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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 27 janvier 2018

Premier diner du DOP, petite verticale de Poyferre

Bonjour à tous,

Reprise des diners dégustations à la cantine de mémé, nouveau restaurant, petit, mais très bon dans le 17eme. Merci à eux.
Le thème était depuis longtemps dans les tuyaux. Après avoir fait il y a quelques années une très intéressante verticale de Barton, l'idée était de faire une verticale de Poyferre. Malheureusement, 2 de nos petits camarades ont été terrassé par la grippe, et nous n'avons donc eu que 5 millésimes. C'est Jérome qui a coordonné les apports suite à des échanges mails indiquant qu'il ne fallait pas avoir de vins en doublons (moi j'avais au contraire dit que je trouvais drôle d'avoir des doublons, l'aveugle permettant justement de ressentir le vieil adage qui dit qu'on boit une bouteille et non un vin).


Les vins sont servis par paires et bien sûr, à part nos apports, on ne connaît pas les millésimes. Première série : Jérome et Serge

Vin 1 : le nez traduit très vite une légère trace de bouchon. La bouche présente une belle structure mêlant harmonieusement fraicheur, profondeur et chair enrobante, mais le bouchon est bien présent, dommage. Je dis tout de suite 96 bouchonnée, ce qui fait rire Jérome, ou pour le moins, l'étonne que d'identifier une bouteille bouchonnée... car c'est bien un 96

Vin 2 : Un nez discret de cassis, note végétal typé poivron rouge, fond noyau et cacao, un ensemble classique mais pas très complexe. La bouche est charpentée, s'appuie sur une structure fraiche, aux tanins soyeux mais à la maille plutôt "grossière", sur le fruit plus rouge, cerise, un joli côté juteux, note poivron rouge mais aussi épice, fond noyau et fumé, c'est plus intéressant. La finale est ronde, avec une pointe de gourmandise, fruit rouge, épice, les notes poivrons rouges apportent la digestibilité et le fond fumé un peu plus d'élégance. Un très bon Bordeaux classique, joli compagnon de table. TB-Excellent 91 (16,5). Je suis sur 2007 ou 2004. Finalement c'est 2001et je suis agréablement surpris, car souvent je trouve que les 2001 font plus évolués, et moins charnus, gourmands...

2eme Série : Benoit et Jérome

Vin 1 : Un nez de cassis encore marqué par un boisé dans le genre sexy aguicheur, de fraise chupa chups, de vanille, sur un fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, grosse matière au toucher velours, rond et sexy sur la fraise des bois et la vanille dans le style chupachups, avec un fond fumé, bon, c'est un style qui me surprend quand même, car je m'attend a plus d'élégance sur Poyferre. La finale est puissante, mûr, toujours avec ce boisé vanille prenant un air caramel dans sa persistance. Ce n'est pas outrancier, c'est rond aguicheur, agréable. TB 89 15,5. Je pars sur 2009, n'imaginant pas un 2003 encore marqué comme cela, et surtout à ce niveau, tant il y a de 2003 réussis et plus élégant (Barton par exemple). Et pourtant c'est bien 2003. Petite déception en ce qui me concerne

Vin 2 : Plus classique, nez cassis, aux jolis note poivrons rouges grillés, pointe de cèdre, puis de cuir, fond tabac et fumé. Pas très expressif mais plutôt élégant. La bouche est corpulente, tanins veloutés, bâtie sur une jolie fraicheur tonique, mais manquant un peu de chair à l'ouverture pour l'enrober, sur le cassis, le cèdre, puis le cuir, pointe encre qui va se dissiper, fond fumé tabac. La finale est fraiche, ronde, tonique mais un peu terne au départ avec une persistance intéressante. Je pars assez vite sur 95, car on retrouve bien la fraicheur mais ça manque un peu de chair. Pourtant, il y a un côté mûr qui se révèle, j'hésite donc avec 90 ou 88. Finalement, je reste sur 95. Et là bonne blague de Jérome, c'est à nouveau 96 ! Heureusement que justement on ne voulait pas de doublons :-) et Jérome de me dire : "ben c'est toi qui trouvait intéressant, alors j'ai laissé faire..." Au moins, ça nous aura permis de la gouter non bouchonnée, et tant mieux car au fur et à mesure de l'aération, le vin gagne en plenitude, en enrobage, la matière se déploie et la finale devient plus éclatante. Parti sur 91, je finis à 92 (17).

3eme série : Fabrice et moi

Vin 1 : Et bingo, nez bouchonné, et c'est bien dommage car à nouveau très jolie bouche, charpentée, harmonieuse, tonique, tanins fins et précis avec une belle densité, c'est plein. Je pense à 2010 car le vin bien que bouchonné fait jeune, ou 2005. C'est bien 2005, et c'est rageant car le vin a l'air pour le coup au niveau, et j'aurai bien aimé comparer à Barton 2005 que je tiens en très très haute estime.

Vin 2 : Couleur qui ne trompe pas sur l'âge vénérable du breuvage. Un nez assez violent, expressif, très marqué de moka, de cuir, avec une pointe marquée encre qui va heureusement s'atténuer pour laisser place au fruit rouge macéré sur un fond champignons, cèpe, sous-bois. La bouche, corpulente, reste d'une tonicité redoutable, pleine, tanins fondus enrobant, y'a pas de mal de fraicheur, ce qui donne un côté acidulé à ces fruits rouges macérés, note moka, café, tabac, fond sous bois et champignon. La finale est persistante, acidulée, presque puissante encore sur le fruit macéré, le cuir, le sous-bois et ce fond moka, tabac assez classe. A l'aération, le vin perd de se violence et gagne en élégance. Un très joli vin, encore bien en forme, que Jérome identifie en proposant 78 (il me connaît bien :-), ce qui est bien le cas. Excellent 91 (16,5)

Au final, une soirée plutôt décevante. Déjà 2 bouchonnées sur 6, c'est énorme. Ensuite, des vins qui ne se goutaient pas à haut niveau ce soir là. Et au final, cela me confirme que je préfère largement le style profond, délicat et élégant de Barton que le style plus rond, mûr et charmeur de Poyferre.

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 janvier 2018

Reprise d'une vie heureuse de dégsutateurs

Bonjour à tous,

Aux traditionnels vœux de bonne année, j'ajouterai de belles et grandes bouteilles lors de vos dégustations. Après un départ sur les chapeaux de roues, enfin un peu de temps pour commenter les premiers vins dégustés.

Riesling, Paul Ginglinger Drei Exa 2016 : Un nez expressif d'agrume, pamplemousse, note mirabelle pointe épice et cire d'abeille, fond de roche craie. La bouche est droite, tendue, belle présence, de la matière concentrée, soyeuse, de la fraicheur, sur le pamplemousse, puis plus citron, note de fleurs, pointe épice fond de roche de craie, c'est très élégant. La finale est fraiche, presque puissante, matière ronde tonique et persistance intéressante d'agrume, de fleur sur un fond de craie TB-Excellent 90+ (16+)

Volnay, Domaine Voillot VV 2014 : Un nez qui "pète" la cerise juteuse, puis la framboise, la fraise, bref le fruit rouge, note épice patchouli, pointe ronce, fond carroube sureau noyau. La bouche est large, ample, aux jolis tanins soyeux, y'a de la matière, mais bien élevé, sur la cerise, la fraise, puis plus noir, sureau, note épice et fond carroube noyau. La finale est fraiche, tonique, avec de la matière, de la concentration, persistance intéressante cerise, framboise, pointe épice, soupçon de ronce et fond caroube sureau. TB-Excellent 90+ TB+

Pomerol, Chateau Rouget 2009 : Un nez expressif de fruit rouge mûr, note marqué boisé à l'ouverture qui s'atténue, épice réglisse, un coté lacté chupaChups qui s'atténue aussi, puis plus fraiche, cèdre, menthe, fond cacao balsamique fumé. La bouche est charpentée, pleine, concentrée, ample, des tanins soyeux voir veloutés, sur le fruit rouge mûr, pointe kirch, note épice réglisse, puis plus cèdre, fond noyau cerise, balsamique, fumé. La finale est pleine, ronde, charmante, tout en rondeur sans mollesse, persistance intéressante de fruit rouge mûr, note cèdre, presque menthe, fond cacao balsamique. TB-Excellent 91 (16,5)

Madiran, Chateau Montus 2008 : Un nez assez simple de fruit noir, plutôt cassis, note fraiche végétal ronce, puis un peu d'épice, fond balsamique. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, de la fraicheur bien enrobée, sur le fruit noir, un côté vif, frais, tendue, note végétale ronce, poivron rouge, fond balsamique et noyau. La finale est fraiche puissante, persistance honnête de fruit rouge et noir, végétal, pointe épice réglisse, fond balsamique. TB 88 (15)


Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2009 : Un nez gourmand de cassis confiture, note réglisse, pointe fraiche ronce, fond fumé et léger moka classe. La bouche est corpulente, large, ample, joli tanins soyeux, ça envoie et ça tient sur la matière, sur le cassis mûr, sans tombé dans le sucré, cerise, pointe kirchée, note réglisse, puis plus amer, fond fumé, moka et avec l'amer cacao classe. La finale est ample, puissante, cassis, cerise noire, épice réglisse, fond moka, cacao et fumé. Excellent 91 (16,5)


Gigondas, Guigal 2013 : Un nez expressif de prune, puis fruit noir, note épice réglisse pointe garrigue fond noyau cerise et cacao. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, bien maintenus, sur la prune, le cassis, note épice, pointe herbe sèche, garrigue fond cacao. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de prune, cassis, épice, fond cacao, noyau, cerise. TB 90 (16)



Chambolle Musigny, Clerget 2005 : Un nez plutôt discret, sur le cassis, la mûre, note épice réglisse, pointe ronce sous-bois, fond fumé. La bouche est corpulente, aux tanins un peu fermes, mais ronds au toucher, pas très denses, sur la mûre, la myrtille, note épice réglisse, puis ronce, sous-bois pointe de cuir, fond léger fumé. La finale est fraiche, tonique, manquant un peu de chair,  persistance intéressante plus acidulée myrtille, mûre, note réglisse, fond léger fumé et cuir. TB 88 (15)


 Amicalement, Matthieu

samedi 6 janvier 2018

Les vins du Nouvel an, l'heure du bilan

Bonjour à tous,

Encore une belle année vinique en 2017, quelques magnifiques bouteilles avec les copains du DOP dont un super diner en Bourgogne ici. A peu près autant de bouteilles commentées qu'en 2016, une répartition de consommation quasi identique en couleur (35%blc, 65%Rge), avec une écrasante majorité de Bourgognes (35%) mais avec une inversion entre régions, plus de Rhone (20%) cette année que de Bordeaux (15%), et une percée du Roussillon pour 8%, soit le triple par rapport à 2016, et à égalité avec la Loire et l'Alsace (ces 3 régions majoritairement blanc). Masi surtout une très belle année niveau bouchon... Inférieur à 2% !!! Là ou il m'est arrivé d'avoir jusqu'à 8% dans mon souvenir...

Et pour fêter ça avec quelques amis lors d'un joli diner sur la biche.

Chassagne Montrachet Morey Coffinet En Remilly 2012 : Un nez opulent, de fruit blanc, juteux, note finement grillé puis plus chèvrefeuille, pointe brioche/beurre, très gourmand, séxy, fond frangipane et sésame. La bouche est savoureuse, à la matière gourmande, suave, ronde, sur le fruit blanc, note finement grillé plus légère, tarte citron, brioche, fond frangipane et sésame. La finale est ronde mais tonique, gourmande, persistance intéressante de frangipane, amande grillé, tarte citron. Excellent 91 (16,5) et surtout hyper gourmand comme souvent avec ce cru...

Pommard Voillot Pézerolles 2009 : Un nez de cassis mûr, note marqué moka, puis d'épice pointe végétal, fond d'orgeat, de fumé. La bouche est charpentée, droite, ample jolis tanins soyeux, belle structure, sur le cassis mûr, note végétal fraiche, ronce, puis épice poivre marqué, patchouli, orgeat, fond moka et fumé. La finale qui garde de la fraicheur, offre une persistance intéressante sur le cassis mûr, note épice poivre, pointe ronce, fond moka réglisse et fumé. On dirait cote roti que je ne serai pas surpris, tant les épice poivrées se font présentes. Excellent 92 (16,5+) Mais un peu moins joli que celle dégustée en jeunesse (2011) qui promettait beaucoup, à attendre...

Côte Rôtie Guigal Chateau d'Ampuis 2006 : Un nez explosif typé baroque, cassis mûr puis un boisé hyper gourmand d'épice réglisse, pointe vanille puis menthol, à l'agitation les plus classiques notes de poivre, de viande roti, fond moka et fumé. La bouche est charpentée ample large aux tanins soyeux, velours, un poil souple, sur le cassis mûr, note hyper gourmandes, épice réglisse, légère vanille, moka pointe menthol, puis poivre, viande roti, fond fumé. Finale onctueuse qui se tient, voir qui reprend du tonus, belle persistance plutôt classique de cassis mûr, de poivre, de viande rôti, pointe menthol quand même et fond moka fumé. Un vin travaillé, certes, mais quel plaisir...Excellent 94+ (17,5+)

Et donc pour finir l'année, le classique Best Of des vins issus de ma cave auquels j'ajouterai quand même, enfin, pour la première fois, une bouteille (pas un vin hein :-) de Reynaud, à savoir le Rayas 2000, qui, sur cette bouteille bue en Bourgogne fût magnifique.

Les vins exceptionnels 95 (18) et plus :

Cote Rotie, Guigal La Mouline 2007 98
Cote Rotie, Guigal La Landone 2007 98
Chambertin Clos de Beze, Groffier  2007 96
Riesling, Weinbach Schlossberg Cuve Ste Catherine 2004 95
Cote Rotie, Guigal La Turque 2007 95
Pommard, Rebourgeon Mure Gds Epenots 2014 95
Chapelle Chambertin, Rossignol-Trapet 1999 95

Les vins excellents 94 (17,5-18) :

Riesling, Zind-Humbrecht Clos Windsbuhl 2008
Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse 2004
Haut Médoc, Château la Lagune 1982
Sancerre François Cotat Les Monts Damnés 2007
Macon Pierreclos, Guffens-Heynen Tri de Chavigne 2011
Riesling, Albert Mann Schlossberg 2008
Volnay, Buisson Charles Santenots 2005
Clos de la Roche, Dom Laurent 2006
Cote Rotie, Guigal Château d'Ampuis 2006
Volnay, Rebourgeon Mure 1er Cru Caillerets 2015
Volnay, J Voillot Champans 2007
Chambertin Clos de Beze, Bart 2011
Vosne Romanée, Guyon Les Brulées 2006

Et maintenant place à 2018 qui sera chaud, mes 50 ans, les 20 ans du grand, les 10 ans du petit... Ah les millésimes en 8, on connaît chez nous :-)
Amicalement, Matthieu

lundi 1 janvier 2018

Entre les fêtes

Bonjour à tous,

Quelques crus dégustés entre les fêtes :

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2012 : Un nez très séduisant, classe, de fruit jaune mûr, note beurrée, brioche grillée, puis chèvrefeuille, pointe épice vanille, fond amande et sésame grillé. La bouche est ronde, large, ample, ou se déploie une matière soyeuse, bien tenue par la fraicheur, sur le fruit jaune mûr, note beurrée, puis chèvrefeuille, pointe vanille et fond amande et sésame grillée. La finale est fraiche, ample, belle empreinte au toucher soyeux et belle persistance de fruit jaune, beurrée,  brioche grillée, chèvrefeuille (tarte citron meringuée), pointe épice vanillée et fond amande et sésame grillé. TB-Excellent 90+ (16+) Un vin que je résumerai de cet oxymore, un classique moderne cad le classicisme bourguignon mis au gout du jour :-)

Sancerre, Vincent Pinard Clémence 2015 : Un nez très sauvignon, fruit blanc, citron, note marquée sur le buis, l'acacia, fond de roche. La bouche est ronde, matière mûre, bien soutenue par de la fraicheur qui tonifie sur le citron puis note buis, acacia, fond de roche pointe cire d'abeille. La finale est fraiche, tonique puissante, persistance intéressante citron, buis acacia et fond de roche. TB 89 (15,5)



Meursault, Henri Germain Perrières 2008 : Un nez fin de poire, fruit jaune mûr, fine notes grillées réduc bien intégrées, puis chèvrefeuille, brioche grillée, fond amande frangipane. La bouche est droite, tendue, profonde, nerveuse, fruit jaune mûr, notes grillées réduc, puis brioche, pointe chèvrefeuille (tarte citron meringuée), fond amande. La finale est fraiche, tendue, mais bien enrobée de matière suave et ronde, belle persistance de fruit jaune, note grillée réduc bien  intégrée, chèvrefeuille, brioche dorée, fond amande. Excellent 92 (17)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2015 : Un nez de liqueur de cassis, puis des notes de sureau, framboise, aussi, petite pointe animal peu élégante, fond épice réglissé et fumé. La bouche est corpulente, ample, large, jolis tanins soyeux, c'est droit, bien tenue, sur le cassis mûr, note sureau puis épice réglisse, pointe animal toujours, fond fumé caroube. La finale est fraiche, tonique, un peu fuyante mais moins dynamique que d'autres, sur le cassis, puis framboise, réglisse fond carroube et fumé; TB+ 89-91 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 31 décembre 2017

Les vins de Noel, c'est chouette

Bonjour à tous,

Plusieurs repas de Noel, comme il se doit, et donc plein de bouteilles à ouvrir ! Youpi...
En commençant par :

Meursault, Germain Poruzots 2012 : Un nez classe à la discrete réduc grillée bien intégrée, sur le fruit jaune mûr, note légèrement beurrée, gourmande, de brioche dorée, puis chèvrefeuille/tarte citron, fond aubépine/amande. La bouche est ronde, ample à l'attaque, bien structurée par une matière d'une intéressante concentration, droite, soyeuse, sur le fruit jaune, notes chèvrefeuille, tarte citron meringuée, la pointe fine de réduc grillé, fond amande, plus crayeux. La finale est ronde et fraiche, tonique, persistance intéressante de fruit jaune, la fine réduc grillée, la tarte citron, l'aubépine et le fond amande, craie assez marquée, profil léger amer. Excellent 91+ (16,5+)

Saint-Julien, Château Léoville Barton 1995 : Un nez séduisant, très classe, un côté "aristo" sur le cassis mûr, puis plus gelée de fruit rouge, note de cuir, puis d'encens, des épices, kirchées légers, pointe poivron rouge grillé, fond tabac et fumé. La bouche est charpentée, droite, élégante, tanins fins et soyeux, pas très denses, c'est frais, droit, belle structure élégante, sur le cassis mûr, la cerise confite, note épice patchouli, puis plus cuir, fond tabac et fumé, moins complexe qu'au nez, mais toujours très classe. La finale, un poil fluide (manque de volume), reste droite et élégante, sur la cerise, pointe kirchée, puis casis, note cuir, puis épice patchouli, fond tabac et fumé Excellent 92 (17). Peut-être la plus belles bues jusqu'ici pour ce vin qui ne m'avait jamais emballé.

Hermitage Remizières Emilie 2009 : Un nez très séduisant, de cassis mûr, note entre viande grillé et cuir puis épice fraiche presque menthe/encens, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, presque profonde, en longueur, tanins soyeux mais pas très denses, sur la gelée de cassis mais équilibré par les notes épices quasi menthe, pointe plus bacon grillé, fond moka et fumé. La finale est puissante, gardant de la fraicheur, belle persistance de cassis, de menthe, fond moka et fumé. Excellent 92 (17)

Voilà pour ce premier diner, de jolis vins qui ont séduit les convives en accompagnant rôti de biche, et fromage.

Pour le réveillon et surtout, le déjeuner de Noel, et fêter le retour de mon grand de son semestre asiatique, j'ouvre quelques belles étiquettes.


Quelques unes ont été commencées le soir du réveillon en petit comité et finit le lendemain midi.


Meursault, Mikulski Genévrières 2012 : Un nez de chèvrefeuille, tarte citron meringuée, avec de fines et légères notes grillées réduc, puis plus beurrée, brioche, et au réchauffement épice, fond amande, craie et pointe sésame classe. La bouche est large, ample à l'attaque, belle matière soyeuse, délicate, fine et précise, avec ce côté apesanteur que j'aime tant dans ce cru, puis de la tension, sur le fruit blanc et jaune, note chèvrefeuille, tarte citron, note légèrement beurrée, brioche grillée, fond amande, craie et cette pointe sésame. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance sur le citron, la meringue, donc le chèvrefeuille, note brioche grillée, fine réduc grillée, fond de craie, d'amande, et sésame. Excellent 93 (17)

Saint-Emilion, Chateau Larcis Ducasse 2004 : Un nez intense, hyper séduisant, de fruit rouge mûr, framboise, grenadine, notes encore un poil boisées, épice vanille, bien intégrées, pointe fraiche cèdre presque eucalyptus, fond fumé et tabac. La bouche est charpentée, droite, pleine, beaux tanins veloutés, redoutablement gourmands, pour autant, la structure reste droite, fraiche, sur la framboise, la grenadine, note épice légèrement vanille, puis cèdre, menthol, fond tabac et fumé classe. La finale est fraiche, pleine, belle empreinte tannique, belle intensité, et longue persistance de framboise, puis plus fruit noir, note épice plus réglisse meme si légère vanille, pointe cèdre, menthol, fond fumé et tabac classe. Whaouh, effectivement la réussite de ce millésime 2004 est bien confirmée en ce qui me concerne, cette 2eme bouteille encore meilleure que la première ! Excellent 94 (17,5)

Côte Rôtie, Guigal Mouline 2007 : Un nez explosif à l'ouverture, mais fin, délicat, cassis mûr, note poivre voir camphre, eucalyptus, fond moka, fumé, c'est estomaquant... puis après 10H d'aération, plus classe, moins baroque, toujours le poivre marqué, note viande roti, bacon grillé, pointe violette, fond moka et fumé, super bien intégré mais plus sage. La bouche est charpentée, large, aux tanins velours, fins et précis, hyper séduisants, sur le cassis mûr, note de poivre, puis plus eucalyptus, frais, pointe vanille, fond fumé, moka et viande roti, c'est délicat, plein, plutôt sophistiqué mais tellement sexy. La finale est fraiche, qui tapisse le palais façon queue de paon, et très longue persistance de cassis, poivre, menthol, pointe violette et fond moka fumé, viande roti. Superbe, quelle délicatesse, quelle onctuosité, quelle évidence même si c'est sophistiqué. Exceptionnel 98 (19) même si au bout de 12H, la finale perd de sa puissance. Idéalement à boire dans les 3-6 heures d'ouvertures selon que le boisé vous gène.


Sauternes, Chateau Lafaurie Peyraguey 2007 : Un nez de fruit rôti, coing, pêche, note pain d'épice, sirop d'orgeat, fond d'agrume confit, et de cire d'abeille. La bouche est large, ample, bien soutenue par la fraicheur, matière onctueuse mais fine, sur le coing, la pêche rôtie, note pain d'épice, miel fleur d'oranger, fond d'agrume confit et cire d'abeille. La finale est ronde, pas trp sucré car bien soutenue par la fraicheur et belle persistance de fruit confit/rôti, d'agrume, d'épice typé pain d'épice, et fond cire d'abeille. Excellent 92+ (16,5+) avec un potentiel d'amélioration évident.

Et maintenant on prépare la Saint Sylvestre :-)

Amicalement, Matthieu