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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 13 décembre 2014

La tradition ça a du bon, mais c'est long, WE Bourguignon

Bonjour à tous,

Retour de notre WE Bourguignon traditionnel. Cette année, une organisation au cordeau, bien préparée, nous a évité les quelques inconvénients des précédentes années : un retour à des visites en plus petit nombre pour bien profiter des échanges, des séquences de RDVs optimisées, des diners aux nombres de bouteilles limités.


Question dégustation, un tour des 2012, 2013 et 2014 selon les vignerons. Les quelques 2014 dégustés, tous partis en malo étant donné les températures quasi printanière de cet automne chaud (il fait 15°), présentent des jus toniques, vivants, au fruit éclatant avec de belles concentrations. Pour les 2013, je suis indécis, chez certains vignerons cela goutaient très bien, chez d'autres, certains crus présentaient des fruits mats, manquant d'éclat, des tanins pas toujours séduisants et des amertumes prononcées, pas le souvenir que j'avais de l'année dernière ou les jus avant malo se goutaient plutôt bien. Alors, période de la dégustation (les jus sont en cuve et prêt à être mis en bouteille, une période "agitée"), mauvais jour de dégustation (car le vendredi soir, certains vins seront éteints), déviance personnel du moment ou effet millésime... je ne sais pas et tout cela sera à confirmer avec les vins reposés sous verre. Sur les 2012, une belle homogénéité, pas un millésime d'une grande densité mais un équilibre intéressant entre maturité, fraicheur et concentration. J'avais noté petit 2010 l'année dernière, on n'est pas loin, mais ça manque un poil de densité, d'intensité et d'éclat. Dans l'ordre des visites.

Domaine Chicotot : des 2014 très séduisants et de nouvelles cuvées chez Pascale, des Beaunes (bon, grêlés pour cette première année avec quelques pièces à peine), et un Pommard Tavannes, à la délicatesse marquant le climat côté Epenots. Comme d'habitude, Vaucrains et Saint-Georges sont excellents. Pour 2013, je note des amertumes marquées mais donnant de la classe chez Pascale.

Chez les frères Rossignol Trapet, je ne sais ce qui se passe ce matin là et mais ça goutte pas super (ce qui sera une constance de la journée d'ailleurs). Les vins (2013) sont assez fermés et proposent à nouveau des amertumes assez prononcées. Je note cette année un Cherbaude comme j'aime, sexy, gourmand et plein, il sort vraiment du lot au niveau des 1er crus. Enfin cette année 2013 révèle de réelles différences de niveaux entre les différents crus/terroirs et le Chambertin final domine les autres crus (y compris le Latricières et le Chapelle) de la tête et des épaules !

Chez Nicolas au domaine Groffier, on attaque par un Bourgogne rouge 12 très friand au fruit éclatant, c'est très bon. On poursuit avec Chambolle Sentiers 2013 assez puissant pour un Chambolle et cette fois le fruit est plus avenant pour un 13, de belles notes épicées, de la profondeur, du peps, pas d'amertume, une pointe végétal fraiche. C'est excellent. Nicolas adore ses 13, pour lui, c'est un mix entre la fraicheur des 96 et la maturité des 05 (ou 10). ça promet ! On revient au 12 avec un Haut doix, pas très dense mais bien soyeux, un vin charmant à l'image d'un Chambolle. Une amoureuse 12 a l'attaque ronde mais à la finale encore serrée, vive, structure droite et persistance longue, a attendre impérativement. Ensuite l'amoureuse 11 a déjà un coté évolué avec des notes sous-bois, champignons, une bouche tendue, tanins précis, note de cuir (?), et belle persistance. ça se boit déjà bien, moins de profondeur que 12.

