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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 26 septembre 2021

Un WE rouge : Shistes Coumeille, Morgon Boulon, Saint-Estephe Calon Segur, Montlouis Chidaine

Bonjour à tous,

Après un WE quasiment Blanc, cette fois c'est quasiment Rouge... Et des essais d'accord avec le Hamburger bacon + cheese et cole slaw, maison... qui n'a rien d'évident, et évite au mieux, le désaccord :-)


Cote du Roussillon, Domaine des Schistes Coumeille (Syrah) 2019 (vidéo 0:20) : Un nez expressif, à la jolie complexité, équilibré, de fruit noirs, myrtille, cassis, note florale légère violette et végétale garrigue, pointe épice presque orange sanguine, fond léger chocolat/cacao qui avec l'orange donne un côté Pims :-). La bouche est pleine, charpentée, droite, une forme de fraicheur, de la profondeur, jolis tanins mûrs, soyeux, précis, sur le fruit noir, myrtille, note épice orange sanguine, pointe florale et végétale, violette, garrigue et fond chocolat. La finale est presque fraiche, avec de la force (puissante), et jolie persistance de myrtille, cassis, épice, cacao. Excellent 92-94 (17) encore une fois, pas maquillé, un côté vrai, naturel, pas lourd, voir fin, élégant... Bref j'aime beaucoup :-).

Par contre, sur le Bacon Cheese Hamburger, c'est cata... Autant les syrah nord très élevés ont un semblant d'accord aromatique avec le Bacon, qui allège la catastrophe du sucre qui rend le fond du vin amer, et le burger super sucré. Par contre, rien n'y fait sur les tanins qui ressortent et dont la sensation accrocheuse, violente écrase tout... comme avec les fromages lait cru.

Morgon, Domaine J Boulon Cuvée Pauline 2017 (vidéo 2:40) : Un nez beaucoup plus expressif a 12H, droit, profond, sur le cassis,  note végétale fraiche typée bourgeon de cassis, presque feuille de tomate, pointe épice chaude, fond entre noyau et fumé, bref loin de la banane, et du patchouli. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis de la structure, tanins ronds, précis, c'est frais, profond, sur le cassis, les notes bourgeon ou feuille de cassis, les épices chaudes se font plus présentes, fond fumé et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée et persistance intéressante de cassis acidulé, note fraiche végétale feuille de  cassis, fond épice, fumé, cacao. TB-Excellent 90 (16) pour ce Beaujolais à 9 € au top rapport Q/P, en mode plutôt Bourguignon, je trouve, et qui mérite quelques années d'attente.

L'accord avec le Hamburger est mieux, même si le sucre entraine toujours un contresens, rendant le vin amer (ce qu'il n'est pas), et soulignant le sucré du hamburger , et les tanins moins marqués du gamay passent un peu mieux, enfin on est toujours en mésaccord, de mon goût.

Montlouis, François Chidaine Les Bournais 2015 (vidéo 4:30) : Un nez plutôt en retenue, sur la pomme chaude, le coing rôti, note d'épice élégante typé safran, pointe cire d'abeille, fond d'amande douce et léger tourbé. La bouche est droite, voir fraiche, en tout cas profonde, matière structurée, ciselée, au joli toucher, précise, sur la pomme, le coing rôti, note d'épice plus légère, pointe cire d'abeille plus marquée, sur un très joli fond d'amande douce mais aussi de tourbée, fumé très classe. La finale est soyeuse, fraiche, voir traçante, acidulée, avec de la force, et de l'élan, mais paradoxalement à la persistance peut être un peu courte, on s'attend a plus, sur la pomme, le coing, les épices, la cire d'abeille, et ce côté tourbé, fumé. Très joli vin, droit, qui goute plutôt sec, et ne cède a rien à la rigueur, sans être austère, a qui il manque d'un peu de longueur finale et persistance pour être très grand. Excellent 93+ (17+)

Ouvert pour le cole slaw ou là, on a enfin un accord de qualité même si pas extraordinaire. Car le vin est un peu trop sec (pourtant le moins sec de la gamme) mais il goute sec, je m'en doutais. J'aurais voulu un demi-sec mais je n'en avais plus dans l'armoire. Et avec le Burger, cela reste le meilleur accord, ou plutôt le moins mauvais :-), pas de tanins pour heurter la bouche, et les sucres de l'un et l'autre évitent un trop grand contraste. Par contre, ça ne bonifie ni le vin, ni le burger...

