Dans la moiteur Parisenne de mi-Aout, une envie de cuisine, et quelques bons amis amateurs, nous ont permis de passer une bonne soirée en ouvrant quelques jolies bouteilles.
J'ai opté pour une "vérine" en entrée, un plat "à la mode" mais qui convient bien au grosse chaleur. Celle-ci fût réalisée sur une base de ricotta avec un développement aromatique épinard, pomme et pointe de roquefort. Bien fraîche, elle était très agréable accompagné de pousse d'épinard et de balsamique réduit. Pour l'accompagner, il me restait du côte de Bordeaux, vin moelleux, qui se maria parfaitement avec la douceur du plat :
Premières Côte de Bordeaux, Chateau Peyruchet 2006 : Si à l'ouverture le vin s'est montré assez puissant aromatiquement et avec une bouche onctueuse certes mais marquée par son sucre, quelques jours plus tard après vacuvinage, il en est autrement. Le nez est beaucoup plus discret mais les notes d'agrume confit et de miel sur un fond résineux sont très agréables. La bouche attaque large mais cette fois, elle s'allonge, a gagné en finesse et surtout en équilibre, plus de sensation sucrée mais un beau touché et une aromatique plaisante. La finale garde de la fraicheur, et n'est plus écrasée par le sucre, certes la persistance est courte sur les flaveurs du nez mais la sensation est des plus agréables ! Très joli vin. Bien + 85 (pour les possesseurs, 2 à 3 ans de garde devrait le bonifier)
Ensuite, nous attaquons un carré d'agneau cuisson lente à l'étouffée avec un risotto asiatique pousse d'épinard et mozzarelle. Le risotto basé sur les saveurs citronné (base du bouillon Pho) et le coeur de mozzarelle apporte la fraicheur qui coinvient à cette fin de soirée d'Aout pour contre-balancer, le fondant chaud de l'agneau, les texteures se répondant l'une à l'autre. Justement pour jouer sur la texture, j'ai ouvert :
Vosne Romanée 1er C Les Brulées Domaine Guyon 1999 : Un nez gourmand de fraises écrasées bien mûres, de groseille avec des notes humus-sous bois, une pointe de réglisse, sur un fond légèrement fûmé. La bouche est corpulente, large à l'attaque puis déploie ses beaux taninx velours, avec une grande amplitude enrobant cette structure longue avec une belle allonge ou se dégage la fraise écrasée, le fruit bien mûr, humus, sous-bois, réglisse. La finale est large, ample, et présente une longue persistance de fruit rouge mûr, d'humus, de fûmé. 2eme bouteille, et je confirmle que c'est un très beau vin, un peu moins aboutie que la bouteille précédente mais cela reste Excellent 94.
Ensuite, nous allons sur Bordeaux, car mes invités ont peu l'habitude des Bordeaux à maturité avec ce vin de faible réputation mais que j'aime beaucoup sur ce millésime (le stock diminue à vue d'oeil...) :
Margaux, Chateau Durfort Vivens 1978 : Un nez d'une grande élégance, de fruit noir mûr sur un fond de cèpe, champignon , avec des notes de cuir, de sous-bois. La bouche corpulente est large avec de beaux tanins bien fondus, tout en finesse et délicatesse, le tout dégageant fruit noir et rouge compôté, champignon, sous-bois, réglisse. La finale est large avec une bonne persistance et une grande gourmandise de fruit mûr, de cèpe, d'humus, de réglisse. Vraiment le Bordeaux fin, délicat, sans esbrouffe comme je les aime. Très Bien - Excellent 91.
Pour finir, le Chateau Rayne Vigneau 1996 ne m'a convaincu plus que ça à l'ouverture, puissant, sucré, je dois le re-goutter après aération pour le commenter à nouveau.
Amicalement, Matthieu
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