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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 4 janvier 2014

Réveillon de rêve pour le nouvel an à Colmar : beaucoup de plats, beaucoup de bouteilles

Bonjour à tous,

RDV avait été pris cet été avec nos amis Alsaciens pour finir chaleureusement cette année 2013. Ces quelques jours à Colmar furent une vraie respiration et un véritable dépaysement dans ces décors de fête. Les promenades en ville ou dans les vignes, sous un temps très clément, nous permirent d'éliminer les quelques excès concédés dans ces moments de fêtes (grimper le Sommerberg, ça aère sérieux).

Justement, la soirée du réveillon, organisée de longue date, fût le point d'orgue de cette semaine festive et rafraichissante. Le menu fût assez classique mais avec de magnifiques produits : huitre fines claires N°2 absolument superbes, saumon fumé du meilleur traiteur Colmarien, terrine de foie gras maison réalisée de main de maitre par Marie. Pour le plat, l'échine de porc confite 7H avec ces navets boule d'or et la purée de panais fût une réussite de tendresse et de saveurs associés, tandis que le plateau de fromage de compétition, le fondant au chocolat et la salade de fruit apportèrent la touche de fraicheur parfaite pour bien démarrer 2014.

Evidemment, lorsque vous faites ce genre de diner avec des passionnés de vins et 2 des plus grands vignerons Alsaciens, vous buvez bon, voir très bon et même exceptionnel par instant.

Très peu de bouteilles flinguées et quelques photos manquantes... Pas pris de notes pendant le dîner mais les discussions furent passionnées et passionnantes pour chaque bouteille dégustée car Michel Ginglinger et Jean Boxler sont aussi de véritables pointures et connaissent le vignoble Français remarquablement. Dégustés (et même bue...) à l'aveugle, en grande forme, j'ai identifié nombre de millésimes et quelques appellations. ça devait être la proximité de ces deux pointures Alsaciennes ou l'émulation autour des commentaires... C'est tellement rare que je m'auto congratule pour bien démarrer cette année 2014 !

 
Les vins les plus notables, et pour démarrer tout de suite très fort, ce superbe Riesling Ginglinger 1970 (grand millésime Alsacien), assemblage d'Eichberg et Pfersigberg, qui avec son fond pétrolant légèrement, a une classe folle, les agrumes confit en rétro se mariant parfaitement aux épices safran et cette pointe pétrolante (plutôt terpénique, encaustique), superbe vin. Ensuite, même genre, mais un peu plus rond et plus jeune, superbe aromatique, avec une bouche présentant une pointe de gras, mais gardant une fraicheur suffisante, je dis Riesling 2000 pour ce beau vin, que je place plutôt en granite, bien pour le millésime, moins pour le terroir. Riesling Clos Hauserer 2000 ZH; Excellent. Ensuite le Bouzeron d'Aubert 2011 nous a balladé du Chablisien à Vouvray, difficilement identifiable mais un joli vin bien fait (pour une fois que je goutte bien ce vin !). Arrive ensuite, un vin superbe d'équilibre, Nicolas met en jeu ses bijoux de famille pour un Sancerre, Jean qui a apporté ce vin, rigole. Moi je ne trouve pas ça variétal du tout pour un sauvignon, mais l'équilibre par contre correspond bien. Très pur et précis, avec une belle maturité soutenue par une fraicheur bien enrobée fait très 2010, on attend la note de buis qui ne vient pas. Mais je n'ai pas non plus le mousseron, ni la coquille d'huitre du Chablis, je sèche. C'est bien un Sancerre, bravo Nico, et ce Petit Chemarin de Vincent Pinard 2008, le bien nommé, est un très joli vin ! Le Montlouis Remus plus 2008 de Jacky Blot est nettement moins réussi, un peu lourd et pataud avec des notes boisées marquantes, assez caricatural, je l'ai même identifié. Le Meursault 99, également identifié, a un nez assez classique avec une pointe de réduc à l'ancienne, une bouche bien tendue et bien enrobée et une finale un peu tranchante, bien dense et jolie persistance toasté beurrée avec du fond. Excellent 92 (17) ce Meursault 99 Tête de Murger Spécial de Patrick Javiliers. On monte encore d'un cran avec le Chassagne Cailleret 2001 de Ramonet en magnum. Un nez superbe de finesse d'intensité et très harmonieux, une bouche ample à l'attaque, matière suave équilibrée par une fraicheur d'école, une finale tout en équilibre avec une pointe de puissance et une longue persistance très classe. Exceptionnel 96 (18,5). On passe au rouge.

 
Et ça commence très fort avec la bouteille de Stéphane. Un nez typique de vieux Beaune à maturité avec ce petit fond moka ou sauce Maggi comme dirait Michel. La bouche soyeuse équilibrée par une pointe acidulée, tout en équilibre, finit tonique avec une persistance immense. Je lance Beaune 85, stephane me dit plus vieux, je répond 78 (ce qui ne m'étonne guère après coup ;-) et a nouveau superbe 95 (18) pour ce Beaune Clos des Mouches Drohin 78. Je sers ensuite Bon Pasteur 85 qui va tout à fait tenir son rang, pas beaucoup de truffe pour un vieux Pomerol, mais la structure en bouche tient bien, apportant la densité qui tient le velouté du merlot mûr. Une jolie finale bien persistante sur un fond de vieux cuir et de fruit rouge légèrement kirché joue bien la partition. Tout le monde apprécie. Excellent 93 (17). Le vin suivant est bien dans la même lignée, mais bien plus jeune. Un nez encore légèrement boisé avec une pointe de caramel/vanille mais une bouche irréprochable, belle structure tannique plus charpentée, une rondeur de merlot, de la fraicheur et une finale bien équilibrée et longue avec un début d'évolution. Jean et moi partons pour Saint-Emilion (Stéphane aussi je crois) et je pense qu'il s'agit de 2001. Quand je pense que ce vin a failli ne pas avoir l'agrément, pas assez caractéristique !!!! 12 ans après, ce Saint-Emilion Soutard 2001 pourrait sans doute en montrer à bien d'autres, bravo François (De Ligneris). Ensuite, je sers ma 2 eme bouteille ouverte depuis le matin. Je vois quelques rictus mais de "crispation" maxillaire, il faut dire que cet Hermitage La Chapelle 95 de Jaboulet, est encore Très jeune. Superbe profondeur, c'est droit et cistercien, le millésime déjà austère, renforçant ce caractère classique des grands Hermitages, mais là l'acidité est encore saillante et la matière ne l'enrobe pas encore suffisamment. Très beau vin pour qui aime ce style, ce qui n'est pas le cas de nos amis Alsaciens. Jean craint de servir son vin suivant, il faut dire, grand écart dégustatoire... Jeune, nez de pinot très mûr, fruit noir, épice, réglisse sur un fond boisé classe. Bouche soyeuse, ample, pleine de gourmandise avec une sucrosité marquée mais gardant un équilibre intéressant avec une belle finale. Je pense à un Pinot nuiton de 2009, très joli vin que ce Nuits St-Georges Aux Boudots 2009 de Méo Camuzet. Enfin, Nicolas propose un dernier vin, a nouveau ça pinote, mais c'est plus évolué, dans un style sauvage, surtout en bouche ou l'acidité est assez forte mais pas encore bien enrobée par une matière sauvage, c'est puissant, carré avec une finale fraiche, longue, typique selon moi du millésime. Je place ce vin à Gevrey en 2002 ou éventuellement à Morey. Bien pour le millésime, par contre ce Chambolle Musigny Roumier 2002 ne fait pas très Cambuléen. Petite déception au vue de l'étiquette sur cette bouteille.

