : Un nez boisé un peu marqué par la vieille futaille, sur le cassis, le tabac brin, note encre, fond fumé. La bouche est nettement plus élégante, corpulente, pas trop extrait, tanins pas très denses certes mais bien soyeux enrobant une structure droite sur le cassis, noite tabac plutpot blond cette fois, poivron rouge grillé, fond fumé, c'est bien plus élégant. La finale délicate est fraiche, ronde, empreinte tannique un peu asséchante mais belle persistance de cassis, mûres, note poivron rouge grillé, pointe encre, fond fumé tabac blond élégant. Une jolie bouteille qui va s'améliorer tout au long de la soirée, à qui il manque juste volume, profondeur et complexité pour passer dans l'excellence. TB 89 (15,5). Margaux Brane Cantenac



Vin 4 : Un nez de prune, de cassis, marqué d'un boisé exotique menthol, moka, balsamique, ça part dans tout les sens. La bouche est corpulente, tanins encore astringents, profil amer, très marqué bois, note menthol, moka mais avec des traits verts typé bourgeon de cassis, poivron vert. La finale est ronde mais tombe très vite sur le fruit noir et ce boisé exotiquo balsamique. Bon, pas facile de comprendre ce vin qui va dans tous les sens sans grande ligne directrice... Bof que ce Saint Emilion Chateau Les Gravières.

Vin 5 (mon apport, CR fait avant le diner) : Un nez de cassis acidulé, note de poivron rouge grillé, pointe fraiche typé cèdre, quelques épices lèger vanille lacté fond boisé léger entre fumé et moka, un début de complexité qui se sent moins au diner. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds mais un peu rigide encadrant une structure assez stricte, fraiche, droite, mais profonde, et qui va devenir plus moelleuse lors du diner, c'est bien le plus équilibré sur le cassis, la mûre, note épice légère, puis plus tabac, graphite, fond fumé. La finale est fraiche, pleine, plutôt puissante, à l'empreinte tanique un poil marquée encore sur le cassis, à nouveau sensation acidulée, assez friande, note poivron rouge grillé, de graphite, fond fumé tabac. TB-Excellent 91 (16+) que ce Pauillac Pontet Canet que la majorité place à Pomerol, c'est dire comme la bouche est devenue plus moelleuse durant le diner (et surtout en comparaison des autres...)


Vin 6 : Un nez de cassis, avec une pointe futaille, animal qui évoluera plus boisé classe lors du diner, sur le cassis, l'encre, note épice et poivron rouge grillé, fond fumé. la bouche est charpentée, concentrée, tanins soyeux, c'est droit presque puissant, de la fraicheur, sur le cassis, note poivron rouge grillé, encre, pointe réglisse, fond fumé. La finale est puissante, acidulée offrant un coté friand, sur le cassis, note poivron rouge grillé, pointe épice, fond tabac fumé. La puissance me fait penser à Saint Estephe ou Pauillac, patatra, pas du tout, mais un joli vin que ce Saint Julien Léoville Barton. qui d'ailleurs s'affine en cours de soirée, perdant cette puissance un peu brute pour gagner en élégance. TB 90 (16)


Vin 7 : Un nez cassis, mûre, encore des note animal (décidément, c'est ma soirée) qui s'estompe à l'aération, note épice réglisse, poivron rouge grillé et fond boisé fumé encore marqué. La bouche est charpentée, tanins soyeux mais à "gros grain" c'est droit mais pas de profondeur, sur le cassis, puis ces notes légèrement animales, dommage, car on perçoit aussi du réglisse, du poivron rouge grillé et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, profil amer, persistance intéressante sur le cassis, note poivron rouge grillé, toujours cette pointe animale pas très élégante, encre, fond fumé. TB 89 (15,5+) que ce Saint Julien Leoville Poyferre je dirai manquant un peu de finesse et précision par rapport au Barton, et ce cote animal moins élégant sur cette bouteille


Bon, ben, c'était une soirée Bordeaux 2002, un millésime que j'apprécie peu. Des vins extraits, parfois un peu grossièrement, manquant de complexité et souvent trop marqué par le bois. Pas de mauvais vins pour autant, mais pas grand non plus...


Amicalement, Matthieu

dimanche 11 septembre 2016

Retour à la normal, dégustation des derniers WE

Bonjour à tous,


Reprise du rythme habituel de dégustations, les bouteilles des derniers WE.


