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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 31 janvier 2021

WE varié : Mas Amiel Vol nuit 11, Puech Noble 18, Lagune 04, Brune et Blonde 11, Pfersigberg Hertacker 12, Meursault Clos des Mouches 15

 Bonjour à tous,


A nouveau WE cuisine, on se réconforte avec ce qui nous reste encore autorisé :-) Et donc quelques quilles pour accompagner.

Cote du Roussillon, Mas Amiel Vol de Nuit 2011 (vidéo 0:20) : Ce 100% carignan avait beaucoup séduit Sylvia au domaine, au point qu'elle en avait acheté une. Pour ses 10 ans, c'est donc Sylvia qui régale ce soir. Un nez qui nécessite de l'aération, sur le fruit noir, évoluant cerise plutôt burlat, puis prune, mais assez mat, pointe d'épice, puis plus floral, un côté patchouli, pointe animale/cuir, fond cacao, amande, orgeat. La bouche est charpentée, avec de la structure, beaux tanins soyeux à l'attaque, précis, avec ce côté mâche en finale, agréable, qui enrobe de la fraicheur, de la droiture, sur la cerise burlat, la prune, note épice et florale, patchouli, pointe presque amande, orgeat, fond noyau, cacao avec une pointe cuir. La finale est fraiche tonique, persistance intéressante cerise, prune, note légère épice, florale, fond amande orgeat puis cacao. TB 90 16. Moins intéressant qu'en jeunesse, ou le fruit était rouge avec plus d'éclat, le côté floral et épice, aérien...Là, le côté aromatique évolué, plus cuir, cacao, rend l'ensemble plus dense, et fait ressortir la structure, je trouve. Sylvia aussi, mais elle bien aimée la petite mâche finale.

Coteaux du Languedoc, Puech Noble blanc 2018 (vidéo 2:05) : Un nez séducteur, friand, élégant, de fruit jaune mûr, pêche, voir abricot, note florale évoluant fleur d'oranger, pointe fenouil, fond d'amande, presque frangipane. La bouche est droite, large, joli matière ronde, c'est friand presque aguicheur, sur la pèche mûre, note violette puis plus fleur d'oranger, pointe fenouil fond d'amande. La finale est ronde mais qui tient, friande, élégante, et persistance intéressante pèche, fleur d'oranger, fenouil et fond amande TB 90 (16). Très bien fait, friand et droit, de la belle ouvrage au rapport Q/P redoutable...

Sur le Gigot de 7H, j'ai ouvert le grand classique Haut-Medoc et également attendu comme accord, une Côte Rôtie.

Côte Rotie, Guigal Brune et Blonde 2011 (vidéo 3:45) : Un nez qui perd en intensité à 12H, mais gagne en élégance (boisé marqué à l'ouverture), de cassis, note réglisse, poivre puis bacon grillé, pointe de cuir, fond moka, c'est joli. La bouche est ample à l'attaque, puis ça se tend, fraiche, voir vive, tanins limite soyeux enrobant tout juste l'acidité, sans acidulé pour le coup qui apporterait de la friandise, sur le cassis, note réglisse, poivre, pointe bacon grillé, fond boisé moka, c'est joli mais vif. La finale est fraiche, voir vive/tranchante, dans son empreinte, tout juste enrobé, et jolie persistance sur la vivacité, de cassis, réglisse, cuir, fond moka. Un classique, style vif, frais sur ce millésime, toujours bien fait, mais qui plaira plus aux amateurs de vins tendus, vifs. Pour moi ça manque de moelleux, et ça n'apporte pas non plus une grande profondeur, un millésime pas facile sans doute, à la maturité limite, a l'acidité saillante, mais cette B&B reste très bien faite, aucun regret :-). TB 90 (16)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2004 (vidéo 6:40) : A 6H,  un nez séduisant, d'un grand classisme RG, de fruit noir, cassis, joli note boisé fumé, épice boite à cigare, bien intégré, pointe plus végétal poivron rouge, sur un fond tabac fumé. La bouche est charpentée, droite, fraiche, tanins ronds quasi soyeux, de la fraicheur qui apporte une certaine profondeur, sur la cassis, note fraiche poivron rouge grillé, pointe épice boite à cigare, cèdre  puis plus graphite, fond fumé, tabac. La finale est fraiche voir vive, tonique tout juste enrobé et belle persistance cassis, poivron rouge grillé, boite à cigare, fond tabac, fumé. Excellent 92 (16,5+)

Les 2 vins marchent bien sur le plat, car leur côté frais/vif, structurée apporte un joli contrepoint au moelleux du plat. Un accord d'opposition qui dynamise.