J'avais depuis quelques temps, une très grosse envie d'un beau Bordeaux car pas bu depuis les vacances. Un magret de canard était la parfaite occasion. D'ailleurs, je devrais plutôt dire que c'était un achat alibi :-). Et hop, plaisir de fouiller l'armoire (qui se vide...), rack Bordeaux et sortir :

Saint-Estephe, Chateau Calon Segur 2006 (vidéo 7:10) : Un nez séduisant, classe, de cassis mûr, limite compoté, note d'épice typé boite à cigare, puis bois précieux, cèdre pointe fraiche poivron rouge grillé, fond fumé tabac blond. La bouche est robuste large, grosse structure mais bien enrobée de tanins soyeux, de la fraicheur, et de la puissance, sur le cassis mûr, acidulé, note boite à cigare, puis cèdre, pointe plus lactée fruit rouge, toujours un côté poivron rouge grillé, fond tabac fumé, bref joli complexité du classicisme bordelais. La finale est fraiche, puissante, y'a des watts, ça peut tracter tous les plats :-), et belle persistance acidulée, de cassis, note boite a cigare, cèdre, pointe poivron rouge grillé, et fond tabac fumé. Excellent 93+ (17+) pour ce cru ouvert et qui s'est bien affiné, même si 5 à 10 ans lui apporteront sans doute encore plus de délié, d'élégance, de finesse.

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 septembre 2021

18,19, 20...quelle trilogie : Sancerre Pinard, Vosne Romanée Beaumonts, Riesling Ginglinger, Cote d'Or Germain

Bonjour à tous,


Réception de ma commande de Vincent Pinard cette semaine, et donc, dégustation immédiate du seul cru 2020 du lot. 2eme 2020 blanc dégusté en une semaine, et, et, et... Incroyable, encore un magnifique millésime ! Sur ces 2 premières dégustations j'ai l'impression que c'est 2019 avec un peu plus de tout ! Concentration, maturité, fraîcheur, et encore plus de relief... Hâte de gouter en Bourgogne cet hiver ce qui pourrait être, formellement du moins, peut-être le plus grand millésime de cette immense trilogie.


Sancerre, Vincent Pinard Les Créots 2020 (vidéo 0:20) : Un nez intense, de fruit blanc, mûr, mais pas exotique, note florale, typé miel fleur d'oranger, pointe buis acacia, fond de roche. La bouche est pleine, fraiche dès l'attaque, avec de la profondeur et de la friandise, matière de belle densité, au joli touché mûr, mais avec de la tension, sur le fruit blanc, note florale et agrume, pointe fraiche végétale, typé buis, acacia, fond de roche, un côté calcaire. La finale est fraiche, presque puissante, tendue et persistance intéressante fruit blanc, un côté miel eu fleur, pointe végétale et fond de roche. TB-Excellent 90+ (16+) Très joli vin, et ce 2020 a tout, avec je trouve un relief encore plus important que sur 2019, enfin c'est l'impression après cette 2eme bouteille ! A confirmer cet hiver en Bourgogne.

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel (JV) 2017 (vidéo 4:40) : Un nez ouvert de fruit blanc, de reine claude, puis plus pamplemousse, note florale, presqu'iris, pointe citron avec un côté exotique sur un fond de roche, légèrement ambré/tourbé. La bouche est droite, joli matière ronde, de belle densité, puis de la fraicheur, c'est tonique et friand, sur le fruit blanc, un côté reine claude, note florale fraiche, puis pamplemousse léger, et citron, fond roche, pierre, avec une pointe tourbée. La finale est fraiche, tonique, pleine, friande, acidulée et belle persistance de fruit blanc, reine-claude, note agrume pamplemousse, citron, fond de roche, calcaire. Excellent 93 (17). A nouveau très jolie, pure, comme cet été, ou ce fut le meilleur GC 2017 de Michel bu en parallèle. Et, tombant sur le CR de ma première dégustation en 2019, je vois que je luis avais mis 94 (17,5)... et donc finalement pas surprenant.

