Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mercredi 20 octobre 2010

Pour fêter le dernier barbek : Nuits St Georges Clos Marechale Mugnier

Bonjour à tous,
Dégusté la semaine dernière sur la dernière cote de boeuf au barbek.


Nuits Saint-Georges, Clos de la Maréchale, Domaine Mugnier 2007 : Un nez séducteur, classe, de framboise, de groseille sur un fond boisé élégant fûmé/toasté, avec une pointe délicate de ronce, d'humus qui donne un côté frais, après 24H00, l'ensemble donne une fine ligne très racée, intense, réglissée d'une grande séduction. La bouche est corpulente, beaucoup de finesse avec des tanins délicats ronds, une grande sapidité de groseille, ronce, lait fraise et un fond léger fûmé. La finale est large, ample, reprend de la puissance et affiche une belle persistance de fruit rouge, réglisse, fûmé, ronce, et des notes mentholées, très classique, très pinot classe. Excellent 90-92.

Amicalement, Matthieu

samedi 2 octobre 2010

Une 2eme chance : Crozes Combier Clos grives, Pommard Epenots

Bonjour à tous,

Donner une chance à un millésime annoncé "pourri" comme les 2008 en Rhone nord.

Crozes Hermitage, Domaine Combie, Clos des Grives 2008 : Un nez puissant de belle syrah sur le cassis, marqué du poivre blanc, pointe de violette aguichante et fond toasté moka en trace délicate. La bouche attaque montante, charnue, belle sapidité cassis, poivre, moka, matière un peu lache, c'est sûr et pas grande concentration mais joli soyeux, finale un peu fluide mais qui existe et surtout affiche une belle persistance (pas un gd millésime mais une grande réussite) ! Très Bien 88-90

Ou encore donner une chance à 2eme bouteille d'un vin ou la première était très décevante.

Pommard, Domaine Caillot Grand Epenots 2002 : Un nez fin, terrien, fruit rouge, cerise sur fond fûmé, notes pierreuses et pointe agrume orange. La bouche est corpulente avec des tanins ronds c'est droit, c'est sûr ça manque de densité pour 1erC mais les notes de fruit rouge, terre, ronce, fûmé, sont très jolies. La finale est fraiche, droite, gagne en puissance sur le fruit rouge, orange, ferreux, fumé. Aromatiquement plus en phase avec son standing ! Très Bien 87

Amicalement, Matthieu

lundi 27 septembre 2010

Secret Wine : ma dégustation

Bonjour à tous,

Sélectionné pour participer à l'opération Secret Wine, je reçois donc 3 bouteilles identiques seulement différencié par un N°.


N° 079 :


Nez gourmand fruit rouge mûr, prune, un côté lacté, et noyau, de l'olive noire fond léger boisé un peu caramel ou pas de boisé mais confit, côté bio, peu soufré, base grenache, syrah peut être carignan, très fruit et mûr. La bouche est large, sapide, tanin soyeux bien extrait, corpulent, matière bien travaillé, fruit rouge mûr, lacté, prune, mûr à la limite du confit, un côté noyau. La finale est tenu par l’alcool sans être trop grasse, manque un peu de vivacité, milésime bien mûr, limite confituré belle persistance, beau terroir, beau travail style soigné à la vinification en mode « moderne » vers le fruit.

Ça ressemble au type de vin de la Mordorée, et le côté prune fruit rouge m’amène sur du très beau village cote du rhone, et de vieille parcelle bien placée, peut-être : Rasteau, Lirac, Cairane. Peut-être même Vacqeyras, Gigondas voir Chateauneuf. Après une longue hésitation entre 2006 sur une matière manquant de finesse et 2007 pour le côté charge alcoolique et forte maturité, je reste sur 2007.