Riesling, Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 (vidéo 9:20) : Un nez magnifique de riesling au top, reine-claude, mirabelle, note pamplemousse, pointe tourbée fumée, fond terpénique, pétrole cire d'abeille. La bouche est large, droite, aérienne, bien maintenue par une fraicheur enrobée de cette matière soyeuse, délicate, précise, voir cristalline, sur la reine-claude, la mirabelle, note pamplemousse plus marqué, avec une petite amertume classe, pointe tourbée/fumée, fond terpénique de pétrole. La finale est droite, traçante, presque puissante, et longue persistance de mirabelle reine-claude, pamplemousse, pointe tourbée, pétrole. Excellent-Exceptionnel 95 (18) Moi, j'ai toujours adoré ce vin, j'en avais commandé 6 de plus après mes premières dégustations, j'aurais du en prendre 12 de plus...c'est délicat, aérien, puissant... Un grand Riesling calcaire

Et enfin ce soir, une gourmandise grand classe, et un des rares Meursault rouge :

Meursault, Henri Germain Clos des Mouches 2015 (vidéo 12:25) : Un nez gourmand et classe, sur la framboise mûre, la groseille, note classe d'épice typé Nuits Grand domaine sur la girofle, le réglisse, pointe florale de rose, très élégante, sur un fond entre caroube (noyau/moka) et réglisse, stupéfiant, une DRC ? :-). La bouche est charnue, voir corpulente, avec une jolie densité de tanins soyeux et précis, une fine ligne fraiche maintient le vin tonique tout du long, sur la framboise mûre, la groseille, note d'épice typé girofle, puis plus florale rose, voir patchouli, sur un fond noyau caroube et ce coté réglisse. La finale est presque fraiche, tonique et belle persistance de framboise, girofle, rose sur un fond caroube et réglisse. Excellent 93 (17). Superbe vin que j'aurai placé, en aveugle, en Vosne Romanée dans un grand domaine.... Bravo Jean-François et toute la famille Germain.

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 septembre 2020

Vins du WE : Comparaison Chassagne Montrachet En Remilly 2010 de Morey Coffinet et Buisson Charles et autres crus

 Bonjour à tous,

Juste une vidéo cette semaine avec de bien jolis vins :

Chassagne Montrachet En Remilly 2010 Morey coffinet puis Buisson Charles (vidéo 0:20)

Coteaux Languedoc, Mas Jullien Carlan 2018 (Vidéo 3:15)

Nuits Saint Georges Chantal Lescure Les Damodes 2008 (vidéo 4:20)

Vouvray Chidaine Le Bouchet 2010 (Vidéo 5:40)

Bandol L'Hermitage 2010 (Vidéo 7:30)

Haut Medoc Château Cambon la Pelouse 2009 (Vidéo 9:15)

Madiran Chateau Montus 2005 (Vidéo 11:10).


Amicalement, Matthieu

dimanche 17 mai 2020

Les vins de déconfinement : Pommard Rugiens, Hermitage, Lagune...

Bonjour à tous,


C'était donc le premier WE d'après, et on a ouvert quelques jolis bouteilles pour fêter ça.


Hermitage, Guigal 2010 (vidéo 1:30) : Très beau Nez, classe, distingué, de cassis mûr, note d'épice poivre puis plus réglisse, pointe viande roti, animal, fond léger moka, fumé, bouche droite porofnde, beaux tanins soyeux, c'est proofnd, très élégant, sans austèrité, très distingué, sur le cassis, le poivre puis la réglisse, sur une fine ligne acidulée, note olive noir grecque, fond léger moka, finale fraiche puissante mais distinguée, et belle persistante cassis, olive noire, le côté acidulée, le poivre, le réglisse pointe viande roti et fond très léger moka. Excellent, superbe, la classe 92+ (17)





Haut-Medoc, Chateau La Lagune 1996 (vidéo 3:10) : Bon, déjà le bouchon explose à l'ouverture (2eme bouteille de suite…). Je décide de filtrer/carafer la moitié car il y a un peu de bouchon qui est tombé.
Sur le vin carafe, il y a un gôut métallique qui marque le vin, un côté crôute de formage aussi pas agréable du tout… Le vin resté en bouteille est moins marqué, et plus conforme, cassis mûr, note tabac blond, poivron rouge grillé, fond fumé. la bouche est charpentée droite, fraiche, jolis tanins soyeux, sur le cassis, le tabac, pointe cendre, encre, et fond fumé. La finale est fraiche, agréable et persistance intéressante, classique, cassis, tabac et fumé. B-TB 86 (15) Bon pas très complexe, loin du niveau d'autres bouteilles et 2 eme d'affilée du même achat. Problème de lot de bouchon ? Dommage.