Vosne Romanée, Daniel Rion Les Beaumonts 2017 (vidéo 7:00) : Un nez plein, appétant, encore légèrement marqué de son élevage bois, moka/café (mais à quelques heures, c'est plus marqué grillé, choux signant plutôt de la réduction), sur la framboise, note épice girofle élégante, pointe fraiche ronce, et donc ce fond boisé moka, café, fumé (grillé, choux à 3H). La bouche est corpulente, droite, profonde, tanins soyeux et fins, c'set frais, tonique, presque vif, mais bien enrobé, sur la framboise, la groseille, note épice girofle, pointe ronce sous-bois, fond moka (devenant choux et grillé). La finale est fraiche, tonique, acidulée, presque puissante (de la force), et jolie persistance acidulée de framboise, groseille, note girofle, pointe ronce et fond moka. Excellent 92 (16,5+) mais à revoir pour l'évolution de cette réduction.

Bourgogne Cote d'Or, Henri Germain 2017 (vidéo 10:00) : Joli nez appétant, de fruit blanc, note de citron mûr, de chèvrefeuille (tarte citron meringuée), fond d'amande et très légèrement grillé. La bouche est droite, fraiche, voir vive, tendue et acidulée sur le citron, les notes chèvrefeuille, pointe beurrée, fond amande et grillé. La finale est fraiche, voir vive, acidulée et persistance intéressante citron, chèvrefeuille, fond amande et grillé. TB 89 (15,5).

Sancerre, Vincent Pinard Nuance 2019 (vidéo 12:05) : Un nez mûr, un peu entêtant, de fruit blanc mûr, voir cuit, pomme compoté, note végétale, plus herbe fraiche, foin, que buis acacia, fond d'amande, de craie. La bouche est droite, grosse fraicheur et un peu de gaz, acidulée, matière ronde, mûre, c'est friand, mais tendue de bout en bout, presqu'acéré, sur le fruit blanc, la pomme, un peu compoté, les notes fraiches végétales, foin, puis plus typées sauvignon, buis, sur un fond d'amande, de craie et d'humus. La finale est vive, salivante, et persistance intéressante de fruit blanc, pomme compoté, note végétale et fond amande, craie. Excellent 91 (16,5) et quelle tension/fraicheur pour un millésime comme 2019 !

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 septembre 2021

WE : Schistes Gora 20, Joffre 19, Saint Emilion Juguet 15, Chambolle Amiot, Sancerre Pinard Harmonie

Bonjour à tous,


Réception de ma commande des Schistes, ouverture immédiate :-) Et d'autres jolis crus encore...

Cote du Roussillon, Domaine des Schistes Casot d'en Gora 2020 (vidéo 0:45) : Couleur très clair, limpide, de l'eau... Non, un très joli nez expressif, de fruit jaune mûr, des notes de massepain, d'amande douce, une pointe fraiche végétale de garrigue, foin séchée, de fenouil, fond d'amande donc, avec un côté léger résine de pin, terpénique quoi. La bouche est ronde à l'attaque puis de la fraicheur , de la structure, joli matière suave, c'est tonique (un peu de gaz), plus sur la pomme, même granny, les notes de garrigue, foin séchée, fleur séchée, pointe fenouil, fond amande, ce coté léger résine de pin. La finale est structurée, plutôt en puissance et belle persistance acidulée de pomme, de garrigue, foin séchée, fenouil, amande et léger terpénique. Excellent 93+ (17+) Un excellent vin, complexe, dense, puissant mais gardant de la finesse, friand tout en élégance...

