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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 16 décembre 2012

Périple bourguignon

Bonjour à tous,

Cette année, notre périple en terre bénie a été intense et s'est fait dans un contexte personnel difficile. C'est pourquoi, j'en ai peut-être encore plus profité. Avec les années, la visite des domaines incontournables laissent de moins en moins de place aux découvertes. Pour alimenter ma soif d'apprendre, j'ai donc casé de nouveaux domaines tôt le matin (ou tard le soir) et même fatigué par les diners qui s'étirent au bout de la nuit, j'ai aimé confronter ma sagacité d'amateur à ces nouveaux territoires.

Ainsi, merci à la famille Mikulski, qui suite à un article sur ce blog, m'a proposé de venir déguster au domaine. Super moment passé avec François, a approché les magnifiques terroirs de Meursault dont il s'occuppe (Poruzots, Charmes, Goutte d'Or, Genevrières et Perrières entre autres...). Un échange intense et riche, en toute décontraction, une dégustation complète sur plusieurs millésimes et des vins superbes. Un style qui me parle. En sortant du domaine, je le rapprochai plutôt d'un style dans la même veine que son voisin d'en face Fichet, avec qui il est ami d'ailleurs. Puis, le WE dernier, en dégustant son Charmes 2008, éclatant de fruit, avec beaucoup de pureté, mais conservant quand même, un classissisme Murisaltien avec les petites notes de fruit sec, une matière ample assez généreuse magnifiquement équilibré par la tension... Finalement, je situerai le domaine plutôt entre le style de plus en plus flamboyant et pure de Patrick (BC) et le style plus fin, droit, tendu et très cristallin de Jean Philippe Fichet.

Autre découverte, merci Benoit, c'est Georges Chicotot à Nuits Saint Georges. Dégustation d'enfer avec Madame, anecdote et bon mots en toute décontraction et surtout bien sûr, de très beaux vins avec 2 terroirs magiques : Vaucrains et les Saint-Georges. En plus, super rapport Q/P, pour des vins que j'ai gouté très classiques dans leur forme, un rien austères jeunes mais avec beaucoup de fond, ce qui nous a été confirmé avec le Saint-Georges 67, offert par la patrone, qui était superbe de jeunesse. Nous étions plutôt sur les années 80, voir 78. Très beau vin.

Du côté des classiques, les 2011 de Jean-Pierre seront encore magnifiques. Avec cette année, une mention spéciale au Volnay Cailleret qui gouttait superbement.
Mais surtout, au Meursault Les Cras, pure, long, précis, très belle bouteille. Si Jean Pierre se met à faire aussi grand en Blanc qu'en Rouge, il va en emmerder plus d'un... (C'est un vigneron de Chassagne qui le dit)

Chez les frères Rossignol Trapet, grande forme de David qui est venu diner avec nous, et dont les 2011 poursuivent la série de millésimes très réussis. Au départ, les 2011 font assez 2007, mais le supplément de densité des matières, l'éclat d'un fruit plus franc, donne à ce millésime, plus de chair et de profondeur aux vins. Certains le comparent à 2002, je n'ai jamais goutté 2002 sur fût, mais comme ça, je trouve que ça se tient. Espérons que ce soit juste, car 2002 j'adore. Cette année, Petite chapelle se gouttait merveilleusement, et pour une fois, j'ai préféré le Latricières, absolument magique, au Chapelle. Comme chaque année, Etelois est juste énorme.


Chez Nicolas Groffier, on boit des bombes de fruit rouge mûr, des vins de chair avec en plus ce supplément d'âme qui rend l'ensemble époustouflant. Merci à Nicolas et son épouse pour les très bons moments passés ensemble.