Nous voilà chez Pierre Bart à Marsannay, une étape que j'aime beaucoup. A la maison, nous sommes grand fan des Marsannays de Pierre que nous avons du mal à garder tant c'est un réflexe plaisir d'ouvrir une bouteille. Les 12 ne dérogent pas à la règle mais méritent 2 à 3 ans avant de procéder au déstockage. On retrouve à chaque cru les caractères spécifiques de chacun, d'année en année. Des Longeroys droits, des Echezots plus souple, des Grandes Vignes gourmandes bien mûrs, enfin Clos du Roy et Champs Salomon terminent les Marsannay en beauté apportant plus de densité, et de profondeur, l'un jouant l'élégance, l'autre la puissance.
Ensuite c'est le Chambolle Veroilles, et une fois de plus je suis sous le charme de ce village fin et délicat, intense, gardant une jolie concentration et finissant long et classe; j'adore ce cru, un top rapport Q/P. Les Bonnes Marres et le Clos de Beze le dépasse en puissance et densité, bien sûr, surtout le Bonnes Marres, mais pas au même prix !

Chez Amiot Servelle, cette fois, c'est le fils Antoine avec qui nous faisons la dégustation des 12. Le Chambolle est toujours aussi agréable, il faudra probablement l'attendre plus que le 11 qui est d'une gourmandise terrible, le 12 est plus élégant avec ces notes fleuries, mais présente une petite sécheresse finale. Les Plantes est un Chambolle droit, plus carré et un peu plus rigide. Les Charmes est plus concentré, très avenant, et finit avec une jolie souplesse séduisante. Enfin, le Charme Chambertin fait cette année très Chambertin avec ses notes réglisses, une puissance en bouche qui s'impose dans une matière dense mais bien soyeuse, un très beau vin.

Le lendemain, on attaque traditionnellement chez Jean Pierre, au domaine Voillot. Le domaine à connu une année difficile entre les épisodes de grêles pour la 3eme année et la mort de Joseph Voillot. Mais par contre les vins 13 restent toujours au top. Le Bourgogne VV et le Volnay VV sont des musts pour moi en rapport Q/P. Le Frémiet présente des notes agrumes surprenantes mais une bouche toujours aussi friande, les Brouillards me rappelle que l'amertume ne se sent pas qu'en Nuit. J'ai trouvé le Cailleret très beau cette année, un peu serré encore mais dense, plein et aux notes épicées séduisantes, un vin franc à beau potentiel. Les Champans était assez fermé et peut être plus souple, mais quelle harmonie, belle promesse. Les Epenots gouttait aussi très bien avec des notes de clou de girofle plus typique des vins nuitons et une finale sur le Thym surprenante mais très séduisante. Les Rugiens, comme d'habitude, est a attendre impérativement pour livrer sa puissance et sa classe. Ensuite Jean Pierre nous propose un exercice très intéressant sur les problématiques du gaz avant la mise. Ainsi, il nous a ressuscité le Champans qui de fermé a tout d'un coup gagné en expression et éclat après une petite cure de CO2.

Direction Thibault au domaine Morey Coffinet ensuite pour passer en revue les 2013. Force est de constater qu'année après année, Thibault gagne en précision, en finesse sur tous ces vins. Un travail méticuleux sur chaque cru pour en tirer le meilleur et ça se goutte !
Comme chez jean Pierre, le bourgogne et le Chassagne village sont tops en terme de rapport Q/P. L'interprétation du Meursault par Thibault s'éloigne des classiques gras et rond pour chercher la profondeur et le fraicheur, très intéressant, a suivre... La série des Chassagne débute par DDC puisque les Remilly ne sont plus à la carte. Cette année DdC présente des notes crayeuses et de cailloux marquées que l'on retrouve aussi dans les Caillerets mais avec un gras supplémentaire dans le toucher des DdC. La Romanée rappelle l'élégance et la noblesse classique du cru dans une expression un peu fermé ce jour là mais à très gros potentiel. Les Fairandes se gouttent dans la lignée de l'année dernière et très différentes de ce que j'ai connu au domaine. Moins marqué de fruit exotique, d'un côté très mûr, je les trouve beaucoup plus élégante tout en gardant cette puissance singulière, j'aime de plus en plus et Thibault m'indique qu'il les vendangent beaucoup plus tôt qu'avant, cette année pour la première fois, je vais en prendre. Ensuite les Blanchots, quoique discrète présente une bouche complète, riche, puissante avec une longue persistance. Les Pucelles sont encore magnifiques, droite, fine, intense, et longue, j'adore cette précision et ce côté cristallin. Le Batard a gagné en densité avec une grosse attaque, de la puissance, certes, mais la finesse arrive avec les années. Une très belle dégustation, comme d'habitude !