Saint-Emilion, Chateau Juguet 2015 (vidéo 3:30) : Très joli nez classique et expressif, de cassis mûr, puis plus fruit rouge, fraise, framboise, avec un côté léger lacté, note d'épice typé boite à cigare, pointe de cèdre et un fond tabac fumé. La bouche est charpentée, droite, structurée, jolis tanins mûrs, fins et précis au touché soyeux, une forme de fraicheur qui rend l'ensemble tonique, sur le cassis mûr, puis les fruit rouge, note plus fraiche, végétale, typé cèdre, qui donne de la profondeur, puis les épices plus réglissé que boite à cigare, fond tabac blond, fumé. La finale est fraiche, dynamique, avec de la profondeur, et la petite mâche calcaire, bien enrobée et persistance plus qu'intéressante sur le cassis, les fruit rouges, les notes cèdre puis boite a cigare fond fumé tabac. TB-Excellent 91 (16,5) Un château recommandé par des voisins qui aime le vin mais pas amateur, et c'est une très bonne pioche que ce GC sur ce joli millésime 2015, un StEm classique, joli facture a un prix plus qu'abordable :-)

Côte Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2019 (vidéo 5:50) : Un nez élégant, friand, plein, de cassis, de prune, note d'épice, réglisse, de garrigue, pointe florale de violette, de pivoine fond cacao. La bouche est charpentée, structurée, de la profondeur, enrobée de tanins soyeux, fins, sur le cassis, la prune, note d'épice, de fleur, violette, pivoine, sur un fond noyau, cacao. La finale est profonde, puissante, mais qui reste friande et acidulée presque, et belle persistance cassis, note épice réglisse, pointe violette, pivoine, fond cacao. Excellent 92-94 (17) après 16 bue la semaine dernière, encore un très beau millésime de ce 100% Carignan, éclatant de fruit, d'épice, à la joli complexité, et surtout ou la force et la structure, n'écrase en rien, la délicatesse et la friandise.

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2017 (vidéo 8:20) : Un nez séduisant plutôt discret, de framboise, note de ronce fraiche, pointe épice, fond noyau et léger caroube. La bouche est corpulente, fraiche, tanins soyeux, c'est friand sur la framboise, les note de ronce, d'épice, un côté fleuri pivoine, fond noyau. La finale est fraiche, tonique, friande et persistance intéressante de framboise, ronce, épice et fond noyau. TB 90 (16) Le très joli pinot comme souvent avec cette cuvée :-)

Sancerre, Vincent Pinard Harmonie 2013 (vidéo 10:10) : Un nez expressif, joliment complexe et à la belle évolution, de fruit blanc, note mousseron, champignon noble, puis foin séchée, légère pointe de buis, acacia, fond crayeux, roche, salin. La bouche est pleine, large, de la matière, suave, puis de la fraicheur qui tend l'ensemble, lui donnant même de la vivacité, et un côté salin, sur le fruit blanc, la pomme, puis les notes de foin séchée, la pointe évoluée champignon, mousseron, fond crayeux plus amande, et le côté buis acacia. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de fruit blanc, note foin séchée, buis acacia, pointe champignon, fond crayeux amande. Excellent 92+ (17) pour ce joli vin, élégant, voir classe avec un je ne sais quoi d'aristocratique, je trouve, qui lui va bien.

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 septembre 2021

Reprise : Chassagne Romanée 2011 par Buisson Charles puis Morey Coffinet, Lais blanc, Schistes Caune d'en Joffre, Volnay Rebourgeon, Crozes Clos grives

Bonjour à tous,


C'est la rentrée... pour les vins du WE aussi :-). On a profité du soleil, entre les goutes de ce WE météorologique étrange, pour barbekuter :-). Mais aussi faire un exercice de dégustation :-) en goutant 2 cuvées issus de la même parcelle mais élevé (cette fois j'y crois plus que sur En Remilly) par 2 vignerons.

