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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 29 septembre 2019

Vins du WE : Harmonie Pinard 2017, Grand Puy Lacoste 06, Fieuzal 13, Tessons 10

Bonjour à tous,



Après une semaine malade sans odorat, ni goût, retour aux plaisirs des sens ce WE avec de jolis vins et GPL 06 récupéré à la FAV Monoprix soldé 20% moins cher que son prix de sortie. Il n'en restait plus qu'une, dommage j'aurais pu moyenner mon achat primeur...

Sancerre, Vincent Pinard Harmonie 2017 : Un nez très séduisant, de pomme grany voir citron, mûr, puis presque peche, abricot, mirabelle, note fraiche acacia, pointe buis, fond silex, roche, c'est à la fois frais et gourmand, très élégant et particulièrement ouvert. La bouche est large, intense, matière concentrée, soyeuse, puis de la fraicheur qui tend la bouche, sur la pomme verte, le citron confit, note fraiche végétal, florale, acacia, buis, pointe exotique, mûre, légère, gourmande, fond silex, roche, avec de la profondeur. La finale est fraiche, presque puissante, bien enrobée, et belle persistance, de pomme grany, citron, buis, acacia, pointe exotique, fond roche, silex... Waouh ça envoie, moins bien gouté au domaine, de retour à la maison, je suis finalement content de l'erreur avec Nuances (inversion des nombres)... Excellent 92+ 17+ Et cette cuvée qui habituellement demande du temps se goutte très bien sur ce millésime. Lu sur LPV qu'en 2017, la vinif avait été différente avec un stage cuve VS foudre.

Meursault, Buisson Charles Tessons 2010 : Un nez expressif de poire, fruit blanc, belle note d'aubépine, pure, pointe amande sur un fond légèrement crayeux, amande, pas une once de boisé. La bouche est ample à l'attaque, sur une trame fraiche, droite, matière dense soyeuse, un côté acidulé qui apporte de la friandise sur la poire, le fruit blanc, note aubépine puis plus chèvrefeuille, fond amande craie, très classe. La finale est fraiche, léger amer, acidulée, friand, avec une jolie persistance sur la poire, le chèvrefeuille puis l'aubépine fond amande et craie. Excellent 91+ 16,5+ (92  à terme ?) que ce très beau cru qui délivre en 2010 la grande classe de son terroir. Bravo Patrick pour avoir su lui permettre de délivrer son message.


Pessac Léognan, Chateau Fieuzal 2013 : Un nez expressif, style plutôt aguicheur, fraise, avec des notes chupa chups vanille-fraise, fond mentholé presque, balsamique. La bouche est charpentée, tanins ronds, un peu stricte, de la fraicheur qui tient la bouche droite, sur la fraise, note vanille avec ce coté chupa chups, fond mentholé balsamique, style aguicheur. La finale est fraiche, droite, acidulée, pointe amertume qui donne un peu d'élégance persistance intéressante sur les arome du nez. TB 88 (15) dans un style travaillé, assez uniformisé international. A souffert de la comparaison avec le suivant



Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 : Un nez élégant classique d'un Bordeaux qui arrive gentiment sur son plateau de maturité, cassis, note poivron rouge grillé, puis épice boite à cigare, pointe orange sanguine, fond tabac blond fumé. La bouche est charpentée, de la structure, de la fraicheur, tanin soyeux belle densité, pas bcp de profondeur, mais c'est friand sur le cassis, note graphite, encre, puis boite à cigare, pointe orange sanguine, fond tabac, fumé. La finale est puissante, fraiche, et belle persistance de cassis, graphite, boite à cigare, fond fumé, tabac blond. Excellent 92 (17), un Pauillac classique comme j'aime...



Amicalement, Matthieu

dimanche 8 septembre 2019

Reprise d'un rythme de rentrée : Python Lais, Coume Marie, Haut Bailly...