Gewurztraminer, Ginglinger Eichberg 2007 : Un nez expressif bien sûr mais dans la finesse et pas dans l'opulence, sur le fruit exotique, litchee, fruit de la passion, note fraiche citron vert, avec la pointe noisette, fond cire d'abeille et roche silex. La bouche est ample, large, puis l'acidulée, frais et droit qui tient l'ensemble, sur le fruit exotique, fruit de la passion, litchee, c'est "sucré" mais bien équilibré par la fraicheur, une structure qui donne de la profondeur, note citron vert, noisette, fond cire d'abeille. La finale ronde est gourmande, très belle persistante, de fruit exotique mûr, passion, litchee, note citron vert noisette et fond cire d'abeille. Très beau Gewurz, offrant le plaisir de la gourmandise classique mais surtout la profondeur et la complexité bien plus rare... Excellent 93 (17)


Vin de Pays, Domaine Trevallon 2013 : Un nez superbe, gourmand, sur le fruit noir puis sur la fraise mûr, la framboise, note d'épice, poivre, fleur pot pourri presque souk puis plus fraiche de poivron rouge grillé, de bourgeon de cassis, fond fumé et moka classe. La bouche est charpentée, large, droite, précise, tanins soyeux, c'est profond, y'a de la fraicheur, c'est sapide sur le fruit mûr, noir cassis puis plus fraise, note épice souk puis floral fleur fanée, pointe poivron rouge grillé et fond moka fumé. La finale, tout en équilibre, est fine, précise mais tonique presque puissante et longue persistance de fruit rouge et noir mûr, c'est délié, harmonieux, déjà un début de complexité avec des épices, des fleurs, sur un fond fumé moka. Oups, grand vin à venir a mon avis, Excellent-Exceptiopnnel 94-96 (17,5 -18,5) très beau millésime chez Trevallon, un des meilleurs bus depuis 2009 !

Volnay, Voillot Fremiets 2006 : Un nez qui commence à montrer son évolution, entre 2 âges je dirai, marqué de belles notes de feuille morte, de champignons, sur la framboise, la groseille, note épice légère et fond léger fumé. La bouche est charnue, ample, large, aux jolis tanins satinés, fins, sur la framboise mûr, note feuille morte champignon, pointe épice et fond fumé et moka qui commence à pointer. La finale est acidulée, tonique, en finesse comme toujours avec ce cru, sur la framboise, note champignon, feuille morte, et fond entre fumé et moka. TB-Excellent 90 (16+) mais attendre qu'il ait totalement basculé pour profiter de son évolution...

Haut-Medoc, Chateau Agassac 2004 : Un nez séduisant de cassis mûr, fruit noir, pointe épice, note fraiche poivron rouge grillé, fond fumé grillé bien intégré. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux un poil marqué (le côté rustique), sur le cassis, une pointe acidulée assez friande, note épice légère, puis poivron rouge confit, grillé, fond fumé. La finale est fraiche, équilibré, structure marquée dans son empreinte, persistance intéressante de fruit noir, cassis, pointe acidulée, note poivron rouge grillé, fond fumé. TB 89 (15,5). Un style moderne au bon sens du terme, car c'est avant tout sur le fruit, les tanins sont bien travaillées et le bois ne fait que souligné et offrir la complexité et la classe nécessaire.


Madiran, Chateau Montus 2006 : Un nez opulant avec un côté alcooleux limite volatile qui écrase un peu tout, cassis mûr, note eucalyptus et fond boisé balsamique fumé. La bouche est charpentée aux note noyau évoluant pneu brulé pas très élégant ou surnage le cassis quand même et ce fond eucalyptus, mais drôle de rendu, pas de mon gout. La finale est puissante, empreinte tanique soyeuse mais légèrement poudrante en fin de bouche ou l'alcool, le kirch est bien présent, puis le cassis, cette pointe boisé qui fait pneu chaud et fond balsamique. Etonnant et pas convaincu sur cette bouteille, les 2 premières étaient bien meilleurs. Bof sur cette bouteille qui va de plus empirer avec l'aération... Une bouteille flinguée assez rare avec ce producteur... Du coup, j'ouvre la suivante :

Saint-Emilion, Chateau Tertre Daugay 2005 : Un nez encore bien jeune, un peu fermé, cassis mûr, note noyau derrière lequel on discerne du tabac blond, graphite, des épices, fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, dense, grosse structure tanins serrés, fins, concentrés mais encore comprimés et astringents, cassis mûr, note épice réglisse, puis graphite, tabac blond, fond fumé. La finale est droite, fraiche, tonique, empreinte tanique qui accroche encore, cassis mur, tabac blond, graphite, pointe cèdre et fond fumé. TB-Excellent 88-91. Aujourd'hui 88 (15) Urgent d'attendre car il y a du potentiel.