Pommard, Domaine Voillot Rugiens 2010 (vidéo 5:50) : Un nez encore un peu en-dedans, mais fin, de groseille mûre, de framboise, note épice légère, patchouli, pointe cerise confite gourmande, puis le sous-bois, la terre, fond plutôt amande, noyau, léger caroube. La bouche est charpentée, droite, aux tanins velours, c’est puissant, intense, mais délicat, élégant, sur la framboise, la groseille, note plus réglissé, puis sous-bois, humus, terre, fond amande, caroube. La finale est fraiche, profonde, toujours élégante, voir délicate et belle persistance de fruit rouge, pointe acidulée, puis les notes de terres humus, tellurique, fond amande, noyau, caroube. Très classe, mais encore en évolution, a attendre, cela sera superbe 92-94 Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 janvier 2020

Des semaines tranquilles

Bonjour à tous,



L'année 2000 vins démarre gentiment en janvier avec quelques bouteilles mais on prend du retard sur le programme...

Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2017 : Un nez expressif, opulent, de cassis mûr, notes violette marquées, puis pointe poivre, fond olive noire, balsamique. La bouche est charpentée, large à l'attaque, puis de la fraicheur, voir de la vivacité, sur le cassis mûr, du coup c'est acidulé, note violette plus légère puis de poivre, fond plutôt balsamique. La finale est fraiche, ample, pointe alcool presque, acidulé, sur le cassis, note violette, puis épice poivre, fond balsamique. TB 90 (16)





Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2010 (vidéo 5:30) : Un nez à maturité de joli RG bien qu'un poil austère, cassis, note poivron rouge grillé, pointe épice, amande fond fumé tabac. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds, un peu accrocheur, le côté rustique du haut médoc, de la profondeur, sur le cassis, note d'épice, puis plus amande grillé, fond plus chocolaté, et fumé tabac. La finale est fraiche, tonique, et joli persistance cassis, amande grillé, épice réglisse, fond assez cacao avec une légère amertume. TB 90 (16). Le bon Bordeaux du dimanche, comme on aime quoi :-)




Gigondas, Guigal 2014 (vidéo 3:40) : Un nez expressif classique, tout en équilibre, en élégance, de prune, de fruit noir, note épice poivre puis réglisse, pointe viande roti, bacon grillé, fond cacao, orange sanguine. La bouche est charpentée, ample, belle matière soyeuse, dense, de la fraicheur, tonique, sur le cassis, puis la prune, note épice poivre, réglisse, fond cacao et un côté viande rôti. La finale est pleine, équilibrée, de la puissance maitrisée, et belle persistance de prune, cassis, note plus poivrée, pointe viande grillé, fond léger cacao. Excellent 91+ (16,5+). Pas dune personnalité singulière, pas d'originalité, juste un Gigondas, qui ne cherche pas la puissance exacerbée, … une main ferme dans un gant de velours, délicieux...


Volnay Voillot Champans 2012 (vidéo 7:07) : Un nez avenant mais pas encore libéré, de framboise, groseille, note de réglisse, pointe sous-bois, champignon sur un fond amande, puis fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, de la fraicheur, sur la groseille, note épice plus girofle, pot pourri, pointe ronce, sous-bois sur un fond caroube, voir moka. La finale est fraiche, voir tendue, belle persistance sur la groseille, note épice girofle, réglisse, pointe sous bois, fond caroube, amande. Excellent 92-93 (16,5-17)





Amicalement, Matthieu

dimanche 24 mars 2019

Vins du WE : poursuite de la visite des 2009 avec des Rhones cette semaine

Bonjour à tous,

Hasard des diners ou de ce qui reste en cave, pas mal de 2009 du Rhone ces derniers temps, mais pas que...




Riesling, Trimbach Reserve 2016 (Vidéo 0:20) : Un nez élégant sur le fruit, reine-claude, note agrume citronnée, pointe amertume classe entre amande et bière, fond terpénique léger. La bouche est droite, ample, tendue, belle vivacité bien enrobée, sur le fruit, reine claude, note citron, presque citron vert, noisette, pointe amertume plus pamplemousse, un coté acidulé, fond terpénique, cire d'abeille, pierre chaude. La finale est fraiche, acidulée, reine-claude, bien enrobée, persistance intéressante, reine-claude, pierre chaude, note citron vert, fond terpénique. TB-Excellent 90 (16) pour cette entrée de gamme du domaine.



