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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

lundi 22 août 2016

Visite au domaine Gauby à Calce

Bonjour à tous,








Parmi nos pérégrinations estivales, cette halte au Domaine Gauby à Calce, derrière Perpignan, fut des plus réjouissantes. Nous sommes reçus par Ghislaine, qui est charmante, bien qu'il règne une assez grande agitation. En effet, les premiers raisins 2016 viennent de rentrer ce matin (nous étions juste derrière le tracteur et sa remorque pleine de beaux raisins dorés sur le sentier étroit et sinueux serpentant dans cette garrigue accidentée jusqu'au domaine).






Et ce sont des chardonays, ce qui n'est pas sans me surprendre... Du chardonay ici ? Et oui, une parcelle plantée par Gérard, le père, si j'ai bien compris, dans les années 80. Cette parcelle rentre dans la cuvée Calcinaires généralement.




Ensuite, nous entrons dans la cuverie ou Mariana nous explique très clairement et avec beaucoup de passion, et de bienveillance, les terroirs et la philosophie du domaine. En bio depuis plus de 20 ans et bioD (en simplifiant, pas de dynamisation mais respect du calendrier lunaire et utilisation d'huiles essentielles pour les traitements), ici, les terroirs de calcaire, de schistes et de marnes peuvent s'entremêler dans une structure de roche fracturée quasi verticale lors du soulèvement lié au contre coup de la création des Pyrénées.






Les cuvées sont assemblées selon les parcelles ou selon la qualité des lots et/ou les 2. Pour les blancs, chardonays donc, muscat, minoritaires, et surtout, macabeu, grenache blanc, grenache gris et carignan blanc. Pour les rouges, syrah, grenache, carignan, et mourvèdre entrent dans la composition des différentes cuvées selon leurs parcelles, et leur qualité.




Une vinification que je qualifierai personnellement de peu interventionniste, l'idée étant de préserver le fruit, la pureté le plus possible, peu d'extraction (en tout cas c'est ce que j'ai senti en dégustant). Les élevages sont plutôt longs (8 - 10 - 12 et jusqu'à18 mois) en cuve (béton essentiellement et quelques inox) et en foudres (stockinger différentes tailles), et barriques.








Justement, nous descendons dans cette belle cave à la roche apparente pour gouter les cuvées en bouteille 2013 et 2014 et encore en cuve, des grenaches et syrah 2015 en fin d'élevage.


Pas de CR détaillé pour tous les vins car je n'ai pas pris de notes. Mais dans tous les cas, des vins fins, pures, précis, ce qui pour la région n'est pas courant.. Pas de notes confites, c'est mûr, gourmand mais jamais sensation de sucre, ni de kirch, alcooleux.... Les vins ont de belles structures charpentée voir robuste mais jamais too much, et les finales sont tenues par ces belles structures droites, gardant beaucoup d'élégance. Franchement, la réputation n'est vraiment pas usurpée et la dégustation est superbe !






Pour les blancs : Calcinaires 2015 (commentée en rentrant), très joli nez frais et fleuri, avec des notes amandes, de pêches, d'abricot, fond pain d'épice, bouche ronde, élégante, bien dessinée, sur la poire puis fruit jaune, peche, abricot, note amande, puis sous-bois, garrigue et fond plus roche, craie, finale ronde mais ou survient une fraicheur binevenue, plutôt sur la structure avec une persistance interessante de fruit blanc, de peche, note fleurie, puis garrigue, fond amamde. TB-Excellent 89-91 (16)


VV 2013 : Le nez est très expressif, fin, avec plus de profondeur. La bouche est concentrée, belle densité, matière soyeuse, c'est profond, sur la pêche, l'abricot, belles notes de fleurs, puis plus fleur séchée. Finale profonde, grosse structure qui tient le vin droit et belle persistance. 91-93 (16-17)




Calcinaires 15 et VV 13 rouges présentent des notes aromatiques proches, sur le fruit noir et rouge, puis des notes florales qui rend l'ensemble frais, plus expressif fruit sur les VV avec des notes épicées, plus floral sur calcinaires. Les bouches sont charpentées droites, plus de concentration et de densité dans les VV, plus de profondeur aussi, avec une finale plus persistante. Calcinaires 88-90 (15,5-16) et VV 90-92 (16-16,5)