Bonjour à tous,


C'est la rentrée et donc on se recale avec une fréquence de dégustation plus healthy ! Mais on se laisse pas abattre pour autant… Forcément, on goute ce qu'on a rapporté :-) avec un premier exercice de comparaison Python Lais VS Preceptorie Coume Marie bues en parallèle

Cote Roussillon, La Préceptorie Coume Marie 2018 : Un nez plus pointu, mais moins complexe, de pomme, note amande douce, pointe foin coupé, herbe séchée, fond cire d'abeille. La bouche est ample à nouveau, joli matière ronde, de la fraicheur encore, sur la pomme, puis note amande douce, pointe foin coupé, herbe séchée, fond léger femouil et cire d'abeille. La finale est fraiche, un peu marquée alcool, et persistance honnête mais pas très complexe. Moins complexe que Lais. Tb 89 (15,5)

Cote Roussillon, Olivier Pithon Lais blanc 2018 : Un nez très séduisant, classe, de fruit blanc, pomme presque granny, puis plus jaune, peche de vigne, note épice, fleur d'oranger, puis foin coupé, herbe séchée, pointe fenouil, fond léger résine, presque menthol. La bouche est droite, belle matière ronde, dense, bien soutenue par de la fraicheur, sur la pomme granny, puis la peche, note épice plus mentholé, fenouil, pointe foin coupé, herbe séchée, fond résine léger, amande léger amer. La finale est fraiche, pleine, de pomme, peche de vigne, note foin coupé, puis fenouil, pointe plus amande douce, fond résine. Plus complexe, plus élégant. Excellent 93 (17)



Chambolle Musigny, Christian Clerget Charmes 2005 : Un nez plutôt discret mais intéressant de framboise, note épice girofle évoluant champignon avec une pointe fraiche ronce, sous-bois, fond plutôt cuir. La bouche est corpulente large, tanins fins, assez denses, et plutôt soyeux, c'est tonique, frais, dynamique, sur la framboise, note léger girofle, puis champignon et toujours la pointe fraiche ronce et le fond plus marqué cuir. La finale est fraiche, presque puissante, belle empreinte soyeuse et persistance intéressante assez marqué cuir, ce qui est plutôt pour me plaire. Un joli vin, a maturité mais à boire, pas super expressif mais très agréable, avec une puissance plus gibriaçoise que cambuléenne conférée sans doute par le millésime. Et après quelques déceptions en 2005 avec les vins de Christian (Vosne Violette, Vougeot...), ce Charmes est plutôt une bonne surprise. TB+ 90+ 16+

Vosne Romanée, Michel Noellat Les Suchots 2008 : Un nez pointu, assez séduisant, de framboise, léger cerise griotte kirché, note d'épice girofle pointe ronce, sous-bois, fond plutôt fumé. La bouche est corpulente, droite, tendue, tanins soyeux mais un peu agressif en fin de bouche, c'est vif quand même, acéré sur la framboise, la cerise confite, les notes épices girofle, puis plus ronce, sous-bois humide, fond léger fumé et noyau. La finale est vive, tendue, acide, ça détartre quand même... même si la matière reste enrobante, et que l'ensemble est encore harmonieux, sur la groseille du coup, note épice girofle, fond fumé et noyau. Bon, un 2008, à mon avis à boire avant vraiment que cette acidité ne fasse presque mal en avalant. Les amateurs de pinot vif, qui nettoie, seront ravis. Moi c'est pas ce que je préfère même si cela reste un très bon vin. TB-Excellent 90+ (16+)

Pessac Léognan, Chateau Haut Bailly 2006 : Un nez expressif, séduisant, élégant, classique, de framboise mûr, fraise mûr, belles note d'épices typés réglisse pointe végétal, poivron rouge grillé, voir cèdre, fond fumé, tabac, boite à cigare. La bouche est charpentée, structurée, tanins soyeux, denses, de la fraicheur qui tend l'ensemble sur la fraise des bois, la framboise, note épice plus boite à cigare que réglisse, fond fumé tabac blond. La finale est fraiche, pleine, tendue, et belle persistance de framboise mûr, épice réglisse, boite à cigare puis plus végétal, fond tabac blond, fumé. Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu



dimanche 1 septembre 2019

Retour de vacances, que de belles choses visitées... enfin bues : Mouline...