Haut-Médoc, Chateau Cambon la Pelouse 2005 (Vidéo 1:25) : Un nez très agréable, friand, de fruit noir mûr, puis plus fruit rouge, fraise, pointe lacté, note fraiche sous-bois, champignon, puis épice, réglisse, pointe poivron rouge grillé, fond léger fumé tabac, joli complexité. La bouche est charpentée, structurée, droite, tonique, belle fraicheur, tanins ronds à soyeux, un poil séchant et rustique en fin de bouche, sur le cassis, la mûre, note fraiche sous-bois, feuille morte, puis poivron rouge grillé, pointe épice réglissé, fond léger fumé tabac. La finale, à l'empreinte légèrement asséchante, est tonique voir puissante, et belle persistance de cassis, mûre, note plus épicé réglisse, puis feuille morte, fond tabac fumé. TB-Excellent 91 (16+) pour cette 5eme bouteille, un vin qui évolue bien, se goutant de mieux en mieux...

Châteauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2009 (Vidéo 3:10) : Un très joli nez, plein, fin, de cerise noire, de prune, belle note de réglisse, d'épice, d'orange sanguine, pointe garrigue qui allège, fond léger pruneaux. La bouche est robuste, pleine, tanins soyeux, concentrés, grosse structure qui tient le vin, c'est dense, sur la prune, la cerise noire, note épice réglisse, pointe orange sanguine, fond plutôt pruneaux que cacao. La finale est pleine, dense, large, puissante, et belle persistance de prune, de cerise noire, pas de confit, pas trop d'alcool, puis réglisse, orange sanguine, fond pruneaux, cacao. Excellent 92 (17) Et gros potentiel de garde, encore presque jeune, a boire plutôt frais vers 16°.


Côte-Rôtie, Rostaing Ampodium 2009 (Vidéo 4:55) : Un nez expressif qui a gentiment basculé vers la maturité, sur le cassis, l'olive noire, note de poivre, de réglisse, fond carroube et début de cuir, classe. La bouche est charpentée, large, dense, jolis tanins soyeux, très structuré, sur le cassis, l'olive noire, note poivre et réglisse, fond carroube, bacon grillé et cuir. La finale est puissante, large, un côté acidulé, et persistance intéressante (un poil courte) sur le cassis, le réglisse, le poivre, l'olive noire et le moka/carroube et cuir. TB-Excellent 91 (16,5) mais il gagnera à être attendu encore 4 à 5 ans.




Hermitage, Guigal 2009 (Vidéo 6:30) : Un nez ouvert, un peu marqué alcool kirch à l'aération sur la liqueur de cassis, note réglisse, poivre puis plus bois précieux, cèdre fond moka et balsamique. La bouche est charpentée, droite, mais surtout profonde, très hermitage, tanins soyeux, encore un peu jeune, sur la liqueur de cassis, note kirchée, puis épice, réglisse, poivre, bois précieux, fond moka et balsamique. La finale est puissante, droite, fougueuse, belle empreinte soyeuse, et belle persistance, profil amer, cassis, réglisse, poivre, bois précieux sur un fond moka et balsamique. Excellent 91-93 (16,5-17) mais à attendre, le vin est encore très fougueux, mais cette pointe alcool kirchée peut aussi prendre le dessus...


Amicalement, Matthieu

dimanche 10 février 2019

Avec les VI nations, j'accumule les retards de CRs

Bonjour à tous,

Grand amateur de rugby, je ne rate jamais un matche des VI nations. Les WE deviennent un peu courts et les CRs s'accumulent…






Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011 : Un nez expressif de mirabelle, pointe miel puis fleur d'oranger, agrume, fond tourbé et pain d'épice. La bouche est ronde, ample puis droite, léger gaz, fraiche, tendue, sur la mirabelle, le pain d'épice, note fleur d'oranger, pamplemousse, fond tourbé. La finale est fraîche, profil léger amer, classe, puis belle persistance de mirabelle, note agrume fleur d'oranger, pointe pain d'épice et fond tourbé. Excellent 91 (16,5). Typique, cohérent, joli vin, sans éclat non plus, mais trs bien avec les Gefilte Fish de mon ami Thomas.




Meursault, Buisson Charles Boucheres 2010 : Un nez expressif, élégant, de poire, puis fruit jaune, note d'aubépine, de noisette fraiche, pointe sesame, fond craie, amande classe. La bouche est large, ample, belle matière soyeuse, délicate, de la profondeur, très élégant sur la poire, le fruit jaune, note aubépine, puis noisette, pointe sésame et ce fond amande, craie très classe. La finale est ronde, fraiche, tonique, tout en délicatesse, finesse  mais pleine, dense, et belle persistance poire, fruit jaune, c'est mûr, note aubépine, chèvrefeuille, pointe sésame et fond amande et craie. Excellent 93 (17). Au tout début de sa vie que je ressens longue… dans ce millésime d'équilibre qui lui apporte de la puissance.