On ne pouvait pas finir sans quelques sucres quand même. Jean a apporté une VT 96 (Riesling ou Pinot gris, c'est au moment de minuit, et dans la confusion, je ne me rappelle plus) de très belle qualité, bien équilibrée entre acidité et sucre, a tel point que le profil fait plutôt demi-sec. Mais Nicolas a ouvert une bombe atomique. tout le monde s'incline devant cet équilibre d'école, alliant harmonie, délicatesse, puissance, finesse et immense persistance avec une pointe de gourmandise. Très grand vin que ce Pinot Gris, Clos Windsbuhl VT 94 de Zind Humbrecht. Exceptionnel 97 (18,5). Quelques bulles ont été ouvertes mais ce n'est pas mon style, aucun souvenir sauf le crément de Michel qui faisait beaucoup plus vin que les Champagnes.

Les vins ont été terminés sur les jours suivants (le lendemain fut difficile car le crachoir était loin de moi...:-) et les meilleurs ont confirmés leur grandeur le lendemain (Clos des Mouches, Chassagne et Pinot VT).

Très belle soirée, finit tardivement comme il se doit et qui a magnifiquement clos cette année 2013 que j'oublierai vite et lancer superbement 2014 !

Amicalement, Matthieu

dimanche 29 décembre 2013

Nombreux vins dégustés avant les fêtes !

Bonjour à tous,

Nombreux vins dégustés avant les fêtes avec, dans la série Languedoc Roussillon :

Cote Roussillon Domaine du Clos des Fées VV 2007 : Un nez séduisant de cerise mûre, figue, pointe léger kirchée alcool, note léger fumé, de la profondeur sur l'amande, l'orange confite mais aussi garrigue sur un fond cacao pointe amer classe. La bouche est corpulente, belle attaque, ample, de la structure, des tanins soyeux encore un poil sauvage, belle intensité sur la cerise, le fruit rouge mûr, note orange sanguine, amande, fond cacao pointe amer. La finale est puissante, un peu marqué kirch alcool quand même mais de la fraicheur aromatique, orange confite, garrigue, sur un fond cacao classe et gourmand. Très bien fait, ça, j'aime bien car on reste dans l'équilibre alcool, maturité, matière, fraicheur avec une aromatique fruité, épice séduisante. TB-Excellent 91 (16,5)

Châteauneuf du Pape, Guigal 2006 : Un nez de fruit noir, note prune, animal et cuir, fond léger cacao et fumé. La bouche est bien équilibrée, corpulente, tanins soyeux, large, rond, sur le fruit noir, la prune, note animal, cuir, fond cacao et léger fumé. La finale est ronde, ample, pointe gourmandise, de fruit noir, prune enfin la figue, animal cuir, fond léger fumé et cacao. TB+ 90 (16)


Vosne Romanée, Les Beaumonts Rion 2002 : Un nez  avec une pointe réduc à l'ouverture, sur le fruit rouge, note sous-bois, ronce, amande, fond léger fumé, peu ouvert ou pas très complexe. La bouche est charnue, tanins soyeux à la vosne, sur le fruit, mais toujours un coté peu réduc, note ronce, sous bois, fond amande fumé. La finale est tonique, soyeuse dans son empreinte, fruit noir, ronce, sous bois, léger fumé. C'est bon mais on peut s'attendre a plus. TB 89 (15,5)

Saint-Emilion, Château Beausejour Duffau Lagarosse 1986 : Un nez évolué, style austère, cassis, note bourgeon cassis un peu marqué, encre, fond champignon, sous bois. La bouche est corpulente, léger creux en attaque, tanins soyeux, droits un peu austère quand même, sur le cassis, le bourgeon de cassis, l'encre, fond sous bois et champignon. La finale est fraiche, tonique, assez puissante, longue persistance de cassis, d'encre, de sous bois, léger champignon. Bien mais pas très rigolo et plutôt rive gauche comme style. TB 89 (15,5)

Macon-Pierreclos, Guffens Chavigne 2011 : Un nez séduisant de fruit blanc, poire, note pralin, chevrefeuille, amande, fond léger crayeux. La bouche est ronde, matière soyeuse, sexy avec une jolie touche de gras, la structure est droite qui tient la bouche, sapide sur le fruit blanc, le chevrefeuille, l'amande, note pralin fond de roche craie. La finale est ronde, sexy, belle persistance de fruit blanc, pralin, chevrefeuille, amande grillé, craie. TB-Excellent 91 (16,5)

Montlouis, Chidaine Choisilles 2010 : Un nez expressif, séduisant, de pomme, de coing, note de miel, d'ananas, d'amande, fond de craie, de roche, léger tourbé. La bouche est onde a l'attaque, puis c'est tendue, matière de belle densité, sapide sur la pomme, le coing, note de craie marquée, d'ananas, fond de roche légèrement tourbé. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique et vive avec une belle persistance de fruit blanc, pomme, poire, note exotique ananas, pointe miel, fond salin de roche, de craie, et toujours ce côté tourbé très classe. Excellent 91-93 (16,5-17,5)

Arbois, Domaine Tissot Chardonay Les Graviers 2005 : Un nez marqué d'une réduction souffre allumette qui masque tout, secoué dans tout les sens, un peu de fruit blanc, de mirabelle, note de miel, fond fumé grillé (mais sans doute réduc). La bouche est ronde à l'attaque, petit creux, tendue, droit profond fruit blanc mais encore cette réduction type allumette (en bouche ???), un peu de miel de mirabelle. La finale est fraiche juste équilibre mais aromatique dominé par ces notes allumettes, c'est désespérant ! BOF, peu de plaisir pour ne pas dire pas. 2eme bouteille comme ça à 5 ans d'écart. J'espère que c'est seulement une erreur car sinon je ne comprends pas l'intérêt de ce type de vins.

