Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

lundi 27 septembre 2010

Secret Wine : ma dégustation

Bonjour à tous,

Sélectionné pour participer à l'opération Secret Wine, je reçois donc 3 bouteilles identiques seulement différencié par un N°.


N° 079 :


Nez gourmand fruit rouge mûr, prune, un côté lacté, et noyau, de l'olive noire fond léger boisé un peu caramel ou pas de boisé mais confit, côté bio, peu soufré, base grenache, syrah peut être carignan, très fruit et mûr. La bouche est large, sapide, tanin soyeux bien extrait, corpulent, matière bien travaillé, fruit rouge mûr, lacté, prune, mûr à la limite du confit, un côté noyau. La finale est tenu par l’alcool sans être trop grasse, manque un peu de vivacité, milésime bien mûr, limite confituré belle persistance, beau terroir, beau travail style soigné à la vinification en mode « moderne » vers le fruit.

Ça ressemble au type de vin de la Mordorée, et le côté prune fruit rouge m’amène sur du très beau village cote du rhone, et de vieille parcelle bien placée, peut-être : Rasteau, Lirac, Cairane. Peut-être même Vacqeyras, Gigondas voir Chateauneuf. Après une longue hésitation entre 2006 sur une matière manquant de finesse et 2007 pour le côté charge alcoolique et forte maturité, je reste sur 2007.

Après 24 H00 un fond fûmé indique quand même un boisé d’une cuvée ambitieuse, la raison me pousserait à dire très beau Cote du Rhone, mais j’irai juqu’au Chateauneuf du pape, 2007, belle cuvée, belle maison. 90-92

N° 390 :

Nez du même type, sudiste mais plus poivré et surtout terriblement marqué d'un boisé vanillé caramel coco à l’ouverture masquant les aromes primaire hormis le cassis, pointe fleurie qu'on devine, ça fait très syrah du nord ambitieuse, gros élevage, sur un millésime moyen. La bouche charpentée attaque carrée tanin rond puis ça devient plus fluide, et souple, cassis mûr, boisé vanille/fûmé/toasté (qui masque la typicité, on pourrait aussi bien être à bordeaux, rhone nord, loire ambitieux...) tanin accroche un peu en séchant légèrement confirmant une extraction qui s’est fini à temps, finale un poil fluide un peu marqué alcool qui chauffe cassis, vanille note poivrée qui ramène en Rhone nord ou en tout cas un assemblage avec pas mal de syrah. 24H après le boisé se fait très fûmé/pneu brûlé plutôt style Tardieu Laurent que Guigal qui était ma piste à l’ouverture. La finale un peu fuyante fait 2008, mais la matière ? Du Saint Joseph Guigal Lieu dit, je passe à Tardieu-Laurent le Crozes Hermitage.

Etant donné que le boisé écrase un peu tout, je finirai donc par Crozes Hermitage Tardieu Laurent mais c’est tellement boisé que ça pourrait être le Vacqueyras VV, ou à Bordeaux, en côte de Provence, en Loire ou partout ailleurs ! 86-88

N° 714 :

Nez plus fermé assez alcool médicinal kirch, note cerise et noyau,pointe fleurie et un léger fond fûmé/pain grillé, bouche charnue tanin assez rustique, structure droite, peu d’amplitude, plus de fraichuer que les bouteilles précédentes, matière qui s’exprime peu, ou moins travaillé, faible intensité aromatique, c’est assez étriqué à date, cassis peut-être, cerise et son noyau, cacao amer, finale fraiche assez courte poivrée, pointe végétale poivron plus que ronce sous bois, donc pas de pinot à mon avis. Le vin est assez muet aromatiquement ce qui n’aide pas.

Compliqué, ça ne m’évoque pas grand-chose, le côté poivré me ramènerait au sud tandis que la structure de la bouche m’enverrai en Loire. Mais pas de poivron marqué plus que ça, pas de signe aromatique de cabernet ou merlot.

Après 12H00, un côté fleurie apparait pouvant relancer l’hypothèse Languedoc, voir merlot du Languedoc basique. Au final, quitte à dire quelque chose, je finirai en Languedoc avec un assemblage de nombreux cépages, syrah, carignan, grenache,… avec un Coteaux du Languedoc 2007 et si j'osais je dirai même Minervois. 84-86. Et après 24H00 de plus, le vin tient encore ! Pour un merlot du languedoc, c'est fort.

La réponse sous quinzaine !

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 septembre 2010

Un diner travaillé : Hermitage Emilie Remizieres, Saint Julien Lagrange

Bonjour à tous,

Pour accompagner les vins, j'aime bien cuisiner comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs. L'occasion de jolis diners est souvent pretexte à sortir de belles bouteilles, c'est le mérite après le "travail".

Sur un Tiramisu des mers, un Riesling Pfersigberg 2009 de Ginglinger va parfaitement convenir. Son côté "demi-sec" accompagnant très bien le mascarpone pomme, endive, roquefort.
Un nez expressif d'agrume confit, note florale, pointe d'encaustique. La bouche présente une belle matiere, longue, droitre, bien enrobée avec une grande sapidité d'agrume confit, encaustique. La finale sur une pointe de "sucré" se déroule longue et complexe ou s'exprime l'encaustique, l'agrume confit, les épices. Très Bien + 89-91

Pour les magrets fûmés, pomme graisse de canard et haricot "asiatique", deux rouges :

Hermitage, Domaine Remizieres Emilie 1999 : Un nez mûr de cassis, un peu lacté, poivre, note de suie, fond boisé toasté (moins présent que sur les précédentes quilles). La bouche est charpentée, large a l'attaque, sur le cassis mûr, le poivre, le fumé, de jolis tanins soyeux, doux puis ça s'allonge sur une belle fraicheur en s'affinant. La finale reprend de l'amplitude, légère pointe amer, rattrapé par le côté mûr, doux, cassis, poivre, et fond boisé toasté. Très beau vin, plus "chaud" et "doux" que le suivant. Excellent 91

Saint-Julien, Chateau Lagrange 1996 : Un très beau nez classique sur le cassis, boite à cigare, note bougeon cassis et fond fûmé, graphite. La bouche est corpulente, bien équilibré, des tanins fins et soyeux, cassis mûr, fruit rouge, boite a cigare, pointe amertume. La finale est fraiche, longue, profonde, cassis mûr, cigare, graphite, bourgeon cassis. Grand classique, bien fait, beau millésime, la classe. Excellent 91. Un poil de plus en complexité, mais un poil de moins en gourmandise et donc un peu moins facile que le précédent !