Bonjour à tous,

Périple d'été habituel avec quelques variantes ceci dit cette année.
Un passage chez Vincent Pinard à Buée avec des 2018 superbes. Une transhumance en Dordogne pour finir aux croisements des Périgord vert, noir, bleu… et profiter d'une pause producteur canard sous toutes ses formes et d'un tour chez un caviste de grande qualité à Bugues. Et découverte d'un autre super caviste à Perpignan, les caves Maillol, histoire de faire le plein de collioure avant de rentrer, la partie Vallée de l'Agly a été elle assurée par la traditionnel passage au domaine des Shistes, et encore une fois cette année, le premier jour des vendanges !!!!

Beaucoup de bouteilles bues dans ces 3 semaines, peu de CR fait car faut quand même profiter :-). Donc juste quelques remarques sur les vins remarquables spécifiquement, les grands et très grands vins dégustés cette année.


En Puisaye, je me suis fait un beau cadeau avec cette carte en relief du vignoble Sancerrois qui a tout de suite pris sa place à coté de sa copine Alsacienne au dessus de mon bureau :-). Un superbe Montlouis Chidaine Choisilles 2010, pas une once d’oxydation mais de beaux arômes de pomme Grany, de miel fleur d’oranger, d’épice safranée puis plus évolués, résineux, presque pétrole sur un fond crayeux à souhait d’une classe folle ! Bouche ample à l’attaque, puis droite, tendue, enrobée d’une matière soyeuse, dense, délicate presque, offrant beaucoup de profondeur ! Grand vin 94+ 17,5+. Un très joli Haut Médoc Cambon La Pelouse 2016 qui me confirme la très grande qualité de ce millésime Bordelais. Un Nez (12H) appétant cassis mûr, pointe lacté fraise des bois, épice, note poivron rouge grillé, fond fumé tabac classe, faiblement marqué de son bois. La bouche est robuste, matière dense, tanins soyeux, c'est concentré plutôt fins, amples et mûrs, très jolis, de la fraicheur qui tend le vin, c'est droit, puissant presque, très sapide sur le fruit, le cassis mûr, puis plus fruit rouge fraise des bois, note épice puis plus poivron rouge grillé, pointe lacté légère, fond fumé tabac. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse, c'est ample et profond et belle persistance... Très réussi et ce premier 2016 annonce effectivement un sacré millésime. De garde, le temps que tout ça se patine, s'harmonise mais y'a du vin.. Je trouve bcp mieux qu'en Bourgogne, plus homogène, moins brutal,... Excellent 91-93  16,5+
Ensuite, une expérience avec ce vin d'Alexandre Bain, L d'ange 2015 que j'ai cru comprendre, avant de boire sa cousine une semaine plus tard, Mademoiselle M... ou alors que j'avais bien compris (les styles différents de ces 2 vins) et donc je ne comprends pas le producteur…  :-) Donc ce Pouilly Fuisse L d'Ange, présente un nez auquel je m'attendais "sans surprise" typique avec cette impression que c'est voulu, pas un accident, avec ces notes de pommes marquées, cuites, confites, note presque kirchée, cidre, pointe safran qui donne un peu d'élégance, fond tarte tatin et raisin de Corinthe mariné, bouche droite, plutôt tendue, joli matière assez cristalline mais toujours sur ces notes oxydées, qui évolue presque vernis, ca pourrait être un chenin âgé, un grenache blanc, ce côté oxydée, aromatiquement c'est pas mon truc, et en tout cas, pas ce que j'attends sur un pouilly, aucun côté frais végétal, là c'est chaud, et pas très complexe, mais je croyais a ce moment là que c'était voulu, voir recherché… La dégustation de la demoiselle la semaine suivante me montrera que non, elle était juste oxydée… Car cette Mademoiselle M 2015 sur terroir Kimméridgien se présente opulente, éclatante de fruit jaune mûr, pas une pointe d'oxydation, des notes plus florale que végétale sur un fond léger amande. Une bouche ample à l'attaque, puis droite, matière ciselée, finale puissante et persistance intéressante, plutôt fruit et fleur, de la gourmandise mais pas très complexe à mon goût. Joli vin festif TB-Excellent 90 16 mais je ne reconnais pas le sauvignon, et d'ailleurs personne ne l'a reconnu :-), et ce n'est pas ce que j'attends d'un sauvignon, car j'aime le côté frais végétal du cépage.. Donc au final, soit j'ai eu un vin sur 2 oxydés, sachant que ma précédente expérience c'était déjà style oxydé, et là :-( , soit c'est voulu en fonction des cuvées, mais je ne creuserai pas le problème.
Par contre, des sauvignons, j'en ai bu de très beaux sur 2018 chez Vincent Pinard en Sancerre qui reste frais et sec malgré les niveaux de sucre atteints par les raisins avant récolte (le père de Florent n'avais jamais vu de tel niveau), donnant sur ce Florès, ce Sancerre ample et gourmand mais qui finit, droit et frais, sur de belles notes de buis d'acacia avec cette pointe de fruit presque exotique qui apporte la pointe de gourmandise.