Série retour de Bourgogne, on goutte :

Beaune, Vignes Franches Rebourgeon Mure 2011 : Un nez sur le noyau de cerise qui s'ouvre doucement avec un peu de fruit. La bouche est charnue, un peu fermée, beaux tanins pas d'une grande densité mais soyeux, encore sur le noyau de cerise, note ronce. La finale est fraiche avec une persistance honnête et qui gagne en complexité à l'aération. Clairement encore fermé, a attendre tranquillement. Bien-TB 86-89 (14,5-15,5)

Volnay, Champans Voillot 2011 : Un nez discret qui s'ouvre après 2H, joli, de cerise, de fruit rouge, pointe de ronce, note légère épice, sureau, fond avec de la profondeur sur le réglisse, et fumé classe. La bouche est charnue, large, ample, une certaine densité quand même avec des tanins soyeux et caressants, encore un peu austère, sur la cerise et son noyau, fruit rouge, note ronce, sous bois, pointe réglisse, fond profond et fumé, ça manque encore d'un poil de charme, austérité de jeunesse. La finale est profonde , toujours cette pointe d'austérité qui se tient sur sa matière, persistance honnête de cerise, fruit rouge, noyau, ronce, fond épicé réglisse et fumé classe. Excellent 91-93 (16,5-17)

Marsannay, Champs Salomon Bart 2011 : Un nez séduisant, classe, de fruit noir, note de ronce, d'épice fond léger boisé fumé classe. La bouche est ronde, corpulente, tanins soyeux, sapide sur le fruit noir et rouge mûr, note épice et ronce fond fumé. La finale est ronde, belle persistance, tout en friandise de fruit, épice, fumé.  Pas très complexe, mais très friand et bon. TB-Excellent 89-91 (16).

Amicalement, Matthieu

samedi 28 décembre 2013

Vins de Noel : Las Cases 75, Lafaurie Peyragey 97, Schlossberg Bott Geyl 08

Bonjour à tous,


Pour ce repas de Noel en petit comité, un menu simple : huitres, foie gras, saumon, salmis de faisans, fromage, tiramisu à ma façon (thé, fleur d'oranger, menthe)

Pour accompagner ce diner, après mûres réflexions :

Riesling Schlossberg Domaine Bott Geil 2008 : Un nez pointu, encore fermé à l'ouverture, sur la roche, puis les agrumes, mandarines, pointe confit, note de pierre, roche, et fleurie chevrefeuille, fond léger crayeux et après 6H plus ouvert avec un léger pétrole. La bouche attaque ample, très granitique, puis une vive acidité enrobée d'une matière un poil grasse, de la tension sur la craie, l'agrume, léger confit entre clémentine et citron, chevrefeuille, fond roche, légère sensation de sucrosité et gaz, l'ensemble s'harmonisant nettement à 24H d'ouverture. La finale est ronde, ample, puis tendue et vive, salivante, persistance honnête d'agrume mûr, de roche, de craie, de citron chevrefeuille, pointe miel sucreuse et fond qui pétrole à 24H. Un vin qui joue le grand écart entre acidité et SR à l'ouverture, mais qui devient plus harmonieux, fin, et équilibré (moins de sensation de sucre) à 24H. TB-Excellent 90 puis à 24H Excellent 92 (16,5-17)

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 75 : Un nez complexe, classe, de cassis, fruit noir, note encre, de vieux cuir, de sous-bois, pointe de champignon, fond fumé et épice. La bouche est large, puissante, au tanins fins et fondus, précis, soyeux a souhait, qui enrobe la fraicheur, donnant de la profondeur, sur le fruit noir mûr, note orange sanguine, sous-bois, pointe encre, fond cuir, champignon, un ensemble qui reste un peu plus austère que dans mon souvenir. La finale est fraiche, tonique, puissante, incisive quelle énergie, longue persistance de fruit noir mûr, d'encre, de cuir, fond fumé et épice. Excellent 94 (17,5). Très beau vin bien sûr mais un style plus austère que la précédente bue qui délivrait un message plus enjoué et plus ouvert.

Sauternes, Château Lafaurie Peyraguey 1997 : Un nez très séduisant, de mandarine confite, note de fruits rôtis, de cire d'abeille, d'hydromel, fond rôti et épicée, pointe mentholée. La bouche est ronde, très belle matière suave, belle acidité qui tient la bouche, très équilibré sur l'agrume confit et rôti, clémentine, mandarine, note de miel, d'hydromel, fond cire abeille, épice, mais aussi pointe fraiche végétale. La finale est tonique avec une longue persistance de fruit rôti, agrume confit, hydromel, cire d'abeille et retour fumé superbe. Excellent 93 (17)

Un bien beau dîner ! Maintenant on va se régaler des restes et préparer activement le nouvel an !

Amicalement, Matthieu

samedi 21 décembre 2013

Episode 3 : Des diners dégustations

Bonjour à tous,

Bien sûr, lors du WE, des diners dégustations en compagnie de quelques amis vignerons avec comme d'habitude de nombreuses bouteilles !


Dans mon souvenir, un Riesling Kitterle 2008, joli, un peu plus rond que le Sclhossberg Saint-Catherine de Weinbach 2002 qui bien droit était fin et délicat avec beaucoup d'élégance (Excellent 92), Le Sancerre de Mellot cuvée Génération 2009 était méconnaissable, avec un côté élevage presque caramel assez écoerant, bouteille seulement, j'espère...


Le Vouvray sec Le Mont de Huet 2005 était superbe, un vin avec de la tension, de la fraicheur de bout en bout, superbement enrobée d'une mataière suave,une longue finale salivante, citronnée, pointe de craie note terpénique. Très beau vin Excellent 94. Le Chablis Vaudésir 2000 de Droin fût un beau représentant de sa région. Je l'ai d'ailleurs identifié tant ces notes de mousserons, de coquille d'huitre dans une bouche ronde avec une pointe de gras bien soutenu par la tension et la finale aux doux aromes de girolle était typique. Excellent 93. Le Meursault Perrières 97 de Grivault après une légère réduction a eu besoin d'aération pour délivrer son message classique Murisaltien dans mon souvenir, bon vin.


Le Chassagne Morgeot 2008 de Germain était superbe. Belle attaque ample, de la tension, de la profondeur et une longue finale élégante avec une pointe crayeuse. Excellent 94. Je ne me rappelle plus du vin suivant ! On passe au rouge avec une Janasse 2005 déséquilibré entre matière, alcool, fraicheur.