Chez Daniel, au domaine Rebourgeon Mure, je n'ai pas pris de note, les conditions de la dégustation ne le permettant pas ou peu. Mais comme toujours les vins sont très bons et à des prix... Quelques crus de très hautes volées (ce qui sera confirmé le soir même), comme ces Charmots, ou ce Clos des Arvelets et puis surtout ce Volnay Caillerets et le Pommard Grands Epenots, un des plus beau, fin, délicat mais dense, cru de Pommard que je connaisse.

Enfin, nous finissons chez Patrick au domaine Buisson Charles qui nous a réservé une belle dégustation dans un contexte tranquille. en haut, assis, avec des échantillons préparés, cette dégustation des 2013 va s'avérer magique en ce qui me concerne tant ces Meursaults représentent ce que j'aime dans les blancs Bourguignons, de la nature, et une explosion de fruit pure, franc et nature. Une VV franche et pure sur la poire, ciselée, droite, matière suave, du grand art dans une expression d'un naturel confondant. Un Tesson marqué par des notes crayeuses moins habituelles mais toujours puissant et droit. Un Chassagne Remilly plus tendue que celui de Thibault. Une Romanée pleine droite, avec une pointe sésame grillé très classe, jouant un peu moins la séduction et plus la profondeur que chez Thibault. Un Puligny sur la pêche de vigne avec une pointe gourmande presque sucré. Un Chablis Vaudésir dans une version Beaunoise qui mérite d'être attendu quelques années pour digérer son élevage et laisser s'exprimer ces notes de pierre, cette structure tendue et cette finale citron et tellurique. Ensuite la série des premiers crus de Meursault avec des Cras moins marqués de craie que les Tessons, dans un profil riche au note de noisette fraiche, un Charmes, riche, ample, dense à la finale puissante mais délicate. Un Bouchechere typique, superbe, une fois de plus, mon cru préféré chez Patrick, dense mais aérien, délicat sur la poire, l'aubépine, quelle amplitude et quelle finesse, magique. Un goutte d'or plus trapu, puissant, plus murisaltien classique, aux belles notes de sésame grillé. Un Corton aux notes mentholés, droit en structure mais rond et large en sensation, beaucoup de volume en finale.

Pour clore cette série, petite verticlae de Goutte d'Or en présence de Michel avec un 12 bien ouvert, harmonieux mais encore marqué de son élevage certes classe mais trop jeune. Le 11 est plus réservé mais déjà le naturel revient avec des notes fleur blanche et un coté aguicheur en bouche qui fait très naturel donc redoutable. Le 97 se présente assez réduit mais il a tenu le bougre et sa finale mentholé est très séduisante. Le 94 prend presque des airs de Riesling avec ses belles  notes de pétrole et sa finale à la sensation gourmande sucrée (année à botristis confirmée par la dégustation). Ensuite le 90 vous met une claque avec ce nez classe et ses notes de champignons, de fumées, puis fruit jaune mûr, un fond délicatement naphté, une fraicheur une classe en bouche redoutable et une finale interminable. Magique. Et que dire du 78 qui suit, rien, car dans ce cas, on se tait devant tant d'aboutissement et on profite, stupéfait devant tant d'insolence, de classe, de plaisir... hors du temps. Merci à Patrick, Michel et Kate pour ce grand moment.

Amicalement, Matthieu

dimanche 23 novembre 2014

Vins de mes origines avec les copains

Bonjour à tous,

Soirée consacrée aux vins espagnols avec les copains au Vieux Chêne. Pas pris beaucoup de note sur les noms des vins ce qui complique passablement le CR ! Des blancs en entrée, puis série de Rioja quasi exclusif. 2 pirates, un commandé sur place la cuvée Marie du domaine Uroulat, un Saint Pierre 2003 rapidement identifié.


