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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 15 décembre 2013

Episode 2 : des dégustations en cave

Bonjour à tous,

Nombreuses dégustations en cave durant ces 3 jours. Voici quelques uns des vins les plus marquants.

Chez Rossignol Trapet, cette année j'ai été subjugué par le Chapelle Chambertin qui parlait plus que le Chambertin ! Un vin magnifique d'intensité, de force tout en délicatesse. Un cru que je préfères régulièrement au Latricières  mais qui cette année joue dans la même cours que son illustre voisin Chambertin. Comme souvent, le Gevrey Etelois est une bombe que je place au dessus de la plus part des 1er crus



Chez Groffier, dégustation originale en se promenant à travers différentes années, Gevrey 09, Chambolle Sentiers 06, Bonnes Mares 08, Clos de Beze 93 mais le vin de cette dégustation et peut-être du WE c'est le Chambolle Amoureuse 2010. Pureté, tension, précision, velouté, délicatesse et persistance immense.... On est pas loin de la perfection !

Chez Bart, le Marsanay Clos du Roy commence à sérieusement challengé le Champs Salomon, je conseille vivement. Le Chambolle Veroilles est superbe tout comme le Fixin Hervelet. Le Bonnes Mares est assez classiquement intense.

Chez Chicotot, 2012 et 3013 ont apporté des changements dans les modes de vinification. Pas de vendange entière, par exemple. Des Nuits Saints Georges profonds avec des Vaucrains et des Saints Georges de haut niveau.

Au domaine Voillot, on a souffert de la grêle bien sûr, avec une 2 eme année à très faible volume. Par contre, les vins sont toujours aussi tops. Du fruit, de la précision, de l'intensité... Jean Pierre nous fait quand même goutté le Pommard Pézerolles dont il a voulu vinifié les quelques grappes qui ont pu être vendangé. Une demi-pièce cette année ! Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le Clos Micaut et les Brouillards qui se gouttait plein et séveux en dehors des classiques Fremiets et Champans côté Volnay, et Rugiens coté Pommard.

Chez Thibault Morey Coffinet, j'ai trouvé les 2012 encore plus précis et déliés que leurs ainés. A noter tout de suite le Bourgogne Chardonay générique qui une fois de plus est absolument superbe, quel vin pour ce prix ! Meilleur que bien des villages. Dans la série des crus, cette année ce sera la gourmandise classique du Remilly, la plénitude de la Romanée, un Fairande que je goutte de moins en moins exotique au fur et à mesure des années, ce qui n'est pas pour me déplaire. Dent de Chien se gouttait bien mieux, ample et puissant dès l'attaque, que Blanchot, qui était un peu marqué de sa prise de bois mais affichait comme souvent un peu plus de délicatesse. Les Pucelles, égales à elles même, représente l'archétype du Puligny, droit, fin, ciselé et le Batard prend de plus en plus d'épaule et d'intensité. Enfin, Thibault nous a réservé une surprise, une verticale de Pucelles :-). Exercice passionnant. Pucelles 2012, superbe, comme indiqué ci-dessus (94). Pucelles 2011, on a pas la même concentration de matière (90). Pucelles 2010 : très beau vin, tendue, profond (93). Pucelles 2009 : qui a dit que 2009 n'était pas grand en Blanc ? Quelle matière, énorme, satiné, mais soutenue par une tension "minérale" incroyable qui donne la profondeur, la structure, la persistance et quelle intensité, c'est vibrant et très grand (95+). Pucelle 2008 : On revient  vers du classique, plus crayeux, beaucoup plus tendu et salivant avec une finale presque vive. Difficile de comparer, un autre style et c'est là qu'on voit que Thibault laisse parler ses vins, ils expriment autant leur terroir que le millésime ! (92). Pucelle 2007 : un peu plus enrobé/gras au touché que 08, plus ample, la finale fraiche est aussi un modèle de précision. (92). Puis une Pucelles 85 en magnum encore toute fringante, sur la morille, le cèpe, une bouche droite bien mûr, pointe de gourmandise avec une petite impression de sucrosité qui lui donne ce petit goût de reviens-y et une finale d'une très belle persistance, avec beaucoup de complexité (95). Merci Thibault.