Le Cloudy Bay, pinot noir 2008 est un joli vin, avec un boisé certes marqué, mais, classe, élégant sur le toasté, une bouche bien équilibré entre maturité et fraicheur, une belle finale fraiche et longue, pas une immense personnalité mais un bon vin néo zélandais TB+ 90 ! L'Hermitage Bessards 97 de Delas était un peu dissocié, les tanins d'un côté, l'acidité de l'autre. Le Bonnes Mares 2006 offert par Martin Bart fût conforme à son satnding, joli nez, bouche intense, large ample bien mûr, finale large avec une très belle persistance fruit fumé épice. Excellent 93.


Bon, a tout seigneur, tout honneur ! Cette Landonne 2004 de Guigal servie en début de repas, en a surpris plus d'un. Je l'ai servi rapidement car juste après un vin sudiste marqué d'un élevage prononcé too much pour moi, le contraste avec l'élégance de la Landonne était net. Une bouche velours certes encore marquée sur le fond par un élevage prononcé mais qui ne masquait plus le cassis, le poivre, les épices et une finale d'une persistance immense. Grande bouteille de plaisir. Excellent 95. Le Gevrey petite Chapelle de Gyillon ne m'évoque plus beaucoup de souvenir, tandis que le Zeo pointé cabernet de Loire (Chinon je crois) de type "naure" était un bon vin franc plutôt réussi même pour moi qui ne suis pas fan des cabernets ligérien.


Le Gigondas Prestige des Hauts Garrigues Santa Duc 2006 ne devrait pas me laisser de grands souvenirs sauf que c'est une blague avec Stephane Wasser ;-) qui avait beaucoup apprécié ce vin dans son club. Moi, je n'avais pas aimé le style. Dégusté ensemble, nous avons convenu que le vin sans être mauvais, n'avait rien d'exceptionnel, un Gigondas avec de l'élevage un poil trop marqué et pas très élégant, mûr, et manquant de mon point de vue de fraicheur sur ce millésime. Le Volnay Caillerets de Louis Boillot ne m'évoque pas non plus de souvenir particulier, donc un bon vin. Le Saumur Clos Rougeard 2001 était un poil violent de part son acidité un peu marqué mais un joli vin dans le contexte de son millésime.


Les 3 Bordeaux qui suivent ont tous tirés leur épingles du jeu. Le Cos d'estournel 98 présentait cette bouche onctueuse assez classique du cru, mais gardant la fraicheur. belle quille Excellent 92. le Haut Bailly 2000, avait pour lui beaucoup de profondeur dans ce millésime chaud, beaucoup d'élégance car pas de notes confites. Excellent 93. Enfin cette Mission Haut Brion 72 était encore bien vivante, avec une bouche toute fondue ample caressante, une finale certes souple mais dans ce millésime faible, quelle belle longévité, et décidément vraiment un très beau cru. Excellent 92

Enfin ce magnum de Pommard village 85 de Rebourgeon Mure en a scotché plus d'un ! Un nez classique avec une belle évolution, une bouche ronde, puissante, tanins soyeux amples et de la fraicheur. Pas de confit sur ce millésime mûr, et une finale longue avec de beaux aromes fruits noir et rouge mûrs, note sous-bois, et moka, fond de champignons, de cuir. Très belle bouteille. Excellent 93; Merci Daniel !
 
Le lendemain, pas pris de photos, mais le diner avec Jean-Pierre fût chaleureux avec dans mon souvenir : un superbe Riesling Engelberg de Mélanie Pfister 2010, l'archétype pour moi de Riesling Calcaire. Fin fleurie, grande délicatesse et pourtant du fond, de la puissance, tension superbement enrobée d'une matière sans sucrosité. très belle bouteille Excellent 94-96. Des Meursaults de Jean Pierre très classe et pure avec un Cras 2012 bien ample et crayeux, associant rondeur et tension. Et mathieu me rappelle le superbe Tessons 2007 de Buisson Charles, un Meursault, dense, plein avec une superbe persistance

Un Calon Ségur 2005 surprenant de buvabilité. Puissant et fin, de la tension, de l'énergie, ample mûr, bref un 2005, ce grand millésime annoncé se confirme à chaque dégustation. Un Gevrey de denis Mortet 2001 qui faisait 2003, chercher l'erreur ou le travail en cave. Un Fonsalette 98 ou tout le monde a identifié Reynaud mais moi ne me convainc pas. Certes l'aromatique fruit rouge mûr est très gourmande et les tanins velours caressent le palais mais l'alcool, la puissance me donne une impression de déséquilibre général et l'ensemble me fatigue rapidement, je n'ai pas envie d'y revenir ! Désolé Serge, moi ce n'est pas mon type de vin, je ne les trouve pas harmonieux.

Enfin, nous avons pu déguster un beau Champans 74, un grand Rugiens 69 mais surtout pour moi, un superbe Champans 64, tendu, avec une pointe de puissance, dynamique et une longue persistance classe complexe. Evidemment du grand art. Merci Jean-Pierre.
 
Amicalement, Matthieu

dimanche 15 décembre 2013

Episode 2 : des dégustations en cave

Bonjour à tous,

Nombreuses dégustations en cave durant ces 3 jours. Voici quelques uns des vins les plus marquants.

Chez Rossignol Trapet, cette année j'ai été subjugué par le Chapelle Chambertin qui parlait plus que le Chambertin ! Un vin magnifique d'intensité, de force tout en délicatesse. Un cru que je préfères régulièrement au Latricières  mais qui cette année joue dans la même cours que son illustre voisin Chambertin. Comme souvent, le Gevrey Etelois est une bombe que je place au dessus de la plus part des 1er crus



Chez Groffier, dégustation originale en se promenant à travers différentes années, Gevrey 09, Chambolle Sentiers 06, Bonnes Mares 08, Clos de Beze 93 mais le vin de cette dégustation et peut-être du WE c'est le Chambolle Amoureuse 2010. Pureté, tension, précision, velouté, délicatesse et persistance immense.... On est pas loin de la perfection !

Chez Bart, le Marsanay Clos du Roy commence à sérieusement challengé le Champs Salomon, je conseille vivement. Le Chambolle Veroilles est superbe tout comme le Fixin Hervelet. Le Bonnes Mares est assez classiquement intense.

Chez Chicotot, 2012 et 3013 ont apporté des changements dans les modes de vinification. Pas de vendange entière, par exemple. Des Nuits Saints Georges profonds avec des Vaucrains et des Saints Georges de haut niveau.

