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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 2 mars 2014

Pour l'anniversaire d'Alex

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles aux Vieux Chênes pour l'anniversaire d'Alex.

Pour commencer un très bon champagne millésimé de Drapier dont je n'ai rien noté, c'est bien dommage pour une fois qu'un champagne ressemble à du vin...

Ensuite pour les blancs :

Vin 1 : Nez discret de foin, de poire, note de miel sur un fond crayeux, profond. La bouche est ronde avec beaucoup de matière presque tannique, profil amer, profond, long, sur l'agrume, la pomme, note de craie, d'amande, de miel. La finale est tannique, longue, droite, avec une belle persistance amer sur la pomme blette, l'agrume, la craie et un fond de roche. Très surprenant, très sudiste dans l'esprit et très bon ! Excellent 90-92 (16,5). Surprise classique de Serge que ce vin de Santorin, Assyrtico de Mylos VV 2011 qui, définitivement dans les vins grecs, marquent un style qui me plait beaucoup !

Vin 2 : Nez superbe typique de riesling évolué, sur l'agrume, le cédrat confit, note tourbée, fumée, pointe exotique mangue, et un fond terpénique pétrole voir menthe, grande classe. La bouche est ronde avec une matière taffetas, bien droite, sur une fraicheur tonique bien enrobée, beaucoup de délicatesse, de la dentelle sur l'ananas, l'agrume léger confit, note tourbée, fond pétrole léger. La finale est magnifique d'équilibre, et la persistance complexe sur le cédrat, l'agrume confit, le fruit jaune mûr, un coté exotique, sur un fond tourbé et pétrole. Riesling évidemment, j'hésite entre 2000 pour le côté exotique et 2001 pour la structure, c'est typé marno calcaire ou gréso calcaire mais le côté tourbé me laisse quand même un doute quant à un Rangen mais c'est pas l'esprit d'un rangen. Je finis par marno calcaire 2000 pour le côté exotique. Pas si mal, même si je n'ai pas reconnu un vin de Michel dans ce Riesling Eichberg Ginglinger 2001. En tout cas grand vin Excellent 94 (17,5), unanimité à table !

Vin 3 : Un nez séduisant "a la mode" avec du fruit blanc, du chèvrefeuille, des notes marquées (trop) de grillées (typé réduc), de noisette sur un fond de beurre, mais surtout amande grillée, toasté. La bouche est droite, tendue, puis matière ample soyeuse au départ mais mordante, on sent le travail d'enrobage qui adoucit la fraicheur, c'est tonique sur le fruit blanc, le citron, cédrat, note chèvrefeuille, acacia, note grillé/reduc allumette plus discret qu'au nez. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de citron, cédrat, note de beurre, de brioche grillé, fond grillé toasté. Typique citron, acidité dite minéralité, réduc/grillé + bois pour enrober une maturité un peu juste. C'est bon mais un peu écœurant que ce Bourgogne Gambal cuvée Prestige 2008. TB 90 (16)

Vin 4 : Nez de cassis, note florale mais aussi carroube, ronce sur un fond fumé. la bouche est corpulente, tanins ronds, pas très dense, structure droite, maturité juste, sur le cassis, le carroube, la ronde et fond fumé. la finale est fraiche persistance honnête de fruit noir, réglisse, carroube et fond fumé. ça fait très Cote de Nuits et je le situe à Nuits sur 2005, à cause de la tonicité. Un joli vin que ce Cote de Nuits, Jayer-Gilles 2006 TB 87 (15)

Vin 5 : Un nez de fruit noir mûr, note d'épice gourmande, ronce, pointe réduc typé choux, et fond fumé. La bouche est corpulente avec de beaux tanins soyeux sur le cassis, le fumé, note ronce et réglisse. La finale est fraiche dans un profil acidulé sur le cassis, la réglisse et un fond fumé. Je suis à nouveau en côte de Nuits, plutôt vers Morey avec un millésime type 2006 ou 2007. TB 90 (16) pour ce Chambolle Musigny Castagnier 2007.

Vin 6 : Un nez de fruit rouge mûr, note patchouli, d'alcool kirch marqué, épice sur un fond typé grenache cacao chocolat, un style Reynaud. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, amples, tapissant bien la bouche, c'est puissant, alcooleux, ça confirme le style Reynaud, sur la prune, le fruit rouge, les épices, note alcool kirch, fond cacao. La finale est puissante, marqué alcool quo chauffe franchement, sur le fruit rouge mûr, les épices, sur un fond chocolat. Pour moi typique Reynaud, genre Pialade et je dirai 2006. Pas ce que je préfère mais un joli vin. Bien 87 (15) pour ce Vacqueyras, Château des Tours 2005.

Vin 7 : Un nez de cassis mûr, note d'encre, pointe animal, fond boisé et bourgeon de cassis. la bouche est corpulente, tanns soyeux, précis, structure tannique fraiche, tonique, c'est dense et plein sur le cassis, les épices pointe animal et fond léger boisé. la finale est fraiche tonique avec persistance intéressante de fruit rouge et noir mûr, épice puis une pointe florale marquée. Au départ j'étais sur un cabernet de Loire mûre mais cette pointe florale et la structure me font changer d'avis et je passe sur une syrah Rhône nord tant cette pointe florale est marqué de violette. Je suis en 2005 sur un beau Crozes ou un Saint Jo. Pas si mal car ce Crozes Hermitage Le Clos de Delas 2005 est un très joli vin. TB 90 (16). Et je ne comprends pas comment en aveugle je n'ai pas reconnu l'élevage à la Delas qui me saute au nez une fois le vin connu !

Vin 8 : Mon apport.  Un nez évolué de cerise kirchée, confite, limite madérisée, note réglisse et fond fumé moka. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux sur la cerise kirchée, note réglisse, sous-bois, cuir, fond fumé moka. Belle finale fraiche, tonique, juteuse sur le fruit macéré, pruneaux, le sous bois, le réglisse et fond fumé. Franchement à la limite, la plus fatigué des 3 bouteilles déjà bues. D'ailleurs tout le londe est dans les années 70-80 sur un Châteauneuf à cause des aromes kirchées, c'est compréhensible car ce Gevrey Chambertin Cazetiers Dupont-Tisserandot 90 n'est pas typique du tout et en bout de course. Bien 87 (15)

NB : j'ai également apporté un Hermitage Emilie des Remizières dont le bouchon est rédhibitoire, dommage car la bouche est très belle !