Enfin, nous goutons la fameuse Muntada 2014, pas du tout la grosse cuvée puissante, massive qu'on peut imaginer, non, on reste dans un vin puissant en bouche, certes, mais très bien structuré, dense, précis, droit, bien équilibré, avec de la profondeur et de l'amplitude. Les notes florales apportent la fraicheur, les fruits noirs mûrs la gourmandise. La finale est précise, garde de la délicatesse bien que puissante et offre une magnifique persistance de fruit noir, de fleur, d'épice sur un fond cacao juste comme il faut ! Très beau vin 93-95 (17-18)


Une très belle dégustation qui nous a enchanté ! Et quelques cartons en repartant pour faire découvrir aux copains dont une cuvée mystère très intéressante a faire tester en aveugle (monocépage). Merci à la famille Gauby et à la charmante Mariana.


Amicalement, Matthieu



vendredi 5 août 2016

Les bouteilles bues en Puisaye dont un surprenant César, et un magnifique Saint-Georges

Bonjour à tous,


Dernière soirée en Puisaye avant le départ pour la Dordogne. Quelques vins notables :


Gevrey Chambertin Domaine Tortochot Les Corvées 2013 : Un nez de fruit rouge, groseille, marqué de note végétal ronce, rafle mais trahissant une maturité difficile fond noyau de cerise, sureau. La bouche est corpulente, structurée, droite, tanins ronds, assez stricte, mais tout juste mûre, puis de la fraicheur, sur la groseille, la framboise, donc un côté acidulé, toujours notes végétales rafle, ronce, fond noyau puis terre, tellurique. La finale est fraiche mais reste enrobée sur la groseille, acidulée, note végétale toujours rafle, ronce, fond sureau, noyau de cerise. Bien 86 (14+)


Saint-Emilion, Chateau Figeac 2013 : Un nez rond, expressif, bien marqué d'un boisé vanillé séduisant (au départ mais too much le lendemain), sur la framboise puis le cassis, note épice réglisse, pointe floral/végétal fraiche, élégante, sur un fond bois classe fumé grillé. La bouche est charpentée, large, très beaux tanins soyeux, veloutés, de la structure qui tient l'ensemble droit, une pointe de fraicheur, profondeur, sapide sur le fruit rouge et noir, note épice, un peu vanillée quand même et qui s'intensifie le lendemain masquant le reste, puis florale, végétale, fraiche, fond fumé moka. La finale est fraiche à l'empreinte veloutée, presque sexy, soyeuse a souhait et d'une intéressante persistance de fruit noir et rouge, d'épice légèrement replissée, le boisé vanillée se fait moins présent au profit de note floral élégante et ce fond cacao fumé. le soir même Excellent 93-95 (17). Le lendemain, le boisé a pris le dessus masquant le reste, par contre, la bouche reste superbe de velouté et de structure. Je n'ai pas gouté les vieux Figeac jeunes, mais j'ai quand même l'impression que le changement de style est là. J'espère que le temps permettra de retrouver le classicisme que j'aime tant de ce cru.

Un vin issu d'un cépage que je ne connaissais pas, acheté chez le caviste de Saint Sauveur en Puisaye, un 100 % Cesar, cépage d'origine d'Irancy, au dire de cette caviste !

Coteaux Bourguignon, Domaine Felix Avé 100% Cesar 2011 : Un nez surprenant de framboise, note marqué réglisse, épice, pointe animal, fond végétal foin, amande. La bouche est large, charnue, tanins soyeux mûr, mais pas beaucoup de structure, c'est souple mais très friand, sur le fruit noir, la réglisse, note végétal "noble" ronce, foin. La finale est ronde, souple, voir très souple, persistance simple de fruit noir, de réglisse, de poivre sur un fond amande. B-TB 87 (15) Sylvia n'aime pas du tout, elle trouve ça mou, trop réglissé, simple, trop "jus de fruit"... Faut dire après Figeac, c'est compliqué... Moi, je trouve ça agréable, intéressant, par contre, la caviste donne 10 ans de garde... Je suis surpris, pour le coup, je crains que ça ne finisse en flotte.