Au domaine Voillot, on a souffert de la grêle bien sûr, avec une 2 eme année à très faible volume. Par contre, les vins sont toujours aussi tops. Du fruit, de la précision, de l'intensité... Jean Pierre nous fait quand même goutté le Pommard Pézerolles dont il a voulu vinifié les quelques grappes qui ont pu être vendangé. Une demi-pièce cette année ! Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le Clos Micaut et les Brouillards qui se gouttait plein et séveux en dehors des classiques Fremiets et Champans côté Volnay, et Rugiens coté Pommard.

Chez Thibault Morey Coffinet, j'ai trouvé les 2012 encore plus précis et déliés que leurs ainés. A noter tout de suite le Bourgogne Chardonay générique qui une fois de plus est absolument superbe, quel vin pour ce prix ! Meilleur que bien des villages. Dans la série des crus, cette année ce sera la gourmandise classique du Remilly, la plénitude de la Romanée, un Fairande que je goutte de moins en moins exotique au fur et à mesure des années, ce qui n'est pas pour me déplaire. Dent de Chien se gouttait bien mieux, ample et puissant dès l'attaque, que Blanchot, qui était un peu marqué de sa prise de bois mais affichait comme souvent un peu plus de délicatesse. Les Pucelles, égales à elles même, représente l'archétype du Puligny, droit, fin, ciselé et le Batard prend de plus en plus d'épaule et d'intensité. Enfin, Thibault nous a réservé une surprise, une verticale de Pucelles :-). Exercice passionnant. Pucelles 2012, superbe, comme indiqué ci-dessus (94). Pucelles 2011, on a pas la même concentration de matière (90). Pucelles 2010 : très beau vin, tendue, profond (93). Pucelles 2009 : qui a dit que 2009 n'était pas grand en Blanc ? Quelle matière, énorme, satiné, mais soutenue par une tension "minérale" incroyable qui donne la profondeur, la structure, la persistance et quelle intensité, c'est vibrant et très grand (95+). Pucelle 2008 : On revient  vers du classique, plus crayeux, beaucoup plus tendu et salivant avec une finale presque vive. Difficile de comparer, un autre style et c'est là qu'on voit que Thibault laisse parler ses vins, ils expriment autant leur terroir que le millésime ! (92). Pucelle 2007 : un peu plus enrobé/gras au touché que 08, plus ample, la finale fraiche est aussi un modèle de précision. (92). Puis une Pucelles 85 en magnum encore toute fringante, sur la morille, le cèpe, une bouche droite bien mûr, pointe de gourmandise avec une petite impression de sucrosité qui lui donne ce petit goût de reviens-y et une finale d'une très belle persistance, avec beaucoup de complexité (95). Merci Thibault.

Chez Rebourgeon Mure, tout est bon, il est donc difficile de sortir un cru tant ils sont tous d'un rapport qualité/prix extraordinaire même si cette année, le Volnay Cailleret 2010 vous met quand même une grosse claque à 25 €... Merci à Daniel pour 2 magnums, le Pommard village 85 dégusté lors du diner, est encore tout à fait fringant, complexe, vivant, il y aurait pas un peu de 1er cru là-dedans, ben non. Ou encore le Clos des Arvelets 96, impossible à placer en 96, tant la fraicheur se fait structure et superbement enrobé par une matière soyeuse. Très beau vin aussi.

Passage express chez François Mikulski, le temps d'apprécier un Santenots 2010 de très haut vol et un Meursault Charmes 2003 loin d'être lourd et pataud. Certes, de la matière, mais à l'instar de 2009, celle-ci tient le vin et la tension naturelle de ses grands terroirs fait le reste !

Enfin chez Partrick, au domaine Buisson Charles, un Bourgogne aligoté qui fait très "chenin" salivant à souhait avec de belles notes crayeuses, une VV très pure, des Cras bien crayeux, un Bouche Chères de compétition alliant densité et délicatesse, toujours ce côté aérien magnifique, là ou Goutte d'or joue le registre puissance de la matière. Un très beau Chablis Vaudésir, très chablisien dans l'activité négoce. Dégustation finie avec Jean-François Germain qui nous apporté un Perrières 2009 qui après aération pour chasser la pointe de réduction est de toute beauté ! 2eme blanc 2009 qui m'impressionne, millésime mûr, oui, mais quand il y a le terroir derrière, ça envoie lourd !!!!!

Voilà pour les dégustations en cave, reste les repas, et ils furent intenses !
Amicalement, Matthieu

samedi 14 décembre 2013

Un tour dans les vignes, vu et entendu sur 2012 et 2013

Bonjour à tous,

Notre traditionnel WE Bourguignon s'est déroulé sous un ciel bleu magnifique. Cette année, après un départ au pas de course pour enchainer les descentes en cave, nous avons finalement ralenti le nombre de vins dégustés afin de laisser du temps au temps. On est quand même en WE détente !


Concernant les visites et les dégustations, plus j'avance, plus je trouve difficile de projeter des visions sur le futur des vins. J'ai donc simplement évalué ce qui me plaisait plus ou moins et écouter les vignerons. En plus cette année, quelques vignerons nous ont préparé des surprises avec des dégustations sortant du cadre conventionnel d'évaluer les vins du millésime 2012 prêt à être embouteillé chez la plus part. Soit que celui-ci soit tout juste remonté en cuve et collé, soit par plaisir de réaliser une dégustation originale.

Par rapport à 2012, un des vignerons m'a dit c'est un petit 2010, et je dois dire que ça correspond assez à mon ressenti. De la matière, de la densité, un côté énergique, un peu moins de précision et de complexité peut-être. En tout cas c'est plutôt bon et donc on verra ce que l'avenir racontera !

Pour les quelques jus 2013 gouttés, plutôt une bonne surprise eu égard à la réputation du millésime déjà enterré par la plus part. Millésime tardif, avec du millerandage (mauvaise floraison entrainant moins de grappe), de la grêle, de l'humidité... Bref un millésime compliqué pour les vignerons avec en plus un épisode de grêle en juillet qui a ravagé les vignes entre le sud de Beaune et le nord de Meursault. Volnay et Pommard ayant été les plus touchés avec, chez certains, une perte de 50% de récolte voir plus... Les prix seront donc encore en hausses à priori.

Les jus avant malo eux se gouttaient plutôt bien, assez franc et précis, et de belle densité (la matière s'étant un peu concentré naturellement à cause du millerandage). Certains étant même superbe ! Les conventionnels ont moins souffert de l'état sanitaire que les bios, qui ont du lutter avec hardeur et traiter beaucoup. Bon, on verra leur évolution mais je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du bain et les millésimes tardifs peuvent aussi être de beaux millésimes, comme 78 par exemple. En tout cas, ça gouttait mieux que 04 ou 07 dans mon souvenir.