Chassagne Montrachet, Buisson Charles La Romanée 2011 (vidéo 3:00) : Un joli nez, élégant, de poire, puis plus fruit jaune, note aubépine, amande, pointe épice, fond noisette puis plus sésame grillé mais léger. La bouche est ronde, ample, de la fraicheur enrobée d'une jolie matière suave, délicate, friande, sur la poire william, note plus chèvrefeuille, tarte citron, puis fruit jaune, fond amande, aubépine. La finale est fraiche, jolie rondeur, tonique, et jolie persistance de poire, puis fruit jaune, aubépine, amande et léger retour sésame. Assez pure sur le fruit, très joli vin. Excellent 91 (16,5)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2011 (vidéo 4:10) : A l'ouverture, un nez plutôt sexy, sur le fruit blanc, puis des notes beurre frais, brioche, au réchauffement l'élevage se fait plus présent, vanille, macadamia caramélisé, pointe chevrefeuille tarte citron, fond grillé, fumé. La bouche est ronde, matière ample, puis plus droite, avec de la fraicheur, et de l'amertume, sur le fruit blanc, note beurre puis vanillé, macadamia, gourmand certes mais un peu écœurant, fond amande grillé, fumé. La finale est fraiche, fruit blanc acidulée, citron, tarte citron, note beurre, puis vanille, macadamia, fond amande grillé. Puis à 6H, et surtout le lendemain (12H), les notes macadamia ont disparu, des notes de champignon, de sous-bois se font plus présentes, et le chevrefeuille, le citron ont pris le dessus, seul le fond montre encore un boisé beaucoup plus sésame grillé que vanille, mais qui n'a pas disparu, avec une jolie amertume. TB 90 (16) Un peu trop marqué de son élevage, gourmand certes, mais un peu too much a mon gout à l'ouverture. A boire à 12H,  frais 10-12. Sur ce 2011, un style différent de ce que Patrick propose, au moins à l'ouverture, a 12H il y a une forme de convergence, même si l'élevage, le bois reste plus marqué chez Thibault. 


Cote du Roussillon, Olivier Pithon Lais blanc 2019 (vidéo 6:50) : Cette 2eme bouteille montre un nez sur la pomme, toujours, mais plus fermentaire, moins abouti, des notes plus masquées de fruit jaune, puis de foin, garrigue humide (un comble vu la sécheresse…), pointe fenouil, sur un fond anisé, miellé. La bouche est large, pleine, joli matière soyeuse, de la structure en attaque qui tient l'ensemble droit, puis un côté plus acidulé que frais, sur la pomme acidulée, toujours ce côte fermentaire, note foin avec ce côté humide sous-bois, pointe fenouil, fond miel, et plus cire d'abeille. La finale est ronde, avec une petite fraicheur acidulée, et persistance jolie sur la pomme, le côté fermentaire restant, foin, fenouil, miel. TB 89 (15,5). Moins apprécié que la première bue, alors cette bouteille la, ou j'étais plus indulgent sur la première ?... A voir avec les suivantes... En tout cas 1 cran en-dessous de 18 à date (même sur la première)

Cote du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2016 (vidéo 8:40) : Cette dernière bouteille de ce 100% carignan 2016 est toujours au top.... Très joli nez marqué de la myrtille, la cerise, la mûre, belles notes fraiches, florales, de pivoine, et végétales, garrigue humide, pointe épice sur un fond cacao. La bouche est charpentée, structurée, droite, super équilibrée, harmonieuse, aux jolis tanins fins, précis et soyeux, c'est friand, acidulée sur la gelée de myrtille, de mûre, note plus épicée et fleurie, entre réglisse et plus violette que pivoine, sur un fond cacao. La finale est tonique, presque fraiche, légère puissance alcoolique au réchauffement (boire vers 18) et belle persistance élégante, friande, de myrtille, mûre, les notes épicées et florales et le fond cacao. Excellent 93+ (17+) et se boit parfaitement maintenant. C'était ma dernière, et ce 2016, je dois dire que je l'aurai bien garder plus pour voir son évolution, (aurait-il garder cette friandise, rondeur, ou perdu au profit d'une austérité, profondeur que l'on peut trouver sur les carignans évolués???)

Volnay, Rebourgeon Mure Les Caillerets 2017 (vidéo 11:00): Un très joli nez, bien marqué du fruit, de la cerise, avec une pointe presque grenadine, très appétant, notes fraiches d'humus, de sous-bois, fond de noyau mais aussi de terre, de roche quelque chose du sol. La bouche est charpentée, droite, de la structure, presque puissante, des tanins soyeux pour enrobés une jolie fraicheur tonique, pas énormément de profondeur, mais beaucoup de friandise, sur la cerise acidulée, ce côté grenadine légère, note de ronce, de sous-bois, pointe plus épicé, réglisse, fond de noyau et ce côté terrien. La finale est fraiche et reprend puissance et profondeur cette fois, et longue persistance de cerise, de ronce, de réglisse, fond noyau, terre, humus, presque tabac. Excellent 93-94 (17+). Sacré vin ce Cailleret de chez Daniel et David...

Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2017 (vidéo 13:00) : Un nez expressif, appétant, voir gourmand, sur le cassis mûr, farandole d'épice, poivre, réglisse..., pointe bacon grillé, viande rôti, fond léger moka. La bouche est corpulente, large, tanins quasi velours, puis de la fraicheur, c'est gourmand et élégant, tonique, sur le cassis, les notes d'épices, poivre, réglisse, pointe bacon grillé, fond olive noire et léger moka. La finale est fraiche, tonique et jolie persistance de cassis, réglisse, poivre, fond olive noire et léger moka. Excellent 93 (17), comme d'hab, J'adore cette cuvée. Je ne sais plus qui disait, une jolie côte rôtie, :-)

Amicalement, Matthieu

lundi 30 août 2021

De belles choses pendant les vacances

Bonjour à tous,

Rapide retour sur nos escapades estivales :-)

D'abord, petit stop à Sancerre au Domaine Vincent Pinard pour la commande annuelle. Un peu inquiet devant l'état des vignes en général, Clément m'indique qu'en ce qui les concerne, ils ont pu (à date) maitriser les attaques de Mildiou, et si le volume sera moindre en 21, pas de catastrophe.

Dégustation de la gamme en blanc et rouge, sur 2019 majoritairement et quelques 2018. Ici aussi 19 est un sacré millésime, j'y ai trouvé plus de droiture, fraicheur, tension qu'en 2018, c'est surtout que les attaques en bouche sont tout de suite droite, plus tendues, que sur 18 qui attaque plus en rondeur.

A noter, Clément m'indique que depuis quelques années, ils font un pinot en mode nature, que nous gouttons et qui s'exprime très bien en mode pinot friand sans trace de son mode de vinification. Ils pensent même à le commercialiser dans les années à venir... A suivre :-)


Ensuite, nous avons passé quelques jours du côté de Belleville en Beaujolais (Photo de Jarnioux), et ce fût très agréable de découvrir ce coin que je ne connaissais pas. Bien sûr, j'ai gouté beaucoup de choses, et ai visité 2 domaines, je dirai un peu à l'opposé l'un de l'autre. 

D'abord le domaine Jean Boulon, du coté de Corcelles en Beaujolais qui fait des Moulin a vent et Morgon dans un style franc et direct, sans prétention, sans marqueurs outranciers des vinif carbo (épice, banane, patchouli...). Je conseille particulièrement le Moulin a vent à 7€ un délice de fruit, droit, joli densité, tanins soyeux et belle finale tonique. 

Puis, le domaine Bachelard à Fleurie. Bon, pas la même ambiance :-). Là on parle de gamay "haut de gamme", vinifié pour chercher la densité, la profondeur. Vins de garde, puissant, du Saint-Amour au Fleurie en passant par le Moulin a vent, les vins sont sérieux, droits, puissants avec des structures marquées et nécessiteront quelques années de garde pour donner leur meilleur. Un style très loin du gamay de copain, et en aveugle, je ne serai pas allé en Beaujolais, je pense. Particulièrement sur la cuvée de Fleury le Clos, qui a un prix de parcellaire bourguignonne, et qu'il faut attendre à mon avis 10 à 20 ans. J'y ai ressenti un beau potentiel, on verra alors... J'ai gouté le Moulin a vent 2015, qui au domaine, avait un nez de fruit noir, des notes végétale sous-bois, feuille de cassis, sur un fond presque cuir, une bouche corpulente aux tanins ronds, puissante avec une joli fraicheur en finale. Cela m'a plus évoqué un pinot. Je l'ai fait gouté aux copains en Dordogne, Nicolas a très vite identifié le gamay, mais en disant que cela ne faisait pas Beaujolais :-), cela ne l'a pas emballé.


Sinon, 2 très beaux vins dégustés pendant le séjour. Le Chateau Thivin Zacharie 2018. Un vin complet, gourmand tout en restant élégant avec une bouche velouté mais droite et qui se goute bien même si j'ai ressenti un peu l'élevage, Excellent. Et le plus beau vin dégusté du séjour, le Morgon Corcelettes Foillard 2019, complet, joli complexité d'épice, de fruit noir et rouge, bouche pleine droite, jolis tanins soyeux, petite fraicheur dans une finale tonique et longue. Très joli vin, belle pureté. Par contre, pas emballé plus que ça par le Morgon Pti Max de Guy Breton 2019, bu pourtant dans un super restaurant que je conseille à tous EMA, une cuisine de beaux produits, agencés et associés avec finesse et élégance, et une super carte des vins. C'est au dessus de Morgon, le meilleur resto qu'on ai pratiqué (on a préféré à l'étoilé Auberge du cep, plus tradi, classique, technique). Pas emballé non plus par les chardonnays du Beaujolais. Le granite ne leur sied pas tellement je trouve, il manque de grace à mon goût :-).

A ce moment là, il était temps d'aller au soleil et en été. Et ce fût bon de passer quelques jours a Perpignan et de faire ma traditionnelle visite au domaine des Schistes à Estagel. Je ne présente plus le domaine, maintes fois commentés sur le site. Mickael me reçoit et cette année, pas de Casot d'en Gora (enfin en 2019) car les sangliers ont tout mangé ! C'est des gastronomes dans le coin... Alors, là par contre, c'est pas le mildiou le problème, ah non, car Mickael m'indique qu'il n'est tombé que 180 mn d'eau depuis Février... Il était tombé 160 mm en Beaujolais en quelques jours, ce que nous avions vérifié avec Mr Boulon sur son pluviomètre. La France coupé en 2, 90% noyé sous l'eau, 10% en sécheresse... Sinon, très intéressante discussion avec Mickael sur les vinifications du Carignan pour éviter le développement des Brets, car une étude a montré que les précurseurs des ethyls phénol sont déjà très présents avec le carignan, et donc le moindre développement et c'est tout de suite très marqué. Mickael du coup utilise des levures externes pour cette cuvée depuis quelques années après une catastrophe ou tout était partie en vrille, jeté, cela permet de mieux maitriser le phénomène. Une nouveauté au domaine, des muscats traités en vin orange, donc sec, après macération de quelques jours, 10 je crois. Intéressant, car j'adore le muscat, même si là, pour ce premier essai, la finale est un peu sèche et courte, l'aromatique du nez est délicieuse. On fera une comparaison avec les versions Alsaciennes cet hiver sur place.

Et pour finir, la traditionnelle semaine en Dordogne avec les copains. Pas de visite cette année, mais beaucoup de beaux vins, et surtout 0 bouchon, et aucun vins passés (oxydés...)


Bon, je ne vais pas tout commenter :-) mais les plus belles ! Et peut-être même la plus belle des vacances avec ce Gewurztraminer Zind Humbrect Clos Wondsbuhl VT 2005 : Superbe, un vin complexe, très légèrement variétal, droit, dense, friand, mais tout en élégance…avec une finale finement acidulée et très persistante sur un fond classe, tourbé, fumé. Exceptionnel 96 (18,5)

Hermitage, Guigal Ex Voto 2001 : Un nez profond sur le cassis, puis la suie, l'olive noire, les épices, fond bacon, viande roti et très léger moka. La bouche est dense, puissante, tanins veloutés, c'est droit, profond, frais, finale puissante, classe et longue. Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Riesling, Trimbach Frederic Emile (375e anniversaire) 2001 : Un nez sur les agrumes, le citron, le pamplemousse, puis des note de roche, de cailloux, sur un léger fond terpénique classe, pétrole. La bouche est droite, friande, précise, cristalline, avec une finale fraiche, friande (sucre bien digéré) et longue. Excellent 94+ (18)

Saint-Julien, Château Léoville Barton 2003 : Un nez super engageant, friand complexe, élégant, gardant de la fraicheur, sur une bouche dense, soyeuse, tanins charmeurs, finale légère accroche mais gourmande, élégante, et belle persistance. Excellent 94 (17,5)

VdF, Grolleaunis 2018 (pas sur) : Un vin étonnant, avec une aromatique magnifique, fleur, pivoine, puis plus fleur séchée, épice poivre, et un côté fruit rouge juteux, c'est très joli. Bon la bouche est plutôt mince, que charnu, mais fraiche et tonique, et très bien faite. Un très joli vin de copain ou de soif, que cet assemblage Pineau d'Aunis et Grolleau par Herve Villemade.


Super exercice de dégustation des 4 grands crus 2017 de Michel en aveugle. Bon, j'ai bien vu que c'était une horizontale et identifié que y'avait des vins de Michel. Nico annonce ensuite donc que c'est bien les 4 GC en 2017. j'en ai reconnu 1 sur 4... :-(

Pfersigberg Ortel VV : un nez un peu fermentaire, une bouche assez fermé, j'ai mis Ortel tout court.

Pfersigberg Hertacker : joli nez, très agrume pamplemousse, note florale, avec presque un côté plus évolué, terpénique, bouche droite, plus aérienne, élégante. Là j'ai bien mis Hertacker

Pfersigberg Ortel : Joli nez complet, avec des notes de mandarine presque (ce qui m'a trompé), bouche élégante, droite, expressive, joli finale fraiche. Le plus joli de la série, car très épanoui. J'ai mis Eichberg, 

Eichberg : Un nez un peu plus fermé, mais plus profond, bouche puissante, finale longue, j'ai donc mis Ortel VV.

4 jolis crus et grosse surprise que ce soit Ortel qui se goutte le mieux ! 


Dégusté avant la Dordogne, avec la famille, ce Corton Clos du Roi 2001 de Girardin a tenu toute ses promesses : Très beau nez intense de fruit des bois, mûre sauvage, framboise… note sous-bois, puis champignon noble, cèpes, pointe moka, fond fumé et léger cuir. La bouche est tendue, profonde mais bien enrobée de tanins velours, pas très dense mais belle finale tonique. Excellent 94 (17,5+)

Ensuite un repas, très haut niveau avec :

Bourgueil, Chevalerie 1996 : un nez insolent de jeunesse, sur le fruit rouge, très pure, belle note d'épice et légère note végétal noble sur un fond typé fumé, c'est très friand, la bouche est pleine, les tanins soyeux, c'est structuré mais super enrobé, gourmand et frais, belle et longue finale. Le vin qui m'a le plus ému des vacances :-) Excellent 94 (17,5+)

Saint-Julien, Chateau Leoville Las Cases 2008 : Un nez classe, élevage en retrait, fruit, épice, cèdre, bois précieux, et fond léger moka/fumé. La bouche est droite, tendu, bien enrobé de tanins soyeux, belle finale, fraiche mais toujours friande sans vivacité excessive et à la belle empreinte tannique. la classe pour un 2008. Excellent 94 (17,5)

Côte Rôtie, Guigal Landonne 2011 : Nico reconnait quasiment à la première gorgée une Landonne de Guigal. Faut dire, c'est beau. Superbe nez de fruit noir mûr, note poivre puis plus mentholé, une pointe viande rôti, sur un fond léger moka, et un je ne sais quoi de terrien. La bouche est ample, soyeuse à l'attaque puis structurée, fraiche avec une finale droite, profonde, tonique mais à l'empreinte velours et une persistance superbe. Grand vin sur ce millésime de faible réputation. Exceptionnel 96 (18,5).

Enfin dernier diner, et j'ai retrouvé tout ce que j'aime dans les vins de Groffier, Chambolle Musigny Les Amoureuses 2008 : le nez bien qu'assez marqué  de la ronce, du sous-bois offre une belle friandise de groseille, framboise, d'épice girofle, sur un fond léger fumé, moka, c'est harmonieux et classe. La bouche est magique de friandise sur ce millésime pourtant difficile, car peu/pas marqué de la fraicheur/vivacité et des tanins soyeux, précis... La finale est fraiche mais sans excès et présente une empreinte d'une suavité incroyable sur une longue persistance classe. Exceptionnel 95 (18) et d'autant plus pour un 2008 (tous le monde était sur 09 ou 10...)

De bien belles vacances, plein de nouvelles et belles choses vue et bues :-)

Amicalement, Matthieu