La semaine en Dordogne a été comme d'habitude, festival avec Jérome, David et Clara, Nico et Marie, tous amateurs de vins et de bonne chère ! Ce fut la farandole des vins AOC Saucisses, Charcuterie andalouse et lusitanienne, Pizza maison, Poulet de Denise, Lapin à la crème, Canard… avec une transhumance vers le Périgord en pleine semaine… Et quelques très grands vins.



Très peu de déceptions mais surtout très peu de problèmes (un Chassagne 99 oxydé, un léger bouchon je crois me souvenir) et quelques crus remarquables. Dans la série des Bordeaux, en ce qui me concerne, superbe Pontet Canet 2005, plein, soyeux, précis et long, Excellent 94+ 17,5+, on peut l'ouvrir mais rien ne presse, un Cos d'Estournel 2002 qui a dominé Barton 2002 et Ducru 2001, avec un côté gourmand fruit rouge acidulé redoutable. Dans la série 2016, Malescot Saint Exupéry nous a confirmé la grandeur du millésime avec ce nez et cette bouche ne présentant pas une once de boisé mais du fruit des épices… une précision diabolique des tanins, avec de la profondeur de l'énergie dans un équilibre royal Excellent 93-95. Et pour finir les Bordeaux, la palme revient à ce Saint Emilion, Clos Fourtet 78, somptueux, complexe, encore beaucoup de fruit, des notes de cèpes grillés, de sous-bois, des épice, une bouche pleine, ample, tanins denses et soyeux avec cette mache caractéristique en fin de bouche, la grande classe, superbe. Exceptionnel 95 18.

Très belle série de vins sudistes avec une Manzanilla parfaitement équilibré meme si ce ne sont pas mes vins préférés, et deux très beaux Roussillon avec ce Collioure de Val Magnières Armenn 2017 et cette Côte catalane des Schistes Casot d'en Gora 2016.



Dans la série des Bourgognes, un générique Vaudoisey Creusefond 2005 en magnum de haut niveau, évidemment un vin de l'ami Jean Pierre avec ce superbe Voillot Pommard Rugiens 2009 Excellent 93 17,5 mais surtout un vin qui a dominé les Bourgogne (que je n'ai pas identifié du tout !!!!) avec ce Chambertin Rossignol Trapet 2004, sans aucune des scories classiques du millésime, un équilibre royal, des tanins fins, soyeux, et une profondeur/fraicheur finale impressionnante 94 17,5+ manque juste un poil de gourmandise pour être exceptionnel (18).

Pour les Alsaces, un niveau moyen TRES élevé mais la palme pour moi revient à, probablement le plus grand jus de cailloux que je connaisse, que ce Riesling Clos Saint Hune. Et ce 2005 se présente avec un nez droit, fin, sur l'agrume, citron, puis pamplemousse mûr, note mirabelle, pointe fleur d'oranger puis ce côté silex, pierre humide, sur un fond terpénique du plus bel effet. En bouche, c'est droit, cristallin, d'une grande profondeur, la fraicheur devient presque vive avant que la matière ronde et gracieuse ne l'enrobé, sur l'agrume mûr, puis la mirabelle, note roche, silex, pierre humide, fond terpénique, presque pétrole. la finale est droite, fraiche presque acérée mais tellement bien enrobé, c'est profond, puissant et très belle persistance de jus de cailloux :-) !

Pour les Rhones, superbe confrontation à 2 jours d'intervalle de Cote Blonde. Avec une similitude et une parenté évidente. 2 grands vins qui arrive à peine à la puberté mais qui se laisse déjà tellement facilement boire… Ces 2 Côte Rotie, Cote Blonde 2009 présente des nez fins, délicats, précis de cassis mûr, gourmand, sur la Mouline on est plus moka, sur Rostaing, c'est plus poivré. Les bouches sont magnifiques, concentrés, denses, de tanins soyeux, précis, un peu plus moelleux sur la Mouline, un peu plus fins chez Rostaing, mais dans les 2 cas, un sentiment de fraicheur et de délicatesse qui supprime toute lourdeur. Des finales épanouies, tenues par leurs structures, avec une pointe acidulée et une longueur magistrale. Difficile de dire qu'elle est la meilleure, la Mouline plus gourmande peut-être, Rostaing un peu plus élégante, 2 très grands vins 94-96 Exceptionnel (18-18,5)

Nicolas nous a permis aussi de boire un vin nature réussi, voir très réussi ! Car ce Gewurztraminer Domaine Gross Neuweg 2017 issu de macération, est surprenant mais superbe, un jus de rose avec une pointe de litchi, le tout sans une once d'oxydation, ou de notes animales, et de sucre… Un très joli vin, sec et droit, presque puissant en finale ou la matière ronde donne du corps, et de l'allonge à la finale. TB-Excellent 91 (16,5)



Enfin, nous finissons notre périple pas un passage sur Perpignan avec, comme le veut la tradition, visite au Domaine des Schistes, et encore une fois cette année nous arrivons le premier jour des vendanges. Après le papa, la maman, cette année c'est le fils qui nous fait une rapide dégustation (car nous connaissons bien les vins du domaine) et c'est très intéressant d'entendre sa façon à lui de parler des vins et des terroirs. Je ne vous fais pas l'article car j'ai déjà de nombreuses fois mis en avant ce domaine. J'ai commenté le Casot d'en Gora ci-dessus. Sa version 2017 est tout aussi réussi. Le Caune d'en Joffre 2017 est un peu moins éclatant que le 2016, et un peu plus cacaoté mais ce 100% Carignan reste magistrale en bouche de force contenu, de délicatesse des tanins… Enfin, faites vous plaisir avec le simple Muscat de Rivesaltes, parfait d'équilibre sucre/acidité.
Sinon, autre découverte intéressante à Perpignan, les caves Maillol. En centre ville, vous y trouverez toutes les belles références de la région (Collioure, Cote catalane..) à des prix compétitifs et un accueil chaleureux de passionnés. Olivier Pithon, Coume del Mas, Rectorie, Madeloc (Gaillard), Preceptorie, les Schistes bien sûr, manque juste peut-être Val Magnières...

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 août 2019

Derniers crus avant les vacances : Chablis, Pommard, Chateauneuf, Madiran, Vouvray

Bonjour à tous,



Voici les dernières bouteilles dégustées avant le marathon estival des étiquettes :-)

Chablis, Droin Mont Milieu 2010 (Vidéo 0:25) : Un nez complexe, distingué, typique, de fruit blanc, pomme, belle note de foin, de fougère, puis mousseron, sous-bois, champignon des bois, fond ambré tourbé, léger cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, belle matière fine, délicate, cristalline, ciselée, sur la pomme, la poire, la prune verte, note foin puis plus mousseron, champignon des bois, pointe coquille d'huitre plus marqué, fond tourbé, presque fumé, avec un petit côté cire d'abeille, belle complexité. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée, profonde et belle persistance pomme, prune verte, note mousseron, champignon sous bois, fond tourbé puis coquille d'huitre, iodée. Excellent 93 (17)


Chateauneuf du pape, Clos Mont Olivet 2009 (Vidéo 2:00) :  Un nez superbe, expressif, très Châteauneuf, gourmand mais élégant, sur la cerise, la prune, la figue, mûr mais pas confit ou alcooleux, belles notes d'épice, réglisse, puis orange sanguine pour la fraicheur, pointe patchouli, fond cacao. La bouche est robuste, large avec de la structure relevée par cette belle matière soyeuse, dense, mais avec du fond, de la profondeur, assez marqué figue, puis cerise, prune, note épice réglisse, puis patchouli, orange sanguine, fond cacao. La finale est ample, voir puissante sur la structure, devient un peu alcooleux/kirché au réchauffement (boire frais vers 16°), et très belle persistance gourmande et élégante de figue, de cerise, note réglisse, patchouli et fond cacao. Les Châteauneuf comme j'aime, pour moi c'est top, et encore beau potentiel,. Excellent 93-94 (17-17,5)

Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2008 (Vidéo 4:20) : Un nez élégant à l'aromatique délicate de fruit exotique en attaque, goyave, litchi, puis prune mûr, note mat presque banane, fond floral typé iris et léger cire d'abeille. La bouche est ample, à la belle matière ronde, bien soutenue par la structure, plutot "fine", avec un sentiment presque frais, sur la goyave, le litchi, puis miel fleur d'oranger, prune mûr, fond cire d'abeille avec une pointe amer classe, et un à peine sucrée en ressenti. La finale est ronde, ample, le sucre ne se sent pas, redoutablement digeste, ça se boit tout seul, sur la goyave, le litchi, note de poivre blanc plus marqué, fond cire d'abeille. Excellent 93 (17). parfait sur un curry coco poulet.


Pommard, Voillot Pezerolles 2008 (Vidéo 6:35) : Un nez plus mat que d'habitude sur ce cru, fruit noir plutôt, myrtille, mûre, note épice réglisse, puis végétal ronce sous bois, fond carroube, noyau. La bouche est corpulente, tendue, fraiche, matière tout juste enrobante mais soyeuse, le tout est frais et un peu saillant, vif, sur la cerise, la myrtille, note épice plus marqué réglisse, pointe ronce sous bois, fond carroube, léger moka. La finale est fraiche, tendue, presque piquante, vive et persistance intéressante myrtille, mûre, cerise, note épice réglisse, fond carroube, presque moka. TB 89 (15) Il est temps de les boire avant que cela ne se décharne, rendant l'acidité encore plus saillante.



VdP (Vouvray), Chidaine Les Argiles 2015 (Vidéo 8:40) : Un nez expressif de chenin mûr, pomme, note miel fleur d'oranger, fond crayeux roche. La bouche est ample, belle matière ronde puis de la structure, sur la pomme, le miel fleur d'oranger, pointe épice presque safran, fond amande craie. La finale est ronde, sur la structure pointe fraicheur presque citron et joli persistance, plus fruit blanc pomme granny, pointe citron vert noisette, puis fleur d'oranger et fond crayeux TB-Excellent 91 (16,5)





Madiran, Chateau Bouscasse VV 2009 (Vidéo 10:10) : Un nez expressif puissant, mûr, mais qui reste élégant, de fruit noir, léger confit, pointe kirchée, note réglisse évoluant réséda/résine, mentholé, fond balsamique. La bouche est robuste, puissante, aux tanins soyeux, sur le fruit noir mûr, cassis, léger confit, note résine menthol eucalyptus, fond balsamique acidulé. La finale est acidulée, droite, puissante, mais précise, a boire frais pour éviter sensation alcool, sur la liqueur de cassis, le réglisse, eucalyptus, fond balsamique. Un vin puissant, sudiste, sauvage mais qui garde de la précision, Excellent 91 (16,5)




Amicalement, Matthieu

dimanche 28 juillet 2019

Pas de Pastis 51 mais du Pfersigberg, une goutte d'or, et quelques jolis crus

Bonjour à tous,



Deux semaines intenses avec un cap tranquillement passé avec des vins de copains que j'aime, pour ouvrir une nouvelle année qui s'annonce encore avec de beaux nouveaux défis !

Riesling, Domaine Ginglinger Pfersigberg Ortel (jv) 2015 (vidéo 0:25) : Un nez intense, classe en diable, sur le fruit blanc, la mirabelle, puis l'agrume mûr, des notes florales chèvrefeuille puis plus mandarine, fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, droite, belle matière ronde, du fond aussi, sapide sur le fruit blanc, la mirabelle, note floral chèvrefeuille, pointe mandarine, clementine, fond cire d'abeille. La finale est pleine, fraiche, bien enrobée, droite, délicate mais presque puissante et belle persistance de fruit blanc, mirabelle, note chèvrefeuille, puis mandarine, fond cire d'abeille. Excellent 93 (17)



Meursault, Buisson Charles Goutte d'Or 2012 (vidéo 1:50) : Un nez classe en diable, de poire william, puis fruit jaune mûr, note floral aubépine, puis chèvrefeuille, pointe tourbée/ambrée, fond amande meme pas grillé, pointe sésame. La bouche est ample, large, dense, belle matière au touché soyeux, structure droite, voir fraiche, c'est puissant, sur la fruit blanc, la poire, note aubépine, puis plus chèvrefeuille, trate citron meringuée, c'est profond pointe amertume classe dans ce fond amande, tourbé et très léger fumé. La finale est fraiche, mais ample, presque puissante, droite, profonde et très belle longueur de fruit blanc, poire puis plus jaune, note aubépine, puis chèvrefeuille, et ce fond classe amande, puis tourbée/fumé et ce coté sésame. Excellent 94 (17,5) Très belle Goutte d'Or, qui garde élégance et finesse sur ce millésime, qui je trouve lui va très bien, une des meilleures goutées à ce jour !

Saint-Emilion Chateau Canon la Gaffelière 2008 (vidéo 3:50) : Un nez ouvert, joli, gourmand, de fruit rouge, fraise, note légèrement chupa chups fraise vanille, gourmand, pointe fraîche type végétal bourgeon de cassis, puis plus classe cèdre, fond fumé tabac blond, boite à cigare. La bouche est charpentée, large, tanins soyeux, encore un peu astringent, puis de la fraicheur qui donne un côté acidulé sur la fraise, note épice un peu vanille chupa chups, puis plus classe végétal, cèdre, fond tabac blond, boite a cigare. La finale est fraiche, bien enrobée avec des tanins suffisamment mûr pour enrober, mais qui sèche un peu et belle persistance fraise, ce côté chupa chups, puis cèdre, boite à cigare, fond fumé. Excellent 92 (16,5+) un rapport Q/P correct à 30 € limite à 40 € et cela devient un peu écœurant au fil des verres.

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Le Chavigne 2010 (vidéo 5:05) : Un nez expressif classe, de fruit blanc, poire, puis chèvrefeuille, note massepain, pralin, amande grillé, pointe vanille quand même, fond cire d'abeille, tourbé, fumé. La bouche est droite, belle matière dense, c'est acidulé, plus sur le citron, le chèvrefeuille, note un peu plus amer, amande, puis brioche, légère vanille, fond léger cire d'abeille, amande grillé, sésame. La finale est fraiche, acidulée, puissante, assez amer, citron, chèvrefeuille, note amande grillé, popcorn, toujours cette pointe vanille, fond amande grillé, fumé, sésame. TB-Excellent 90+ 16+  A attendre



Chambolle Musigy, Amiot Servelle Bas Doix 2009 (vidéo 6:25) : Un nez expressif, appétant, voir gourmand, à boire frais (avant que la pointe alcool n'arrive), de cassis mûr, liqueur de cassis, note de ronce, de noyau de carroube, puis d'épice réglisse, voir d'orange sanguine, fond fumé léger moka. La bouche est charpentée, large, beaux tanins, fins et précis, sur le cassis, note épice réglisse, pointe d'amande surprenante, puis plus ronce sous bois, fond fumé, moka, friand. La finale est ample, structurée, avec des épaules, empreinte léger séchant, et persistance intéressante cassis, puis épice réglisse, un peu mat, avant que l'orange sanguine ne relève, puis la ronce, le sous bois, fond noyau, carroube, moka et cette pointe amande. TB-Excellent 91 (16,5)

Meursault, Buisson Charles Les Charmes 2011 (vidéo 7:55) : Un nez expressif, typé chardonay de noble origine, avec une fine réduction grillée, un peu marquée bien que très gourmand, sur le citron, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, acidulée, puis plus aubépine, fond d'amande, crayeux et fumé. La bouche est ample, belle matière ronde, de la fraicheur donnant un côté acidulée, pointe de gras bien équilibré par la fraicheur, sur le fruit blanc, le citron, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, puis la pointe de réduction grillée, fond amande, aubépine, pointe sésame grillé. La finale est fraiche ronde, acidulée, gourmande, et belle persistance tarte citron, puis aubépine, amande, pointe grillé sésame, fond d'amande, craie. Excellent 92 (17) même si ce n'est pas le terroir/style que je préfère à Meursault, le vin est de fort belle facture et assez typique de ce qu'on attend d'un Meursault.

Gigondas, Guigal 2012 (vidéo 9:05) : Un nez séduisant, tout en équilibre, de fruit noir et rouge puis figue, note épice réglisse, fond cacao. La bouche est droite, beaux tanins soyeux fins et précis, c'est frais, tonique, sur le cassis, puis la prune, la figue, note épice, plus orange sanguine, agrume, pointe garrigue fraiche, fond cacao. La finale est fraiche, précise, droite et persistance intéressante, prune, figue, épice réglisse, puis orange sanguine pointe garrigue fond cacao Excellent 91 (16,5), un beau millésime de ce Gigondas.





Palette, Chateau Simone blnc 2009 (vidéo 10:40) : Un nez très élégant de fruit blanc, pomme granny, prune, mirabelle, puis plus résineux, notes fougères, foins, pointe fenouil, anis, fond ambré tourbé résine. La bouche est pleine, large, belle matière ronde, de la structure, sur la mirabelle, pomme, note entre résine et miel oranger, fenouil, puis plus fraiche foin, fougère, fond résine, tourbé. La finale est ample, large, beaux amers classe, et belle persistance de fruit blanc, mirabelle, note foin, fougère, puis plus miel oranger, pointe fenouil, anis, a nouveau, fond résine, cire d'abeille. Excellent 92 (17)




Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2008 (vidéo 12:00) : Un nez friand, classe, très marqué de fruit noir, cassis, cerise noire, note élégante discrète de cèdre, d'épice boite à cigare, de tabac, fond léger fumé, très élégant, très classique. La bouche est charpentée, droite, voir fraiche mais bien enrobée de tanins soyeux, pas très denses, mais suffisamment mûr, et bien travaillé, sur le cassis, la cerise noir, note épice boisée un peu plus marqué ou le cèdre se teinte d'une pointe de vanille, plus végétal aussi, avec une pointe de bourgeon de cassis, fond tabac, boite à cigare, classe. La finale est fraiche, belle empreinte sans accroc, et belle persistance tout en élégance, dans un profil profond mais sans austérité, grace à ce joli fruit frais, sur le cassis, la cerise, note cèdre pointe bourgeon de cassis, fond tabac blond, boite à cigare, et fumé. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu