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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 26 décembre 2020

Vins des "fêtes" de Noel : Chambolle Amoureuses Groffier, Leoville Barton, Clos Windsbuhl , Meursault Boucheres, Lafaurie Peyraguey

Bonjour à tous,


Des "fêtes" de Noel encore assez singulière cette année, décidément, ces fêtes de famille ne sont pas faites pour moi.

Meursault, Buisson Charles Bouches Cheres 2010 (video 0:20) : A l'ouverture, un nez encore tous frais, tout jeune, sur le fruit blanc, voir l'agrume, citronnée, note léger beurre puis clairement chèvrefeuille, tarte citron meringuée, c'est friand, frais, pointe un peu plus grillé (réduc mais très légère alors, ou élevage ?) en tout cas super intégré, donnant une fine ligne grillée/fumé, sur un fond aubépine, amande et la pointe sésame, léger amer noble. La bouche est droite, tendue, matière ronde, assez dense, et plus puissante qu'à l'habitude, c'est traçant, bien enrobée, sur le fruit blanc, la poire, puis les notes chèvrefeuille, la pointe beurre frais, puis grillé, fond d'amande, d'aubépine et léger sésame. La finale est fraiche, tendue, voir profonde, et quelle puissance (millésime le plus puissant que j'ai eu a goutter, j'en suis même surpris d'une telle puissance sur ce cru)  et très belle persistance de fruit blanc, de poire, de chèvrefeuille, sur ce fond amande, aubépine. Pfuuilf, un bouche cheres qui envoie, encore tout jeune, avec une fougue, une puissance qui gomme un peu actuellement le côté délicat, aérien habituel. A attendre 10, 20 ans, voir plus et la ce sera de la bombe atomique :-) Excellent+ 94-98 (17,5+) ce jour.

Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2012 (video 3:00) : Un nez classe, de mirabelle, puis plus agrume, pamplemousse, avec des notes miel fleur d'oranger, sur un fond à la pointe tourbé, de cire d'abeille voir léger pétrole. La bouche présente un léger perlant à l'ouverture, droite, tendue, joli matière ronde, enrobante, mais c'est bien frais, presque vif, de la friandise par ce côté acidulée, sur la mirabelle, puis les notes miel fleur d'oranger, qui se font plus citronnée, léger amer pamplemousse, fond cire d'abeille et léger pétrole. La finale est fraiche, puissante, empreinte à la pointe de gras qui enrobent, et belle persistance pamplemousse acidulée, fleur d'oranger, épice presque, ce côté tourbée, et le fond cire d'abeille/pétrole. Excellent 93 (17) et avec du potentiel encore.

Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2008 (video 4:40) : Un nez séducteur, encore marqué d'un moka assez classe à l'ouverture, puis du cassis, note fraiche, végétale, de poivron rouge, puis d'épice réglisse avec une pointe vanillée, fond graphite, voir encre qui donne de la profondeur et évoluant balsamique, menthol. La bouche est charpentée, droite, de la structure des tanins assez marqués, qui accrochent un peu, le côté un peu rustique de ce millésime de faible maturité, sur le cassis, note d'épice se fond plus encens, toujours la pointe poivron rouge, fond balsamique toujours avec cette pointe encre, graphite. La finale est fraiche, à l'empreinte poudrante/sechante, et joli persistance de cassis, poivron rouge, graphite, encre et fond balsamique/menthol. On sent le vin de noble origine à l'élevage classe d'un millésime froid et difficile, enfin surtout étiquette connue, c'est plus facile comme conclusion ;-) TB-Excellent 91 (16,5)

Chambolle Musigny, Groffier Les Amoureuses 2007 (video 7:07) : Un nez plutôt ouvert, de fruit rouge, framboise, groseille, note florale légère pivoine, puis d'épice girofle, pointe ronce sous-bois fond léger noyau, début de cuir. La bouche est corpulente, large, très jolis tanins soyeux, fins, délicats, c'est frais, sur la groseille, la framboise, note florale pivoine plus marqué, pointe épice plus réglissé, fond sous-bois, humus, et léger cuir. La finale présente une fraicheur bien marquée, mais enrobée d'une empreinte soyeuse, et belle persistance groseille, framboise, plus acidulée, note épice et fond humus, sous-bois. Excellent Bien sûr 94-95 (17,5-18), c'est délicat, fin, super soyeux, friand, mais ça manque d'un peu de complexité, et de fond (ça c'est le millésime) pour être exceptionnel. Sylvia trouve le nez superbe, mais petite déception en bouche. Très joli vin d'un millésime moyen.

Sauternes, Chateau Lafaurie Peyraguey 2007 (video 9:35) :  Un joli nez qui reste fin, sur le fruit jaune rôtis, la pêche, l'abricot séché, puis les belles notes de pain d'épice, d'hydromel, pointe orange confite, fond résine, cire d'abeille. La bouche est riche, certes, mais bien tenue, de la tension même qui maintient la bouche dynamique, sur le fruit jaune rôti, confit, les notes pains d'épice, hydromel, fond cire d'abeille. La finale est ronde à la belle empreinte huileuse mais avec une certaine fraicheur acidulée qui rend l'ensemble digeste, et très belle persistance de fruit rôti, pain d'épice, miel fleur d'oranger plus qu'hydromel, fond cire d'abeille. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 octobre 2020

Pas de couvre feu pour les quilles : Côte Rôtie Rostaing 11, Chidaine Argiles 15, Léoville Barton 2006 et Beaucastel 2010

Bonjour à tous,


Nous, on n'a pas fait le couvre feu des bouteilles ce WE :-), au contraire, elles étaient de sorties...


Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2011 (vidéo 0:20) : Un nez très appétant à 24H d'aération, qui s'est ouvert tardivement, sur le cassis mûr, note de viande rôti, bacon grillé, pointe épice poivre, fond moka séducteur mais marqué. La bouche est corpulente, large, joli tanins fins et soyeux, sur le cassis mûr, puis vite le fond moka est assez marqué mais friand, pointe bacon grillé et poivre. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante, toujours assez marqué moka, sur fond de cassis, et ce côté viande rôti, bacon grillé. Excellent 91 (16,5)


Vin de France (Vouvray), Chidaine Les Argiles 2015 (vidéo 2:20) : Whaouh, y'a du vin la dedans et c'est que le début de sa vie... Un nez séduisant, belle expression de pomme, à l'attaque, puis plus coing, note verveine, tilleul élégante, fond de craie, roche pointe tourbée, c'est très classe. La bouche est droite, du volume à l'attaque, puis de la tension, joli matière ronde, sur la pomme plus granny, puis citron, note tilleul, voir verveine, fond de craie, et d'amande. La finale est fraiche, avec de la profondeur, tendue, et belle persistance pomme granny, citron, note tilleul, fond de craie, d'amande. C'est très beau, les chenins comme j'aime, comme souvent, j'adore cette cuvée (ma préféré chez Chidaine). Excellent 93+ (17+)


Saint-Julien, Château Leoville Barton 2006 (vidéo 5:55) :  Un nez droit, plutôt profond,  de cassis, liqueur de cassis, note plus végétale poivron rouge, puis épice encens, évoluant encre, fond entre cacao et fumé, plutôt strict, voir sévère, un style quoi… La bouche est charpentée, voir robuste, beaucoup de tanins, assez rigides/durs et un peu poudrant, c'est droit, tendu, profond certes mais du coup austère, cassis, liqueur de cassis, note poivron rouge, puis encre, léger encens pointe boite à cigare plus réjouissante, fond fumé et léger cacao (amertume). La finale est fraiche, profonde, tonique certes mais plus méditative que joyeuse, sur la liqueur de cassis, poivron rouge, encre, encens et ce fond tabac et cacao. Un Barton, où, a mon avis, le millésime ne l'aide pas, je le trouve très/trop austère même si cela reste très bien fait. TB-Excellent 90+ (16+) car je garde espoir que 10 ans de plus, lui apporteront une complexité et une patine, qui sans en faire un vin de fête, gommeront le côté sévère/stricte et assoupliront les tanins (pour le côte poudrant, accrocheur, je n'y crois pas). Par contre, sur le magret avec réduction balsamique, c'est top, les tanins se font plus soyeux, et le fruit et l'encens se marie bien. D'ailleurs Sylvia, à ma grande surprise, a bien aimé, le trouvant classe !


Châteauneuf du Pape, Château de Beaucastel 2010 (vidéo 9:36) : Un nez fin, très expressif à l'ouverture puis qui va se fermer mais gagner en complexité, très friand, de petit fruit rouge mûr, puis de la prune, note d'épice classe réglisse, poivre, puis orange sanguine, pointe herbe séchée, fond cacao et fumé classe. La bouche est charpentée, droite, belle structure, marquée mais profonde, fraiche, tanins fins, précis, encore un peu jeune, sur la prune, puis le coté fruit rouge, acidulée, note épice plus poivrée, orange sanguine, pointe garrigue et fond cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, puissante, mais pas brutal, élégante, et belle persistance de fruit rouge, de prune, épice poivre et réglisse, fond cacao et fumé. Excellent + 94-96 (17,5-18,5) A attendre pour gagner en expressivité, en patine mais déjà très buvable...

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 octobre 2020

Vins du WE : Chassagne Morey, Cahors Cèdre Juvénile, Vosne Beaumonts, Saint Julien Lagrange, Riesling

 Bonjour à tous,


Quelques jolis bouteilles cette semaine de 2010 (millésime superbe partout) et 2012 (que je trouve assez semblable à 2010 en Rhône et en Bourgogne Mais plus frais, tendu)



Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Cailleret 2010 (vidéo 0:15) : Après 1H d'aération, un nez superbe, de poire assez pure, note beurre frais, brioche puis aubépine, amande sur un fond de craie marqué, très élégant, pure. La bouche est droite, joli matière dense au toucheur soyeux, de la fraicheur, de la profondeur, mais aussi de la friandise, sur la poire mûre, note légèrement beurre frais, puis aubépine, amande, sur ce fond de craie, marqué et classe. La finale est fraiche, tonique, pure, So chardonay classique, sur la poire, note aubépine, amande fraiche, pointe fumé, et ce fond de craie pure, presque ça poudre alors que le vin est déjà avalé...    Excellent 93 (17)


Cahors, Chateau Le Cèdre Juvénile 2019 (vidéo 1:50) : Un nez friand de vin jeune, bien marqué cassis, note de violette sympathique, un peu d'épice plutôt réglisse, pointe animal/réduc mais très légère, fond noyau. La bouche est charpentée, large, tanins denses légèrement accrocheur/astringent, sur le cassis, pointe bourgeon de cassis, puis violette, épice, fond noyau. La finale est puissante, fraiche, désaltérante, et persistance honnête de cassis, violette, réglisse fond noyau. TB 88 (15) Un bon vin de copain :-) ... mais pas le style de Sylvia, trop de mache, de puissance.


Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2012 (vidéo 3:10) : Un nez classe, pas très typique, de cassis mûr, note fraiche végétal et floral, ronce, puis marqué viande rôti, grillé, pointe violette légère, fond marqué fumé. La bouche est corpulente, fraiche, structurée, profonde, jolis tanins soyeux, plus hermitage dans l'esprit, sur le cassis, note fraiche végétale noble, ronce, rafle, puis épice réglisse, pointe viande roti, fond fumé. La finale est fraiche, profonde, voir tendue, mais belle empreinte enrobante, et belle persistance sur le cassis, le végétal ronde rafle, pointe réglisse, fond viande rôti et fumé. Pas encore super complexe, mais très équilibré frais, Excellent 93+ (17,5)


Riesling, Paul Ginglinger Drei Exa 2018 (vidéo 5:05) : Un nez expressif, joyeux, de fruit blanc, de mirabelle, note agrume puis plus amande, fond de roche, de craie. La bouche est droite, tendue, joli matière acidulée qui enrobe cette fraicheur, c'est friand, sur le fruit blanc, la mirabelle, note agrume, orange, pamplemousse, pointe florale, fond de roche, amande. La finale est fraiche, tendue et persistance intéressante sur le fruit acidulé, la mirabelle, note agrume, plus pamplemousse, fond de roche, de craie. Excellent 91 (16,5) Comme d'hab, une friandise de Riesling droit, mûr, consistant et joyeux.


Vosne Romanée, Danien Rion Les Beaumonts 2012 (vidéo 6:30) : Un nez expressif de framboise, note végétal ronce, sous bois, marqué, pointe pas très élégante de réduc entre pétard et grillé, mieux quand elle s'estompe après quelques heures laissant apparaitre la girofle, sur un fond léger moka et fumé. La bouche est corpulente, large, jolis tanins au beau touché soyeux, puis ça se tend, c'est frais, tonique, sur la framboise, la groseille à maquereau car pointe amer, note épice girofle quand la réduction pétard/champignon de cave, grillé s'estompe, fond fumé et moka. La finale est fraiche, tonique sur la framboise, la groseille, note épice girofle et ce fond toujours écrasé par cette réduction petard/champignon cave et léger fumé. Bien-TB 87-88 (14-15) car cette réduction me gâche le vrai potentiel de cette cuvée. Déçu.


Saint-Julien, Chateau Lagrange 2005 (vidéo 8:30) : Un nez à l'ouverture qui fait encore jeune, cassis mûr, cerise burlat, notes épice entre réglisse et mélisse, puis plus cèdre, pointe tellurique de terre chaude puis plus cuir, fond chocolat, cacao, léger moka. La bouche est charpentée, droite, tanins denses, soyeux, c'est tonique, profond, sur le cassis mûr, la cerise burlat, note épice réglisse, mélisse, presque menthol, puis cèdre, pointe de cuir classe, fond chocolat, cacao, léger moka. La finale est fraiche, tonique, voir puissante, et belle persistance de cassis mûr, voir compoté, cerise burlat, épice réglisse, puis cèdre, cuir, fond cacao, chocolat. Excellent 92 (16,5) Encore jeune, même si doucement après ouverture, cela montre son évolution, un potentiel de 10 à 20 ans sans problème :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 mai 2020

Confinement S7 : Visite du Clos des Grives, Derrière la Grange près de Lagravière pour voir Larose

Bonjour à tous,



Comme le jeu sur Fb avec les tranches de livres, un titre avec étiquette ! Pour ces quelques superbes vins ce WE, et heureusement parce que tout ça est bien long...

Saint-Julien, Chateau Gruaud Larose 2010 (Vidéo 0:40) : Un nez très séduisant, classe, frais sur le cassis mûr, puis belles notes de cèdre, de bois de santal, fraiche, élégante, pointe poivron rouge fumé/grillé, fond léger fumé/tabac blond presque mentholé. La bouche est charpentée, droite, profonde, très jolis tanins soyeux fins, précis qui encadrent cette joli structure, sur le cassis mûr, la cerise burlat, un côté acidulé gourmand, note cèdre, bois de santal, classe, pointe poivron rouge confit grillé, fond tabac, fumé, et ce côté presque mentholé qui allège. La finale est fraiche, profonde, très élégante, acidulée, et belle persistance de cassis mûr, profonde, un peu plus graphite, bourgeon de cassis, puis cèdre, poivron rouge grillé, ce fond tabac blond, menthol, un peu comme les Kool (très générationnel et tabacophile  comme référence). Excellent 93 (17) et moi qui ne suis pas un aficionados du cru, là, je m'incline :-)

Crozes Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2010 (Vidéo 2:30) : Attention, grand vin, un nez superbe, classe, à maturité, complexe de gelée de cassis, belle note de poivre, de réglisse, pointe violette, fond cuir, bacon grillé, moka…. La bouche est corpulente, joli densité de tanins velours, fins, délicat, c'est ample et profond, frais et sapide, sur la gelée de cassis, note de poivre, d'épice multiple, pointe floral violette, fond entre moka et cuir très classe. La finale se présente queue de paon, puis de la fraicheur, et belle persistance de cassis, violette, poivre blanc, bacon grillé, cuir, moka... Superbe, Excellent 94 (17,5). la délicatesse et l'intensité d'une cote blonde ! Et meilleur millésime bue de cette cuvée.


Chambolle Musigny, Amiot Servelle Derrière la Grange 2013 (Vidéo 5:00) : Un nez (4H d'aération, minimum, 8H encore mieux), élégant, sur la framboise, le sureau, belle note de girofle marqué, puis la ronce, le sous-bois, fond classe d'amande douce, et léger caroube, moka. La bouche est charpentée, de la structure, c'est droit, frais, joli tanins soyeux, denses, profil profond, mais pas austère, sur la framboise, la groseille, note girofle, puis ronce, sous-bois, fond amande, caroube, moka. La finale est fraiche, tonique, presque puissante et belle persistance de framboise, groseille, girofle, ronce, puis amande moka. Excellent 93 (17) Toujours pareil ce cru, la délicatesse cambuléenne des tanins mais un style droit profond, plus dans le style austère que festif.