Enfin, pour accueillir des amis NewYorkais amateur, un vrai plaisir que ce :

Nuits Saint Georges, Chicotot Les Saint-Georges 2011 : Un nez assez ouvert de fruit noir, cassis, myrtille, note sureau puis réglisse, pointe ronce, rafle fraiche, élégante,  fond entre terre, roche et fumé, assez profond. La bouche est charpentée, profonde, une fraicheur bien enrobée de tanins soyeux, c'est précis, plutôt dense, sapide sur la myrtille, le cassis, note rafle/ronce noble, mûr, pointe épice, réglisse, sureau, et fond de terre, de roche tellurique et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, profonde, puissante mais élancée, belle persistance de cassis, de myrtille, note ronce rafle, épice et fond tellurique et léger fumé. Très belle bouteille, merci Pascale, et pour 2011, c'est dense, et quelle belle matière... Excellent 93-95+ (17,5 ce jour) Un potentiel pour l'exceptionnel !


Amicalement, Matthieu

mardi 2 août 2016

Dernières quilles avant départ et forcément les premières des vacances

Bonjour à tous,


Dernières quilles avant le départ et pour commencer les vacances de la meilleure façon, rien de tel qu'une quille de Jean-Pierre :


Pommard, Joseph Voillot Les Epenots 2008 : Un nez fin, délicat, de groseille, note végétal classe de ronce, de sous-bois, fond entre moka et un cote terre roche. La bouche est corpulente, large, ample, délicate, tanins pas d'une grande finesse mais d'un beau soyeux qui enrobent parfaitement la fraicheur, sur la groseille, la grenade, note épice puis ronce, sous bois, fond moka et un léger fumé classe. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, persistance intéressante de groseille, d'épice puis de ronce, sous bois et fond fumé et moka. Excellent 91 (16,5)

Puis un 2013 tout juste rentré :

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2013 : Un très joli nez, fin, délicat, de fruit noir, belles note florales, violette, pointe végétal noble typé Rafle/Ronce, puis épicée, fond boisé classe délicat qui n'écrase pas mais souligne, entre cacao, moka, fumé. La bouche est corpulente, large, fine, précise, délicate, beaux tanins soyeux, c'est harmonieux équilibrée, bien soutenue par la fraicheur, pas de note de sous maturité mais une belle expression de fruit noir, note florale et végétale noble, pointe épice réglissée, fond boisé délicat, fin, classe, de moka cacao fumé. La finale est tout en équilibre, pleine, belle présence et très belle persistance de fruit noir, de note floral, d'épice, fond cacao moka fumé. Bravo, surtout dans le contexte du millésime. J'avais lu une très bonne critique de Bettane, pour ce cru que j'affectionne depuis longtemps et cela confirme qu'on partage le même type de gout pour les Bordeaux (beaucoup moins pour les Bourgognes...). Excellent 92-94 (16,5-17,5 )

Arrivé en Puisaye, entre Chablis et Sancerre (un endroit stratégique :-)

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2012 : Un nez plus séduisant que la première (plus marqué réduc, noyau), voir très séduisant, entre fruit rouge et noir, belle note florale légère, puis épicée, fond cacao, noyau de cerise et léger moka. La bouche est charpentée, large, droite, belle structure précise et tanins soyeux, fins, de la fraicheur qui tient l'ensemble sur le fruit rouge, un côté acidulé, bonbon, assez gourmand, note florale puis épice poivre, réglisse, fond moka, cacao. La finale est fraiche, élancée, persistance honnête de fruit rouge acidulé, note florale et fond moka. Séduisant, gourmand sans lourdeur, pas trop marqué par l'élevage, bu fraiche vers 15°, beaucoup de plaisir, et beaucoup mieux que le première bue et celle -ci mérite son Excellent 91 (16,5)

Puis dans un super resto, le moulin de Cremeil, au décor superbe, à Mézilles, 2 jolis bouteilles (pas pris de note) de mémoire :



Un beau Chablis, La Meulière 2015, a la fraicheur bien mûr, joli nez de fruit blanc, note foin et fond iodé classique, bouche bien concentrée, belle matière ronde, ciselée, précise sur le fruit blanc puis foin, fougère fond de roche et coquille d'huitre. La finale est structurée profonde donnant le sentiment de fraicheur et persistance honnête de fruit blanc, de foin, de coquille d'huitre. TB 90 (16)