Le premier blanc m'a beaucoup plus : Rieda, Telmo Rodriguez - El Transistor 2009, 100% verdejo. Un nez de fruit blanc marqué de belles note d'levage fumé, bouche tendue à la matière suave, profond, joli matière et belle structure sur le fruit blanc et de belles notes fumées, finale tendue persistance honnête de fruit blanc mûr, note de vanille et fond fumé élégant. Un style assez "international" mais très bien fait, fin et digeste TB 89 (15,5). Le deuxième n'est pas du tout ma came comme les Châteauneufs blancs... des notes de fruit entre confit et blettes au nez, une pointe oxydative, bouche ronde, grasse, ample sur la pomme confite, finale ronde avec un fond de structure tendue certes mais c'est trop pour moi. La cuvée Marie du Clos Uroulat 2011 est toujours aussi bonne sur le fruit sec, puis blanc, des notes mirabelle, pointe miel et fond quasi menthol. La bouche est tendue, sèche mais accompagnée d'une joli matière suave qui équilibre un ensemble de fruit sec, puis fruit blanc, mirabelle et fond anisé et mentholé. TB 90 (16)

Les rouges, on commence par du modern style avec ce Rioja, Domine de Berzal 2011 je crois. Un nez de fraise écrasée aux notes envahissantes de vanille de caramel, bouche charnue tanins ronds, structure droite, ça se tient, mais l'aromatique est à la limite de mon écœurement sur la fraise, la vanille, la finale est fraiche ce qui apporte quand même une certaine buvabilité mais l'aromatique est trop marquée. AB 84 (14). Le Rioja, El Coto Crienza 2010 est un joli vin, aux nez plus élégant sur le fruit noir, note épice, pointe de cuir et fond fumé, la bouche est large ample, les tanins soyeux, c'est puissant certes mais cela garde de l'élégance et de la précision sur le fruit noir, le tabac, le cuir, la finale offre urne jolie persistance de fruit rouge et noir, note épice puis tabac et fond fumé. TB 90 (16)



Le vin 3 est à nouveau un Rioja je crois vinifié par l'éqipe Pingus et je crois qu'il s'appelle psy. C'est épicé sur fond cacao, la bouche est confite puissante, crémeuse et ça finit sur le caramel. Bof pour moi.

Le suivant est très vite identifié rive gauche sur 2003, il s'agit du Saint-Julien, Château Saint Pierre 2003, au nez gourmand de fruit noir mûr, belles notes profondes de poivrons rouges grillés, pointe d'encre et fond tabac et fumé. Bouche charpentée, tanins un poil rustiques mais de la profondeur et de la gourmandise dans une finale un peu fuyante assez caractéristique de 2003 mais bien gourmande fruit mûr, épice, poivron grillé et fond fumé. TB 90 (16)

Sur le vin suivant, on revient vers le Tempranillo de la Rioja, avec ce Viñedos de Páganos El Puntido 2005 : un nez de fruit rouge confit, note épice, très gourmand. La bouche est ample et ronde, très mûr, fruit confit, épice, la finale est un peu chaude sur des notes kirchées/alcool mais c'est bien gourmand. Assez démonstartif, le vin est à la limite du trop mais garde suffisamment d'élégance. TB+ 90-92 (16-16,5) et surement mieux s'il s'assagit encore un peu.


Le suivant présente un nez beaucoup plus Bordelais avec le cassis, le tabac, une pointe d'encre, tout en gardant ces notes d'épice et d'orange confite, le tout sur un fond classiquement fumé et une pointe menthol rafraichissante. La bouche est plus sombre que les précédents, structure profonde, tanins soyeux, amples à l'attaque mais finissent un peu assechant dans une finale proposant de la fraicheur, dans une jolie persistance de fruit noir, d'épice, mais surtout tabac blond, fumé et fond mentholé. TB-Excellent 91 (16,5) Rioja, Marques de Riscal Reserva 2001.

On retrouve le fruit rouge et noir mûr, mais surtout des notes épices, d'orange sanguine, avec une pointe kirchée mais cette fois sur un fond champignon plus évolué. La bouche est charpentée, ronde, les tanins soyeux sur le fruit rouge mûr, les notes tabac et une finale fraiche avec une persistance honnête de fruit rouge  léger confit et ce fond tabac comme le précédent. Pas très complexe, un peu kirché ce Rioja, Vina Tondonia reserva 2001 est un joli vin dans un style moins élevé que le précédent mais à qui il manque un petit quelque chose pour être grand TB 89 (15,5)