Après 24 H00 un fond fûmé indique quand même un boisé d’une cuvée ambitieuse, la raison me pousserait à dire très beau Cote du Rhone, mais j’irai juqu’au Chateauneuf du pape, 2007, belle cuvée, belle maison. 90-92

N° 390 :

Nez du même type, sudiste mais plus poivré et surtout terriblement marqué d'un boisé vanillé caramel coco à l’ouverture masquant les aromes primaire hormis le cassis, pointe fleurie qu'on devine, ça fait très syrah du nord ambitieuse, gros élevage, sur un millésime moyen. La bouche charpentée attaque carrée tanin rond puis ça devient plus fluide, et souple, cassis mûr, boisé vanille/fûmé/toasté (qui masque la typicité, on pourrait aussi bien être à bordeaux, rhone nord, loire ambitieux...) tanin accroche un peu en séchant légèrement confirmant une extraction qui s’est fini à temps, finale un poil fluide un peu marqué alcool qui chauffe cassis, vanille note poivrée qui ramène en Rhone nord ou en tout cas un assemblage avec pas mal de syrah. 24H après le boisé se fait très fûmé/pneu brûlé plutôt style Tardieu Laurent que Guigal qui était ma piste à l’ouverture. La finale un peu fuyante fait 2008, mais la matière ? Du Saint Joseph Guigal Lieu dit, je passe à Tardieu-Laurent le Crozes Hermitage.

Etant donné que le boisé écrase un peu tout, je finirai donc par Crozes Hermitage Tardieu Laurent mais c’est tellement boisé que ça pourrait être le Vacqueyras VV, ou à Bordeaux, en côte de Provence, en Loire ou partout ailleurs ! 86-88

N° 714 :

Nez plus fermé assez alcool médicinal kirch, note cerise et noyau,pointe fleurie et un léger fond fûmé/pain grillé, bouche charnue tanin assez rustique, structure droite, peu d’amplitude, plus de fraichuer que les bouteilles précédentes, matière qui s’exprime peu, ou moins travaillé, faible intensité aromatique, c’est assez étriqué à date, cassis peut-être, cerise et son noyau, cacao amer, finale fraiche assez courte poivrée, pointe végétale poivron plus que ronce sous bois, donc pas de pinot à mon avis. Le vin est assez muet aromatiquement ce qui n’aide pas.

Compliqué, ça ne m’évoque pas grand-chose, le côté poivré me ramènerait au sud tandis que la structure de la bouche m’enverrai en Loire. Mais pas de poivron marqué plus que ça, pas de signe aromatique de cabernet ou merlot.

Après 12H00, un côté fleurie apparait pouvant relancer l’hypothèse Languedoc, voir merlot du Languedoc basique. Au final, quitte à dire quelque chose, je finirai en Languedoc avec un assemblage de nombreux cépages, syrah, carignan, grenache,… avec un Coteaux du Languedoc 2007 et si j'osais je dirai même Minervois. 84-86. Et après 24H00 de plus, le vin tient encore ! Pour un merlot du languedoc, c'est fort.

La réponse sous quinzaine !

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 septembre 2010

Un diner travaillé : Hermitage Emilie Remizieres, Saint Julien Lagrange

Bonjour à tous,

Pour accompagner les vins, j'aime bien cuisiner comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs. L'occasion de jolis diners est souvent pretexte à sortir de belles bouteilles, c'est le mérite après le "travail".

Sur un Tiramisu des mers, un Riesling Pfersigberg 2009 de Ginglinger va parfaitement convenir. Son côté "demi-sec" accompagnant très bien le mascarpone pomme, endive, roquefort.
Un nez expressif d'agrume confit, note florale, pointe d'encaustique. La bouche présente une belle matiere, longue, droitre, bien enrobée avec une grande sapidité d'agrume confit, encaustique. La finale sur une pointe de "sucré" se déroule longue et complexe ou s'exprime l'encaustique, l'agrume confit, les épices. Très Bien + 89-91

Pour les magrets fûmés, pomme graisse de canard et haricot "asiatique", deux rouges :

Hermitage, Domaine Remizieres Emilie 1999 : Un nez mûr de cassis, un peu lacté, poivre, note de suie, fond boisé toasté (moins présent que sur les précédentes quilles). La bouche est charpentée, large a l'attaque, sur le cassis mûr, le poivre, le fumé, de jolis tanins soyeux, doux puis ça s'allonge sur une belle fraicheur en s'affinant. La finale reprend de l'amplitude, légère pointe amer, rattrapé par le côté mûr, doux, cassis, poivre, et fond boisé toasté. Très beau vin, plus "chaud" et "doux" que le suivant. Excellent 91

Saint-Julien, Chateau Lagrange 1996 : Un très beau nez classique sur le cassis, boite à cigare, note bougeon cassis et fond fûmé, graphite. La bouche est corpulente, bien équilibré, des tanins fins et soyeux, cassis mûr, fruit rouge, boite a cigare, pointe amertume. La finale est fraiche, longue, profonde, cassis mûr, cigare, graphite, bourgeon cassis. Grand classique, bien fait, beau millésime, la classe. Excellent 91. Un poil de plus en complexité, mais un poil de moins en gourmandise et donc un peu moins facile que le précédent !

Amicalement, Matthieu

vendredi 24 septembre 2010

Dégustation en aveugle : Haut Brion Mouton Rotschild

Bonjour à tous,


Toujours dans cette soirée inaugurale FAV, une dégustation de 5 vins en aveugle était proposée. Un exercice qui m'amuse beaucoup.

On me sert le premier vin. Au nez, on sent un Bordeaux jeune ambitieux avec un nez mûr léger kirch, du fruit sur un fond boisé fûmé classe, note de tabac. La bouche est superbe, corpulente, tanin soyeux amples, c'est bien mûr mais ça garde de la droiture et de la finesse. La finale est longue complexe sur le fruit, le tabac, très belle persistance.

Lorsque que le préposé revient serveir le 2eme vin, je m'aventure pour tester : "le premier c'est un Bordeaux ambitieux année jeune et souple, genre 2007. Le gars me regarde avec un air d'évidence, finit de me servir et repart vers d'autres testeurs.

Vin 2 : a nouveau, un Bordeaux jeune, avec un nez plus marqué par le boisé fûmé assez typique de Pessac. La bouche est corpulente, moins de finesse que le précédent ça passe plus en force, mais les tanins amples et soyeux donne de la gourmandise. Moisn de profondeur jusque dans la finale, large marqué d'un boisé classe mais moins persistant et complexe mais ça reste très joli.

Au retour du préposé pour me servir le 3eme vin, je lance "on est toujours à Bordeaux sur un millésime souple". Cette fois, le regard d'évidence se teinte de gêne comme si ce que je disais était d'une telle banalité. Au fond de moi, je commence à me dire que l'ensemble des invités présents ce soir, doivent être beaucoup plus doués que les discussions entendues sur les différents ateliers m'ont laissé entrevoir ! C'est à ce moment qu'il m'annonce :"mais vous a-t'on dit le principe de la dégustation. Il s'agit de 5 bordeaux 2007 et le but est de reconnaitre les 2 premiers crus" ! Tout s'explique.

Vin 3 : Cette fois le nez est vraiment dominé par un élevage classe très modern style. La bouche tout en largeur est limite velouté sur le fruit rouge et le bois. la finale ample large jour sur le même registre. Y'a beaucoup plus de merlot là dedans, le type acquiesse.

Vin 4 : Nez de fruit ultra mûr, confit sur un fond d'élevage. Bouche grosse matière astringente, c'est souple et la finale est marquée de cette matière qui sèche un peu sur des arômes coinfits. C'est limite vin du sud et les quelques notes fleuries m'évoquent plutôt un vin Italien.

Vin 5 : Le nez fait très cabernet rive gauche mûr. A nouveau on retrouve de la complexité avec un élevage maitrisé sur du fruit noir, des notes tabac, graphite, pointe vanillée. La bouche est dense, complexe, profonde, mûr et s'étire avec des tanins tyaffetas. La finale est persistante mais les aromes type caramel, vanille rende l'ensemble moins élégant. ça fait très premier cru, je pense Pauillac et des 3, le côté caramel, me fait dire Mouton.

Au finale après une longue hésitation entre le 1 et le 2 (je trouve que le 2 fait très pessac mais pour Haut brion ça manquerait de complexité). Je finis par donner le 1 en Premier Pauillac (et je dis Latour plus que Lafitte mais au hasard). Je place le 2 à Pessac, le 3 à Pomerol, le 4 vin italien et donc le 5 mouton.

Résultat : 1 Haut Brion, 2 Cote de Bourg Labadie (9€, super rapport Q/P en 2007), 3 Lalande Pomerol, Jean de Gue, 4 Grand Vin de Reignac (;-) 5 Mouton

Finalement, je m'en sors pas trop mal !

Amicalement, Matthieu