Chez Rebourgeon Mure, tout est bon, il est donc difficile de sortir un cru tant ils sont tous d'un rapport qualité/prix extraordinaire même si cette année, le Volnay Cailleret 2010 vous met quand même une grosse claque à 25 €... Merci à Daniel pour 2 magnums, le Pommard village 85 dégusté lors du diner, est encore tout à fait fringant, complexe, vivant, il y aurait pas un peu de 1er cru là-dedans, ben non. Ou encore le Clos des Arvelets 96, impossible à placer en 96, tant la fraicheur se fait structure et superbement enrobé par une matière soyeuse. Très beau vin aussi.

Passage express chez François Mikulski, le temps d'apprécier un Santenots 2010 de très haut vol et un Meursault Charmes 2003 loin d'être lourd et pataud. Certes, de la matière, mais à l'instar de 2009, celle-ci tient le vin et la tension naturelle de ses grands terroirs fait le reste !

Enfin chez Partrick, au domaine Buisson Charles, un Bourgogne aligoté qui fait très "chenin" salivant à souhait avec de belles notes crayeuses, une VV très pure, des Cras bien crayeux, un Bouche Chères de compétition alliant densité et délicatesse, toujours ce côté aérien magnifique, là ou Goutte d'or joue le registre puissance de la matière. Un très beau Chablis Vaudésir, très chablisien dans l'activité négoce. Dégustation finie avec Jean-François Germain qui nous apporté un Perrières 2009 qui après aération pour chasser la pointe de réduction est de toute beauté ! 2eme blanc 2009 qui m'impressionne, millésime mûr, oui, mais quand il y a le terroir derrière, ça envoie lourd !!!!!

Voilà pour les dégustations en cave, reste les repas, et ils furent intenses !
Amicalement, Matthieu

samedi 14 décembre 2013

Un tour dans les vignes, vu et entendu sur 2012 et 2013

Bonjour à tous,

Notre traditionnel WE Bourguignon s'est déroulé sous un ciel bleu magnifique. Cette année, après un départ au pas de course pour enchainer les descentes en cave, nous avons finalement ralenti le nombre de vins dégustés afin de laisser du temps au temps. On est quand même en WE détente !


Concernant les visites et les dégustations, plus j'avance, plus je trouve difficile de projeter des visions sur le futur des vins. J'ai donc simplement évalué ce qui me plaisait plus ou moins et écouter les vignerons. En plus cette année, quelques vignerons nous ont préparé des surprises avec des dégustations sortant du cadre conventionnel d'évaluer les vins du millésime 2012 prêt à être embouteillé chez la plus part. Soit que celui-ci soit tout juste remonté en cuve et collé, soit par plaisir de réaliser une dégustation originale.

Par rapport à 2012, un des vignerons m'a dit c'est un petit 2010, et je dois dire que ça correspond assez à mon ressenti. De la matière, de la densité, un côté énergique, un peu moins de précision et de complexité peut-être. En tout cas c'est plutôt bon et donc on verra ce que l'avenir racontera !

Pour les quelques jus 2013 gouttés, plutôt une bonne surprise eu égard à la réputation du millésime déjà enterré par la plus part. Millésime tardif, avec du millerandage (mauvaise floraison entrainant moins de grappe), de la grêle, de l'humidité... Bref un millésime compliqué pour les vignerons avec en plus un épisode de grêle en juillet qui a ravagé les vignes entre le sud de Beaune et le nord de Meursault. Volnay et Pommard ayant été les plus touchés avec, chez certains, une perte de 50% de récolte voir plus... Les prix seront donc encore en hausses à priori.

Les jus avant malo eux se gouttaient plutôt bien, assez franc et précis, et de belle densité (la matière s'étant un peu concentré naturellement à cause du millerandage). Certains étant même superbe ! Les conventionnels ont moins souffert de l'état sanitaire que les bios, qui ont du lutter avec hardeur et traiter beaucoup. Bon, on verra leur évolution mais je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du bain et les millésimes tardifs peuvent aussi être de beaux millésimes, comme 78 par exemple. En tout cas, ça gouttait mieux que 04 ou 07 dans mon souvenir.