Coteaux du Languedoc, Mas Jullien Etats d'Ame 2016 : Un nez ouvert, tout en séduction, de fruit noir et rouge, cerise, note d'épice réglisse, pointe herbe séchée puis plus amande, massepain, fond cacao, le tout assez classe. La bouche est corpulente voir charpentée, de la matière soyeuse au travers de tanins assez denses, un poil sec, sur la cerise noire, les notes d'épice, pointe herbe sèche, garrigue, fond cacao, foret noir car marqué cerise. La finale est fraiche bien dessinée, empreinte légèrement séchante et persistance honnête de cerise, d'épice, sur fond cacao. TB 89 (15,5)




Fleurie, Arnaud Aucoeur La Chapelle des Bois 2009 : Un nez expressif de beau gamay mûr, sur le cerise, la framboise, note d'épice type bonbon anglais, patchouli, puis fleurie pot pourri, fond noyau de cerise. La bouche est pleine, corpulente, large, tanins soyeux, voir moelleux mais la structure reste droite, belle densité, sur la cerise, la framboise, note patchouli, puis fleurie, fleur séché, pot pourri, fond noyau cerise et presque cacao. La finale qui tient sur sa structure, sur la cerise, la framboise, les épice patchouli, fleur séchée, fond noyau cerise, cacao. TB 89 (15,5) Un vins acheté en FAV à l'époque qui devait être conseillé, pour moins de 10 € et qui tient ses promesses.




Haut-Medoc, Chateau Cambon La Pelouse 2009 : Un nez expressif, plutot élégant, sur le fruit noir, le cassis, note épice, cèdre, pointe fraiche bourgeon de cassis, poivron rouge, fond cacao et fumé. La bouche est charpentée, structurée, avec des tanins ronds, léger séchant, cela garde de la profondeur, sur le cassis, note plus chaude de réglisse, pointe cèdre, bourgeon de cassis, fond cacao et fumé. La finale, sur la structure, puissante, présente des tanins légèrement secs, un peu rustique comme on dit, persistance intéressante de cassis, cèdre, bourgeon de cassis, poivron rouge, fond fumé et cacao TB 90 (16). toujours égal à lui même sur cette 7eme bouteille.




Sancerre, Vincent Pinard Clémence 2017 : Un nez expressif de citron, d'agrume, note légère buis acacia, fond de roche silex. La bouche est droite, vive, tendue, belle matière ronde, ample, mûr, sur le citron, l'agrume, note buis acacia, fond roche silex. La finale est fraiche, bien enrobée, tendue, et persistance honnête de citron, buis, fond roche TB 89 (15,5).









Châteauneuf du Pape, Guigal 2009 : Un nez expressif après 4H d'aération de prune, belle note d'épice séduisante entre réglisse, patchouli, avec une pointe fleur séchée typé rose, pointe animal un peu sauvage et fond cacao noyau de cerise. La bouche est corpulente, droite, pas si mur que ça, tanins soyeux mais pas ample, c'est expressif, sur la prune mûr, un côté acidulé, note d'épice patchouli, réglisse, toujours cette pointe séché fleur rose, pointe animal, fond cacao. La finale est un peu sèche, manque de rondeur, (récolté tôt ?) par contre, pas d'alcool, de surmaturité c'est sûr, et persistance interesante mais pas longue, prune, épice, fond cacao, très élégant et séduisant. Pas un vin libéré, on sent un vin travaillé pour éviter les excès du millésime, très bon, mais encadré, technique... TB-Excellent 91 (16,5)


Amicalement, Matthieu

dimanche 30 décembre 2018

Les vins bus pendant les fêtes de Noel

Bonjour à tous,

Nombreux repas pendant cette semaine de fêtes de Noel, et donc nombreuses bouteilles ouvertes.





Meursault, Buisson Charles VV 2010 : Un nez très élégant, pure, de poire, fruit blanc mur, note aubépine, amande, enveloppant, fond frais légèrement crayeux avec une pointe sésame classe. La bouche est ronde, ample à l'attaque puis droite bien tenue par la fraicheur, sur le fruit blanc, la poire, puis plus mur/exotique, fruit jaune, note aubépine, amande, fond crayeux avec ce léger sésame classe. La finale est ronde, avec de la fraicheur, tendue, persistance intéressante de poire, fruit jaune, amande aubépine, fond léger sesame. TB-Excellent 91 (16,5) un style que j'aime beaucoup, moins convenu que le meursault gras, grillé à la structure tendue/vive.




Châteauneuf du Pape, Guigal 2005 : Un nez marqué un peu animal, de prune, pointe kirch, légères épices, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, tanin rond, c'est droit un poil rigide et stricte, sur la prune, épice réglisse, patchouli pointe animal/cuir, fond cacao. La finale est ronde, sur la prune, prunelle, réglisse, animal en pointe, fond cacao. Bien fait, droit, pas très complexe, manque de rondeur. TB 90 (16)






Saint-Aubin, Langoureau En Remilly 2009 : Un nez très séduisant, élégant, de poire mûr, puis fruit jaune, pêche de vigne, note citron, chèvrefeuille, puis amande douce,  pointe sésame grillé, fond léger cire d'abeille. La bouche est ronde, ample, beau toucher gras, matière dense, de la structure qui tient l'ensemble, sur la poire, le fruit jaune, note aubépine, amande puis épice, pointe sésame grillé, fond amande douce, voir craie. La finale est ronde, puissante par sa structure et belle persistance de poire, de fruit jaune, peche de vigne, amande, aubépine, chèvrefeuille, et léger sésame sur le fond. Excellent 92-93 (17) Un très beau 2009 qui tient ces promesses, offrant par sa structure, la profondeur et la tension nécessaire.



Haut-Médoc, Chateau Maucaillou Felletin 2001 : Un nez évolué de bordeaux a point, sur un léger cassis, puis surtout encre, cèdre, note épice plutôt typé réglisse, fond de cuir. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds, c'est frais et profond, un poil rigide, sur le cassis, note de terre puis encre, cèdre, fond de cuir. La finale est fraiche, pleine, bien enrobée quand même, et persistance honnête très tertiaire, de cassis léger, encre, graphite, fond de cuir. B-TB 86 (14,5) pour ce cru acheté en FAV à 6€ à l'époque.





Pour le repas du réveillon de Noel, avec les enfants.

Sancerre, Boulay Clos de Beaujeu 2011 : Un nez fin, délicat, élégant, sur le fruit blanc, belle note de foin humide, de sous-bois, mousseron (presque chablisien) puis pointe fruit exotique plus typique, fond buis, acacia et un côté roche silex. La bouche est droite, tendue, vivacité assez marquée, profonde, à la jolie matière tout juste enrobante, sur la pomme granny, le citron, note mousseron, foin humide, puis buis acacia, fond roche qui claque. La finale est fraiche, tendue, sur le citron, la pomme granny, puis note mousseron, foin humide, pointe buis acacia et fond de roche. Excellent 92 (17) un poil vif pour moi, mais parfait pour les huitres.



Saint-Emilion, Chateau Laroze 1998 : Un nez plutôt discret, de cerise, léger kirch, puis fraise, note graphite, pointe cèdre, puis presque vanille (!), fond fumé, tabac, asse classe. La bouche est charpentée, droite, tendue, profonde, tanins soyeux sans être super précis et dense mais bien enrobant, sur la cerise, la fraise des bois, note cèdre, graphite, pointe bourgeon de cassis, fraiche, fond fumé. La finale est droite, bien soutenue par la rondeur de l'empreinte tannique, c'est profond, classe, et persistance intéressante de cerise, fraise, puis cèdre, graphite et fond fumé, tabac. Pas super complexe mais très agréable, droit, profond tout en étant friand. Excellent 92 (17) pour ce vin dont la première expérience, 10 ans avant, avait été un échec… Bonne surprise de Noel



Pauillac, Chateau Lynch Bages 1996 : Un ne plus expressif, plus complet de Pauillac arrivant à maturité, cassis mûr, note épice, boite à cigare, réglisse aussi, pointe plus animal que cuir, moins élégante, fond fumé, tabac blond avec un côté sous-bois, champignon noble. La bouche est robuste, y'a de la matière, c'est dense, mais de jolis tanins fins, précis et soyeux, c'est frais, de la profondeur, sur le cassis presque acidulé, note boite à cigare, puis plus réglisse, toujours cette pointe animal viande fraiche, fond fumé, tabac blond. La finale est fraiche, puissante, belle empreinte soyeuse et longue persistance de cassis, avec un côté acidulé, note boite à cigare, ce coté épice réglissé et le fond tabac blond, fumé. Excellent 94+ (17,5+) car pointe animal pas super classe (la bouteille précédente 18).

Sauternes, Chateau Rayne Vigneau 2001 : Un nez séduisant, en finesse, sur l'agrume et le fruit confit, ananas, orange, note d'épice, thé de noel, fond de cire d'abeille. La bouche est ronde à l'attaque, mais gardant de la finesse, puis ça se tend, belle fraicheur, pas extrêmement expressive et pas de sucre écœurant, fruit confit, plus exotique, note épice fond cire d'abeille. La finale est ronde, bien soutenue par la fraicheur, acidulée, fruit confit, ananas, orange amer, note épice et fond cire d'abeille. TB-Excellent 91 (16,5)


Puis pour un noel plus famille large, j'ai apporté 2 bouteilles ui ont été très appréciées :

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2010 : Un nez expressif de fruit blanc, note d'amande, assez frangipane, puis chèvrefeuille, fond crayeux et fumé. La bouche est droite, belle matière ample qui tapisse, c'est frais, presque tendue, sur le fruit blanc, puis plus citron, chèvrefeuille, note d'amande, frangipane, pointe sésame, fond crayeux et fumé. La finale est fraiche à la belle empreinte soyeuse, et persistance intéressante de fruit blanc, d'amande, chèvrefeuille, et fond léger fumé. Excellent 91 (16,5)







Haut-Medoc, Chateau La Lagune 2003 : Un nez expressif, de fruit noir mur, note épice réglisse, pointe cuir/animal, puis fraiche, poivron rouge grillé, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, c'est plutôt frais, fin et profond, sur le cassis, note poivron rouge grillé puis réglisse, fond moka, et fumé. La finale sur la structure, est acidulée, gourmande, et belle persistance de cassis, note fraiche poivron rouge grillé, pointe épice fond moka et fumé. Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.

dimanche 26 août 2018

Beaucoup de vins bus durant l'été

Bonjour à tous,

De nombreux vins dégustés cet été, entre anniversaire et vacances, pas de logique dans cette série de CR.

Châteauneuf du Pape, Domaine Charvin 2015 : Nez séduisant complexe, prune, prunelle, note épice souk, poivre, puis orange sanguine, pointe herbe séchée, garrigue, fond cacao chocolat. La bouche est charpentée, large ample, jolis tanins soyeux enrobant, c'est tonique, précis, sur la prune, prunelle, note épice souk, réglisse, pointe herbe de Provence sèche, garrigue, fond cacao chocolat, gourmand. La finale est puissante, fraiche, encore marqué de ces tanins jeunes, et belle persistance dans un profil à la pointe d'amertume, sur le cassis, la prune, note figue, puis épice réglisse, pointe garrigue et fond chocolat. Excellent 92-94 (17-18)



Volnay, Domaine Voillot Champans 2010 : Un nez très séduisant de framboise, groseille, note d'épice réglisse, poivre, pointe floral rose, fond noyau de cerise, fumé, moka. La bouche est corpulente, droite, tanins fins, denses, soyeux, belle profondeur, et belle amplitude, c'est friand et profond, sur la framboise, la groseille, note épice réglissé, puis floral pivoine, fond fumé, moka, noyau. La finale est fraiche, pleine, tonique, dense, belle empreinte et longue persistance de framboise, groseille, note épice, puis floral fond noyau, moka et fumé. Enorme potentiel meme si déjà très bon 93-95 (17,5) Excellent +



Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2010 : Un nez expressif assez marqué grillé réduc, puis framboise, belle notes fraiches de ronce, de sous-bois, pointe épice, fond noyau, fumé/grillé. La bouche est corpulente, large, ample, jolis tanins soyeux fins et précis, sur la framboise, puis note fraîche ronce, presque agrume orange sanguine, pointe épice, fond fumé grillé. La finale est fraiche, droite, précise et persistance intéressante de framboise, note orange sanguine, ronce, pointe épice, fond fumé grillé. TB 90 (16)





Pauillac, Chateau Pontet Canet 2008 : Un nez très séduisant, plein, de cassis mûr, note tabac blond puis graphite, pointe épice sur un fond fumé. La bouche est charpentée, droite, bien dessinée, tanins soyeux, précis, sur le cassis, fruit noir, note tabac blond, épice boite à cigare, pointe poivron rouge grillé, fond fumé. La finale est droite, fraiche, pleine et persistance intéressante de cassis, tabac blond, boite à cigare, fond fumé. Excellent 92-93 (17)






Morgon, Dominique Piron Cote du Py 2009 : Un nez ouvert corbeille de fruit rouge et noir, pointe œuf réduc qui disparait, puis épice, fond noyau presque cacao. La bouche est charpentée, ample, droite, beaux tanins fins, précis et soyeux, sur le fruit noir mûr, la prune, note grenadine, voir exotique, puis épice pot pourri, pointe oeuf animal, fond noyau et cacao. La finale est puissante, fraiche, tonique et persistance intéressante de cerise, fruit noir, note épice pot pourri, pointe exotique fond noyau et cacao. Excellent 91 (16,5)





Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 2009 : Un nez intense, gourmand, de fruit noir, de prune, note tabac, épice boite à cigare, fond fumé. La bouche est ample, tanins soyeux, denses, structure un peu marqué, cassis, note épice réglisse, boite à cigare, fond fumé. La finale est ronde, ample, gourmande, sans écœurement et persistance intéressante de cassis, prune, épice sur un fond fumé. Excellent 91 (16,5)







Saint-Julien, Chateau Lagrange 2005 : Un nez expressif de cassis, de cerise noire, note d'encre, dense, profonde, pointe légère liqueur, pruneaux, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, denses, toniques, encore serrés, précis, sur le cassis, la cerise, note légère liqueur, épice, puis une pointe fraiche poivron rouge, fond moka. La finale est fraiche, puissante, tanins qui marquent encore un peu, avec une pointe de rigidité, belle persistance de cassis, cerise noire, note d'encre, graphite, puis épice, fond moka assez gourmand et fumé. TB-Excellent 91-92 (16-17) (a attendre encore)




Crozes Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2010 : Un nez expressif, séduisant, classe, fin de cassis, de violette, note épice poivre, fond léger bacon grillé et fumé. La bouche est corpulente, belle densité, ample, tanins soyeux, de la profondeur et de la fraicheur, un équilibré magistral, sur le cassis, le poivre, les notes fraiches et classe de violette, avec ce fond fumé bacon grillé. La finale est fraiche, dense, profonde et ample de cassis mûr, de violette, de poivre sur un fond fumé, bacon grillé. Grande élégance, super quille. Excellent 93+ (17+)




Nuits Saint-Georges, Domaine Chantal Lescure 2008 : Un nez très déduisant, friand, de framboise, groseille, pointe liqueur, note épice girofle, puis ronce, fond noyau et fumé. La bouche est corpulente, droite, de la fraicheur, certes mais de la friandise avec ces tanins soyeux, amples, un coté acidulé de framboise, groseille, note épice girofle, pointe ronce, fond noyau et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, acidulée, et persistance intéressante de framboise, groseille, épice girofle, pointe ronce fraiche et fond noyau, fumé. Excellent 91 (16,5) et bien meilleure que la précédente dégustée qui était très/trop vive sur la bouteille. Comme quoi, d'une bouteille à l'autre…


Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2005 : Un nez de framboise, un note légere liqueur, confit, cerise, note épice, puis chocolat, moka, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tendue profonde, tanins soyeux mais pas beaucoup d'amplitude, sur la framboise mûr, note cerise leger confit, puis moka chocolat, fond fumé. La finale est fraiche, tendue, puissante, et belle persistance de framboise, chocolat, pointe épice puis moka et fond fumé. Excellent 91 (16,5) mais attendre que la structure et les tanins prennent de l'ampleur.





Châteauneuf du Pape, Domaine de la Janasse Chaupin 98 : Un nez marqué à l'ouverture de noix, puis prune, fougère, herbe séchée, fond tabac, fumé. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux mais un poil rigide, c'est tendu, sur le cassis puis ces notes de noix, ensuite plus épice réglisse, herbe séchée, garrigue fond cacao. La finale est fraiche, puissante, la plus belle partie de la dégustation, ample, gourmande, sur le fruit noir, les épices et fond tabac fumé. B-TB 89 15 à l'ouverture, après cette oxydation confirme que le vin a dépassé son apogée sur cette bouteille. Bue pour la finale de la coupe du monde, finalement, cela nous a porté chance, enfin c'est comme ça que j'ai envie de le vivre :-)


Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 2004 : Un très joli nez de cassis, note boisé à l'ouverture léger vanille mais moins que Lagrange, et surtout plus profond, note de cèdre, de bois précieux, d'épice sur un fond fumé, et le boisé se fond rapidement après ouverture, laissant place à de jolies notes de tabac blond. La bouche est charpentée, droite, profonde et fraiche, tanins soyeux, un poil sec en finale, sur le cassis, note épice réglisse, pointe vanille, puis cèdre, bois précieux, fond fumé tabac. La finale est fraiche, ample, belle densité, une pointe de gourmandise, bon certes l'empreinte sèche un poil mais la persistance présente une jolie longueur, tout en élégance de bois précieux, d'épice réglisse sur ce fond fumé tabac, avec une belle harmonie. Excellent 92 (16,5+) pour un vin acheté à l'époque 23 €...

Bravo à ceux qui ont été au bout de ce CR opulent, massif, long et peu digeste… :-)

Amicalement, Matthieu