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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 29 décembre 2024

Noel : Chambertin Clos de Beze, Chassagne Montrachet, Meursault, Vosne Romanée, Sauternes

 Bonjour à tous,


Noel en famille restreinte cette année, enfants partis en vacances... Quelques bouteilles quand même


Sur une volaille de Bresse, purée de panais et cèpes grillés, après un foie gras en entrée :


Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet Dent de Chien 2014 (vidéo 0:20) : A 4H et le lendemain, un nez classe, appétant, de fruit blanc, poire puis tarte citron, note chèvrefeuille,  puis aubépine, pointe beurre, brioche, fond amande, noisette grillé, et léger sésame, la grande classe. La bouche est droite, ample à l'attaque, puis ça déroule une jolie matière au gras bien équilibré par la fraîcheur, c'est puissant, long,  profond, sur le fruit blanc, la poire, note tarte citron, chèvrefeuille, léger acidulé friand, pointe beurre brioche , fond amande, de noisette grillé et très léger sésame (surtout à 6H) et une salinité très minérale (terme que j'utilise rarement). La finale est fraiche, puissante, avec cette salinité classe, et longue persistance... Très beau vin, le grand chardonnay Beaunois. Excellent 94+ (17,5+). Un tout petit de peu de volume en plus et c'était exceptionnel.

Vosne Romanée, Guyon En Orveaux 2007 (vidéo 3:00) : A 8H, un nez d'intensité moyenne, de fruit rouge, groseille, note champignon, humus, pointe épice, fond très léger moka, et début cuir. La bouche est plus sapide, corpulente, fraiche, voir vive, tanins soyeux enrobant tout juste, c'est tonique pas beaucoup de fond et de complexité, sur la groseille, note humus, sous-bois, pointe champignon, fond fumé et cuir. La finale est fraiche, et persistance intéressante 91 (16,5).


Chambertin Clos de Beze Bart 2014 (vidéo 4:20) : A 6H, un nez qui commence à s'exprimer, sur le fruit rouge, framboise, note sous-bois, ronce, voir champignon, début humus, pointe épice réglisse, fond noyau, amande et léger moka. La bouche est charpentée, structure droite, en longueur, de la fraicheur, des tanins soyeux, mais un ensemble un poil raide (millésime), sur la framboise, plus acidulé en bouche, car de la fraicheur, notes sous-bois, humus, voir champignon, cèpe, pointe épice réglisse, fond noyau, léger moka et amande. La finale est fraiche tonique, et jolie persistance. Excellent 93 (17) A attendre pour gagner en complexité d'évolution/maturité.


Sauternes, Château Lafaurie Peyraguey 2007 (vidéo 6:05) : Nez expressif, classe, fruit rôti, note agrume confit, puis hydromel,  pointe pain d'épice, fond cire d'abeille, résine, orange confite. La bouche est riche, ample, du volume, de la fraicheur acidulée, et une finale acidulé, ample, riche voir puissante et belle persistance, avec du fond et de la profondeur. Excellent 93 (17)

Puis dans la semaine, un cadeau, merci Sophie, domaine que je découvre avec ce :

Givry, Domaine Thenard Les Bois Chevaux 2008 : A 2H, un nez très évolué qui tire vers le pruneau, note sous-bois, humus, pointe champignon, un peu salpêtre, fond noyau et tourbé. La bouche est charnue, tendue, tanins ronds qui enrobent tout juste l'acidité du millésime, ça tire sur le pruneau, les notes sous-bois, humus, champignon salpêtre, fond noyau et bois. La finale est fraiche et persistance honnête. B-TB 87 (15) Il est temps de les boire.

Et dans la semaine et ce WE, poursuite de la découverte des 2022 en bouteille :

Meursault, Henri Germain 2022 (vidéo 7:32) : Un nez classe, un peu marqué d'un grillé insistant durant les premières heures, avant que le citron, la tarte citron ne repasse dessus, note chèvrefeuille, pointe noisette, citron vert sur un fond amande et donc grillé. La bouche est fraiche, voir vive mais enrobé d'une jolie matière ciselée, soyeuse, une acidité mûre somme toute, sur le fruit blanc, puis le citron, note noisette, citron vert, pointe chèvrefeuille, aubépine, fond amande, craie et ce grillé caractéristique. La finale est fraiche, tonique, pleine et jolie persistance. TB-Excellent 91 (16,5)

Chambolle Musigny, Bart Veroilles 2022 (vidéo 9:20) : A 12H, un nez expressif, appétant, de framboise, puis cerise burlat, note épice, réglisse, note florale, pivoine, voir patchouli, fond noyau cerise, léger moka. La bouche est corpulente, pleine, droite à l'attaque, jolis tanins précis, fins, soyeux, du volume et de la profondeur, de la fraicheur tonique, acidulé, sur la framboise, la cerise noire, note épice réglisse, pointe patchouli, fond moka et léger caramel à 12H. La finale est fraiche, tonique voir puissante, du fond et de la persistance. C'est très joli et très prometteur... Excellent 91-93 (17)

Meursault, Henri Germain Clos des Mouches 2022 (vidéo 10:55) : A 12H, un nez expressif, élégant, appétant, de framboise, de mûre, note florale, pivoine plus plus fraiche ronce, sous-bois, pointe épice girofle, fond noyau et léger moka. La bouche est plus corpulente que charnue sur ce 22, large à l'attaque, tanins fins soyeux, amples, c'est frais aussi, acidulé, sur la framboise, la groseille, note pivoine, rose, pointe girofle, fond noyau, et léger moka. La finale est pleine, dense, tonique, acidulé, et belle persistance. Excellent 92-94 (17-17,5)

VdF Vouvray, Chidaine Argiles 2018 : Un nez de pomme golden, de coing, note marqué de tilleul, pointe fruit jaune, puis miel avec un côté fleur d'oranger, fond crayeux, amande douce. La bouche est ample, du volume, matière ronde un poil souple, c'est acidulé sur la pomme, puis la poire plus marqué, note tilleul, pointe très miel fleur d'oranger, fond de craie, d'amande avec sa légère amertume. La finale est ample, pleine reste tonique malgré une rondeur et une souplesse/tendresse certaine, persistance intéressante plus sur l'amertume de l'amande. TB-Excellent 91 (16,5)


Amicalement, Matthieu

dimanche 22 décembre 2024

Nombreux diners : Batard Montrachet, Leoville Barton, Gevrey Mortet, Corton, Bourgueil Chevalerie

 Bonjour à tous,


C'est l'époque... des diners, des fêtes, des diners de fête. C'est bien la seule chose qui me plaise dans cette période là :-)

Diner Associés pour clôturer cette année Rock'n'Roll comme défini par Alain.


J'ai gouté et commenté mes apports dans l'APM :

Batard-Montrachet, Morey Coffinet 2009 (vidéo 0:45) : Un nez à 4H assez discret, de fruit blanc, poire, note sésame à l'attaque puis plus beurre, brioche, pointe chèvrefeuille, tarte citron, et vanille légère, fond amande, massepain et sésame. La bouche est ample à l'attaque, matière au gras marqué, du volume, sur le fruit blanc, puis presque la cerise, note beurre, brioche, un poil vanille, voir caramel aussi, pointe chèvrefeuille, fond amande grillé, et sésame. La finale est puissante, en volume, empreinte grasse, un peu pataud quand même, encore besoin de s'affiner et se complexifier, à attendre. Excellent (92-94) 93 (17)

Saint-Julien, Château Léoville Barton 2005 (vidéo 1:55) : Un nez à 5H assez sombre, de cassis, note tabac, fumé puis graphite, encre, cendre, pointe épice réglisse, mais cèdre aussi, puis boite a cigare, fond fumé, tabac et un peu cacao/chocolat et début de cuir qui se renforce à l'aération. La bouche est charpentée, droite, presque profonde, c'est tonique, de l'énergie, dense aux tanins soyeux en attaque, encore un peu raide en finale, sur le cassis, moins sombre, plus acidulé, note tabac, puis épice boite à cigare, assez classe, pointe balsamique, fond léger cacao puis tabac, fumé et cuir. La finale est fraiche, tonique, voir puissante, profonde et persistance longue et droite. Excellent (93-95) Pas encore prêt, a attendre pour gagner en expression, complexité et délié/détente, perdre sa raideur. Classe et aristocratique, certes mais un peu sérieux du coup.

Et sinon, à l'apéro, le cabernet franc Clos des Chênes 2020 est très typique, assez marqué du poivron, puissant et aux tanins un peu rustique quand même.

Le Gevrey Chambertin, Mortet Lavaux Saint Jacques 2013 se présente avec une bouteille un peu en bout de course. Déjà que le millésime n'aide pas... là le nez est discret, fruit rouge, note épice et floral et fond début de cuir, mais l'ensemble est un peu éventée... La bouche est charnue, tendue, la matière peine à enrober. La finale est vive. Cela a du être un joli vin.

Le Corton GC Andre Germain 2018 est un beau vin, au joli nez expressif, framboise, groseille, note épice, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond léger moka. La bouche est ample, pleine, large, aux tanins soyeux, et à la finale tonique, presque puissante et belle persistance. Excellent 94 (17,5)

Le Gewurztraminer Walhenbourg (de Michel) domaine Paul Ginglinger 2018, attaque ample, du volume, sur les fruits exotiques, le litchi, le fruit de la passion, note florale, fond roche et cire d'abeille. La bouche présente une richesse maitrisée, gardant de la fraicheur, léger acidulé, et une finale faisant presque sec, et jolie persistance. Excellent 92 (17)

Et ce WE, diner de copains avec :

Cote Roussillon, Olivier Pithon Lais 2021 (vidéo 3:20) :  A 24H, joli nez élégant de fruit blanc, pomme, note foin séchée, garrigue, pointe réduction grillé, fond amande puis cire d'abeille et presque pétrole par moment. La bouche est droite, voir tendue, joli fraîcheur, très chablisien dans l'esprit, sur le fruit blanc, la pomme plutôt verte, note foin séchée, garrigue, pointe réduite grillé, fond cire d'abeille. La finale est fraiche mais bien accompagnée d'une petite rondeur bienvenue. TB-Excellent 91 (16,5)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 (vidéo 4:30) :  Un nez très marqué à l'ouverture de son boisé vanillé, puis cassis, note épice réglisse, pointe bois précieux cèdre, fond balsamique et fumé, à 6H cela tourne très caramel. La bouche est charpentée, droite, en longueur, tanins ronds et un peu rigides en finale, sur le cassis, note épice, puis poivron rouge, pointe caramel qui prend le dessus au bout de quelques heures, fond noyau, balsamique et cacao. La finale est fraiche et persistance intéressante. TB 88 (15) mais sur cette bouteille, le caramel pas très élégant est trop marqué pour moi.

Bourgueil, Domaine de la Chevalerie Busardières 2015 (vidéo 5:40) : Après un 2014 légèrement bouchonné, ce 2015 se présente sous de meilleurs auspices et très beau à 24H. Très joli nez, friand, de mûre à l'attaque puis fruit rouge, framboise, fraise, note plus sombre, bourgeon de cassis, feuille de cassis, pointe épice, puis plus animal, viande rôti, sur un fond tabac, fumé, cigare. La bouche est charpentée, structurée, puis de la fraicheur qui allège, des tanins soyeux, c'est friand, sur la mûre sauvage, puis la framboise, les notes feuille de cassis, voir bourgeon de cassis, pointe viande, puis épice, fond tabac, fumé et léger cuir. La finale garde de la fraicheur et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2020 (vidéo 7:40) : Joli nez de cassis, note épice poivre, puis plus végétal, ronce, voir feuille de cassis, pointe élevage un peu caramel qui disparait à 4H, fond balsamique, moka et léger fumé. La bouche est charpentée, large à l'attaque, joli volume de tanins fins et soyeux, c'est tonique, voir puissant sur le cassis, note poivre, réglisse, pointe caramel qui disparait, fond moka, balsamique. La finale est fraiche, puissante, tonique, y'a du vin et belle persistance. Excellent 90-93 (17)

Et sur un super cake au citron en dessert un accord royal avec ce Muscat de Rivesaltes des Schistes 2021 (vidéo 8:30) au nez opulent de fruit exotique aux notes mentholés sur un fond cire d'abeille. Une bouche riche, ample, très sapide, acidulée et à la finale puissante. Pas d'une grande finesse, mais quelle gourmandise... TB 90+ (16+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 décembre 2024

WE diner : Vosne Suchot Lescure, Bandol Pibarnon, Pauillac Mouton, Riesling Schlossberg Mann

Bonjour à tous,



A l'approche des fêtes, les diners commencent. L'occasion d'ouvrir de jolis bouteilles... Et pour moi, sans que cela soit réfléchi, une trilogie de 20 ans :

Riesling, Albert Mann Schlossberg 2004 (Vidéo 0:20) : Un nez superbe, de riesling a maturité, friand, sur le fruit blanc, la pomme, puis la prune, note florale puis sous-bois, humus, champignon noble, pointe pain d'épice, raisin de Corinthe, assez friande, fond tourbé et léger terpénique cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, jolie matière ronde qui enrobe, c'est friand, un tantinet doucereux, sur la pomme, l'agrume, citron, pamplemousse, note sous-bois, champignon, pointe pain d'épice, fond léger cire d'abeille. La finale est tonique, friande, regain de puissance mais un petit côté souple, doucereux qui empêche de basculer dans l'exceptionnel :-) Excellent 94 (17,5)

Vosne Romanée, Chantal Lescure Suchots 2004 (Vidéo 1:50) : Joli nez a point et pas très 2004, avec à l'ouverture un champignon typé salpêtre qui évolue après 4H vers un fruit qui reprend le devant, cerise, framboise,  note champignon, sous-bois, humus, pointe tabac, boite a cigare, fond fumé puis cuir, classe. La bouche est charpentée, large, un peu carré, de la fraîcheur, c'est droit, en longueur, puissant, sur la cerise, la framboise, quasi acidulée, friand, note tabac, boite à cigare, pointe champignon, humus, tourbe, fond de cuir classe. La finale est fraîche, presque acidulée, voire vive mais bien enrobée et belle persistance. Excellent 93 (17)

Bandol, Pibarnon 2004 (Vidéo 3:40) : Un nez expressif, de cassis, note garrigue, très laurier, pointe épice, boite a cigare, puis graphite, encre, fond de cuir marqué et cacao. Bouche charpentée, droite, joli structure marquée, enrobée de tanins soyeux, c'est frais, en longueur, sur le cassis, la mure sauvage, puis cerise, note garrigue, laurier, pointe encre puis boite a cigare, fond de cuir. La finale est fraiche, élégante, de la puissance certes mais de l'équilibre, et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Et donc le LineUp hétéroclite mais Très sympathique du diner :


Le Cour Cheverny (Romorantin) de Huards Cuvee François 1er 2018 (Vidéo 5:20) est un très joli vin au nez de fruit blanc, de citron puis floral et un côté foin humide, sous-bois, voir mousseron assez Chablisien, sur fond de roche, amande. La bouche est bien droite, fraiche, tendue, avec une finale fraiche tonique. Pas une once de souplesse sur ce 2018. Excellent 92 (17)

Le Puligny Montrachet Clavoillon 2005 de Leflaive (Vidéo 6:00) présente un nez avec une réduction assez tenace, typé salpêtre puis grillé, allumette ou émerge le citron puis des notes marqués élevage encore vanille, voir caramel, fond amande. La bouche est tonique, puissante, fraiche, avec une tension sous-jacente, et longue mais dominé par la réduction et l'élevage. Pas mon truc, et quasi sur qu'il ne le sera jamais. Le vin risque d'être bloqué

Le Vdf Cheverny Chemin Noir 2019 de Philippe Tessier présente ce joli nez de 100% Pinot d'Aunis que j'aime beaucoup, sur le fruit rouge, la fraise, presque tagada, et ces jolis notes de pivoine, de pot pourri, de patchouli et quelques épices poivrées. La bouche est charnue, fraiche et profonde, aux tanins un peu marqués qui poudrent en finale. TB 90 (16)

Puis, le Pauillac, Chateau Mouton Rothschild 2002 (Vidéo 6:40) est très classique, avec son nez de cassis, puis plus fruit rouge compoté, les jolis notes de tabac, boite à cigare, puis graphite, encre, cendre, pointe poivrons rouges grillés, fond entre cuir, tabac, fumé. La bouche est charpentée, de la structure, un peu rigide même, des tanins soyeux au toucher mais un peu raide dans une finale fraiche, voir tendue et une longue persistance. Un beau Bordeaux d'un millésime limité. Excellent 94 (17,5). Le Pibarnon et sa puissance sudiste a tenu la route en suivant.

Et pour le dessert, ce toujours délicieux Monbazillac, La Robertie, Brumaire 2014 de Me Soulier (Vidéo 7:40), au nez complexe, gourmand d'agrume confit, de pain d'épice, de note mentholé rafraichissante sur un fond cire d'abeille. Et cette bouche tout en équilibre entre richesse, sucre et acidité. Longue persistance friande, digeste... ça se boit tout seul :-) Excellent 94 (17,5)

Merci à David et Joel pour cette LineUp très variée :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 décembre 2024

WE Recap : Chassagne Morey Coffinet, Hermitage Guigal, Nuits Saint Georges Chicotot, Sancerre Pinard, Chateauneuf Brunel

Bonjour à tous,

Ce WE, entre les matchs de rugby, je mets a jour mes publications de CRs, car j'ai commenté dans ma vidéo de jolis vins : We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas   que j'ai oublié de chroniquer ici :

Beaune, Henri Germain Bressandes 2022 (Vidéo 6:50) : Un nez appétant, fruit noir, légère note fumé/choux reduc, qui laisse place au fruit plus rouge, framboise, note réglisse, pointe florale pivoine, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, tanins soyeux, de la structure, de la profondeur, friand, sur le fruit noir puis framboise acidulée, note épice réglisse, pointe pivoine, fond léger fumé puis moka. La finale est fraiche, acidulée, friande et jolie persistance. Excellent 91-92 (16,5+)

Chateauneuf du Pape, Brunel Les Cailloux 2021 (Vidéo 8:05) : Un nez appétant, de prune, de cassis, puis plus fruit rouge, fraise, note garrigue, pointe épice réglisse, fond plus amande, noyau cerise que cacao. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, pas très denses mais délicats, fins, une forme de fraicheur, sur la prune, puis le fruit rouge, note plus violette qu'épice, pointe garrigue, herbe séchée, presque tabac, fond amande, frangipane presque. La finale est fraiche, tonique, pas très dense mais plus en finesse et jolie persistance tout en friandise. Mais avec l'aération longue et la remontée en température, la puissance alcoolique se sent, et le vin est plus alcooleux, sucrailleux, Sylvia le sent... Ceci dit, cela reste Excellent 93 (17) pour moi, mais a la limite, a boire frais.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagraviere 2021 : Un nez plutôt expressif encore marqué de son élevage bien sûr, mais plutôt élégant, cassis, prune, note bois précieux cèdre, pointe épice légère vanille qui tourne plus caramel à 24H, moins élégant :-), fond plutôt cacao et balsamique. La bouche est charpentée, fraiche, tanins ronds, densité correct, c'est droit, sur la prune, le cassis, note cèdre, voir menthol, puis A 24H plus caramel et une pointe poivron, fond caco et balsamique. La finale est fraiche, tonique, pas beaucoup de fond mais c'est friand, agréable et persistance intéressante. TB 88 (15)

Et cette semaine et ce WE :



Un exercice intéressant, en dégustant parallèlement 3 vins de Thibault, 1 a point La Romanée 2012, deux tout juste rapportés, le Bourgogne Cote d'Or générique et :

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet 2022 (Vidéo 0:40) : A 12H, un nez appétant, voir gourmand, de fruit blanc puis jaune, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe brioche beurre un peu vanillée bien friande, fond amande avec léger grillé d'une fine réduction. La bouche est ample à l'attaque puis c'est droit, joli matière ronde bien défini, c'est friand, fruit blanc, jolie poire, note tarte citron puis brioche, léger beurre, pointe légère vanille, fond amande, craie et léger grillé. La finale garde de la fraicheur, elle est pleine, tonique et jolie persistance. C'est très très bon, friand voir gourmand, moi j'aime beaucoup et pour un village.... TB-Excellent 91+ (16,5+). Le Bourgogne Cote d'Or 2022 lui est très proche, gourmand et canaille comme j'aime, plus gras, rond, ample mais surtout le fruit, le citron sont moins intenses, laissant le grillé, pétard de la fine réduction plus présent, mais cela reste super bon, et évident. TB 90 (16)

Chassagne-Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2012 (Vidéo 6:05) :  Un nez très élégant, de poire, puis plus citron, belle note de champignon, de sous-bois, d'humus, pointe brioche, fond amande, craie classe. La bouche est droite, fraiche, joli matière fine, délicate, c'est presque vif, sur le citron, note sous-bois, humus, champignon, pointe beurre, voir brioche, fond amande, craie. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante. Excellent 92 (17) A boire avant que la fraicheur ne prenne le dessus. Plus sérieux, posée, frais/vif. Plus classe, moins gourmand en dégustation parallèle :-)

Sancerre, Vincent Pinard Harmonie 2017 (Vidéo 8:10) : Nez friand, élégant, de fruit blanc, de citron, note légère végétal noble sous-bois puis léger buis, d'acacia, pointe fruit jaune , puis plus frangipane, fond roche, craie, amande. La bouche est tendue, fraiche, joli matière ronde qui enrobent, sur le citron acidulé, note fraîche, végétale, d'acacia, voir buis, pointe plus herbe séchée, foin, fond amande et roche, craie. La finale est fraiche, acidulée et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet VV 2022 (Vidéo 9:35) : Un nez à l'ouverture pas très expressif mais friand, élégant, sur la framboise, la prune, note plus amande, aubépine que pivoine, pointe épice, fond terre, sol, tourbé. A 24H, c'est plus expressif sur des notes floral/épice typé patchouli, pot pourri, un je ne sais quoi assez bio style générique (normal pour un domaine bio :-). La bouche est charpentée, de la structure, une forme de fraicheur acidulé aussi, bien enrobé de tanins soyeux sans rigidité (que l'on pouvait ressentir sur le cru dans les années 2010), sur la framboise, la cerise, note florale aubépine puis plus rose, pivoine, pointe épice, poivre plus que réglisse, fond roche, craie, amande. La finale est presque fraiche, bien équilibré, et jolie persistance. TB-Excellent 90-91 (16-16,5)

Hermitage, Guigal 2020 (Vidéo 12:10) : Un nez à l'ouverture marqué d'un élevage classe, a 12H, le cassis domine, jolie note de poivre, de réglisse, pointe plus profonde, feuille de cassis, ronce, fond léger viande rotie, fumé et moka. La bouche est superbe, charpentée, droite, longue, tanins amples et soyeux, c'est frais, profond, plein, sur le cassis, les notes épices poivre, réglisse, puis plus végétal noble, ronce feuille de cassis, pointe élevage  allez très léger caramel, fond viande rotie, fumé, moka. La finale est fraiche droite, pleine, puissante, profonde, et longue persistance. Whaouh, y'a du vin la dedans. Excellent 93-95 (17-18). A attendre au moins 10 ans, mais idéalement 20 ans pour une très belle promesse. Et une fois de plus, je trouve que cette cuvée chez Guigal est bien la meilleure cuvée hors crus (et même meilleur que certains crus...)

Nuits Saint Georges, Chicotot Vaucrains 2010 (Vidéo 14:30) : Très joli nez après 2H d'aération pour éliminer la légère reduc salpetre/petard du premier nez, sur la framboise, la groseille, note de champignon noble, cèpes grillés, puis humus, sous-bois, pointe épice typé boite à cigare, tabac, fond terre, sol, tourbé, roche, voir amande, avec ce léger salpêtre/pétard qui apporte plus qu'il ne gêne. La bouche est charpentée, puissante, droite en attaque, puis c'est frais, droit, long, aux tanins satinés bien encadrant, sur la framboise, la groseille, léger acidulé friand, note sous-bois, humus puis champignon cèpes grillés, pointe épice et tabac, fond roche amande, tourbe, et ce petit côté salpêtre. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, pleine avec la classique puissance des Vaucrains et longue persistance. Excellent 94 (17,5) Bravo Pascale :-). Sylvia adore :-), d'ailleurs la bouteille a été sifflé à 2.... Un vin qui a encore du potentiel, garder le encore 5 à 10 ans, il va gagner encore en complexité et harmonie.

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 décembre 2024

We Bourgogne en neige et crus : Chambolle Amoureuse, Chambertin, Clos Rougeard, Beaucastel, Rayas

Bonjour à tous,


Quand l'année s'emmanche mal, c'est jusqu'au bout... C'est évidemment le cas pour les vignerons qui en 2024 ne feront au mieux que 50% (ceux plutôt blancs donc sur Beaune) et 30% pour certains en rouge sur la cote de Nuits... heureusement que 22 et surtout 23 ont rempli les chaix.

Moi, j'ai bien fait d'être à l'écoute des bulletins météo en ce jeudi de novembre et d'avancer mon départ pour mon premier RDV en Bourgogne, car il neige beaucoup sur la route... A tel point, que mon app préféré me fait sortir de l'autoroute avant le col de Bessy en Chaume car il est bloqué... Et là, je confirme qu'une voiture citadine n'est pas armée pour ouvrir la voie sur les petites routes enneigées des hautes cotes derrière Beaune.... Ce fut épique...


Enfin j'arrive après 4H30 (VS 3H) de conduite, avec seulement 15mn de retard chez Thibault Morey Coffinet et un dernier stress en m'imaginant la montée qui conduit au domaine dans Chassagne (pour ceux qui connaissent ;-)). Et là, croyez moi, je n'ai jamais autant apprécié le Bourgogne générique avec lequel nous commençons la dégustation :-)

Passons donc au vin, et à ce millésime 2023... Une très belle surprise que ce 2023 que je n'attendais pas particulièrement, voir dont je me méfiais avec ces rendements pléthoriques... Et bien, pas du tout. Enfin, chez les vignerons ou nous avons gouté bien sûr.... C'est élégant, de jolie fraicheur acidulé, pas de dilution ressentie, voir même des équilibres peut-être encore plus harmonieux que 22, et du fond aussi... Et des crus/terroirs plus lisibles que 22 qui par sa maturité gommait un peu (en jeunesse) les spécificités de chacun. En 23 c'est plus clair. Je suis sous le charme, en blanc comme en rouge. Chez la plus part, le vin a été remonté, et les mises commencent gentiment pour les appellations régionales. J'en viens même à me demander si je ne le préfère pas, a ce stade, au 2022... Il faudra attendre les mises en bouteille définitive pour finaliser cet avis :-), et sur sa capacité de garde et de bonification dans le temps.

En tout cas, c'était régalade, a commencer donc chez Thibault ou le régionale et le Chassagne ont gardé leur friandise un peu sexy habituel, ce petit côté canaille que j'aime bien. Sortait du lot en ce qui me concerne, Cailleret, qu'une fois de plus, je goute très bien. La Romanée, avec son port altier, sa délicatesse et son coté aérien. Et Dent de Chien qui sortait du lot, et se goutait formidable, dense, puissant, précis, beaucoup de fond et une longue persistance, la fameuse expression "main de fer dans un gant de velours". Le meilleur blanc dégusté des 2023, niveau GC.

Ensuite, joli millésime chez BC ou Louis nous fait gouter une partie de la gamme, avec un Pouilly Marechaude de grande élégance, des Meursaults ou le Vigne de 45 domine les villages, et Bouches-Cheres les 1erC par sa délicatesse tout en intensité. Certains ont préféré la concentration et la puissance du Goutte d'Or. Et cette année, j'ai beaucoup aimé Santenots, séveux, profond, long.

Chez les frères Rossignol Trapet, là aussi, le 2023 a de l'envergure, de la tenue, de la friandise.... Le Gevrey VV continue son chemin vers plus de douceur. Pour une fois, je n'ai pas très bien gouté Etelois, à contrario de Corbeau qui était très épanoui, mais cette année le 1erC chez les frères pour moi, c'est Cherbaudes, complet, élégant, séducteur, équilibré de bout en bout... et les GC au top comme d'hab.

Chez Pierre Bart, la gamme de Marsannay est bien cohérente avec les entrées de gamme a boire entre copain, village, Longeroie, Es Chezot, les moyennes gammes avec Grandes vignes (plus équilibré), Saint Jacques (que j'ai encore trouvé au top), Montagne, et enfin les crus a garder, Clos du Roy (précision et élégance) et Champs Salomon (plus puissant, ample). Pour le reste, 1erC et GC, c'est très réussi, complet, plein... Mais comme lu sur le site LPV La Passion du Vin, surcoté... (???) Tant mieux si ceux qui s'interesse à la cote des vins passe leur chemin de ce domaine

Chez Jean François Germain, c'est très réussi aussi, en blanc comme en rouge (j'adore ses rouges :-)). Coté blanc, peu de réduction, et c'est d'entrée la classe, et la droiture de son générique et Meursault village. Cette année, j'ai mieux gouté Chevalières que Limozin, une des premières fois. Pour les 1erC, tout est bon et lisible mais surtout, j'ai adoré Charmes, l'autre grand blanc 23 dégusté. Il se goutait aussi merveilleusement, puissant, centré, séducteur avec sa longue finale alliant profondeur et friandise. En rouge, tout est bon, avec mention spéciale au Clos des Mouches, qui a de l'étoffe en 2023, mais j'adore ce cru, je ne sais pas si je suis très objectif :-).

Pour finir, j'ai mieux gouté les 2023 que les 2022 chez Voillot, avec mention pour les Pommards, village et Rugiens. Chez Rebourgeon Mure, on retrouve Daniel en forme, et nous rencontrons Cécile, la soeur de David et ce fut un réel plaisir de partager la dégustation avec elle. Tous les crus se goutaient bien a nouveau,; fraond, fac ile sans manquer de foind et une belle lisibilité des crus. Le Beaune Vignes Franches, tout en friandise, s'abordera comme d'hab assez vite. Les villages parfaits, chacun dans leur style, plus aérien le Volney, plus terrien le Pommard. Les Volnay Santenots et Caillerets sont à leur niveau (Donc surement très boisé pour certains ici), moi je les trouve confondant de naturel, sans esboruffe, et très caractéristique, profond et droit pour le premier, puissant et carré pour le 2eme... Et que dire des Grands Epenots, si ce n'est que c'est un de mes crus préférés, la finesse, et l'intensité, le CdB de la cote de Beaune :-)

Mais ce WE là, c'est aussi les diners et cette année, tout s'est bien gouté, le jours neige doivent aidés, seules 2 bouteilles bouchonnées.

Diner du vendredi avec tout le monde


Pour les blancs, tout en aveugle, le diner démarre sur :

Ce joli Chablis Montee de Tonerre Droin 2019, qui a tout pour faire un super vin, riche et tendue mais qui n'est pas prêt, très en retenue. TB 89-93 (15,5 ce jour).

Vin 2 : Tres classique Chardonay, aux notes chevrefeuille, fond amande avec un bouche fraiche, dense et longue finale droite. Excellent 92 (17) que ce Meursault Roulot Tessons 2016

Vin 3 : Nez plus évolué, marqué un peu salpetre puis plus champignon noble, sous-bois, sur la pomme, le coing, le citron pointe épice, fond tourbé, fumé. Bouche ample à l'attaque puis tendue, dense, finale puissante et longue. Très joli chenin. Excellent 94 (17,5) Saumur Clos Rougeard Breze 2002

Vin 3.1 et 3.2 (mon exercice) servis en parallèle. Dte : très joli nez de riesling un peu dominé par des notes terpénique pétrole. Bouche tendue, tout en longueur assez profonde, matière ciselée sur le citron, l'agrume et le terpénique. Longue Finale puissante Excellent 93 (17) Riesling Trimbach Schlossberg 2014. Gche : Plus élégant sur la reine-claude puis les agrumes pamplemousse, note florale, fond terpénique plus cire d'abeille que pétrole. Bouche droite, matière délicate, tendue aussi mais plus de confort et de finesse. Finale sur une belle ligne d'amertume, longue, élégante, en finesse. Excellent 94 (17,5+). Moi je trouve plus complexe ce Riesling, Weinbach Schlossberg Sainte Catherine 2014. La table est partagé. 

Bon, pour l'anecdote, j'avais fait cet exercice pour faire marner un peu mes petits camarades, mais.... Nico est en grande forme. Au bout de 3 mn le nez dans le verre, il annonce C'est 2 Schlossberg ? Puis après avoir gouté, "je dirai 2 Schlossberg 2014". Et je verrai bien Weinbach à Gche, et pour la droite, je suis plus embêté mais Mann peut-être... Pfiuuuf, ben oui Nico, Bravo. Et d'ailleurs, le Trimbach, je l'ai acheté a l'époque parce que tu m'avais dit chez le caviste que tu ne connaissais pas cette nouveauté de Trimbach...