Les dégustations divers et variées au prochain épisode !
Amicalement, Matthieu

samedi 30 novembre 2013

Moi et les vins du Languedoc Roussillon, de nouvelles expériences en perspective

Bonjour à tous,

Ayant eu quelques échanges partisans ces derniers temps sur la qualité des vins du LR, j'avais envie de revoir un peu quelques classiques et me refaire une opinion. J'ai donc rapporté quelques crus issus de ma cave donc avec quelques années de repos sous verre. Ces prochaines semaines seront donc marquées par quelques dégustations que je synthétiserai durant les fêtes.

Première à me donner envie, cet assemblage de vieux (50 ans) grenache et carignan à part égale, élevés 24 mois en foudre :

Pic Saint Loup, Mas Foulaquier Gran' Tonillières 2006 : Un nez de fruit rouge, légèrement confit, note de garrigue, de fleurs séchées type patchouli, fond animal marqué, viande fraiche,  et cacao. La bouche est ronde à l'attaque, sapide, tanins un poil sec et rigide, sur le fruit rouge, léger confit, note animal, mais aussi fraiche, garrigue, thym, fond cacao, épice, patchouli et pointe kirchée. La finale est ronde, puissante, note alcool, persistance intéressante de fruit rouge toujours ce léger confit assez gourmand, pointe kirch, toujours aussi ces notes viandes fraiches, animal que je ne trouve pas très élégante, et fond cacao avec pointe épice. Cela faisait longtemps que je n'avais bu un vin avec beaucoup de carignan et pour le coup c'est typé, et typique ! TB 88 (15,5) Le vin est joli, bien fait mais en ce qui me concerne, les notes viandes fraiches et la puissance alcoolique, l'équilibre de la structure avec ces tanins un peu rigides ne sont pas spécialement mon truc. Après ce premier re-test, je continue de penser que les vins du Rhone Nord propose dans l'ensemble, des équilibres plus intéressants et que quitte à comparer, on est plus proche des équilibres sudistes.

Du coup, un "petit" Rhone Nord :

Côte-Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2005 : Un nez séduisant de cassis, marqué d'un boisé moka classe, note de poivre, d'orange confite, note presque menthol et fond fumé toasté. La bouche est corpulente, tendue, droite, profonde, plutôt hermitage comme style, avec des tanins soyeux, pas trop rigides pour le millésime, sur le cassis, le poivre, note moka, toasté fumé, fond menthol. La finale est fraiche, fine et précise, belle persistance tout en longueur de cassis, moka, poivre, orange sanguine, et fond toasté pointe menthol. J'aime beaucoup ;-) Excellent 92 (17). Bon, pas à dire, de mon goût perso, c'est quand même autre chose !

Sinon, quelques crus au hasard des diners :

Chablis, Vaillons Domaine Droin 2011 : Un nez typique, expressif, de fruit blanc, mousseron, sous-bois, note de foin et fond amande et craie marquée. La bouche est ronde a l'attaque, matière soyeuse, pas d'une grande densité, mais une belle caresse, structure droite qui tient le vin, sur le fruit blanc, la pomme, note de mousseron, de foin très classique, fond amande et craie. La finale présente une pointe de fraicheur bienvenue, bien enrobée avec une touche de gras séduisante, fruit blanc, amande, mousseron, fond crayeux. Très bien rien à dire, de la belle ouvrage. TB+ 90 (16)

Vosne-Romanée, Violettes Clerget 2006 : Un nez discret mais élégant de cerise, pointe fraiche fleurie, rafle, note de sureau, d'amande, fond léger caramel. La bouche est corpulente, large, avec des tanins soyeux, de la profondeur, de la tension, sur la salinité, un peu d'austérité sur la cerise, la ronce, pointe fleurie, fond amande, léger caramel. La finale est fraiche, tonique, avec une jolie persistance de cerise, note fraiche fleurie, rafle, ronce et fond amande, toujours cette petite pointe caramel. TB 90 (16)

Tiens encore un Rhône nord :

Hermitage, Faurie 2001 : Un nez séduisant, fin, de cassis, aux belles notes de vieux cuir, pointe de poivre, fond bacon grillé et balsamique. La bouche est corpulente, droite, fine et tendue avec beaucoup de profondeur, tains soyeux, sur le cassis, le fruit acidulé,  le vieux cuir, note de poivre, d'épice mais aussi d'encre, de graphite, fond bacon grillé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de cassis acidulé, de cuir, de poivre, fond bacon grillé et balsamique. Quelques déceptions au départ sur cette cuvée mais les 3 dernières bouteilles dégustées sont superbes ! Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 novembre 2013

Ne pas rester sur une mauvaise impression !