Bon anniversaire Alex ;-) !

Amicalement , Matthieu

dimanche 23 février 2014

Valse de quilles pour la fin des travaux de caves

Bonjour à tous,

Passionné de vins, ça nécessite de l'organisation ;-). Déménagé sa cave au fur et à mesure, ça atteint vite ses limites, alors des travaux s'imposent. Cette semaine, pose de double casiers, histoire de gagner de la place, et de ne plus avoir a manipulé les caisses de bois empilées, lourdes et peu pratiques... Car évidemment la bouteille que vous voulez, c'est toujours celle qui est en dans la caisse sous la pile...


Avant de finaliser cette organisation, quelques bouteilles qui avaient dues céder leur place :

Marsanay, Domaine Bart Champs Salomon 2011 : Un nez gourmand de fruit noir et rouge mûr, note de ronce, fond fumé bien intégré. La bouche est corpulente, friande, sapide sur le fruit rouge et noir mûr, note de ronce, d'épices, réglisse et fond léger fumé classe. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de pinot mûr, fruit rouge et noir mûr, ronce, sous bois, note épice réglisse, fond fumé élégant. C'est très bon, du pinot comme j'aime, gourmand, classe, élégant... TB 90 (16) et donc super rapport Q/P !

Volnay, Fremiets Voillot 2011 : Un nez très séduisant de framboise, groseille mure,  grenadine, note de ronce pour la fraicheur, d'épice, pointe sureau réglisse fond léger fumé et chocolat. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, pas d'une grande densité mais belle sapidité de groseille mure, de framboise mure, note d'épice, de ronce et fond léger fumé réglisse. La finale est fraiche, tonique, intense, avec une belle persistance de fruit rouge mur, framboise, groseille, note ronce et fond léger fumé réglisse et chocolat. J'adore, le pinot nature, complexe, expressif, élégant,... Excellent 92 (17)

Volnay Cailleret Bouchard P&F 2005 : Un nez superbe, gourmand, de fruit noir mur, note framboise, groseille, ronce, pointe épice, fond léger moka, toasté, fumé bien intégré. La bouche est corpulente, ample, large, de la délicatesse mais de la fraicheur, de l'énergie, tonique sur le fruit rouge mûr, et noir, note épice, ronce, pointe florale, fond moka, toasté. La finale est fraiche, tonique, longue persistance de fruit noir mûr, note groseille, grenadine, ronce, fond toasté, fumé, moka bien intégré. Superbe 94 (17+), vin distingué qui commence à bien se boire.

Sylvaner, Ginglinger 2012 : Un nez séduisant, fin, d'agrume, pamplemousse, note florale, fond crayeux. La bouche est droite, joli matière ronde et soyeuse, belle fraicheur, c'est savoureux, agrume mûr, pointe miel presque, note florale et fond crayeux, savon. La finale est fraiche, bien enrobée, avec une belle persistance de fruit jaune mûr, mirabelle, agrume, et fond de craie. Un très joli vin, fin et délicat, savoureux. TB 88 (15,5)

Pommard, Clos des Arvelets Rebourgeon Mure 2011 : Un nez discret, jeune, assez fermé, sur le fruit à noyau, la cerise, la grenadine, assez surpris qu'il ne s'exprime pas plus. La bouche est corpulente, avec un petit creux en début de bouche, des tanins soyeux de bout en bout, mais une expression aromatique simple sur la grenadine, avec un fond noyau, c'est assez mutique. La finale est ronde, pointe de fraicheur sur le noyau et la grenadine. Un vin seulement fermé j'espère car je l'avais très bien goutté en cave ! Mais je suis surpris car les autres 2011 ouvert présentaient tous des expressions aromatiques de belle qualité même les 1er crus (voir le Volnay de Jean-Pierre au dessus). A attendre en tout cas !

Nuits Saint Georges, Vaucrains Chicotot 2011 : Un nez jeune mais profond, de fruit noir mûr, pointe kirch, note noyau d'olive noire, puis ronce, un coté agrume, fond boisé séduisant, amande toastée grillée. La bouche est ample, charpentée, séduisante, tanins soyeux belle densité, sur le fruit rouge et noir mûr, pointe cerise léger kirch, note de ronce, d'épice, réglisse, fond amande grillée, toastée. La finale est charmeuse, belle empreinte moelleuse, pointe fraiche, tonique avec une belle persistance de fruit rouge et noir mûr, d'épice, réglisse, de ronce, de noyau, fond léger boisé élégant d'amande grillé, de toasté. Excellent 92 (17). Un beau vin classique, puissant, élégant, a attendre sereinement.

Meursault Limozin Germain 2009 : Un nez marqué d'une réduction pétard classique mais qui envahit un peu… sur la poire après aération prononcée, note frangipane, aubépine, pointe gourmande crème pâtissière, fond léger toasté. La bouche est ample, voluptueuse, large, quelle matière taffetas, puis ça se tend, en fin de bouche la minéralité "fraicheur" ressort, sur la poire, le chèvrefeuille, presque citron meringuée, fond crème pâtissière, et réduction pétard, pointe grillée. La finale est explosive, large, beaucoup de volume matière taffetas, gourmande mais tenu par une fraicheur, une minéralité salinité qui donne l'assise et une persistance honnête (village !) sur le fruit blanc, le chèvrefeuille l'aubépine, l'amande, fond crème pâtissière et toujours cette petite réduc qui me gêne un peu mais quelle ampleur, maturité et équilibre ! Excellent 91 (16,5)

Lirac, Mordorée Reine des Bois 2006 : Un nez de prune, chocolat, marqué de note kirchée, envahissante, pointe épice, garrigue fond cacao. La bouche est charpentée, ample, dense, tanins soyeux, bien fait, c'est puissant, note alcool, kirch, sur la prune, note de poivre, de thym fond cacao qui donne un profil amer. La finale un peu chaude est marquée alcool, kirch, persistance honnête sur la prune, fruit noir confit, épices, le poivre, fond amer. Bien + 88 (15). Typé Rhône sud, classique avec une recherche d'expressivité et de maturité

Saint-Emilion Château Destieux 1998 : Un nez a point de beau fruit noir, cassis, myrtille, note d'encre, pointe épice, fond léger fumé. La bouche est robuste, droite, profonde aux tanins soyeux, profil un peu austère mais profond sur le cassis, le fruit noir, note encre, boite à cigare, fond fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit rouge et noire, type acidulé, note épice, cigare, fond fumé. Un classique dans un style plutôt austère mais profond. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 15 février 2014

Soirée cabernet ligérien, tout ce que j'aime :-)

Bonjour,

Elle va loin ma passion du vin, jusqu'à me laisser convaincre par les copains d'essayer de me faire aimer les cabernets de Loire. Je me suis dit qu'au moins, il y a aurait toujours le plaisir de la découverte :-). Au dernier moment comme par hasard, y'en a 2 qui droppent... Et si on avait fait Chambertins... Facile de lancer des idées puis de sécher.

