Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mercredi 14 janvier 2009

Gigondas Guigal et son risotto vin rouge, gésiers confits, bacon grillé et pousse d'épinards

Bonjour à tous,

Ce WE, avec l'épidémie de gastro, j'ai profité du reste d'un côte du rhone de qualité pour faire un Risotto vin rouge, et du coup, anticiper les mals de ventre à venir !
Pour cette première tentative, je souhaitais marier les couleurs (rouge du risotto forcément), les textures et les arômes.
Afin de s'associer au côté fondant à l'attaque et ferme en milieu de bouche du risotto, j'ai décidé d'adjoindre des gesiers confits pour le fondant et du bacon grillé pour le croquant. Les gésiers et le bacon ont été découpés en petits morceaux pour s'intégrer au risotto. Pour marier aromatiquement et répondre à la puissance du vin rouge ainsi qu'au sucré, le bacon a été déglacé au vinaigre balsamique et des feuilles d'épinards ont apporté l'amertume et le côté frais pour dynamiser l'ensemble en bouche.

L'ensemble était cohérent mais un poil trop salé. Les textures se marient très bien et procure de belles sensations en bouche.
Le plat est puissant aromatiquement et les gôuts évoluent vers une joli complexité balsamique, amertume offrent un contraste intéressant. Pour accompagner ce plat musclé, j'a choisi un vin jeune et puissant :
Gigondas Guigal 2005 : Un nez puissant dominé par des notes écurie/animal à l'ouverture sur un fond de pruneaux, de fruit noir mûr. La bouche est puissante, large sur une structure robuste dégageant des arômes de pruneaux, des fruits noirs mûrs sur un fond légèrement marqué alcool. Les tanins sont ronds et tactilement doux et accompagnent une finale musclée, un peu chaude, longue sur le pruneaux. A date, le vin est très jeune et part un peu dans tous les sens, même 24H d'aération ne l'a pas calmé ! Bien-Très Bien (86). Je suis curieux de voir son évolution sur 10 ans qui est le temps minimum pour dompter la bête. Par contre si la matière se fond et que le les arômes se complexifient, cela pourrait donner un très joli vin. Sur le plat, le vin a tenu son rang, sa fougue et sa puissance répondant très bien au plat pais on n'a pas jhoué la finesse sur ce dîner là !
Amicalement, matthieu

dimanche 11 janvier 2009

Découverte d'une identité : Domaine de Trevallon Eloi Durrbach

Bonjour à tous,


Acheté chez mon caviste en ligne préféré, après avoir grandement apprécié sa version 2005 acheté en primeur, j'ai donc ouvert ce vin de pays des Bouches du Rhone, j'ai nommé Trevallon, le vin de pays parmi les plus chers de France.

Suite à cette dégustation, ou j'avais trouvé le vin fin et délicat, une discussion fort intéressante sur le style du domaine s'en était suivi, et j'avais donc envie de découvrir d'autres millésimes.

Alors ce Trevallon 99 : Un nez expressif de fraises écrasées, de grenadine avec ce côté anchois car salin-iodé, puis un oeu de lait fraise, du cuir, du fûmé. La bouche est robuste, droite, belle longueur qui tient le vin et qui s'accompagne de jolis tanins ronds. Dès l'attaque, une belle sapidité salivante de fruit rouge acidulé un peu lacté, donnant un sentiment de finesse, d'épices, de cuir se développe harmonieusement jusqu'à une finale acidulé, plutôt mur mais gardant un côté frais et une persistance construite sur un fond d'amer/ salin avec ce côté anchois accompagné de fruit rouge très mûr, du sorbet à la fraise, des notes de cuir, d'épices, de fleurs, et qui finit joliment fûmé tabac. Très Bien-Excellent 90-91

D'abord, j'ai tout de suite été frappé par la ressemblance des arômes avec le 2005, clairement, on sent l'identité du vin, sa spécificité ici pour moi fraise des bois/anchois. Ensuite, la bouche est droite longue et fine ! Alors bien sûr le millésime 99 n'est pas le plus puisant, pourtant grande parenté de style avec le 2005. Le 99 présente une structure plus robuste que le 2005, plutot corpulent mais surtout le 2005 avait une délicatesse que ce 99 ne posséde pas !

En tout cas, clairement deux millésimes ou le vin se présente fin, droit et frais ce qui effectivement peut surprendre pour un vin du sud ! On sent la volonté de faire un vin, dans son style, de garder le fruit, la fraicheur... De jouer avec le millésime pour en titre sa moelle dans l'esprit de l'identité du vin...J'ai hate de déguster d'autres millésimes pour avancer dans la compréhension de ce cru et de son terroir !

Pour mémoire, Vin de pays Bouche du Rhone, Domaine Trevallon 2005 : Un nez de fraise écrasé style chupa chups lait fraise mais naturel pas chimique, puis du cassis, framboise acidulée, grenadine, fruit confit sur un fond salé. La bouche est charnue, sapide et construite en longueur, ça éclate de fruit rouge mûr, un peu de noyau, puis ce côté salin qui prend des airs... mais oui, des airs d'anchois ... Quoi, une GDP de l'autre côté du rhône ! Surtout que les tanins sont soyeux et s'étalent sur le palais, combinant à la longueur structurele, une sensation tactile large et séduisante, bon, encore astringents sur la finale à l'ouverture, le carraffage et les heures d'ouverture (bu sur 2 jours) vont bien atténués ce petit défaut. La finale est très équilibrée et reprend sa dominante fruit rouge confit, écrasé, plein de gourmandise et de longueur évoluant vers des arômes complexes légèrement épicés et chocolatés. Vin fin, gourmand, délicat, long et très équilibré... bref, une très belle bouteille et ce côté salin donne une belle complexité. Excellent 92-94.

Amicalement, Matthieu

mercredi 7 janvier 2009

Mon best of 2009 :Chambertin Echezeaux Leoville Cote Rotie Guigal

Bonjour à tous,

La fin d'année, c'est le temps des best Of, alors voici mes plus grands souvenirs oenologiques de l'année. Grands vins ou petits canons, ils m'ont procuré beaucoup de plaisir ! Mais comme vous le savez, le vin c'est le partage alors, ces grands moments, je les dois aussi aux amis avec qui je les ai partagé ! En rouge :
Pommard Clos des epenots Chateau de Meurseault 1978 : anniversaire 40 ans

Volnay Champans J.Voillot 1990 : naissance de mon fils Julien

Chambertin Rebourseau 1966 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

Richebourg Hudelot Noellat 1988 : anniversaire 40 ans

Mais, Heuh, que des Bourgognes, surtout, il reste à mettre le Chambertin Rossignol Trapet 2004 et les Echezeaux du Domaine Romanée Conti, dégusté lors de cette soirée spéciale Romanée Conti... enfin, dans l'ordre, arrive un Rhone :
Cote-Rotie Guigal Brune&Blonde 1990 qui se situait au rang 4 avant cette dégustation moins exceptionnelle lors de ce nouvel an cote rotie contrarié (relation de cause à effet ?) et
Puis 3 Bordeaux, 3 Saint Julien, a égalité, Leoville Poyferre 82, Léoville Barton 78 et Léoville Las cases 75, drôle c'est les 3 Leoville !

En blanc : Riesling Frederic Emile 2000 : naissance de Julien

Vouvray Le Mont Sec 1989 : diner dégustation

Gewurztraminer SGN Domaine Paul Ginglinger 1994 : Diner dégustation PLBM au Domaine Buisson Charles

En espérant que la prochaine année soit aussi belle !
Amicalement, Matthieu

mardi 6 janvier 2009

Un premier WE réussi : Lagune Volnay Echezeaux Larcis Ducasse Saint Emilion

Bonjour à tous,
Ce premier WE de l'année me fait commencer 2009 de la meilleure façon qui soit. Des diners sylpas, des convives en formes, des vins réussis... Avec un Hachis Parmentier d'Automne l'occasion était belle de sortir quelques jolies bouteilles :
Haut Médoc Château la Lagune 93 : Un nez de cerise, de fruit noir avec une pointe de fraicheur et un fond léger de champignon t de fûmé. La bouche est corpulente, droite, tendue mais sans l'acidité du millésiume sur le fruit rouge et noir avec des tanins ronds doux. La finale est fraiche, longue, pure sur les petits fruits rouge, léger fond champignon fûmé. Très belle bouteille, grande digestabilité, belle pureté, un compagnon de table redoutable et quelle réussite pour le millésime Très Bien-Excellent 91
La bouteille fût rapidement vidé et j'allais cherché cette quille ouverte la vaille puis vacuviné et laissé au frigo :

Volnay 1erC Santenots Rebourgeon Mure 2006 : Un nez de cerise, de quetch sur un fond noyau, épice. La bouche est corpulente sur la cerise avec des tanins ronds larges. Une finale large ample sur le fruit rouge, la cerise, le noyau. Encore très jeune Très Bien 87-89.

Saint Emilion GC Château Larcis Ducasse 1998 : Un nez profond, rond, de cassis mûr, de cerise, un coté lacté des notes d'agrumes, de cacao et un fond très légérement fûmé. La bouche est charnue, large, avec des tanins soyeux amples, une impression merlotante construite sur une bonne tension. La finale est équilibrée, persistante, large, sur le fruit mûr, rouge et noir, des notes de cacao et un léger fûmé. Très Belle bouteille a maturité Très Bien- Excellent 91

Et pour finir, sur de belles pièces de bœuf aux morilles :
Echezeaux Domaine Guyon 1990 : Un nez mûr, gourmand, de cerise, de fraise des bois, un côté lacté sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, puissante, construite sur l'amertume avec de beaux tanins soyeux, c'est très mûr sur la cerise et le fûmé. La finale dégage de la puissance sur un fond amer mais avec du fruit très mûr presque confituré puis fûmé bonne persistance. Un très bon vin dont on sent la race mais un peu trop de tout, puissance, maturité... et du coup un peu écoeurant. Très Bien + 90.
Finalement, je me suis rattrapé !
Amicalement, Matthieu

lundi 5 janvier 2009

Enfin, un dîner de Saint Sylvestre : Langouste risotto Chassagne Montrachet Maltroie Gambal

Bonjour à tous,
J'avais une revanche à prendre après cette Saint Sylvestre passé en blouse blanche !

C'est une blouse de type tablier que j'enfilais pour préparer quelques langoustes grillées que j'accompagnais d'un risotto safrané poireaux et roquette.
Le plat s'annonçait magnifique et je cherchais quel vin allait l'accompagner.

Le Beaune Clos St Landrie 2001 de chez Bouchard Père & Fils me semblait pouvoir faire l'affaire : un nez discret, un peu oxydé de fruit sec, de miel aux note épicées. La bouche est large dans un registre un peu oxydé de miel d'épices puis olive fenouil. La finale est large légèrement fûmé mais le tout reste assez simple et faiblement expressif. Je suis déçu, j'utilise une partie du vin dans le risotto et je cours chercher autre chose, et je sors :
Ce Chassagne Montrachet 1erC La Maltroie Alex Gambal 2003 : Nez de fruit jaune mûr, de miel, de fûmé/grillé très légère réduction, aux notes mentholées. La bouche est droite, ample, douce matière suave de belle tenue qui tient la longueur sur le fruit jaune mûr, les notes mentholées grillées. La finale est large, douce, mais garde un bel équilibre avec une persistance moyenne de fruit mûr, miel, note mentholée. Très Bien – Excellent et quel réussite pour le millésime. Superbe avec le plat, la matière accompagnant la texture de la langouste, l'amertume de la roquette accompagnant en contre-point le côté mûr du vin.
Enfin du bonheur !

Amicalement, Matthieu