Les dégustations divers et variées au prochain épisode !
Amicalement, Matthieu

samedi 30 novembre 2013

Moi et les vins du Languedoc Roussillon, de nouvelles expériences en perspective

Bonjour à tous,

Ayant eu quelques échanges partisans ces derniers temps sur la qualité des vins du LR, j'avais envie de revoir un peu quelques classiques et me refaire une opinion. J'ai donc rapporté quelques crus issus de ma cave donc avec quelques années de repos sous verre. Ces prochaines semaines seront donc marquées par quelques dégustations que je synthétiserai durant les fêtes.

Première à me donner envie, cet assemblage de vieux (50 ans) grenache et carignan à part égale, élevés 24 mois en foudre :

Pic Saint Loup, Mas Foulaquier Gran' Tonillières 2006 : Un nez de fruit rouge, légèrement confit, note de garrigue, de fleurs séchées type patchouli, fond animal marqué, viande fraiche,  et cacao. La bouche est ronde à l'attaque, sapide, tanins un poil sec et rigide, sur le fruit rouge, léger confit, note animal, mais aussi fraiche, garrigue, thym, fond cacao, épice, patchouli et pointe kirchée. La finale est ronde, puissante, note alcool, persistance intéressante de fruit rouge toujours ce léger confit assez gourmand, pointe kirch, toujours aussi ces notes viandes fraiches, animal que je ne trouve pas très élégante, et fond cacao avec pointe épice. Cela faisait longtemps que je n'avais bu un vin avec beaucoup de carignan et pour le coup c'est typé, et typique ! TB 88 (15,5) Le vin est joli, bien fait mais en ce qui me concerne, les notes viandes fraiches et la puissance alcoolique, l'équilibre de la structure avec ces tanins un peu rigides ne sont pas spécialement mon truc. Après ce premier re-test, je continue de penser que les vins du Rhone Nord propose dans l'ensemble, des équilibres plus intéressants et que quitte à comparer, on est plus proche des équilibres sudistes.

Du coup, un "petit" Rhone Nord :

Côte-Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2005 : Un nez séduisant de cassis, marqué d'un boisé moka classe, note de poivre, d'orange confite, note presque menthol et fond fumé toasté. La bouche est corpulente, tendue, droite, profonde, plutôt hermitage comme style, avec des tanins soyeux, pas trop rigides pour le millésime, sur le cassis, le poivre, note moka, toasté fumé, fond menthol. La finale est fraiche, fine et précise, belle persistance tout en longueur de cassis, moka, poivre, orange sanguine, et fond toasté pointe menthol. J'aime beaucoup ;-) Excellent 92 (17). Bon, pas à dire, de mon goût perso, c'est quand même autre chose !

Sinon, quelques crus au hasard des diners :

Chablis, Vaillons Domaine Droin 2011 : Un nez typique, expressif, de fruit blanc, mousseron, sous-bois, note de foin et fond amande et craie marquée. La bouche est ronde a l'attaque, matière soyeuse, pas d'une grande densité, mais une belle caresse, structure droite qui tient le vin, sur le fruit blanc, la pomme, note de mousseron, de foin très classique, fond amande et craie. La finale présente une pointe de fraicheur bienvenue, bien enrobée avec une touche de gras séduisante, fruit blanc, amande, mousseron, fond crayeux. Très bien rien à dire, de la belle ouvrage. TB+ 90 (16)

Vosne-Romanée, Violettes Clerget 2006 : Un nez discret mais élégant de cerise, pointe fraiche fleurie, rafle, note de sureau, d'amande, fond léger caramel. La bouche est corpulente, large, avec des tanins soyeux, de la profondeur, de la tension, sur la salinité, un peu d'austérité sur la cerise, la ronce, pointe fleurie, fond amande, léger caramel. La finale est fraiche, tonique, avec une jolie persistance de cerise, note fraiche fleurie, rafle, ronce et fond amande, toujours cette petite pointe caramel. TB 90 (16)

Tiens encore un Rhône nord :

Hermitage, Faurie 2001 : Un nez séduisant, fin, de cassis, aux belles notes de vieux cuir, pointe de poivre, fond bacon grillé et balsamique. La bouche est corpulente, droite, fine et tendue avec beaucoup de profondeur, tains soyeux, sur le cassis, le fruit acidulé,  le vieux cuir, note de poivre, d'épice mais aussi d'encre, de graphite, fond bacon grillé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de cassis acidulé, de cuir, de poivre, fond bacon grillé et balsamique. Quelques déceptions au départ sur cette cuvée mais les 3 dernières bouteilles dégustées sont superbes ! Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 novembre 2013

Ne pas rester sur une mauvaise impression !

Bonjour à tous,

Cette année, et jusqu'à maintenant, j'ai eu très peu de bouteilles bouchonnées en regard du nombre d'ouverture. Tant mieux me direz-vous sauf qu'évidemment, quand y'en une qui se présente, c'est celle qui fait mal. Ainsi ce Chambolle 1erC Derrière la Grange m'avait quand même un tantinet énervé. J'ai donc voulu tout de suite repartir du bon pied avec ce domaine !

Chambolle Musigny, Les Charmes Amiot Servelle 2006 : Un nez qui commence à s'exprimer (carafé 3H) sur la cerise, le sureau, note fleurie aubépine, pointe épice et ronce sur un fond léger cacao et toasté, très élégant. La bouche est corpulente, large, ample, pas une grosse densité mais de la délicatesse avec des tanins soyeux, des notes salines,  sur la cerise, note fleurie et ronce, pointe sureau et épice. La finale est délicate, aérienne, très cambuléenne, large dans un profil léger amer et persistance honnête de fruit rouge, cerise, note sureau, fleur aubépine, fond léger fumé  et cacao. Très joli vin classe et élégant. Excellent 90-92 (16,5)

Sinon, j'ai profité d'une livraison Guigal pour ouvrir :

Hermitage Guigal 2007 : Un nez encore discret de fruit noir, cassis, note marqué boisé fumé mais classe, pointe de cuir presque animal et un fond épice, orange confite, du meilleur effet. La bouche est charpentée, puissante, encore fermée, profonde, longue, tanins soyeux précis, belle qualité, sur le cassis, le fruit noir, note réglisse, olive noire, pointe amertume, sur un fond boisé grillé toasté mais aussi bacon grillé animal. La finale est puissante, ample en volume mais profonde, tout en équilibre avec une belle persistance de fruit noir cassis, profil amer, note animal, bacon grillé toasté, fond épice et orange sanguine. Evidemment à attendre (5-10 ans) mais superbe vin en devenir. Superbe 92-94 (16,5-17,5)