Bonjour à tous,

Cette année, et jusqu'à maintenant, j'ai eu très peu de bouteilles bouchonnées en regard du nombre d'ouverture. Tant mieux me direz-vous sauf qu'évidemment, quand y'en une qui se présente, c'est celle qui fait mal. Ainsi ce Chambolle 1erC Derrière la Grange m'avait quand même un tantinet énervé. J'ai donc voulu tout de suite repartir du bon pied avec ce domaine !

Chambolle Musigny, Les Charmes Amiot Servelle 2006 : Un nez qui commence à s'exprimer (carafé 3H) sur la cerise, le sureau, note fleurie aubépine, pointe épice et ronce sur un fond léger cacao et toasté, très élégant. La bouche est corpulente, large, ample, pas une grosse densité mais de la délicatesse avec des tanins soyeux, des notes salines,  sur la cerise, note fleurie et ronce, pointe sureau et épice. La finale est délicate, aérienne, très cambuléenne, large dans un profil léger amer et persistance honnête de fruit rouge, cerise, note sureau, fleur aubépine, fond léger fumé  et cacao. Très joli vin classe et élégant. Excellent 90-92 (16,5)

Sinon, j'ai profité d'une livraison Guigal pour ouvrir :

Hermitage Guigal 2007 : Un nez encore discret de fruit noir, cassis, note marqué boisé fumé mais classe, pointe de cuir presque animal et un fond épice, orange confite, du meilleur effet. La bouche est charpentée, puissante, encore fermée, profonde, longue, tanins soyeux précis, belle qualité, sur le cassis, le fruit noir, note réglisse, olive noire, pointe amertume, sur un fond boisé grillé toasté mais aussi bacon grillé animal. La finale est puissante, ample en volume mais profonde, tout en équilibre avec une belle persistance de fruit noir cassis, profil amer, note animal, bacon grillé toasté, fond épice et orange sanguine. Evidemment à attendre (5-10 ans) mais superbe vin en devenir. Superbe 92-94 (16,5-17,5)

Sinon, quelque jolis bouteilles ou pas :

Puligny Montrachet Alex Gambal 2008 : Un nez fin, discret, mais délicat de fruit blanc, note de pralin séduisante, amande grillée, fond fumé grillé, un ensemble classe plus "élégant" que d'autres cuvées qui étaient très démonstratives. La bouche est tendue, profonde, droite, belle matière précise, sur le fruit blanc, l'aubépine, les notes pralin, l'amande grillé, sur un joli fond crayeux. La finale est fraiche, tonique, presque vive, jolie persistance de fruit blanc, de pralin, d'amande, d'aubépine, fond crayeux. Excellent 91 (16,5)

Aloxe Corton, Les Boutières Doudet Naudin 2002 : Un nez discret de fruit noir, myrtille, pointe épice, note sureau, et fond léger fumé, pas très expressif tout ça. La bouche est corpulente, droite, tanins styles rigides et un peu rustiques, attaque en creux, puis myrtille, sureau, note ronce, et léger fumé. La finale est fraiche, assez courte car elle tombe vite. Pas ce que je préfère, loin s'en faut, j'ai l'impression d'un manque de maturité. AB 84 (13)

Un de mes vins de pays "chouchous" dont je n'ai plus de millésime à maturité, mais j'en avais très envie :

Vin de Pays des Bouches du Rhone, Domaine Trevallon 2004 : Un nez séduisant de petits fruits noirs et rouges, fraises, grenadine, puis cassis, myrtilles, notes d'encre, de cuir/animal, puis d'orange confite, pointe fraiche bourgeon cassis, fond cacao chocolat, c'est appétissant. La bouche est corpulente à la structure droite et profonde avec des tanins ronds, mais c'est encore assez austère (fermé seulement j'espère) sur le fruit noir cassis, note encre, cuir, pointe épice, agrume confit, fond cacao pointe amer. La finale présente une empreinte tannique légèrement séchante, profil amer, belle persistance de fruit rouge et noir, encre, cuir et fond cacao. Je suis mitigé, un joli vin mais qui ne s'exprime pas totalement et un profil plus austère que ce que je lui connais. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 17 novembre 2013