Pessac-Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2012 (Vidéo 7:35) : Un nez encore marqué d'une pointe d'élevage vanillé, mais du fruit, framboise éclatante, marquée, puis des notes plus graphite, encre, pointe épice réglisse fond léger fumé. La bouche est charpentée, droite, de la structure, de la fraicheur, des tanins soyeux sur la framboise, puis note encre, graphite, pointe réglisse, poivre et fond léger vanille puis fumé. La finale est fraiche, tonique, acidulée et persistance plus qu'intéressante sur la framboise, les notes graphite, encre, puis plus poivrée que réglisse, fond boisé léger vanille/moka . Excellent 91 (16,5) moins fumé qu'à l'accoutumée et encore un peu marqué d'élevage mais à attendre sereinement 5 ans, ce sera un très joli cru.


Amicalement, Matthieu


dimanche 12 avril 2020

Confinelment S4 : cette fois du Rhone, des Côtes Rotis, Terre Sombre, Brune Blonde et Poyferre 2003

Bonjour à tous,



4eme WE de confinement, et celui-ci, nous nous sommes déconfiné en Côte Rôtie, par dégustation évidemment :-)

Côte Rôtie, Cuilleron Terre Sombre 2010 (vidéo 0:30) : Un nez très appétant, classe, plutôt style aristo bien élevé, sur le cassis mûr, l'olive noire à la grec, note de poivre, puis plus réglissé voir mentholé, presque le côté boite à cigare du bordelais aussi, pointe de cuir sur un fond moka fumé tabac, très classe. La bouche est charpentée, droite, tanins denses, fins et soyeux, c'est ample puis plus profond, gourmand, sur le cassis mûr, acidulé, note de réglisse, et ce côté boite à cigare pauillacais, pointe plus bacon grillé que cuir, fond moka et fumé tabac. La finale est fraiche, droite, presque puissante, et belle persistance de cassis mûr, note clairement boîte à cigare, réglisse, pointe bacon et fond fumé tabac, et moka. Certes de l'élevage mais super bien intégré, un vin gourmand ET classe, un aristo plutôt style dandy :-) Excellent 93 (17)

Riesling, Albert Boxler Sommerberg 2012 (vidéo 1:50) : Un nez expressif, classe, pamplemousse, agrume, puis plus orange sanguine, note citron vert, presque noisette fraiche, pointe tourbée, fond terpénique, cire d'abeille, léger pétrole. La bouche est droite, tendue, joli matière ronde, c'est équilibré, fin, plus dense, plus d'épaule que le schlossberg, sur le pamplemousse mûr, note orange sanguine, puis note tourbée classe, pointe noisette fraiche, fond terpénique cire d'abeille, ça goutte bien sec et léger amer classe. La finale est fraiche, droite, précise, tendue, presque laser, et belle persistance sur l'amertume, pamplemousse mûr, mirabelle, note tourbée, puis noisette, fond cire d'abeille. Excellent 93+ (17+), une petite préférence pour la délicatesse et complexite du Schlossberg de la semaine dernière :-)


Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2010 (vidéo 3:40) : Un nez appétant, expressif, élégant, typique, de cassis mûr, note bacon grillé puis épice poivre, pointe olive noire, fond moka fumé, très friand. La bouche est droite, puis joli amplitude qui s'installe avec des tanins soyeux, fins précis, c'est frais, friand sur le cassis mûr, note bacon grillé, puis réglisse, poivre, pointe violette, fond moka léger, presque gourmand. La finale est fraiche, droite, précise et joli persistance de cassis mur, bacon grillé, poivre, fond moka et fumé classe. Une B&B très réussi qui confirme que 2010 est un des plus beaux millésimes des année post 2000 sur cette cuvée que je connais bien, en ce qui me concerne :-) Moyenne 92,5 en 5 dégustations (devant 2007 92,3). Excellent 93 (17)

Saint-Julien, Chateau Leoville Poyferre 2003 (vidéo 6:20) : Un nez puissant de prune, note cacao, pointe viande roti, légère épice plutôt réglisse, fond balsamique. La bouche est robuste, tanins denses, poudrant, c'est carré, puissant sur la prune, le cacao, note viande grillé, d'épice réglisse puissante sur un fond balsamique. La finale, à l'empreinte asséchante, est puissante mais pas trop marqué alcool sur la prune, le réglisse, le cacao fond balsamique. TB 90 (16) Même s'il a très bien fait le job sur l'onglet au Barbek, difficile de la placer à Bordeaux en aveugle. Manque d'un peu de complexité à mon goût pour ce calibre. pas le meilleur 2003 RG. Et en regardant mes notes, je l'avais déjà pas très apprécié en 2014 (88), il s'est un peu amélioré mais je n'ai pas l'impression qu'il va beaucoup gagner à part de la sécheresse...