Chez Morey Coffinet, Thibault est d'une gentillesse incroyable car Serge, timekeeper, ne ménageait pas nos hôtes pour activer les dégustations, faut dire Tooki était pressée de retrouver son maitre..., Mais Thibault a pris ça avec beaucoup de philosophie. Cette année, j'ai très bien gouté Morgeot Fairende alors que d'habitude ce n'est pas mon préféré. Il m'est apparu beaucoup moins mûr, confit que d'habitude, pas de fruit exotique, pas d'exhubérance, et il conservait de la tension. Mais mon coup de coeur sur 2011, ce sera Blanchot Dessus, magnifique bouteille, du volume, de la tension, de la profondeur, de la pureté, ce supplément d'âme qui fait les grands vins. Excellent+ (94-96). Tout le reste était superbe, mais je ne suis pas très objectif, car j'adore tous les vins de Thibault, a commencer par son incroyable Bourgogne générique, son superbe Chassagne Village. Et en 1er Cru, ce sera Remilly, Romanée, Cailleret et donc Blanchot pour cette année.


Et chez les Buisson Charles Essa, tout va bien aussi... Des Meursaults que je trouve de plus en plus pure, un style plus flamboyant, expressif mais recherchant la pureté. Du fruit blanc, de la poire, des notes fleuries, avec des équilibres d'école, de la tension, de l'allonge, c'est friand et profond. Encore une fois, BoucheChères superlatif, délicatesse et densité, et GoutteD'Or puissance et équilibre. Une activité négoce qui promet avec même du Chablis Vaudésir. Je suis curieux de voir ce que cela va donner. Merci à toute la famille pour leur accueil toujours chaleureux et avec une complicité qui s'enrichit au fil des années.

Chez Amiot Servelle, j'ai pu dégusté le Charmes Chambertin, nouveau dans la gamme des crus de Prune, Elisabeth et Christian. Et bien, étrangement, il fait beaucoup plus Chambolle que les Chambolles, un vin tendre qui tranche avec la gamme des 1erCru cambuléens, plus puissant et structuré.

Un passage éclair chez Daniel Rion, ou j'ai pu avoir avoir des nouvelles de Dany. Nous sommes repérés camarade pour partagé le gôut des classieux et profonds Vosne Beaux Monts ou autre Clos de Vougeot.

Pour terminer, un grand merci à Daniel Rebourgeon, du domaine Rebourgeon Mure, que je conseille, voir impose, à tous les amateurs de passage tant le rapport qualité prix des vins est incroyable et l'érudition, tout en finesse. Un Pommard Clos des Charmots 2009 de toute beauté, des Beaunes Vignes Franches restant pour moi le 1er Cru au meilleur prix de la côte. Enfin, je ne suis pas encore à la croix de Pommard (Merci à Daniel pour l'expression) car il me reste les diners à raconter.


Deux diners superbes avec une fin de série magnifique lors du premier. Dans la série blanc, un Bouche Cheres 2010 futur très grand vin. Deux Muscadets qui font honneur à leur appellation, celui de Remi/hamitan, excellent, je ne me rappelle plus le nom, le mien, Domaine R de la Grange Grand R 2005, un très beau vin, belle matière ronde enrobant une fraicheur tonique, longue, fine, Excellent 92 (16,5). Deux Rieslings 2010 de Michel Ginglinger, le Eichberg, un peu plus sucré, plus rond, plus gras que le Pfersigberg, qui est vraiment magnifique, tendue, cristallin, long.


Dans la série des rouges, dans les premiers servis, Gruaud Larose 86 Excellent 92, mais désolé Serge j'ai préféré le Cantenac Brown 83 Excellent 93, servi le lendemain, plus harmonieux, plus gourmand. Plus tard dans le diner, série sublime avec : Cote Rotie Landone Delas 2004, matière sublime, équilibre d'école, Excellent + 95 (18), plus de densité que la Cote Rotie La Turque 2002 de Guigal, Excellent 94 (17,5), qui elle présentait en séduction, ce que l'Hermitage Tardieu Laurent 97 présentait en profondeur, finesse, droiture, excellent vin aussi 93 (17). Ensuite le Chambolle Amoureuse 97 de Groffier présentait le nez le plus abouti mais la bouche avait un petit manque de densité comparé aux précédents, Excellent 93 (17). Pour finir cette série, Mas Jullien 94, puis Mas Jullien 2000, que l'on a tous placé quelque part à Bordeaux mais avec une singularité qui ne permettait pas de situer plus précisément, normal, c'est un coteaux du Languedoc, superbe aussi 93 pour le premier, 94 pour le second, plus gourmand.