Et a part ça, ces rouges de Loire, ça donne quoi :

Vin 1 : Un nez de cassis bien mûr, note épice, réglise et fond marqué de boisé moka café (à la Delas). La bouche corpulente attaque ample puis ça se tend dans un ensemble droit, acidulé, presque frais et vif tandis que les aromes dominé par les notes boisés moka se centrent sur le fruit rouge mûr, puis florale, très frais, pas une énorme matière mais les tanins sont fins et soyeux. La finale dans un profil amer marquant un peu d'extraction, est fraiche et persiste sur un acidulé de fruit rouge dominé par ces notes boisé moka. Surprenant, des arômes de millésime mûr comme 2009, mais une structure de millésime frais type 2008 ! B+ 88 (15) Pour ce Saumur, Domaine Guiberteau Les Ardoises 2009.

Vin 2 : Un nez discret mais précis et fin de fruit rouge mur, pointe de sureau, de la gourmandise, note épice et fruit noir et fond frais léger bourgeon de cassis. La bouche est corpulente, tanins fins et soyeux, précis, c'est ample avec une belle densité, de la profondeur sur le fruit rouge mûr, pointe épice, note bourgeon de cassis et un fond de poivron rouge grillé séduisant. La finale est ample, pointe fraicheur et une belle persistance de fruit rouge mur, note épice et bourgeon de cassis sur un fond poivron grillé et fumé. Excellent 92 (16,5) que ce Chinon, Joguet Clos de la Dioterie 2006.

Vin 3 : Un nez expressif, puissant, capiteux de cabernet mûr cassis puis fruit rouge confit, des notes kirchées, pointe épice mais masque par un fond animal marqué et pointe poivron fumé. La bouche est puissante, dense, charpentée, tanins soyeux à l'attaque mais un oeu sec en finale, profil leger amer, sur le fruit noir mur, note confite, kirchées et fond animal marqué et poivron grille. La finale est dense, ample, qui tient sur la structure, légère sécheresse, sur le fruit noir, et persistance honete, bourgeon de cassis qui apporte la fraicheur mais très marqué animal, viande fraiche voir limite écurie. Bien 87 (15) pour ce Saumur, Château Fosse sèche Clef de voute 2003.

Vin 4 : Un nez assez brouillon de bourgeon de cassis, note animal, typé réduction. La bouche, charpentée, attaque sur un beau fruit, très nature dans l'esprit avec des tanins soyeux mais ensuite rattrapé par ce style avec des notes animales et/ou réduction, c'est brouillon jusque dans la finale, un peu sèche, et courte avec ces notes animales qui masquent le fruit. Pas mon style et j'annonce mouvance nature, je crois que c'est le cas si j'ai bien compris pour ce Bourgueil Les Perrières Breton 2005 Bof pour moi.

Vin 5 : Un nez capiteux de fruit rouge confit, griotte, note épice réglisse et fond noyau de cerise. la bouche est ample robuste avec des tanins soyeux mais massif, c'est puissant sur le fruit rouge confit, notes épices, fond de cèdre. La finale est ronde, tout en volume mais reste courte sur le fruit confit et les épices. Bien 87 (15) pour ce Chinon Alliet L'huisserie 2007.

Vin 6 : Un nez évolué de fruit rouge, note encre, graphite, de bourgeon de cassis, de champignon pointe confite, fond poivron grillé et léger animal. La bouche est ample, belle attaque, précise, dans un ensemble corpulent avec des tanins soyeux dans une structure droite, de la profondeur sur le fruit rouge mûr, note encre, d'épice, de graphite sur un fond sous-bois, champignon. La finale est fraiche, tendue, belle persistance de fruit rouge confit, épicé, avec un côté patchouli, note d'encre et fond poivron grillé et champignon. Excellent 92 (16,5) pour ce Chinon Alliet Coteau de Noiré 2000.

Au final, de jolis vins, c'est sur, mais définitivement dans cette gamme de prix, je préfère les Marsanay, Givry, Fixin, Savigny, Mercurey, Bourgogne générique ou encore les Bordeaux bourgeois type Agassac, Cambon la Pelousse...

Amicalement, Matthieu

samedi 8 février 2014

Village vs 1er Cru : c'est pas toujours écrit !

Bonjour à tous,

Exercice intéressant le WE dernier avec une dégustation de 2 crus de Vosne Romanée du même millésime. Un village et un premier cru d'un terroir renommé Les Suchots. Et bien cette fois, la faveur fût pour le village.... Est-ce que le temps inversera la tendance ? Possible mais pas sûr, tant ce village était friand.

Vosne Romanée Les Suchots Michel Noellat 2008 : Un nez fin, précis, plutôt discret, de groseille, de cassis, note de ronce, de fleur, pointe sureau, fond amande et léger fumé. La bouche est charnue, ample, tanin soyeux, délicat, dans une structure droite, fraiche, de la tension bien enrobée, sur le fruit rouge, léger acidulé, note de ronce, de fleur, pointe sureau, fond amande. La finale est fraiche, tonique, un peu vive mais avec une belle persistance de fruit rouge, groseille, note de ronce fraiche, fond amande et léger fumé. Encore un peu fermé, un profil discret très élégant mais pasur qu'il s'ouvre énormément. TB 90 (16)

Vosne Romanée Domaine Rion 2008 : Un nez élégant, séducteur, de fruit rouge, groseille mûre, note de sous-bois, pointe d'épice réglisse, de fleur, fond léger toasté fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, tanins soyeux, taffetas, à la vosne, de la densité pour un village et de la fraicheur, sur la groseille, les épices, réglisse, pointe florale fond fumé chocolaté. La finale est acidulée fraiche, profonde, bien enrobée avec une belle persistance de groseille mûre, de ronce, sous bois, pointe pivoine, fond fumé chocolaté. Excellent 91 (16,5). 3eme bouteille et toujours autant de plaisir. Une vraie réussite que ce Village, bravo à la famille Rion !