Amicalement, Matthieu

vendredi 24 septembre 2010

Dégustation en aveugle : Haut Brion Mouton Rotschild

Bonjour à tous,


Toujours dans cette soirée inaugurale FAV, une dégustation de 5 vins en aveugle était proposée. Un exercice qui m'amuse beaucoup.

On me sert le premier vin. Au nez, on sent un Bordeaux jeune ambitieux avec un nez mûr léger kirch, du fruit sur un fond boisé fûmé classe, note de tabac. La bouche est superbe, corpulente, tanin soyeux amples, c'est bien mûr mais ça garde de la droiture et de la finesse. La finale est longue complexe sur le fruit, le tabac, très belle persistance.

Lorsque que le préposé revient serveir le 2eme vin, je m'aventure pour tester : "le premier c'est un Bordeaux ambitieux année jeune et souple, genre 2007. Le gars me regarde avec un air d'évidence, finit de me servir et repart vers d'autres testeurs.

Vin 2 : a nouveau, un Bordeaux jeune, avec un nez plus marqué par le boisé fûmé assez typique de Pessac. La bouche est corpulente, moins de finesse que le précédent ça passe plus en force, mais les tanins amples et soyeux donne de la gourmandise. Moisn de profondeur jusque dans la finale, large marqué d'un boisé classe mais moins persistant et complexe mais ça reste très joli.

Au retour du préposé pour me servir le 3eme vin, je lance "on est toujours à Bordeaux sur un millésime souple". Cette fois, le regard d'évidence se teinte de gêne comme si ce que je disais était d'une telle banalité. Au fond de moi, je commence à me dire que l'ensemble des invités présents ce soir, doivent être beaucoup plus doués que les discussions entendues sur les différents ateliers m'ont laissé entrevoir ! C'est à ce moment qu'il m'annonce :"mais vous a-t'on dit le principe de la dégustation. Il s'agit de 5 bordeaux 2007 et le but est de reconnaitre les 2 premiers crus" ! Tout s'explique.

Vin 3 : Cette fois le nez est vraiment dominé par un élevage classe très modern style. La bouche tout en largeur est limite velouté sur le fruit rouge et le bois. la finale ample large jour sur le même registre. Y'a beaucoup plus de merlot là dedans, le type acquiesse.

Vin 4 : Nez de fruit ultra mûr, confit sur un fond d'élevage. Bouche grosse matière astringente, c'est souple et la finale est marquée de cette matière qui sèche un peu sur des arômes coinfits. C'est limite vin du sud et les quelques notes fleuries m'évoquent plutôt un vin Italien.

Vin 5 : Le nez fait très cabernet rive gauche mûr. A nouveau on retrouve de la complexité avec un élevage maitrisé sur du fruit noir, des notes tabac, graphite, pointe vanillée. La bouche est dense, complexe, profonde, mûr et s'étire avec des tanins tyaffetas. La finale est persistante mais les aromes type caramel, vanille rende l'ensemble moins élégant. ça fait très premier cru, je pense Pauillac et des 3, le côté caramel, me fait dire Mouton.

Au finale après une longue hésitation entre le 1 et le 2 (je trouve que le 2 fait très pessac mais pour Haut brion ça manquerait de complexité). Je finis par donner le 1 en Premier Pauillac (et je dis Latour plus que Lafitte mais au hasard). Je place le 2 à Pessac, le 3 à Pomerol, le 4 vin italien et donc le 5 mouton.

Résultat : 1 Haut Brion, 2 Cote de Bourg Labadie (9€, super rapport Q/P en 2007), 3 Lalande Pomerol, Jean de Gue, 4 Grand Vin de Reignac (;-) 5 Mouton

Finalement, je m'en sors pas trop mal !

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 septembre 2010

Mini verticale Cos d'Estournel

Bonjour à tous,


Invité à la soirée inaugurale des fav Leclerc, il était proposé une mini-verticlae de Cos D'estournel, Saint Estephe que je connais très peu. Dans l'ordre proposé :

2001 : nez séduisant de cassis, fruit noir sur un fond boisé torréfié aux notes empyreumatiques marquées avec une pointe de bourgeon de cassis très Bordelaise. Bouche corpulente, a l'attaque ronde avec des tanins soyeux, structure droite, homogène, bien construit sur le chocolat, les épices; la finale séche un peu, tout en rondeur avec une belle persistance de cassis sur un fond boisé toasté Excellent 90-92.

2000 : nez superbe, expressif, mûr sur les fruits rouges et noirs, cerise burlat, myrtille, mais surtout de belles notes fleuries et épicées, réglisse, un fond moka bien intégré et un côté kirch léger. La bouche est souple et ronde à l'attaque, puis ça de dévelloppe, corpulente avec une belle amplitude, des tanins gras encore un poil jeune, cassis mûr, fleur, pointe épicée, fond chocolat café, c'est très élégant tout en étant très gourmand. La finale est ronde, ample, un peu alcool quand même, et longue pêrsistance gourmande sur les arômes du nez. Excellent+ 94-96. Dans un style mûr, élégant, aérien à la fine musculature.

2003 : Nez explosif fruit noir mûr, cassis, mûre, notes épicées réglissées sur un fond boisé moka. La bouche est charpentée, grosse matière soyeuse à l'attaque puis ça devient astringent jusque dans une finale qui garde une trace agressive des tanins tandis que le vin s'étire en longueur avec un côté gras et souple sur le réglisse, le fruit mûr, le moka. Très surprenant cette acidité et cette agressivité de fin de bouche... c'est dommage car sinon le vin est superbe. Si les tanins se fondent et que l'agressivité disparait, le vin sera magnifique 93-95+ mais je crains que celle-ci ne soit du genre qui ne disparait pas...

1995 : nez assez plat dominé par une note d'écurie peu gracieuse, sur le fruit rouge et fond boisé fumé. La bouche est droite, corpulente avec des notes de poivron, de graphite et des tanins un peu rigides et fermes, finale droite mais assez élégante sans grande complexité. TB 89. Un vin avec beaucoup moins de relief que les précedents, plus austère. La deuxième bouteille était moins marquée animal mais reste toujours assez austère et droit ex 91.

Au final, j'ai été assez surpris de l'élégance de ce vin. On est loin de la puissance brut véhiculé par l'appellation. 2000 a été la bouteille de cette soirée ou pourtant j'ai dégusté une 30aine de vins dont Haut Brion et Mouton.

Amicalement, Matthieu

samedi 18 septembre 2010

Mis en retraite 2 : Madiran Montus Bandol Fregate Vosne Noellat

Bonjour,
Cette période de rentrée agitée m'a encouragé à tester la durée de cotisation plus que l'age de la retraite d'ailleurs pour mes bouteilles en fonction de leurs origines, bien sûr :


6 ans pour un Bandol, Domaine de la Frégate 2004 : Un nez très mûr marqué au kirch sur le chocolat et déjà un fond de champignon, de cuir. La bouche charpentée est dense, large avec des tanins ronds costauds et qui poudrent, laissant entrevoir en fin de bouche du chocolat et de la cerise. La finale, large, reste marqué d'un léger séchant et se présente mûr, sur la cerise confite, le chocolat, des notes poivrées et épicées. Pas mal, mais assez brut de décoffrage. Bien + 85-87. A mon avis la retraite à 6 ans ne convient pas, trop jeune.


22 ans pour un Madiran, Montus Prestige 88 : Un nez superbe de fraise des bois mûr, des notes de cèdre, de pin, de graphite, un fond de tabac blond, de cuir. La bouche est charpentée, longue, dans un style aristocratique que ces cousins Bordelais ne lui renierait pas, avec des tanin soyeux mais un poil rigide, c'est puissant en restant élégant, et ça envoie le fruit rouge mûr, le tabac blond, graphite, pin, cuir. La finale tout en rondeur et surtout ample et longue, persiste superbement sur le fruit rouge mûr, et les notes de tabac blond, de cèdre, de graphite. Superbe vin encore une fois. Pour la amateurs de vin droit et très aristocratique. Excellent 91. Et la retraite à 22 ans lui va très bien !



14 ans pour un Vosne Romanée, (Michel) Noellat & fils 96 : Un nez dominé par le champignon, le fruit rouge acidulé et un coté alcool éthéré qui fait passé. La bouche est charnue, acidulé voir acide, et les tanins pointues et un peu agressif manque de gras pour arrondir un ensemble sur le champignon, mais aussi le fruit rouge. La finale présente bien l'acidité du millésime sur un beau bouquet de fruit rouge et un fond humus, champignon. Un village qui a vécu, une de mes premières acquisitions qui m'a ouvert la voie vers les grands Bourgogne. Depuis j'ai évolué... Cette bouteille a dépassé l'age de la retraite.


Amicalement, Matthieu

samedi 11 septembre 2010

A la retraite : Pouilly Bret Brothers, Chambolle Amiot, Morgon cote du py Jadot

Bonjour à tous,
Sifflé avec plus ou moins de justesse :

Pouilly Vinzelle, La souffrandière, les Quarts, millerandée 2006 : Un nez sur-muri fleurie, sur un fond de banane cuite, peu élégant, des notes curry limite oxydée (ce qui me fait dire que la bouteille n'est pas forcéménr nette). La bouche est large à l'attaque puis une structure droite, friache avec ces notes curry et une finale large mais dominé d'un caramel au lait peu gracieux ! Pas le style de la maison Bret alors bouteille flingué ou cuvée millerandée pas mon style.
Chambolle-Musigny, Amiot Servelle 2007 : Un nez de framboise mûr, fraise des bois, note sous bois et un fond boisé moka très aguichant. La bouche est charnue, sapide, large bati avec une pointe d'amertume et des tanins délicats, fins et soyeux comme on les trouve sur Chambolle, dégageant de la framboise mûr et des notes moka fûmé. La finale est large, belle amplitude, on sent que c'est bien mûr et toujours cette pointe amer classe sur le fruit rouge, moka, note de sous-bois, et une persistance fleurie. De la belle ouvrage, le vin est prêt et se boit très bien à mon goût. Très Bien+ 88-90

Morgon, Cote de Py, Chateau Les Lumières, Jadot 2005 : vu la relative déception de la précédente bouteille, je voulais remettre ça, j'ai bien fait. Un nez gourmand de fruit rouge mûr, de framboise, de groseille, un côté cerise confite, pointe de pain d'épice sur un fond fûmé. La bouche est ample, corpulente, ou je retrouve des tanins soyeux et denses et qui ne sèchent pas. Fruit rouge mûr, fûmé, pain d'épice, se retrouve jusque dans la finale large, puissante et avec une belle persistance. Très Bien-Excellent 90-92


Amicalement, Matthieu

mardi 7 septembre 2010

Les 2003, ça se boit bien : la Lagune et Sotanum

Bonjour à tous,
Dégusté sur la fin des vacances, et à raison :

Haut Medoc, Chateau la Lagune 2003 : Après la fort belle impression des 2003 avec les copains Parisiens, j'ai voulu confirmer. et bien, je confirme, 2003 ça continue à se boire TRES bien. Un nez gourmand de cassis mûr, fruit noir, sur un fond boisé vanillé/fumé marqué mais bien intégré et une pointe de bourgeon de cassis qui apporte la fraicheur. La bouche est charpentée, mûre, mais pas confite, sur le fruit noir, le cassis, la mûre, une pointe vanillé, un fond de fûmé cigare, le tout encadré de tanins soyeux et amples, c'est plein, intense et très gourmand. La finale est large, ample, dynamique, très mûr limite confit mais pas écoerante, et ça persiste longuement sur le nez avec en fond une pointe de bourgeon de cassis qui assure la fraicheur. TB-Excellent 90-92.

Enfin, pas de bonnes vacances sans une petite syrah et cette fois ce sera un vins des collines Rhodanienes, Sotanum, les vins de Vienne, 2003 : Un nez de cassis, de poivre, avec des note de terre, humus, et un fond moka/café. La bouche est charpentée, large aux tanins soyeux, belle sapidite de cassis, de violette, de poivre et le fond café. La finale est large, ample, acidulé sur le fruit noir mûr, la mûre et les notes moka, poivre, fûmé, typique d'une syrah à élevage "moderne". La structure fait assez Côte Rôtie, il manque un je ne sais de quoi de profondeur, de sensualité, de matière pour être l'égal des grandes Cotes Roties. Excellent 91-93

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 septembre 2010

Découverte allemande : Wiengut Arndt Kobelin Pinot noir et Muskateller

Bonjour à tous,
Découverte organisée par mon ami allemenand via transporteur pour cette dégustation de deux cépages que je n'avais jamais goutté issu d'allemagne :

Allemagne, Wiengut Arndt Kobelin Pinot noir 2008 : Expérience étonnante que ce pinot noir qui se présente au nez avec un boisé marqué, toasté, moka dans le plus pur style vin international. Dérrière ce pourrait aussi bien être de la syrah que du merlot ou du pinot. En bouche par contre, une fois la grosse attaque passé, le vin devient mince presque fluet avec une acidité marquée et des tanins agressifs, c'est que le bois n'a jamais remplacé le soleil et la chaleur, la finale brule jusqu'à l'estomac, heureusement, cela s'arrête à ce niveau là ! Très honnetement, à part pour la culture générale, plutôt désagréable que plaisir, mais par contre très interessant pour se forger une idée de ce qu'on peut faire d'un pinot.