Une confirmation : j'aime Montcalmes jeune et les sancerre de Boulay

Bonjour à tous,

Enfin, j'ai été cherché mes Montcalmes 2010. Et ni une ni 2, j'ai sorti le tire-bouchon pour vérifier si ce cru me parle encore.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2010 : Un nez jeune, expressif, de fruit noir mûr, cassis, note fleurie, mais aussi épice poivre, un côté olive noire et son noyau, sur un fond boisé toasté séduisant. Au nez, ça fait très syrah, et sur ce 2010 à l'aveugle j'aurais facilement pu placer le vin en Rhône nord. La bouche est charpentée, large à l'attaque, tanins soyeux et précis, fins, dans une belle structure fraiche et ample, sur le cassis, l'olive noire et son noyau, note poivre, violette, fond toasté plutôt bien intégré. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, belle persistance de fruit noir, poivre, violette léger, noyau d'olive et fond toasté. Le vin est très bon et encore une fois, jeune, je trouve l'aromatique très séduisante, le vin fait très Rhône nord. Excellent 92 (17). Les autres bouteilles vont vite rejoindre celle-ci. J'en garderai peut-être une pour la science.

Vouvray, Domaine Huet Le Mont demi-sec 2007 : Un nez séduisant, complet, de coing, de mandarine, note d'encaustique, cire d'abeille, pointe safran, fond léger crayeux et terpénique. La bouche est ronde à l'attaque, soutenue d'une bonne acidité, matière ample délicate, précise, sur le coing, fruit jaune mûr, mandarine, les épices poivre blanc, safran, note encaustique, cire d'abeille et fond crayeux. La finale est ronde, pointe de gras bienvenue pour enrober l'acidité, tonique, légère sucrosité gourmande, belle persistance complexe de fruit mûr, coing, pomme, mandarine, épice, encaustique, craie et cire. Excellent 91 (16,5)

Sancerre, Gérard Boulay 2011 : Nez extrêmement séduisant entre fruit jaune mûr, ananas, pêche, et notes fraiches de buis, bourgeon de cassis, pointe fleurie, fond de roche, pierre, silex, craie avec un léger côté fumé. La bouche est tout en équilibre entre fraicheur, vivacité et matière ronde, enrobante, de la profondeur, sur l'ananas, le fruit jaune mûr, note végétale de buis, pointe de cire, d'encaustique, sur un fond de roche "minérale". La finale est tonique, fraiche, avec une belle persistance de fruit jaune, ananas, note buis classe, fleurie, encaustique, fond minérale, pierre à fusil, terpénique. Superbe vin au rapport Q/P d'enfer, j'adore. Excellent 91 (16,5). Malheureusement, tellement bon que c'était la dernière ! On les a toute bue comme du petit lait et qu'est ce qu'on s'est fait plaisir depuis un an.

Châteauneuf du Pape, Guigal 1995 : Un nez très séduisant de prune, figue, note lactée fraise, mais aussi cuir, pointe de kirch, fond classe de tabac, viande grillée, fumé. La bouche est large, ample, sapide, structure droite avec beaucoup de profondeur, fraiche, tanins ronds, sur le fruit noir mais surtout prune, note de viande séchée, de tabac blond pointe garrigue, et fond de cuir, de bacon fumé, grillé. La finale est fraiche, bien enrobée, profonde un poil rigide tanins, mais belle persistance, classe, de prune, cuir, tabac blond, fumé. Encore une belle bouteille, c'est même la meilleure des 5 dégustées. Superbe 93 (17,5)

Puligny Montrachet, Alex Gambal 2008 : Un nez fin, discret mais délicat, de fruit blanc, note de pralin séduisante, amande grillée, fond fumé grillé plus léger qu'à l'habitude. La bouche est tendue, profonde, droite, belle matière précise, sur le fruit blanc, les notes pralin, l'amande grillé, et un fond crayeux, c'est classe et délicat. La finale est fraiche tonique, presque vive, jolie persistance de fruit blanc, de pralin, d'amande sur un fond crayeux. Une bien jolie bouteille plus élégante et moins gros style international que le chardonay cuvée prestige. Agréablement surpris par ce joli vin. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu