Bonjour à tous,
C'est la rentrée... pour les vins du WE aussi :-). On a profité du soleil, entre les goutes de ce WE météorologique étrange, pour barbekuter :-). Mais aussi faire un exercice de dégustation :-) en goutant 2 cuvées issus de la même parcelle mais élevé (cette fois j'y crois plus que sur En Remilly) par 2 vignerons.
Chassagne Montrachet, Buisson Charles La Romanée 2011 (vidéo 3:00) : Un joli nez, élégant, de poire, puis plus fruit jaune, note aubépine, amande, pointe épice, fond noisette puis plus sésame grillé mais léger. La bouche est ronde, ample, de la fraicheur enrobée d'une jolie matière suave, délicate, friande, sur la poire william, note plus chèvrefeuille, tarte citron, puis fruit jaune, fond amande, aubépine. La finale est fraiche, jolie rondeur, tonique, et jolie persistance de poire, puis fruit jaune, aubépine, amande et léger retour sésame. Assez pure sur le fruit, très joli vin. Excellent 91 (16,5)
Chassagne Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2011 (vidéo 4:10) : A l'ouverture, un nez plutôt sexy, sur le fruit blanc, puis des notes beurre frais, brioche, au réchauffement l'élevage se fait plus présent, vanille, macadamia caramélisé, pointe chevrefeuille tarte citron, fond grillé, fumé. La bouche est ronde, matière ample, puis plus droite, avec de la fraicheur, et de l'amertume, sur le fruit blanc, note beurre puis vanillé, macadamia, gourmand certes mais un peu écœurant, fond amande grillé, fumé. La finale est fraiche, fruit blanc acidulée, citron, tarte citron, note beurre, puis vanille, macadamia, fond amande grillé. Puis à 6H, et surtout le lendemain (12H), les notes macadamia ont disparu, des notes de champignon, de sous-bois se font plus présentes, et le chevrefeuille, le citron ont pris le dessus, seul le fond montre encore un boisé beaucoup plus sésame grillé que vanille, mais qui n'a pas disparu, avec une jolie amertume. TB 90 (16) Un peu trop marqué de son élevage, gourmand certes, mais un peu too much a mon gout à l'ouverture. A boire à 12H, frais 10-12. Sur ce 2011, un style différent de ce que Patrick propose, au moins à l'ouverture, a 12H il y a une forme de convergence, même si l'élevage, le bois reste plus marqué chez Thibault.
Cote du Roussillon, Olivier Pithon Lais blanc 2019 (vidéo 6:50) : Cette 2eme bouteille montre un nez sur la pomme, toujours, mais plus fermentaire, moins abouti, des notes plus masquées de fruit jaune, puis de foin, garrigue humide (un comble vu la sécheresse…), pointe fenouil, sur un fond anisé, miellé. La bouche est large, pleine, joli matière soyeuse, de la structure en attaque qui tient l'ensemble droit, puis un côté plus acidulé que frais, sur la pomme acidulée, toujours ce côte fermentaire, note foin avec ce côté humide sous-bois, pointe fenouil, fond miel, et plus cire d'abeille. La finale est ronde, avec une petite fraicheur acidulée, et persistance jolie sur la pomme, le côté fermentaire restant, foin, fenouil, miel. TB 89 (15,5). Moins apprécié que la première bue, alors cette bouteille la, ou j'étais plus indulgent sur la première ?... A voir avec les suivantes... En tout cas 1 cran en-dessous de 18 à date (même sur la première)
Cote du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2016 (vidéo 8:40) : Cette dernière bouteille de ce 100% carignan 2016 est toujours au top.... Très joli nez marqué de la myrtille, la cerise, la mûre, belles notes fraiches, florales, de pivoine, et végétales, garrigue humide, pointe épice sur un fond cacao. La bouche est charpentée, structurée, droite, super équilibrée, harmonieuse, aux jolis tanins fins, précis et soyeux, c'est friand, acidulée sur la gelée de myrtille, de mûre, note plus épicée et fleurie, entre réglisse et plus violette que pivoine, sur un fond cacao. La finale est tonique, presque fraiche, légère puissance alcoolique au réchauffement (boire vers 18) et belle persistance élégante, friande, de myrtille, mûre, les notes épicées et florales et le fond cacao. Excellent 93+ (17+) et se boit parfaitement maintenant. C'était ma dernière, et ce 2016, je dois dire que je l'aurai bien garder plus pour voir son évolution, (aurait-il garder cette friandise, rondeur, ou perdu au profit d'une austérité, profondeur que l'on peut trouver sur les carignans évolués???)
Volnay, Rebourgeon Mure Les Caillerets 2017 (vidéo 11:00): Un très joli nez, bien marqué du fruit, de la cerise, avec une pointe presque grenadine, très appétant, notes fraiches d'humus, de sous-bois, fond de noyau mais aussi de terre, de roche quelque chose du sol. La bouche est charpentée, droite, de la structure, presque puissante, des tanins soyeux pour enrobés une jolie fraicheur tonique, pas énormément de profondeur, mais beaucoup de friandise, sur la cerise acidulée, ce côté grenadine légère, note de ronce, de sous-bois, pointe plus épicé, réglisse, fond de noyau et ce côté terrien. La finale est fraiche et reprend puissance et profondeur cette fois, et longue persistance de cerise, de ronce, de réglisse, fond noyau, terre, humus, presque tabac. Excellent 93-94 (17+). Sacré vin ce Cailleret de chez Daniel et David...
Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2017 (vidéo 13:00) : Un nez expressif, appétant, voir gourmand, sur le cassis mûr, farandole d'épice, poivre, réglisse..., pointe bacon grillé, viande rôti, fond léger moka. La bouche est corpulente, large, tanins quasi velours, puis de la fraicheur, c'est gourmand et élégant, tonique, sur le cassis, les notes d'épices, poivre, réglisse, pointe bacon grillé, fond olive noire et léger moka. La finale est fraiche, tonique et jolie persistance de cassis, réglisse, poivre, fond olive noire et léger moka. Excellent 93 (17), comme d'hab, J'adore cette cuvée. Je ne sais plus qui disait, une jolie côte rôtie, :-)
Amicalement, Matthieu
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