Vin 4 : Nez de Riesling plus évolué, pamplemousse, note frangipane presque, fond plus tourbé, fumé que terpénique. Bouche acidulé, friande, du peps. Finale salivante, longue, plus acidulée et confortable, c'est très bon Excellent 94 (17,5) que ce Riesling Weinbach Schlossberg 2010 et je comprend le sourire de Jerome en servant car nous ne nous étions pas concerté bien sûr.



On démarre les rouges par un nez de Bordeaux magnifique, fruit rouge, fraise, belles notes bois précieux, cèdre, santal, puis plus épicé, boite à cigare, pointe graphite; fond tabac, fumé, pffuif, tout y est. La bouche est à l'unisson, charpentée, tanins veloutés, c'est ample à l'attaque, puis ca déroule sur du velours, tout en friandise jusque dans la finale, tonique, regain de puissance, et longue persistance, friande et classe. Whaouh, ca démarre très fort. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1990. On a cité beaucoup de grands noms avant de se rappeler que ce vin que nous connaissons bien, est un magnifique Q/P....

Vin 6 : Nez plus jeune mais très Bordeaux aussi, cassis, boite à cigare, pointe cédre puis, atre, cendre, fond fumé. Bouche corpuelente, jolis tanins soyeux. Finale acidulé, un peu doucereuse presque et jolie persistance gourmande. Excellent 93 (17). On est a Bordeaux, perdu car les 50% merlot sont complétés de sangiovese pour ce Toscane Avignonesi Capannelle 50 & 50 2013

Vin 7 : Nez de cassis a nouveau, puis plus framboise, note violette plutôt, puis ronce, sous-bois, typique du pinot, fond fumé et moka. Bouche corpulente, attaque large, puis joli densité de tanins fins et précis, finale reprend de la fraicheur, tonique, plutôt aérienne et souple. Style que j'aime bien. Excellent 92 (16,5) que ce Chambolle Les Sentiers Duband 2018

Vin 8 : Nez de cerise, fruit rouge, jolie note délicate de rose, de pivoine, pointe ronce, sous-bois, fond fumé. Bouche charpentée, pleine, fraiche, tanins soyeux mais un peu anguleux en finale, plus marqué d'un élevage classe moka/fumé. Excellent 93 (17). Joli vin que ce Charmes Chambertin, Arlaud 2016 

Vin 9 : Ouhhh Grand nez, qui envoie, sur le fumé, la tabac, en attaque puis la framboise, le fruit rouge, compoté, des notes épices classe, girofle puis plus réglisse, fond tabac, fumé et début cuir classe. La bouche est à l'unisson, charpentée, fraiche, acidulé friand, ample avec du volume, bien enrobé de tanins soyeux, fins, précis, c'est complexe, sapide, et longue finale, frainde, fraiche, tonique, classe... Très grand vin. Exceptionnel 98 (19) que ce Chambolle Musigny, Groffier Amoureuses 2008. Et Stéphane, le généreux donateur dit : "C'est quand on voit ta tête en train de gouter qu'on est content de partager ce genre de vin" :-)

Vin 10.1 et 10.2, exercice proposé par Benoit mais qui va tourner court car le 2eme vin Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2002 est légèrement bouchonné. Celui des cousins Trapet propose un nez dans un style austère (surtout après le monstre précédent), sur le fumé, l'encre, le graphite, de la framboise, des notes réglisse, pointe sous-bois, champignon noble, voir menthol, fond moka. Bouche corpulente, beaucoup moins austère, ou l'aromatique élégante s'exprime plus, tanins soyeux, c'est frais, acidulé et belle persistance. Excellent 93 (17) et cette fois je goute bien un vin de Trapet, cela n'a pas toujours été le cas.

Vin 11 : Nez plus en retenu que l'aération va libérer, à l'attaque fumé, tabac, sur le fruit noir, puis plus framboise, groseille, note presque orange sanguine, puis plus girofle, fond tabac, fumé. Bouche charpentée, puissante, droite, fraiche, un peu en dedans à l'ouverture, il y a encore du potentiel, et l'aération lui permet de prendre du volume, beaucoup, avec une finale fraiche, puissante, large et longue persistance. Gros vin. Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Chambertin Jacques Prieur 2010

Vin 12 : Nez qui envoie à nouveau, marqué à l'ouverture de bacon fumé, de viande rotie, sur la framboise, pointe épice plutôt poivre, fond fumé et tabac, c'est très beau et m'évoque direct la Côte Rôtie. Bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, très acidulé a nouveau, presque doucereux, pas beaucoup de structure pour une syrah, c'est vrai. La finale est acidulé, presque fraiche, avec un je ne sais quoi de profondeur, très gourmande, sur la framboise, la fraise, note bacon grillé, viande rôtie et fond tabac, fumé. Exceptionnel 95 (18) Très beau vin que ce Chateauneuf de Pape, rayas 2003, et je suis bien obligé de l'admettre, les beaux Rayas, c'est quand même très beau :-) Pas du tout Reynaud, par contre, personne n'a identifié, seuls certains étaient sur Chateauneuf.

Vin 13 : Nez très évolué, voir passé, sur la cerise, kirchée, le tabac, fond de cuir. La bouche est un peu mieux, charpentée, droite, tanins soyeux, plus cacaoté, mais ne tient pas longtemps l'aération. Finale fraiche, tonique, acidulé, élégante. Excellent 93 (17) que ce Chateauneuf Beaucastel 2001 mais la bouteille n'est pas top, très évolué (déjà mieux goutté)

Vin 14 : Un nez puissant, expressif, un peu opulent, sur la prune, la cerise, un peu kirchée, note garrigue, tabac, pointe épice réglisse, puis orange sanguine qui allège, fond cacao. Bouche robuste, du volume mais de la précision, assez structuré, tanins soyeux, précis. Finale acidulée, fraiche qui reprend de la puissance, cerise kirchée, un peu alcool quand même, mais joli complexité. Excellent 94 (17,5) que ce Chateauneuf Janasse VV 2004

Vin 15 : Nez de fruit rouge, fraise compoté, note florale, violette puis rose, pointe épice poivre, fond cacao. Bouche corpulente, un peu légère après la série précédente, c'est aérien, fin en attaque puis frais, voir vif, finale fraiche, jolie persistance. Excellent 91 (16,5) que ce Chateauneuf Brunel Cailloux 2016, pas servi par l'ordre on aurait du commencer les vins du sud avec celui-ci)

Quelle belle soirée :-). Le samedi nous sommes moins nombreux, mais je ne dirai pas que nous avons été plus sobre (bien qu'avec le temps le nombre de crachoir est devenu exponentiel, samedi il y a plus de crachoirs à table que de convives...)


Vin 1 : Nez que je perçois très caramel à l'ouverture, idem en bouche, ou j'ai l'impression de sucer un carambar ! L'aération atténuera cette domination du boisé, pour laisser place a un peu de tarte citron meringué, et des notes de champignon, truffe blanche sur un fond amande, craie. Mais cela garde un coté pralin, chocolat qui m'évoque plus un dessert qu'un vin. pas ma came que ce Corton Charlemagne Rapet 2005

Vin 2 : Nez de reine-claude puis rhubarbe, note agrume plus typé mandarine, pointe citron vert, voir noisette, fond terpénique cire d'abeille. Bouche tendue, vive, tout juste enrobée, très cristallin. Finale vive, pomme verte, puissante et longue persistance. Excellent 94 (17,5) que ce Riesling, Boxler Sommerberg E 2014, dans un style tendue sans concession. Certains adorent, moi je préfère avec un peu plus de confort.

Vin 3 : Nez qui pétrole, pamplemousse, fond tourbé, fumé. Bouche droite, tendue, c'est ciselé, profond. La finale est vive, presqu'acérée, et longue persistance. Excellent 93 (17) que ce Riesling Shlossberg Weinbach 2011 également dans un style vif et tendu. Et décidément, le marronnier du WE ce Sclossberg Weinbach 

Vin 4 : Whaouh, super nez, assez classique du cru (vite identifié), fruit rouge, fraise, léger compoté friand, note tabac, fumé voir boite a cigare, évoluant presque cendre, âtre, pointe viande rotie, cuir classe, fond tabac, fumé, cuir... Bouche encore jeune, puissante, charpentée, de la structure, fraiche aussi donnant un acidulé friand redoutable. Le vin gagne en harmonie avec l'aération, pas encore complètement prêt. Finale presque fraiche, friande a souhait et longue persistance. L'aération fait gagné en harmonie mais y'a encore du potentiel pour ce Saumur, Clos Rougeard Poyeux 2003 94-95+ (18+). Si j'en avais, j'attendrai encore 5 ans pour basculer probablement dans l'exceptionnel > 18.

Vin 5 : Nez avec une légère réduction pétard qui disparait à l'aération, sur la groseille, la framboise, note florale pivoine, fond fumé, moka. La bouche est corpulente, aérienne, tanins fins et délicat, un peu anguleux en fin de bouche. Finale fraiche, délicate, acidulée, tonique et persistance intéressante. Excellent 92 (17) Chambolle Musigny Castagnier Amoureuses 2014

Vin 6 : Nez plus mat, plus jeune aussi, fruit noir, cassis, note mentholé, réglisse, pointe ronce, sous-bois, fond plus animal, cuir. Bouche charpentée, de la structure, droite, tanins denses et soyeux, un peu austère, jeune encore. Finale fraiche, acidulée, et jolie persistance, classe. Excellent 93 (17) que ce Gevrey Chambertrin, Boillot Les Cherbaudes 2015. A attendre sereinement.

Vin 7 : Whaooh, encore du lourd, vite identifié le style, sur la framboise, groseille, léger compoté, friand, note tabac, puis réglisse, pointe feuille morte, humus, champignon, fond tabac puis champignon cèpes grillés et léger fond de cuir, très beau. La bouche est charpentée, ample à l'attaque puis ca se tend, droit, tanins veloutés assez irrésistibles, c'est friand, classe jusque dans la finale, acidulée, allez un poil souple pour être critique, manque d'un peu de fond et de peps, mais quelle complexité et friandise. Exceptionnel 96 (18+) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2007

Vin 8 : on change d'univers, avec ce nez de cassis, marque des notes de cuir, puis de menthol, de tabac blond, fond cacao et cuir. Bouche robuste, du volume mais cela reste précis, grosse densité de tanins soyeux. Finale fraiche, puissante, profonde, artillerie quand même, gardant de la droiture, de l'élégance et jolie persistance. Excellent 93 (17) ce Bandol, Tour du Bon Saint Ferreol 2004. Parfait pour la daube :-)

Vin 9 : Nez beaucoup plus délicat, sans perdre en intensité, très épicé, poivre, réglisse, voir orange sanguine, sur le cassis, note viande rotie, un côté sanguin aussi, pointe ronce, rafle, sur un fond moka. La bouche est charpentée mais très élégante, délicate avec ses tanins fins et précis, bien veloutés. Finale fraiche, tonique et longue persistance, classe, friande car acidulé, cassis, note poivre, épice, pointe ronce, rafle et fond moka. Excellent-Exceptionnel 94+ (18) que cette Côte Rôtie, Ogier Lancement 2012

Voilà, 2 magnifiques soirées avec des séries de vins magiques. Merci aux copains pour leur apport et leur bonne humeur. Quel plaisir de boire ces canons avec vous :-)

Amicalement, Matthieu