Allemagne, Weingut Arndt Kobelin Muskateller Trocken 2009 : c'est tout autre chose. Un nez explosif de rose, de pivoine, d'agrume mûr, beaucoup de finesse et d'élégance. La bouche présente une matière ronde avec une pointe de gras sur une ligne droite, beaucoup de délicatesse à nouveau, un poil de perlant donne du dynamisme à ces fragrances de rose, de fleur, des notes menthol, et des épices, cardamone... La finale est ronde mais un peu courte et on aurait aimé une persistance plus grande et en faire un grand vin. Enfin cela reste très bon, Très Bien 88

Après cette première expérience, je demande à revoir un pinot noir allemand mais dans un millésime mûr !
Amicalement, Matthieu

dimanche 29 août 2010

FAV Leclerc 2010 : dégustation de la sélection

Bonjour à tous,


Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc au mois de juin, je re-publie ma sélection parmi les 65 présentés. Donc voici ceux que je recommanderai :
Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87

Riesling, Wineck Schlosberg 2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :

Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €

Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87

Dans l'immense sélection des Bordeaux 2008, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :

Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90

Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88

Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88

Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90

En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92

Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

En lisant la sélection indiqué par la RVF, je vois qu'il y a d'autres vins que j'ai dégusté dans une autre opération. Pour ceux que cela interesse, vous trouverez mon CR à l'adresse : http://matlebat-degustation-vins.blogspot.com/2010/05/une-degustation-des-incroyables.html

Amicalement, Matthieu

samedi 28 août 2010

Série d'aout : Crozes thalabert Lirac Mordorée Saint Emilion Faugeres

Bonjour à tous,

Suite des dégsutations de vacance :

Crozes-Hermitage Thalabert Jaboulet 1996 : la dernière bouteille de la série ouverte pour un ami américain de passage qui adore cette cuvée. Un nez explosant de cassis comme à ses première heures, puis à l'aération arrive le cuir, le poivre, des notes oranges sanguines. La bouche est corpulente, joli structure droite bien "assise" sur des tanins soyeux qui enrobent bien l'acidité sur le cassis, le poivre, le cuir, et un fond de cèpes agréables. La finale est fraiche mais bien équilibrée sur le cassis , léger cuir, la suie, et une persistance brûlée/fûmé. Très Bien 88

Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2005 : Suite à la belle dégustation du 2008, je me suis essayé au 2005. Bon, à attendre pour en profiter encore plus. Un nez fermé de prune, figue, pointe d'orange sanguine et fond cacao et pointe fûmé. La bouche est charpentée avec des tanins fins soyeux mais encore sec et jeune, petit bémol, c'est un peu poudrant mais les arômes de prune, de figue, d'épice, de chocolat sont superbes. La finale est large, ample, puissante avec une pointe amer donnant une certaine distinction et une belle persisitance qui poursuit la bouche. C'est encore fermé, mais quand cela va s'ouvrir à part peut-être le poudrant, un bien beau futur vin. TB - excellent 89-91

Saint-Emilion, Chateau Faugeres 1998 : pas re-dégusté depuis longtemps, ce St Em m'a fait envie dans la cave, et c'était pas emballant. Un nez de cassis sur un fond fûmé/vanillé et un coté lacté, peu dense, et un petit côté éthéré. La bouche est charnue avec des tanins ronds, c'est large sur le fruit noir mûr, un côté frais type bourgeon de cassis qui fût la bonne surprise car cela rend le vin "gouleyant", mais la finale est lache avec un côté fruit mûr éthéré, par contre joli persistance fûmé vanillé. Bien+ 86 (mais pas la plus belle bouteille dégustée)

Amicalement, Matthieu

jeudi 26 août 2010

Deux Bourgognes aux antipodes : Volnay Cailleret 90 Gevrey Etelois 07

Bonjour à tous,

Le mois d'Aout, c'est souvent les vacances et donc le moment de vider la cave avant les FAV. L'occasion des copains expat qui repassent ou les virées en WE permettent de se faire plaisir, mais pas toujours.
Ainsi, ces deux Bourgogne assez opposés, un tout jeune d'un millésime dit moyen, un vieux d'un grand millésime, un 1er Cru superbe terroir, un village seulement bien situé... Et bien y'a pas eu match :

Volnay Cailleret Rossignol Jeanniard 1990 : Un vin dont j'attendais beaucoup et du coup qui m'a un peu déçu. Un nez évolué marqué de champignon, de sous-bois avec notes légères fruit rouge acidulé sur un fond fûmé, clairement ça fait plus vieux que ça ne devrait. La bouche est corpulente avec une attaque puissante qui signe assez les Caillerets. Les tanins ronds sont un poil sec, mais le développement ample et large, sont bien digne d'un 1er cru; Aromatiquement, par contre, le fruit rouge acidulé est un peu passé, et dominé par le champignon, avec des notes fûmées. La finale est large, un peu souple et assez courte sur le champignon, le fûmé. Bref la cavalerie a vécu ! Très Bien 87 en "absolu".


Gevrey Chambertin, Aux Etelois RT 2007 : Suite de la série des RT 2007, et à nouveau, beaucoup de plaisir et quand même un peu de vanille :-), en commençant par un nez pur de cerise, de groseille, note de sureau, pointe de sirop de grenadine sur un fond frais sous bois. La bouche est charnue, sapide, mûr, sur la cerise, la grenadine, le sureau dauns uns structure précise encadré de tanins soyeux élégants et fins. La finale est intense avec une pointe de fraicheur qui la rend dynamique et une très belle persistance de cerise, de grenadine, une petite pointe vanillée (ah j'y crois pas, ce doit être un petit malin au fond de moi...) et un fond sous-bois. Très Bien + 90.

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 août 2010

Des 1er Crus de Bourgogne : Volnay Taillepied, Beaune Teurons, Morey Les Loups

Bonjour à tous,

Des pinots premiers crus bus ce début Aout pour se consoler de ne pas être en vacance !

Beaune Teurons Rossignol Trapet 2007 : Un nez de fruit sauvage, note de ronce, réglisse, épices. La bouche attaque large, tanins soyeux, c'est mûr et sauvage sur le fruit rouge, la ronce. La finale est ronde sur une pointe amer, toujours ce côté sauvage avec une jolie persistance. Très Bien 86-88, mais pour l'instant pas le plus beau le millésime de cette cuvée habituellement plus tendre, plaus aimable, moins sauvage

Volnay Taillepieds Bouchard Pere&Fils 2002 : Un nez frais de fruit noir, note de noyau, un côté lacté et une touche de vernis peu agréable. La bouche est charnue, large, tanins un peu rigides et saillant sur une ligne acidulée à l'attaque, fruit rouge mûr, fond léger fûmé, ronce, tabac. La finale est fraiche, un poil agressive sur le fruit acidulé, la ronce et un fond très léger cacao/fûmé. Bien + 85-87

Morey Saint Denis Les Loups Domaine des Lambrays 2003 : Un nez très mûr sur le fruit noir compoté, la réglisse et les épices. La bouche est corpulente, large, avec de superbes tanins soyeux/taffetas sur le fruit mûr, les épices orientales. La finale est large, ample, suave mais tient la distance car sans mollesse sur le fruit presque confit et un fond léger boisé torréfié. Assez peu variétal, très opulent, cette bouteille m'est apparue un peu moins "réussie" et complexe que la précédente bue il y a 2 ans. Très Bien 88


Amicalement, Matthieu

samedi 14 août 2010

Y'a pas que les étiquettes : Bourgogne Femelotte et Chorey les Beaune

Bonjour à tous,
Nul besoin de sortir les étiquettes pour se faire très palisir et déguster bon, envoici deux exemples :

Bourgogne Les Femelottes Hubert Chavy 2007 : un nez gourmand une fois passé la petite pointe réduc grillé, sur la poire mûre, la frangipanne sur un fond légèrement anisé-mentholé. La bouche est ronde, ample, bien struturée avec une matière qui possède une touche de gras bienvenue sans jamais tombé dans la mollesse, sur la poire, la frangipane et de belles notes crayeuses. La finale est ronde, avec un côté huileux très gourmand/sensuel sur la frangipanne, la craie. Décidément, ce générique Chardonay fait toujours une belle cuvée ! Très Bien 88.

Chorey les Beaune, Les bons Ores, Domaine Guyon 2007 : Un nez très séducteur, fruit noir et rouge mûr, note de ronce et fond fûmé du plus bel effet. la bouche est charnue, ronde friande avec des tanins parfaitement poli enrobant une finale gourmande, mûr et dynamique que l'on avale à grande lampée laissant de beaux arômes de fruits mûrs, de fûmé. Très Bien 88.

Amicalement, Matthieu

mercredi 11 août 2010

Une révélation en Bordeaux blanc : Pessac Malartic Lagravière

Bonjour à tous,

Deux vins blancs dont un superbe Bordeaux Blanc qui a été une révélation pour moi... On peut de faire de grand vin blanc à Bordeaux :

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2007 : Un nez pur, précis, complexe, de sauvignon mûr sur un fond de foin coupé, d'herbe seche, note de pamplemousse mûr, de fleur acacia, pointe de pin et de menthol. La bouche attaque large avec une touche de gras, puis ça devient ample avec une matière caressante, soyeuse dans une structure avec de l'allonge, sur la mirabelle, le coing mûr, le pin, le pamplemousse, des notes crayeuses. La finale est tout en équilibre entre l'amplitude, la rondeur et la fraicheur, ce qui donne un port altier et une grande élégance à cette finale persistante sur les arômes du nez avec en plus un fond très léger boisé, beurré, très classe. Whaou, superbe, la bouteille est sifflée en moins de temps que de l'écrire. Une révélation pour moi : je peux m'éclater avec de grand blanc Bordelais ! Excellent + 93-95.

Plus classique dans mes goûts, bien que celui-ci ne soit pas l'archetype de mon idéal Riesling :

Riesling, Geisberg Cuvée exceptionnelle Kientzler 2004 : Une bouteille bue sur plusieurs jours, donc vacuvinée et remis au frigo. D'abord, bonne nouvelle, pas de problème de bouchon cette fois, la précédente était marquée de carton humide... Non, cette fois, le nez se présente très mûre sur le miel, l'orange confite, et un fond léger naphté. Au fur et à mesure des jours, le nez va gagner en harmonie, donnant également de la mirabelle, des notes fleuries...La bouche attaque avec une grosse matière sur une acidité marquée, l'ensemble devenant plus homogène, plus équilibrée avec le temps, les notes sur-muries sucrées initiales, se faisant plus discrètes pour laisser place au miel, à la mirabelle, à l'orange confite. La finale est ronde tranchante le premier jour sur le fruit confit, avec une note sucrée insistante, une sorte de VT à la structure sèche. Au bout de 2-3 jours, l'ensemble est plus harmonieux et les notes sucrées sont plus fondues dans l'ensemble, donnant au finale un joli vin d'apéritif ou de gatronomie sucré/salé. Très Bien 87 -> 89

Amicalement, Matthieu

mardi 10 août 2010

Des vins loin de mon style : Rasteau Gourt de Mautens Saumur Champigny Chateau Fosse Seche

Bonjour à tous,

J'ai plutôt pour habitude de commenter et mettre en avant les vins que j'aime. Cette fois, voici deux vins qui ne sont pas dans mon style. Ils sont plutôt bons, en tout cas bien fait, et d'ailleurs, les amis que les ont dégustés les ont trouvé très biens, mais moi, c'est pas mon style de vin. Le rasteau est too much pour moi, trop sucré, trop crémeux, trop puissant, trop tout... Le Saumur, lui, est trop marqué du cabernet de Loire qui évolue sur l'animal, il manque aussi de sensualité pour moi, trop austère, cistercien dans mon appréhension.
Voilà, en 4 CR, de quoi cerner un peu mieux mes goûts !

Cote du Rhone Rasteau, Gourt de Mautens 2004 : Après la tentative 2003, je voulais savoir, j'ai donc ouvert le 2004, millésime moins chaud et plus équilibré dans la région. Un nez opulant, sucré, de fraise des bois mûr, cassis confit , un côté lacté de glace au fruit sur un fond de vernis assez peu distingué. La bouche est corpulente, large attaque de fruit rouge lacté style chupa chups, tanin soyeux limite crémeux. La finale est explosive, un poil marqué alcool, sucré, glace fraise, baton de réglisse, avec une belle persistance mais gustativement fatigant, de mon point de vue en tout cas... Car le vin se boit tout seul et la bouteille a fini vidée lors du dîner composé sur une base (voulue) sucré/salé... Moins caricatural que la bouteille de 2003, car moins extrême, le vin demeure dans un style ultra-mûr qui devrait plaire aux amateurs de vins "sucrés", puissants. Bien.

Saumur Champigny, Chateau Fosse Seche, La Clef de Voute 2003 : Un mez marqué écurie/animal sur le cassis , et l'inévitable bourgeon de cassis (arôme de type poivron), le tout est assez envahissant de mon point de vue. La bouche est charpentée, sur la longueur avec des tanins ronds qui séche un peu, de l'allonge dans une palette aromatique de fruit mûr, quelques épices et toujours un fond animal. La finale qui reste fraiche pour le millésime, est droite, carrée et persiste gentiment sur le cassis, son bourgeon, l'animal et sa fourure, le sureau. Bien+ 86, car c'est bien fait, mais pas mon style de vin.

Amicalement, Matthieu

lundi 9 août 2010

Des vins que j'aime : Pommard Epenot Voillot Hermitage Colombier

Bonjour à tous,

Deux très belles bouteilles, tout à fait dans mon style de vin, dégustées la semaine dernière en bonne compagnie... en plus !

Pommard, Les Epenots Joseph Voillot 2007 : Un nez séducteur, classe, mûr de fruit noir avec des notes de nréglisse, de cerise burlat sur un fond très léger fûmé et une pointe de ronce, de résine. La bouche, corpulente, présente des tanins soyeux qui s'imprime tout de suite sur le palais accompagnant la cerise mûr, la groseille, la ronce et des notes fûmés, résine. La finale est ronde mûre et reste fraiche, dynamique, salivante, belle persistance sur une noble amertume de cerise mûr, résine et très léger fûmé classe. Très Bien - Excellent 89-91.

Hermitage, Domaine du Colombier 1999 : Un nez séduisant très élégant de cassis mûr, de suie, des notes de poivre blanc un fond délicatement fûmé, une pointe de cuir, tout ce que j'aime . La bouche est corpulente, délicate, avec des tanins soyeux, dans une structure bien droite et longue comme le donne les vins de cette colline, dégageant du cassis, du poivre et un fond fûmé, cuir, très classe. La finale est fraiche, longue, montante avec une belle persistante de cassis mûr, de cuir, de suie, de poivre. Très beau vin, meilleure bouteille des 8 dégustées et je pense que cette cuvée atteint sa pleine maturité et pour 5 à 10 ans. Excellent 92.

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 août 2010

De la perception du boisé dans le vin : Gevrey Chambertin Cherbaudes Rossignol Trapet

Bonjour à tous,

Expérience amusante l'autre soir, sur la perception des arômes boisées du vin, qui sont toujours très liés à la sensibilité de la personne, au contexte et à l'environnement de la dégustation. Les arômes boisés, dits secondaires, sont amenés par l'élevage sous bois, dans le cas présent en fûts de chêne, avec un poucentage de fût neuf (d'autres contenants existent que le fût, le foudre..). Ces arômes sont souvent forts en jeunesse puis s'estompent avec le temps.

Le contexte : un dîner avec des convives dont un ami, amateur averti mais pas exegète, dégustant une à 2 fois par an chez les vignerons, fréquentant régulièrement les cavistes et amateur de vins plutôt "classique", tendance bio, bioD, visitant E.Reynaud mais n'ayant jamais gouté Rayas et connaissant peu les grands Bordeaux et grands Bourgognes.
Pour le repas, j'ai préparé en entrée une salade de crabe, pamplemousse, avocat, coriandre sur laquelle nous avons bu un Riesling Sommerberg 07 de Wienzorn (bel accord et CR à venir). Pour le plat, c'est un duo de filets mignons, dont un mariné à l'asiatique (base sauce soja sucré/salé, citron vert, sésame) et cuits au feu de bois, accompagnés de tomates provençales et haricots verts à l'oignon confit. Pour l'accompagner, je dispose d'un Gevrey 1erC Cherbaudes 2007, donc jeune, mais que j'ai commencé la veille, volontairement, car je souhaitais le faire découvrir à cet ami, et donc vacuviné et mis au frigo pour le lendemain.

Voici mon CR de dégustation de la veille : Gevrey Chambertin, Les Cherbaudes Domaine Rossignol Trapet 2007 : Un nez séduisant et profond de cassis, de sureau, avec des notes de ronce, de sous-bois. La bouche est corpulente, très sapide, sur le cassis mûr, le sureau, pointe de réglisse et fond humus et ronce. Les tanins sont soyeux et amples, caressant avec une grande sensualité comme souvent sur ce climat de Gevrey, que je retrouve aussi bien sur les Cherbaudes de RT que ceux du domaine Lucien Boillot. La  finale poursuit ce toucher sensuel, rond et propose une longue persistance sur les arômes du nez. Pas la palette aromatique la plus complexe de Gevrey, mais pour moi, la structure la plus sensuelle et ronde de ce coin là. Bref, un Cherbaude comme je les aime, dans un millésime mûr. Excellent 90-93

Ce cru des Rossignol Trapet est élévé en fût de chêne français avec environ 30% de fût neuf avec des chauffes dites moyennes, le reste en fût de 2 ou 3 vins sur des élevages classiques de 12 à 18 mois (je crois plus proche de 12 en 2007). Pour moi le domaine représente le classicisme bourguignon, avec des vins sur le fruit et surtout, parlant de leur terre. Je n'ai jamais senti de boisé marqué sur les vins des frères Rossignol. A l'inverse des cousins Trapet, dont les vins jeunes sont marqués, pour moi, d'un boisé toasté/fûmé, classe mais très présent. Même ressentie avec les vins du DRC ou encore de Dupont Tisserandot, de certaines cuvées des frères Guyon à Vosne. A l'inverse, je perçois très peu d'arômes boisés sur les vins de Daniel Rion, de Joseph Voillot, de Rebourgeon Mure, de Vaudoisey Creusefond, et donc des frères RT.

Mon ami attaque la dégustation et là, à peine a-t'il sorti son nez du verre qu'il me dit, "Whaou, c'est boisé, j'ai la vanille à plein nez..." ! N'ayant pas dégusté depuis la veille, je me lance, et au nez, rien de boisé particulièrement si ce n'est un fond un peu plus fûmé que la veille. Par contre, en bouche, voilà que je sens aussi la vanille... Mais que se passe-t'il ??? Soit le plat mariné a relevé cet arôme discret mais présent, que je ne sentais pas la veille, en gommant les autres, trop proches du plat. Soit, d'entendre mon voisin, m'a influé plus que je ne peux l'imaginer.

Et là, il m'est revenu une discussion avec un ami fidèle du vin, Serge, avec qui je déguste régulièrement et particulièrement, chez les vignerons de Bourgogne, dont bien sûr les frères RT. Il a toujours trouvé les vins de RT boisé, là ou dans notre petite bande, il est un des seuls à les voir si boisé ! Tandis qu'il trouve le boisé du DRC discret (voir fin de page).

Cette anecdote me rappelle combien la dégustation et la perception d'un vin est un exercice avant tout personnel et qui est tellement influé par le contexte, qu'à nouveau, j'insiste sur la necessité de lire mes CR avec le recul indispensable à leur bonne compréhension. Ce sont des indications qui sont TOTALEMENT subjectives !

Amicalement, Matthieu

samedi 7 août 2010

Les grands crus de fin juillet : Cote Rotie Barges Chapelle Chambertin Passac pape Clement Chateauneuf

Bonjour à tous

Quelques grands crus dégustés fin juillet pour la fin des vacances et des échanges franco-allemands :

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : Un nez complexe de fruit mûr, fond fûmé, note réglisse, épice, pointe de ronce, de cuir. La bouche est droite, profonde avec beaucoup d'allonge, enveloppé de tanins soyeux et délivrant fruit mûr, sous-bois, fûmé, réglisse... La finale est fraiche, droite, pure, longue et de grande persistance. Excellent+ 94-96


Côte Rotie Cote Brune Gilles barges 1997 : Un nez de cassis sur fond de cuir, poivre. La bouche est charpentée, dense, puissante avec des tanins fondus ronds sur le cassis, la suie, le cuir. La finale est mûr, large, puissante sur le cuir, le poivre et des notes truffées du plus bel effet ! Excellent 92

Pessac Leognan, Chateau Pape Clement 1988 : Un nez gourmand de fruit rouge mûr, framboise, fraise des bois sur un fond délicatement fûmé, quelques notes de cuir. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux amples, de l'allonge, fraise mûres, fûmé. La finale est ample, large, mûre, avec une belle persistance sur le nez. Les 2 premières bouteilles étaient flinguées, celles-ci me permet de découvrir un très beau vin à maturité ! Excellent 92

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998 : Un nez de prune, note de cuir, fond cacao. La bouche est corpulente, large, dense avec des tanins ronds sur la prune, les épices et un fond cacao. La finale est large, puissante, persistante prune, figue, cacao. Très Bien 90

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 août 2010

Carnet de vacance en blanc : Riesling Saint Aubin Vouvray

Bonjour,
Quelques jolis blancs pour accompagner nos soirées estivales :

Riesling Sommerberg Domaine de l'Oriel 2004 : Un nez d'orange confite, d'agrume mûr, sur un fond délicatement naphté/pétrole, note de quinquinat. La bouche est large, ample, superbe matière enveloppante dans une structure droite longue sur orange confite, le pétrole, note fleurie, pointe de miel. La finale est un modèle d'équilibre tout en délicatesse et longue. Superbe encore une fois et mes amis allemands se sont inclinés. Excellent+ 95

Saint Aubin, 1erC En Remilly Sylvain Langoureau 2007 : Un nez séduisant de poire mûre, fond briochée, note de fruit sec. La bouche est large mais bien tenu, droite, grasse à l'attaque mais avec de l'allonge. Une finale ample, large, fruit mûr, beurre, brioche. Manque un poil de fraicheur pour donner un peu plus de dynamisme. Très Bien 88

Vouvray, Domaine Huet, Le Mont sec 2006 : Un nez sec de poire, de citron note agrume et crayeuse, bouche droite, matière tendue encore en retrait sur le citron la craie. La finale est fraiche, droite, sur la craie, le silex, le citron. Le vin est encore en dedans et l'aération longue lui a permis de s'exprimer beaucoup mieux ! A mon avis a attendre. Très Bien 87-89

Amicalement, Matthieu

vendredi 30 juillet 2010

Vendredi du vin, oenotourisme : Vosne Romanée Rion 2007

Bonjour à tous,

Aujourd'hui c'est vendredi du vin sur le thème oenotourisme lancé par Patrick de Monomaniaquement Alsace, ce qui, une fois le titre annoncé, explique l'envie de découverte... Quoique Patrick soit loin d'être si sectaire au vu de ces dégustations...

Alors Oeno Tourisme, s'il y a bien un terme qui me parle c'est oeno, parce que pour la partie Tourisme, je me sens beaucoup moins concerné. D'abord parce qu'on ne peut pas découvrir un vignoble ou plutôt un terroir en touriste. Ne dit-on pas dans le langage courant qu'il est venu en touriste, c'est à dire sans aucune implication... Peut-on découvrir un terroir, donc une typologie, une géographie, un mode cultural, et surtout des hommes en touriste ? Le terroir n 'est pas un spectacle que l'on regarde du haut de la butte ou depuis la terrasse d'un café en sirotant un coca...

Et pourtant, ma dernière expérience oeno-tourisme est passé par la case terrasse à Meursault et couchage chez l'habitant, chez le local, l'autotochtone quoi ! Le contetxe : coup de fil de la mère du meilleur ami de mon fils : "nous souhaiterions inviter votre fils dans notre maison pendant les vacance de juillet", Très bien, et ou se situe votre maison : "à Saint Romain, à côté de Beaune" !!!!!! Bien sûr, pas de problème, quelle bonne idée et je vous le déposerai moi-même. Quelques coups de fil plus tard, voilà comment ma première excursion de juillet fût une oeno-escale du côté de Meursault. La gentillesse des Buisson Essa me permettant même de profiter des chambres de vendangeur ! Avec effectivement, diner en terrasse pour discuter de la vie, du terroir, des hommes autour de quelques bouteilles apportées pour l'occasion. Et le lendemain descente en cave du côté de Gevrey chez Louis Boillot (dégustation commenté ici) et passage à Vosne Romanée chez Daniel Rion, cela faisait bien 2 ans que je ne les avais visité.
Bien sûr, je suis parti avec quelques bouteilles, comme on emporte des souvenirs, et le vin, ce sera celui là :

Vosne Romanée Domaine Daniel Rion 2007 : Une belle couleur rubis clair, un nez séduisant, gourmand même, de fruit mûr, griotte, mûre, framboise sur un fond délicat de ronce, de sous-bois, de pivoine et des petites notes fûmées. La bouche est charnue mais très sapide et avec beaucoup de présence dès l'attaque, des tanins larges soyeux dans une structure droite, avec du fruit mûr, de la ronce, des notes épices réglisse/zan. La finale est tonique, sur le fruit bien mûr, un fond de ronce, et de belles notes épicées. Pas la persistance d'un grand cru bien sûr, mais pour 20 €, que voilà une jolie bouteille surtout dans son milieu de bouche très "vosnien" et très classique. Très Bien 88-90.


Alors, finalement, mon petit périple bourguignon, c'est de l'oenotourisme peut-être !

Amicalement, Matthieu

jeudi 29 juillet 2010

Carnet de vacance 3 : Bourgogne Morgon Lapierre Py Lumieres Mondeuse Magnien

La suite des dégustations par son côté Barbek Salade :

Bourgogne, Domaine Guyon 2008 : Un nez élégant de groseille sur fond fûmé avec des notes de ronce, bouche charnue tendue mais bien enrobée de tanin rond, sur la groseille et le fûmé. La finale est fraiche et salivante, un poil amer et finit sur la groseille, le fûmé, la ronce. Un Top générique qui donne beaucoup de plaisir et qui se gardera, en plus... Très Bien 86-88


Morgon, Cote du Py, Chateau des Lumières Jadot 2005 : Un nez séduisant de fruit rouge mûr, fraise marat, fond délicatement fûmé, pointe épice réglisse, note sous-bois. La bouche est corpulente, large, ample, avec des tanins soyeux mais finissant un poil sec et astringent encore sur cette bouteille, fruit rouge, réglisse, sous-bois. La finale est fraiche, large, ample, encore marquée de sa jeunesse ce qui n'était pas le cas sur la bouteille précédente, belle persistance très classe de fruit rouge mûr, fûmé. Très Bien 88

Morgon, Marcel Lapierre 2009 avec soufre : Un nez ouvert fruit rouge, fond bonbon typé gamay, note de banane quand même, quelques épices. La bouche est corpulente avec des tanins ronds, fins, sur le fruit rouge mûr, réglisse, banane, bonbon anglais. La finale est large, fraiche, longue fruit rouge croquant. Bien + 85-87

Arbin Mondeuse, Domaine Louis Magnien VV 2007 : Un nez discret très marqué de noyau avec quelques note poivrée, bouche charnue large tanin rond, finale souple mais dense sur le noyeu, le poivre. Vin très fermé actuellement. Bien 84-86.

Pour la suite, on va repasser au grand cru !

mercredi 28 juillet 2010

Carnet de vacance 2 : Cote Rorie Terre Sombre Cuilleron Chateauneuf Usseglio

La suite des dégustations Franco-Allemandes :

Cote Rotie Terre sombre Cuilleron 2007 : Un nez classique, fin, de cassis, de poivre, des notes de violette, un fond réglisse épice, bouche corpulente large attaque sapide tanin soyeux cassis poivre violette, finale large ample gourmande mûr avec une très belle persistance casis poivre très léger fûmé, épice. Excellent 91-93


Chateauneuf du pape, Pierre Usseglio 2006 : Nez gourmand de prune, de réglisse, d'épice, sur un fond fruit noir mûr, bouche corpulente sapide large gourmande mûre prune réglisse fruit noir, finale large mûr avec une pointe alcool légère. Très Bien + 89-91

Amicalement, Matthieu

mardi 27 juillet 2010

Carnet de vacance 1 : Cambon Pelouse Janasse Bussieres Jadot jacques Rochegres

Bonjour à tous,

La première quinziane des vacances a été consacré à un échange franco-allemenad. La visite d'un ami outre-quievrain sur son lieu de vacance puis la réciproque sur Paris à la maison a été propice à la découverte et l'occasion d'ouvrir de nombreuses bouteilles sur de simples grillades comme sur des diners plus travaillés.

Moulin a vent, Chateau des Jacques, Clos des Rochegres 2007 : Un nez gourmand de fruit noir sur un fond fûmé, la bouche est large, petit creux à l'attaque puis tanins soyeux, fruit mûr, finale équilibrée fruit mûr et fûmé. Bien-Très Bien 85-87

Cote du Rhone, Domaine de la Janasse Terre de Buissières 2007 : Un nez orange sanguine , fond de prune, note fûmé et pointe caramel, bouche profil amer corpulente large, ample, prune, orange, anis, finale large puissante note alcool profil amer long prune agrume fûmé (pas trop mur et pas confit, seul les notes alcool trahissent le millésime mûr). Très Bien 86


Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2000 : Un nez superbe de cassis mûr, de fraise mûr, pointe poivron grillé, note de champignon-sous-bois sur fond fûme. La bouche est corpulente, droite, tanin soyeux, fruit mûr, un côté acidulé, fûmé. La finale est large, ample, mûr, cassis mûr, poivron grillé, fond léger toast, champignon. Super top pour 10 €. Très Bien + 90

Amicalement, Matthieu

lundi 26 juillet 2010

Superbe Lagune 90 !

Bonjour,
Pour faire découvrir les vins que j'aime à un ami allemand de passage, j'ai ouvert entre autre :

Haut Medoc, Chateau la Lagune 1990 : Un nez complexe, élégant de fruit noir mûr, de cuir, de champignon, fond léger fûmé avec des notes bois précieux cédre.... La bouche est charpentée, droite, avec de l'allonge, enrobée de tanins soyeux, amples sur fruit noir mûr, le cuir, le champignon. La finale est très classe, très délicate, fraiche, dynamique, avec une belle persistance de cuir, de fruit mûr, de cèpe sur un fond très léger fûmé. Excellent + 95
Superbe, et une très belle soirée de partage !
Amicalement, Matthieu

mardi 20 juillet 2010

Au fil des jours : Vosne Duband Brumont Bouscasse Provence Minuty

Bonjour,
Au fil des jours :

Madiran Chateau Bouscasse VV 2007 : Un nez de fruit noir sur fond moka vanille note de grillé. La bouche est robuste, pleine, sur le fruit noir mûr, et un fûmé vanille en ligne de fond, quelques notes fraiches dynamisent l'ensemble. La finale est puissante, longue, très mûr et assez marqué par l'élevage. Très Bien 86 mais je trouve ce 2007 beaucoup moins élégant que le 2005 qui reste pour moi le millésime de référence sur cette cuvée ces dernières années.


Vosne Romanee David Duband 2007 : Un nez discret pinotant de fruit mûr sur fond de ronce, sous-bois, note léger fûmé, et pointe épice. La bouche est charnue, un peu fluide, avec des tanins assez laches mais l'ensemble est sapide sur le fruit rouge, groseille, ronce. La finale évolue sur un profil souple, assez léger sur les arômes du nez. Bien+ 85 mais un manque de matière et de densité à mon goût.

Cote de Provence, Chateu Minuty Cuvée M 2003 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, sur un fond boisé torréfié, un cote lacté. La bouche est corpulente, large, tanin soyeux qui ont perdus leur côté accrochuer et commencent à se fondre, belle intensité sur le fruit noir mur, la fraise chupa chups. La finale est large, souple, mais intense sur le fruit mûr, toujours ce lacté, boisé, fumé, grillé très "international". Un vin bien fait dans son style et qui commence à se réveiller. Très Bien 86.

Amicalement, Matthieu