Sancerre, Vincent Pinard Clémence 2018 (vidéo 10:00) : Un nez mûr, friand de fruit blanc, de citron presque vert avec un côté noisette, note de foin, léger buis acacia sur un fond plus tourbé crayeux. La bouche est ronde à l'attaque, mûr, par sa jolie matière, puis ça se tend, c'est presque acidulé, en tout cas, frais, sur le citron vert, note foin, herbe fraiche, presque buis, fond crayeux, puis silex, roche. La finale est fraiche, traçante, salivante, un sancerre quoi, mais mûr, ample en bouche, persistance honnête fruit blanc, citron vert, note de foin, herbe fraiche et ce fond de roche, silex, craie... Moi j'aime beaucoup ce côté mûr et vif que les Pinard arrive particulièrement à donner, très beau boulot pour cette entrée de gamme, y'a du vin là dedans. TB 90 (16)


Amicalement, Matthieu

dimanche 5 janvier 2020

Les vins du nouvel an

Bonjour à tous,

Un  rapide retour sur les vins bus à Colmar chez Marie et Nico lors de soirées festives superbes.
Le vin qui m'a le plus impressionné c'est le Saint-Julien Léoville Poyferre 2005. Au début de sa vie, il a tout du très grand vin : complexité, énergie, soyeux, profondeur et persistance incroyable. Incrachable car gourmand, classe voir noble et digeste. Heureux possesseurs car il a encore un potentiel énorme. (Exceptionnel 95-98)
Evidemment, la Côte Rôtie Guigal La Turque 2009 était superbe, surtout le lendemain car un peu marqué caramel à l'ouverture, velouté, ample, concentré, elle avait une certaine délicatesse, tout en gardant sa puissance habituelle sur la liqueur de cassis puis des notes d'encens, de suie, fond moka, balsamique. (Excellent 96 18,5)



Le Meursault Charmes Germain 2012 s'est magnifiquement présenté, sans réduction, ample, concentré, profond mais avec ce côté chatoyant très gourmand. Je l'ai sérieusement descendu sans m'en rendre compte, minuit passé, entre 2 sets de dancefloor ! Faut dire qu'il était très bon le vin dans la carafe :-) Excellent 93 17+
Très agréablement surpris par le Margaux, Chateau Bel Air Marquis d'Aligre 2000, après des petites déceptions sur 96 et 98, ce BAMA 2000 se présente avec la complexité du cru au nez, liqueur de cassis, note pointe poivron rouge grillé, pointe de cuir et fond tabac blond, fumé, très classe, tout comme la bouche, ample, robuste, bien structurée, jolis tanins soyeux, précis et belle finale sur la structure offrent une joli persistance, un Bama classieux, sans excès. Excellent 93 (17)
Incontournable pour finir la semaine, le Volnay Champans de Voillot 2010 commence doucement à s'ouvrir. Et quelle bouche, un modèle d'équilibre, entre concentration, puissance et délicatesse. Un avenir radieux, à attendre encore 10 ans que ce jus donne toute sa substantifique moelle. Excellent 94-96.

Les 2 Mann étaient tops, autant le Pinot gris Furstentum 2010 que le Gewurztraminer Steingubler 2004 offraient de la gourmandise exotique, de la complexité aromatique tout en gardant de l'allonge, et de la fraicheur sur des fonds délicieusement tourbés. Mais pour les Alsaciens le Riesling Drei Exa 2010 de Ginglinger Michel nous a scotché, moi j'étais limite sur Frederic Emile, très beau vin et quel rapport q/p dommage que je n'arrive pas à les garder...
Le Riesling Sommerberg E de Boxler 2016 se boit déjà très bien (secoué un peu la bouteille pour ceux qui n'aiment pas le gaz :-), c'est surtout gourmand et d'une jolie complexité fruitée même si cela manque un peu de profondeur.

Le Vouvray sec Foreau 2014 était très classique d'un beau chenin mûr, sec, sans oxydation, sur la pomme granny, le coing, pointe d'épices et le fond amande/savon calcaire.
Grand classicisme aussi pour le Sancerre Clos de Beaujeu de Boulay 2013, mûr, plein, dense avec une belle fraicheur tonique, sur le citron, note buis, acacia, la pointe exotique et le fond de roche, de silex. Ainsi que le Bergerac, Tour des Gendres, Moulin des dames 2015, un sauvignon assez variétal,  pure, précis, droit, à la finale vive qui claque.

J'aime toujours autant la grande élégance du Palette Chateau Simone 2010, joli nez complexe, peche de vigne, note herbe séchée, de foin, fond légèrement anisée, fenouil. Bouche remarquable d'élégance, de profondeur alliant délicatesse, et puissance. Excellent 93 (17)
Enfin, le Chablis Droin 2017 est une friandise redoutable. 2017 a l'air d'avoir donner de bien jolis vins à Chablis. Droit, plein, ample, belle vivacité bien enrobée, c'est mûr et friand, tout en restant frais et digeste. Délicieux.

Tous ces vins ont accompagné de grand plat, merci à Marie, Nico, Sylvia et David pour leur travail en cuisine et pour ces superbes fêtes passées ensemble.

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 novembre 2019

Le DOP joue les supers 2nd avec la comtesse à boire Du cru à Cos(e) du Marquis d'Aligre

Bonjour à tous,


Soirée super 2nds au DOP. Après de multiples discussions sur qui est un super 2nd... Faut-il intégrer la rive droite ? les Pessac ? Pontet Canet est-il un super 2nd ? Les léovilles B et P en sont-ils ?... Finalement pas eu de discussions sur ceux dégustés...


Vin 1 : Nez appétant de cassis mûr, pointe kirchée, note poivron rouge grillé, pointe cuir, fond fumé et tabac, tout y est mais manque d'harmonie. Bouche corpulente, ample, tanins ronds, c'est friand, mais un peu tendre, et plus marqué animal, moins élégant, finale à l'empreinte qui poudre un peu, accroche et marquée d'un mix kirché/animal pas super élégant. TB 89 (15,5) seulement pour Margaux Bel Air Marquis d'Aligre 96 que j'avais déjà gouté a ce niveau. Pas une super réussite dans ce pourtant super millésime Bordelais.




Vin 2 : Un nez classe, de cassis, note e sous-bois, d'humus, puis d'épice réglisse, pointe cèdre, bois précieux, fond fumé tabac, très classe, harmonieux. La bouche charpentée est craquante avec ces tanins veloutés, précis grand classe, de la gourmandise sur le cassis mûr, puis les notes de cèdre, de bois précieux, pointe végétal presque poivron, une pointe réglisse, fond sous-bois. La finale est ample, persistance superbe, belle empreinte soyeuse, juste un peu marqué d'un côté végétal qui trahit un millésime juste mais superbe structure. Excellent 93 (17) Saint-Julien Ducru Beaucaillou 2002.



Vin 3 : Un  nez fumé/grillé (légère réduction ?), puis cassis mûr, belles note d'humus, de sous-bois, pointe cèdre, fond fumé, pas très complexe mais très appétant, classe. Bouche charpentée, droite, tanins soyeux, sur le cassis, note poivron rouge, puis l'humus, le champignon noble, fond fumé/grillé, c'est sérieux, jusque dans la finale, classe, au port altier, fraiche, puissante, et très belle persistance cassis, poivron rouge, fond fumé/grillé. Drôle ce côté aristocratique de ce Pauillac, Pichon Comtesse 1983. Excellent 92 (17). Fait beaucoup plus jeune.




Vin 4 : Un nez gourmand, de mûre, de myrtille, note fumé tabac blond, puis épice réglisse, un côté sanguin, fond tabac puis moka. La bouche est charpentée, large et ample à l'attaque, très gourmande, tanins veloutés, denses, précis, un côté presque sexy puis ça se tend, belle droiture, sur la  mûre, la gelée de cassis, note fraiche sous-bois, humus, puis plus épicé réglisse, fond moka, gourmand. La finale, tout en énergie, est pleine, fraiche, dense et offre une belle persistance de mûre, de réglisse, de sous-bois, humus sur un fond moka, tabac, tout en gourmandise mais avec grande élégance… un délice que ce Saint-Estèphe, Cos d'Estournel 96, Excellent 94 (17,5)


Vin 5 : Un a nouveau gourmand mais cette fois c'est le côté lacté fraise, vanille, sur kle fruit rouge cette fois, la fraise, note épice varié, pointe kirchée, fond moka a nouveau. La bouche est large, robuste, grosse concentration de tanins soyeux, c'est puissant, sur la fraise mûre, note épice, pointe kirchée cerise, fond moka. La finale est puissante, fraiche avec une empreinte à la belle densité et au toucher velouté, sur la fraise mûr, note épicé, kirchée, fond moka. On pense à un millésime chaud, à la rive droite… En tout cas, surprise pour ce Saint Julien Ducru Beaucaillou 2004. Excellent 91 (16,5) qui s'améliorera nettement à l'aération.



Vin 6 : Bouchonnée malheureusement car très beau souvenir de ce Ducru Beaucaillou 75 dégusté il y a 10 ans déjà... : https://matlebat-degustation-vins.blogspot.com/2009/08/haut-brion-70-ducru-beaucaillou-75.html


Au final, une bien belle soirée et y'a pas à dire (a part les prix), c'est quand même très bon...

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 juillet 2019

Semaine d'été : Chidaine Argiles 15, Shistes Carignan 16, Meursault Tessons et Léoville Poyferre 06

Bonjour à tous,



Toujours de jolies bouteilles dégustées cette semaine :-).

Meursault, Buisson Charles les Tessons 2013 (vidéo 3:01) : Un nez très élégant, pure, de fruit blanc, de poire, note aubépine, amande douce, pointe grillée (réduction fine ?), légère classe, puis chevrefeuille, fond crayeux et sesame classe. La bouche est droite, ample, belle matière suave, de la fraicheur quoi tend le vin et lui donne de la profondeur, sur la poire william, note aubépine, amande, fond craie et sésame. La finale est fraiche, avec une jolie rondeur qui enrobe, et une belle persistance de fruit blanc, poire, d'aubépine, d'amande et ce fond classe crayeux et sésame grillé. Excellent 91 (16,5) et sur ces 15 dernières années, peut être le vin le plus régulier de la cave :-) En tout cas mon 2eme préféré :-)


Saint-Julien, Chateau Léoville Poyferre 2008 (vidéo 1:30) : Un nez plutôt séduisant, classe, de cassis mûr, note de réglisse, pointe poivron rouge grillé, fond tabac. La bouche est dense, charpentée, tanins soyeux mais un poil astringent encore, de la fraicheur bien enrobé, sur le cassis, note plus végétale de poivron rouge, bourgeon de cassis, pointe réglisse, fond tabac léger. La finale est fraiche, bien enrobée, mais empreinte tanique entre sec et astringent, et belle persistance de cassis, réglisse, poivron rouge, fond tabac TB-Excellent 91 (16,5)





VdF (Vouvray), Chidaine Argiles 2015 (vidéo 5:00) : Un nez expressif de chenin mûr, pomme, note miel fleur d'oranger, fond crayeux roche. La bouche est ample, belle matière ronde puis de la structure, sur la pomme, le miel fleur d'oranger, pointe épice presque safran, fond amande craie. La finale est ronde sur la structure, pointe fraicheur presque citron et joli persistance, plus fruit blanc, pomme granny, pointe citron vert noisette, puis fleur d'oranger et fond crayeux TB-Excellent 91 (16,5)





Côte Roussillon, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre 2016 (vidéo 6:20) : Un nez appétant de fruit rouge et noir, myrtille, note fraiche floral pivoine, puis épice, réglisse, puis de la profondeur sur le noyau de cerise, un léger cacao apportant la pointe d'amertume classe, Whaou… La bouche est charpentée, voir robuste, droite, grosse structure mais tannins fins, précis, soyeux, bien que concentrée, très sapide sur la myrtille, la mûre, note épice réglisse, pointe florale pivoine, rose, fond noyau, cacao profond. La finale est fraiche, tonique, belle structure, droite, et belle persistance myrtille, mûre, épice reglissée, floral, et ce fond cacao classe... Très beau vin, ça envoie avec classe et élégance... Excellent 93+ 17+ et décidément ce domaine des Shistes...