Et sinon, une période 2008 ces derniers temps avec :

Côte Rôtie, Rostaing Cuvée des terroirs 2008 : Un nez séduisant de cassis, pointe kirch, et un côté lacté, note violette, réglisse, épicé poivre, fond léger moka et bacon grillé. La bouche est charnue, ample, beaux tanins soyeux, pas d'une grande densité mais de l'élégance et de la précision, bien soutenu par la fraicheur, sur le cassis, note de poivre, pointe violette fond bacon grillé. La finale est fraiche, assez vive quand même avec une persistance honnête de cassis, poivre, violette, et fond bacon. TB 90 (16)

Vouvray, Clos Naudin Foreau sec 2008 : Un nez de type évolué sur des notes de chenins léger oxydés, coing confit, pomme, note de miel puis épice, thé de noël, fond léger crayeux. La bouche est tendue, droite, grande fraicheur, profondeur, matière ronde qui adoucit, un côté chenin bien évolué avec des notes légerement oxydées, sur le fruit jaune mûr, note de miel, d'olive macéré aux épices, puis tendue sur la craie, la fleur acacia,  fond de roche, de craie. La finale est fraiche, acidulée, belle persistance de fruit jaune, coing, sur fond de craie. TB 89 (15,5).

Et pour finir, on change de type de millésime, on passe d'un millésime frais à un millésime canicule avec :

Côte-Rôtie, Delas Seigneur de Maugiron 2003 : Un nez marqué de cassis frais (!!!), note discrète de bacon grillé, poivre, d'orange sanguine, pointe confit, fond moka fumé plus discret qu'à l'origine. La bouche est ample, tanins soyeux, large à l'attaque, sur le cassis mûr, le fruit rouge léger confit, gourmand, note orange sanguine et bacon/animal légère et fond moka presque menthol. La finale est ample, large, qui garde de la tonicité sur le cassis mûr, puis persistance correcte de cassis, bacon, moka et fumé. Un vin qui s'améliore avec les années. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 février 2014

Après un bon crunch, rattrapons le retard de CRs

Bonjour à tous,

Après ce superbe Crunch, c'est le cœur léger que je mets à jour mon blog des nombreuses quilles dégustées ces dernières semaines.

Vosne Romanée, Violettes Clerget 2005 : Un nez élégant, classe de syrah presque, cassis, fruit noir mûr, pointe de violette, de poivre, mais aussi réglisse, ronce, sous-bois fond amande grillé. La bouche est intense, corpulente, tanins doux soyeux dans une structure vive, bien enrobée, dans un style puissant, sur le fruit noir, cassis, pointe poivre, note réglisse, noyau d'olive, ronce, fond amande grillé. La finale est fraiche, tonique, belle intensité, belle persistance fruit noir mûr, réglisse, ronce, poivre, sous bois et fond amande grillé. Un vosne plus proche d'un gevrey mais très bon ! 91 (16,5).

Meursault, Buisson Charles VV 2011 : Un nez expressif, pure, de poire, fruit blanc, note aubépine, amande douce, pointe crayeuse, fond léger beurrée, brioche. La bouche est ronde, ample, belle matière à l'attaque puis de la tension, fraicheur, sapide sur le fruit blanc, des notes crayeuses, puis fleurie, aubépines, chèvrefeuille, amande douce et fond léger beurrée. La finale est ronde, vive et fraiche, sur le fruit blanc, un côté acidulé, belle persistance de chèvrefeuille, d'amande, d'aubépine et fond léger beurrée. Un Meursault pure, qui ne cherche pas l'esbroufe, à la Patrick, un style que j'aime beaucoup. TB+ 90 (16)

Gevrey Chambertin, Clos Prieur Rossignol Trapet 2006 : Un nez très séduisant, complexe, de fruit noir, léger confit, note orange sanguine, orgeat, épice, chocolat, réglisse, pointe de cuir, fond toasté fumé. La bouche est charpentée, ample, belle densité de matière soyeuse finissant un poil sec, sur le fruit noir bien mûr, un côté juteux, orange sanguine, orgeat, pointe cuir, fond fumé toasté classe. La finale est large avec une pointe de fraicheur dynamisante et très longue persistance de fruit noir, léger confit, orange sanguine, cacao, réglisse, épice orientale, fond fumé toasté. Très beau, un 1er cru complet qui offre beaucoup de plaisir, comme souvent. Excellent 93 (17)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2011 : Un nez ouvert de fruit noir et rouge mûr, note amande, ronce, fond boisé toasté pointe vanille bien intégré. La bouche est charnue, large, belle matière soyeuse, pas d'une grande densité mais délicate, fine, aérienne très chambolle sur le fruit noir et rouge mûr, note amande, ronce, sureau, pointe épice fond boisé léger vanille. La finale est ronde, avec une pointe fraicheur et une persistance honnête de fruit mûr, amande, sureau, fond boisé toasté vanille. Un très joli vin, qui se boit bien jeune et donne beaucoup de plaisir bourguignon. TB 90 (16)

Chambolle Musigny Robert Arnoux 2002 : Un nez très beau, typique pinot, fruit rouge mûr, groseille, note de ronce, sous-bois, pointe épice, sureau et fond léger fûmé. La bouche est charnue, ample, aérienne avec des tanins soyeux enrobant une belle structure droite, délicate, sapide sur le fruit rouge mûr, note sureau épice, puis fraiche ronce sous-bois sur un fond fumé. La finale est fraiche, acidulée, tonique, belle empreinte gracieuse, persistance honnête de fruit rouge, ronce et fond fumé. C'est très bien fait. TB+ 91 (16+)

Châteauneuf du Pape, Clos des Papes 2006 : Un nez superbe, pure, de fruit rouge, fraise des bois, note de fruit noir, de prune, léger confit, pointe orange sanguine, réglisse, fond cacao, chocolat et fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux mais finissant un peu sec, sur le fruit rouge mûr, puis le cassis, la prune, note réglisse pointe garrigue, cuir et fond cacao, chocolat et léger fumé. La finale est ample, ronde, un peu marqué alcool kirch et un peu de sècheresse tannique mais belle persistance de fruit rouge compoté, de cacao, de prune, fond léger fumé. Beau vin, un cru que je connais peu (j'avais goutté d'autres millésimes jeunes et je n'avais pas accroché) mais je trouve ce 2006 séduisant avec un équilibre qui me convient pour un Châteauneuf. Excellent 92 (17)

Chassagne Montrachet, En Remilly Morey Coffinet 2008 : Un nez gourmand, frais, de fruit blanc, poire, note fleurie, d'aubépine, d'amande, pointe citron, fond brioche dorée et un cote menthol. La bouche est ronde, ample, matière soyeuse, bien tactile, fruit blanc, amande, aubépine, de la fraicheur pointe citron, fond brioche. La finale est fraiche, bien enrobée ,belle persistance amande, aubépine, fleur, citron fond brioche et toujours un cote menthol. Sexy, équilibrée, frais, au top quoi ! Excellent 91 (16,5)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet 2005 : Un nez séduisant de cassis mûr, note de réglisse, pointe épice, clou giroffle, fond léger fumé et sureau confit. La bouche est charpentée, carrée, qui s'impose, tanins soyeux, puis ça devient juteux, de la fraicheur, sur le cassis mûr, le sureau, note réglisse, fond pointe cacao. La finale est fraiche, puissante, belle persistance de cassis mûr, fruit noir, sureau, note réglisse et fond cacao. Très bien fait, puissant en gardant de l'élégance, tout ce qu'on attend d'un Gevrey TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 25 janvier 2014

Diner de rentrée : verticale de Beaucastel, ça commence fort !

Bonjour à tous,

Notre fine équipe s'est retrouvée au QG de la bande, le Vieux Chêne pour démarrer 2014 en fanfare avec une verticale de mon Châteauneuf du pape "favori" à savoir Château Beaucastel ! La joue de bœuf braisée proposée par Stéphane Chevasus a fait merveille avec ces quelques quartiers d'orange qui faisaient écho à ces même notes classiques du Châteauneuf , Topissime !


Tour d'abord 2 millésimes blancs.

Beaucastel blanc 99 : Trop oxydatif pour moi, je n'aime pas ces botes de noix, curry, olive.

Beaucastel Blanc VV 2005 : A nouveau des notes de miel, caramel, bouche souple avec de la noix sur un fond ambré tourbé, finale souple. Pas mon truc

Enfin on attaque les rouges dans l'ordre décroissant des millésimes.

Beaucastel 2008 : Nez fruit rouge, léger confit, note kitch, de garrigue qui donne la fraîcheur et un fond cacao chocolat pointe fumé et animal, bouche ronde souple pas grande matière mais soyeuse et sapide sur le fruit rouge mur, note poivre, épicé garrigue fond cacao chocolat pointe fumé, finale fraîche tendue belle persistance de fruit rouge mur note de prune garrigue fond cacao et retour fumé classe. De l''equilibre pas trop d''alcool et de puissance, parfait ! 92 (17)

Beaucastel 2007 : Nez ouvert corsé de fruit noir et rouge, pointe kirchée, note de prune de garrigue, fond cacao chocolat, bouche ample large tanins soyeux, dense, fruit noir mûr, note prune, poivre, finale puissante mais avec de la finesse, sur le fruit noir mûr, pointe kirchée, note garrigue, poivre et fond cacao. Excellent 92-94 (17-17,5)

Beaucastel 2005 : Nez plus discret mais plus fin, complexe, fruit noir, note garrigue, prune, figue, fond cacao, orange confite, bouche dense, juteuse, tanin soyeux, fins, précis,  puis de la fraicheur beaucoup de profondeur, qui prend le dessus donnant un coté austère, sur le fruit noir, la prune, la figue, note garrigue, thym, épice réglisse, fond cacao, finale fraiche tendue, longue persistance, encore un peu austère, tout est en retenue, sur le fruit rouge et noir, d'épices, sur un fond cacao, chocolat. Encore jeune et austère mais énorme potentiel 94-96 (17,5-18,5)

Beaucastel 2004 : Nez assez fermé, fruit noir, note animales légères, fnd cacao, bouche profil souple, tanins soyeux mais beaucoup moins denses, sur le fruit noir, la prune, finale souple fruit noir, pas d'une grand persistance et avec un fond animal, cuir. TB+ 91 (16,5)

Beaucastel 2001 : Whaou, jaillit du verre, des arômes complexes de fruit noir mûr, d'épices, de garrigue, fond tabac blond, cacao, fumé, La bouche est ample, large, tanins taffetas soutenus par de la fraicheur qui donne de la profondeur, c'est sapide sur les fruits noirs et rouges mures, la prune, les épices, l'orange confite, pointe encre et fond cacao, tabac, fumée, La finale est superbe, tout en équilibre avec une longue persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, sur fond tabac et cacao. Magnifique 96 (18,5), j'adore !

Beaucastel 2000 : nez très marqué animal mais surtout avec une pointe serpillère qui évolue clairement vers le bouchon... Dommage !

Beaucastel 1999 : Nez complexe de fruit noir, pointe kirchée, note de prune, d'épice sur fond animal et cacao, bouche souple, moins de densité, tanins soyeux, note moka, fond animal, finale regagne en fraicheur avec une persistance honnête de fruit noir, pointe kirch, moka fumé et animal. TB+ 91 (16,5)

Au final, beaucoup de parenté entre les vins, surtout aromatiquement. de la finesse, peu d'alcool sentie, des équilibres qui me conviennent pour Châteauneuf et 2 grandes quilles 2001 et 2005 !

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 janvier 2014

Dégustation de retour d'Alsace, des 2012 de haute volée !

Bonjour à tous,

Alors, il donne quoi ces Rieslings 2012 de haute réputation :

Riesling Pfersigberg Hertacker Ginglinger 2012 : Nez intense, d'une grande pureté, classe sur l'agrume, mandarine, citron confit, de la mirabelle, note florale marquée, chèvrefeuille, acacia, pointe épicée et fond de roche, de silex avec une pointe de craie. La bouche est droite, cristalline, fraicheur bien enrobée d'une matière dense, ciselée, taffetas, délicate, aérienne, sur le citron, la mirabelle, note de craie, de roche, de fleur, fond d'épice, de fruit quasi orientale. La finale est superbe, tout en équilibre entre puissance, fraicheur et matière dense, délicate, précise,  grande persistance de fruit jaune, mirabelle, citron confit, agrume, épice et fond de roche, pointe de craie, et là on peut parler de "minéralité". Très grande bouteille au profil sec Exceptionnel 95-98 (18-19) Pour les amateurs, à ne pas rater !