Un classique Châteauneuf du Pape, Grand Veneur 2010, au nez séduisant de cerise burlat mûr, de prune, note garrigue, d'épice, sur un fond cacao, le tout harmonieux, équilibrée. La bouche est charpentée, belle structure droite, tanins soyeux, allez encore un peu serrée pour faire la fine bouche mais aucune lourdeur, aucun excès, et sapide sur la prune, la cerise burlat juteuse et mûr, c'est gourmand, note épice, puis garrigue qui apporte de une pointe de légèreté, fond de cacao. La finale est structurée, ample, beau volume et persistance intéressante de cerise mûr, de prune, de figue, note épice pointe garrigue et fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)


Amicalement, Matthieu

lundi 1 août 2016

Des bouteilles dégustées avant de partir en vacances

Bonjour à tous,


Quelques crus dégustés, dont certains tout juste rentrés des primeurs 2013 :


Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2013 : Un nez séduisant, fin, de fruit noir, belles notes florales qui donnent de la légèreté, puis noyau de cerise, épice poivre, fond cacao fumé classe. La bouche est corpulente, fine, délicate, beaux tanins soyeux, ample, sur le fruit noir, note florales, violette, puis épice réglisse, poivre sur un fond légèrement cacao et fumé, c'est très séduisant. La finale est fraiche, tonique, juste équilibré, gourmand, fruit rouge et noir, note violette, poivre fond réglisse cacao classe. Vraiment excellent jeune... Et pour moi, c'est tellement bon jeune que ja vais tout boire dans l'année avec beaucoup de plaisir ! Excellent 16,5 -17 (92)

Cote Rotie Tardieu Laurent 2004 : Un nez très séduisant de cassis mûr, note de bacon grillé, de viande roti, pointe poivre, fond fumé classe. La bouche est corpulente aux tanins fins, c'est plutôt droit avec de la profondeur, sur le cassis mûr, note de bacon, de viande grillé, pointe cuir/encre fond fumé. La finale est fraiche, tonique, équilibrée, léger amertume puis persistance intéressante de cassis, de bacon, de viande roti sur un fond fumé. TB-Excellent 91 (16,5)


Chassagne Montrachet, Morey Coffinet En Remilly 2012 : Un nez expressif, opulent, presque capiteux, très gourmand, de fruit blanc, de miel à fleur d'oranger, d'épice oriental, note noix macadamia, pain d'épice, puis plus droit sur la tarte citron meringuée, le chevrefeuille, fond amande douce. La bouche est ample, large, sexy, gourmande plus équilibrée que le nez, matière soyeuse, ça reste droit, sur le fruit blanc, miel d'oranger, pain d'épice, puis plus boisée vanille, macadamia caramélisée. La finale est ronde, ample, opulente mais bien soutenue par la structure, persistance intéressante de fruit blanc mûre, de miel à la fleur d'oranger, assez oriental, puis fond boisé bien intégré, car gourmand, sexy, macadamia caramélisé, et retour final fumé. TB-Excellent 91 (16,5) pour la gourmandise !

Vosne Romanée, Domaine Guyon En Orveaux 2006 : Un nez séduisant fin de framboise, de cerise, note floral pivoine puis plus épicée girofle, petite pointe de cuir fugace, naissante, fond amande et légèrement fumé. La bouche est corpulente, large, pas très dense mais beaux tanins soyeux, c'est sapide sur la framboise puis plus myrtille, note entre végétal et épice typé girofle, puis plus évolué champignon, cuir, fond plus moka. La finale qui reste tonique dans un profil amer classe, persistance intéressante de framboise, note épice girofle, pointe cuir champignon fond fumé. Très joli vin qui est au niveau attendu. Excellent 93 (17)

Saint-Emilion, Chateau Figeac 1975 : Un nez que j'adore, de fruit noir et rouge léger confit, note de champignon, de cèpe, puis plus cuir classe, fond entre sous bois et fumé. La bouche est droite, aux tanins fondus, soyeux, presque moelleux, bien soutenu par la fraicheur qui donne de la profondeur, c'est à la fois profond, et gourmand grâce au fruit noir et rouge un peu confit que confère le temps, note de champignon, de cèpe, de sous bois, fond tabac blond, fumé classe. La finale est tonique, droite, profonde, à la belle empreinte tanique soyeuse et une persistance intéressante (mais pas exceptionnelle) sur le fruit noir et rouge confit, le champignon, cèpe, notre de cuir et fond tabac fumé classe. Excellent 94 (17,5) et cette bouteille est meilleure que la précédente (92)

Amicalement, Matthieu

samedi 23 juillet 2016

Quelques belles étiquettes

Bonjour à tous,


A nouveau quelques belles étiquettes ces dernières semaines.