Le suivant présente un profil qui confirme notre traversée de la Rioja, ce Castillo La Bastida Reserva 2001 avec ce nez de fruit rouge, aux notes orange sanguine, et fond tabac, un profil qui commence à se systématiser. La bouche est charpentée sur le fruit rouge confit, tanins soyeux larges mais encore astringents, avec une vivacité marquée sur la groseille, note tabac et fond cacao. la finale est plus fraiche, presque trop sur la groseille, note orange sanguine, épice et fond tabac, fumé. TB 88 (15)

Enfin, cette dernière quille que j'ai apporté, présente un profil qui devient classique, au nez de fruit rouge léger confit, aux notes épice, orange sanguine, une pointe animale/cuir et un fond tabac fumé. La bouche est charpentée les tanins soyeux, sur le fruit rouge, léger confit, les épices, l'orange sanguine, pointe cuir animale et fond tabac et fumé pointe menthol. La finale est fraiche bien tonique et belle persistance de fruit confit, léger kirch, note évoluant vers le champignon, toujours cette pointe cuir/animale et ce fond tabac fumé. C'est élégant, fondue et ça garde de la gourmandise. Excellent 92 (17) que ce Rioja, Roda I Reserva 1995.

Une jolie soirée découverte, essentiellement des vins de la Rioja. De jolis vins qui au vieillissement sont loin d'être des vins lourds et too much, car il s'assagissent avec le temps, gardant la gourmandise mais s'affinant gentiment pour proposer des complexités intéressantes.
C'est décidé, la prochaine fois, on va en Italie !

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 novembre 2014

Quelques grandes quilles pour le plaisir

Bonjour à tous,

Pour un camarade venant fêter la rémission quasi complète de mon grand, nous avons sorti quelques étiquettes :-)

Pour l'entrée et apéro, un vin  que j'aime beaucoup :

VdP Cote de Provence, Henri Milan Le Grand Blanc 2012 : Un nez séduisant de fruit mûr varié, note de pêche mais aussi de fruit rouge, avec un coté épice patchouli, fond amande, d'aubépine, de calisson évoluant vers le fenouil menthol. La bouche est ronde, ample à l'attaque, joli gras bien soutenu par la matière, ça reste équilibrée et fin, délicat, sur la pêche, le fruit jaune, puis les épices, léger patchouli, note d'aubépine, presque amande, fond légère pointe animal, fourrure qui donne un coté sauvage, canaille. La finale est ronde, très friande, expressive avec une pointe de fraicheur tonique, sur le fruit blanc et jaune, la pêche, la pomme reinette, note aubépine, fond amande, calisson d'aix puis fenouil, menthol. J'aime toujours autant Excellent 91 (16,5)

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 1982 : Un nez classe, profond, typique, de cuir, de cassis, note graphite, tabac blond, épice boite a cigare, fond fumé, mais dans un profil austère. La bouche est robuste, puissante, large, tanins soyeux, denses, de la profondeur par la fraicheur, mais le profil austère du nez se poursuit en bouche, sur le cassis, note graphite, vieux cuir, tabac blond, pointe encre et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, pointe amer, longue persistance de cassis, de cuir, de tabac blond, note épice typé boite à cigare et fond fumé. C'est excellent bien sûr, mais ça reste assez austère dans un style puissant classe bien sûr, mais manquant d'un peu de gourmandise, je trouve. 93 (17).

Morey Saint Denis, Domaine des Lambrays Les Loups 2005 : Un nez explosif, gourmand, de fruit noir et rouge mûr, note clou de girofle marqué, épice, pointe fraiche ronce, fond léger fumé cacao. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas d'une grande densité, mais belle fraicheur, tonicité (2005), gourmandise, sur le fruit rouge mûr, note sureau, puis épice clou de girofle, fond de ronce et sous-bois qui équilibre une finale fraiche, tonique, très belle persistance de fruit noir mûr, note clou de girofle très élégante, puis ronce et fond fumé cacao. Excellent 93+ (17,5). Et j'en viens presque à regretter d'avoir vendu mes Clos, quoisur, j'ai toujours aimé ce 1er cru les Loups (jeunes vignes du Clos) que je trouve toujours réussi !

Amicalement, Matthieu

mardi 11 novembre 2014

Ratrapage de CR pour être en paix

Bonjour à tous,

En ce jour d'armistice, faisons la paix avec les retards de CR.

Marsannay Domaine Bart Longeroies 2010 : Un nez séduisant, friand, de fruit rouge , note fruit noir, sureau, d'épice, fond fumé. La bouche est charnue, aux tanins soyeux, c'est délicat, fin, pas grosse densité mais une belle sapidité de fruit rouge puis noir, note de ronce, d'épice, fond fumé classe. La finale est fraiche, tonique, équilibrée, friande, de fruit noir et rouge, note de ronce, d'épice réglisse, fond fumé classe. C'est très bon, friand voir gourmand, j'adore ce type de vin. TB 89 (16).

Riesling, Domaine Kientzler Osterberg 2007 : Un nez fin, assez discret, de fruit blanc, aux délicieuses note terpénique pétrole, fond de cire, pointe fumé. La bouche est ronde a l'attaque puis de la tension, belle matière avec un toucher suave, c'est droit, délicat, de la matière, de la fraicheur sur le fruit blanc, typé agrume quand même, pointe amer, note pétrole délicate, fond léger fumé. La finale est fraiche, bien enrobée par la matière, belle persistance agrume pamplemousse, amer classe, note pétrole. ça manque encore d'un peu d'expressivité et de complexité, par contre j'ai plutôt confiance 91-92 (16,5) (ça fait très calcaire, avec une pointe gréseuse, je m'en vais vérifier...Pas mal vu pour un Parisien :-)

Avec un bon boudin noir au pomme, l'occasion de comparer 2 Cornas qui proviennent de 2 philosophies très éloignées

Cornas, Delas Chante Perdrix 2003 : Un nez séduisant, de cassis mûr, note fruit rouge léger confit gourmand, épice, balsamique, fond moka puis eucalyptus, menthol. La bouche est corpulente, tanins soyeux, larges, c'est délicat, un peu fluide mais très équilibré, sur la cassis, le fruit rouge mûr, pointe encre, note balsamique épice poivre et fond moka menthol. La finale est fraiche, bien équilibrée, sur le fruit acidulé, c'est gourmand, note épice poivre, fond moka léger menthol eucalyptus. Très bien fait, gourmand, mais peu typique, même du Rhône nord. TB 90 (16)

Cornas, Vignoble Abondance 2001: Un nez typique d'une syrah "vieille école" je dirai, un soupçon de cassis, des notes marquées animal, viande faisandé, limite écurie, fond léger fumé. La bouche est corpulente, aux tanins rustique, puissant, de la tension encadrée par une matière qui accroche les joues, sur le cassis, toujours ces notes animal, écurie, fond léger fumé. La finale est fraiche, bien équilibrée, sur le cassis et toujours ces notes limite venaison, écurie. Pas très complexe, structure intéressante, mais aromatique peu élégante. Un genre qui n'est pas celui que je préfère ! AB 84 (13,5)

Et pour finir, un Bordeaux que j'aime beaucoup, en bio et dont on parle peu !

Saint-Emilion, Château Gaillard 2010 : Un nez classe, séduisant, de fruit noir mûr, cassis, myrtille, aux notes profondes d'encre, de graphite, pointe épice, amande grillé, des fleurs qui apporte légèreté et un fond boisé très bien intégré, classe, élégant, de fumé pointe vanille gourmande. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, belle densité, très bien équilibré entre matière et fraicheur, sur le fruit noir mûr, cassis, myrtilles, note encre, profonde, pointe épice, vanille, fond fumé discret, c'est franc, élégant, pur et précis. La finale est fraiche, tonique qui apporte de la légèreté, quel équilibre, sur le fruit noir, l'encre, pointe fraiche bourgeon de cassis, persistance intéressante sur le fumé, l'encre, la suie. C'est superbement fait, précis, pur, un Saint Emilion (en bio) de Catherine Papon Nouvel qui montre qu'il n'y a pas qu'à Pontet Canet qu'on travaille dans cet esprit. TB+ (90) 16+

Amicalement, Matthieu

dimanche 9 novembre 2014

Plutôt que des bonnes "surprises"

Bonjour à tous,

Ces deux dernières semaines, j'ai plutôt été impressionné par les bouteilles dégustées. Et ça fait plaisir !

Gigondas Guigal 2007 : Un  nez séduisant, classe, de prune, fruit noir mûr, note garrigue, d'épice fond léger fumé, cacao. La bouche est ample, large, gourmande, belle structure fine, des tanins denses et soyeux, sapide, sur la prune, le fruit noir, les épices, note de garrigue, fond cacao amer classe. La finale est équilibrée, intense avec une belle persistance de prune, fruit noir mur, note garrigue, thym, épice, fond cacao . Très bien fait, séduisant, charmeur, très bon, la plus belle des 6 dégustées et encore avec beaucoup d'avenir, mes notes montant inexorablement ! Cette fois Excellent 91 (16,5).

VdP Bouche du Rhône, Domaine Trévallon 2004 : Un nez classe encore discret, de cassis mûr, puis des notes de fruit rouges, framboise, d'épice, puis arrive des notes d'encre, de cuir puis d'orange sanguine, c'est profond, fond légèrement fumé et tabac. La bouche est charpentée, droite, aux tanins denses, fins et précis, soyeux, c'est profond, sur le fruit rouge, groseille, framboise, puis épice, réglisse, note d'encre, de suie, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, pleine, équilibrée, belle empreinte tannique et longue persistance de fruit  rouge, pointe acidulée, note épice, orange sanguine, puis suie, cuir, cacao sur un fond tabac, fumé très classe, Excellent 92 (17)

Châteauneuf du Pape, Domaine Janasse 2005 : Un nez appétant de prune, de figue, note légèrement alcooleuse, kirch, puis épice, garrigue, fond cacao. La bouche est corpulente, aux tanins soyeux, joli densité, belle structure, ample mais délicate, avec de la profondeur, sur la prune, la figue, note de fruit rouge, kirch léger, d'épice, sur fond cacao. La finale présente une pointe fraiche, c'est tonique, puissant avec une belle empreinte tanique et une jolie longueur de prune, figue, note épice, garrigue et fond cacao. TB-Excellent (91) 16,5. Un beau vin sur 2005 et un plaisir toujours renouvelé sur ce millésime.

Pessac Léognan, Château Malartic Lagravière 2004 : dégustation réalisée après 24H d'aération, un nez classique de fruit rouge mûr, framboise, note lacté acidulée, fond fumé. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, belle structure, pas grande densité mais une belle harmonie, sur la framboise mûre, note lacté et fond fumé, c'est peu complexe mais très gourmand et classique du cru,. La finale à l'empreinte tanique un peu accrocheuse, et au profil léger amer (très amer à l'ouverture), présente une longue persistance de framboise, note lactée fruit rouge et fond fumé. TB 90 (16)

Sancerre, Domaine Vincent Pinard Petit Chemarin 2012 : Un nez classe, fin, de fruit blanc, pomme granny, note citron, acacia, puis pointe ananas gourmande, fond de roche, silex. La bouche est tendue, à la matière suave, mure, c'est frais mais doux, belle matière, sur le fruit blanc, pomme granny, puis pointe ananas, note acacia, pointe buis fond de roche. La finale est fraiche mais très bien équilibrée, profil léger amer et belle persistance de pomme granny, pointe ananas, note d'acacia, de buis léger et fond de roche pointe crayeuse. C'est très bon et comparé aux Romains 2012 de Vacheron, je préfère grandement le style Pinard ! Excellent 91-93 (16,5-17).

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Les Pucelles 2008 : Un nez classe, séducteur en diable, sur le fruit blanc mûr, note aubépine, pointe crayeuse, amande effilée, très léger épice, vanille, fond léger beurre, et brioche dorée, superbe, pure et précis. La bouche est délicate, fine, précise, à la matière soyeuse, de la tension superbement enrobée par une pointe de gras, c'est profond et ample à la fois, sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande, léger grillé, note chèvrefeuille, légère vanille et fond brioche dorée. La finale est fraiche, fine, droite, puis ample et longue persistance de fruit blanc mûr, d'aubépine, d'amande, note légère vanille, fond crayeux classe et brioche dorée. Excellent voir plus. 94+ (17,5+) Très beau vin au boisé discret (a noter par rapport à la réputation du domaine), beaucoup de plaisir...

Amicalement, Matthieu