Riesling Schlossberg Mann 2012 : Un nez un peu réservé d'agrume mûr, pamplemousse confit, pointe ananas, note florale presque mentholée, fond de roche salin. La bouche présente une grosse attaque ample, granitique, puis ça se tend, matière puissante, des épaules, une belle tension, qui génère de la finesse, sur l'agrume, pamplemousse confit, citron, note roche silex. La finale est fraiche tonique, puissante et longue persistance d'agrume confit, de cédrat, note florale, fond de roche. Superbe+ 94-96 (17,5-18,5) goutte sec bien que l'on ressente une pointe de sucrosité mais quel puissance !

Riesling Eichberg Ginglinger 2012 : Un nez fin, séduisant, d'agrume mûr, pamplemousse, note fleur d'oranger, pointe miel, fond marqué de roche, pierre, silex. La bouche présente une attaque délicate, droite, belle tension puis s'impose une matière dense (plus que sur Pfersigberg), précise, mais qui garde de la finesse, il y a des épaules dans ce vin, c'est charpenté sur l'agrume, pamplemousse mur, l'orange, note fleurie acacia, fond de roche, avec un côté salin. La finale est précise, tendue, puissante, pure avec une belle persistance de fruit blanc, d'agrume, note fleur d'oranger, d'acacia, fond de roche. C'est sec et précis. très beau Superbe+ 93-95+ (17-18+) Un gros potentiel car beaucoup de matière !

Et pour finir, le vin qui a permis à Michel d'obtenir le prix Decanter (voir ici)

Gewurztraminer, Pfersigberg Ginglinger 2011 : Un nez joli, fin, de fruit exotique, passion, ananas, note litchi puis note fleurie sur un fond léger terpénique et roche silex. La bouche est ronde, grosse matière suave, légère sensation sucrée, fruit exotique, fruit de la passion, note litchi, épice puis un coté sirop sur un fond terpénique. La finale est ronde, ample, du volume, fruit exotique puis fumé tourbé. Pas le style de gewurz que je préfère, j'aime bien quand il y a un peu plus de fraicheur et de tension "minérale". TB 88 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 janvier 2014

Plein de bouteilles entre les fêtes

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles dégustées pendant les fêtes

Gigondas, Domaine Grand Romane 2005 : Un nez élégant de cassis, de prune, note encre, pointe fraiche garrigue, fond cuir et léger cacao. La bouche est corpulente, large, tanins ronds, de la fraicheur de la profondeur, pas une grande densité, sur le cassis, la mûre, note prune, mais aussi d'encre, de cuir, de cacao, profond presqu'austère. La finale  est fraiche, tonique, empreinte tanniques qui sèche un peu, belle persistance de fruit noir, encre, cuir, marqu" par ce côté encre qui ne fait pas très gigondas mais c'est bon ! Bien 88 (15)

Pomerol, Château du Domaine de l'église 1996 : Un nez a maturité, de cerise noire, myrtille, note cuir/animal, pointe encre, fond léger balsamique. La bouche est corpulente, belle tension, droit, tanins ronds enrobant la profondeur, aromatiquement, petit creux en attaque puis cerise noire, pointe épice, myrtille, note d'encre, fond cuir animal. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit noir, myrtille, note encre et léger épice fond balsamique. Bien 88 (15)

Vosne Romanée En Orveaux Domaine Guyon 2007 : Un nez classe de fruit rouge, framboise, grenadine pointe acidulé, note épice et sous bois, fond fumé classe. La bouche est corpulente aux tanins soyeux et caressants, pas une grosse matière mais une belle densité, structure droite, tenu par une certaine fraicheur, sur le fruit rouge, note sus bois, pointe épice, fond fumé classe. La finale est fraiche, bien enrobée et belle persistance de fruit rouge, pointe acidulée, épice, sous bois et fond fumé classe. Excellent 91 (16,5)

Meursault Poruzots Mikulski 2011 : Un nez marqué par une réduction pétard mouillé, qui a du mal à disparaitre, sur le fruit blanc, note de craie marqué, pointe florale et fond noisette, aubépine. La bouche attaque ample puis ça se tend, droit, frais, de la profondeur, sur la poire, la craie, note aubépine, pointe florale fond noisette mais toujours ces notes pétards. La finale est tendue, profonde, belle persistance de fruit jaune, de craie, d'aubépine. Une structure comme Tesson avec une aromatique qui ressemble à des Cras ! Mais la réduction sur cette bouteille est limite (pour moi en tout cas), ce ne sera donc que B+ 88 (15+).

Saint-Aubin, En Remilly Sylvain Langoureau 2008 : Un nez séduisant de poire ,de coing, note grillée pierre fusil (reduc ?), fond crayeux léger vanille. La bouche est ronde, ample, bien soutenue par une fraicheur vivace, sur le coing, la poire, note aubépine, amande, pointe chèvrefeuille et fond crayeux,. La finale est ronde puis tendue, longue persistance, poire, coing, note beurrée et fond crayeux. TB 90 (16)

Meursault, Genévrières Latour Giraud 1999 : Un nez discret mais très élégant de fruit blanc, note de noisette, de grillée, pointe crayeuse, fond beurrée et léger caramel. La bouche est tendue, matière ronde au toucher gras mais avec une grosse acidité qui tend le vin, sur le fruit blanc, un côté ambre, terre, roche, des notes beurrées, brioche touche caramel, fond salivant, salin avec une pointe crayeuse et fumée, très délicat. La finale est tendue, bien enrobée et offre une belle persistance avec une pointe amer noble, style austère, sur le fruit blanc, l'amande, note fumé, brioche dorée, fond de craie, salivant. Excellent 92 (17)

Gigondas Guigal 2007 : Un nez séduisant, intense, de prune, note garrigue, épice, pointe kirchée, fond cacao. La bouche est charpentée, ronde, tanins soyeux amples, sur le cassis, la prune, note épice, pointe kirch, fond cacao et garrigue. La finale est ronde, puissante, belle structure qui tient la finale sur la matière, sur le cassis, la garrigue, les épices, fond chocolat et léger fumé. C'est très bien fait, c'est bon, c'est typique, que demandez de plus ? TB 90 (16)