Amicalement, Matthieu

samedi 3 septembre 2016

Quilles de rentrée

Bonjour à tous,


La fin des vacances, ça se fête ! Et dans ce cas, rien de mieux qu'un cru de Jean Pierre, et quel cru... Un Champans qui a survécu à la razzia estivale


Volnay, Voillot Champans 2009 : Un nez déjà expressif, plein et très séducteur, de cassis mûr, de myrtilles, de mûres, note fraiche de ronce, d'amande fraiche, presque cèdre, fond délicatement fumé et léger moka. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, ample, large, dense puis belle structure droite, fuselée, tonique, sur la mûre, la myrtille, note fraiche de ronce, de grain de cassis, fond légèrement fumé et pointe moka. La finale solide, presque puissante, est précise, tonique et très belle persistance de fruit noir, mûre, myrtille, note ronce et grain de cassis, fond fumé et moka. Excellent-Exceptionnel 94-96+ Enorme potentiel (18, 19, 20?) tant la structure du vin d'un côté et ses tanins presque veloutés de l'autre, augurent d'un avenir radieux... Sylvia n'a pu s'empêcher de laisser échapper un "whaooh", et c'est pas son genre... Avec ce genre de cru, vous êtes content d'être rentré :-) Merci Jean Pierre, et bonne nuit ;-)

Riesling, Ginglinger Eichberg 2010 : Un vin dégusté durant l'été qui avait enchanté les convives. Un nez superbe de fruit blanc mûr, reine claude, prunes juteuses, aux notes de miel fleur d'oranger puis plus ambré/tourbé, fond léger terpénique entre cire d'abeille et pétrole. La bouche est ample, droite, à la belle matière soyeuse, superbe équilibre, entre tension et rondeur, plus sur l'agrume mûr, l'orange pointe prune puis plus floral typé iris, fond cire d'abeille et léger pétrole. La finale est ronde puis fraiche belle tonicité, empreinte soyeuse, délicate, et très longue persistance d'agrume mûr, de prune, note miel fleur d'oranger, fond cire d'abeille et pétrole. Excellent 93-95 (17-18) et très beau potentiel.

Vosne Romanée, Domaine Rion 2008 : Un  nez charmeur de framboise, de groseille, note plus végétale noble, groseille à maquereau, grain de cassis, ronce, pointe épicée réglisse sur un fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, dans une structure fraiche tendue, c'est friand, sur la framboise et la groseille acidulée, note ronce, grain de cassis, pointe réglisse, fond fumé. La finale est fraiche, acidulée très friande, sur la groseille, la framboise, note réglisse, puis ronce, grain de cassis, groseille à maquereau, fond fumé. TB-Excellent 91 (16+)

Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2013 : Un nez friand, fin, séduisant de cassis, note floral typé violette puis épice poivre et un côté orange sanguine, pointe végétal noble fraiche, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, fins et précis même si pas d'une grande densité (on peut pas tout avoir), sur le cassis, note floral violette puis épice poivre et fraiche, orange sanguine, sur fond léger fumé bacon grillé. La finale est fraiche, tonique, tout en friandise sur le cassis, les notes épices poivre et orange sanguine, fond léger fumé bacon grillé. J'adoooore, que ce soit l'aromatique, pure, harmonieuse, fraiche ou la structure droite, délicate, précise élégante... Excellent 90-92 (16,5+)

Cote du Roussillon, Gauby Calcinaires 2015 : Couleur violine, nez de fruit noir, mûre, myrtille, pointe réduction œuf qui se dissipe vite à l'aération, belle note florale marquée violette, puis des épices poivre sichuan, un côté orange sanguine sur un fond léger cacao, noyau. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, de la tenue, tonique, précision, presque finesse des tanins, sapide sur le fruit noir, belle note florale, puis orange sanguine, épice poivre et fond cacao léger. La finale est presque fraiche, plutôt sur la structure, droite, précise, persistance intéressante de fruit noir, de fleur violette, d'épice d'orange sanguine et fond cacao. Bien dessiné, précis, bien structuré, pas une once d'alcool chaleureux, c'est juste mûr dans un style actuel, pure, esprit bio,  travaillé sans excès. TB+ 89 (15,5+)

Amicalement, Matthieu