Le samedi, merci à david pour le Chambertin 99, très grand vin, déjà superbe, mais avec un potentiel immense, et pas de chance pour le 69, qui en bouche faisait son age, mais quel magnificience aromatique dans le fond de verre... Le "classique" Lagrange 89 nous a égaré sur son millésime (on était sur 90) tant sa fraicheur était surprenante, excellent 93 (17). Un très beau Clos Rougeard des frères Foucault (2003?) qui confirme mon gout pour les cab franc très mûr. Les crus SudAf, Australien, Italien, Espagnol passés après, ne m'ont pas emporté bien que certains soient de très bons vins, mais, la finesse, la délicatesse des précédents, dont un superbe Chambolle Veroilles de Bart 2003, à la fraicheur construite mais tellement bien intégré, renvoyaient aux confits, écoerement des autres.

Un magnifique WE, passé trop vite, mais qui m'a permis de déconnecter pour mieux repartir pour cette fin d'année.

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 novembre 2012

Du vieux et du jeune : Durfort 78, Vosne Romanée, Riesling...

Bonjour à tous,

Pendant que certains débattent sur le bien fondé d'une participation au pince fesse le plus huppé du moment (si j'avais été invité, je m'y serai rendu avec grand plaisir) mais ou je n'ai pas bien compris le côté Davos du vin, car à mon avis, c'est bien là que le bas blesse... moi, entre 2 cahier des charges, je bois !

La période des cèpes, abondants cette année, m'a permis d'ouvrir de vieilles quilles qui en ont encore beaucoup sous la pédale :

Margaux, Chateau Durfort Vivens 1978 : Un nez superbe, complexe, de bordeaux à maturité sur le cassis mûr, la cerise, pointe kirchée élégante, note de tabac, fumé, boite à cigare, un côté orgeat, un peu d'encre, fond de cuir de champignon, de cèpe bien sûr. La bouche est corpulente, fondue, tanins taffetas dans une structure ronde, tonique, sur le cassis, la cerise noire, les notes tabac, boite à cigare, pointe encre, graphite, fond de cuir et de cèpe. La finale est tonique, fraiche, enveloppant, un côté sexy, longue persistance sur le fruit légerement macéré, le tabac et toujours ce fond de cuir, cèpe, fumé classe. Encore une fois super bouteille. Excellent 92 (17).

Condrieu, François Villard De Poncins 2005 : Un nez classe, séduisant, de fruit jaune mûr, pêche, note agrume confit, kumquate, miel, safran, pointe fleur d'oranger, fond léger beurre amande et fumé mais aussi roche, silex. La bouche est onctueuse, ample avec une touche de gras, sexy sur le fruit mûr, miel, fleur d'oranger, pointe agrume amer, safran fond tarte poires aux amandes. La finale est ronde, grasse mais pas molle, belle persistance de fruit mûr, pointe miel, amande, fleur d'oranger, et toujours ce surprenant et distingué fond de roche, silex, fumé. Excellent 92 (17).
 