Chablis, Vaillons Droin 2001 : Un nez séduisant de fruit blanc, note coquille d'huitre et terpénique, mousseron sur fond de roche. La bouche est ronde, tendue, belle matière avec une pointe de gras, sur une grande tension, sapide, crayeux, presque savon, note mousseron, de coquille d'huitre, fond de foin. La finale est fraiche, tonique , belle densité de fruit blanc, pomme, note crayeuse, savon, et foin, fond mousseron et champignon. TB-Ex (91) 16+

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 janvier 2014

Séance d'analyse : Chassagne En Remilly 2011 en 2 élevages

Bonjour à tous,

Depuis mon retour de Bourgogne, je voulais faire cette dégustation comparative entre 2 vins issus des mêmes raisins (ceux de Thibault Morey Coffinet) mais élevés par deux de mes vignerons favoris. J'ai profité de notre petite semaine à Colmar pour faire l'exercice avec Nicolas et Marie.



A gauche : Chassagne Montrachet En remilly Morey Coffinet 2011, a droite Chassagne Montrachet En remilly Buisson Charles 2011, issu de la même parcelle, même raisins, mais vinifié et élevé par Patrick, vigneron à Meursault. Alors la patte du vinificateur se fait-elle sentir ?

Chassagne Montrachet En remilly Morey Coffinet 2011 : Un nez avec à l'ouverture une pointe de réduc grillé fugace puis c'est harmonieux, séducteur en diable, entre fruit blanc mûr, note léger grillé, pointe amande, aubépine, fond boisé classe de brioche toasté, fumé, bien intégré pointe léger vanille. La bouche est ample, sexy, matière pointe de gras, structure droite sur le fond, sur le fruit blanc, l'aubépine, l'amande grillé, et fond léger beurrée, brioche toastée. La finale est ample, sexy, pointe crayeuse, sur l'aubépine, pointe chèvrefeuille, l'amande et un boisé grillé classe. Excellent. Je retrouve bien la patte de Thibault avec des élevages bois classes, mais aussi une précision et une pureté d'école sans omettre la petite touche ronde et sexy du cru.

Chassagne Montrachet En remilly Buisson Charles 2011 : Un nez pure, plus sur le fruit blanc, la poire, note chèvrefeuille, pointe aubépine, fond léger amande grillée. La bouche est plus droite, moins enrobée, plus de tension ressentie sur le fruit blanc, puis le chèvrefeuille, le citron, fond léger crayeux. La finale est ronde puis plus tendue sur la poire, le fruit blanc, l'aubépine, fond chevrefeuille (presque tarte citron meringuée) avec un très léger boisé fumé. Excellent. Un vin moins marqué par le bois surtout en fin de bouche ou la tension se fait plus présente et du coup le cru se fait un peu moins "sexy" que chez Thibault. A nouveau, je retrouve la patte de Patrick avec une recherche de "pureté", un élevage bois différent (plus en retrait ?), en tout cas, pour une première c'est une réussite !

Conclusion : même si le vin globalement a une structure et une nature identique, je trouve que la patte des vignerons se sent. D'ailleurs Nico a assez rapidement retrouvé le "géniteur" de chaque bouteille. Je pense à l'aveugle que j'aurai aussi retrouver tant, après quelques années de dégustation de leurs vins, on retrouve une part de leur savoir faire, de leur sensibilité, de leur approche des crus. Un exercice passionnant et j'ai hâte de remettre ça avec les 2012. Patrick, après une première expérience, cherchera surement à aller plus loin sur son 2012, en dehors même de la qualité des raisins. Et la comparaison sur un millésime de meilleure réputation n'en sera que plus "jouissive" !

Amicalement, Matthieu

samedi 4 janvier 2014

Réveillon de rêve pour le nouvel an à Colmar : beaucoup de plats, beaucoup de bouteilles

Bonjour à tous,

RDV avait été pris cet été avec nos amis Alsaciens pour finir chaleureusement cette année 2013. Ces quelques jours à Colmar furent une vraie respiration et un véritable dépaysement dans ces décors de fête. Les promenades en ville ou dans les vignes, sous un temps très clément, nous permirent d'éliminer les quelques excès concédés dans ces moments de fêtes (grimper le Sommerberg, ça aère sérieux).

Justement, la soirée du réveillon, organisée de longue date, fût le point d'orgue de cette semaine festive et rafraichissante. Le menu fût assez classique mais avec de magnifiques produits : huitre fines claires N°2 absolument superbes, saumon fumé du meilleur traiteur Colmarien, terrine de foie gras maison réalisée de main de maitre par Marie. Pour le plat, l'échine de porc confite 7H avec ces navets boule d'or et la purée de panais fût une réussite de tendresse et de saveurs associés, tandis que le plateau de fromage de compétition, le fondant au chocolat et la salade de fruit apportèrent la touche de fraicheur parfaite pour bien démarrer 2014.

Evidemment, lorsque vous faites ce genre de diner avec des passionnés de vins et 2 des plus grands vignerons Alsaciens, vous buvez bon, voir très bon et même exceptionnel par instant.

Très peu de bouteilles flinguées et quelques photos manquantes... Pas pris de notes pendant le dîner mais les discussions furent passionnées et passionnantes pour chaque bouteille dégustée car Michel Ginglinger et Jean Boxler sont aussi de véritables pointures et connaissent le vignoble Français remarquablement. Dégustés (et même bue...) à l'aveugle, en grande forme, j'ai identifié nombre de millésimes et quelques appellations. ça devait être la proximité de ces deux pointures Alsaciennes ou l'émulation autour des commentaires... C'est tellement rare que je m'auto congratule pour bien démarrer cette année 2014 !

 
Les vins les plus notables, et pour démarrer tout de suite très fort, ce superbe Riesling Ginglinger 1970 (grand millésime Alsacien), assemblage d'Eichberg et Pfersigberg, qui avec son fond pétrolant légèrement, a une classe folle, les agrumes confit en rétro se mariant parfaitement aux épices safran et cette pointe pétrolante (plutôt terpénique, encaustique), superbe vin. Ensuite, même genre, mais un peu plus rond et plus jeune, superbe aromatique, avec une bouche présentant une pointe de gras, mais gardant une fraicheur suffisante, je dis Riesling 2000 pour ce beau vin, que je place plutôt en granite, bien pour le millésime, moins pour le terroir. Riesling Clos Hauserer 2000 ZH; Excellent. Ensuite le Bouzeron d'Aubert 2011 nous a balladé du Chablisien à Vouvray, difficilement identifiable mais un joli vin bien fait (pour une fois que je goutte bien ce vin !). Arrive ensuite, un vin superbe d'équilibre, Nicolas met en jeu ses bijoux de famille pour un Sancerre, Jean qui a apporté ce vin, rigole. Moi je ne trouve pas ça variétal du tout pour un sauvignon, mais l'équilibre par contre correspond bien. Très pur et précis, avec une belle maturité soutenue par une fraicheur bien enrobée fait très 2010, on attend la note de buis qui ne vient pas. Mais je n'ai pas non plus le mousseron, ni la coquille d'huitre du Chablis, je sèche. C'est bien un Sancerre, bravo Nico, et ce Petit Chemarin de Vincent Pinard 2008, le bien nommé, est un très joli vin ! Le Montlouis Remus plus 2008 de Jacky Blot est nettement moins réussi, un peu lourd et pataud avec des notes boisées marquantes, assez caricatural, je l'ai même identifié. Le Meursault 99, également identifié, a un nez assez classique avec une pointe de réduc à l'ancienne, une bouche bien tendue et bien enrobée et une finale un peu tranchante, bien dense et jolie persistance toasté beurrée avec du fond. Excellent 92 (17) ce Meursault 99 Tête de Murger Spécial de Patrick Javiliers. On monte encore d'un cran avec le Chassagne Cailleret 2001 de Ramonet en magnum. Un nez superbe de finesse d'intensité et très harmonieux, une bouche ample à l'attaque, matière suave équilibrée par une fraicheur d'école, une finale tout en équilibre avec une pointe de puissance et une longue persistance très classe. Exceptionnel 96 (18,5). On passe au rouge.

 
Et ça commence très fort avec la bouteille de Stéphane. Un nez typique de vieux Beaune à maturité avec ce petit fond moka ou sauce Maggi comme dirait Michel. La bouche soyeuse équilibrée par une pointe acidulée, tout en équilibre, finit tonique avec une persistance immense. Je lance Beaune 85, stephane me dit plus vieux, je répond 78 (ce qui ne m'étonne guère après coup ;-) et a nouveau superbe 95 (18) pour ce Beaune Clos des Mouches Drohin 78. Je sers ensuite Bon Pasteur 85 qui va tout à fait tenir son rang, pas beaucoup de truffe pour un vieux Pomerol, mais la structure en bouche tient bien, apportant la densité qui tient le velouté du merlot mûr. Une jolie finale bien persistante sur un fond de vieux cuir et de fruit rouge légèrement kirché joue bien la partition. Tout le monde apprécie. Excellent 93 (17). Le vin suivant est bien dans la même lignée, mais bien plus jeune. Un nez encore légèrement boisé avec une pointe de caramel/vanille mais une bouche irréprochable, belle structure tannique plus charpentée, une rondeur de merlot, de la fraicheur et une finale bien équilibrée et longue avec un début d'évolution. Jean et moi partons pour Saint-Emilion (Stéphane aussi je crois) et je pense qu'il s'agit de 2001. Quand je pense que ce vin a failli ne pas avoir l'agrément, pas assez caractéristique !!!! 12 ans après, ce Saint-Emilion Soutard 2001 pourrait sans doute en montrer à bien d'autres, bravo François (De Ligneris). Ensuite, je sers ma 2 eme bouteille ouverte depuis le matin. Je vois quelques rictus mais de "crispation" maxillaire, il faut dire que cet Hermitage La Chapelle 95 de Jaboulet, est encore Très jeune. Superbe profondeur, c'est droit et cistercien, le millésime déjà austère, renforçant ce caractère classique des grands Hermitages, mais là l'acidité est encore saillante et la matière ne l'enrobe pas encore suffisamment. Très beau vin pour qui aime ce style, ce qui n'est pas le cas de nos amis Alsaciens. Jean craint de servir son vin suivant, il faut dire, grand écart dégustatoire... Jeune, nez de pinot très mûr, fruit noir, épice, réglisse sur un fond boisé classe. Bouche soyeuse, ample, pleine de gourmandise avec une sucrosité marquée mais gardant un équilibre intéressant avec une belle finale. Je pense à un Pinot nuiton de 2009, très joli vin que ce Nuits St-Georges Aux Boudots 2009 de Méo Camuzet. Enfin, Nicolas propose un dernier vin, a nouveau ça pinote, mais c'est plus évolué, dans un style sauvage, surtout en bouche ou l'acidité est assez forte mais pas encore bien enrobée par une matière sauvage, c'est puissant, carré avec une finale fraiche, longue, typique selon moi du millésime. Je place ce vin à Gevrey en 2002 ou éventuellement à Morey. Bien pour le millésime, par contre ce Chambolle Musigny Roumier 2002 ne fait pas très Cambuléen. Petite déception au vue de l'étiquette sur cette bouteille.

On ne pouvait pas finir sans quelques sucres quand même. Jean a apporté une VT 96 (Riesling ou Pinot gris, c'est au moment de minuit, et dans la confusion, je ne me rappelle plus) de très belle qualité, bien équilibrée entre acidité et sucre, a tel point que le profil fait plutôt demi-sec. Mais Nicolas a ouvert une bombe atomique. tout le monde s'incline devant cet équilibre d'école, alliant harmonie, délicatesse, puissance, finesse et immense persistance avec une pointe de gourmandise. Très grand vin que ce Pinot Gris, Clos Windsbuhl VT 94 de Zind Humbrecht. Exceptionnel 97 (18,5). Quelques bulles ont été ouvertes mais ce n'est pas mon style, aucun souvenir sauf le crément de Michel qui faisait beaucoup plus vin que les Champagnes.

Les vins ont été terminés sur les jours suivants (le lendemain fut difficile car le crachoir était loin de moi...:-) et les meilleurs ont confirmés leur grandeur le lendemain (Clos des Mouches, Chassagne et Pinot VT).

Très belle soirée, finit tardivement comme il se doit et qui a magnifiquement clos cette année 2013 que j'oublierai vite et lancer superbement 2014 !

Amicalement, Matthieu