Sinon, quelque jolis bouteilles ou pas :

Puligny Montrachet Alex Gambal 2008 : Un nez fin, discret, mais délicat de fruit blanc, note de pralin séduisante, amande grillée, fond fumé grillé, un ensemble classe plus "élégant" que d'autres cuvées qui étaient très démonstratives. La bouche est tendue, profonde, droite, belle matière précise, sur le fruit blanc, l'aubépine, les notes pralin, l'amande grillé, sur un joli fond crayeux. La finale est fraiche, tonique, presque vive, jolie persistance de fruit blanc, de pralin, d'amande, d'aubépine, fond crayeux. Excellent 91 (16,5)

Aloxe Corton, Les Boutières Doudet Naudin 2002 : Un nez discret de fruit noir, myrtille, pointe épice, note sureau, et fond léger fumé, pas très expressif tout ça. La bouche est corpulente, droite, tanins styles rigides et un peu rustiques, attaque en creux, puis myrtille, sureau, note ronce, et léger fumé. La finale est fraiche, assez courte car elle tombe vite. Pas ce que je préfère, loin s'en faut, j'ai l'impression d'un manque de maturité. AB 84 (13)

Un de mes vins de pays "chouchous" dont je n'ai plus de millésime à maturité, mais j'en avais très envie :

Vin de Pays des Bouches du Rhone, Domaine Trevallon 2004 : Un nez séduisant de petits fruits noirs et rouges, fraises, grenadine, puis cassis, myrtilles, notes d'encre, de cuir/animal, puis d'orange confite, pointe fraiche bourgeon cassis, fond cacao chocolat, c'est appétissant. La bouche est corpulente à la structure droite et profonde avec des tanins ronds, mais c'est encore assez austère (fermé seulement j'espère) sur le fruit noir cassis, note encre, cuir, pointe épice, agrume confit, fond cacao pointe amer. La finale présente une empreinte tannique légèrement séchante, profil amer, belle persistance de fruit rouge et noir, encre, cuir et fond cacao. Je suis mitigé, un joli vin mais qui ne s'exprime pas totalement et un profil plus austère que ce que je lui connais. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 17 novembre 2013

Une confirmation : j'aime Montcalmes jeune et les sancerre de Boulay

Bonjour à tous,

Enfin, j'ai été cherché mes Montcalmes 2010. Et ni une ni 2, j'ai sorti le tire-bouchon pour vérifier si ce cru me parle encore.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2010 : Un nez jeune, expressif, de fruit noir mûr, cassis, note fleurie, mais aussi épice poivre, un côté olive noire et son noyau, sur un fond boisé toasté séduisant. Au nez, ça fait très syrah, et sur ce 2010 à l'aveugle j'aurais facilement pu placer le vin en Rhône nord. La bouche est charpentée, large à l'attaque, tanins soyeux et précis, fins, dans une belle structure fraiche et ample, sur le cassis, l'olive noire et son noyau, note poivre, violette, fond toasté plutôt bien intégré. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, belle persistance de fruit noir, poivre, violette léger, noyau d'olive et fond toasté. Le vin est très bon et encore une fois, jeune, je trouve l'aromatique très séduisante, le vin fait très Rhône nord. Excellent 92 (17). Les autres bouteilles vont vite rejoindre celle-ci. J'en garderai peut-être une pour la science.

Vouvray, Domaine Huet Le Mont demi-sec 2007 : Un nez séduisant, complet, de coing, de mandarine, note d'encaustique, cire d'abeille, pointe safran, fond léger crayeux et terpénique. La bouche est ronde à l'attaque, soutenue d'une bonne acidité, matière ample délicate, précise, sur le coing, fruit jaune mûr, mandarine, les épices poivre blanc, safran, note encaustique, cire d'abeille et fond crayeux. La finale est ronde, pointe de gras bienvenue pour enrober l'acidité, tonique, légère sucrosité gourmande, belle persistance complexe de fruit mûr, coing, pomme, mandarine, épice, encaustique, craie et cire. Excellent 91 (16,5)

Sancerre, Gérard Boulay 2011 : Nez extrêmement séduisant entre fruit jaune mûr, ananas, pêche, et notes fraiches de buis, bourgeon de cassis, pointe fleurie, fond de roche, pierre, silex, craie avec un léger côté fumé. La bouche est tout en équilibre entre fraicheur, vivacité et matière ronde, enrobante, de la profondeur, sur l'ananas, le fruit jaune mûr, note végétale de buis, pointe de cire, d'encaustique, sur un fond de roche "minérale". La finale est tonique, fraiche, avec une belle persistance de fruit jaune, ananas, note buis classe, fleurie, encaustique, fond minérale, pierre à fusil, terpénique. Superbe vin au rapport Q/P d'enfer, j'adore. Excellent 91 (16,5). Malheureusement, tellement bon que c'était la dernière ! On les a toute bue comme du petit lait et qu'est ce qu'on s'est fait plaisir depuis un an.

Châteauneuf du Pape, Guigal 1995 : Un nez très séduisant de prune, figue, note lactée fraise, mais aussi cuir, pointe de kirch, fond classe de tabac, viande grillée, fumé. La bouche est large, ample, sapide, structure droite avec beaucoup de profondeur, fraiche, tanins ronds, sur le fruit noir mais surtout prune, note de viande séchée, de tabac blond pointe garrigue, et fond de cuir, de bacon fumé, grillé. La finale est fraiche, bien enrobée, profonde un poil rigide tanins, mais belle persistance, classe, de prune, cuir, tabac blond, fumé. Encore une belle bouteille, c'est même la meilleure des 5 dégustées. Superbe 93 (17,5)

Puligny Montrachet, Alex Gambal 2008 : Un nez fin, discret mais délicat, de fruit blanc, note de pralin séduisante, amande grillée, fond fumé grillé plus léger qu'à l'habitude. La bouche est tendue, profonde, droite, belle matière précise, sur le fruit blanc, les notes pralin, l'amande grillé, et un fond crayeux, c'est classe et délicat. La finale est fraiche tonique, presque vive, jolie persistance de fruit blanc, de pralin, d'amande sur un fond crayeux. Une bien jolie bouteille plus élégante et moins gros style international que le chardonay cuvée prestige. Agréablement surpris par ce joli vin. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 16 novembre 2013

Evolution de mes notations

Bonjour,

Suite a la lecture récente de quelques articles sur l'éternel problème des notations, je vais modifier ma notation basée sur 3 échelles : qualificatif, note sur 100, note sur 20. Le qualificatif basé sur un calcul á partir des notes n'avait pas de sens car trop souvent entre très bien et excellent. J'ai vu un découpage correspondant plus à mon ressenti.
>14-15 : bien
>15-16 : très bien
>16-17 : excellent
>17-18 : superbe
>18-19 : exceptionnel
>19-20 : mythique
Un petit temps d'adaptation sera nécessaire pour retrouver le barème !
Amicalement, Matthieu

lundi 11 novembre 2013

WE prolongé part 2

Bonjour à tous,

Suite des dégustations entre ces 2 WE de 3 jours. Quelques diners sympas avec des bouteilles séduisantes.

Nuits Saint-Georges Grandes Vignes Rion 2005 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, note réglisse, épice, pointe ronce, fond cacao et fumé. La bouche est corpulente, large, tanins fins, soyeux, structure droite, tendue, bien enrobée sur le fruit noir, le sureau, noté réglisse et poivre. La finale est fraiche, tonique, y'a de l'énergie qui se poursuit dans une belle persistance de fruit noir mûr, sureau réglisse, ronce et fond cacao et fumé. TB+ 90 (16+)

Riesling, Eichberg Ginglinger 2007 : Un nez séduisant d'agrume, pointe miel, ananas, note citronnée tranchante, fleurie fond de silex de pierre. La bouche est tendue, attaque puis matière ronde, ample mais de la profondeur, de la vivacité, sur le citron léger confit, pointe mielleuse, légère sucrosité, note de silex, roche, fond léger terpénique. La finale est ronde avec une structure fraiche, vive qui se prolonge longuement sur le citron, mandarine, orange confite, note de silex, roche. TB 90 (16)

Meursault Charmes Buisson Charles 2005 : Un nez fin, pure, de fruit blanc, poire william, note tilleul, aubépine, pointe beurrée fond brioche grillée. La bouche est large, ample, dynamique matière soyeuse, belle tension avec de la profondeur c'est vivifiant, belle énergie sur le fruit blanc, le tilleul, l'aubépine, des notes fumées/grillées apparaissent sur fond de beurre. La finale est fraiche, tonique, superbe persistance de fruit blanc, de fleur, tilleul, d'aubépine, et fond léger brioche et beurre. Excellent 92-94 (16,5-17,5)

Châteauneuf du Pape, Janasse Chaupin 2004 : Un nez de prune, de fruit noir, note herbe provence garrigue, pointe de figue et fond cacao. La bouche est ample à l'attaque, ronde, puis des tanins secs, stricte se font sentir dans un profil amer, fruit noir, garrigue, figue et fond cacao amer. La finale est fraiche, marquée de tanins secs, un côté piquant peu agréable, persistance honnête de prune, figue, cacao amer. TB 89 (15,5) mais décevant au vue du cru, trop "extrait", un peu déséquilibré, peu de plaisir en ce qui me concerne.

Saint-Julien, Château Lagrange 2004 : Un nez de cassis encore marqué fortement de son élevage mais classe, séduisant, toasté, moka, fumé, note type réglisse, amande, presque menthol. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux, bel équilibre entre fraicheur et largeur, sur le cassis, fruit noir, note fraiche mentholée, fond toasté, grillé séduisant. La finale est fraiche, bien enrobée sur  l'amertume, persistance honnête de cassis, de fruit noir, grillé, toasté, moka et pointe menthol. TB 90 (16). Classique, encore jeune, peu de profondeur mais c'est gourmand.

Amicalement, Matthieu

samedi 9 novembre 2013

Des WE prolongés, part 1

Bonjour à tous,

Des crus divers et variés qui ont plus ou moins fait la joie de ces WE prolongés.

Saint-Emilion, Château Armens 2003 : Un nez puissant de cassis, note bourgeon de cassis, fraiche, et balsamique sur un fond boisé vanille et toasté. La bouche est charpentée, de la mâche, des tanins un peu secs, une structure ample et large sur le cassis mûr, limite confit, la vanille très "International" style. Une finale qui sèche, fraiche avec ce côté métallique (tartrique?) sur une persistance honnête de cassis, vanille, moka. Le boisé est maintenant mieux intégré, c'est assez simple et bon dans un style international. TB 87 (14,5)

Nuits Saints-Georges, Les Saints-Georges Domaine Chicotot 97 : Un nez évolué, gourmand, de cerise kirchée, note sous-bois, d'amande, de fleur, fond moka fumé. La bouche est corpulente, gourmande, avec des tanins soyeux, sur la cerise mûr, pointe kirchée, le sous-bois, note de cuir, sirop d'orgeat fond moka. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit mûr, d'orgeat, note de cuir, de champignon et sous bois et fond moka fumé. Un très joli vin dans ce millésime "peu abouti" montrant bien la qualité du terroir des Saint-Georges  et le beau travail de ce domaine ! Excellent 91 (16,5)

Madiran, Château Montus Prestige 2001 : Un nez superbe, intense, de cassis mûr, note cacao, d'encre, de graphite, pointe épice, réglisse, menthol, fond balsamique fumé classe et gourmand. La bouche est charpentée, carrée , dense, tanins soyeux encore un poil astringent en finale, de la fraicheur, de la profondeur, sur le fruit noir mûr, compoté, l'encre, le graphite, note cacao, réglisse presque menthol et fond fumé grillé. La finale est fraiche, gourmande, persistance magistrale de fruit noir mûr, de réglisse, pointe menthol, épice, encre et fond fumé grillé balsamique. Très joli vin qui évolue bien, beaucoup de plaisir sur le magret et sa réduction balsamique ! Excellent 93 (17)

Vouvray, Chidaine Les Argiles sec 2009 : Un nez expressif de fruit blanc, note cire d'abeille, pointe miel, fond de terre chaude séduisant. La bouche attaque tranchante puis de la rondeur presque du gras, ample, soutenue par une belle fraicheur, presque vif, de la profondeur, sur le fruit blanc mûr, pomme grany smith, note chevrefeuille, citronnée, fond de terre, craie classe. La finale est ronde, grasse, puis tranchante, note "minérales" longue persistance de pomme grany smith, chevrefeuille, amande, fond de roche, de terre chaude, pointe de fruit mûr gourmand. Whaou, super, dans ce millésime chaud, on retrouce cet acidité assez caractéristique du cru mais là enrobé de cette belle matière bien mûr, un peu de sucrosité ressentie mais parfaitement balancé par l'acidité. Décidément, j'adore cette cuvée de Chidaine, 05, 08 et ce 09 sont d'excellentes bouteilles ! Excellent 91-93 (16,5-17)

Amicalement, Matthieu