Volnay, Domaine Buisson Charles Santenots 2007 : Un nez discret mais élégant, fin, de cerise, note florale, pointe pain d'épice, réglisse, fond sureau et ronce. La bouche est corpulente, avec des tanins soyeux, enrobant une structure fraiche dans un ensemble sapide, de cerise, léger fruit rouge confit, pain d'épice, note florale pivoine, fond de ronce, de poivre qui donne du peps. La finale est fraiche, puissante, belle persistance de fruit rouge confit, de poivre, de pain d'épice, fond de ronce, un côté téllurique de sol, de roche qui donne de la singularité. Excellent 91 (16,5)
Haut Medoc, Chateau Citran 1996 : Un nez séduisant de cassis mûr, fruit noir, note tabac, boite cigare,pointe de cuir, animal et un fond fumé, toasté. La bouche est corpulente, voir charpentée, avec des tanins aux touché soyeux, amples, mais un poil stricte en finale. La structure est fraiche, droite, de l'allonge, sur le cassis, le fruit noir, la boite à cigarre et un fond fumé, toasté. La finale est fraiche, ample, tonique, belle persistance de cassis, myrtille, note tabac et boite cigarre sur un fond fumé. Toujours une belle quille après cette 7eme bouteille. TB-Ex 91 (16,5).
 
Riesling Pfersigberg Ginglinger 2007 : Un nez discret mais complexe, d'agrume, de miel, pointe florale, un fond délicatement naphté, pétrole léger. La bouche est ronde, ample, matière dense, étirée par une structure tendue, sur l'agrume, le quinquinat avec une pointe amer et confit, fond naphté et de belles notes de silex, roche saline. La finale est fraiche, tonique, tendue sur l'agrume avce une pointe gourmande de miel, de confit et longue persistance dans un profil amer et classe de fruit mûr, agrume, silex, roche, note naphtée, classe. Beaucoup d'élégance et de classe dans ce vin encensé par la critique. Excellent et beaucoup de plaisir, 92 (17).
 


 
Madiran, Chateau Bouscasse 2001 : Un nez torréfié, de cassis, fruit noir, pointe encre, note graphite, roche avec un fond toasté. La bouche est charpentée, sapide avec des tanins musclés, ronds, puissants, virils, un peu rigide, sur le cassis, le fruit noir et rouge, une pointe d'encre, et de graphite et un fond torréfié, fumé. La finale est musclée, fraiche, un peu strict, belle persistance de fruit noir et rouge, des notes d'encre, de graphite, de roche et léger torréfié et fumé. TB 90 (16)



Chassagne-Montrachet Morgeot Lamy Pillot 1999 : Un nez fin, évolué, à maturité mais discret de fruit rouge, un peu confit, note champignon, cuir, sous-bois et fond léger moka, classique des vins évolués de la cote de Beaune. La bouche est charnue, structure tendue, avec des tanins ronds un peu accrocheurs, sur le fruit rouge mûr, léger confit, le champignon, sous-bois, fond moka léger fumé, de l'élégance, certes mais pas super expressif. La finale est fraiche, tendue, jolie persistance de fruti un peu confit, de champignon, de moka. TB 90 (16)

Vosne Romanée, Guyon Les Brulées 2004 : Un nez séduisant, classe, sur une forme aigue, de fruit rouge, groseille, note végétale ronce, "rafle", le coté végétale signant le millésime sur un fond boisé classe, toasté, une pointe acidulé de fruit rouge grillée. La bouche est charnue, sapide, ample, avec des tanins soyeux bien maitrisés dans une structure droite, tendue limite vive, du coup par contre de l'allonge, sur le fruit rouge, la groseille, l'airelle, note de ronce, de rafle, fond acidulé, toasté. La finale fraiche mais bien enrobée présente une longue persistance d'airelle, de groseuille, saveurs acidulées, mais aucune agressivité, avec un fond végétal, toasté, acidulé bien charmeur. Un vin qui ne plaira pas à tout le monde dans un mode aigue, acide, bien qu'en bouche la structure est parfaitement enrobé ! Moi, j'aime bien, TB-Ex 91 (16+)
 