Saint Emilion Chateau Pavie Macquin 2006 : Un nez expressif de prune, de fruit noir mûr, note végétal noble, puis cèdre, fond entre cacao et presque menthol. La bouche est charpentée, large, belle structure un peu marquée, tanins soyeux, encore un peu serrés, sur la prune, le cassis, note cèdre, végétal noble, fond cacao et réglisse. La finale est fraiche, puissante, tonique, un coté acidulé et belle persistance de prune, de cassis, myrtille, note cèdre, évoluant épice, fruit rouge sur fond cacao. Excellent 92-94 (17)


Macon Pierreclos, Guffens Chavigne 2011 : Un nez expressif, gourmand, de poire, note élevage certes mais classe, noisette, un peu grillé, tarte citron, fond sésame grillé et fumé. La bouche est large, attaque ample, puis qui se tend, belle structure, droite, belle matière flatteuse, sur la poire, le fruit blanc, note noisette grillé, puis amande, fond fumé sésame. La finale est fraiche, ronde, belle tenue et persistance intéressante de fruit blanc, de noisette, de tarte citron, fond sésame grillé et fumé. TB-Excellent 90 16+

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2006 : Un nez de framboise, note de sureau, assez mat, fond fumé, un ensemble pas d'une grande complexité. La bouche est charpentée, droite, bien structurée, tanins soyeux, de la profondeur, et de l'ampleur, mais assez terne, sur la framboise, fruit rouge, note fruit noir, sureau, puis ronce végétal, profil évoluant sur l'amertume, pointe amer, fond fumé. La finale qui garde de la fraîcheur, bien ciselée, belle persistance mais sur l'amertume, avec un fruit mat, note ronce et fond fumé. TB 90 16 mais ça manque de gourmandise, c'est assez mat bien que la structure soit belle. Moins intéressant que la première, fermeture ? un millésime qui vieillit mal sur ce cru ? A suivre.

Saint-Julien, Chateau Lagrange 2013 : Un nez séduisant, expressif, de mûre, fruit noir, pointe florale fraiche, note épice, légère vanille, sur un fond boisé raisonnable entre moka et cacao mais vraiment légère. La bouche est corpulente, délicate, tanins ronds, pas très dense, pas super mûr, mais bien fait, c'est frais, et friand sur la mûre, le fruit noir, toujours cette pointe florale/végétale fraiche, des notes épice plus vanillées et fond cacao. La finale est fraiche, tout en délicatesse, avec une belle persistance de fruit noir, pointe florale, note épice vanille et fond plus boisé moka fumé. On sent le millésime friand, plutôt léger, frais, à la maturité un peu juste mais bien maitrisé ici. Des vins friands qui se boiront bien sur les 10 prochaines années. TB 89-91 (15,5-16)

Pouilly Vinzelles, La Soufrandière Les Quarts Millerandée 2006 : Un nez fin, de pomme, note de miel marqué en attaque, puis une pointe de pin, de foin, fond au profil plutôt amer allant de la noix à un côté crayeux. La bouche est droite, large, fine, délicate, avec de la structure, sur la pomme, puis note végétale de foin, de pin, fond légère noix (pas oxydatif) et craie, sensation sucrée de jeunesse a disparu. La finale est ronde, plutôt puissante, puis ça se relâche pour offrir une persistance honnête de pomme, ce coté foin, pin, fond au profil amer entre noix fraiche, et craie. J'aurais été bien embête en aveugle entre Rhône nord, chenin... Mais pas trop chardonay... Bien-TB 88 (15) aujourd'hui. Sur 3 dégustations, un vin qui se ressemble peu ou que j'interprete très différemment... Après 3H un cote beurrée amande se fait beaucoup plus présent, et là le chardonnay ne fait plus de doute !

Amicalement, Matthieu