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 mars 2019

Des vins dégustés ces dernières semaines : Montcalmes, Lagrange, Cote Rotie, Chidaine...

Bonjour à tous,

Dégustées avant de partir à Colmar, quelque jolis bouteilles et beaucoup de 2009.

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2009 (Video 0:15),  Vouvray, Chidaine Les Argiles 2014 (Video 1:30),  Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2009 (Video 3:20), Macon Pierreclos, Guffens Heynen Tri de Chavigne 2010 (Video 5:10).




Saint-Julien, Chateau Lagrange 2009 : Un nez expressif plutôt baroque, de cassis mur, presque confit, gourmand, note de cèdre puis plus mentholé eucalyptus, fond balsamique. La bouche est charpentée, large ample, tanins soyeux, belle densité, c'est mûr, opulent, cassis mûr, note épice cèdre puis plus menthol, réglisse, fond balsamique. La finale est ronde, empreinte sèche un poil, profil amer qui équilibre le côté gourmand, et belle persistance, cassis, puis cèdre, amande un peu amer et ce fond balsamique. Etonnant, loin du classisme, mûr, mais qui reste équilibré dans un style plutôt nouveau monde. TB-Excellent 90+ (16+) Peut commencer à se boire sur cette expression, peut-être reprendra-t'il une expression un peu plus classique avec le temps, peut-être...


Beaune Rebourgeon Mure Epenotte 2017 : Un nez expressif, puissant, de cassis, fruit noir mûr, pointe alcool, note épice réglisse, puis noyau, fond carroube noyau, presque écœurant. La bouche est large puissante, belle concentration de tanins soyeux, ample, sur le cassis, note d'amande plus fraiche, puis épice, fond carroube, noyau. La finale est ample, puissante, léger alcool, presque écœurant et persistance honnête B 88 (15)






Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2009 (Video 0:15) : Un nez très séduisant de cassis mûr, pas confit, friand, note épice poivre puis réglisse, fond bacon grillé. La bouche est large, tanins précis, mais un poil rigide en fin de bouche (récolté trop tôt ?) belle structure charpentée, puis presque fraiche, pour le moins profond, cassis, mûre, note épice poivre, réglisse, pas sucré, fond bacon fumé. La finale est presque fraiche, empreinte tanique qui poudre, persistance intéressante cassis, épice poivre, réglisse, fond plus cacao que bacon fumé TB 90 + (16+). Une bouche qui manque de moelleux pour un 2009 à mon goût !



Vouvray, Chidaine Les Argiles 2014 (Video 1:30) : Un nez expressif, quasi à maturité, de beau chenin, marqué pomme jaune, note d'épice, de miel fleur d'oranger, pointe végétale noble foin séchée, fond amande, craie, tourbé. La bouche est large, pleine, belle matière plutôt dense, joli toucher soyeux, puis de la fraicheur pour tonifier, sur la pomme jaune, presque acidulée, note miel fleur d'oranger, épice, fond de craie, d'amande pointe tourbée. La finale est ronde, puis tendue, acidulée, et persistance intéressante de pomme golden, note épice, fleur d'oranger fond amande craie et toujours ce cote tourbé classe. Excellent chenin à maturité sans tomber dans l'excès, bien mûr, plein, ample. J'aime beaucoup Excellent 92 (17) Intéressante cette 3eme bouteille, plus proche de la première dégustée, là ou la 2eme était dans l'excès d'évolution type oxydation.

Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2009 (Video 3:20) : Un nez très séduisant, marqué de cassis mûr, myrtilles, sans excès, note d'épice, puis pointe garrigue, herbe sèche, fond fumé classe. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, fins, précis, sans excès, sur le cassis mûr, note épice, plutôt poivre, pointe noyau tournant un peu amer, fond fumé. La finale est équilibrée, puissante, sur une structure précise, gardant de la finesse, et belle persistance dans un profil amer, cassis, myrtille mûr, note épice réglisse, poivre, fond fumé. Excellent 92 (16,5+) Et cette fois j'aime beaucoup l'évolution sur 10 ans.




Macon Pierreclos, Guffens Heynen Tri de Chavigne 2010 (Video 5:10) : Un nez classe de fruit jaune mûr, joli note beurrée, brioche, puis aubépine/amande fraiche, fond léger fumé pointe sésame. La bouche est charpentée, large, pleine, matière dense au beau touché soyeux, de la structure et de la fraicheur, sur le fruit jaune, l'amande, la noisette fraiche, note beurrée, fond fumé et sésame. La finale présente une légère amertume classe, fraiche, tonique, et belle persistance de fruit jaune et blanc, un coté acidulé, amande, aubépine, noisette fraiche, fond fumé grillé. Excellent 92 (17)




Amicalement, Matthieu

dimanche 24 février 2019

Diner Saint Julien 2000 au DOP

Bonjour à tous,

Bon, je ne sais plus quand l'idée à germer chez certains de faire un diner Saint Julien 2000, au départ une bonne idée, sauf quand on n'a pas de Saint Julien 2000 en cave :-). Au final, au moins on est resté en 2000 et plutôt Rive gauche !