Pouilly Fuisse, Domaine Verget Terroir de Vergisson La Roche 2009 : Un nez séduisant, de fruit jaune mûr, presque mirabelle, mais aussi poire william juteuse, note pain grillé, frangipanne, mais aussi fleurie, tilleul, chevrefeuille fond crayeux, roche. La bouche est ronde, ample, matière sexy enveloppante, grande sapidité de poire mûre, pêche, mirabelle, note crayeuse, roche, épicée poivre et fleurie chevrefeuille, fond boisé grillé un peu marqué avec une pointe beurrée, frangipanne. La finale est ronde, ample, un peu souple, de belle persistance assise sur sa matière, sur la poire, belle note craie, de roche, fond frangipanne, léger grillé. TB 89 (15,5)
 
Amicalement, Matthieu
 

dimanche 4 novembre 2012

Plus je travaille, moins je fais de CR, plus j'ai à écrire : Cote Rotie Jamet, Lagune, Cambon

Bonjour à tous,

Ce petit break de 4 jours, quoiqu'assez consacré au boulot, me laisse quelques moments pour partager mes dernières dégustations.

Une bouteille dégustée le WE dernier et qui fait l'objet de discussion sur le site BDE

Côte Rôtie Domaine Jamet 2004 : Un nez sur une reduction typé œuf à l'ouverture puis fruit noir et rouge, presque groseuille note discrete de lard grillé, de poivre, fond fumé, c'est pas hyoer expressif. La bouche est corpulente, sapide, sur le fruit rouge, de la fraicheur et des tanins soyeux précis, il y a de l'équilibre et del' allonge mais un style austère sur le fruit noir, le lard, des notes animal pas d'une grande élégance et un fond grillé. La finale est fraiche, ample et présente une peristance intéressante de fruit rouge, pointe cassis, discrètes notes de violette, lard grillé, fumé. Une struture générale dans un style strict et un peu austère mais irréprochable, une aromatique discrète et pas très élégante à cause de ces notes animal "réduc". TB 16 (90)

Sancerre, Gerard Boulay Mont Damnés 2010 : Un nez discret de fruit jaune, note citron, chevrefeuille, pointe de  buis, d'acacia fond crayeux roche. La bouche est tendue, droite, incivie, puissante avec une matière ciseleé cristalline qui adoucit la tension sur le fruit jaune, le citron, note buis et ce fond de roche. La finale est traçante, longue, pointue, sur le fruit jaune, agrume citron et ce fond de roche, sliex. Un joli bb a attendre avec sérénité pour qu'il gagne en harmonie et complexité. Excellent 91-93 (16-17)
 
 
Haut-Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2000 : Un nez séduisant de cassis, mûre, myrtille, notes tabac, graphite, pointe réglisse et fond fumé. La bouche est charpentée, ample, puissante, avec des tanins soyeux, un poil rigide si on veut pinailler, sur le cassis, myrtille note réglisse, tabac blond, pointe encre, fond léger fumé. La finale est fraiche, persistance, longue sur le cassis, la mûre myrtille, note tabac et fond leger fumé, poivron grillé. Pas la bouteille la plus complexe des 10 déjà dégustées, mais toujours aussi bon ! TB+ 90 (16)
Haut Medoc, Chateau La Lagune 2003 : Un nez séduisant, sexy, de cassis mûr, note tabac, pointe vanille très agréable et léger kirch, fond marqué fumé, toasté, balsamique. La bouche est large, ample, soyeuse à l'attaque, sapide sur le cassis pointe kirchée, pruneaux, note tabac, de fumée fond boisé toasté sur un profil amer élégant, mais des tanins qui finissent un poil accrocheur. La finale présente une pointe alcool, kirch, sur le cassis, fruit noir un peu confit, note tabac, fumé, graphite, fond balsamique. Pas le 2003 le plus réussi, mais ça se boit très bien. TB 90 (16)
 
Beaune Rossignol Trapet Teurons 2006 : Un nez friand de cerise, groseille, note sureau, de ronce, réglisse et fond délicatement boisé, fumé, cacao. La bouche est charnue, sapide, large a l'attaque puis de l'allonge tanins soyeux sur le fruit rouge, groseille, note sureau, ronce, sous-bois et fond fumé. La finale est équilibrée, pointe fraiche, sur le fruit rouge, le sureau, la ronce, sous bois, ça pinote joliment sur un fond boisé, léger fumé, cacao. TB 90 (16)
 
Amicalement, Matthieu

jeudi 1 novembre 2012

Entre 2 cahier des Charges, enfin le temps de commenter : Pommard, Vouvray...

Bonjour à tous,

Beaucoup de boulot ces derniers temps, on va pas s'en plaindre... cette fin d'année est très sociale, au sens réseau, pour beaucoup d'entreprises...

Alors, entre deux cahier des charges à compléter, 6 projets en cours, quelques bouteilles dégustées pour se faire plaisir après des journées bien remplies :

Vouvray, Domaine Huet le Mont sec 2005 : le bouchon est très imbibé. Le nez est superbe, envoutant, sur le fruit jaune et blanc mûr, pomme grany, léger coing, la fleur, aubépine, acacia, des notes épicées safran, cumin, cardamone, et un fond silex roche et surtout pointe pétrole classieuse. La bouche attaque en finesse puis ça prend de l'amplitude, de la densité, matière soyeuse pointe de gras gourmand, c'est fin et précis, mais dans une structure tendue, droite, vive et profonde sur le fruit mûr, le chevrefeuille, le citron, note safranée et fond silex pétrole. La finale est fraiche, élancée, vive et longue persistance de fruit mur qui donne la pointe de gourmandise, les épices, le citron, la fleur et le fond silex pétrole. J'ai retrouvé la complexité du 89 bu il y a 5 ans ! Excellent 93 (17,5)
 

Saint-Emilion, Chateau Larcis Ducasse 1998 : Un nez très élégant de fruit rouge, cerise, pointe confite, note fraiche fleurie, de graphite, un peu d'encre, fond tabac cuir, léger fumé. La bouche est corpulente sur le fruit rouge, fraise, groseille mûr, note graphite et tabac, pointe fraiche, fond de cuir classe, tanin soyeux encadrant une structure droite, alerte, longiligne. La finale équilibrée est bien enrobée et belle persistance de fruit rouge, pointe acidulée,note tabac et fond de cuir classe. TB+ 90 (16)
 
Pinot gris, Zind Humbrecht VV 1996 : Un nez avec une pointe oxydative à l'ouverture, sur le coing confit, note agrume, d'épice safran, miel, cire d'abeille et noix, fond naphté puis tourbée fumé. La bouche attaque incive, matière taffetas, pointe gras, un peu de sucre (demi-sec, 10-20) qui enrobe la bouche, sur le coing confit, l'agrume, les épices safran, pointe quinquinat, note de noix, fond tourbé. La finale est fraiche, incisive, mais bien enrobée, c'est puissant et long sur le fruit confit, typé agrume, la noix, pointe miel du au sucre, épice, tourbé, fumé, mais aussi roche, salin. Moi j'aime beaucoup, Nicolas est plus sceptique. TB 89 (15,5)
 
 
Pauillac, Chateau d'Armaillac (ex mouton baron phillippe ) 1970 : Un nez séduisant, à point, de cassis, cerise, kirch, note tabac blond, cuir, graphite, fond champignon puis fumé. La bouche est corpulente, sapide, sur le fruit encore vivace, pointe macérée et léger kirch, note champignon, cèpe, cuir, fond fumé tabac, tanins fondus soyeux dans une structure ronde mais tonique. La finale est ronde de persistance intéressante sur le fruit macéré, le cuir, le champignon et le tabac blond, le fumé. TB 90 (16)
 
 