Vin 1 : Très beau nez, élégant, friand de cassis mûr, gourmand, pointe épice vanille légère gourmande puis cèdre, note tabac blond, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, presque velours bien tenue par la structure, sur le cassis, mûr, notre cèdre, pointe balsamique, tout en friandise, fond fumé tabac blond. La finale est ronde, un poil tendre, souple, tout juste tenu par la structure avec une persistance honnête, tout en élégance et friandise, de cassis, d'épice, de cèdre, fond tabac et fumé. Excellent 92 (17) que ce Pauillac Grand Puy Lacoste 2000. Pour Saint Julien, ça part bien :-)

Vin 2 : Nez sexy de fruit rouge, mûr, gourmand, confit, note élevage plus marqué, épice, allant vers eucalyptus, le menthol, fond balsamique gourmand, pas très RG, certains vont jusqu'à l'Espagne, moi je suis en RD moderne style. La bouche est robuste, ample, dense, ça fait jeune tanins velours en attaque mais qui accroche en finale, sur le fruit rouge mûr, confit, c'est gourmand, note épice varié réglisse, évoluant menthol apportant fraicheur sur un fond balsamique. La finale est ronde, dense, limite confite, acidulée/sucrée, mais avec une empreinte légèrement séchante, dans une persistance honnête, moderne, sexy, fruit rouge mûr, eucalyptus, fond balsamique. Un vin dans un style sexy/gourmand, "facile" qui se boit bien. TB 90 (16) Reignac Grande Reserve 2000. Tu m'étonnes qu'il gagne les concours… Au milieu de 30 cabernets sauvignons pas prêts, ce serait un comble qui gagne pas… Mais 19 ans après, en restant bon, il n'a pas la même élégance... que les Saint Julien, toujours pas gouté :-)

Vin 3 : Un nez marqué d'une pointe entre animal et pneu brulé pas très élégant, puis plus classique, cassis, note poivron rouge grillé, fond entre fumé, pneu brulé, animal. La bouche est corpulente,  tanins ronds, mais un peu strict, rigides, dans une structure marquée, plutôt rustique, sur le cassis, le poivron rouge grillé, note épice réglisse, fond plus évolué champignon, sous-bois. La finale est droite, avec ce côté un peu rustique et une persistance honnête. B-TB 88 (15) que ce Saint Estephe, Lafont Rochet 2000. Super la soirée Saint Julien :-).

Vin 4 : Un nez avec une pointe typé réduc, oeuf/animal, fumé qui se dissipe à l'aération, sur le cassis, note épice réglisse, fond fumé, tabac, mais plus élégant que les précédents. La bouche est chapentée, plus jeune, plus puissante, avec des tanins soyeux, c'est friand, cassis mûr, note épice réglisse, , pointe presque flerie, fond tabac blond, fumé, grillé classe. La finale est délicate, élégante, un poil souple, mais avec une persistance intéressante par sa structure, sur le cassis, le fruit rouge, les épices réglisse et le fond tabac blond. C'est très bon. TB-Excellent 91 (16,5) et la blague habituelle, car cette 2eme bouteille de Grand Puy Lacoste 2000 se goutte plus jeune, un peu moins harmonieux, aboutie que la première... Génial les Saint-Julien...

Vin 5 : Un nez classique de cassis, avec ces notes de poivron rouge grillé, pointe bourgeon de cassis, puis plus épicé réglisse, fond tabac et fumé. La bouche est charpentée, gros volume, ample, grosse structure marquée, sur le cassis, le poivron rouge grillé, les épices, réglisse, fond tabac et fumé. La finale est classiquement souple pour un 2000, voir tendre mais offre une belle peristance, assez friande, cassis, petite pointe d'encre, puis poivron rouge grillé, réglisse, fond fumé. Très classique, bien fait, assez puissant mais gardant fraicheur et élégance que ce Lagrange 2000, que je n'ai pas reconnu, mais qui est bien plaisant. TB-Excellent 91 (16,5). Et enfin un Saint Julien.

Vin 6 : Un nez un peu plus évolué, cassis, puis champignon, sous bois, fond tabac fumé, un peu plus austère, sauvage. La bouche est charpentée, les tanins sont soyeux mais moins fins que les bons précédents, sur le cassis, le poivron rouge grillé, le tabac, les notes légèrement réglissées égayant un peu cet ensemble un peu austère et droit. La finale, dans un profil amer, présente une persistance honnête de cassis, de champignon, de poivron rouge grillé, sur un fond fumé mais dans un style un peu austère pour moi, sans offrir la profondeur et la classe qui le rendrait grand. TB 89 (15,5) que ce Saint-Julien Talbot 2000.

Vin 7 : Un nez cassis mûr, note quasi fleurie, puis plus sombre, encre,, graphite, bourgeon de cassis, fond poivron rouge grillé, fumé, c'est très classique, droit. La bouche est charpentée, droite, tannins fins, pas très soyeux, on n'a presque de la fraicheur (?), sur le cassis, note fleurie, puis graphite, encre, fond fumé, cette fois c'est profond, mais ça manque de friandise, de séduction (surtout pour un 2000). La finale est fraiche, accroche dans son empreinte, et persiste dans un profil amer, de belle longueur sur le cassis, l'encre, le graphite, sur un fond fumé. Elégant, profond que ce Gruaud Larose 2000 mais ça manque de gourmandise pour moi. TB 90 (16).

Au final, une soirée intéressante mais peut-on parler de soirée Saint Julien 2000 avec seulement 3/7 dans le thème… Je m'en doutais quand cela a été proposé car nombre d'entre nous n'avait pas de quoi alimenter… ça a tourné au RG 2000, ce dont je me doutais...

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.