 
Gigondas Domaine du Terme cuvée reserve 2005 : Un nez de cacao, prune, pointe cuir. La bouche est corpulante, petit creux en attaque, tanins un peu strictes, fruit noir mûr, caco, prune pointe cuir. La finale est fraiche, persistance correcte de fruit mûr, kirch, cuir, fond cacao. TB 87 (15)
Pommard Rugiens Voillot 2006 : Un nez expressif de fruit noir mûr, de réglisse, pointe un peu confit, note discrete, fraiche, de ronce, sous-bois, fond moka fumé classe. La bouche est charpentée, tanins soyeux bien enveloppants, c'est gourmand sur le fruit mûr, la réglisse, le moka, pointe sous bois. La finale est équilibrée, avec de la fraicheur, pointe de puissance, belle persistance de fruit mûr, de ronce, sous bois, de réglisse fond léger moka. Excellent 92-94 (16,5-17,5)
 
Meursault, Domaine Buisson Charles Les Tessons 2005 : Un nez superbe, précis, de poire mûre, de pomme,  notes de tilleul, de fruit sec, noisette, pointe de beurre, de brioche dorée, fond léger thé vert fumé. La bouche attaque tendue, droite, puis super matière qui enrobe et arrondit, de la gourmandise, poire mûre, pomme golden, notes tilleul, beurre, brioche, fond thé fumé, pointe confite, de la profondeur et de la gourmandise. La finale est d'un équilibre magistral entre tension et matière taffetas, sur les fruits blancs mûrs, le thé fumé, le tilleul, la brioche, seule la persistance, pourtant déjà intéressante, laisse entrevoir le niveau village. Excellent 91-93 (16-17)
 
Amicalement, Matthieu

dimanche 14 octobre 2012

On gagne pas à tous les coups : Hermitage Faurie

Bonjour à tous,

Dans les bouteilles récentes ouvertes, je n'ai pas eu que du nez au moment de me décider :

Hermitage, Domaine Faurie Meal-Bessards 2008 : Un nez sur la rédustion type œuf, un peu de cassis, notes typé verte feuille verte, plante, et un fond discret typé lard-épice et fumé. La bouche est charnue, limite svelte, aromatique sur le cassis note verte fraiche pointue, pointe réduc, fond lardé poivre et fumé, tanin vert pointue, ça fait pas mûr, et comme dit ma femme ça pique. La finale est fraiche, svelte, limite acide par contre belle persistance qui signe un cru dans un mauvais millésime et une vinification peu interventionniste (enfin je suppose), dans un millésime sans maturité que l'on a laissé "nature". Bof.

Du coup, il faut un vin du sud bien mûr pour se remettre.

Cote du Rhone, Domaine Janasse Terre de Buisseres 2007 : Un nez séduisant de fruit noir confit, note un peu animal, mais surtout agrume confit, figue, prune, épice souk, fond chocolat cacao. La bouche est corpulente, large, ample, tanins polis, structure équilibrée, pointe de gras, agrume, fruit noir, prune, figue, fruit sec note épice et fond cacao. La finale est large, style cavalerie sur une pointe alcool kirch, large, gourmande sur le fruit et l'orange confite, pruneaux, figues, note épice et fond cacao, un côté pims à l'orange quoi ! pointe animale et persistance honete. Un joli vin dans son style sudiste. TB 89 (15,5).

Enfin, pour retrouver zen et équilibre :

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2004 : Un nez friand, complexe, de groseille mûr, de cassis, de mûre, note fraiche de ronce, de sous-bois, et gourmande d'épice réglisse, pointe sureau, fond fumé bien intégré classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux amples dans une strucuture large, gourmande de fruit rouge et noir mûr, note dé réglisse, de zan, de ronce, de sureau, fond fumé. La finale est ronde, élégante, friande belle persistance sur le fruit mûr, la réglisse, la ronce, le fumé. Des notes végétales classiques typées ronce, et à l'aveugle pas de gentiane ou autre coccinelle. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu